1. Humanising childbirth in Benin? A retrospective on the failure of a Japanese cooperation project
- Author
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Clémence Schantz, Carine Baxerres, Moufalilou Aboubakar, Centre population et développement (CEPED - UMR_D 196), Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Université Paris Cité (UPCité), Laboratoire Population-Environnement-Développement (LPED), and Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Aix Marseille Université (AMU)
- Subjects
Japon ,humanisation de l’accouchement ,humanization ,biomédicalisation ,childbirth ,General Medicine ,biomedicalization ,[SHS]Humanities and Social Sciences ,JAPON ,Japan ,technology ,BENIN ,Bénin ,Benin ,biotechnologies ,[SDV.MHEP]Life Sciences [q-bio]/Human health and pathology - Abstract
Depuis les années 1970, des mouvements militants internationaux dénoncent une approche médico- et techno-centrée de la naissance. En réponse à cette « techno-bio-médicalisation », le concept d’« accouchement humanisé » a émergé dans les années 1990 en Amérique latine puis s’est globalisé. Cet article propose d’analyser l’échec d’un projet japonais d’accouchement humanisé dans une maternité au Bénin. Sur la base d’observations participantes et d’entretiens, nous montrons que la proposition des actrices et acteurs du développement japonais se heurte à une forte incorporation de la « science obstétricale » par les soignant·e·s, et plus particulièrement par les sages-femmes béninoises. Plus précisément, en interdisant la présence d’un·e accompagnant·e auprès de la femme qui accouche et en refusant que celle-ci adopte une position autre que la position gynécologique, les sages-femmes reproduisent le modèle obstétrical dominant au détriment du confort et du bien-être des femmes. Since the 1970s, international activist movements have denounced a medical and techno-centric approach to birth. In response to this “techno-bio-medicalization” of birth, the concept of humanized childbirth emerged in the 1990s in Latin America and then became global. This article proposes to analyse the failure of a Japanese project of humanized childbirth in a maternity hospital in Benin. On the basis of participant observations and interviews, we show that the proposal of Japanese development actors came up against a strong incorporation of obstetrical science by the health workers and more particularly by the Beninese midwives. More specifically, by forbidding the presence of an attendant near the woman giving birth and by refusing to accept a position other than the gynaecological one, the midwives reproduce the dominant model of biomedicalization of childbirth to the detriment of women's comfort and psychological and social well-being.
- Published
- 2022
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