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In the context of the plurality of languages, the notion of embodied (amodal) schemas allows to think or describe metaphorical projections of experiences. In music (but also in other arts), G. Stéfani and S. Guerra-Lisi have proposed the existence of 7 psychomotor expressive styles corresponding to phases of pre-natal life. This study, carried out within the framework of the Sons Musiques Thérapies (SoMuThé) program developed within the PRISM unit, had as its goals 1) to make explicit the pre-reflexive experiences during the listening of musical pieces typical of the different prenatal styles by means of an Experiential Phenomenological Interview (EPA), 2) to try to find in the phenomenological explanations of the listening of such musical pieces, the constitutive elements of different expressive styles of the phases of the prenatal development, 3) to evaluate if these expressive styles are present in the background experiences as described by Husserl, that is to say in the pre-reflexive consciousnessWe observe a good correlation between the psychomotor expressive styles and the non-reflexive feelings of the interviewees. In many cases, the metaphors related to the expressive styles were included in a story evoked by the musical piece. In these stories, the subjects' imaginations are very active, with real scenes whose underlying structure seems to be related to the psychomotor expressive style of the musical piece. In general, the sensation of movement is associated with a mental imagery which seems to derive from it. The imaginary scenes are rich in Jungian archetypes (animals, liquid flows ....). It thus appears that pre-natal styles, probably inscribed in low level processes, find resonances in higher level, imaginary processes, in which unconscious phenomena rich in Jungian archetypes color the texture. Moreover, this work illustrates a link among others, outside the psychiatric clinic, between phenomenology and psychoanalysis.Translated with www.DeepL.com/Translator (free version), Dans le contexte de la pluralité des langages, la notion de schèmes incarnés (amodaux) permet de penser ou décrire des projections métaphoriques des expériences. En musique (mais aussi dans les autres arts), G. Stéfani et S. Guerra-Lisi ont proposé l’existence de 7 styles expressifs psychomoteurs correspondant à des phases de la vie pré-natale. Cette étude réalisée dans le cadre du programme Sons Musiques Thérapies (SoMuThé) développé au sein de l’unité PRISM avait pour buts 1) d’expliciter les vécus préréflexifs lors de l’écoute de pièces musicales typiques des différents styles prénataux par Entretien Phénoménologique Expérientiel (EPE), 2) de tenter de retrouver dans les explicitations phénoménologiques de l’écoute de telles pièces musicales, les éléments constitutifs de différents styles expressifs des phases du développement pré-natal, 3) d’évaluer si ces styles expressifs sont présents dans les vécus d’arrière-plan tels que décrits par Husserl, c’est-à-dire dans la conscience pré-reflexive.On observe une bonne corrélation entre les styles expressifs psychomoteurs et les ressentis non-réflexifs des personnes interrogées. Dans nombre de cas, les métaphores en lien avec les styles expressifs étaient incluses dans une histoire évoquée par la pièce musicale. Dans ces histoires, l’imaginaire des sujets est très actif, avec de véritables scènes dont la structure sous-jacente semble être en lien avec le style expressif psychomoteur de la pièce musicale. En général à la sensation de mouvement est associée une imagerie mentale qui semble en dériver. Les scènes imaginaires sont riches d’archétypes Jungiens (animaux, flux liquides ….). Il apparait donc que les styles pré-nataux, probablement inscrits dans des processus de bas niveaux trouvent des résonances dans des processus de plus haut niveau, imaginaires, dans lesquels des phénomènes inconscients riches d’archétypes jungiens colorent la texture. Par ailleurs ce travail illustre un lien parmi d’autres, hors la clinique psychiatrique, entre phénoménologie et psychanalyse.

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In this second article on hypnosis we leave aside the explanatory theories to devote ourselves to the in-depth understanding of the hypnotic process, and more precisely to the phenomenology of this practice, i.e. hypnosis as experience? The way has been traced by three great figures: Jung, Erickson and Roustang. The first by his conception of human thought and the use of self-hypnosis, the second by his atheoric and pragmatic approach, the last by his sense of incarnation and synthesis and by his proposal to make hypnosis a way of life. When Roustang describes perceptude and generalized wakefulness, hypnosis appears to be closely related to both the life of the infant and the phenomenological thought of the epoche (Husserl). Even more, Roustang is influenced by Heideggerian philosophy and oriental thought, which gives hypnosis the meaning of a philosophy. Finally, we propose that the phenomenological explicitation of conscious experience requires a hypnotic mode of consciousness and that it is also possible to develop a phenomenological hypnosis., Dans ce second article sur l’hypnose, nous laissons de côté les théories explicatives pour nous consacrer à la compréhension en profondeur du processus hypnotique et plus précisément à la phénoménologie de cette pratique, c’est-à-dire à l’expérience de ce qu’est l’hypnose. La voie a été tracée par trois grandes figures : Jung, Erickson et Roustang. Le premier par sa conception de la pensée humaine et l’utilisation de l’auto-hypnose, le second par son approche athéorique et pragmatique, le dernier par son sens de l’incarnation et de la synthèse et par sa proposition de faire de l’hypnose un mode de vie. Quand Roustang décrit la perceptude et la veille généralisée, l’hypnose apparaît étroitement reliée à la fois à la vie du nourrisson et à la pensée phénoménologique de l’épochè (Husserl). Mais plus encore Roustang est influencé par la pensée heideggérienne et les pensées orientales ce qui donne à l’hypnose le sens d’une philosophie. Enfin nous proposerons que l’explicitation phénoménologique de l’expérience consciente s’accompagne d’ un mode de pensée de type hypnotique et qu’il est également possible de mettre au point une hypnose phénoménologique.

Texte du colloque " Emotions, Cognition et création artistique". Toulouse 18-20 octobre 2017.; International audience

This text presents in a phenomenological way what generates the reading of two great figures of the thought of the XXth century (Husserl and Freud) as well as the reading of their principal students (Heidegger and Jung). This text analyzes the specificities of "fathers" and those of spiritual "sons" in the tradition of phenomenology and psychoanalysis with regard to their cultural and religious family tradition., Ce texte présente de manière phénoménologique ce que génère la lecture de deux grands figures de la pensée du XXème siècle (Husserl et Freud) ainsi que la lecture de leurs principaux élèves (Heidegger et Jung). Ce texte analyse les spécificités de "pères" et celles des "fils" spirituels dans la tradition de la phénoménologie et de la psychanalyse au regard de leur tradition familiale culturelle et religieuse.

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Texte proposé pour les actes du colloque " De l'humanité de l'humain dans l'art ", Aix en Provence, 5-7 février 2018

This article attempts to present the different theories concerning the hypnotic phenomenon, starting from the principle that hypnosis is rather a major anthropological fact than a simple psychological or consciousness modification, since the hypnotic phenomenon is integrated in social life in many civilizations. For this reason, we approach the question epistemologically, without discarding any theory, and trying to identify what each of them brings to the knowledge of this complex phenomenon.It actually appears that the multiplicity of theories relativizes the strength of each of them. So, in the end, it is very difficult to propose a coherent overall scheme or a unifying theory of what the hypnotic phenomenon is. In a simplified way, two theoretical frameworks face each other: psychological approaches in a broad sense (cognitive psychology, psychoanalysis, social psychology) and physiological approaches (including neurosciences). None of them provides a decisive explanation. Such a proliferation prompts us to consider if, finally, to search an explanation of the hypnotic phenomenon makes sense and if hypnosis could not be a part of the "difficult problem" (or explanatory gap) of the neuroscience concerning consciousness., Cet article tente de faire le point des différentes théories concernant le phénomène hypnotique, en partant du principe qu’il s’agit plus d’un fait anthropologique majeur que d’une simple modification psychologique ou de la conscience, tant le phénomène hypnotique est intégré à une problématique sociale dans de nombreuses civilisations. C’est pourquoi, nous abordons la question de manière épistémologique, sans prendre parti pour telle ou telle théorie et en essayant de dégager ce que chacune d’entre elle apporte à la connaissance de ce phénomène complexe.Il apparait en réalité que la multiplicité des théories relativise la force de chacune d’elle, et que, au bout du compte, il est bien difficile de proposer un schéma d’ensemble cohérent ou une théorie unificatrice de ce qu’est le phénomène hypnotique. De manière simplifiée, deux cadres théoriques se font face : les approches psychologiques au sens large (psychologie cognitive, psychanalyse, psychologie sociale) et les approches physiologiques (dont les neurosciences) sans qu’aucune d’elle n’apporte d’explication décisive. Une telle prolifération incite à se demander si finalement envisager une explication du phénomène hypnotique a un sens et si l’on n’est pas avec l’hypnose au cœur du « problème difficile » (ou fossé explicatif) des neurosciences concernant la conscience.

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This article describes in first person what is the experience of hypnotic trance, using self-explanations of conscious experiences., Cet article décrit en première personne ce qu'est l'expérience de la transe hypnotique, en utilisant une auto-explicitation des vécus conscients.

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L’entretien phénoménologique expérientiel (EPE) de premier et de deuxième ordre est une méthode phénoménologique d’investigation de l’expérience vécue, développée au sein de l’Atelier de Phénoménologie Expérientielle de Marseille (APHEX). Cette méthode s’est construite initialement à partir de l’entretien d’explicitation élaboré par Vermersch pour progressivement s’en distinguer notamment en ce qui concerne ses champs d’investigation et d’application et l’exploration de ses fondements phénoménologiques tant conceptuels que constitutifs.Dans cet article, après avoir décrit dans un premier temps, dans leurs grandes lignes, les similitudes de ces deux méthodes, nous nous attacherons à en décrire les différences afin de mettre en lumière l’originalité de l’entretien phénoménologique expérientiel. Puis nous nous pencherons, dans un deuxième temps, sur la découverte et la description des phénomènes constitutifs opérant au cœur même de l’EPE, à savoir les métamorphoses expérientielles. Nous avons pour cela distingué deux types d’EPE : l’entretien phénoménologique expérientiel de premier ordre (EPE1) et l’entretien phénoménologique expérientiel de deuxième ordre (EPE2), la spécificité de ce dernier reposant sur sa dimension méta.Deux métamorphoses expérientielles peuvent être décrites: A)Les métamorphoses conscientielles , constitutives, différentielles, temporelles et imaginaires (les esquisses)B)Les métamorphoses subjectives et intersubjectives

Neurofeedback is increasingly used in the clinic, especially in psychiatry. Cognitive psychology, which seeks to explain its bases is largely founded on the cybernetic paradigm, and bases neurofeedback on the concept of both operant conditioning, and skill learning.In this article, we make an epistemological critique of the cognitivist approach of neurofeedback, and try to detect the drawbacks of this approach by helping us experience the practice of neurofeedback in a clinical setting. The notions of operant conditioning and learning seem to be of little use when patients change their strategy several times during the course of treatment. In addition, the presence of therapist is crucial from a patient's point of view.We propose that the phenomenological approach concerning this situation of man vis-a-vis the machine appears more adequate to understand the neurofeedback from the point of view of the conscience and the flesh. We discuss the importance of intersubjectivity in this therapeutic process that involves interactions between a brain and a computer., Le neurofeedback est de plus en plus utilisé en clinique, en particulier psychiatrique. La psychologie cognitive qui cherche à en expliquer les bases s'inspire largement du paradigme cybernétique, et fait reposer le neurofeedback sur le concept de conditionnement opérant, mais également d'apprentissage complexe.Dans cet article, nous faisons une critique épistémologique de l'approche cognitiviste du neurofeedback, et tentons d'en déceler les difficultés en nous aidant de l'expérience de la pratique du neurofeedback dans un cadre clinique. Les notions de conditionnement opérant et d'apprentissage semblent peu opératoire dès lors que les patients changent de stratégie plusieurs fois pendant la cure. Par ailleurs, la présence du personnel infirmier est déterminante du point de vue des patients. C'est par une approche phénoménologique concernant cette situation d'homme face à la machine que nous tentons d'aborder le neurofeedback du point de vue de la conscience et de la chair. Nous discutons l'importance de l'intersubjectivité dans ce processus thérapeutique qui fait intervenir les interactions entre un cerveau et un ordinateur.

International audience; In neurosciences, it is usual to speak of states of consciousness and to assign a neuronal origin. Moreover, the notion of consciousness is usually underpinned by an ontology (eg is conscious that can be reported verbally) and a monistic or dualistic epistemological position. In this paper we propose a model that: 1) replace the word "state" by Husserl's term "modalization", so in order to emphasize the flexible and labile nature of consciousness, 2) does not presuppose any ontology and no dualistic or monistic conception of mind, 3) does not pose the question of the origin of consciousness, 4) considers the modalizations of consciousness are dynamic forms that can be described by the attractors of a morphodynamic model, 5) describes the modalizations of consciousness as the complex combination of manners (intellection, emotions, memory ...), and 6) allows to consider the character of both intentional (Husserl) and impressional (Henry) of consciousness. This model also incorporates vigilance and attention, in the fine modulation changes in modalization of consciousness.We propose also to consider that many psychotherapies (hypnosis, neurofeedback, psychoanalysis, EMDR ...) involve psychological changes caused by induced modalizations of consciousness.