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Le paiement pour la performance (P4P), initialement decrit pour aligner le paiement sur la valeur de l’activite medicale, a donne des resultats insuffisants eu egard a l’investissement consenti. La prise en compte d’une mesure agregee du P4P est usuelle, et les methodes de validation sont nombreuses, mais peu arbitrent la ponderation entre les mesures de performance de l’acte et celles du suivi et du pronostic. Le paiement pour la qualite (P4Q) peut se decliner selon quatre modes: paiement forfaitaire a la pathologie pour un temps donne, paiement a la coordination et organisation des ressources dans une zone geographique, paiement global et mutualise a un groupe de medecins ayant choisi les memes objectifs et l’incitation financiere des patients aux modifications des comportements a risque pour leur sante. Ainsi, parmi les dix programmes de qualite qui ciblaient des actions de prevention, trois montraient une amelioration significative de la qualite, quatre une amelioration partielle pour certains criteres et trois une absence d’amelioration. Trois programmes ciblaient les soins de maladies chroniques (troubles mentaux, diabete) et etaient associes, apres incitation financiere, a une amelioration du pronostic. L’incitation ideale d’un programme pour la qualite semble etre le paiement sur le mode prime-penalite, per capita, ajuste au risque ou aux comorbidites par mesure du pronostic effectif ou observe, qui apparait comme le mode de remuneration medicale a privilegier; il permet a cout constant d’integrer dans la pratique la qualite comme reference partielle de valorisation des soins. La validation du concept par des etudes « experimentales » vient d’etre recemment demontree par les resultats obtenus dans un des etats americains sous la forme d’un budget de trois millions de $ US pour trois ans octroyes par un organisme payeur regroupant 125 000 « adherents ou assures medicaux », c’est-a-dire 25 $ US par assure ou 8,3 $ US par adherent et par an.

Les deux etudes ouvertes prospectives, multicentriques, americaine [1] ou monocentrique neerlandaise [2] concernent le traitement par RFO de la DHG avec une eradication complete (ER) de la DHG, de la dysplasie, quel que soit son grade (DQG) de l’OB-MI egales a respectivement 90,2 ; 80,4 et 54,3 % parmi 142 patients [1], ou a 100, 95 et 88 % parmi 21 patients [2]. La preuve la plus evidence based a ete publiee en 2009 [3] sous la forme d’une etude prospective randomisee et controlee. La comparaison de la RFOe (effectuee) a une sham RFOs (simulee) chez 64 patients avec OB associe a une DBG et chez 63 patients avec OB associe a une DHG sans traitement de resection endoscopique prealable (a la difference des deux etudes precedentes) a montre un taux d’ER-DHG, une ER-DBG, une ER-DQG et une ER-MI de, respectivement, 90, 95, 92 et 83 % dans le groupe RFOe et, respectivement, de 20, 26, 23 et 3 % dans le groupe RFOs (p < 0,001 pour ER-MI). Dans ces trois etudes, le delai de suivi median etait respectivement de 12 mois apres la premiere seance de RFO (soit neuf mois apres la fin de la deuxieme seance de RFO), de 24 mois apres la derniere seance de RFO, ou de 12 mois apres le debut de la RFO (3,5 seances de RFO en moyenne/patient). Grade d’evidence : 3.

Background and study aim Studies on endoscopic mucosal resection (EMR) are mostly based on data from centers with high expertise. We report the average EMR results in a national survey of consecutive patients in France. Methods A 1-year survey was carried out to record immediate outcome data of all EMRs performed, regardless of lesion size or gastrointestinal location. Results Overall, 1335 EMRs in 1210 patients were reported by 241 of the 736 gastroenterologists who performed such procedures (33 %). Resections were done for upper gastrointestinal lesions in 125 cases (41 esophageal, 43 gastric, and 41 duodenal lesions), in 45 % of cases using specific EMR techniques such as ligation, cap, or traction. The technique for resecting the 1210 lower gastrointestinal lesions mostly consisted of saline-assisted polypectomy or EMR, with specific techniques used in only 2.2 %. En bloc resection was less common with esophageal (46 %) or duodenal (54 %) neoplasms than in the lower gastrointestinal tract (73 %); size also had some influence (53 % > 1 cm vs. 92 % ≤ 1 cm). The overall complication rate was 5.2 %; the rate was lower for lesions 1 cm or smaller (0.6 % vs. 4.6 %). Fifty-four early and 17 delayed complications were recorded, in 12 % of upper gastrointestinal and 4.6 % of colonic lesions. Surgery became necessary in 1.6 % for upper and 2.9 % for lower gastrointestinal neoplasms. No association was seen between physician EMR caseload and either en bloc resection rate or complication rate. Conclusions EMR in general, especially saline-assisted polypectomy in the colon, appears to be reasonably safe even when performed by nonexperts. EMR for larger or for upper gastrointestinal lesions should probably be limited to high-volume centers.

Objectifs Obtenir une evaluation du nombre et des motifs des endoscopies digestives basses en 2008, en France.

Le traitement endoscopique en general a le choix entre resection endoscopique par mucosectomie (EMR) et dissection sous-muqueuse (ESD) et necessite d’etre reserve aux lesions neoplasiques sans risque d’envahissement ganglinnaire, en cas de resection endoscopique complete et en une seule piece (monobloc) si: 1) le cancer est bien ou moyennement differencie; 2) il n’existe pas d’emboles lymphatiques ou vasculaires; 3) le front d’invasion n’est pas disloque (budding); 4) la marge de securite saine est d’au moins 1 mm; 5) l’envahissement ne depasse pas la muqueuse ou reste limite a la partie superficielle de la sous-muqueuse, avec un seuil de moins de 1 000 μm. Plusieurs parametres ou examens permettent d’anticiper cette extension en profondeur et donc le risque d’envahissement ganglionnaire: 1) la taille et la forme (relief general) de la lesion; 2) l’aspect des cryptes de l’epithelium de la lesion; 3) l’echoendoscopie en particulier par minisonde a haute frequence; 4) le soulevement apres injection sous-muqueuse. La mucosectomie est: 1) indiquee pour les lesions sessiles (Is) a base d’implantation superieure a 10 mm ou suspectes de carcinome sous-muqueux (classe V de Kudo); 2) indiquee pour les lesions planes de classe II, qu’il ne faut en aucun cas traiter par polypectomie. Si une partie de la lesion est classee type V de la classification de Kudo, une mucosectomie a visee R0 ne peut etre tentee raisonnablement que pour des lesions de moins de 15 mm de diametre au niveau rectocolique; 3) contre-indiquee en cas de lesion ulceree de type III, une autre solution devant alors etre envisagee, sauf exception liee aux comorbidites. L’ESD rectocolique pour l’instant est: 1) indiquee au cas ou une resection R0 est strictement necessaire, a savoir les lesions presentant une suspicion de cancer sous-muqueux ou presentant un aspect macroscopique des cryptes de type V de la classification de Kudo qui sont les limites qui avaient ete fixees a l’EMR; 2) contre-indiquee en cas de lesion ne se soulevant pas apres injection sous-muqueuse, les lesions avec un aspect macroscopique type V de Kudo sur plus de 3 cm de diametre, les lesions ulcerees sont a prendre en charge par resection chirurgicale, en fonction de l’operabilite du patient. Cependant, les risques de recidive en cas d’EMR et donc la necessite d’une endoscopie de controle doivent etre peses contre les risques de perforation et la difficulte technique (temps de traitement) en cas d’ESD.

Esophagogastroduodenoscopy (EGD) is the standard method for the diagnosis of esophago-gastric varices. The aim of this prospective multicenter study was to evaluate the PillCam esophageal capsule endoscopy (ECE) for this indication.Patients presenting with cirrhotic or noncirrhotic portal hypertension underwent ECEfollowed by EGD at the time of diagnosis. Capsule recordings were blindly read by two endoscopists.A total of 120 patients (72 males, mean age: 58 years; mean Child-Pugh score: 7.2) were included. Esophageal varices were detected in 74 patients. No adverse event was observed after either EGD or ECE. Seven (6%) patients were unable to swallow the capsule. The mean recording time was 204 s (range 1-876). Sensitivity, specificity, negative predictive value, and positive predictive value of ECE for the detection of esophageal varices were 77%, 86%, 69%, and 90%, respectively. Sensitivity, specificity, negative and positive predictive values of ECE for the indication of primary prophylaxis (esophageal varicesor = grade 2 and/or red signs) were 77, 88, 90, and 75%, respectively, and 85% of the patients were adequately classified for the indication (or not) of prophylaxis. Interobserver concordance for ECE readings was 79.4% for the diagnosis of varices, 66.4% for the grading of varices, and 89.7% for the indication of prophylaxis.This large multicenter study confirms the safety and acceptable accuracy of ECE for the evaluation of esophageal varices. ECE might be proposed as an alternative to EGD for the screening of portal hypertension, especially in patients unable or unwilling to undergo EGD.

La coagulation par plasma d’Argon (APC) est le traitement de reference des telangiectasies rectales post-radiques symptomatiques. L’application locale de formaline peut representer une alternative a choisir au cas par cas. Les complications potentielles de ces traitements rendent necessaires une technique adaptee.

Les premieres etudes cliniques montrent que pour le diagnostic de dysplasie de haut grade ou de cancer precoce ou chez des patients atteints d’endobrachyœsophage (EBO), l’endoscopie a bande spectrale etroite (EBSE) est plus qu’un complement en pratique clinique et pourrait etre une alternative au protocole de biopsies etagees systematiques des 4 quadrants tous les 2 cm. En effet, recemment des etudes de nature semeiologique ont montre que la combinaison de l’aspect du relief cryptique avec celui des vaisseaux muqueux permet d’ameliorer la sensibilite de l’EBSE par NBI (Narrow Band Imaging) ou FICE (Fuji intelligent chromendoscopy enhancement) pour le diagnostic de metaplasie intestinale ou d’EBO. Ainsi, deux etudes prospectives recentes confirment que l’endoscopie a bande spectrale etroite avec une semiologie simplifiee (avec une sensibilite et specificite de 100 % et 99 %) et/ou combinee (avec une sensibilite et specificite de 70 % et 80 % pour le diagnostic de DBG et/ou DHG et/ou CIS) peut identifier les dysplasies de haut grade (DHG) mais pas celles de bas grade (DBG).

BACKGROUND AND STUDY AIM: Polyp miss rates during colonoscopy have been calculated in a few tandem or back-to-back colonoscopy studies. Our objective was to assess the adenoma miss rate while limiting technique or operator expertise biases, i. e. by performing a large multicenter study, with same-day back-to-back video colonoscopy, done by two different operators in randomized order and blinded to the other examination. PATIENTS AND METHODS: 294 patients at 11 centers were included. Among the 286 analyzable tandem colonoscopies, miss rates were calculated in both a lesion- and patient-based analysis. Each of these rates was determined for polyps overall, for adenomas, and then for lesions larger than 5 mm, and for advanced adenomas. Univariate and logistic regression analysis were performed to define independent variables associated with missed polyps or adenomas. RESULTS: The miss rates for polyps, adenomas, polyps ≥ 5 mm, adenomas ≥ 5 mm, and advanced adenomas were, respectively, 28, 20, 1, 9 and 11 %. None of the masses with a carcinomatous (n = 3) or carcinoid component (n = 1) was missed. The specific lesion miss rates for patients with polyps and adenomas were respectively 36 and 26 % but the corresponding rates were 23 and 9.4 % when calculated for all 286 patients. The diameter (1-mm increments) and number of polyps (≥ 3) were independently associated with a lower polyp miss rate, whereas sessile or flat shape and left location were significantly associated with a higher miss rate. Adequacy of cleansing, presence of diverticula, and duration of withdrawal for the first procedure were not associated with adenoma miss rate. CONCLUSIONS: We confirm a significant miss rate for polyps or adenoma during colonoscopy. Detection of flat polyps is an issue that must be focused on to improve the quality of colonoscopy.

La pancreatite post-CPRE (PPCPRE) est la complication la plus frequente apres CPRE, decrite dans 3,5 % des cas. Elle est legere ou moderee dans 90 % des cas, et des facteurs de risque (multipliant le risque relatif par 2) ont ete decrits : les uns sont lies aux patients (dysfonctionnement du sphincter d’Oddi, sexe feminin, antecedent de pancreatite), d’autres a la procedure (precoupe avant sphincterotomie, injection multiple des canaux pancreatiques). Il n’y a pas d’argument pour dire que le faible nombre de CPRE realisees par etablissement puisse etre lie a l’incidence de la PPCPRE. Les donnees reliant le nombre de PPCPRE au nombre d’examens realises par gastroenterologue sont contradictoires et ne permettent pas de conclure. Un faible nombre de CPRE par etablissement ou endoscopiste est seulement lie au taux d’echec de la CPRE. Une amylasemie ou une lipasemie a moins de 1,5 fois la limite superieure a la normale, deux a quatre heures apres la CPRE, exclut une PPCPRE alors qu’une valeur de plus de trois a cinq fois la limite superieure a la norme, quatre a six heures apres, a une haute valeur predictive positive de PPCPRE. Un dosage systematique de l’amylasemie ou de la lipasemie est recommande pour les patients chez qui la CPRE est realisee en ambulatoire et ceux qui ont une valeur inferieure a 1,5 fois la norme peuvent sortir de l’unite le jour meme sans risque. Les anti-inflammatoires non steroidiens (AINS) diminuent le risque de PPCPRE : la prevention de cette PPCPRE n’a ete demontree que pour l’administration rectale de 100 mg de diclofenac ou d’indometacine. L’administration rectale de 100 mg de diclofenac ou d’indometacine immediatement avant ou apres la CPRE est recommandee, mais son administration intraduodenale ne semble pas avoir le meme effet protecteur. La trinitrine reduit l’incidence de la PPCPRE mais est inefficace lorsqu’elle est delivree par voie transcutanee. Les effets secondaires comme l’hypotension transitoire et les cephalees en limitent l’utilisation ; il n’est donc pas recommande de l’utiliser en routine pour prevenir la PPCPRE. Une seule etude a montre que la ceftazidime prevenait la PPCPRE, et d’autres etudes doivent etre publiees pour recommander eventuellement son utilisation pour la prophylaxie de la PPCPRE. Basee sur une meta-analyse de dix essais controles randomises, la somatostatine est inefficace pour prevenir la PPCPRE : il n’est donc pas recommande de l’utiliser pour prevenir la PPCPRE. La somatostatine a des doses specifiques pourrait etre plus efficace, mais les resultats doivent etre interpretes avec precaution. L’administration d’octreotide ne diminue pas l’incidence de la PPCPRE dans l’analyse de huit etudes de bonne qualite. Il n’est pas recommande de l’utiliser pour la prevention de la PPCPRE, mais des etudes ulterieures utilisant des doses preventives superieures a 0,5 mg sont souhaitables. Le gabexate ou l’ulinstatine ne previennent pas la PPCPRE et ne sont pas recommandes pour cette prophylaxie. Il n’y a pas d’arguments pour impliquer la position du patient dans la PPCPR, et donc aucune recommandation pour une position particuliere durant la CPRE. Les traumatismes pancreatiques secondaires aux multiples tentatives de catheterisme biliaire sont un facteur de risque de la PPCPRE, et ce nombre de catheterismes doit etre minimise autant que possible. L’injection de produit de contraste dans les canaux pancreatiques est un facteur de risque independant de PPCPRE ; D. Heresbach (*) Unite d’endoscopie digestive, centre hospitalier de Cannes, 15, avenue des Broussailles, CS 50008, F-06414 Cannes, France e-mail : d.heresbach@ch-cannes.fr

La radiotherapie (RT) pour cancer du testicule peut etre associee, dans quelques rares cas, a l’apparition de neoplasies secondaires comprenant au premier rang les carcinomes, et de facon exceptionnelle, les sarcomes. Nous rapportons le cas d’un leiomyosarcome ileal s’etant manifeste, 38 ans apres l’irradiation, par une hemorragie digestive basse diagnostiquee par videocapsule endoscopique. Ce cas est discute avec une revue de la litterature concernant les sarcomes secondaires a une RT pour cancer pelvien.

Patient de 58 ans hospitalise pour exophtalmie avec lesion orbito-ethmoidale droite saillante. Les examens complementaires revelent un envahissement du parenchyme cerebral, une atteinte pulmonaire, hepatique, gastrique, retroperitoneale, et l’histologie permet de retenir le diagnostic de melanome metastatique de stade IV avec pour origine le sinus ethmoidal droit, sans lesions cutanees.

The relationship between anti-neutrophil cytoplasmic auto-antibodies (ANCA) and disease activity in inflammatory bowel diseases remains controversial. The aim of this study was to highlight the relationship between ANCA presence or titers and disease activity in ulcerative colitis (UC). Three groups of patients with UC were studied: 1) group A included 39 patients who had not undergone colectomy, 2) group B, 43 patients with subtotal colectomy and ileo-rectal anastomosis, 3) group C, 98 patients with proctocolectomy and ileo-anal anastomosis, including 88% with pouchitis and 12% without pouchitis at the time of the study. Determination of ANCA was performed using the standardized indirect immunofluorescence assay. ANCA were positive in 59%, 65%, and 54% of patients from groups A, B, and C, respectively (NS). No relationship between ANCA presence or titers and UC activity could be detected within groups A and B. In group C, 45 of 86 patients (52%) without pouchitis and 8 of 12 patients (67%) with pouchitis, were ANCA positive (NS). These results do not support a relationship between ANCA and UC activity in this cohort of 180 patients.

Resume Peu de donnees sur l'incidence des maladies inflammatoires du tube digestif (MITD) en France concernent l'enfant. Le but de ce travail etait, a partir d'une etude sur la population generale, d'analyser l'incidence et les principales caracteristiques des MITD chez l'enfant en Bretagne, de 1994 a 1997. Les resultats sont compares a ceux du registre Epimad de la region Nord et aux autres etudes rapportees dans la litterature. Methodes Lensemble des 139 gastroenterologues de Bretagne (2,8 millions d'habitants dont 618 049 enfants de moins de 17 ans) a declare tout nouveau cas suspect de MITD a partir du 1 er janvier 1994. Un medecin epidemiologiste rencontrait le gastroenterologue au cabinet pour remplir pour chaque cas incident un questionnaire de recueil preetabli; l'ensemble des cas etait revu de facon independante et anonyme par quatre experts qui classaient ces dossiers en maladie de Crohn, rectocolite hemorragique, proctite ulceree, certaines, probables ou possibles, colite aigue, colite chronique inclassable. Resultats De 1994 a 1997, 88 cas incidents ont ete enregistres chez les enfants de moins de 17 ans, parmi 1309 cas dans la population generale (6,7 % de cas pediatriques). On retrouvait 43 maladies de Crohn (49%) (dont trois maladies de Crohn possibles), 14 rectocolites hemorragiques (16%) (dont trois rectites), sept colites chroniques inclassables (8%), 24 colites aigues (27%). Lincidence pour 100 000 enfants et par an, calculee a partir des cas certains et probables, est de 2,5 pour les MITD, 1,6 pour la maladie de Crohn, 0,57 pour la rectocolite hemorragique (rectites comprises). Le taux d'incidence annuelle etait stable sur la duree de l'etude. Le sex-ratio (garcon/fille) est de 1,33 pour la rectocolite hemorragique, 2,33 pour la maladie de Crohn. Le delai diagnostique moyen est de 7,2 mois (mediane: trois mois) pour la maladie de Crohn, 8,6 mois (mediane: cinq mois) pour la rectocolite hemorragique. Des antecedents familiaux de MITD sont retrouves dans cinq cas (8 %). Pour la maladie de Crohn, les symptomes le plus souvent retrouves sont la diarrhee, les douleurs abdominales et la perte de poids; le siege de l'atteinte est grelocolique dans 58 % des cas, le grele et le colon sont atteints de facon isolee respectivement dans 15 % et 23 % des cas; une preuve histologique (granulome) est retrouvee dans 48 % des cas. Pour la rectocolite hemorragique, les trois symptomes les plus frequents sont les rectorragies, les douleurs abdominales et la diarrhee. On retrouve parmi les 14 rectocolites hemorragiques, trois rectites et quatre pancolites. Dans la population generale du nord de la France (adultes et enfants), sur la meme periode, les taux d'incidence pour 100000 habitants et par an etaient de 2,97 pour la maladie de Crohn, 2,61 pour la rectocolite hemorragique, 6,2 pour l'ensemble des MITD. Conclusion Ces resultats revelent chez l'enfant des incidences equivalentes pour la maladie de Crohn et pour la rectocolite hemorragique a celles retrouvees dans le Nord de la France. Les principales caracteristiques des MITD y sont globalement identiques. Il faut noter cependant le fort pourcentage de colite aigue dans notre etude, dont le suivi et le reclassement diagnostique en MITD eventuelles permettront de confirmer ou d'infirmer ces taux d'incidence.

La cause des maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI) est encore inconnue. Le developpement de traitements mieux cibles et plus efficaces depend de l’identification des mecanismes etiopathogeniques specifiques a ces maladies. Actuellement, sans etre exclusifs les uns des autres, 3 mecanismes sont impliques dans la pathogenie des MICI: il s’agit d’une alteration de la reponse immunologique survenant sur un terrain genetiquement predispose apres une stimulation antigenique probablement d’origine environnementale. Si ces 3 facteurs sont actuellement de mieux en mieux etudies et analyses, il est actuellement difficile, voire impossible d’evaluer I’importance relative de chacun d’eux. Il n’est par ailleurs pas exclu que les 2 types de MICI, a savoir la maladie de Crohn (MC) et la rectocolite ulcero-hemorragique (RCH) soient demembrees en plusieurs sous-groupes pour lesquels chacun de ces phenomenes pathogeniques aurait une importance plus ou moins grande.

Endoscopic evaluation after chemoradiotherapy (CR) is impossible with an esophageal stent in place. The main study objective was to evaluate self-expanding plastic stent (SEPS) removal post-CR. Secondary end-points were the improvement of dysphagia and patients' quality of life. From October 2008 to March 2011, 20 dysphagic patients who suffered from advanced esophageal cancer were enrolled in a multicenter, prospective study. SEPS was inserted prior to CR and then removed endoscopically. SEPS efficiency (dysphagia score) and tolerance, as well as the patients' quality of life (European Organization for the Research and Treatment of Cancer Quality of Life Questionnaire validated for the esophagus), were monitored. Continuous variables were compared using a paired t-test analysis for matched data. A P-value of less than 0.05 was considered statistically significant. Twenty patients (15 men and 5 women), aged 61.5 years (±9.88) (range 43-82 years), with adenocarcinoma (n = 12) and squamous cell carcinoma (n = 8), were enrolled. SEPS were successfully inserted in all patients (100%). There was one perforation and three episodes of migration. All of these complications were medically treated. The mean dysphagia score at the time of stent placement was 2.79 (0.6). Mean dysphagia scores obtained on day 1 and day 30 post-SEPS placement were 0.7 (0.9) (P0.0001) and 0.45 (0.8) (P0.0001), respectively. Quality of Life Questionnaire validated for the esophagus score showed an improvement in dysphagia (P = 0.01) and quality of oral feeding (P = 0.003). All SEPS were removed endoscopically without complications. In two patients, the stent was left in place due to metastatic disease. SEPS are extractable after CR of esophageal cancer. Early stenting by SEPS prior to and during CR may reduce dysphagia and improve quality of oral alimentation.

Clinical and laboratory data or imaging results cannot provide a positive diagnosis of septic complications of pancreatic and peripancreatic necrosis in patients with acute pancreatitis. Confirmation can be obtained only after percutaneous computed tomography (CT)-guided aspiration of the necrotic tissues or fluid collection; although the important role of 99 Tc m -HMPAO-labeled granulocyte scintigraphy has been recently emphasized. The aim of this study was to determine the sensitivity and specificity of 99m-technetium-hexamethylpropyleneamine oxime ( 99 Tc m -HMPAO)- or 111 In-oxine-labeled granulocyte scintigraphy for the diagnosis of infection in pancreatic or peripancreatic necrosis to define the ideal label for diagnosis. Thirty-six scintigraphic examinations were performed in 34 consecutive patients (mean age, 58 ± 2 years) 20 ± 2 days after the onset of acute pancreatitis (Balthazar classes A-C, n = 7 : classes D and E, n = 29). The scintigraphic study included scintigraphic tomography and static acquisition I and 3 h, respectively, after reinjection of the autologous 99 Tc m -labeled granulocytes and static images 3-4 and 24 h after the simultaneous reinjection of 111 In-oxine-labeled autologous granulocytes. The diagnosis of infected pancreatic or peripancreatic necrosis was confirmed with percutaneous CT-guided aspiration (14 positive aspirates among 20 performed) and sterile necrosis after negative aspiration (6 negative aspirates) or after a 6 ± 1-month follow-up free of clinical or biological signs of ongoing sepsis. The sensitivity and specificity were 86 and 73%, respectively, for scintigraphic tomography, 100 and 55% for 3-h 111 In images, 93 and 68% for 3-4-h 111 In images, and 100 and 64% for 24-h 111 In images. The fall in splenic activity between the 3-4 and the 24-h 111 In images was 26 ± 3% in patients with septic pancreatic and peripancreatic necrosis (n = 14) and 16 ± 3% in those with sterile necrosis (n = 22) (p < 0.01). Labeled granulocyte scintigraphy was thus shown to be an effective tool for the diagnosis of infection in pancreatic and/or peripancreatic necrosis due to acute pancreatitis, especially when the scintiscans are performed early after injection of 99 Tc m or when the fall in splenic activity over the 24 h following reinjection of 111 In is measured in particularly difficult cases. These promising preliminary results should be confirmed by a prospective study.

To assess the effect of colonic fermentation on respiratory gas exchanges, six methane-nonproducing healthy volunteers ingested in the postabsorptive state 1 wk apart either 90 mL lactulose syrup containing 60 g lactulose, 4 g lactose, and 7 g galactose or the same solution but without lactulose (control solution). Six patients with short bowel and remnant colon (SBS) also ingested 90 mL lactulose syrup. Carbon dioxide production (VCO 2 ), oxygen consumption (VO 2 ), respiratory quotient (RQ), and hydrogen excreted in breath were measured basally and for 4 h after the ingestion of solutions. In healthy volunteers within 4 h after ingestion of the control solution, VCO 2 and the RQ decreased whereas VO 2 remained unchanged. In contrast, in healthy volunteers and patients with SBS, VCO 2 and the RQ increased after lactulose ingestion, whereas VO 2 did not change. The increase in VCO 2 appeared to be accounted for mainly by bacterial production of carbon dioxide and was significantly related to breath-hydrogen concentration (r = 0.56, P < 0.02 for healthy subjects ; r = 0.59, P < 0.01 for SBS subjects). A breath-hydrogen test should be performed in conjunction with indirect calorimetry to determine whether colonic fermentation is taking place and, if so, to correct appropriately the VCO 2 value in calorimetric xequations.