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Central venous catheter (CVC)-related infections (CRIs) are a key target for infection control in intensive care units (ICUs). The aim of this study was to describe temporal trends of CRI incidence in a network of volunteer ICUs in Northern France. During a 4 month surveillance period each year, all CVCs in place for more than 48h were prospectively followed until removal or patient discharge. Standard clinical and microbiological criteria were used to define colonization and CRI. The standardized incidence ratio (SIR) was estimated by dividing the number of observed CRIs by the number of expected CRIs, which was computed using a logistic regression model including risk factors for CRI. CRI incidence and SIR were fed back to ICUs as a benchmark at the end of each period. From 2001 to 2005, 135 ICUs participated for at least one surveillance period. Overall, 11 703 CVC in 9182 patients (122 495 CVC-days) were included. CRI incidence was 2.8 per 1000 CVC-days. Among 35 ICUs that participated for three or more consecutive periods, CRI incidence decreased significantly by 58.6%. SIR also decreased significantly from the first to the third surveillance period in these ICUs. These results suggest that surveillance programmes have a significant impact on CRI risk in ICUs and remain an important strategy for combating nosocomial infections in these settings.

Resume La prescription d'antibiotiques en reanimation est frequente, et fait souvent appel a des antibiotiques a large spectre ; sa qualite n'a jamais ete evaluee en reanimation pediatrique. Objectifs Relever les modalites de prescription des antibiotiques en reanimation pediatrique et les confronter aux recommandations de la litterature et aux donnees bacteriologiques. Methodes Analyse prospective, monocentrique, independante, de 52 prescriptions consecutives d'antibiotiques chez 45 enfants pour un total de 47 hospitalisations entre le 1 er janvier et le 31 mars 2005. Resultats Le diagnostic d'infection bacterienne etait retenu pour 50 des 52 prescriptions. L'infection etait communautaire dans 35 cas (70 %) et nosocomiale dans 15 cas. Dix malades sur 45 sont decedes en cours de traitement antibiotique (22 %), dont 5 a cause de l'infection. La monotherapie representait 56 % des prescriptions d'antibiotiques. L'antibiotherapie initiale etait empirique dans 42 cas sur 52 (81 %). Les prescriptions empiriques etaient secondairement documentees dans 48 % des cas. Un ou plusieurs micro-organismes etaient isoles pour 60 % des prescriptions initiales. Des erreurs de posologie (excessive [10 %] ou insuffisante [13 %]), du nombre d'administrations quotidiennes (4 %), du mode d'administration (6 %), de la voie d'administration (2 %), et/ou de la duree de traitement (excessive [4 %], insuffisante [8 %]) etaient constatees. Au total, 77 % des prescriptions semblaient adaptees aux germes identifies ou suspectes, mais seulement 63 % des prescriptions etaient en adequation avec les recommandations publiees. Conclusion Pres de 2 prescriptions antibiotiques sur 3 etaient en adequation avec les recommandations. La mise en place de protocoles standardises, specifiques devrait permettre d'optimiser ces prescriptions.

Position du probleme La surveillance epidemiologique des infections nosocomiales est l’un des axes importants de l’amelioration de la qualite des soins dans les etablissements de sante. Les services participant a un reseau ayant des methodes standardisees peuvent etre compares entre eux en utilisant des indices de risque ajustes. Au sein du reseau de surveillance des infections liees aux catheters veineux centraux (ILC) en reanimation (REACAT), nous proposons un indice de risque ajuste sur plusieurs facteurs de risque des ILC : le ratio standardise d’incidence (RSI). Methodes Tous les catheters veineux centraux (CVC) maintenus plus de 48h etaient surveilles en prospectif, 4 mois par an. Les ILC etaient definies sur des criteres cliniques et microbiologiques consensuels. Un modele de regression logistique, developpe sur les donnees regroupees des trois dernieres periodes de surveillance, a ete retenu comme modele predictif de l’ILC. Pour chaque service et annee, un nombre d’ILC attendu a ete calcule et a permis d’estimer le RSI. Resultats Entre 2000 et 2003, 108 services ont participe a au moins une des periodes de surveillance, incluant 6 414 CVC. Deux cent trente neuf ILC ont ete identifiees, soit une densite d’incidence (DI) de 3,6 ILC/1000 jours d’exposition aux CVC. Les facteurs associes a l’ILC etaient la duree de maintien (OR ajuste = 1,1 ; IC95 % [1,0-1,1]), le rang de pose (1,7 ; [1,1-2,2]), le site d’insertion (1,6 ; [1,2-2,1]), la perfusion d’antibiotique (0,5 [0,3-0,7]), l’existence d’au moins une defaillance viscerale (2,2 [1,5-3,2] ) et d’une infection a un autre site a l’ablation du CVC (1,9 [1,4-2,6]). Parmi les 14 services avec une DI superieure a 5,5 ILC/1 000 jours-CVC (correspondant au 75 e percentile), seulement 2 avaient un RSI significativement superieur a 1, dont un seul avait inclus plus de 20 CVC. Conclusion La surveillance REACAT a permis la construction d’un RSI, indice de risque global et robuste, permettant d’identifier des services ou le risque d’ILC est eleve et d’orienter les actions de prevention.

Resume L'aspergillose invasive est une complication grave de l'immunodepression. L'arrivee de nouveaux antifongiques a amene le CHRU de Lille a rediger des recommandations, multidisciplinaires, et reactualisees regulierement. Ces recommandations sont d'ordre diagnostique et therapeutique. Le diagnostic repose principalement sur la realisation precoce d'un scanner thoracique ainsi que sur le dosage du galactomannane sanguin et dans le liquide de lavage bronchoalveolaire. Le texte differencie prophylaxie, traitement probabiliste et traitement documente. Seules de rares situations (greffe pulmonaire, allogreffe de moelle si GVH et corticotherapie) justifient d'une prophylaxie primaire. Le traitement probabiliste de premiere intention doit etre une des formes commercialisees d'amphotericine B choisie selon le terrain. La caspofungine est une alternative. Le traitement documente est, selon le tableau ou la localisation, une monotherapie mais peut aussi etre une association antifongique. Le traitement de premier choix en cas de monotherapie est le voriconazole intraveineux. Les derives lipidiques de l'amphotericine B sont une alternative. Une association est licite d'emblee en cas de lesions multiples, ou, secondairement, en cas d'evolution malgre une monotherapie. Elle comporte de la caspofungine, associee avec de l'amphotericine B liposomale ou du voriconazole. Une cooperation medicochirurgicale precoce est recommandee.

Resume Cas cliniques – Nous rapportons deux observations de bacteriemie a M. bovis , apres instillation endovesicale du BCG pour carcinome vesical. Un sondage traumatique a precede la BCG-therapie dans les deux cas. Cas n°1 : Un homme de 64 ans a ete hospitalise pour choc septique apres la deuxieme instillation endovesicale. Le traitement initial par ciprofloxacine a ete un echec. Le diagnostic de BCGite a ete affirme par la ponction biopsie hepatique. L'evolution a ete favorable sous traitement antituberculeux et corticoides. Cas n°2 : Un homme de 70 ans a ete hospitalise, dans les memes conditions, quelques heures apres la troisieme instillation endovesicale. Une hemoculture a ete positive a M. bovis variant BCG Connaught (souche vaccinale). Le traitement antituberculeux triple et corticoides a permis une amelioration franche. Commentaires – Les deux observations plaident pour l'utilisation systematique de corticosteroides dans les formes graves de BCGites en association avec une tri therapie antituberculeuse.

Resume La pertinence et les indications eventuelles des traitements adjuvants d'une forme grave de paludisme a Plasmodium falciparum ont ete objectivement evaluees au travers de la revue de la litterature. Malgre la publication de pres de 120 cas d'exsanguinotransfusion, il est encore difficile aujourd'hui de se prononcer sur son interet reel. De ce fait, ses indications devraient etre limitees aux formes les plus graves. L'utilisation des antibiotiques ne doit pas etre negligee dans le traitement des infections bacteriennes associees, notamment en presence d'un etat de choc a l'admission ou en cours d'evolution, ou du developpement d'un syndrome de detresse respiratoire aigue. L'heparine et les corticoides n'ont pas d'indications, car inutiles, voire deleteres. Les convulsions doivent etre traitees rapidement avec une benzodiazepine, et leur prevention par l'utilisation de phenobarbital semble possible. La restauration d'une volemie efficace est necessaire, mais elle doit etre realisee de facon prudente, compte tenu des risques de developpement d'un œdeme pulmonaire lesionnel dans le cadre d'une agression pulmonaire aigue ou d'un syndrome de detresse respiratoire aigue. En cas d'insuffisance renale aigue, le recours a l'hemodialyse doit etre precoce, meme si l'etat clinique ne semble pas alarmant. L'hemofiltration veinoveineuse continue n'est actuellement pas recommandee en l'absence d'insuffisance renale aigue.

Resume Objectif Nous avons voulu apprecier l'influence des ordonnances nominatives a duree limitee sur la prescription des antibiotiques dans un CHU. Methodes Nous avons instaure, en janvier 1998, des ordonnances nominatives a duree limitee (quatre jours pour les traitements probabilistes et sept jours pour les traitements documentes). Les formes intraveineuses des molecules suivantes etaient concernees: amikacine, cefepime, sulbactam, ciprofloxacine, ceftazidime, fosfomycine, acide fusidique, ofloxacine, piperacilline, teicoplanine, tazocilline, imipeneme, fluconazole et vancomycine. Elles n'etaient delivrees que sur presentation d'une ordonnance specifique. Les quantites consommees ont ete suivies mensuellement depuis 1997 et exprimees en doses definies journalieres pour 100 jours d'hospitalisation. Les antibiotiques non restreints etaient evalues annuellement. Resultats L'activite de l'etablissement a legerement augmente (journees d'hospitalisation: + 1,9 %, admissions: + 5,1 %) de 1997 a 1998. Une diminution de 17,7 % de la consommation des antibiotiques restreints et une augmentation de 3 % des autres a ete observee. La baisse des molecules restreintes etait compensee par une hausse des molecules non restreintes de meme classe. Cependant, une diminution globale de 1,6 % des doses consommees a ete observee. Cela s'est traduit par une baisse de 7,4 % du budget antibiotique et de 11,7 % du ≪ cout antibiotique ≫ par patient. Commentaires La qualite des soins ne semble pas avoir ete modifiee (stabilite de la duree de sejour et du taux de mortalite). Le suivi est trop court pour voir un effet sur les isolements de bacteries multiresistantes. Cette etude suggere que des methodes faiblement coercitives peuvent reduire l'utilisation des antibiotiques a l'hopital.

A population approach was used to determine isepamicin pharmacokinetics in 196 intensive care unit patients treated for nosocomial pneumonia with isepamicin and a broad-spectrum beta-lactam. Patients were randomized in four groups with respect to the following isepamicin dosing regimens: (i) 15 mg/kg od for 5 days or (ii) 10 days, (iii) 25 mg/kg on the first day followed by 15 mg/kg od for 4 days or (iv) 9 days. A total of 1489 serum isepamicin concentrations were measured (median, eight per patient; range, 1-18). Mean +/- S.D. 1 h-peak levels at day 1 were 76 +/- 32 mg/L after the 25 mg/kg dose (n = 85) and 43 +/- 15 mg/L after the 15 mg/kg dose (n = 99). A bicompartmental model was fitted to the data by a mixed-effect modelling approach. Isepamicin clearance was related to age, bodyweight and serum creatinine level. Central volume of distribution was related to bodyweight. Pharmacokinetic parameters were independent of the dosage in the range 15-25 mg/kg and were not different in the patients treated for 5 or 10 days. Bayesian estimates of individual pharmacokinetic parameters were used to calculate various surrogate markers of isepamicin exposure to be tentatively correlated with clinical outcome and nephrotoxicity. No correlation was found between peak, AUC or their ratio with MIC and clinical efficacy. A weak correlation was found between the increase of serum creatinine level (day 1 versus day 5) and isepamicin 24 h trough level at day 1 (R2 = 0.10). These data do not favour a systematic therapeutic monitoring of isepamicin in intensive care unit patients, at least with the doses and antibiotic combinations used in this study.

Resume Objectif: L'etude Phare (pneumonies hospitalieres axepime [cefepime] en reanimation) avait pour objectif de comparer les associations cefepime (2 fois 2 g·j −1 ) + amikacine (2 fois 7,5 mg·kg −1 ·j −1 ) (= cefe—ami) et ceftazidine (2 fois 3 g·j −1 ) + amikacine (2 fois 7,5 mg·kg −1 ·j −1 ) (= cefta—ami) chez des patients en ventilation mecanique et atteints de pneumonie nosocomiale. Type d'etude: Etude multicentrique ouverte, comparative, randomisee. Patients: L'etude a porte sur 275 patients de reanimation inclus soit dans le groupe cefe-ami ( n = 141), soit dans le groupe cefta-ami ( n = 134). Methode: Les dossiers ont ete revus en insu par le comite de pilotage. Resultats: L'examen bacteriologique etait positif chez 74 % des patients du groupe cefe-ami et chez 63 % de ceux du groupe cefta-ami; 319 souches bacteriennes presumees responsables ont ete isolees. La duree moyenne de traitement etait de 12 jours pour la cefepime, de 11 jours pour la ceftazidine et de 8 jours pour l'amikacine. En intention de traiter, les taux de guerison clinique etaient de 48,2 % dans le groupe cefe—ami et de 44,8 % dans le groupe cefta—ami. Pour la population avec une pneumonie documentee, le taux de guerison sous cefe—ami etait de 53,3 %, significativement superieur au taux enregistre sous cefta-ami (39,3 %) ( P = 0,05). En per-protocole, ces taux etaient respectivement de 67,7 et 68,2 % dans les groupes cefe—ami et cefta—ami. L'eradication bacterienne a ete obtenue dans 86,5 % des cas documentes bacteriologiquement du groupe cefe—ami et 89,3 % de ceux du groupe cefta—ami. Conclusion: L'association cefepime—amikacine a une efficacite comparable a l'association de reference dans le traitement des pneumonies nosocomiales chez les sujets sous ventilation mecanique, mais s'est revelee significativement superieure chez ceux ayant une pneumonie documentee bacteriologiquement.

Resume Un questionnaire a ete distribue aux participants a la reunion annuelle organisee le 26.5.97 parl'ARECLIN (association regionale des comites de lutte contre l'infection nosocomiale) consacree aux accidents d'exposition au sang. L'ARECLIN regroupe une trentaine d'hopitaux du Nord-Pas de Calais. Sur 529 questionnaires distribues, 446 ont ete recus dont 445 evaluables (84%). La plupart des repondants etaient infirmiers (63%), eleves infirmiers (10%), cadres infirmiers (6%) ou medecins (5%). 63% avaient termine leur formation initiale depuis plus de 10 ans, 60% exercaient en CHG, 22% en CHU et 8% en clinique privee. 47,2% (180/381) des repondants a une question specifique declaraient avoir eu au moins un accident d'exposition au sang. Le taux etait maximum chez les infirmieres (58%), mais present dans toutes les categories professionnelles: puericultrices et sages-femmes (55%), cadres infirmiers (35%), eleves infirmieres (32%), personnel de laboratoire (27%) medecins (25%), aides-soignantes (17%) et personnel medico-technique (12%). La declaration systematique de tout accident d'exposition au sang etait reconnue par 97% des repondants; cette declaration se faisant preferentiellement au medecin du travail (81%) ou a la surveillante du service (75%). Sur l'ensemble des repondants, 34% declaraient dans l'heure suivant l'accident d'exposition au sang, invoquant la prophylaxie anti-VIH et 41% declaraient dans les 24 h. La conduite pratique comportait nettoyage au savon pour 68% et desinfection par eau de Javel pour 83%. 71% connaissaient le concept de precautions universelles. Sur 10 mesures, seules 3 etaient connues par moins de 80% des personnes: non desadaptation des aiguilles a la main (73%), panser et couvrir les plaies des soignants (77%) et decontamination des surfaces souillees par eau de Javel (66%). La moyenne globale etant de 8,6 bonnes reponses sur 10. Bien que le theme de la reunion ait probablement selectionne des personnes motivees par le risque d'accident d'exposition au sang, les resultats sont encourageants et montrent une bonne connaissance des accidents d'exposition au sang et des precautions universelles dans le personnel soignant.

Summary “Once a day” dose concept in aminoglycoside utilisation is based upon bactericidal quickness and important post-antibiotic effect, both highly concentration-dependent, as upon hypothesis of a better tolerance. Blaser and Konig, in a meta-analysis about twenty-four clinical series, assign to “once a day” dose versus conventional doses a significantly upper clinical and bacteriological efficacy (p et al. , in an other meta-analysis about twenty clinical series, observe better clinical efficacy (p = 0.027) and tolerance trend. Adaptative resistance phenomenon or first exposure effect, which is a transitory reduction ( Antibiotic associations to aminoglycosides must privilege very long half-life antibiotics and adapted use to get best synergic effects. Loading dose and reduction of treatment time are also ends to be researched in aminoglycosides management.

Resume La mortalite des acces pernicieux graves reste elevee (de 10 a 40 p. 100 selon les etudes) malgre un traitement medicamenteux actuellement bien codifie. L'exsanguino-transfusion (EST) a ete proposee en 1974 comme traitement adjuvant au traitement conventionnel. Developpee par de nombreuses equipes depuis 1980, celle-ci reste l'objet de controverses. Nous rapportons l'etude retrospective de 28 patients consecutifs hospitalises en reanimation de 1986 a 1992 pour paludisme grave (selon les criteres de l'OMS). Dans cette population, 24 patients ont ete traites conventionnellement. Neuf d'entre eux (37,5 p. 100) presentaient une parasitemie superieure a 10 p. 100 et la mortalite globale etait de 16,7 p. 100. Quatre patients (âge moyen 52,3 ans [34–65], IGS moyen 15 [11–20], parasitemie moyenne 24,5 p. 100 [16–40]) ont beneficie d'une EST en raison de criteres de gravite initiaux ou de l'absence d'amelioration sous traitement conventionnel. Ces 4 patients ont gueri sans sequelles. La revue de la litterature ne revele pas de complications graves que l'on puisse attribuer uniquement a l'EST. Si pour la plupart des auteurs, le but therapeutique a atteindre est clair (diminuer la parasitemie en dessous de 5 p. 100 aussi rapidement que possible), les modalites techniques et les volumes devant etre echanges ne font pas l'objet d'une unanimite. Les resultats sont encourageants chez ce type de patients dont le pronostic vital peut-etre engage, meme si l'absence d'etudes controlees et randomisees ne permet pas de conclure de facon definitive. L'EST parait etre un traitement adjuvant interessant chez ces patients en cas d'aggravation initiale sous traitement. De nouveaux traitements chimiotherapiques ou immunologiques conduiront peut-etre a reviser cette position.

Resume Les donnees in vitro et experimentales ont demontre une meilleure efficacite et une moindre toxicite cochleovestibulaire et renale de l'administration des aminosides en dose unique journaliere. Chez les patients presentant une infection a bacilles a Gram negatif prouvee ou fortement suspectee, l'administration en dose unique journaliere merite d'etre serieusement consideree. Les etudes ont suggere une efficacite et une tolerance, au moins equivalentes a l'administration conventionnelle.

Resume Si le recours aux aminosides demeure la regle dans le traitement des infections severes a bacilles a Gram negatif, leur administration conventionnelle en deux voire trois doses journalieres est remise en cause au profit de la dose uniquotidienne. Les arguments bacteriologiques, experimentaux et cliniques sont assez convaincants pour etendre ce rythme d'administration aux patients de reanimation. Ceci a ete evalue sur le plan clinique, pharmacocinetique et de la tolerance dans trois etudes qui sont largement analysees et discutees dans cet article.

Resume Les infections pulmonaires a bacille a Gram negatif sont un probleme quotidien en reanimation. Ces infections necessitent une association d'antibiotiques incluant un aminoglycoside. Recemment, un nouveau mode d'administration a ete propose. L'administration en une dose quotidienne pourrait entrainer moins de toxicite et une efficacite au moins egale voire superieure aux modes classiques. Nous avons etudie les concentrations bronchiques d'amikacine chez des patients traites en une ou deux doses quotidiennes. Chez les patients recevant l'amikacine en deux doses quotidiennes, les concentrations bronchiques se situent entre 3 et 4 μg/ml, ce qui est similaire aux resultats precedemment publies. Les pics bronchiques surviennent entre trois et quatre heures apres le debut de la perfusion. Chez les patients recevant l'amikacine en une dose quotidienne, les concentrations bronchiques sont plus de deux fois plus elevees, superieures a 6 μg/ml pendant plus de 12 heures. Les pics bronchiques moyens surviennent egalement entre 3 et 4 heures apres le debut de la perfusion. Ces concentrations sont superieures aux CMI des bacteries a Gram negatif les moins sensibles, telles Acinetobacter sp et Pseudomonas aeruginosa . Ces resultats representent un argument en faveur de l'administration en une dose quotidienne des aminosides dans le traitement des pneumopathies a bacille a Gram negatif.

To study the pharmacokinetics of vancomycin in three patients with acute renal failure related to multi-organ failure during continuous venovenous hemodiafiltration (CVVHD).Prospective exploratory, open-labelled study.Critical Care Unit in a University Medical Centre.3 patients exhibiting hemodynamic instability and oligo-anuric acute renal failure requiring extra-renal epuration were included in this study.Every patient received 7.5 mg/kg IV vancomycin over 1 h for a documented or suspected nosocomial staphylococcal infection. Serum and dialysate outlets samples were collected before infusion and 1, 3, 6, 12, 18, 24 after the end of infusion.Mean age was 58.7 years (range 41-79) and mean SAPS 15.7 (9-23). The mean peak concentrations were 27.3 mg/l (range 15.6-45.6) one hour after the end of infusion. The average remaining vancomycin concentration 24 h after the onset of infusion was 3.6 mg/l (range 2.6-4.5). The mean terminal disposition rate constant and elimination half-life were 0.05 h-1 and 13.9 h respectively. Mean total body clearance was 38.9 +/- 4.3 ml/min and dialysate outlet (DO) clearance 4.2 +/- 1.3 ml/min. The mean volume of distribution was 47.4 +/- 6.4 l.CVVHD is effective for vancomycin elimination. In these patients, the elimination half-life is almost constant, involving a following injection of vancomycin 12 h later to achieve effective concentrations.

In a multicentre non-randomized open prospective study, 124 patients hospitalized in medical infectious disease or intensive care units, with severe community and hospital-acquired bacterial infections were treated with 15 mg/kg body weight amikacin in a once-daily dose given as a 30 min iv infusion, combined with other antibiotics. Infections were bacteriologically proven in 101 patients. The clinical responses showed 83.1% primary success and 83.9% definitive cure predominantly in intensive care patients with hospital-acquired infections and pneumonia. Bacteriological eradication was achieved in 67.3%. Bacteria associated with true failures and colonizations were predominantly Pseudomonas, Acinetobacter and Staphylococcus spp. The risk of nephrotoxicity may be decreased with such a regimen of amikacin, but no conclusions could be drawn with regard to ototoxicity. In summary, a once-daily dosing regimen of amikacin 15 mg/kg is practical and probably efficacious and safe in severely infected patients.

Aminoglycosides presently constitute ¢rst-line antibacterial therapy, particularly in high-risk patients with serious and life-threatening aerobic Gram-negative infections. However, aminoglycosides continue to manifest undesirable side-eiects such as nephrotoxicity, complicating 5^35% of therapeutic courses. The incidence of these side-eiects can be reduced when appropriate attention is paid to the dose of the drug, the durationof therapy, the avoidance ofdehydrationand hypokalemia, and the speci¢c aminoglycoside selected for therapy. Actually, there is continuing debate over the most appropriate administration regimen for these drugs. Aminoglycosides have been administered in twice- or thrice-daily dosing regimens since their introduction to clinical use four decades ago. Recently, increasing numbers of experimental and clinical studies have demonstrated that a once-daily dosing regimen may be at least as eiective as, and possibly less toxic than multiple dosing. It seems essential to achieve high peak concentrations, since the bactericidal activity of the aminoglycosides is concentration-dependent and the ratio of the peak concentration to the MIC correlates closely with therapeutic outcome

Objective: To describe risk factors of severe pneumococcal community-acquired pneumonia and to study variables influencing outcome. Design: Retrospective (1987–1992) and prospective (1993–1995) study. Setting: Three participating ICUs from primary care hospitals. Patients: Five hundred and five patients (mean age: 63 ± 17 years) with severe community-acquired pneumonia (CAP). Three groups of patients were defined: pneumococcal CAP (group 1), CAP with microbial diagnosis other than Streptococcus pneumoniae (group 2), CAP from group 2 and CAP without microbial diagnosis (group 3). Measurements and results: Admission data and data on the disease's course were recorded. The mean Simplified Acute Physiologic Score (SAPS) was 12.5 ± 5.4. On admission 288 (57 %) patients were mechanically ventilated (mv) and 82 (16.2 %) required inotropic support. A microbial diagnosis was established for 309 (61.2 %) patients. S. pneumoniae was isolated in 137 (27.1 %) patients. Severe pneumococcal CAP was independently associated with male sex (p = 0.01), lack of antibiotics use before admission (p = 0.0001), non-aspiration pneumonia (p = 0.01) and septic shock (p = 0.0001). The overall mortality rate was 27.5 % (29.2 % in group 1). In patients with severe pneumococcal CAP, multivariate analysis showed that leukopenia less than 3,500/mm3 (p = 0.0004), age over 65 years (p = 0.01), septic shock (p = 0.01), sepsis related complications (p = 0.0001), ICU complications (p = 0.001) and inadequacy of antimicrobial therapy (p = 0.002) worsened the prognosis. Conclusions: Few features facilitate the identification of pneumococcal CAP on ICU admission. The prognosis is mostly related to severity of illness (leukopenia, septic shock) while comorbidities do not seem to influence outcome. Sepsis-related disorders, ICU complications and adequate antimicrobial chemotherapy are the major variables affecting the outcome during an ICU stay.

Aims In infective endocarditis, the true incidence of embolic events and metastatic infections remains unknown probably because a large number of events are asymptomatic. The consequences of the prognosis of such events have never been evaluated by a prospective follow-up. This study aimed to assess the incidence of symptomatic or asymptomatic embolic events and metastatic infections in definite infective endocarditis and to determine whether these events carry a risk of mortality. Methods and results From January 1991 to December 1993, 102 patients with suspected or known infective endocarditis were referred to our institution. Among them, we selected 68 patients (50 males, 18 females, mean age = 52.7 years) exhibiting definite infective endocarditis according to the Duke University criteria. Blood cultures were positive in 49 cases (72%). Echocardiography revealed valvular vegetations in 55 cases (81%). Irrespective of the clinical presentation, patients were examined radiologically by cerebral computed tomography scanning (n = 60), magnetic resonance imaging (n = 3), abdominal computed tomography scanning (n = 32) or abdominal echocardiography (n = 20). Depending on the symptoms, thoracic computed tomography scanning (n = 22), pulmonary angiography (n = 2), ventilation-perfusion scintigraphy (n = 4), or gallium citrate radionuclide scanning (n = 7) were also performed. All patients were prospectively followed-up for a mean period of 21.4 +/- 17.5 months. In 35 patients (51%), 51 embolic or metastatic events were revealed, involving the central nervous system (n = 23), spleen (n = 7), kidney (n = 5), lung (n = 5), liver (n = 4), bone and joint (n = 4), iliac (n = 2) or mesenteric (n = 1) arteries. During the hospital stay, the mortality rate was higher in patients exhibiting embolic or metastatic events (20 vs 12%), but the difference did not reach statistical significance. Kaplan-Meier analysis demonstrated no difference in long-term follow-up. Conclusion Our data suggest that embolic or metastatic events had a high incidence (51%) during infective endocarditis, but were not associated with significant attributable mortality.

Exchange transfusion (ET) is a controversial ancillary treatment of severe falciparum malaria.We conducted a retrospective analysis of severe malaria treated in our institution. Nine cases of ET were identified between 1991 and 1998 and compared to 12 controls with similar parasitemia.Groups were similar at admission except for an increased age in the ET group (p0.02). All patients received iv quinine. Outcome was similar in both groups (two deaths in the ET group, three in the control group). However, in patients with parasitemia30%, the death rate was significantly lower in ET patients than in controls (0/4 vs 3/3, p0.029).Despite definitive data from controlled trials, we suggest that ET should be considered in severe malaria cases with very high parasitemia and severity criteria or worsening clinical condition despite adequate chemotherapy.

Resume Neuf-cent-vingt fiches de prescription d'antibiotiques correspondant a 720 patients hospitalises dans 2 services differents (maladies infectieuses (M) et (R) reanimation polyvalente) ont ete analysees pour autocontrole et par informatique en fonction de leur unite d'hospitalisation, des informations cliniques, bacteriologiques et du type d'antibiotherapie utilisee. 21,1 % des 4.858 patients hospitalises dans ces unites en 1986–1987, ont recu une antibiotherapie. Les pathologies les plus importantes etaient representees par les infections broncho-pulmonaires : 50,8 % (R) et 28,4 % (M), les bacteriemies : 18,2 % (R) et 29,1 % (M), et les infections urinaires 19,4 % (M). La part des prescriptions de type empirique etait de 74,6 % (R) et 56,8 % (M) celle de type prophylactique de 6,2 % (R) et 0 % (M), et celle des infections documentees (therapeutique) de 19,2 % (R) et 43,1 % (M). Les antibiotiques utilises etaient les cephalosporines de 3 eme generation, les aminopenicillines, les ureidopenicillines, les inhibiteurs de s-lactamase, les quinolones, les aminosides, les imidazoles. L'utilisation globale des antibiotiques en monotherapie etait de 31,9 % (R), 57,1 % (M) et en association de 68,1 % (R) et 42,9 % (M).

Resume 55 patients presentant une infection des voies respiratoires inferieures necessitant une hospitalisation en reanimation ont ete etudies pour evaluer l'efficacite de la ceftriaxone. 41 patients presentant une pneumonie et 14 une bronchopneumonie. Une ventilation assistee etait necessaire chez 42 patients. L'infection etait nosocomiale dans 45 cas. La ceftriaxone etait utilisee en monotherapie dans 44 cas. La guerison clinique etait observee dans 35 cas sans que l'on observe de difference significative entre le groupe monotherapie et le groupe sous bitherapie. Cependant, l'emergence de souches multiresistantes est significativement plus frequente dans le groupe monotherapie. En conclusion, la ceftriaxone peut etre utilisee dans les infections respiratoires de reanimation, mais l'association avec une autre molecule previent l'emergence de souches multi-resistantes.

Resume Les auteurs rapportent le cas d'un patient porteur d'une prothese aortique abdominale, ayant presente des septicemies iteratives. L'existence d'une fistule enteroparaprothetique a ete prouvee par l'intervention alors que les differentes techniques d'imagerie medicale sont demeurees negatives.

Resume Deux endocardites a Streptococcus bovis (mitrale et pulmonaire) chez deux patients atteints de neoplasie colorectale sont rapportees. Les donnees de la litterature confirment le caractere exceptionnel des endocardites pulmonaires a Streptococcus D bovis et la necessite d'une exploration “agressive” du tube digestif en particulier du gros intestin chez les patients presentant une septicemie ou une endocardite a Streptococcus bovis.