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A Sallèles, une unité de production qui comprend un complexe global est exhumé. Toutes les phases artisanales, depuis l’extraction sur place de l’argile jusqu’à la cuisson et au stockage des produits de terre cuite, mais aussi un quartier réservé à l’habitat des potiers, y sont développées. L’histoire de l’officine, où s’est maintenue une même activité productrice d’Auguste au iiie s., connaît une augmentation des capacités de cuisson, une diversification des produits, partant des clientèles. Telle semble être la loi de son développement nullement linéaire puisqu’il accuse des périodes d’intense activité et d’autres de pose. At Salleles, a production unit comprising a whole habitat‑workplace complex has been uncovered. All the stages in pottery production, from clay digging on site to firing and storage of finished products as well as an area given over to dwellings for the potters are present. The history of this pottery, which was constantly in production from the time of Augustus until the 3rd century, is characterized by an increase in firing capacity, and a diversification of products and thus of clientèle. This development, however, seems to have been anything but linear, with spasmodic periods of intense activity followed by relative calm.

Le site de Sallèles-d’Aude fait l’objet depuis 1976 d’une fouille extensive menée dans le cadre d’une recherche sur fa production d’amphores de fa Gaule romaine. Les prospections et fa fouille, toujours en cours, ont en effet révélé un complexe de potiers qui regroupe un quartier d’habitation et un quartier artisanal, auquel ce volume est consacré, offrant toutes les phases de la fabrication céramique sur une période allant du 1er au IIIe s. ap J.-C. Sont successivement étudiées la stratigraphie et l’architecture des ateliers, l’organisation de l’espace et les productions. L’étude de ces dernières permet d’avoir désormais une référence d’origine et de chronologie pour une large gamme de matériels céramiques destinés à la construction, la cuisine, l’alimentation et l’emballage des denrées commercialisées. Ce travail, capital pour la connaissance des ateliers de potiers et fa vie artisanale et économique du Midi, déborde largement ce cadre et s’adresse à l’ensemble des spécialistes du monde romain. Since 1976 the Sallèles-d’Aude site has been the scene of extensile excavations in the context of research on the production of amphorae in Roman Gaul Prospection and excavations, which are still under way. Have uncovered a pottery complex including a dwelling area and a workplace, which is the subject of this hook showing all phases of pottery production over a period lasting from the 1st to the IIIrd century A D The stratigraphy and the architecture of the workshops. The spatial organization and the production are all examined in turn A study of the production provides references on origins and chronology for a wide range of ceramic products destined for building, cooking, food storage and the packing of foodstuffs for sale. This work, essential for those specialising in pottery workshops and the crafts and economy of Southern Gaul, goes beyond this framework and is of interest to all specialists in the Roman world.

Les productions répondent à une double demande concernant d’une part la construction, avec 18 catégories de matériaux, et d’autre part l’alimentation avec des objets consacrés à la cuisine ou à la consommation (37 types), et au transport des denrées : les amphores Gauloise 4 produites par milliers. Les pesons, voués aux activités de tissage, tiennent une moindre place. Chacune des catégories d’objets est définie par ses caractéristiques technologiques, ses dimensions et, suivant les cas, son poids et sa capacité. Un traitement statistique simple permet de mettre en évidence la présence de séries et de modules, et de repérer les évolutions dans le temps. La gamme des céramiques communes comporte une majorité de formes fermées, dont la fonction peut être parfois définie. Au reste, dans la plupart des cas, la contenance est calibrée sur une unité de volume courante pour un usage quotidien. L’ensemble riche et varié des productions céramiques de Sallèles‑d’Aude offre désormais une référence d’origine et de chronologie pour un matériel généralement mal connu. La création de l’amphore Gauloise 4, fait saillant de l’économie de la Narbonnaise, témoigne d’un renforcement de la viticulture qui s’oriente vers un commerce d’exportation régional et lointain. Production corresponded to a twofold demand, on one hand for building materials, of which 18 different types were produced, and cookery and food storage utensils and domestic wares (37 types) and recipients for transporting food : Gallic 4 type amphorae were made by the thousand. Balances, designed for use in weaving, were less numerous. Each category of object is classified according to its technological characteristics, its dimensions, and where appropriate its weight and capacity. Simple statistical analysis demonstrates the presence of series and modules, and indicates evolutions in time. The range of common ceramics is mostly hollow ware, whose functions can sometimes be determined. In most cases the capacity corresponds to a unit of volume in common use for everyday purposes. The rich and varied ceramics of Salleles‑d’Aude constitute as of now a reference for the study of origins and chronology in generally little‑known material. The creation of the Gallic 4 type amphora, a striking aspect of the Narbonne economy, bears witness to increased wine‑growing activity destined for an export trade with other regions and countries.

Dans le cadre d’une recherche sur la production des amphores en Gaule, la fouille de l’atelier de Sallèles-d’Aude s’est développée de façon extensive, à titre de référence dans un domaine encore presque inconnu. Dès lors se fixe une problématique élargie dont les deux lignes de force sont la diversité des productions liées aux besoins de la vie courante et aux exigences d’une agriculture spéculative, et l’organisation de la production dans un véritable complexe qui suggère un modèle nouveau, celui d’une unité peut-être autonome, capable de fournir une large clientèle. In the context of research into the production of amphorae in Gaul, excavations of the pottery production centre in Salleles-d’Aude have been considerably extended, serving as a point of reference in a domain as yet virtually unknown. This has led to a wider-scale investigation whose two main lines of inquiry are the diversity of a production linked to everyday needs and the demands of speculative agriculture, and the organization of production within a veritable complex which suggests the emergence of a new model, a unit which may have been autonomous, serving a wide clientele.

La mise à jour de la carte archéologique dévoile la richesse du tissu d’occupation du territoire qui donne naissance à l’atelier de potiers. Comprendre le site tel qu’il nous est livré à la fin du xxe s. nécessite de suivre son histoire, depuis l’Antiquité, au travers des documents d’archives qui jalonnent le devenir de ce terroir rural. L’économie de la fouille s’organise autour des prospections de surface (électrique, magnétique, cartographie des objets apparents) qui fournissent au préalable et dans d’excellentes conditions ici, une vision globale de l’architecture du site : un atelier important (2,5 ha), fortement structuré, où se juxtaposent et s’articulent un habitat, un centre artisanal (11 fours) et une carrière d’argile. Ce premier volume est consacré au quartier artisanal. Updating of the sites and monuments record has revealed just how rich has been the occupation of the site on which the production centre was built. Understanding the site as it appears to us now at the end of the XXth century implies tracing its history back to Antiquity through the archives marking the different stages in the development of this rural area. The work of excavation is organized around surface prospections (electric and magnetic surveys and mapping of visible objects) for which conditions here are excellent and which provide from the outset an overall view of the architecture of the site : a large workshop area (2.5 hectares), clearly structured, including and associating a settlement, a workshop (11 kilns) and a claypit. This first volume concentrates on a study of the production complex.

Le détail de l’analyse stratigraphique des divers bâtiments et cours conduit à dresser une synthèse globale de l’évolution du quartier, des environs du changement d’ère au iiie s. Cinq états sont distingués. A detailed stratigraphic analysis of the different buildings and courtyards leads to an overall synthesis of the evolution of the workshop from roughly the beginning of the era until the 3rd century.

Pendant plus de deux siècles, l’atelier connaît des transformations et parfois des mutations profondes. Elles touchent à l’aménagement de l’espace, à l’architecture de l’ensemble, comme à celle des fours et à leur capacité de production. Sont menées en détail l’étude des bâtiments et celle des fours dont la variété et l’état de conservation sont exceptionnels. Résumant les conclusions, des tableaux synthétiques montrent une évolution globale, orientée vers des constructions de plus en plus vastes : bâtiments, seuils, bassins de décantation, fours, en association avec la nature des productions et la quantité requise. During a period of more than two centuries, the production centre underwent various changes, some of them radical. These concerned spatial organization and the architecture of the entire unit, as well as that of the kilns, and their production capacity. A detailed study is made both of the buildings and of the kilns, which are exceptionally varied and well‑preserved. Conclusions are summed up in tabular form, and show an overall evolution tending towards larger and larger constructions : buildings, sills, puddling pits and kilns, in association with types and volumes of production.

Après avoir situé, dans le chapitre précédent, les maisons à cour intérieure d’Ambrussum à la fois dans le temps et par rapport à l’architecture qui les avait précédées dans les deux quartiers où elles sont implantées, il est nécessaire d’analyser maintenant l’ensemble des données qui leur sont propres. L’objet de ce chapitre est d’en décrire l’architecture : techniques de construction et aménagements d’abord, plan et organisation ensuite, de manière à justifier notamment les propositions de ...

Une première approche des maisons à cour intérieure d’Ambrussum consistera, dans ce chapitre, à les situer dans leurs contextes par l’analyse, à un premier niveau, des données de fouilles telles qu’elles ont été présentées plus haut pour la maison A. Ces contextes concernent à la fois l’architecture et le mobilier. Il s’agit d’abord de caractériser et de dater les constructions sur lesquelles se sont implantées ces maisons ; on cernera ainsi les continuités et les ruptures que marquent ces ha...

Les fouilles pratiquées entre l’automne 1967 et l’été 1980 sur la colline d’Ambrussum (Villetelle, Hérault) ont précisé les périodes d’occupation de cet oppidum qui est implanté sur une faible éminence calcaire, au‑dessus du Vidourle, au contact des garrigues et de la plaine littorale du Bas‑Languedoc (fig. 1). Le site, déjà occupé temporairement à la fin du Néolithique et au premier âge du Fer, a vu se développer, à partir du début du iiie s. av. n. è., une agglomération qui connut sa plus g...

L’étude de la faune du secteur IV d’Ambrussum a porté à la fois sur les restes correspondant à l’occupation de la maison du ier s. de n. è. explorée dans ce secteur et sur ceux des niveaux plus anciens découverts à l’occasion des sondages pratiqués dans certaines pièces de cette maison. L’étude distinguera donc ces deux ensembles, en tenant compte pour le second des périodes d’occupation du quartier telles qu’elles ont été définies par ailleurs (chapitre 1) L’ensemble représente un matériel i...

Au terme de la fouille du secteur IV, on connaît mieux le processus d’urbanisation que l’oppidum d’Ambrussum a vu se développer à partir de la première moitié du iiie s. av. n. è. Les statigraphies observées dans ce quartier en ont fait apparaître les grandes étapes : la construction du rempart et d’un monument en appareil pseudo-isodome dans la seconde moitié du iiie s., l’aménagement de terrasses dans l’habitat à la fin du iie s, l’introduction de techniques nouvelles dans l’architecture do...

Relais de la voie domitienne, l’oppidum d’Ambrussum est un site majeur pour cerner les conditions et les aspects de la romanisation dans la région de Nîmes. On y connaissait deux maisons à cour Intérieure du Ier s. de notre ère qui forment l’îlot du secteur I ; les recherches conduites de 1976 à 1980 dans le secteur IV ont révélé une maison de ce type avec ses dépendances. A l’issue d’une analyse fondée sur leurs conditions d’implantation, d’occupation et d’abandon, leur architecture et la répartition de leur mobilier, ces constructions apparaissent comme une expression originale de l’habitat gallo-romain. Situées dans les contextes local et régional, elles témoignent d’un processus d’urbanisation et de différenciation sociale, et de l’existence d’un mode d’exploitation villageoise. Relay-point on a roman road, the oppidum of Ambrussum is a major site concerning conditions and aspects of the romanisation in the region of Nîmes. Two houses with internal courtyards were already known and dated from the first century AD and form an insula of secteur I. Research conducted from 1976 to 1980 in secteur IV revealed a house of the same type with its dependancies. Following an analysis based on the conditions of implantation, occupation and abandonment, their architecture and distribution of the finds, these constructions appear to be an original expression of gallo-roman habitations. Situated in their local and regional contexts, they reflect the process of urbanisation and social differenciation, and of the village type exploitation existence.

Les formes bâties sont la matérialisation des aspects du comportement de leurs occupants, elles constituent l’expression matérielle de leur genre de vie ; telle est la leçon des anthropologues qui nous invitent à dépasser les lectures déterministes de l’habitat, qu’il s’agisse de déterminisme géographique, géologique, écologique, voire économique (Rapoport 1972). De même pour l’historien, la maison est à la fois espace clos et protégé autour du foyer, espace sacré où s’expriment rites, symbol...

Dans le cadre de l’analyse des données fournies par les maisons à cour intérieure d’Ambrussum, j’ai pris l’exemple, dans ce chapitre consacré au matériel archéologique, de la maison A qui n’avait pas encore fait l’objet d’une étude. Le propos ne visera pas seulement à une présentation typologique ; il s’agira aussi de mettre en rapport le mobilier et sa position dans la maison pour préciser, dans le chapitre suivant, l’organisation de celle‑ci. Pour appréhender ce matériel, et notamment les c...

Les inventaires archéologiques, surtout à l’échelle de l’Europe, ne peuvent pas prétendre à l’achèvement ni à l’exhaustivité. Le présent essai se fonde sur les listes existantes et se réfère, dans la limite du possible, voire du rentable, aux études originelles ou révisées. Les « Prähistorische Bronzefunde » représentent en ce domaine la solution la plus appropriée. Nous avons pu, grâce à l’obligeance des responsables de la collection, A. Jockenhövel et W. Kubach, consulter une série de trava...

A la différence des assemblages d’objets recueillis dans les habitats et les sépultures, les ensembles archéologiques que forment les dépôts constituent souvent une source documentaire particulièrement révélatrice pour l’étude des courants d’influence et l’évaluation de leur importance respective. Le dépôt de Blanot ne faillit pas à cette règle, mais il donne aussi matière à certains commentaires en ce qui concerne sa nature et sa finalité. Nous ferons dans cette perspective quelques remarque...

IDENTIFICATION DE L’ESPÈCE ANIMALE L'identification est possible grâce à la disposition des follicules pileux (invaginations dans lesquelles croissent les poils), à la surface de la peau. L’observation est réalisée sous microscope, à faible grossissement (40 x), en coupe parallèle à la surface de la peau. La coupe transversale permet d’apprécier l’importance relative des deux couches constitutives du derme, ce qui peut être également une indication de l’espèce. Le derme, tissu fibreux, compre...

FABRICATION DES TUBES D’OR Chacune des perles d’or qui constituent l’élément ornemental des deux colliers, est de forme tubulaire et d’un diamètre situé entre 5 et 6 mm. Leurs longueurs, variables, s’inscrivent entre 15 et 30 mm. Toutes sont ornées de côtes circulaires à profil arrondi, séparées par des gorges de section également arrondie. Sur l'un des colliers, des plages nues séparent les côtes circulaires. Sur l’autre collier des côtes sont placées les unes à la suite des autres. Précison...

COMPOSITION DES BRONZES Une cinquantaine d’analyses spectrographiques ont été effectuées sur des échantillons de diverses qualité. Pour certains d’entre eux, de très petite taille, les teneurs en cuivre n’ont pas pu être déterminées avec précision (fiasques) ; la corrosion du métal a pu entraîner une modification des teneurs des éléments majeurs ou des traces. La corrosion correspondant à une véritable électrolyse dans le sol, il s’ensuit une diminution importante de la teneur en cuivre et un...

Chacun des composants du dépôt de Blanot sera examiné ici dans une triple perspective typologique, chronologique et géographique. Il nous a paru utile en effet de replacer au moins les principaux objets dans leurs typologies respectives parce que ces dernières ne se trouvent pas toutes au même degré d’élaboration et que certaines, comme celle des tasses de bronze, sont encore peu connues en France. Chacun des objets sera situé, par la méthode comparative habituelle, quelles qu’en soient les l...

La plupart des objets ont été radiographiés au LRMF par F. Drilhon. A partir de ces documents et des observations visuelles quelques objets ont été choisis pour être étudiés en détail lorsque deux critères pouvaient simultanément être réunis : — une géométrie suffisamment complexe pour que la compréhension du formage soit intéressante, — la possibilité par rapport à l’objet et l’autorisation de faire les prélèvements nécessaires à cette compréhension. OBJETS EN BRONZE Etude d’une jambière La ...

Les éléments de parure et la vaisselle de bronze, les deux catégories principales d’objets qui constituent le dépôt de Blanot, couvrent un éventail typologique plus développé qu’on ne le trouve d’habitude dans ce genre de gisement ; il va en effet de la simple perle tunnellée en tôle de bronze à la coupe carénée, en bronze martelé, garnie de perlures et de bossettes. La fabrication des documents de métal qu’il contient atteste, pour la mise en forme, l’assemblage et la décoration, l’emploi de...

L’ensemble qui nous a été confié comprend deux colliers à perles d’or montées sur cuir gansé, un collier à perles en alliage cuivreux également montées sur cuir et des fragments de cuir dont certains comportent des appliques en alliage cuivreux. COLLIERS À PERLES D’OR Etat de conservation A leur arrivée au laboratoire les deux colliers reposaient sur un carton renforcé, maintenus par des épingles. Les rangs de perles sont au nombre de trois pour l’un et quatre pour l’autre. Les lanières de cu...

Le matériel en bronze provenant du dépôt de Blanot à subi un traitement de conservation et de restauration dont le but était, d’une part, de redonner à chacun des objets leur lisibilité et de leur permettre ainsi de livrer davantage d’informations, d’autre part, de les stabiliser et de prévenir la corrosion du métal. L’état de conservation des objets, très bon dans l’ensemble, présentait des différences suivant l’emplacement que ceux-ci occupaient dans le dépôt. Les onze fiasques, les trois p...

Un trésor parle toujours à l’imaginaire : outre sa valeur intrinsèque, la noblesse des matériaux et l’esthétique des objets qui le composent ne manquent pas de frapper l’esprit qui ne peut s’empêcher d’évoquer le destin du propriétaire, disparu sans récupérer ses biens cachés en prévision de jours meilleurs... Au-delà de la part du mystère, la découverte du trésor de Vaise dans le cadre d’une fouille archéologique préventive - celle qui a précédé la réalisation de la ZAC Charavay - et sa composition - statuettes, bijoux, vaisselles et monnaies - permettent de mettre en relation le contexte de son enfouissement avec les recherches menées par des spécialistes de ces diverses catégories d’objets, mais encore avec les étapes de sa patiente restauration. Trésor d’un sanctuaire, magot d’un antique Harpagon ou bien familial patiemment épargné, réserve d’un orfèvre destinée à la refonte ou butin d’une bande de voleurs ? Sans pour autant apporter de réponse définitive, cette étude aborde ces différentes hypothèses. Elle est aussi l’occasion de comparer ce trésor à des découvertes analogues, en particulier celles survenues à Lyon dans le passé, et de le replacer dans une perspective historique.