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La question des ressources de l’université au XVIIe et au XVIIIe siècle est particulièrement difficile. Il a fallu se limiter, et tenter d’esquisser une comptabilité générale, sans entrer dans le détail. En fait, l’objet de notre recherche est la connaissance des ressources du collège public. Comme l’enseignement nous intéresse plus que l’administration, nous n’étudierons que la comptabilité de la dot, c’est-à-dire les fonds qui servaient à payer les professeurs et à et à entretenir les bâtim...

L’équilibre péniblement rétabli entre les partisans des jésuites et ceux des jansénistes avait apporté une paix relative à l’université. Après 1740, les querelles semblent s’être atténuées dans la ville comme dans l’université. Sans doute le projet d’association avec Paris avait-il eu des incidences politiques et religieuses, mais le débat entre gallicans et ultramontains avait changé de forme, et l’attaque directe avait fait place à de longues intrigues destinées à modifier les structures ju...

Nous ne disposons que de renseignements fragmentaires. Les registres matricules sont perdus. Seuls subsistent quelques cahiers d’inscription à la faculté de droit, conservés à la bibliothèque municipale de Douai et qui ne concernent que la décennie 1752-1762. Pour le collège d’Anchin, diverses informations sont fournies par l’annexe aux Catalogi triennales, par les listes des Sociales qui, au XVIIIe, rassemblent la très grande majorité des élèves. Pour le collège Saint-Vaast, nous disposons e...

Une université de la Contre-Réforme L’université médiévale est internationale. Les clercs vont à travers l’Europe, d’une école à l’autre. Mais viennent les feux de la Réforme, et l’Europe chrétienne se fractionne. Certes, dans les Pays-Bas du Sud, Louvain est demeurée catholique. Mais elle est vite travaillée par la propagande des Réformés. Des évangélistes prêchent sous la conduite d’une femme ; en 1543, près de cinquante personnes périssent suppliciées. Dans l’université, des humanistes dev...

A.S.J. Archives des jésuites à Vannes. A.D.N. Archives départementales du Nord. A.G.R. Archives générales du royaume de Belgique. A.M.D. Archives municipales de Douai. A.M.G. Archives du ministère de la défense, Vincennes. A.M.L. Archives municipales de Lille. A.P. Ch....

La Guerre de Trente ans à Douai La période que nous avons choisi d’explorer commence par des années terribles : pendant quarante-trois ans, la guerre a ravagé la contrée, semé la mort et la peur. Même après la conquête française, la situation reste difficile jusqu’à 1678. Il fallait voir quel était l’état de l’université au cours de ces années d’épreuve, pour comprendre quels problèmes elle dut résoudre. En 1635, les luthériens allemands, effrayés par la pauvreté et la faiblesse de l’empire e...

L’université de Douai, et singulièrement sa faculté des arts fut un bastion de la Contre-Réforme. Elle fut aussi le lieu de toutes les luttes contre le jansénisme au XVIIe comme au XVIIIe siècle. L’extraordinaire épisode de la fourberie de Douai éclaire ces luttes et en montre la profondeur comme la violence à peine contenue. Dans les populations des Pays-Bas catholiques, on désavouait largement les tendances jansénisantes de l’enseignement louvaniste. C’est pour cela que les étudiants, malgr...

Les lettres d’érection de l’université prévoyaient qu’elle serait dotée de bénéfices ecclésiastiques. Mais à qui les prendre en ces lieux, sinon à Louvain, qui en subissait ainsi une deminutio capitis. L’opposition de l’université de Brabant fut assez tenace pour empêcher Douai de jouir de ses privilèges, malgré les sollicitations pressantes de Philippe II et de Granvelle auprès du Saint-Siège. En 1651, dans une adresse au pape, les professeurs de Douai rappelaient encore au souverain pontife...

De la Nomination d’un Jésuite Professeur royal à l’Exil d’A. Delcourt L’affaire du concours était toujours pendante à Douai le 21 juin 1703 quand Monnier de Richardin partit pour Paris avec Coll, premier échevin de Douai pour résister aux efforts que les Jésuites et le sieur Delcourt faisaient auprès du Roy aux fins de faire casser le concours célébré dans ladite Université en 1702. C’était, il est vrai, un combat d’arrière-garde, ou un baroud d’honneur, si l’on veut. Le conseil de la dot s’é...

Nous avons rencontré l’étudiant dans la ville. A présent, nous le regardons vivre dans et pour l’école, sous la contrainte scolaire, avec ses formes, ses évolutions, ses aspects, ses fruits. Une telle étude est à la fois qualitative et quantitative. Nous ne disposons que d’un petit nombre de sources, surtout des horaires, et des règlements d’études. En matière scolaire, l’horaire et le calendrier ont plus de force probante que les règlements disciplinaires ou les statuts. Ces derniers sont l’...

Cette université de la Contre-Réforme, fondée en 1562, fut marquée par l’influence jésuite dès 1567. Les bénédictins y fondèrent également deux collèges. Le xviie siècle, à Douai, fut marqué par de grandes turbulences. Dès 1640, la guerre ravagea le pays, jusqu’à la conquête française en 1667. Louis xiv voulut restaurer l’université, mais très vite, il se heurta à ses résistances dans l’affaire du gallicanisme (1682). Puis, dans la querelle janséniste, la fameuse « fourberie de Douai » permit au pouvoir royal d’éloigner les maîtres proches d’Antoine Arnauld. Le xviiie s’ouvrit sur une victoire des jésuites : le roi leur confiait à perpétuité, dès 1705, la chaire royale de mathématiques fondée pour eux par le gouverneur de Douai. Les jésuites entraient ainsi dans le conseil de l’université, bientôt suivis par les bénédictins à la fin des années 20. Ainsi les réguliers partageaient le pouvoir avec les séculiers et les autorités municipales. Cependant, dès 1749, un nouveau règlement plaçait l’université sous la férule du parlement de Flandres. Puis, en 1755, le gouverneur des Pays-Bas autrichiens, Charles de Lorraine, interdisait à ses sujets d’aller étudier et même enseigner à Douai. L’université était ainsi réduite à sa dimension nationale. En 1 764, après deux ans de résistance, le Parlement de Flandres se résigna à expulser les jésuites, plaçant ainsi une large partie de l’université sous la coupe des évêques et du pouvoir séculier. Tel fut le destin de cette école importante, qui comptait plus de 1 000 étudiants, et qui fut en tous points très fidèle au Saint-siège. La tradition douaisienne fut surtout mathématique et théologique. Université pauvre en prébendes comme en pensions, Douai n’eut pas l’éclat de nombre d’universités soutenues par le pouvoir, mais elle sut rester libre, face au roi, face à l’épiscopat. Elle se voua surtout à la défense de l’orthodoxie face au jansénisme

C’est dans une atmosphère tendue que se sont passées les années 1701 à 1703. Il y a vraiment crise de l’université : ce n’est pas de décadence des études qu’il s’agit, mais d’un malaise profond, de divisions intimes, qui situent les conflits au niveau religieux : deux conceptions de l’homme s’affrontent. L’une semble proche de Dieu, mais rebute l’homme qu’elle écarte de Lui. L’autre, plus humaine, veut rendre Dieu moins inaccessible pour lui gagner sa créature. Depuis l’affaire des Quatre Art...

Aucune liste sérieuse des maîtres de la faculté des arts n’avait été établie à ce jour. Plouvain, au siècle passé, avait dressé la liste des professeurs du cours de langues. Mais il avait complètement négligé les collèges. Nous avons tenté de dresser la table alphabétique des professeurs du collège d’Anchin, de 1665 à 1765. Nous avons utilisé le Nécrologe des Jésuites de l’Ancienne Province Gallo-Belge publié à Louvain en 1908. Nous avons utilisé les dates données par les élèves eux-mêmes dan...

L’histoire de l’université de Douai de la conquête française à la suppression de la Compagnie de Jésus, est directement liée aux grands mouvements politiques et théologiques qui agitèrent la France et l’Europe au cours de la deuxième partie du XVIIe siècle et de la première moitié du XVIIIe siècle. Quand les Français entrèrent à Douai, l’université, délaissée par le régime espagnol finissant, était tombée en décadence. Créée par Philippe Il avec l’aide de la ville de Douai et des abbayes circ...

L’université avait souffert de la désorganisation tolérée par le régime espagnol décadent, et les guerres avaient ruiné sa discipline. La paix, revenue en 1678, allait lui permettre de panser ses plaies. Mais l’avènement du régime français impliqua l’Alma Mater dans une politique de centralisation de nature à heurter son particularisme. De plus, les coordonnées de la politique religieuse du Très Chrétien restaient parfaitement étrangères aux principaux maîtres de la faculté de théologie. Mais...

Douai est ville d’études : d’ample spatiosité et néanmoins peu peuplée elle est surtout célèbre par son université. Brûle-Maison, chansonnier lillois (1678-1740) chante la vie bruyante de la jeunesse studieuse douaisienne : Que Douai est de conséquence,Un chacun le trouve joli,Pour abandonner ses folies,Et acquérir la science,Chacun y vient de tous les côtésDedans cette université. Brûle-Maison nous rappelle aussi l’étonnante variété des nationalités : Beaucoup de gens de plusieurs terres,Nou...

L’organisation des bâtiments du roi, bien que fortement restructurée sous Henri IV par Sully à partir de 1602, s’inscrivait dans la continuité des règnes précédents par son foisonnement et sa souplesse pour ne pas dire sa complexité assez brouillonne. Les châteaux sont gérés de façon autonome. Si le contrôle et les paiements sont effectués par des administrateurs rigoureux, ce ne sont pas eux qui donnent l’impulsion ni gèrent la décision. Le roi lui-même est à la tête du système et, sous ses ...

Le 6 novembre 1610, le prieur de San Lorenzo est très mécontent. Tandis que l’on chantait vêpres, le démontage des décorations éphémères installées pour les funérailles in effigie d’Henri IV, célébrées le 15 septembre 1610 en la basilique, en présence du grand-duc de Toscane, a provoqué la chute de deux lattes, épargnant miraculeusement les fidèles et leur clergé. Point de faste sans chantier, et point de chantier sans frayeurs. Reprenons les faits. Dès le 23 mai 1610, la cour de Florence éta...

Les deux écus apposés postérieurement sur le Saint François du musée de Rouen figurent des armoiries d’alliance mais dont la réalisation n’a probablement pas été conjointe (Fig. 1, pl. XII, p. LXI). En effet, l’écu de droite, celui de l’épouse, a seulement reçu un apprêt sans autre ornement qu’une couronne de marquis et une cordelière de veuve. Peint peu après, l’écu de gauche, celui de l’époux, se blasonne d’azur à cinq cotices d’or, également timbré d’une couronne de marquis est entouré d’u...

Henri iv fut très sensible au pouvoir de l’image. Dès 1592, il est représenté en Hercule sur une médaille ; et chaque année (à partir de 1595), il reçoit de Sully – pour étrennes – des jetons en or avec un emblème qui met en valeur telle ou telle qualité royale. L’histoire de la confrontation entre Henri IV et le maréchal de Biron dans la salle de la Belle Cheminée est bien connue, mais il vaut la peine de l’évoquer encore une fois ici pour rappeler combien le roi fut fier de sa représentatio...

FRÉMINET ET SON IMAGE « Peintre ordinaire » du roi Henri IV, Martin Fréminet (Paris, 1567-Barbeau, 1619) est resté très longtemps, pour la postérité, l’homme d’une seule œuvre : le décor extrêmement brillant, virtuose, de la chapelle de la Trinité du château de Fontainebleau (Fig. 9, pl. XI, p. XXXIX). Les choses ont bien évolué depuis quelques années, avec la multiplication des recherches et l’entrée au Louvre du grand tableau de La Charité de saint Martin (Fig. 11, pl. XI, p. LX). Mais Frém...

Les thuriféraires d’henri iv ont présenté le parcours de ce prince comme une succession de moments décisifs témoignant non seulement de sa vertu et de sa valeur, mais aussi de la protection particulière que Dieu lui accordait. Les circonstances extraordinaires de son arrivée au pouvoir, le 2 août 1589, ont pu apparaître comme la preuve de sa vocation providentielle. Il était le roi du miracle, un nouveau David choisi par Dieu pour accomplir une destinée extraordinaire. Son avènement ne s’étai...

Le triomphe de l’église sur l’Idolâtrie et l’Hérésie est le programme du célèbre double groupe sculpté de Jean-Baptiste Théodon et de Pierre Le Gros, à l’extrême fin du XVIIe siècle, pour l’autel de saint Ignace au Gesù de Rome (Fig. 1) : la Foi terrasse la paganisme en écrasant la tête d’un serpent sur lequel sont inscrits les noms de divinités orientales (Cames, Fotoquès, Amida, Xaca) qui se sont ici substituées aux divinités gréco-romaines plus communes ; à ses côtés la Religion terrasse, ...

Devenue dès son inauguration en 1614 l’un des monuments emblématiques de la capitale, la statue équestre du Pont-Neuf a cristallisé différents imaginaires politiques, variations illustrées par deux scènes révolutionnaires bien connues : en septembre 1788, les patriotes « forcent les passants à saluer » la figure du bon roi Henri, vue comme le symbole d’une monarchie paternaliste et populaire (Fig. 1) ; le 12 août 1792, deux jours après la chute de la monarchie, la même figure est abattue comm...

Après une longue période de troubles des guerres de religion, le renouveau des arts se manifesta de façon particulièrement éclatante sous le règne d'Henri IV, dans tous les domaines : peinture, sculpture, architecture, mais aussi l'art des jardins, les arts de cour, notamment les ballets et les entrées. Ce fut aussi le cas de l'art du livre, encore trop peu étudié aujourd'hui. Ce livre expose l'ampleur de ce renouveau et en montre les multiples aspects. Afin de cerner les transformations et les nouvelles configurations artistiques de cette période, les pratiques artistiques sont replacées dans leur contexte historique, politique et culturel. L'ouvrage pose les enjeux épistémologiques entre pouvoir (élaboration et diffusion par l'image de la figure du « bon roi », tolérant et unificateur du royaume) et art (art de cour, art sacré, dans une époque de troubles religieux…). Enfin, dans une volonté d'inscrire la production artistique française dans un cadre plus large, ce livre explore les liens qui unissent la France d'Henri IV et de Marie de Médicis aux grands centres artistiques européens (Florence, Nancy, Anvers).

Comme chacun le sait, les historiens de l’art ont forgé et adopté le terme d’École de Fontainebleau pour désigner tout d’abord l’art des peintres-graveurs, français et italiens, qui, à partir de 1540, ont reproduit à l’eau-forte les compositions, les idées, les tournures de style des artistes italiens employés au château de Fontainebleau à partir de 1530-1532 : Rosso Fiorentino, Francesco Primaticcio et Luca Penni, Domenico del Barbiere… Puis, très vite, ce terme d’École de Fontainebleau a re...

Pendant plus d’un siècle, le château de Fontainebleau et les trésors que François Ier y avait installés dans les années 1540 ont été associés au seul nom du premier Valois. En témoigne le commentaire qu’en donne Jacques Androuet du Cerceau en 1579, dans son Second volume des plus excellens bastiments de France : Le feu Roy François, qui le fistbastir, s’y aymoit merueilleusement : de sorte que la plus grande partie du temps il s’y tenoit, et là enrichy de toutes sortes de commoditez, avec les...

Du Chesne (1584-1640), à qui nous sommes redevables de tant de beaux manuscrits de la BnF, va devenir un historien officiel, géographe du roi, en 1619, et avec l’appui de Richelieu, historiographe en 1632. Mais, au début de sa carrière, ses publications successives témoignent d’un flottement pour se trouver une fonction : essais d’une histoire nationale, puis du mondain charmant (à l’arrivée de Marguerite), puis un peu de magie (traduction de Del Rio), puis à nouveau l’histoire nationale, pui...

In the conclusion of a seminal article on the history of the French gallery, Jean Guillaume observed that “in order to understand the French gallery one should not think first of the Galerie François Ier (Fig. 1, pl. XIV, p. LXIV) and the Galerie des Glaces (Fig. 2, pl. XIV, p. LXIV), nor should one believe that the two had similar functions.” Guillaume pointed out that not only were both galleries exceptional and, therefore, not representative of the majority of galleries built in the sixtee...

Une femme déjà âgée, couverte de bijoux et au nez bourbonien. Telle est la représentation de Catherine de Bourbon, devenue duchesse de Bar, que l’analyse aux rayons ultraviolets d’une allégorie à la gloire d’Henri IV a permis de révéler. Cette anecdote, rapportée par Madeleine Hours dans Le secret des chefs-d’œuvre, semble tout à fait symptomatique de l’obscurité du destin posthume de la princesse comparé à celui de son frère. La sœur unique du roi Henri IV (Fig. 1), née à Paris le 7 février ...

Les monuments ont parfois des destinées étranges en marge des destructions et des remaniements qui font aussi l’histoire de l’art. Qui aurait pu penser que les quatre allégories royales de la Pyramide des Jésuites, dressées depuis 1595 dans le ciel de Paris (Fig. 1), finiraient du vivant d’Henri IV dans la pénombre d’une grotte artificielle ? Pour signifier publiquement sa réconciliation avec la Compagnie de Jésus, le roi ordonna en mai 1605 la démolition du monument expiatoire qu’il avait fa...

Henri iv aurait-il été tué par les images ? Cette question a priori incongrue résume pourtant assez bien les charges critiques adressées par les gallicans et calvinistes à l’encontre des jésuites français accusés d’être passés maîtres dans la manipulation des consciences par l’image. Car ce sont bien leurs méthodes de conditionnement psychique qui auraient conduit à la tentative d’assassinat d’Henri IV, le 27 décembre 1594, par un élève des jésuites, Jean Chastel ; attentat suite auquel les j...

Quand marie de médicis met le pied sur le sol français en 1600, ses premières rencontres avec la France ont lieu sous le sceau de la littérature. Saluée à Marseille par Guillaume Du Vair, le protecteur de Peiresc, elle est à l’étape suivante, Aix-en-Provence, accueillie par Malherbe. À Lyon, où a finalement lieu la rencontre avec Henri IV et un mariage quelque peu brusqué, c’est la littérature italienne qui est mise à l’honneur : la poésie d’abord, avec Le Rencontre des muses (Fig. 1), qui of...

L’utilisation de l’image par Henri IV fut, on le sait, parfaitement raisonnée. Bien avant son mariage avec Marie de Médicis, une importante production d’estampes, souvent nourries de la tradition antique, avait appuyé la propagande du roi de Navarre, puis celle du roi de France. Son mariage avec une Médicis ne pouvait que renforcer cette politique de l’image qui se perpétua bien après son assassinat. Le roi se fit tour à tour peindre en Apollon, en Jupiter, en Hercule etc. La même démarche se...

C’est dans la perspective clairement transdisciplinaire choisie pour ce recueil que s’inscrit cette contribution : si cette recherche partage avec l’ensemble des articles réunis le souci de la contextualisation politique et culturelle autour du règne d’Henri IV, en s’attachant néanmoins plus particulièrement, dans la période des guerres de Religion, à l’épisode de la Ligue, elle s’ancre cependant dans un questionnement général qu’on qualifiera, pour aller vite, de littéraire et participe préc...

En choisissant le sujet du cérémonial, je voudrais considérer, non « l’image » du roi, mais plutôt sa mise en scène dans les châteaux royaux, tant dans le quotidien que lors des fêtes. Une mise en scène complexe, puisqu’Henri IV aime brouiller les pistes en cultivant alternativement la simplicité du père de famille et l’apparat du monarque. Simplicité, voire rusticité du mode de vie et du langage : le fait est connu de tous. Mais s’agit d’une simplicité sciemment orchestrée par le principal i...

Fils d’un peintre de Herenthals, près d’Anvers, nommé Nicolas Francken, Hieronymus (Jérôme) Francken est né en 1540 et, comme ses deux frères cadets, Frans I (né en 1542) et Ambrosius (né en 1544), peintres aussi, il fréquenta vers 1560 l’atelier anversois de Frans Floris. Dans son Schilderboek, paru en 1604, Van Mander lui a consacré quelques lignes à ce titre, en précisant qu’il s’était ensuite installé à Paris, où il eut l’occasion d’accueillir le jeune Abraham Bloemaert : « Jérôme Francke...

RESUMO: O texto objetiva discutir a contrarreforma do Ensino Médio empreendida pelo atual governo (Lei nº 13.415, 16 de fevereiro de 2017). Na perspectiva de viver o presente como já possuído de um sentido histórico, a compreensão do artigo sustenta que essa lei guarda o mesmo espírito das políticas educacionais ocorridas no Ensino Médio brasileiro na ditadura varguista, na ditadura militar e nos anos 1990. Além de apresentar um conteúdo que tende a aprofundar as desigualdades escolares, a contrarreforma do Ensino Médio foi forjada por um grupo restrito de atores ligados fortemente aos interesses privatistas. Ao contrário, portanto, das experiências vividas durante o governo democrático-popular (2003-2015) de inclusão social e de participação dos diversos segmentos da sociedade. ABSTRACT: The text aims to discuss the counter-reform of high school undertaken by the current government (Law 13,415, February 16, 2017). In the perspective of living the present as already possessed of a historical sense, the understanding of the article maintains that this law bears the same spirit of the educational policies that occurred in Brazilian high school in the Vargas dictatorship, in the military dictatorship and in the 1990s. In addition of presenting the content that tends to deepen school inequalities, the counter-reform of high school was forged by a narrow group of actors strongly linked to privatizing interests. Contrary, therefore, to the experiences lived during the democratic-popular government (2003-2015) of social inclusion and participation of the various segments of society. RÉSUMÉ: Cet article vise à discuter la contre-réforme de l’enseignement secondaire entrepris par le gouvernement actuel (loi n ° 13415, le 16 Février 2017). Dans la perspective de vivre le présent comme s’il possédait déjà un sens historique, la compréhension de l’article précise que la loi conserve le même esprit de la politique de l’éducation qui a eu lieu dans les lycées brésiliens à la dictature Vargas, à la dictature militaire et dans les années 1990, Au-delà de présenter un contenu qui tend à aggraver les inégalités scolaires, la contre-réforme de l’enseignement secondaire a été forgée par un petit groupe d’acteurs étroitement liés aux intérêts privatistes. Au contraire, par conséquent, des expériences vécues pendant le gouvernement populaire démocratique (2003-2015), d’inclusion sociale et de participation des différents segments de la société.

« Je vous envoie des plumes », écrit Henri à Corisande dans une lettre où il s’émerveille des richesses dont la nature et l’homme ont doté les marais de l’Aunis. Il y décrit ce territoire à la manière d’un cosmographe, s’étonnant de la variété des oiseaux, notamment marins, ainsi que de la quantité de poissons. Nous sommes le 17 juin 1586, Henri séjourne à Marans où il surveille la mise en défense de la place forte planifiée par Maximilien de Béthune. Les événements lui offrent l’occasion de ...