Guinaudeau, Isabelle, Le Mans Université - Faculté des Lettres, Langues et Sciences Humaines (UM UFR LLSH), Le Mans Université (UM), Espaces et Sociétés (ESO), Institut de Géographie et d'Aménagement Régional de l'Université de Nantes (IGARUN), Université de Nantes (UN)-Université de Nantes (UN)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Rennes 2 (UR2), Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Rennes (UNIV-RENNES)-AGROCAMPUS OUEST, Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Université d'Angers (UA)-Université de Caen Normandie (UNICAEN), Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-Le Mans Université (UM), Sandrine Bacconnier-Baylet, and Karine Leroy
Ce stage de master2 s'est déroulé au sein de la Communauté de Commune du Sud Est Manceau (CC). Dans l'objectif de les améliorer et de les optimiser, la CC a souhaité connaitre les pratiques et les contraintes de la gestion des déchets en général et du tri en particulier, dans les lieux dépendants directement de la compétence des mairies, et cela sur l'ensemble de son territoire. La première partie du mémoire présente le cadre de la mission. Une bonne appréhension du contexte juridique et territorial est déterminante pour définir le périmètre et les personnes à rencontrer pour la réalisation du diagnostic. Afin de couvrir l'ensemble du territoire et d'être le plus exhaustif possible, nous avons décidé de questionner dans chaque commune : les différents responsables ou référents des services ciblés. Et de façon systématique, pour vérifier concrètement le devenir des déchets, les agentes d'entretien (AE) ou technique ont été interviewé. La deuxième partie présente la structuration du diagnostic. Nous voulons connaitre et comprendre : quels sont les déchets sur les différents lieux, qu'est ce qui est trié, qu'est ce qui est jeté, pourquoi et dans quelles conditions, existe-t-il des protocoles partagés, quel est le matériel disponible et bien sûr qui réalise quoi ? Le questionnaire porte aussi sur les pratiques et les représentations des personnes rencontrées, vis-à-vis des déchets, du tri, de l'environnement et de le ressenti général de leur travail. La troisième partie présente les différentes analyses réalisées à partir des nombreuses données récoltées : les connaissances, les pratiques et la motivation des enquêtés ; l'analyse des pratiques par communes ; et enfin l'analyse des pratiques par secteur. Le diagnostic montre que les personnes sont globalement concernées par le tri, motivées pour son amélioration au sein de la CC. L'analyse par commune met en avant pour chacune d'entre elles les bonnes pratiques déjà existantes, des erreurs ou des manques, et des pistes d'améliorations. Enfin l'analyse par secteurs permet d'avoir une visualisation d'ensemble et de comparer les pratiques que nous souhaitons harmoniser. En conclusion de ces analyses, il ressort qu'il n'existe pas de protocoles ni de consignes officiellement partagées, mais des axes d'améliorations sont non seulement possibles mais souhaitables. La quatrième partie présente la feuille de route qui a été proposé aux élus de la CC. Afin d'améliorer le tri, il s'agit de le rendre possible systématiquement. La proposition est d'équiper les lieux de contenants indentifiables (utilisant les codes couleurs en vigueur) et uniformes sur l'ensemble du territoire, avec une signalétique adaptée à chaque situation et un code d'usage partagé. Cette mise en place nécessite une campagne de communication et de sensibilisation d'envergure, au plus près des utilisateurs, des AE et des usagers. Ce projet est aussi une belle opportunité pour démarrer parallèlement une grande campagne de réduction des déchets à la source. En conclusion, le plan d'actions proposé, simple de réalisation, est ambitieux dans sa portée. Il nécessite des investissements en matériel et en temps pour aboutir à de nouvelles pratiques de tri pérennes. C'est un projet qui trouve toute sa cohérence dans le nouveau mandat en cours (2020-2026), dans le contexte juridique et les enjeux environnementaux actuels, et amènera la CC à endosser pleinement son rôle essentiel de diffuseur des bonnes pratiques.