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Les auteurs analysent les effets de la suppression des tarifs douaniers entre l'Union européenne et les PECO (pays d'Europe centrale et orientale) sur les échanges agricoles et alimentaires entre ces deux blocs économiques. Un élément important de la modélisation est la prise en compte des biens intermédiaires et la relation verticale entre les marchés des produits agricoles et ceux des produits transformés. Plus précisément, le modèle établit un lien entre les théories de l'Union douanière et de la protection effective : Le principal résultat obtenu est que la libéralisation des échanges peut conduire, contrairement aux résultats classiquement attendus par la théorie de l'Union douanière, à une diminution des importations si l'on tient compte de la liaison entre les marchés.

Les débats sur la multifonctionnalité de l'agriculture ont pris une ampleur croissante avec l'ouverture des négociations commerciales sur l'agriculture dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). L'objectif de ce rapport est de dégager des principes de définition de la multifonctionnalité à partir desquels des stratégies d'alliances, notamment avec les pays en développement, peuvent être élaborées en vue d'une reconnaissance de cette notion à l'OMC. Cette étude explore ainsi les fondements théoriques qui la sous-tendent, les positions des acteurs internationaux sur les multiples fonctions de l'agriculture qu'ils entendent valoriser et les instruments publics correspondant à cet objectif. Enfin, l'analyse des enjeux internationaux liés aux fonctions environnementales et de sécurité alimentaire de l'agriculture est abordée.

Osterweiterung und internationale Handelsverhandiungen: welcher Spielraum hat die GAP? In Anknûpfung an die Analyse, die die Europâische Kommission vor der Reform der Gemeinsamen Agrarpoiitik (GAP) im Rahmen der Agenda 200CP vornahm, wird hier eine Simulation durchgefùhrt, die zwei zusâtzliche Dimensionen berûcksichtigt: einerseits den- Beitritt der mittel- und osteuropâischen Lânder zur, Europàischen Union und andererseits zwei sehr unterschiedliche wirtschaftliche Kontexte. Die Ergebnisse legen den SchluB nahe, da(3 die Europâische Union bis zunv Jahre 2010 aufgrund Erwei te rung neue. Anpassungen der GAP vornehmen muB, um ihre internationalen Verpflichtungen hinsichtlich der volumenmâRigen Exportsubventionen einhalten zu kônnen. Wie umfassend dièse Anpassungen sein: werden, hângt allerdings davon ab, ob man bei der Simulation von einem gûnstigen oder einem ungùnstigen wirtschaftlichen Umfeld ausgeht. Diesen Simulationen zufolge, die keine Prognoses; darstellen, wûrde die 1992 reformierte GAP nach einer Erweiterung der Europàischen Union um die mittel- und ; osteuropâischen Lânder mit den internationalen1 Exportverpflichtungen der Union unvereinbar sein, wenn : dièse Lânder ihren Rùckstand in der Agrarproduktion rasch aufholen oder die Konjunktur der weltweiten Agrarmârkte ungùnstig ist. Die erweiterte Union wùrde dann bei nahezu alien Produkten ihre Verpflichtungen zur volumenmâBigen Exportbeschrànkung bei weiterm ûberschreiten, so da erhebliche Anpassungen der GAP erforderlich wùrden. Wenn dagegen die mittel- und osteuropâischen Lânder, ihren Rùckstand bei der Agrarproduktion langsamer aufholen und die Konjunktur, der weltweiten Agrarmârkte gùnstig isVkônnten dièse : Anpassungen begrenzt bleiben., Enlargement to the East and International Trade Talks : What is the CAP'S Room for Manœuvre? A simulation exercise proposes two additional factors in : the extension of the European Commission analysis prior to the Agenda 2000 Common Agricultural Policy (CAP) reform: . European Union membership for the Central and Eastern European countries and two highly different economic- environments.-.The findings suggest that, as regards enlargement, the European Union will have to make further adjustments to the CAP by 201 0 if it is to respect its international commitments in terms of subsidised export volumes. The extent of these adjustments nonetheless varies depending on how favourable the simulation's economic context is. Although these simulations are in no way forecasts, they - suggest that the 1992 CAP reform applied to a European Union including the Central and Eastern European countries would become incompatible with the EU's international: export commitments if the agricultural production of these countries were to rise suddenly and the international agricultural markets were on a downswing. The enlarged EU would consequently largely overrun its export volume commitments across virtually all products: and substantial adjustments would have to be made to the CAP. However, these adjustments could be confined if the agricultural production of the Central and Eastern European countries were to rise slowly and the international agricultural markets were on an upswing., Élargissement à l'Est et négociations commerciales internationales : quelle marge de manœuvre pour la PAC ? Dans le prolongement de l'analyse de la Commission européenne préalable à la réforme de la Politique agricole commune (PAC) de l'Agenda 2000, un exercice de simulation propose ici deux dimensions supplémentaires : l'adhésion des pays d'Europe centrale et orientale à^ l'Union européenne d'une part, deux contextes d'environnement économique très contrastés d'autre part. Les résultats suggèrent que pour respecter ses engagements internationaux en matière d'exportations subventionnées en volume, dans le cadre d'un élargissement, l'Union européenne devra engager de; nouveaux ajustements de la PAC à l'horizon 2010. Ces ajustements seraient toutefois d'ampleur variable selon la nature favorable ou moins favorable du contexte économique retenu dans la simulation. Selon ces simulations - qui n'ont aucun caractère1 prévisionnel la PAC réformée en 1992, appliquée dans une Union européenne élargie aux pays d'Europe : centrale et orientale, deviendrait incompatible avec les engagements internationaux à l'exportation de l'Union si on se place dans un contexte de rattrapage rapide de la production agricole de ces pays et de conjoncture défavorable des marchés mondiaux agricoles. L'Union élargie enregistrerait alors des dépassements importants de ses engagements à l'exportation en volume pour la: quasi-totalité des produits, et les ajustements nécessaires : de la PAC seraient substantiels. En revanche ces ajustements pourraient rester limités dans la perspective d'un rattrapage lent de la production agricole des pays d'Europe centrale et orientale, associé à une conjoncture: favorable des marchés mondiaux agricoles., Ampliaciôn al este y negociaciones comerciales internacionales : l que margen de maniobra para la PAC? Inspirândose en el anélisis previo a la reforma de la PAC, de la Agenda 2000 de la Comisiôn europea, un ejercicio ï de simulaciôn propone aquf dos dimensiones mâs : la adhesion de los paîses de Europa central y oriental a la UE por un lado, dos entornos econômicos muy contrastados por otro lado. Los resultados muestran que para cumplir los compromisos internacionales en cuanto a exportaciones . subsidiadas en volumen, en el marco de una ampliaciôn, la Union Europea deberâ hacer nuevos ajustes a la PAC al horizonte 2010. Estas ajustes tendn'an sin embargo una amplitud variable segûn el carâcter favorable o no del contexto econômico que se escoja en la simulaciôn. Segûn estas simulaciones - que no tienen el menor. carâcter preventivo -, la PAC reformada en 1 992, aplicada en una Union Europea ampliada a los paises de Europa central y.oriental, no serîa compatible con los compromisos internacionales a la exportaciôn de la Union , si tomamos en cuenta un contexto de râpida recuperaciôn de la producciôn agn'cola de estos pafses y de coyuntura : negativa de los mercados mundiales agrfcolas. La Union ampliada sobrepasan'a sus compromisos a la exportaciôn en volumen para casi todos los productos, y serfan necesarios fuertes ajustes de la PAC. En cambio, los ajustes podrîan ser limitados en el caso de una recuperaciôn lenta de la producciôn agn'cola de los pafses de Europa central y oriental, asociada a una coyuntura favorable de los mercados mundiales agrfcolas., Le Mouël Chantal. Élargissement à l'Est et négociations commerciales internationales : quelle marge de manœuvre pour la PAC ?. In: Economie et statistique, n°329-330, 1999. pp. 35-54.

Belief and Calculation: the Civilisatory Mission of a multinational Enterprise in Eastern EuropeSummaryThe representations circulated by managers of multinational companies in their new Eastern European branches tend to reduce the people working there to their function as labour power. At the same time they emphasize the employees' individual will which should however focus on the company's interests. The three key categories of the company's philosophy: "competition as market law", "the company as family", and "belief in sucess" have not only been invented to convince others, but they are also shared by those who produced the philosophy. They give a magical character to a practice that appears rational.Glaube und Kalkül: die zivilisatorische Mission eines multinationalen Unternehmens in OsteuropaZusammenfassungDas Menschenbild, das die Manager multinationaler Unternehmen in die neuen Dependancen in Osteurope tragen, reduziert die Beschäftigten auf ihre Funktion als Arbeitskräfte. Andererseits stellt es den individuellen Willen der Beschäftigten, der auf die Interessen des Unternehmens ausgerichtet und dafür instrumentalisiert werden soll, in den Mittelpunkt. Die drei Schlüsselkategorien der Unternehmensphilosophie, "die Konkurrenz als Gesetz des Marktes", "der Betrieb als Familie", und "der Glaube an den Erfolg" wurden nicht nur erfunden, um andere zu überzeugen, sondern sie werden auch von denen geteilt, die die Unternehmensphilosophie produzierten. Sie geben der scheinbar rationellen ökonomischen Praxis einen magischen Aspekt., Les représentations véhiculées par les dirigeants des multinationales dans leurs nouvelles succursales situées en europe de l'Est tendent à réduire les hommes qui y travaillent à n'être qu'une force de travail tout en plaçant au premier plan la volonté individuelle des employés, qui doit être axée sur les intérêts de l'entreprise. Les trois catégories-cléfs de la philosophie d'entreprise, "la concurrence comme loi du marché", "l'entreprise comme famille" et "la foi dans le succès" n'ont pas seulement été crées pour convaincre les autres mais elles sont aussi partagées par ceux qui produisent cette philosophie. Elles donnent un caractère magique à une pratique en apparence rationnelle.

Mieux comprendre l'actualité Diffusion du document : INRA Unité d'Economie et Sociologie rurales ENSA 2 place Viala 34060 Montpellier Cedex 1 (FRA); National audience; Le large potentiel d'intensification excédentaire des agricultures des pays d'Europe centrale et orientale (PECO) est gelé par la faiblesse de leurs possibles soutiens budgétaires, et la persistance de leurs fortes sous-capitalisation et sous-productivité du travail. Sur fond de chômage rural très élevé, ces retards sont entretenus par la tendance au suremploi des structures agraires duales post-communistes, spécifiquement protégées par les politiques douanières, foncières et qualitatives. L'élargissement agricole dans les conditions de l'Agenda 2000 menace leur production animale au profit de l'UE à 15, et surtout leur emploi agricole, sans impliquer de forts excédents de grains jusqu'à l'accès aux paiements compensatoires. D'où la nécessité socio-politique des transitions agricoles adéquates aux diverses équations nationales.

Issu de dix rapports nationaux, cette synthèse présente et analyse la dynamique d'ensemble du secteur et des politiques agro-alimentaires des pays d'Europe centrale et orientale (PECO), et en déduit des prévisions d'offre, de demande et d'échanges à l'horizon 2000. On observe la stabilisation des productions ainsi que la convergence des prix et une détérioration des échanges avec l'Union européenne, malgré l'augmentation des protections et des soutiens au secteur. L'explication est la très faible productivité du travail agricole et la lenteur des restructurations dans l'agriculture et la première transformation, par manque de rentabilité et de financements suffisants. Avant l'adhésion, jusqu'à 2002, la Commission européenne prévoit le maintien d'une autosuffisance légèrement excédentaire en produits animaux, ainsi qu'une expansion modérée des excédents de céréales et d'oléagineux, avec des risques de sous-compétitivité du secteur animal après élargissement.

O artigo apresenta uma análise das condições políticas e institucionais que explicam a produção de reformas econômicas coerentes e estáveis em países do Leste Europeu, ou seja, em sociedades que experimentam uma transição política simultaneamente à mudança nas formas de propriedade. Ao analisar os casos históricos da Alemanha, Hungria e República Tcheca, os autores sustentam que, ao contrário do que considera a maior parte da literatura, situações institucionais e políticas que estabelecem limites à autonomia de poder dos ocupantes de postos executivos tendem a produzir reformas coerentes e estáveis. Situações históricas em que o executivo se encontra livre de constrangimentos, ao contrário, produzem políticas menos coerentes e mais sujeitas a mudanças. Os autores contribuem também para a construção de um quadro teórico e conceitual sobre a implementação de políticas públicas mediante a introdução do conceito de responsabilidade política estendida. The article presents an analysis of the political and institutional setting that explain the production of coherent and stable economic reforms in societies undergoing the simultaneous transformations of politics and property. On the basis of a comparative study of the German, Hungarian and Czech cases, the authors sustain that contrary to conventional wisdom, political and institutional situations that constrain the autonomy of the executive tend to produce more coherent and stable reforms. In contrast, historical situations in which the executive is freed from constraints, produce less coherent and more unstable policies. The authors also introduce the concept of extended accountability to elaborate a theoretical and conceptual framework to understand the institutional sources of sustainable policies of economic transformations. Cet article présente une analyse des conditions politiques et institutionnelles qui expliquent la production de réformes économiques cohérentes et stables dans les pays de l'Europe de l'Est, c'est-à-dire, dans des sociétés qui éprouvent une transition politique simultanément à un changement des formes de propriété. Lorsqu'on analyse les cas historiques de l'Allemagne, Hongrie et République Tchéque, les auteurs soutiennent que, bien au contraire de ce que la plupart de la littérature considère, les situations institutionnelles et politiques qui établissent des limites à l'autonomie de pouvoir des occupants des postes exécutifs tendent à produire des réformes cohérentes et stables. Les situations historiques où le pouvoir exécutif se trouve libre de contraintes, au contraire, produisent des politiques moins cohérentes et plus exposées à des changements. Les auteurs visent aussi la construction d'un tableau théorique et conceptuel sur l'implementation de politiques publiques par l'introduction du concept de responsabilité politique étendue.

Les quatre principales phases de la restructuration des banques est-européennes depuis 1990 n'ont pas permis de mettre en place un système bancaire privé performant. Quatre obstacles à un intermédiation bancaire efficace peuvent être identifiés : gestion et contrôle des prêts non performants, variables macro-économique, conditions mêmes de la transition, gouvernances internes.

International audience; Juste avant la parution des propositions de la Commission "Agenda 2000", la présente analyse reposait sur les anticipations françaises de réforme de la PAC, répondant aux développements excédentaires prévus d'ici l'an 2000 dans une Union européenne à quinze non réformée et dans les PECO (pays d'Europe centrale et orientale) supposés intégrés en 2002. En fait, leurs développements excédentaires apparaissent très douteux. De plus, en augmentant les compétitivités-prix de l'Union européenne, la réforme envisagée de la PAC renforce la probabilité du scénario inverse de développement agro-exportateur net de l'Union européenne à quinze vers les PECO, surtout si les paiements compensatoires (subsistants au stade des adhésions) n'étaient pas étendus aux PECO, contrairement aux principes fondateurs de la PAC. Par ailleurs, en supprimant tout privilège sectoriel au secteur agro-alimentaire, la nouvelle politique d'aides structurelles de l'Union européenne ne permettra pas de financer directement la modernisation des PECO. Par contre, elle pourrait aider indirectement celle-ci par diminution du chômage rural et agricole caché, handicap majeur du secteur dans les PECO.

National audience; L'infériorité des prix agricoles des PECO (pays d'Europe centrale et orientale) et leur abondance relative de terres et main-d'oeuvre à bon marché ont trop vite conduit certaines études à dramatiser les risques d'excédents accrus après l'élargissement de l'Union européenne. Le réexamen actualisé du faisceau des principaux déterminants et manifestations de la compétitivité du secteur agro-alimentaire en Europe centrale fonde ici une vision opposée : pour les produits majeurs, les PECO constituent une considérable et durable opportunité d'exportations nettes accrues après l'élargissement, surtout après la prochaine avancée de la réforme de la PAC. Pour éviter des déséquilibres excessifs, l'élargissement imposera donc d'importantes aides structurelles aux PECO et des transitions plus ou moins longues dans la libéralisation mutuelle des échanges.

International audience

National audience; Une nouvelle PAC se profile à l'horizon 2000, dans la perspective d'un élargissement vers l'Europe de l'Est et de la reprise des négociations internationales sur la libéralisation des échanges agricoles. Ces débats sur les aides et la productivité devront être tranchés pour déboucher sur une PAC novatrice.

Diffusion du document : INRA Station d'Economie et Sociologie rurales 65 boulevard de Brandebourg 94205 Ivry Cedex (FRA); Pour discuter de la place de l'agriculture dans les économies hongroise et polonaise, l'auteur construit des modèles calculables d'équilibre général pour ces pays. Dans la mesure où l'on s'intéresse surtout aux effets possibles de politiques de stabilisation, l'accent est mis sur la prise en compte du risque et de l'incertitude dans la description du comportement des décideurs. Dans la mesure où l'on s'intéresse également aux conséquences des politiques sur la croissance, ces modèles sont dynamiques récursifs. L'auteur démontre ainsi que les conclusions habituellement tirées des modèles statiques sans considération de risque ne peuvent s'étendre à un contexte comme celui qui est examiné ici.

National audience; Depuis la disparition réelle du rideau de fer, de nouvelles craintes se font jour dans notre pays, notamment aux plans économique et surtout agricole. L'adhésion à l'Union européenne des pays d'Europe centrale et orientale (PECO) est inéluctable pour des raisons stratégique et géopolitique. Doit-on s'attendre à l'Ouest à une invasion de produits agricoles à bas prix qui viendrait déferler sur nos marchés et ruiner nos agriculteurs ? Ou, au contraire, peut-on espérer trouver des débouchés fructueux dans des pays ou le niveau de vie ne peut que s'accroître ? C'est à ce genre de questions que cet ouvrage tente de répondre. Il s'efforce aussi de proposer des solutions adaptées à la nouvelle situation de l'Europe et cherche à prévoir ce que pourrait être l'avenir de notre continent.

National audience; Le dépassement des inadéquations et retards structurels, voire systémiques, hérités du communisme dans le secteur agro-alimentaire, est lent faute de financements et budgets d'Etat suffisants. L'approximative stabilisation attendue dans certains pays ne l'a été qu'au prix d'une notable hausse des protections tarifaires des productions de base. Un redéploiement exportateur compétitif de ces dernières vers l'Union européenne est exclu à terme prévisible. Par contre, l'investissement étranger et les aides de l'Union pourraient dynamiser rapidement certaines "niches" compétitives minoritaires.

National audience; Dans le secteur agro-alimentaire, l'héritage structurel du système de l'économie administrée pèse encore très lourd sur les nouvelles dynamiques à l'oeuvre. Ceci résulte notamment du manque de capital et de la pauvreté des budgets agricoles, cependant que les investissements étrangers se polarisent généralement dans certaines "niches" rentables, particulièrement en aval du secteur. Le scénario d'un redéploiement agro-exportateur compétitif des PECO (pays d'Europe centrale et orientale) vers l'Union européenne, source d'excédents nouveaux pour elle, reste donc exclu à terme prévisible. La difficulté centrale de leur future adhésion sera plutôt celle de l'harmonisation institutionnelle, voire même systémique (pour les pays balkanais) avec les régulations de la PAC.

Le problème de l'intégration des pays de l'Est à l'Union européenne ne devrait pas se poser concrètement avant la fin 1997, mais la question secoue déjà l'agriculture : cette adhésion ne devrait être neutre ni en terme de volumes de production, ni en terme de budget. Le débat sur la réforme de la PAC est ainsi de nouveau engagé. Pour les deux chercheurs interrogés, les solutions ne sont pas évidentes, qu'elles passent par une baisse des prix ou par la mise en place d'une véritable politique d'aides aux restructurations.

L'intégration des pays de l'Est dans l'Union européenne semble acquise à plus ou moins long terme. Elle va entraîner des avantages mais aussi des inconvénients pour les deux parties. En effet, l'Europe de l'Est risque de ne pas gagner beaucoup sans une aide importante que peu de pays de la CEE semblent prêts à lui apporter actuellement. Du côté de l'Europe communautaire, l'élargissement à l'Est ne lui sera profitable que si ces pays deviennent de vrais partenaires économiques et politiques.

Diffusion du document : INRA Station d'Economie et Sociologie rurales 65 rue de Saint-Brieuc 35042 Rennes Cedex (FRA); L'élargissement de l'Union européenne (UE) aux pays d'Europe centrale et orientale (PECO), Pologne, Hongrie, République Tchèque et Slovaque, Roumanie et Bulgarie, est de grande ampleur du point de vue démographique et surtout agricole : avant 1990, leur population représentait 27% de celle des Douze, mais leur agriculture représentait entre 20 et 50% selon les produits. Cependant les PECO sont beaucoup plus pauvres et agricoles que la moyenne des pays de l'UE. Le poids de l'agriculture dans le PNB y est plus élevé et, plus encore celui de l'emploi agricole. Avant les réformes, la part de l'alimentation dans le budget des ménages était encore de 33%. L'agriculture est un point sensible dans toute intégration. Ce sera le cas pour l'élargissement à l'Est à cause de leur grand potentiel agricole. La transition dans les PECO est lente. De nombreux blocages freinent les réformes. La privatisation est plus apparente que réelle et retardera l'expression du potentiel agricole de ces pays. L'extension de la PAC inchangée aux PECO avant 2001 rendrait plus difficile le respect des engagements de l'UE au GATT, particulièrement en matière d'exportations subventionnées. Le coût supplémentaire de la PAC pourrait varier de 13 à 24 milliards d'écus selon les modalités et l'horizon d'intégration. Une intégration rapide mais partielle (Union douanière), et par suite nettement moins coûteuse, est recommandée, avec des ajustements complémentaires pour la PAC.

International audience; La compétitivité apparente des PECO (pays d'Europe centrale et orientale) à l'heure actuelle dans le domaine agricole résulte plus de la sous-évaluation des monnaies, que du niveau de la productivité, limitée par l'inefficacité technique, par une réponse aux prix encore erratique et par une efficacité organisationnelle en régression. Les prix faibles actuels recouvrent souvent une décapitalisation difficilement soutenable à long terme. Des analyses approfondies sont nécessaires.

L'objet de cette communication est de présenter la synthèse de quelques observations réalisées lors de nombreux voyages en Pologne, Hongrie République Tchèque et Roumanie, sur l'installation des nouveaux agriculteurs, envisagée ici dans un cadre exclusivement familial. Il ne faut en effet pas ignorer que dans ces pays existent des créations d'entreprises agricoles de grande taille, par de jeunes entrepreneurs, en particulier à partir de grandes exploitations d'état privatisées. Ce type d'installation ne rentre donc pas dans notre propos.[br/] Nous nous interrogerons pour commencer sur les causes de l'émergence d'une population de nouveaux agriculteurs, et sur son importance. Ceci nous conduira ensuite à évoquer les conditions de constitution de l'exploitation nouvelle, son fonctionnement technique et économique, et son environnement socio-économique et commercial. Les commentaires exprimés ici, qui n'engagent que leur auteur, visent à ouvrir une réflexion sur la viabilité et la pérennité des ces exploitations récemment créées, ou en cours de création.

L'élargissement de l'Union européenne (UE) aux pays d'Europe centrale et orientale (PECO), Pologne, Hongrie, République Tchèque, Slovaquie, Roumanie et Bulgarie, est de grande ampleur du point de vue démographique et agricole : avant 1990, leur production agricole représentait entre 20 et 50% de celle de l'Europe des Douze, mais leur population seulement 27% de celle de la Communauté. Les PECO sont beaucoup plus pauvres et plus agricoles que la moyenne des pays de l'UE : avant la privatisation, la part de l'alimentation dans le budget des ménages était encore de 33%. Le poids de l'agriculture dans le PNB et dans la main-d’œuvre y est plus élevé : en moyenne, le nombre d'actifs à l'hectare est deux fois plus élevé que dans l'UE. Par conséquent, l'agriculture, traditionnellement point sensible de tout processus d'intégration, le sera particulièrement dans le cas de l'élargissement de l'Union européenne à l'Est en raison de ce potentiel. Après avoir situé le secteur agricole dans l'économie des PECO, cet article fait le point sur l'état de la transition qui s'avère être particulièrement lente. De nombreux blocages freinent les réformes. La privatisation est plus apparente que réelle et retardera l'expression du potentiel agricole de ces pays. Puis l'étude présente plusieurs scénarios d'intégration. L'extension de la PAC inchangée aux PECO avant 2001 rendrait plus difficile le respect des engagements de l'UE au GATT, particulièrement en matière d'exportations subventionnées. Le coût supplémentaire de la PAC pourrait varier de 13 à 24 milliards d'écus selon les modalités et l'horizon d'intégration. Une intégration rapide mais partielle (union douanière), et par suite nettement moins coûteuse, est recommandée avec des ajustements complémentaires pour la PAC.

National audience; L'agro-alimentaire tient, depuis les années 1970, une place décisive dans l'économie hongroise. Poste important de ressources pour la balance des paiements, l'agro-exportation hongroise doit faire face depuis le début des années 1990 à d'importants problèmes. Problèmes d'ordre interne, d'une part, à la suite des réformes engagées ; problèmes d'ordre externe ,d'autre part, après les bouleversements engendrés dans le domaine des débouchés extérieurs par la désintégration du CAEM. L'Union européenne, devenue le principal débouché des produits agro-alimentaires hongrois, est restée sur une position défensive. La mise en oeuvre de l'accord d'association, signé entre la Hongrie et l'Union européenne, dans l'agriculture s'est révélée très décevante. Au-delà de l'association, c'est désormais la question de l'intégration à l'Union européenne et de ses conséquences pour l'agro-exportation hongroise qui se pose.

L'impact du processus de restructuration en Europe centrale et Europe de l'est

Ce rapport fournit une analyse explicative de la dynamique d'ensemble et des prévisions, à moyen terme, des productions et des échanges agroalimentaires de dix pays d'Europe centrale et orientale (dont les pays Baltes et la Slovénie) depuis la chute du système communiste. Après un ajustement récessif notable (dont les causes sont rappelées), apparaissent les signes d'une stabilisation annonçant une possible reprise de la croissance agricole. Toutefois, les freins de cette reprise restent forts : lenteur des privatisations et des ajustements structurels efficaces, surtout au niveau agricole et dans certaines industries de base en aval ; manque de capital et pauvreté des budgets d'Etat ; perte de compétitivité internationale pour des raisons monétaires et par hausse des prix agricoles. D'un autre côté, la demande alimentaire intérieure est stimulée par la relance globale de ces économies mais avec un impératif de prix alimentaires modérés, donc de protection modérée. Le solde du commerce extérieur agro-alimentaire a donc connu une évolution négative sans tournant marqué prévisible. La perspective de l'élargissement de l'Union européenne à l'Est implique donc surtout des aides structurelles spécifiques, plutôt qu'un soutien élevé des prix aux niveaux actuels de la PAC.

International audience; La multiplication des micro-exploitations dans les PECO (pays d'Europe centrale et orientale) et l'inadéquation des formes anciennes des activités d'amont et d'aval ont engagé une partie non négligeable de l'agriculture dans des activités destinées à satisfaire en priorité l'autosubsistance et l'échange de proximité. Accroître la production et intensifier font prendre un risque économique important, que peu désirent prendre dans une stratégie de survie ou de complément d'activité, plus que de spécialisation et de performance.

L'intégration des PECO (Pologne, Hongrie, République Tchèque et Slovaque, Roumanie et Bulgarie) à l'Union européenne (UE) est un enjeu politique et économique majeur pour les deux parties. L'agriculture est toujours un point sensible dans la création d'unions douanières. L'un des enjeux majeurs de l'intégration est le coût de la PAC étendue aux PECO. Le coût de l'élargissement rapide (5 ans) serait important en transposant toute la PAC et les fonds structurels, mais bien inférieur à certains chiffrages publiés. Une intégration complète différée coûterait plus cher encore par restauration plus marquée du potentiel agricole des PECO. Il faut donc diminuer les obstacles, au moins financiers, à l'intégration agricole. Une intégration partielle en l'an 2000 par le biais d'une union douanière (avec unicité directe ou progressive des prix ; maintien des fonds structurels à un niveau assimilable par les PECO ; réservation des aides compensatrices aux actuels membres de l'UE et réduction progressive : attribution de quotas de référence aux PECO avec baisse de prix) semble être un scénario raisonnable et réalisable. La PAC doit être amendée afin de faciliter cette transition : diminution des aides non liées à l'environnement et à l'entretien de l'espace, baisse sensible des prix de soutien en particulier sur le lait et le sucre (compensés transitoirement à l'Ouest), mise en place d'un système de double (ou triple) prix pour le lait, réduction de l'intervention par stockage à un filet de sécurité avec prix d'achat très proche des cours mondiaux... Une telle stratégie d'intégration partielle rapide présente quelques risques. Elle peut cependant contribuer à une dynamique positive des réformes agricoles à l'Ouest comme à l'Est et faciliter l'intégration complète des PECO dans une Grande Europe dans une dizaine d'années.

L'élargissement de l'Union européenne (UE) aux pays d'Europe centrale et orientale (PECO), Pologne, Hongrie, République Tchèque et Slovaque, Roumanie et Bulgarie, est de grande ampleur du point de vue démographique et surtout agricole : avant 1990, leur population représentait 27% de celle des Douze, mais leur agriculture représentait entre 20 et 50% selon les produits. Cependant les PECO sont beaucoup plus pauvres et agricoles que la moyenne des pays de l'UE. Le poids de l'agriculture dans le PNB y est plus élevé et, plus encore celui de l'emploi agricole. Avant les réformes, la part de l'alimentation dans le budget des ménages était encore de 33%. L'agriculture est un point sensible dans toute intégration. Ce sera le cas pour l'élargissement à l'Est à cause de leur grand potentiel agricole. La transition dans les PECO est lente. De nombreux blocages freinent les réformes. La privatisation est plus apparente que réelle et retardera l'expression du potentiel agricole de ces pays. L'extension de la PAC inchangée aux PECO avant 2001 rendrait plus difficile le respect des engagements de l'UE au GATT, particulièrement en matière d'exportations subventionnées. Le coût supplémentaire de la PAC pourrait varier de 13 à 24 milliards d'écus selon les modalités et l'horizon d'intégration. Une intégration rapide mais partielle (Union douanière), et par suite nettement moins coûteuse, est recommandée, avec des ajustements complémentaires pour la PAC.

Rapport ayant fait l'objet d'un article succinct : L'agriculture et l'élargissement de l'Union européenne aux pays d'Europe centrale et orientale : l'intégration, un atout pour la transition, une épreuve pour la politique agricole commune ", INRA, Rennes, 04/1995, 24 p. Diffusion du document : INRA Station d'Economie et Sociologie rurales 65 rue de Saint-Brieuc 35042 Rennes Cedex (FRA); L'intégration des PECO (Pologne, Hongrie, République Tchèque et Slovaque, Roumanie et Bulgarie) à l'Union européenne (UE) est un enjeu politique et économique majeur pour les deux parties. L'agriculture est toujours un point sensible dans la création d'unions douanières. L'un des enjeux majeurs de l'intégration est le coût de la PAC étendue aux PECO. Le coût de l'élargissement rapide (5 ans) serait important en transposant toute la PAC et les fonds structurels, mais bien inférieur à certains chiffrages publiés. Une intégration complète différée coûterait plus cher encore par restauration plus marquée du potentiel agricole des PECO. Il faut donc diminuer les obstacles, au moins financiers, à l'intégration agricole. Une intégration partielle en l'an 2000 par le biais d'une union douanière (avec unicité directe ou progressive des prix ; maintien des fonds structurels à un niveau assimilable par les PECO ; réservation des aides compensatrices aux actuels membres de l'UE et réduction progressive : attribution de quotas de référence aux PECO avec baisse de prix) semble être un scénario raisonnable et réalisable. La PAC doit être amendée afin de faciliter cette transition : diminution des aides non liées à l'environnement et à l'entretien de l'espace, baisse sensible des prix de soutien en particulier sur le lait et le sucre (compensés transitoirement à l'Ouest), mise en place d'un système de double (ou triple) prix pour le lait, réduction de l'intervention par stockage à un filet de sécurité avec prix d'achat très proche des cours mondiaux... Une telle stratégie d'intégration partielle rapide présente quelques risques. Elle peut cependant contribuer à une dynamique positive des réformes agricoles à l'Ouest comme à l'Est et faciliter l'intégration complète des PECO dans une Grande Europe dans une dizaine d'années.

Les pays d'Europe centrale et orientale sont en transition. Mais pour quel ailleurs ? La transition implique un passage entre ce qui a été et ce qui devrait être. Mais si l'on sait à peu près ce qu'ils ont été, on ne connaît pas très bien ce que devraient être ces pays dans un avenir de dix ou vingt ans, et encore moins le chemin pour y parvenir : une telle situation n'a jamais existé. Le passage de ces pays à l'économie de marché est supposé résoudre leurs principaux problèmes économiques et sociaux, mais qu'en est-il en réalité ? L'article tente de répondre à cette interrogation.

National audience; L'analyse de l'économie de type soviétique (ETS) comme dysfonctionnement ou réalisation imparfaite de "l'économie centralement planifiée" a beaucoup apporté à sa connaissance et à sa compréhension. En revanche cette problématique évitait largement la question des voies et moyens, en réalité largement décentralisés, par lesquels l'ETS a positivement assuré longtemps sa cohérence, sa viabilité et son progrès. La construction de "l'économie de la pénurie" (J. Kornai et ses disciples) a ouvert ce champ à l'analyse économique en élucidant le rôle clef joué, sur ce plan, par les ajustements et rétroactions de "pénurie" à l'oeuvre, à tous les niveaux de l'économie. Mais la qualité et l'orientation de ces autorégulations décentralisées apparaissent comme hautement tributaires de celles des lois de comportement des acteurs économiques de tout niveau et de leurs relations sociales spécifiques, dont l'assemblage global compose "l'ordre social soviétique". D'après les observations de l'auteur et les progrès de la sociologie non officielle de l'ère communiste à l'Est, c'est en effet essentiellement en tant que sujets de cet ordre social qu'agissent ces acteurs. Cette approche conduit à considérer cet ordre social comme le système nerveux décentralisateur et unificateur de l'ETS. Elle a des conséquences importantes pour l'analyse de celle-ci à l'époque communiste, mais aussi pour celle des décompositions et recompositions économiques du post-communisme.

* INRA : direction générale Diffusion du document : INRA : direction générale; National audience

Egalement paru, sous forme de note de synthèse, dans : Bulletin de l'Observatoire des IAA, supplément au n° 36, 1994/12 Diffusion du document : Chambre Régionale d'Agriculture de Bretagne 111 bd de Lattre de Tassigny BP 1339 35013 Rennes Cedex (FRA); Par nombre d'aspects, l'industrie laitière de l'Ouest de la France apparaît dynamique et puissante. Pourtant, si elle a connu une croissance rapide jusqu'à la mise en place des quotas de production, elle présente des insuffisances, des faiblesses de structures et de rentabilité qui lui confèrent une certaine fragilité dans un environnement devenant de plus en plus concurrentiel. L'étude a pour objectif de proposer aux acteurs de la filière lait des éléments de réflexion pour l'élaboration d'une stratégie à moyen terme leur permettant d'améliorer leur position dans la concurrence nationale et internationale. Cette démarche qui suppose, au préalable, l'analyse technique, économique et financière des entreprises de Basse-Normandie, de Bretagne et des Pays-de-la-Loire, implique également l'étude des principaux facteurs d'évolution de l'industrie laitière. Trois d'entre eux ont été plus particulièrement analysés : le progrès scientifique et technique, l'évolution de la consommation et des marchés et, plus particulièrement, la segmentation croissante de la demande, et enfin, les conséquences de la réforme de la PAC et des accords du GATT. Au terme d'une analyse qui met en évidence le renouvellement considérable des conditions dans lesquelles l'industrie laitière de la région doit opérer, une prise d'options stratégiques devient indispensable. Les axes de développement proposés correspondent aux idées forces suivantes : être technologiquement compétitif, s'imposer sur le marché des produits basiques, différencier les produits fabriqués, faire évoluer son métier, saisir les opportunités sur les marchés européens, développer des synergies et financer le développement des entreprises.

International audience; La rapidité et la profondeur des transformations politiques et économiques en Europe de l'Est sont des faits majeurs du début des années 1990. La situation de l’Afrique noire fait du devenir de ce continent une des questions brûlantes de l’actualité. L’aide internationale, la multiplication des conflits dits ethniques, les interventions des Nations Unies, ne sont-elles que des points communs conjoncturels entre deux univers incomparables ? Les analyses récentes permettent d’en douter et de rechercher des ponts, au-delà des profondes différences internes aux deux sous-continents.La libéralisation économique, la démocratisation politique, la recherche de nouvelles structures d'encadrement social, la montée des nationalismes et des tendances sécessionnistes, sont-elles des problèmes structurels communs? Le développement dans les deux ensembles de réseaux économiques parallèles (secteur « informel », maffia, système D…) permet-il des comparaisons ? Enfin, à plus grande échelle, les enjeux fonciers ruraux, comme urbains, et l’émergence de nouveaux pouvoirs locaux, sont-ils des clés communes de compréhension des situations nationales ?Aboutissement d'une réflexion transdisciplinaire, cet ouvrage apporte des éléments de réponse et ouvre des perspectives nouvelles sur les mutations internationales contemporaines. Les contributions d’auteurs spécialistes de l’Europe de l’Est et de l’Afrique noire sont autant de regards croisés sur deux ensembles continentaux éminemment différents mais que semblent rapprocher leurs trajectoires historiques contemporaines.

Egalement paru dans : L'agriculture des pays associés d'Europe centrale et orientale. [session du] Club d'experts en économie agricole internationale à Paris les 7-8/04/1994. - Commissariat général du Plan, rapp. H. Vinot, Service agricole, Paris, 1994, 169 p.; National audience; La libéralisation des prix et des échanges intérieurs et extérieurs, associée à une forte réduction des subventions agricoles et à des politiques globales de stabilisation monétaire, a entraîné plusieurs conséquences : la réduction du marché alimentaire intérieur, le rétrécissement des marchés agro-importateurs, la chute des revenus et de la rentabilité nette de l'agriculture. Avec certaines spécificités nationales, la tendance générale est à la récession des productions agro-alimentaires animales et, dans une moindre mesure, végétales. La détérioration puis la restructuration des échanges agro-alimentaires vers les pays de l'Union européenne, ont entraîné une chute des exportations et un moindre recul des importations, la production diminuant plus que la demande interne. Avec plus de terres agricoles par habitant qu'en Europe occidentale et une main-d'oeuvre moins chère, les pays de l'Europe centrale et orientale (PECO) ne pourront traduire à long terme ces atouts en expansion commerciale que s'ils trouvent les financements indispensables à la restructuration. A moyen terme, étant donné que les marchés agricoles internationaux sont déprimés par les excédents subventionnés des grands exportateurs, une exportation rentable n'est pas imaginable pour les PECO qui ne peuvent que se protéger contre ces excédents et au mieux conserver leurs positions d'autosuffisance.

Annexes; National audience

L'exposé est divisé en deux parties. Dans la première, l'auteur traite des conséquences de l'accord du GATT sur la politique agricole commune. Dans la seconde, il analyse le problème de l'élargissement de l'Union européenne aux pays d'Europe centrale et orientale (PECO).

National audience; La transition des économies planifiées vers l'économie de marché est une source d'opportunités nouvelles pour les stratégies globales des firmes multinationales. L'une d'elles consiste à acheter des firmes locales privatisées. L'auteur étudie un modèle de décision séquentiel pour calculer la valeur ajoutée nette d'un tel investissement caractérisé par deux types de risques : un risque pays (environnement macro-économique dans le pays) et un risque spécifique à la firme locale. Les anticipations de gains d'information sur ces risques sont différentes. L'auteur anticipe des gains d'information pour le risque pays d'ici quelques années sur la base des résultats obtenus par les premiers programmes de développement. A partir de simulations, il analyse les avantages de plusieurs stratégies, l'importance des gains d'information attendus et l'intérêt des politiques destinées à réduire les risques en vue de favoriser les investissements directs dans ces pays.

National audience; L'analyse du commerce agro-alimentaire des pays d'Europe centrale et orientale (PECO) est réalisée sous l'angle des modifications apportées aux changements des régimes d'échange avec leurs principaux partenaires : pays de la Communauté des Etats indépendants (CEI), pays d'Europe centrale (accord de Visegrad), Association européenne de libre-échange (accords bilatéraux) et Union européenne (accords d'association). On privilégie l'analyse des accords d'association signés avec l'Union européenne puisque c'est dans ces accords que la libéralisation des échanges agro-alimentaires est la plus forte. Un premier bilan montre cependant que les effets sur les exportations des PECO vers l'Union européenne restent limités.

Dans cet avant-propos, on a tenté de dégager et d'articuler, de manière relativement précise, les principaux messages (dans l'ensemble, convergents) des contributions et débats, en particulier les suivants : La forte inertie opposée à la transition au marché, par les structures agraires héritées, collectives mais paradoxalement aussi privées (Pologne), car très profondément "symbiotes" du système antérieur au point d'en entretenir de facto les réseaux de pouvoir locaux et régionaux. Le risque alternatif de décomposition brutale des entreprises et circuits, révélé notamment dans les décollectivisations plus ou moins sauvages des Balkans (Roumanie, Albanie et Bulgarie, de manière plus contrôlée). Les conséquences négatives, même dans les pays les mieux engagés dans la transition : récession agricole, crise financière, montée des agroimportations subventionnées par l'Ouest. En réponse, la montée de politiques agricoles des structures et infrastructures, de régulation et protection des marchés intérieurs malgré la grande pauvreté des budgets disponibles. Le rôle crucial, pour l'avenir de ces agricultures, de la réforme des marchés internationaux, dans un sens soit libéral, soit "organisé".

In this period of transition in the East, the automobile industry is very instructive as regards the problems that are arising in the radical reorientation in the domain of production, exchange, and cooperation : development of the automobile branch by country, legislation on foreign investments, privatizations, East European manufacturers, strategy of the West... Western industries are tempted to include the East European territory in a global strategy with, particulary, derealizations of germans and italians productions., En cette période de transition en Europe de l'Est, l'étude de l'industrie automobile est très instructive des problèmes qui y surgissent dans la réorientation radicale dans les domaines de la production, des échanges et des coopérations : niveau de développement de l'automobile par pays, législation sur les capitaux étrangers, privatisations, producteurs d'Europe de l'Est, stratégies des firmes de l'Ouest. Les industries occidentales sont en train d'intégrer le territoire de l'Europe de l'Est dans une stratégie globale avec, en particulier, des délocalisations des productions allemandes et italiennes., Carroué Laurent. Les enjeux industriels et territoriaux des mutations de l'industrie automobile en Europe de l'Est. In: Hommes et Terres du Nord, 1993/1. L'Europe de 1993. pp. 53-59.

International audience

End of the Cold War End of the State of War by Dario Battistella Since the falling down of the Berlin Wall there is proliferation of interna tional conflicts throughout the world But for the central states the end of the Cold War above all means the progressive substitution of heterogeneous international system by homogeneous one the greater importance of influence politics in comparison to traditional power politics as well as the growing impossibility of strictly separating domestic and foreign policies Of course the rise of such an unknown transnational world-system does not put an end to international domination and dependency But it probably means that the classical state-of-war-paradigm is no longer appropriate to contempo rary international relations, Depuis la chute du mur de Berlin le monde assiste une prolifération de conflits tous azimuts Pourtant en ce qui concerne les relations entre Etats du Centre la fin de la guerre froide signifie abord le remplacement progressif un système international hétérogène par un système homogène la remise en question de la priorité de la politique de puissance par la politique influence ainsi que impossibilité croissante établir une séparation entre politique interne et politique étrangère avènement un tel système-monde transnational inédit implique certes pas la fin des relations de domination dépendance entre Etats-nations Mais il en met pas moins en cause les postulats traditionnels du paradigme réaliste de état de guerre, Battistella. Fin de la guerre froide, fin de l'état de guerre ?. In: Politique étrangère, n°3 - 1993 - 58ᵉannée. pp. 747-761.

La question de l'environnement est une affaire mondiale qui pose un défi aux sciences sociales, défi épistémologique, défi de la complexité, défi politique. Dans de telles conditions, l'écologie est-elle apte à devenir une cité, c'est-à-dire un univers de référence stable aussi efficient que celui de l'économie, de l'industrie et du politique ? Son instrumentalisation reste à développer, par la voie des institutions et par la voie économique. Cependant, l'écologie globale ne porte-t-elle pas en germe un risque pour la société civile, du fait que seuls les scientifiques seraient aptes à mettre en oeuvre la préservation de la planète, les citoyens étant réduits au statut d'usagers. Dans les faits, bien des contradictions devront être surmontées entre objectifs économiques et environnementaux, entre local et global, entre présent et futur... Il semble opportun de considérer la spécificité des situations et de repérer trois types qui appellent des actions différentes : les situations ordinaires propres aux sociétés industrielles libérales, les situations des zones de montagne, les situations extraordinaires des ex-pays de l'Est.

National audience; Dans cet avant-propos, on a tenté de dégager et d'articuler, de manière relativement précise, les principaux messages (dans l'ensemble, convergents) des contributions et débats, en particulier les suivants : La forte inertie opposée à la transition au marché, par les structures agraires héritées, collectives mais paradoxalement aussi privées (Pologne), car très profondément "symbiotes" du système antérieur au point d'en entretenir de facto les réseaux de pouvoir locaux et régionaux. Le risque alternatif de décomposition brutale des entreprises et circuits, révélé notamment dans les décollectivisations plus ou moins sauvages des Balkans (Roumanie, Albanie et Bulgarie, de manière plus contrôlée). Les conséquences négatives, même dans les pays les mieux engagés dans la transition : récession agricole, crise financière, montée des agroimportations subventionnées par l'Ouest. En réponse, la montée de politiques agricoles des structures et infrastructures, de régulation et protection des marchés intérieurs malgré la grande pauvreté des budgets disponibles. Le rôle crucial, pour l'avenir de ces agricultures, de la réforme des marchés internationaux, dans un sens soit libéral, soit "organisé".

Après avoir fait le point sur les surfaces viticoles, cet article étudie la production vinicole, l'évolution de la consommation et l'équilibre du marché, les échanges extérieurs, les prix sur les marchés et rappelle quelques événements importants qui concernent la vigne et le vin.