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Le consensus international de prohibition en matière de drogues a bénéficié d'une relative stabilité depuis sa mise en place au début du 20ème siècle. Depuis 2012, ce consensus s'est effrité à l'égard du cannabis, comme en témoigne l'ouverture au marché légal dans plusieurs États américains (aujourd'hui au nombre de 18), suivi par l'Uruguay en 2013, le Canada en 2018, ainsi que le Mexique qui devrait adopter un texte final cette année. L'assouplissement soudain des règles invite à s'interroger sur les raisons rendant aujourd'hui acceptable l'idée de recourir au marché pour un produit jusqu'à présent contesté, et d'étudier les variations avec lesquelles un produit contesté peut être mis sur le marché. Cette thèse retrace la trajectoire prise dans trois pays : aux États-Unis (cas du Colorado), en Uruguay et aux Pays-Bas. En adoptant l'idée selon laquelle la moralité est endogène au marché, ou, autrement dit, que la distinction entre le bon et le mauvais ne provient pas seulement de l'objet de contention, mais également de sa soumission aux lois du marché, mon hypothèse centrale repose sur l'idée selon laquelle la politique drogues condense un ensemble de représentations qui articulent l'intervention légitime de l'État ; la capacité des marchés à organiser un échange marchand d'un produit contentieux ; et les droits et libertés dont disposent – ou devraient disposer – les individus en société. Les trois études de cas ont été réalisées à partir d'une recherche documentaire et d'entretiens ayant permis d'observer les activités de contestation du paradigme prohibitionniste ; de mobilisation et d'organisation pour la promotion d'une alternative légale ; et de délibération d'une nouvelle solution. Plutôt que d'étudier les cadrages et arguments adoptés par les différents groupes de réformateurs, les études de cas ont permis d'identifier les conditions de possibilité permettant à ces cadrages d'exister. Les réseaux d'acteurs, les pratiques institutionnelles et organisationnelles, les concepts mobilisés (notamment économiques, sociologiques, juridiques), les contextes sociaux permettent ainsi de rendre la légalisation du cannabis pensable. Elle devient moralement acceptable lorsqu'elle reflète des représentations largement partagées des attentes envers l'intervention de l'État (doit-il y avoir plus d'État ou au contraire moins d'État ?), des attentes envers les marchés (doivent-ils êtres plus ouverts ou plus contrôlés ?), et des représentations des droits et libertés des individus. La comparaison de ces trois cas conduira à identifier trois variations de la marchandisation d'un produit contentieux : une approche libérale (Etats-Unis), une approche républicaine (Uruguay), et une approche communautarienne (Pays-Bas). En dépit de leurs divergences dans les modèles adoptés, on trouvera dans chacun des cas le développement d'interprétations de l'agentivité politique ; économique ; et individuelle.

Background: This study consists of a brief psychological intervention, which uses Self-Regulation Therapy (SRT, procedure based on suggestion and classical conditioning), to improve coping with stress and emotionality by reproducing the positive effects of illegal drugs: cannabis, cocaine, ecstasy. Method: 15 volunteers (8 males, 7 females), with a mean age of 24.6 (SD = 4.4), underwent intervention to improve their coping with stress and emotionality using SRT. They carried out pre- and post-intervention scores for 10 days and during a 4-week follow-up. The employed instruments were: BSS (Barber Suggestibility Scale), COPE (Coping Skills Inventory), and PANAS (Positive and Negative Affect Schedule). Results: SRT was superior to non-intervention for the 4 coping strategies (η2 = 0.829, 0.453, 0.411 and 0.606) and for positive (η2 = 0.371) and negative emotionality (η2 = 0.419). An improvement in scores was evidenced in the follow-up scores compared to the pre-intervention measures. Conclusions: This study shows for the first time that it is possible to use illegal drugs, considered harmful to public health, to improve young people’s coping capacity and emotionality by reproducing their positive effects with SRT.

Introduction : l’incidence de l’infarctus du myocarde ne cesse de croître chez les adultes jeunes et les femmes. Dix pourcents des IDM impliquent des adultes de moins de 45 ans. Les maladies cardio-vasculaires demeurent la première cause de mortalité dans le monde. L’urgence diagnostique et thérapeutique de l’accident coronaire aigu conditionne la qualité de vie future. La prévention primaire mise en place n’a pas permis de ralentir l’incidence dans cette tranche d’âge de la population d’où notre recherche de nouveaux facteurs de risques potentiellement impliqués dans la maladie coronaire. Matériel & méthodes : l’étude concerne des patients âgés de 18 à 45 ans, présentant un syndrome coronaire aigu et ayant été hospitalisés au CHU de la Timone entre le 01/01/2017 et le 31/12/2019. Le but était de rapporter les éléments de la prise en charge des SCA selon leur présentation clinique, et d’identifier les particularités des cas confirmés ; afin de mettre en évidence de nouveaux facteurs de risques devant alerter chez les jeunes, notamment la consommation de stupéfiants.Résultats : parmi les 407 patients inclus, hospitalisés à l’UDT et en USIC, 123 accidents coronaires aigus ont été mis en évidence, après réalisation de 181 coronarographies. Soit 48 SCA avec sus décalage du segment ST et 75 sans. Il s’agissait de 92 femmes pour 315 hommes, dont l’âge moyen était de 36,27+/-7,54 ans. La moitié des patients étaient transportés par une équipe médicale du SAMU. Une précordialgie rétro-sternale, constrictive, irradiant indifféremment dans l’un des deux bras, ou apparaissant suite à un effort était significativement en faveur d’un IDM. L’ECG était modifié chez 55% des patients, et dans 75% des accidents coronaires. Les troponines étaient significativement augmentées dans 85% des IDM. L’analyse angiographique retrouvaient une atteinte du réseau gauche prédominante (p

Des changements politiques importants ont mene a un developpement sans precedent du marche du cannabis licite tandis qu’un nombre croissant de pays s’orientent vers la legalisation de l’usage recreatif de cette plante pour les adultes. Cette tendance peut presenter de nombreux avantages, meme si l’on peut s’inquieter de la concurrence acharnee que se livrent les nombreuses entreprises des pays du Nord, qui commercialisent le cannabis, pour mettre la main sur ces nouvelles parts de marche qui ne cessent de s’ouvrir dans un marche mondial representant deja plusieurs milliards de dollars. Cela risque d’exclure des marches emergents les petits cultivateurs traditionnels des pays du Sud. De fait, ceux qui tentent de sortir de l'illegalite sont confrontes a d'enormes problemes en raison de l'heritage de la criminalisation et des barrieres juridiques et administratives qui empechent d’entrer sur ce marche emergent. Face a un marche mondial du cannabis en surchauffe et extremement competitif, la conquete et la protection des espaces commerciaux pour les petits agriculteurs des pays traditionnellement producteurs supposeront necessairement la mise en place de politiques de discrimination positive et d’un controle des investissements etrangers et des societes transnationales, mais aussi de strategies commerciales et de mesures legislatives bien concues. Apres avoir explore certaines questions essentielles autour du cannabis et du developpement, cet article se conclura par quelques reflexions importantes et en proposant un ensemble de principes fondamentaux a la promotion et au developpement d’un marche du cannabis (plus) equitable.

La question du developpement a ete au centre de la politique anti-drogue internationale depuis les premiers pas timides du regime de controle mondial des stupefiants, il y a plus d’un siecle. Mais la strategie concue pour limiter la culture des plantes psychotropes a impose un cout disproportionne aux territoires du Sud. Ce fardeau s’est alourdi dans l’apres-guerre et lorsque la Convention unique sur les stupefiants de 1961 et la « guerre contre la drogue » lancee par les Etats-Unis dans les annees 1970 ont institutionnalise les stupefiants comme un enjeu de securite et une preoccupation policiere. En depit de la penalisation et des efforts d’eradication coercitifs menes par les Etats, la culture illicite de plantes narcotiques (pavot a opium et coca) a persiste et elle a meme atteint des niveaux records a partir de 2015. De fait, la perception du role moteur joue par des deficits de developpement dans la culture illicite durable s’est amelioree ces dernieres decennies. Neanmoins, des efforts importants visant a renforcer les liens interinstitutionnels et thematiques entre la strategie anti-drogue et les objectifs de developpement ont entraine une reinvention des approches orthodoxes du controle de la drogue comme de la reduction de la pauvrete. Aucune de ces approches n’a toutefois connu de succes durable ou n’a souleve de preoccupations quant aux effets contre-productifs de la reproduction de telles politiques. En rassemblant de nouvelles idees au sein de paradigmes defaillants, le developpement alternatif se comprend mieux comme un « bricolage politique ».

International audience; Este capítulo explora las diferentes formas de violencia medioambiental que se practican contra las personas y la naturaleza (incluida la planta de cannabis) en un contexto de cultivo intensivo de cannabis. Se estudian en especial los efectos producidos por la agricultura industrial del cannabis desde los años 60 en el agua, la tierra, los bosques, los animales y los agricultores. Se investiga además la explotación de una mano de obra compuesta de poblaciones vulnerables, especialmente mujeres, y de trabajadores agrícolas sin tierra, desde que la agricultura fue integrada por primera vez en el capitalismo colonial de Marruecos. Aunque este estudio se centra en el territorio marroquí, la situación que en él se expone no es en absoluto única a nivel mundial. El desarrollo de este fenómeno se puede apreciar tanto en un contexto de prohibición, como cuando los agentes legales e ilegales siguen un sistema de explotación capitalista, como ocurre en California.; Cet article s’intéresse à différentes formes de violences environnementales exercées sur les humains et la nature –y compris le cannabis– dans un contexte de culture intensive. L’article accorde une place importante aux effets engendrés par l’agriculture industrielle du cannabis à partir des années 1960 sur l’eau, la terre, les forêts, les animaux et les paysans. Il s’intéresse également à l’exploitation de la force de travail de populations vulnérables, notamment les femmes et les ouvriers agricoles depuis l’intégration de l’agriculture rifaine au capitalisme colonial au Maroc. S’il se concentre sur le territoire marocain, le cas étudié n’est pas unique dans le monde. C’est un phénomène que l’on repère lorsqu’il se développe à la fois dans un cadre de prohibition et quand les acteurs légaux ou illégaux adoptent un système capitaliste d’exploitation, comme le montre la comparaison entre le Rif et la Californie.

International audience; This chapter explores the different forms of environmental violence practised against humans and nature (including the cannabis plant) in a context of intensive cannabis cultivation. In particular, it examines the effects of the industrial farming of cannabis since the 1960s on water, land, forests, animals and farmers. It also investigates the exploitation of the labour force, which has comprised vulnerable populations, especially women and landless agricultural workers since Rifian agriculture was first integrated into colonial capitalism in Morocco. While this study focuses on the Moroccan territory, the situation presented is by no means unique at the global level. The phenomenon can be seen developing both within a framework of prohibition and when legal and illegal actors adopt a capitalist system of exploitation, as is the case in California

The consumption of anabolic-androgenic steroids (AAS) is continuously growing in recent years among young people. The purpose of the current study was to examine the proportion of students who reported AAS use, explore other drug use among them and finally to determine the sociodemographic profile of the AAS consumption amongst a sample of students in the Valencian Region (Spain). Method. Data was taken from a self-administrated survey of a representative sample of 1,1162 Valencian students. A total of 252 schools participated in the study. Results. The findings show that 3.3% of surveyed students reported that they had consumed AAS. Males reported to take anabolic more frequently than females. The older they are the more frequent the reporting of consumptions. Among users of AAS it exists a higher prevalence of consumption of cannabis 64.2%, cocaine 23.8%, hypnotics 22.9%, ecstasy 16.8%, LSD 14% or heroine 4.1%, compare to nonusers. Conclusion. The study shows that the consumption of steroids is mainly masculine, a clear association with polyconsumption, frequent scheming as the main source of getting them and that the consumption of these substances is bigger among students whose family situation is characterized by the absence of a masculine figure (single mother or widow) in comparison with those whose parents are married. Resumen El consumo de esteroides anabolizantes androgénicos (AAS) está creciendo continuamente en los últimos años entre los jóvenes. El propósito del presente estudio fue examinar la proporción de estudiantes que reportaron uso de AAS, explorar el uso de otras drogas entre ellos y, finalmente, determinar el perfil sociodemográfico del consumo de AAS entre una muestra de estudiantes de la Comunidad Valenciana (España). Método. Se tomaron datos de una encuesta autoadministrada de una muestra representativa de 1,1162 estudiantes valencianos. Un total de 252 escuelas participaron en el estudio. Resultados. El 3.3% de los estudiantes encuestados informaron que habían consumido AAS. Los hombres informaron tomar anabólicos con más frecuencia que las mujeres. A mayor edad, mayor consumo de esteroides. Entre los usuarios de AAS existe una mayor prevalencia de consumo de cannabis 64.2%, cocaína 23.8%, hipnóticos 22.9%, éxtasis 16.8%, LSD 14% o heroína 4.1%, en comparación con los no usuarios. Conclusión. El estudio muestra que el consumo de esteroides es principalmente masculino, una clara asociación con el policonsumo, los frecuentes trapicheos como principal fuente de obtención de la sustancia y que el consumo de estas sustancias es mayor entre aquellos estudiantes cuya situación familiar se caracteriza por la ausencia de una figura masculina (madre soltera o viuda) en comparación con aquellos cuyos padres están casados.

Intimate partner violence against women (IPVAW) is a major public health problem, with an important mortality rate in women across the world. In this regard, it has been well-established that drug misuse explains (at least in part) an increased risk of IPVAW perpetration. Even though alcohol is the most widely studied drug underlying IPVAW, other drugs, such as cannabis and cocaine also seem to be significant indicators of this type of violence. Nonetheless, little is known about mediators, such as cognitive domains that facilitate proneness to violence after drug consumption. Therefore, the primary objective of the present study was to compare drug misuse patterns and cognitive performance in a carefully selected sample of IPVAW perpetrators (n = 63) and a group of non-violent men (control group, n = 39). Second, we also aimed to study the association between different patterns of drug misuse and cognitive performance and several facets of IPVAW perpetration (i.e., severity of injuries and type of aggression). Our results revealed that IPVAW perpetrators showed considerably higher levels of sustained drug misuse (alcohol, cannabis, cocaine, and heroin) for years and worse cognitive performance than controls. Moreover, the highest drug misuse sustained over time was related to the worst cognitive performance and the highest IPVAW severity. Finally, alcohol and cocaine seemed to be related to IPVAW and risk of reoffending. Whereas, cannabis, heroin, and MDMA were related to the existence of a previous criminal record (delinquency without violence). Hence, research in this field would help to develop coadjutant treatments and intervention packages to reduce drug misuse in the initial stages, which in turn would reduce cognitive impairments in IPVAW perpetrators. These expected improvements might produce an increase in treatment adherence and a decrease in the risk of future IPVAW reoffending.

Le chanvre classiquement appelé par son nom latin cannabis est un type de plante qui fleurit annuellement et appartient à l’ordre des urticales ainsi qu’à la famille des cannabaceae. Suivant Linné (1753) le genre cannabis dont le nom binominal est Cannabis. sativa L. a été, peut être artificiellement, subdivisé en quatre phénotypes bien différents et distincts. Depuis toujours, le chanvre a été fort employé puisqu’on le connaît depuis le néolithique !

Background: In the context of road safety, this study aims to examine the prevalence of drug use in a random sample of drivers. Methods: A stratified probabilistic sample was designed to represent vehicles circulating on non-urban roads. Random drug tests were performed during autumn 2014 on 521 drivers in Catalonia (Spain). Participation was mandatory. The prevalence of drug driving for cannabis, methamphetamines, amphetamines, cocaine, opiates and benzodiazepines was assessed. Results: The overall prevalence of drug use is 16.4% (95% CI: 13.9; 18.9) and affects primarily younger male drivers. Drug use is similarly prevalent during weekdays and on weekends, but increases with the number of occupants. The likelihood of being positive for methamphetamines and cocaine is significantly higher for drivers of vans and lorries. Conclusions: Different patterns of use are detected depending on the drug considered. Preventive drug tests should not only be conducted on weekends and at night-time, and need to be reinforced for drivers of commercial vehicles. Active educational campaigns should focus on the youngest age-group of male drivers.

International audience; The levels of drug use among youths under 14 have remained extremely low for the past few years, as well as in most European countries. Yet, patterns of early drug use are often related to high-risk behaviours that require specific public policy strategies. Over the last years, the Government has set the target of reducing levels of drug use among specific groups such as young people: an awareness-raising media campaign has been launched and a specific outpatients clinics setting has been implemented for cannabis users in particular. This paper examines the relationship between health service providers and criminal justice authorities underlying the effectiveness of the current system. It underlines the need for an early screening and early interventions so as to avoid the shift from simple use to misuse or dependence.; Si les usages de drogues avant l'âge de14 ans s'avèrent relativement rares, ils révèlent très souvent des situations de vulnérabilité qui nécessitent une prise en charge rapide et donc l'existence d'une réponse publique efficace. D'importants efforts ont été déployés ces dernières années pour prévenir l'usage de drogues des jeunes, comme en témoignent les campagnes d'information et de prévention menées à destination du grand public ou la mise en place des « consultations cannabis ». L'articulation des aspects répressifs et sanitaires de la réponse publique, pierre angulaire du système actuel de prise en charge, interroge les rôles et les positionnements respectifs des personnels soignants et des institutions répressives. Il s'agit ici de rendre compte de l'évolution et de la mise en ?uvre des dispositifs publics visant à repérer et « prendre en charge » les usages de drogues parmi les populations les plus jeunes, ainsi que de souligner les avantages d'un repérage et d'une intervention précoces.

The authors aimed to test whether the three classical hypotheses of the interaction between post-traumatic symptomatology and substance use (high risk of trauma exposure, susceptibility for post-traumatic symptomatology, and self-medication of symptoms), may be useful in the understanding of substance use among burn patients. Substance use data (nicotine, alcohol, cannabis, amphetamines, cocaine, opiates, and tranquilizers) and psychopathology measures among burn patients admitted to a burn unit and enrolled in a longitudinal observational study were analyzed. Lifetime substance use information (n = 246) was incorporated to analyses aiming to test the high risk hypothesis. Only patients assessed for psychopathology in a 6-month follow-up (n = 183) were included in prospective analyses testing the susceptibility and self-medication hypotheses. Regarding the high risk hypothesis, results show a higher proportion of heroin and tranquilizer users compared to the general population. Furthermore, in line with the susceptibility hypothesis, higher levels of symptomatology were found in lifetime alcohol, tobacco, and drug users during recovery. The self-medication hypothesis could be tested partially due to the hospital stay "cleaning" effect, but severity of symptoms was linked to the amount of caffeine, nicotine, alcohol, and cannabis use after discharge. It was found that the 3 classical hypotheses could be used to understand the link between traumatic experiences and substance use explaining different patterns of burn patient's risk for trauma exposure and emergence of symptomatology.

Background: Adherence problems, interactions and higher rate of risk activities have been observed in HIV individuals using recreational drugs. Our aim was to describe recreational drug use in both HIV individuals and general population in Europe, and to assess at what extent HIV guidelines address this issue. Methods: Data on recreational drug use across Europe were obtained from the European Monitoring Centre for Drugs and Drug Addiction for the general population, and through Pubmed search. for HIV patients. We assessed the incorporation of recreational drug issues in HIV treatment guidelines for the following topics: (a) recreational drugs; (b) adherence to antiretrovirals; (c) interactions; (d) transmission risk. Guidelines included: World Health Organization; European Aids Clinical Society; U.S. Department of Health and Human Services; International Antiviral Society-USA; and seven European national guidelines. Results: 29 countries reported recreational drug use in general population. The highest prevalences were observed for Cannabis (i.e., 8-10% in Spain, France, and Czech Republic) followed by cocaine, amphetamines and ecstasy. The 13 studies selected in the systematic review showed a great variability in recreational drug use on the HIV population. Apart from classical recreational drugs, we found a relevant use of new drugs including sexual experience enhancers. Polydrug consumption was about 50% in some studies. Most guidelines included general information about recreational drugs, showing great variability on the inclusion of the evaluated topics. We found more specific, evidence-based recommendations on interactions, followed by medication adherence and transmission risk. Conclusions: Available data on the people living with HIV suggest a higher use of recreational drugs than in the general population, which is already relevant. However, recreational drug issues should be included or addressed more thoroughly in most guidelines.

Le cannabis est un sujet d'actualité. Des groupes de personnes de sensibilité parfois différentes remettentrégulièrement sur le devant de la scène ce sujet de société toujours brûlant à traiter. Que l'on soit solidaire dupour ou du contre, le sujet mérite que l'on s'y intéresse et que l'on se pose des questions pour essayerd'éclairer un peu le problème.Dans cette démarche, nous nous intéresserons à comprendre ce qu'est le cannabis. Nous le définirons afin demieux le connaître, nous verrons ses utilisations, ses mésusages, ses effets (toxiques ou thérapeutiques),...Nous parlerons aussi de législation afin de voir les différentes réponses apportées par la France et d'autrespays par rapport au cannabis drogue et au cannabis médicament, nous tenterons d'ailleurs dans ce travail demontrer la limite entre les deux mondes si limite il y a... Rappelant au passage que le mot "drogue" convientpour définir une substance active d'origine naturelle non transformée qui présente une activitémédicamenteuse selon la définition donnée par l'académie nationale de pharmacie.

Evidence suggests that childhood trauma and cannabis use sinergistically impact on psychosis risk, although a non-replication of this environment-environment interaction was recently published. Gene-environment interaction mechanisms may partially account for this discrepancy. The aim of the current study was to test whether the association between childhood abuse, cannabis use and psychotic experiences (PEs) was moderated by the COMT gene. PEs, childhood abuse, cannabis use and COMT Val158Met genotypes were assessed in 533 individuals from the general population. Childhood abuse was shown to have a significant main effect on PEs (B=.08; SE=.04; p=.047). Furthermore, a significant three-way interaction among childhood abuse, cannabis use and the COMT gene was found (B=-.23; SE=.11; p=.006). This indicates that COMT genotypes and cannabis use only influenced PE scores among individuals exposed to childhood abuse. Exposure to childhood abuse and cannabis use increased PE scores in Val carriers. However, in individuals exposed to childhood abuse but who do not use cannabis, PEs increased as a function of the Met allele copies of the COMT gene. Our findings suggest that the psychosis-inducing effects of childhood abuse and cannabis use are moderated by the Val158Met polymorphism of the COMT gene, which supports a gene-environment-environment interaction. Cannabis use after exposure to childhood abuse may have opposite effects on the risk of PEs, depending on the COMT genotypes. Val carriers are vulnerable to the psychosis-inducing effects of cannabis.

Les enfants présentant un niveau élevé d’agressivité physique sont davantage à risque de commettre des actes criminels à l’âge adulte. Ces enfants sont également plus à risque de consommer des substances psychoactives au cours de leur adolescence. Les études portant sur le lien entre la consommation de substances psychoactives et la criminalité arrivent à des conclusions différentes, dépendamment des substances à l’étude et des comportements criminels ciblés. Un lien positif a été démontré entre la consommation chronique d’alcool et la perpétration d’actes criminels contre la personne et contre la propriété, tandis que la consommation de cannabis a été associée positivement aux actes criminels contre la propriété et négativement aux crimes contre la personne. La présente étude visait à tester l’hypothèse que l’agressivité physique manifestée à l’enfance est associée à une augmentation du nombre de charges criminelles durant l’âge adulte et que cette association est spécifique au type de criminalité et modérée différemment par la consommation d’alcool et de cannabis durant l’adolescence. À cette fin, 887 participants de sexe masculin provenant de milieu défavorisé ont été suivis de 6 à 25 ans. Les analyses de régressions logistiques multinomiales indiquent que les individus cheminant sur une trajectoire modérée ou élevée d’agressivité physique durant l’enfance sont plus à risque de commettre des actes criminels. Cette association reste significative après avoir contrôlé pour l’adversité familiale et de la consommation de substances psychoactives. Les hypothèses des effets modérateurs de la consommation d’alcool et de cannabis sont infirmées. Toutefois, des effets principaux de la consommation d’alcool sur les crimes contre la personne et de la consommation de cannabis sur les crimes contre la propriété sont observés. Les implications de ces résultats sont discutées., Individuals exhibiting high levels of physical aggression during childhood are more at risk of criminal behaviors during adulthood regardless of the presence of several risk factors. Aggressive children are also more at risk of using psychoactive substances during adolescence. Studies of the relationship between substance use and crime have provided different conclusions, depending on the substance under consideration and depending on the category of crime. Alcohol consumption has been positively associated with crimes, both against people and against property. Cannabis consumption has been associated positively with crime against property and negatively with crime against people. This present study aimed at investigating the hypothesis that physical aggression manifested in childhood is associated with an increase in criminal charges during adulthood and that association is specific to the type of crime and moderated differentially by alcohol and cannabis use. To this end, 887 male participants from lower socioeconomic status were followed from age 6 to age 25. Multinomial logistic regressions indicate that individuals belonging to a moderate or a high trajectory of physical aggression during childhood are more likely to commit crimes later in adulthood. This association remains significant after control of family adversity and drug use. Alcohol and cannabis use during adolescence has no effect on this association. However, main effects of alcohol use on crimes against person and cannabis use on crimes against property are observed. The implications of these findings are discussed.

The analysis of sewage for urinary biomarkers of illicit drugs is a promising and complementary approach for estimating the use of these substances in the general population. For the first time, this approach was simultaneously applied in 19 European cities, making it possible to directly compare illicit drug loads in Europe over a 1-week period. An inter-laboratory comparison study was performed to evaluate the analytical performance of the participating laboratories. Raw 24-hour composite sewage samples were collected from 19 European cities during a single week in March 2011 and analyzed for the urinary biomarkers of cocaine, amphetamine, ecstasy, methamphetamine and cannabis using in-house optimized and validated analytical methods. The load of each substance used in each city was back-calculated from the measured concentrations. The data show distinct temporal and spatial patterns in drug use across Europe. Cocaine use was higher in Western and Central Europe and lower in Northern and Eastern Europe. The extrapolated total daily use of cocaine in Europe during the study period was equivalent to 356 kg/day. High per capita ecstasy loads were observed in Dutch cities, as well as in Antwerp and London. In general, cocaine and ecstasy loads were significantly elevated during the weekend compared to weekdays. Per-capita loads of methamphetamine were highest in Helsinki and Turku, Oslo and Budweis, while the per capita loads of cannabis were similar throughout Europe. This study shows that a standardized analysis for illicit drug urinary biomarkers in sewage can be applied to estimate and compare the use of these substances at local and international scales. This approach has the potential to deliver important information on drug markets (supply indicator). (C) 2012 Elsevier B.V. All rights reserved.

INTRODUCCIÓ: Nombroses investigacions afirmen que el cannabis es la droga d’abús més freqüentment consumida entre els pacients amb un primer episodi psicòtic (Lindszen et. al., 1994). La seva prevalença de consum oscil·la entre un 13% y un 64% (Compton, Whicker y Hochman, 2007). El cannabis pot jugar un paper important en el desenvolupament de l’esquizofrènia. La relació que s’estableix entre el consum de cannabis i la simptomatologia psicòtica així com amb el rendiment neurocognitiu és objecte de debat. Pel que fa a l’estudi de la relació entre el consum de cannabis i el nivell d’insight, el cos de coneixement científic és mínim. OBJETIU GENERAL: Analitzar la relació entre el consum de cannabis i la simptomatologia psicòtica, el nivell d’insight i el rendiment cognitiu en pacients amb un primer episodi psicòtic. MÈTODE: Estudi descriptiu transversal. Estudi longitudinal per a una submostra amb seguiment a les 6-8 setmanes amb tres moments d’avaluació de la simptomatologia clínica. Mostra formada per 82 subjectes diagnosticats d’un primer episodi psicòtic. Instruments emprats: qüestionari sociodemogràfic i clínic; qüestionari de consum de substàncies; escala PANSS; escala SUMD; TAVEC/TAVECI; CPT; STROOP; TMT-A; TMT-B; subescales Dígits i Vocabulari de l’Escala d’Intel·ligència Weschler per a adults/nens). Anàlisi de les dades amb el paquet estadístic SPSS 17.0. RESULTATS: Al moment de màxima simptomatologia, els subjectes consumidors de cannabis presenten puntuacions més altes a la dimensió PANSS Positiva que els subjectes no consumidors (Mitjana: 23.67, D.E.: 5.39 vs Mitjana: 20.47, D.E.: 6.69). Aquests resultats es mantenen estables després d’ajustar per possibles variables de confusió. Al moment d’ingrés hospitalari s’observen puntuacions inferiors a les dimensions PANSS-Negativa i PANSS-General entre els subjectes consumidors en comparació amb els no consumidors de cannabis (Mitjana: 14.96, D.E.: 6.54 vs Mitjana: 18.85, D.E.: 7.24, p=0.009 i Mitjana: 35.80, D.E.: 1.82 vs Mitjana: 42.12 D.E.: 1.82, p= 0.035 respectivament). Al moment d’estabilització dels símptomes els subjectes consumidors de cannabis presenten puntuacions inferiors als subjectes no consumidors a les tres dimensions de PANSS (Positiva, Negativa i General) (Mitjana: 11.34, D.E.: 4.79 vs Mitjana: 13.35, D.E.: 4.59, p= 0.009, Mitjana: 11.92, D.E.: 3.65 vs Mitjana: 16.00, D.E.: 7.67, p= 0.007 i Mitjana: 27.60, D.E.: 1.30 vs Mitjana: 31.40, D.E.: 1.30, p= 0.040 respectivament). Les puntuacions a la dimensió PANSS Positiva evolucionen millor en el temps entre els subjectes consumidors en comparació amb els no consumidors (gl=2; F=6.497; p=0.002).Les puntuacions de la dimensió SUMD1 (Consciència de Malaltia) evolucionen millor entre els subjectes consumidors en comparació amb els no consumidors (gl=2; F=4.721; p=0.011). No s’observen altres diferències significatives. CONCLUSIONS: Els subjectes amb un primer episodi psicòtic que consumeixen cannabis presenten una simptomatologia psicòtica positiva més greu que els pacients no consumidors al moment de màxima gravetat dels símptomes. Els subjectes amb un primer episodi psicòtic que consumeixen cannabis presenten una simptomatologia negativa i general menys severa que els subjectes no consumidors en el moment d’ingrés hospitalari. Els subjectes consumidors de cannabis presenten una simptomatologia positiva, negativa i general menys greu que els subjectes no consumidors en el moment d’estabilització dels símptomes. Els subjectes consumidors de cannabis presenten una millor evolució de la simptomatologia positiva en comparació amb els subjectes no consumidors. Els subjectes consumidors presenten una millor evolució de la dimensió Consciència de Malaltia que els subjectes no consumidors de cannabis.

Les usages de drogues ont longtemps été un objet relativement délaissé par les sciences sociales en France. Cet article se propose à la fois de resituer la mise en place de la construction d’un savoir sociologique sur le thème des addictions en prenant pour point d’entrée les usages des jeunes et de rendre compte des principales connaissances acquises par le biais de ces travaux. Si les jeunes ont cristallisé une grande part des inquiétudes liées aux drogues dans les instances politiques et les médias, et ont fait l’objet des premières études sociologiques, ils ont perdu cette place centrale dans les enquêtes en sciences sociales, alors principalement ethnologiques, jusqu’à la fin des années 1990, au profit de populations identifiées comme toxicomanes. Les jeunes sont redevenus un objet d’analyse spécifique depuis les années 2000, à la faveur du développement d’enquêtes quantitatives, représentatives de la population adolescente. Ces adaptations se sont faites au gré de l’évolution des représentations du jeune usager de drogues mais aussi grâce à l’appropriation par les sociologues de méthodes et d’outils jusqu’alors détenus par les épidémiologistes. Les résultats de ces enquêtes et le recours à la sociologie quantitative ont contribué à influencer les politiques publiques et à introduire un regard différent, plus distancié et moins moralisateur sur les pratiques addictives des jeunes. Drug users have for a long time been neglected by social sciences in France. The aim of this article is to recount the implementation of the construction of a sociological knowledge on addictions by in youth, as well as to report main knowledge acquired by means of these works. Youth has been the central point of anxieties generated by drug addiction in most policy makers and in the media. It has also been at the core of the first sociological studies, after what they lost this central place in social sciences surveys, then mainly ethnological, till the late 1990s, for the benefit of groups identified as drug addicts. Adolescents became again an object of specific analysis since the 2000s, thanks to the development of quantitative surveys which were representative of the adolescent population. These adaptations were made according to the evolution of representations of young drug users, but also thanks to the appropriation by sociologists of methods until then restricted to epidemiology. Those quantitative sociology studies have contributed to influence public policies and to introduce a different and less moralizing glance on adolescent addictive behaviours.

International audience; Drug users have for a long time been neglected by social sciences in France. The aim of this paper is to recount the construction of a body of sociological knowledge on addiction by focusing on the practices of young people, as well as reporting on the main sociological advances achieved through these works. Young people have been the focus of anxiety around drug addiction experienced by most policy makers and in the media. They were also at the core of the first sociological studies, subsequently losing this central place in social sciences surveys, which at the time were mainly ethnological studies, to groups identified as drug addicts in the late 1990s. Adolescents once again became the object of specific studies from the 2000s, thanks to the development of quantitative surveys that were representative of the adolescent population. These adaptations were made in accordance with the change in perceptions of young drug users, but also thanks to the appropriation by sociologists of methods until then restricted to epidemiology. These quantitative sociological studies have contributed to influencing public policies and introducing a different, less moralizing view of adolescent addictive behaviors.; Les usages de drogues ont longtemps été un objet relativement délaissé par les sciences sociales en France. Cet article se propose à la fois de resituer la mise en place de la construction d’un savoir sociologique sur le thème des addictions en prenant pour point d’entrée les usages des jeunes et de rendre compte des principales connaissances acquises par le biais de ces travaux. Si les jeunes ont cristallisé une grande part des inquiétudes liées aux drogues dans les instances politiques et les médias, et ont fait l’objet des premières études sociologiques, ils ont perdu cette place centrale dans les enquêtes en sciences sociales, alors principalement ethnologiques, jusqu’à la fin des années 1990, au profit de populations identifiées comme toxicomanes. Les jeunes sont redevenus un objet d’analyse spécifique depuis les années 2000, à la faveur du développement d’enquêtes quantitatives, représentatives de la population adolescente. Ces adaptations se sont faites au gré de l’évolution des représentations du jeune usager de drogues mais aussi grâce à l’appropriation par les sociologues de méthodes et d’outils jusqu’alors détenus par les épidémiologistes. Les résultats de ces enquêtes et le recours à la sociologie quantitative ont contribué à influencer les politiques publiques et à introduire un regard différent, plus distancié et moins moralisateur sur les pratiques addictives des jeunes.

Missing Subscribers, The Red List and Mobile Telephones in General Population Surveys Concerning Drugs: Survey designers using Computer-Assisted Telephone Interviews (CATI) are confronted with four types of populations: Owners of land-line telephones which include those on the Red (unlisted number) List; Owners of only mobile telephones; and those who don't own a telephone. Over the past few years, the proportion of land-line users has decreased as only mobile users increased. Even if the telephone remains an excellent means for contacting individuals residing in France (only 1.2% have no telephone), the increase in Red List numbers and only mobile users complicates methods developed since the early 1990; the choice of not contacting these persons should be made on a knowledgeable basis. Two types of research presented here allow us to extend our knowledge of these populations in relation to the use of psychoactive substances: a random survey of land-line users (n=13,685) allows us to characterize Red List members concerning declared drug use and associated opinions; a survey (n=2,009) concerning the social representation of drug users, including a sub-sample of only mobile users (n=201) permits us to obtain a summary description of the later and measure differences between them and line-liner users on these same questions. Les concepteurs d’enquêtes ayant recours à la Collecte Assistée par Téléphone et Informatique (CATI) sont confrontés à quatre types de populations : les abonnés au téléphone fixe au sein desquels il faut distinguer les inscrits sur liste rouge, les possesseurs exclusifs de téléphone portable et les personnes ne disposant d’aucun équipement. Depuis quelques années, la part des abonnés au téléphone fixe baisse au profit de celle des possesseurs exclusifs de portable. Si le téléphone reste un excellent moyen de toucher les individus résidant en France (1,2 % des personnes ne disposent d’aucun équipement), la part croissante des usagers en liste rouge et surtout des possesseurs exclusifs de portables complexifie les méthodes élaborées depuis le début des années 1990 : le choix de ne pas les interroger doit être, le cas échéant, effectué en connaissance de cause. Deux types de travaux permettent ici de compléter notre connaissance de ces populations dans leur rapport aux substances psychoactives : une enquête interrogeant aléatoirement les abonnés à une ligne fixe (n=13685) a permis de caractériser les inscrits sur liste rouge du point de vue des déclarations d’usages et de quelques opinions y afférant ; une enquête sur les représentations des usages de drogues (n=2009) comprenant un sous-échantillon de possesseurs exclusifs de portables (n=201) a permis d’obtenir une description sommaire de ces derniers et de mesurer les différences entre leurs réponses et celles des abonnés de ligne fixe sur ce thème.

Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.

The levels of drug use among youths under 14 have remained extremely low for the past few years, as well as in most European countries. Yet, patterns of early drug use are often related to high-risk behaviours that require specific public policy strategies. Over the last years, the Government has set the target of reducing levels of drug use among specific groups such as young people: an awareness-raising media campaign has been launched and a specific outpatients clinics setting has been implemented for cannabis users in particular. This paper examines the relationship between health service providers and criminal justice authorities underlying the effectiveness of the current system. It underlines the need for an early screening and early interventions so as to avoid the shift from simple use to misuse or dependence., Si les usages de drogues avant l'âge de14 ans s'avèrent relativement rares, ils révèlent très souvent des situations de vulnérabilité qui nécessitent une prise en charge rapide et donc l'existence d'une réponse publique efficace. D'importants efforts ont été déployés ces dernières années pour prévenir l'usage de drogues des jeunes, comme en témoignent les campagnes d'information et de prévention menées à destination du grand public ou la mise en place des « consultations cannabis ». L'articulation des aspects répressifs et sanitaires de la réponse publique, pierre angulaire du système actuel de prise en charge, interroge les rôles et les positionnements respectifs des personnels soignants et des institutions répressives. Il s'agit ici de rendre compte de l'évolution et de la mise en ?uvre des dispositifs publics visant à repérer et « prendre en charge » les usages de drogues parmi les populations les plus jeunes, ainsi que de souligner les avantages d'un repérage et d'une intervention précoces.

Accessible sur le site de l'Insee : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=FHPARIT08E; Explorer les modes de consommation de différentes substances psychoactives permet de montrer que le rapport au produit ne se résume pas à une simple caractéristique sexuelle. Si certains produits sont plus consommés par les hommes et d'autres par les femmes, ces tendances peuvent varier suivant l'âge, le niveau d'éducation et le milieu social des personnes. Les différences de comportements entre hommes et femmes sont moins marquées dans les milieux favorisés que dans les milieux populaires, suggérant que la prévention ne peut faire l'économie d'accorder une place importante aux contextes sociaux de consommation.

Background Young people in European countries are experiencing high levels of alcohol and drug use and escalating levels of sexually transmitted infections. Individually these represent major public health priorities. Understanding of the association between sex and substance use, and specifically the strategic roles for which young people utilise substances to facilitate sexual activity, remains limited. Methods Respondent driven sampling methodology was used in nine European cities to survey 1,341 16–35 year olds representing youth and younger adults who routinely engage in nightlife. Participants self-completed questionnaires, designed to gather demographic, social, and behavioural data on historic and current substance use and sexual behaviour. Results Respondents reported strategic use of specific substances for different sexual purposes. Substances differed significantly in the purposes for which each was deployed (e.g. 28.6% of alcohol users use it to facilitate sexual encounters; 26.2% of cocaine users use it to prolong sex) with user demographics also relating to levels of sexual use (e.g. higher levels of: ecstasy use by males to prolong sex; cocaine use by single individuals to enhance sensation and arousal). Associations between substance use and sex started at a young age, with alcohol, cannabis, cocaine or ecstasy use before age 16 all being associated with having had sex before the age of 16 (odds ratios, 3.47, 4.19, 5.73, 9.35 respectively). However, sexes differed and substance use under 16 years was associated with a proportionately greater increase in early sex amongst girls. Respondents' current drug use was associated with having multiple sexual partners. Thus, for instance, regular cocaine users (c.f. never users) were over five times more likely to have had five or more sexual partners in the last 12 months or have paid for sex. Conclusion An epidemic of recreational drug use and binge drinking exposes millions of young Europeans to routine consumption of substances which alter their sexual decisions and increase their chances of unsafe and regretted sex. For many, substance use has become an integral part of their strategic approach to sex, locking them into continued use. Tackling substances with both physiological and psychological links to sex requires approaching substance use and sexual behaviour in the same way that individuals experience them; as part of the same social process.

Objectif : Il s'agit dans cet article de quantifier différentes formes de polyconsommation de drogues au sein de la population française, ainsi que les principaux facteurs qui y sont associés.Méthode : A partir des données d'une enquête en population générale récente portant en partie sur les usages de drogues, le Baromètre santé 2005, la polyconsommation peut être abordée par le biais de deux indicateurs, la polyconsommation régulière d'au moins deux produits parmi l'alcool, le tabac et le cannabis, et le cumul de consommation, au cours de l'année, d'au moins deux drogues illicites hors cannabis, sans qu'il soit possible d'affirmer qu'il s'agisse d'usages concomitants.Résultat : La polyconsommation régulière d'alcool, de tabac ou de cannabis concerne 8,3 % de la population. Elle culmine parmi les 20-24 ans, qui se révèle être une des tranches d'âges les plus consommatrices de tabac et de cannabis, avec 11,6 %. La polyconsommation régulière des trois produits apparaît particulièrement rare, puisqu'elle n'est le fait que de moins de 1 % des individus de 15 à 64 ans ; elle culmine parmi les 20-29 ans, avec moins de 2 % de la tranche d'âge. La principale association de ces produits reste donc celle de l'alcool et du tabac, qui est majoritaire dès l'âge de 35 ans. Les polyconsommations incluant le cannabis deviennent en effet très rares au-delà de 34 ans. Il existe par ailleurs un lien fort entre consommation de cannabis et usages d'autres produits psychoactifs illicites. Le cumul d'usage au cours de la vie de produits psychoactifs illicites hors cannabis concerne 10,9 % des 15-34 ans ; pour l'usage au cours de l'année, il s'élève à 3,0 %. Les facteurs associés à ces pratiques sont les situations de chômage, le fait d'être un homme et d'être jeune, tandis que l'inscription dans des études supérieures apparaissent plutôt être des situations éloignant les jeunes adultes des différentes formes de polyconsommation.Discussion : Les situations de polyconsommation se traduisent souvent par des situations de prise de risque ou de vulnérabilité qui justifient une attention particulière à porter à ces pratiques. Les enquêtes en population générale ne couvrent pas les populations les plus vulnérables et les plus désocialisées et ne permettent pas de décrire les formes problématiques des polyconsommations. En revanche, elles fournissent des éléments de cadrage utiles pour apprécier la diffusion des polyconsommations les plus courantes dans la population et en évaluer les retombées sanitaires et sociales probables.

International audience; The levels of drug use among youths under 14 have remained extremely low for the past few years, as well as in most European countries. Yet, patterns of early drug use are often related to high-risk behaviours that require specific public policy strategies. Over the last years, the Government has set the target of reducing levels of drug use among specific groups such as young people: an awareness-raising media campaign has been launched and a specific outpatients clinics setting has been implemented for cannabis users in particular. This paper examines the relationship between health service providers and criminal justice authorities underlying the effectiveness of the current system. It underlines the need for an early screening and early interventions so as to avoid the shift from simple use to misuse or dependence.; Si les usages de drogues avant l'âge de14 ans s'avèrent relativement rares, ils révèlent très souvent des situations de vulnérabilité qui nécessitent une prise en charge rapide et donc l'existence d'une réponse publique efficace. D'importants efforts ont été déployés ces dernières années pour prévenir l'usage de drogues des jeunes, comme en témoignent les campagnes d'information et de prévention menées à destination du grand public ou la mise en place des « consultations cannabis ». L'articulation des aspects répressifs et sanitaires de la réponse publique, pierre angulaire du système actuel de prise en charge, interroge les rôles et les positionnements respectifs des personnels soignants et des institutions répressives. Il s'agit ici de rendre compte de l'évolution et de la mise en ?uvre des dispositifs publics visant à repérer et « prendre en charge » les usages de drogues parmi les populations les plus jeunes, ainsi que de souligner les avantages d'un repérage et d'une intervention précoces.

ObjectivesTo assess gender differences in frequencies of alcohol use, drunkenness, tobacco and cannabis among adults in France according to the level of education, and socio-occupational category in France.MethodsThe Health Barometer 2005 is a wide magnifscent national telephone survey which is representative of the 12-75 year olds (n=30°514). Our study focuses on the active people aged 26-54 (n=20°159). Data were analysed using logistic regression models controlling for age.ResultsExcept for psychotropic medicines, levels of drug use are higher among men than women. We conducted logistic regressions in order to control for age. For both genders, unemployement is linked with increased tobacco consumption (ORa close to 2). Among men, frequency of alcohol use, drunkenness and psychotropic medicines use appear higher among unemployed people (Ora=1,2, 1,3 and 1,9), whereas this effect is not significant among women. Among women, frequency of alcohol use, drunkenness and cannabis use appear higher among executive than manual workers (Ora=1,8, 1,6 and 1,8), whereas no significant difference appear among men. Similar results are found with level of education which is linked with increased frequencies of alcohol use, drunkenness and cannabis use among women whereas the result is opposite among men. As a consequence, the sex ratio diminishes with the elevation in the social position whatever the indicator: employment, type of jobs and level of diploma.ConclusionAs men generally use more drugs than women, we show that men tend to adopt feminine behaviours and women masculine behaviours when they have a high position in the society. This suggests that use of drug is differently mediated by social roles among men and women.; Explorer les modes de consommation de différentes substances psychoactives permet de montrer que le rapport au produit ne se résume pas à une simple caractéristique sexuelle. Si certains produits sont plus consommés par les hommes (alcool et cannabis) et d'autres par les femmes (médicaments psychotropes), ces tendances peuvent varier suivant l'âge, le niveau d'éducation et le milieu social des personnes. Les modes de consommation apparaissent moins liés au sexe des individus qu'aux rôles sociaux qui modèlent les rapports entre hommes et femmes. Les différences de comportements entre hommes et femmes sont moins marquées dans les milieux favorisés que dans les milieux populaires, suggérant que la prévention, si elle a à gagner à prendre le genre en considération, ne peut faire l'économie d'accorder une place importante aux contextes sociaux de consommation.

Adolescence is often the time of experimentation with psychoactive substances, sometimes leading to more regular use. This paper gives an update of drug consumptions by the young adolescents, from results of recent general population surveys in France, and focuses on the specificity of this consumption when compared to that of older adolescents. It shows that regular uses of such substances usually don't start before the age of 14, but that early initiated adolescents show a higher risk of moving towards more intensive or problematic uses.Through presenting the limitations of such surveys, the authors discuss the nature of the link observed between early experimentation and level of use: while acknowledging the unquestionable prognostic value of early initiation to predict future problematic use, they show that its interpretation should be made with caution when based on such transversal epidemiological surveys., L'adolescence est souvent l'âge de l'expérimentation des substances psychoactives et parfois celui du passage à un usage plus régulier. À travers les résultats d'enquêtes en population générale récentes, cet article fait le point sur les consommations des drogues des plus jeunes en mettant en évidence leurs spécificités relativement aux adolescents plus âgés. Il met en évidence que les usages réguliers des différentes substances ne commencent en général guère avant 14 ans, mais que les adolescents qui se distinguent par la précocité de leur expérimentation présentent un risque nettement plus important de basculer vers un usage plus intensif ou problématique. À travers une présentation des limites méthodologiques des enquêtes utilisées, les auteurs discutent la nature du lien observé entre précocité de l'expérimentation et niveau d'usage : tout en rappelant l'indiscutable valeur pronostique de la précocité du premier usage pour prédire les usages problématiques futurs, ils montrent que son interprétation peut se révéler délicate dans les enquêtes épidémiologiques transversales.

Les Français figurent parmi les premiers consommateurs de cannabis en Europe, que se soit selon les enquêtes en population générale adulte des différents pays européens ou selon l'enquête Espad menée auprès de plus de cent mille adolescents de 15-16 ans dans la plupart des pays d'Europe. Parmi les nations présentant les politiques les plus répressives en matière d'usage de stupéfiants, le niveau de consommation du cannabis apparaît particulièrement élevé en France et au plus bas en Suède, alors qu'à l'opposé les Pays-Bas, archétype de la libéralité en la matière, occupent une place médiane. Plus que la législation, ce sont d'avantage les réseaux de relation noués entre les jeunes qui déterminent les choix de consommation d'un produit comme le cannabis, dans la mesure où les pratiques d'un adolescent s'avèrent très liées aux représentations et aux usages de ses pairs.

International audience; Les Français figurent parmi les premiers consommateurs de cannabis en Europe, que se soit selon les enquêtes en population générale adulte des différents pays européens ou selon l'enquête Espad menée auprès de plus de cent mille adolescents de 15-16 ans dans la plupart des pays d'Europe. Parmi les nations présentant les politiques les plus répressives en matière d'usage de stupéfiants, le niveau de consommation du cannabis apparaît particulièrement élevé en France et au plus bas en Suède, alors qu'à l'opposé les Pays-Bas, archétype de la libéralité en la matière, occupent une place médiane. Plus que la législation, ce sont d'avantage les réseaux de relation noués entre les jeunes qui déterminent les choix de consommation d'un produit comme le cannabis, dans la mesure où les pratiques d'un adolescent s'avèrent très liées aux représentations et aux usages de ses pairs.

Since the early 80's, there have been significant changes in the representations and meanings of the drugs field. This contextual development plays a role in the way drugs uses are measured: they moved from a single phenomenon measure perspective to a description of different patterns. Such an advancement must be replaced in the evolution from a paradigm in which licit and illicit drugs are opposed, to a global addiction model where behaviours takes a greater place than substances. Those patterns were possible to measure thanks to general population surveys. The methodological issues on those surveys are considered through their interaction with the representations of drugs uses. Because they reduce information, such surveys are often critcized by those who laud the comprehensive approaches. Those surveys remain nevertheless reliable and relevant, especially if they integrate a qualitative dimension. The development of such surveys has led to an increase of figures in the public debate, sometimes by endowing the different argumentations with an evidence base appearance., Depuis les années 1980, les significations attribuées aux usages de drogues ont profondément changé. Cette transformation contextuelle imprègne le passage de la mesure de la toxicomanie à la description de pratiques diverses. Cette évolution correspond au glissement d'un paradigme opposant drogues licite et illicite à un modèle des addictions intégrant l'ensemble des substances mais distinguant les comportements d'usage. La quantification de ces pratiques a pu se faire grâce à la réalisation d'enquêtes en population générale. Les choix méthodologiques effectués en France sur ces enquêtes sont envisagés dans leur interaction avec les représentations des usages de drogues. Souvent critiquées pour leur côté réducteur par les partisans d'une perspective plus compréhensive, ces enquêtes peuvent toutefois s'avérer pertinentes et fiables grâce notamment à l'articulation des méthodes quantitatives et qualitatives. L'essor de telles études s'est concrétisé par une offre grandissante de chiffres qui ont pris une place importante dans le débat public, au risque parfois de conférer à l'argumentation l'apparence trompeuse d'une objectivité mécanisée et incontestable.

[ES] Se discuten algunos de los problemas planteados en torno a la normalización del cannabis; mas específicamente, las dificultades de valorar y gestionar las percepciones sociales, de cara a la intervención social en aquellos aspectos que se consideran problemáticos en relación a su consumo. Así, tras unos breves apuntes sobre las relaciones entre percepciones sociales y políticas sobre drogas, se esboza la discusión del concepto de riesgo. Finalmente, se exponen algunas de las características más sobresalientes del momento actual de las drogas en España, y algunos datos respecto a la normalización del cannabis en relación a las actuales políticas de drogas. [EU] Kannabisaren normalizazioaren gainean planteatzen diren hainbat arazo eztabaidatzen dira; adibidez, gizarte perzeptzioak kudeatu eta baloratzeko zailtasunak, esku hartze sozialari dagokionez, kontsumoen gaineko aspektu problematikoen inguruan. Era honetan, gizarte perzeptzioak eta drogen gaineko politiken arteko erlazioak ikusi eta gero, “arrisku” kontzeptuaren gaineko eztabaida ematen da. Azkenik, Espainiako gaur egungo drogen inguruko ezaugarri nagusienak argitzen dira eta kannabisaren normalizazioak egungo drogen gaineko politikekin duen erlazioari buruzko zenbait datu azaltzen dira. [EN] This contribution focuses on the problems generated by the normalisation of cannabis; particularly, on the difficulties of appreciation and management of the social perceptions in order to assure a social intervention over those aspects that are considered problematic concerning the drugs use. After an introduction on the relationship between social perceptions and drug policy, the discussion focuses on the concept of risk. Finally the author explains some of the most important features of the present situation of drugs in Spain and gives information on the normalization of cannabis in the frame of the present drug policy. [FR] On examine certains problèmes autour de la normalisation du cannabis; plus spécifiquement, les difficultés d’évaluer les perceptions sociales, face à l’intervention sociale dans ces aspects qui sont considérés problématiques par rapport à la consommation de cannabis. Ainsi, après un bref analyse du rapport entre les perceptions sociales et les politiques de drogues, on pose la discussion du concept de risque. Enfin, on explique les caractéristiques les plus remarquables des drogues en Espagne, et quelques données sur la normalisation du cannabis par rapport aux actuelles politiques de drogues.

[ES] Se propone un modelo de regulación legal para el mercado del cannabis basado en las normas que regulan las bebidas alcohólicas de baja graduación y el tabaco. Como modelo de transición se propone el de los clubes de consumidores, con producción no comercial en circuito cerrado. [EU] Kannabisaren merkaturako lege-erregulazio eredu bat proposatzen da, graduazio baxuko edari alkoholiko eta tabakoari buruzko araudietan oinarritua. Trantsitzio eredu gisa, kontsumitzaile klubena planteatzen da, zirkuitu itxiko ekoizpen ez-komertzialarekin. [EN] This contribution proposes a model of legal regulation for the cannabis market, inspired by the norms that regulate low graduation alcoholic beverages and tobacco. As a transitional model the author proposes the consumers’ club model, with non commercial production in a closed circuit. [FR] On propose un modèle de règlementation légal pour le marché du cannabis basé sur les normes qui règlent les boissons alcoolisées de basse graduation et le tabac. Comme modèle de transition on propose celui des clubs de consommateurs, avec une production non commerciale en circuit fermé.

[ES] El presente trabajo realiza una conceptualización terminológica de lo que se entiende por normalización y otros términos que están presentes en los debates sobre las políticas en el fenómeno social de las drogas. Se profundiza en la actual legislación en materia de cannabis y se intenta concretar en qué consiste la normalización del cannabis y qué pasos se deberían dar en el campo legislativo para que dicha legislación fuera coherente con los principios que inspiran el Estado social y democrático de Derecho. [EU] Gaur egungo drogen gaineko politiken gizarte eztabaidan dauden zenbait kontzepturi buruzko kontzeptualizazio terminologikoa egiten da lan honetan; hala nola, normalizazioa eta beste batzu. Kannabisari buruzko egungo legeriaren gaineko hausnarketa egiten da eta kannabisaren normalizazioa zertan den eta zein urrats eman behar diren lege munduan legeria koherentea edukitzeko zehazten da, zuzenbidezko gizarte estatu demokratikoaren printzipioei jarraituz. [EN] The aim of this contribution is to present a conceptualization of normalization and other terms that are present in the debate on the policies over drugs as a social phenomenon. The author revises the present legislation on cannabis and tries to concretize what is the normalization of cannabis and what should be done at a legal level in order to assure a consistency of this legislation with the principles of a Social and Democratic State. [FR] On fait une conceptualisation terminologique du concept de normalisation et d’autres termes qui sont présents dans les débats sur les politiques de drogues. On approfondi dans l’actuelle législation en matière de cannabis et on essaye de concrétiser la signification de la normalisation du cannabis et découvrir les pas qu’on devraient donner dans le domaine législatif pour que cette législation soit cohérente avec les principes qui inspirent un état social et démocratique de droit.

INTRODUCTION: Assessing cannabis consumption remains complex due to no reliable registration systems. We tested the likelihood of establishing a Standard Joint Unit (SJU) which considers the main cannabinoids with implication on health through a naturalistic approach. Methodology. Pilot study with current cannabis users of four areas of Barcelona: universities, nightclubs, out-patient mental health service, and cannabis associations. We designed and administered a questionnaire on cannabis use-patterns and determined the willingness to donate a joint for analysis. Descriptive statistics were used to analyze the data. RESULTS: Forty volunteers answered the questionnaire (response rate 95%); most of them were men (72.5%) and young adults (median age 24.5 years; IQR 8.75 years) who consume daily or nearly daily (70%). Most participants consume marihuana (85%) and roll their joints with a median of 0.25 gr of marihuana. Two out of three (67.5%) stated they were willing to donate a joint. CONCLUSION: Obtaining an SJU with the planned methodology has proved to be feasible. Pre-testing resulted in an improvement of the questionnaire and retribution to incentivize donations. Establishing an SJU is essential to improve our knowledge on cannabis-related outcomes. Introducción. Explorar el consumo de cánnabis sigue siendo complejo debido a la falta de sistemas de registro. Se evaluó la factibilidad de obtener una Unidad de Porro Estándar (UPE) que considere los principales cannabinoides con implicación clínica mediante un estudio naturalístico. Metodología. Estudio piloto con consumidores actuales de cánnabis de cuatro áreas (universidades, ocio nocturno, servicio ambulatorio de salud mental y asociaciones cannábicas) en Barcelona. Se diseñó y administró un cuestionario sobre patrones de consumo y se determinó la predisposición a donar un porro para análisis. Se utilizaron estadísticos descriptivos para analizar los datos. Resultados. Cuarenta consumidores de cannabis respondieron a la encuesta (tasa de respuesta 95%), siendo la mayoría hombres (72,5%) y jóvenes adultos (mediana de edad 24,5 años; RIQ 8,75 años) que consumen a diario o casi diariamente (70%). La marihuana es el derivado más consumido (85%), habiendo de mediana 0,25 gr de marihuana por porro. Un 67,5% de los participantes se mostraron predispuestos a donar un porro para análisis. Conclusión. La obtención de la UPE con la metodología prevista es factible. Tras el piloto el cuestionario ha sido adaptado y se ha introducido un incentivo para estimular la donación de muestras. Establecer la UPE permitirá avanzar en el conocimiento de las consecuencias del consumo de cannabis.

A 3-year longitudinal prospective study was conducted to compare the incidence of substance use disorders (SUD) and non-substance use disorders (NSUD) among ecstasy users and two control groups: one of cannabis users and the other of non-drug users. The 5-HTTLPR polymorphism related to NSUD was also studied. A total of 94 subjects were included: 37 ecstasy users, 23 cannabis users and 34 non-drug users. SUD and NSUD disorders were diagnosed according to the fourth edition of the Diagnostic and Statistical Manual of Mental Health Disorders criteria using the Psychiatric Research Interview for Substance and Mental Disorders. Incidence Rates (IR) are presented. The 5-HTTLPR polymorphism was analyzed. Hardy–Weinberg equilibrium was studied. The results of the study showed that the highest IR of SUD was cannabis abuse/dependence in both the ecstasy (IR: 48.6/100 person–year) and cannabis (IR: 2.5/100 person–year) groups. Therewere no new cases of SUD in non-drug users at follow-up. The highest IR of NSUD was primary mood disorder in both the ecstasy (IR: 4.2/100 person–year) and in the non-drug (IR: 1.3/100 person– year) groups (P < 0.282). There were no new cases of NSUD in the cannabis group at follow-up. 5-HTTLPR polymorphism was associated with lifetime of primarymood disorders in ecstasy group (P = 0.018). Ecstasy use was associated with a higher rate of cannabis abuse/dependence disorders and mood disorders than cannabis use. In the ecstasy users, 5-HTTLPR polymorphism may result in a high vulnerability to primary mood disorders.