415 results on '"histoire des représentations"'
Search Results
252. Visions européennes de l’Ouest américain : Lectures comparées de River of no Return d’Otto Preminger (1954) et The Big Country de William Wyler (1958)
- Author
-
Delaporte, Chloé
- Subjects
territoire ,conquête ,JHM ,Amérique ,espace ,histoire des représentations ,imaginaire collectif ,SOC002000 ,territorialité humaine ,Social Sciences, Interdisciplinary ,mythe moderne - Abstract
Cet article se propose d’interroger les visions européennes de l’Ouest américain au travers de l’étude de deux westerns filmiques majeurs du cinéma classique hollywoodien, dans le but de dégager des pistes réflexives tant sur l’importance de l’espace américain dans la constitution des représentations collectives que sur les modalités constitutives de cette même représentation. Le regard spécifique des réalisateurs de cinéma européens expatriés aux Éta...
- Published
- 2018
253. De la justice pour penser l’espace : transport et justice spatiale, le cas du metrocable de Medellín, Colombie
- Author
-
Leibler, Laure
- Subjects
territoire ,conquête ,JHM ,Amérique ,espace ,histoire des représentations ,imaginaire collectif ,SOC002000 ,territorialité humaine ,Social Sciences, Interdisciplinary ,mythe moderne - Abstract
Medellín, ville colombienne de « l’éternel printemps », a longtemps eu une triste renommée pour ses conflits et son cartel. Mais depuis quelques années, la deuxième ville de Colombie est associée à ces incontournables téléphériques urbains qui volent au-dessus des quartiers populaires. Ces metrocables, dont le premier destiné à la zone nord-est de la ville a été inauguré en 2004, sont des projets novateurs d’un point de vue technique puisqu’ils ...
- Published
- 2018
254. Espace et Territoires : le Sud des États-Unis en redéfinition, 1803-1898
- Author
-
Serme, Jean-Marc
- Subjects
territoire ,conquête ,JHM ,Amérique ,espace ,histoire des représentations ,imaginaire collectif ,SOC002000 ,territorialité humaine ,Social Sciences, Interdisciplinary ,mythe moderne - Abstract
Introduction La conquête européenne de l’Amérique états-unienne est une redéfinition d’un existant, une appropriation culturelle, politique, mais aussi géographique de l’espace nord-américain auparavant habité par les Amérindiens. C’est ainsi que les colons anglais, après les Espagnols ou les Français, ont renommé et réaménagé l’espace qu’ils investissaient pour le forger plus à leur image. Des noms de villes inspirés des pôles urbains européens aux lacs, rivières et vallées rebaptisés d’apr...
- Published
- 2018
255. La wilderness : un espace fantasmé
- Author
-
Strigler, Marie-Claude
- Subjects
territoire ,conquête ,JHM ,Amérique ,espace ,histoire des représentations ,imaginaire collectif ,SOC002000 ,territorialité humaine ,Social Sciences, Interdisciplinary ,mythe moderne - Abstract
Introduction Lorsqu’on évoque le terme de wilderness dans les civilisations occidentales, c’est l’image d’une nature vierge, originelle, à l’étendue infinie qui vient à l’esprit. On pense, paradoxalement, à un paysage marqué par l’absence de l’homme, qui serait pourtant présent en tant qu’observateur discret. L’idée de la wilderness apparaît lors de la découverte et de la colonisation de l’Amérique par les Anglais et les Français dès le xvie siècle. C’est au xixe siècle qu’elle est institut...
- Published
- 2018
256. Introduction
- Author
-
Laffont, Georges-Henry
- Subjects
territoire ,conquête ,JHM ,Amérique ,espace ,histoire des représentations ,imaginaire collectif ,SOC002000 ,territorialité humaine ,Social Sciences, Interdisciplinary ,mythe moderne - Abstract
« Qu’on ne cherche pas dans ce livre cette exactitude géographique qui n’est jamais qu’un leurre : le Guatemala par exemple, n’existe pas. Je le sais, j’y ai vécu. » Cette affirmation qui débute le Salaire de la Peur, roman écrit par Georges Arnaud en 1950, illustre le fait que si les espaces tels qu’ils sont pratiqués diffèrent de ceux produits par les récits et les images, les représentations conditionnent néanmoins ces mêmes pratiques. Ici, l...
- Published
- 2018
257. Conclusion générale. Matérialiser le principe d’espérance entre perditions et renouvellements perpétuels
- Author
-
Laffont, Georges-Henry
- Subjects
territoire ,conquête ,JHM ,Amérique ,espace ,histoire des représentations ,imaginaire collectif ,SOC002000 ,territorialité humaine ,Social Sciences, Interdisciplinary ,mythe moderne - Abstract
En introduction de cet ouvrage, nous caractérisions l’espace comme concret, relationnel, actant et construit. Cette posture nous a permis, grâce aux textes ici rassemblés, d’en apprendre tout autant sur l’espace que sur les Amériques, sur l’homme autant que sur les manières dont il pratique l’espace, le pense, le structure mentalement et concrètement. En choisissant de ne pas aborder de manière frontale deux objets de recherches, l’espace et l’espace dans l...
- Published
- 2018
258. Le jardin ornemental à Fort-de-France : Mise en paysage de la maison et paraître social
- Author
-
Martouzet, Denis
- Subjects
territoire ,conquête ,JHM ,Amérique ,espace ,histoire des représentations ,imaginaire collectif ,SOC002000 ,territorialité humaine ,Social Sciences, Interdisciplinary ,mythe moderne - Abstract
Introduction Comme tout lieu, le jardin, en quelque région du monde que l’on se situe, est le moyen d’activités intermittentes : celles qui ont lieu au jardin vont de la production, avec ce que cela peut supposer de nécessité économique, aux loisirs, avec ce que cela contient de légèreté. Ces activités mobilisent des ressources limitées et diverses (temps, matériels et matériaux, savoir-faire…), mais ces dimensions sociales et relationnelles dépassent largement le cadre et le site du jardin....
- Published
- 2018
259. « Portez sur les traîtres la lumière et le glaive » : les armées révolutionnaires septentrionales, entre combat républicain et détournements partisans (septembre-décembre 1793)
- Author
-
Kaci, Maxime
- Subjects
peurs ,History ,République ,histoire des représentations ,HIS013000 ,HBJD - Abstract
Entre septembre et décembre 1793, deux forces armées sont créées dans les départements frontaliers des Ardennes et du Nord. L’armée du Mont-Dieu et l’armée révolutionnaire lilloise sont mises sur pied par des militaires et des militants locaux avec le soutien de représentants en mission. Elles sont présentées comme les instruments d’une lutte intérieure contre les complots qui menacent la République. L’apparence, les discours et les actions des membres de ces armées sont significatifs des usages politiques de la peur. La mise en scène de la violence physique et verbale s’inscrit dans une stratégie d’intimidation. L’effroi porté sert à asseoir la domination départementale de groupes militants bien identifiés au nom de la défense de la République. From september to december 1793, two people’s armies are created in the Nord and in the Ardennes. They are set up by soldiers and militants with the support of people’s representatives on mission. They are regarded as a weapon against plots and enemies of the Republic. The look, the discourses and the actions of people’s armies underline political uses of fear. Physical and verbal violence in the public sphere is part of intimidatory tactics. Spreading fear is a way for specific militant groups to establish their domination over local populations in the name of the Republic.
- Published
- 2018
260. La citoyenneté divisée
- Author
-
Buttier, Jean-Charles
- Subjects
peurs ,History ,République ,histoire des représentations ,HIS013000 ,HBJD - Abstract
La peur du conflit entre citoyens est inscrite au cœur de l’éducation véhiculée par les catéchismes politiques français publiés à partir de 1789. Leurs auteurs ont partagé la volonté de vulgariser la République pour politiser le peuple. Se construit alors une rhétorique de la peur du désordre par opposition à une conception unanimiste de la citoyenneté républicaine. Les ouvrages étudiés ici intègrent dans leur discours le fait que les républiques soient nées du conflit, intérieur comme extérieur. La sacralisation politique à l’œuvre s’incarne en 1794-an II dans la diffusion du serment de mourir en martyr républicain. La diffusion du thème de la fraternité a correspondu à une tentative de fusion des traditions chrétienne et révolutionnaire pour résoudre la division née de la Révolution française. Enfin, l’union est perçue comme le dépassement de l’instabilité politique qui marqua en particulier l’instauration de la IIIe République. From 1789 to 1914, the political catechisms spread an education that included the fear of the conflict between citizens. The authors shared the will to popularize the Republic, in order to politicize the People. Then, was highlighted the fear of disorder, opposed to a unanimous vision of republican citizenship. The books studied in this article included in their discourses, the fact that republics were deeply linked to internal or external conflict. The political socialization at work in political catechisms was embodied in 1794-Year II by the oath to die as a republican martyr. In order to solve the division that appeared during the French Revolution, the theme of fraternity was an attempt to merge Christian and revolutionary traditions, especially during the 1830’s and 1840’s. At last, the idea of union was considered as the way to exceed political instability related, in particular, to the foundation of the Third Republic.
- Published
- 2018
261. Sauver la France, défendre la République, protéger les citoyens : les forces de l’ordre et les injonctions sécuritaires de la Belle Époque
- Author
-
López, Laurent
- Subjects
peurs ,History ,République ,histoire des représentations ,HIS013000 ,HBJD - Abstract
À la fin du XIXe siècle, diverses vagues de peurs qui s’amalgament traversent l’opinion publique française sous l’action concomitante de la presse, du milieu politique, de publicistes, de romanciers et même de policiers mémorialistes. à la crainte de l’espionnage allemand sensible dès les années 1870 s’ajoute celle de la récidive. Puis, ce sont les attentats anarchistes du début des années 1890, relayés, au tournant des XIXe et XXe siècles, par la crainte des chemineaux dans les campagnes et des « apaches » dans les villes, sur fond de xénophobie. La remise en cause de la force publique est alors aiguë. Les questions policières sont constituées en enjeux politiques, et réciproquement. Le travail de la force publique permet de s’interroger sur la façon dont le sentiment d’insécurité participe à la construction politique de la citoyenneté et à sa représentation sociale. At the end of the nineteenth century, various waves of fear that fuse through the French public in the concomitant action of the press, the political environment, publicists, novelists and even police memoirs. In the fear of the sensitive German espionage in the 1870’s is added that of recidivism. Then there are the anarchist bombings of the early 1890’s, relayed at the turn of the nineteenth and twentieth centuries, for fear of tramps in the countryside and “Apache” in cities, on xenophobia background. The questioning of the police force is then acute. Police matters are incorporated political debates, and vice versa. The work of the police raises questions about how the insecurity involved in the political construction of citizenship and its social representation.
- Published
- 2018
262. La caricature, marqueur de l’anxiété collective autour de 1900
- Author
-
Bihl, Laurent
- Subjects
peurs ,History ,République ,histoire des représentations ,HIS013000 ,HBJD - Abstract
L’image satirique met en scène un rapport constant de l’individu à la foule, celle-ci étant perçue comme une incarnation du peuple en marche vers le progrès social, ou au contraire comme un monstre démultiplié incarnant la révolution incontrôlable. En creux la peur du déclassement, de l’errance et de la misère sociale. À l’inverse, l’imaginaire lié à l’ensemble des représentations symboliques de Marianne est le reflet des paniques ou enthousiasmes qui scandent la vie politique. Les nouvelles densités urbaines, les discours populistes, les scandales ou les rumeurs impressionnent autant qu’ils rebutent. Ces tensions reposent sur la juxtaposition des peurs traversant les différentes composantes du lectorat, en une réflexion permanente sur la modernité. L’angle satirique se revendique justement comme un « œil social », afin de contempler et radiographier tour à tour la fragilité d’une société en proie aux tourments issus des bouleversements politiques qu’elle traverse. The satirical image enacts the constant relation of the individual with the crowd, the latter being sensed like an embodiement of the people marching towards social progress, or, at the contrary, like a multiplied monster embodying uncontrollable revolution. An insight into fear of downgrading, of a roving life and of social misery. Conversely, the imaginary linked to all the symbolic representations of Marianne reflects the terrors and enthusiasms marking political life. New urban densities, populist discourses, scandals and rumours impress as much as they repel. Those tensions lay on the juxtaposition of fears through the different components of the readership, in a continuous reflection on modernity. The satirical perspective precisely claims to be a “social eye”, so as to contemplate and x-ray by turns the fragility of a society coping with the torments flowing from the political upheavals it is going through.
- Published
- 2018
263. Médias et justice : la peur, ressource du civisme ou danger pour la citoyenneté ? Fin XIXe-XXIe siècle
- Author
-
Ambroise-Rendu, Anne-Claude
- Subjects
peurs ,History ,République ,histoire des représentations ,HIS013000 ,HBJD - Abstract
Les deux derniers siècles écoulés ont connu au cours de leurs ultimes décennies une poussée de fièvre médiatique et législative relative à la criminalité et particulièrement à la criminalité sur les enfants. Les grandes lois de protection de l’enfance sont en effet contemporaines de la montée en puissance du discours sécuritaire dans les années 1890 puis depuis les années 1980 et d’une répression pénale alourdie en ce qui concerne les crimes sur enfants, et particulièrement les crimes sexuels, au tournant du XXe et du XXIe siècles. Ce phénomène n’a pas échappé aux contemporains qui ont déploré avec plus ou moins de fougue que le travail législatif soit ainsi soumis au diktat d’une opinion publique agitée et pusillanime et dont les médias se prétendent l’écho.Cette apparente réitération invite à réfléchir à la circularité d’un processus qui va du crime à la réponse législative en passant par sa médiatisation. Le quatrième pouvoir qu’est la presse garantit en effet la transparence de la chose et des affaires publiques dans le processus législatif, en transformant un événement isolé – un crime – en affaire de tous, il le constitue en problème collectif et potentiellement politique. En appelant à l’opinion publique, à sa peur, à son besoin de sécurité, il incite le législateur à statuer, souvent dans l’urgence. Assiste-t-on alors à la confiscation de l’exercice républicain du droit de juger et de punir ou, au contraire, à sa restitution à un citoyen qui, grâce au bruit médiatique, peut se ressaisir de sa souveraineté et peser sur le pouvoir judiciaire ? During the last decades of the two past centuries, there were a media and legislative frenzies for crime and particularly for crime against children. The major child protection laws were created during the rise of security discourses in 1890’s and then in 1980’s. During these periods, criminal law punishing crimes against children were enforced and at the turn of the century more specifically sexual ones. This phenomenon was noticed by some contemporaries who deplored, more or less violently, that the lesgislative work would depend, to such an extent, on the supposedly agitated and pusinamillous public opinion diktat, as relayed by the media. This apparent reiteration invites reflection on the circularity of the process going from crimes to media coverage to legislative responses. Indeed, the press, as the forth power, ensures transparency of public affairs in the lesgislative process transforming a single event, a crime, into everyone’s responsability. It turns it into a collective, and therefore potentially politic problem. Adressing the public opinion, its fear and its need for security, the media force the legislator to act, often in hurry. Is it then a confiscation of the republican right to try and punish? Or is it, on the contrary, a way to restitute some sovereignty to citizens who will be able to influence the judiciary thanks to the media hype?
- Published
- 2018
264. La peur du grand nombre
- Author
-
Déloye, Yves
- Subjects
peurs ,History ,République ,histoire des représentations ,HIS013000 ,HBJD - Abstract
La peur du nombre suscitée par l’ouverture du suffrage électoral aux masses est à l’origine en France (probablement plus que dans d’autres pays en Europe) d’un ensemble de discours, souvent réactionnaires au sens où l’entend Albert O. Hirschman, qui dessinent en creux une réfutation de la citoyenneté républicaine. C’est cet ensemble de discours qui est analysé dans cette contribution. Plus précisément, il s’agit dans le cadre d’une enquête socio-historique en cours d’extraire du discours juridique de la fin du XIXe siècle (1890-1930), tel qu’il se donne à voir dans les facultés de droit de l’époque, les arguments témoignant de cette peur d’un suffrage électoral devenu universel. Il s’agit ainsi d’évoquer l’ensemble des solutions juridiques et des contre-modèles produits par cette « science électorale » naissante pour le pallier. The fear of the number generated by the opening of the electoral suffrage to the masses was originally in France (probably more than in other countries in Europe) of a set of speech, often reactionary to the meaning Albert O. Hirschman, who draws a larger refutation of republican citizenship. It is this set of discourse that we analyze in this chapter. Specifically, it is part of a socio-historical investigation in progress to extract legal discourse in the late nineteenth century (1890-1930), as it gives itself to see in the Faculties law of the time, arguments showing that fear of an electoral suffrage became universal. The aim is to discuss all legal solutions and against-models produced by this “electoral science” emerging to address it.
- Published
- 2018
265. La « femme monstre » : la République face à la peur de la confusion des sexes
- Author
-
Fayolle, Caroline
- Subjects
peurs ,History ,République ,histoire des représentations ,HIS013000 ,HBJD - Abstract
Pendant la Révolution française, la participation des femmes à la vie politique suscite des réprobations. Pour les stigmatiser, s’élabore la figure monstrueuse et menaçante de la « femme-homme ». La peur de la confusion des sexes est aussi évoquée pour justifier l’inégalité d’instruction entre les sexes et le refus de la mixité scolaire. La « femme monstre » éclaire ainsi le projet pédagogique révolutionnaire de la régénération des femmes. Elle permet d’interroger la notion d’ordre naturel qui est censée fonder l’ordre républicain. During the French Revolution, the participation of women in political life led them to be condamned. The monstrous and threatening figure of the “woman-man” was built with the aim of stigmatising them. The fear of gender confusion was also advanced to justify the gender inequalities in education and the rejection of mixed-sex classes in republican schools. Therefore, the “monster woman” sheds light on the revolutionnary pedagogical project of the regeneration of women. It allows to question the notion of natural order which was supposed to be the founding basis of the republican order.
- Published
- 2018
266. Introduction
- Author
-
Bogani, Lisa and Bouchet, Julien
- Subjects
peurs ,History ,République ,histoire des représentations ,HIS013000 ,HBJD - Abstract
Cet ouvrage réunit les communications présentées lors du colloque sur la citoyenneté républicaine à l’épreuve des peurs (de la Révolution à nos jours), une manifestation scientifique tenue à Clermont-Ferrand les 12 et 13 février 2015. Le contexte national exceptionnel dans lequel s’est déroulée cette rencontre lui a donné une dimension particulière et pour le moins inattendue. À l’heure où la presse française appelait, presque unanimement, à ne pas céder à une peur panique, et à témoigner d’u...
- Published
- 2018
267. La République à l'épreuve des peurs
- Author
-
Ambroise-Rendu, Anne-Claude, Biard, Michel, Bihl, Laurent, Bogani, Lisa, Bouchet, Julien, Bouhey, Vivien, Bourdin, Philippe, Buttier, Jean-Charles, Caron, Jean-Claude, Chopelin, Paul, Déloye, Yves, Fayolle, Caroline, Kaci, Maxime, López, Laurent, Neveu, Guillaume, Schmidt, Nelly, Simien, Côme, Soulier, Sébastien, and Weiss, Clément
- Subjects
peurs ,History ,République ,histoire des représentations ,HIS013000 ,HBJD - Abstract
Depuis ses origines antiques jusqu'à nos jours, en passant par ses recompositions en temps de révolution, la République a souvent coexisté avec des peurs individuelles et collectives de diverse nature (politique, sociale, religieuse), les a parfois suscitées et s'en est même quelquefois nourrie. Sujet de craintes sociétales et objet de politiques publiques, ces peurs ont engendré un ensemble de normes et de pratiques censées y répondre, que ces Actes se proposent d'analyser sur un peu plus de deux siècles. Quel rôle les peurs ont-elles joué dans l'élaboration et la construction de la République ? En quoi ont-elles constitué un obstacle, une remise en cause ou, au contraire, un moteur à l'édification de ses valeurs et pratiques ? Comment sont-elles produites, contrôlées ou instrumentalisées ? Sont tout d'abord établis des liens entre les discours et les stratégies de peur (1re partie). Ces peurs ont entraîné des situations d'exclusion civique (2e partie). Cette exclusion fut à plusieurs reprises légitimée par l'évocation de peurs sociales, voire d'un péril social (3e partie).
- Published
- 2018
268. Des coups de bourse aboliront-ils la République ?
- Author
-
Weiss, Clément
- Subjects
peurs ,History ,République ,histoire des représentations ,HIS013000 ,HBJD - Abstract
Héritier de l’accapareur d’Ancien Régime, l’agioteur est érigé en antimodèle de citoyenneté après Thermidor et sous le Directoire. Les discours politiques et littéraires répètent que les agioteurs sont omnipotents et que leurs spéculations frauduleuses sapent la propriété, déprécient les assignats et ruinent la République. Confronter ces discours à la « chasse aux vampires » menée au Palais Royal par les commissaires de section parisiens permet de saisir l’ambiguïté d’une pratique sans cesse invoquée, mais difficilement imputable à des individus précis et donc impossible à réprimer de manière efficace. Il s’agit donc de se demander comment une pratique incertaine a pu cristalliser les peurs de la société thermidorienne et comment le signalement stéréotypé de l’agioteur, dont les commissaires répètent à longueur de rapports l’inadaptation au réel, a pu devenir l’un des symboles des désordres de la Révolution. Successor of the Old Regime’s hoarder, the “agioteur” is raised to a counter-model of citizenship after Thermidor and during the Directory. Literary and political discourses repeat that “agioteurs” are omnipotent and that their illegal speculations attack property, depreciate assignats and shatter the Republic. The comparison between these discourses and “vampire hunting” conducted by police commissionners in the Palais Royal underlines the ambiguity of agiotage as a concrete practice because nobody matches the stereotypical description of agioteur. This article will question why, despite its inadequacy in practice, the stereotype of counter-revolutionary agioteurs had become one of the symbols of revolutionary disorder and had cristallized fears of Thermidorian society.
- Published
- 2018
269. Peurs scolaires ?
- Author
-
Simien, Côme
- Subjects
peurs ,History ,République ,histoire des représentations ,HIS013000 ,HBJD - Abstract
Si le rêve de régénération de la société est au cœur de la Révolution française, le risque de voir se défaire l’homme nouveau que les révolutionnaires essaient de forger aurait provoqué chez eux, selon certains historiens, une véritable « peur panique ». Dans la conjuration de cette peur, l’école était a priori appelée à jouer un rôle particulier, puisque l’enfant était perçu comme un homme neuf en puissance pour ne pas avoir été souillé par la macule de l’Ancien Régime. Or, leurs instituteurs auraient été rapidement identifiés par les législateurs révolutionnaires comme comptant parmi les principaux hommes rebelles à la régénération républicaine. C’est sur les traces de cette « peur panique » de la culture dirigeante révolutionnaire en matière scolaire que se propose de repartir la présente communication. Son émergence et ses logiques internes se révèlent être, en effet, beaucoup plus complexes qu’attendu. D’une part, les discours révolutionnaires sur l’école investissent celle-ci de la mission fondamentale de débarrasser le vieux monde de ses peurs (provoquées par le fanatisme, les forces du passé…) davantage qu’ils n’expriment eux-mêmes une peur. Ce n’est qu’au cours de l’hiver et du printemps 1794 que la peur du mauvais instituteur devient plus sensible. Mais c’est alors d’abord par le bas de l’édifice social qu’elle apparaît, dans le contexte particulier du mouvement déchristianisateur. Finalement, la « peur panique » du péril que l’instituteur ferait peser sur la République ne s’exprime dans toute sa plénitude qu’à compter de l’automne 1797. À ce moment-là, elle se fixe sur la figure singulière de l’instituteur privé, qui s’impose en quelques semaines comme le nouvel ennemi intime de la République, pour avoir été identifié par les élites révolutionnaires (qui cherchent au même moment à donner un sens aux difficultés auxquelles se heurte la République) comme le redoutable continuateur, auprès de l’enfance, de l’influence des prêtres et des contre-révolutionnaires. If the dream of the regeneration of the society is at the heart of the Revolution, the risk of seeing coming undone the new man whom the revolutionaries try to forge would have provoked, according to certain historians, a real terror at them. In the elimination of this fear, the school was a priori called to play a particular role, because the child was perceived as an archetypal futur new man, to the extent that their were not soiled by the mackle of the Old Regime. But, their school teachers would quickly have been identified by the revolutionaries as rebel men to the republican regeneration. It is on the tracks of this terror of the revolutionaries that proposes to restarting this communication. Indeed, its ermegence and its internal logics are much more complex than expected. The revolutionaries confer on the school the fundamental mission to clear the old world of its fears (caused by the force of past) more than they express a fear on its subect. It is only during winter and the spring 1794 that the fear of the bad primary school teachers becomes more present. But it is at first at the bottom of the social structure that it appears, in the particular context of the “déchristianisateur” movement. Finally, the republican terror of the bad primary school teacher expresses itselfs in all its plenitude only from the autumn 1797. At this moment, it settles on the singular figure of the private primary school teacher, who becomes in a few weeks, in imagination, the new enemy of the Republic.
- Published
- 2018
270. Une hantise de la subversion
- Author
-
Chopelin, Paul
- Subjects
peurs ,History ,République ,histoire des représentations ,HIS013000 ,HBJD - Abstract
La peur de la subversion antichrétienne a été l’un des moteurs de la mobilisation politique des catholiques français dans le cadre républicain au cours du XIXe siècle. Si, depuis la Révolution, la parfaite légitimité de la république, comme alternative institutionnelle à la monarchie, a fait l’objet d’une justification théologique approfondie, le clergé continue de se méfier d’un régime qui a organisé l’exécution et la déportation de plusieurs centaines d’ecclésiastiques entre 1792 et 1800. L’ordre moral est ainsi devenu l’horizon d’attente politique d’une Église qui redoute l’influence ténébreuse des ennemis de la religion. Le souvenir des violences de la Terreur, réactivé par les troubles anticléricaux de 1815, 1830, 1848 et 1871, a entretenu une triple peur : une peur sociale, celle de la licence populaire, qui peut conduire aux pires excès contre la religion et ses ministres ; une peur eschatologique, celle du courroux divin en réaction aux péchés de la France ; enfin une peur conspirationniste, celle d’un complot fomenté par des forces occultes qui, sous l’inspiration de Satan, projetteraient la destruction de l’Église. À partir de 1892, le Ralliement consacre l’intégration des catholiques dans le corps civique républicain, mais une partie d’entre eux continue d’être travaillée par l’angoisse de la subversion antichrétienne, désormais incarnée par les juifs et les francs-maçons. Cette peur contribue notamment à la radicalisation des positions lors de la séparation de 1905. Fear of anti-Christian subversion has been one of the mainsprings of the political mobilization of the French Catholics in the republican context during the nineteenth century. Since the Revolution, the perfect legitimacy of the republic, as an institutional alternative to the monarchy, has been the subject of a thorough theological justification, but the clergy still doesn’t trust a regime who organized the execution and deportation of hundreds of ecclesiastics between 1792 and 1800. Moral order has become the political reference point for a church that fears the dark influence of the enemies of religion. The memory of the acts of violence of the Terror, reactivated by the anticlerical disturbances of 1815, 1830, 1848 and 1871 has maintained a fear that has three aspects: a social fear, that of popular license, which can lead to the worst excesses against religion and its ministers; eschatological fear, that of divine wrath in response to the sins of France; finally a conspiracy fear, that of a plot fomented by occult forces, under the inspiration of Satan, planning the destruction of the Church. Beginning in 1892, the “Ralliement” establishes the integration of the Catholics in the republican civic body, but some of them are still tormented by the fear of anti-Christian subversion, now embodied by Jews and Freemasons. This fear contributes, in particular, to harden positions at the time of separation of Church and State, in 1905.
- Published
- 2018
271. 1848 : Liberté et peurs sociales aux Caraïbes
- Author
-
Schmidt, Nelly
- Subjects
peurs ,History ,République ,histoire des représentations ,HIS013000 ,HBJD - Abstract
Un modèle républicain fut, en 1848, spécifiquement mis au point pour les colonies dans lesquelles l’esclavage était aboli par décret du 27 avril. Il se traduisit par un ensemble de décrets organiques accompagnant celui de l’abolition et par la mise en œuvre d’une politique d’oubli du passé dont les effets furent particulièrement efficaces. Il s’agissait, dans un double contexte de tension/peur sociale et d’instauration inédite de droits politiques, de faire face aux réalités et aux contraintes coloniales hors des cadres de l’esclavage. Cet ensemble de mesures – notamment le décret concernant les élections des représentants à l’Assemblée nationale au suffrage universel masculin par les « nouveaux libres/nouveaux citoyens » – porte en lui-même la négation de la liberté pourtant proclamée. La profonde crainte de troubles sociaux et politiques éprouvée par les membres des commissions qui se succédèrent alors pour régler les questions coloniales, par les planteurs comme par les autorités elles-mêmes, provoqua l’élaboration d’une « police du travail » et de mesures de contrôle social au sujet desquelles on put parler, au début des années 1870, d’« attentats à la liberté individuelle ».Il s’agit là d’un cas d’école dans le domaine du pragmatisme politique. Il est examiné ici en mettant en parallèle les textes législatifs du nouveau système colonial – sans esclavage – et les événements des lendemains de l’émancipation dans les colonies françaises des Caraïbes et plus particulièrement en Guadeloupe, là où la tension sociale fut extrêmement vive et constante. 1848 fut ainsi la matrice, en quelque sorte, d’une évolution coloniale dite républicaine à la française, dans la longue durée – en fait du milieu du XIXe siècle jusqu’à nos jours – avec la thématique de l’assimilation, du schœlcherisme et de bien d’autres mythes sociaux et politiques. In 1848, a “republican model” was specifically developed for the colonies where slavery was abolished by the decree adopted on April, 27. It resulted in several concurrent organic decrees and a policy of forgotten past particularly effective. In a context of both social tension/fear and of the instauration of new political rights, the issue was to deal with the realities and the colonial constraints beyond frameworks of slavery. However, this set of measures is itself a negation of the freedom newly proclaimed, in particular the decree related to the elections of the representatives at the National Assembly by the male universal suffrage by “the new free ones/new citizens”. Several Commissions were created to solve the colonial issue. Their failure and the subsequent fear of social and political troubles felt by the growers such as the authorities themselves lead to the creation of a “labour police” and a set of social control measures pointed out as “attacks against individual freedom” by opponents at the beginning of 1870.This is a textbook case in the field of political pragmatism. It is studied here through a parallel analysis of the legislative texts of the new colonial system— without slavery— and of the events following the emancipation in the French colonies of the Caribbean and more particularly in Guadeloupe, where the social tension had been extremely deep and constant. Focusing on themes such as the assimilation, the schœlcherism and many others social and political myths, this article shows that 1848 marked, in some way, the beginning of a colonial development based on a French “republican model” running from the mid-19th century to current times.
- Published
- 2018
272. Le citoyen face au compagnon dans la République à l’époque de la « terreur noire »
- Author
-
Bouhey, Vivien
- Subjects
peurs ,History ,République ,histoire des représentations ,HIS013000 ,HBJD - Abstract
Entre 1891 et 1894 en France, un certain nombre d’anarchistes recourent à la propagande par le fait sous la forme d’attentats souvent spectaculaires, qui ont pour objectifs de faire table rase du passé, de terroriser le monde des exploiteurs et de précipiter un Grand Soir révolutionnaire considéré comme imminent. Participe bien sûr de cette entreprise de démolition la destruction d’une IIIe République qu’ils détestent toujours plus, une destruction impliquant la disparition de celui sans lequel cette démocratie ne saurait fonctionner : le citoyen. La majorité des contemporains découvre l’anarchisme à travers cette campagne d’attentats, et la peur se propage à des rythmes différents sur le territoire national, une peur ou des peurs (peur pour sa vie, pour ses biens, peur de voir le monde changer) qui ont pu être instrumentalisées par certains contemporains pour différentes raisons. Mais le danger que représentent les propagandistes par le fait pour la vie du simple citoyen ou pour l’existence du régime ainsi que les peurs justifiées ou non que leurs actions engendrent ont finalement provoqué des réactions de la part d’un certain nombre de citoyens difficiles à interpréter comme participant d’un réflexe de défense républicaine. Between 1891 and 1894 in France, some anarchists resorted to “propaganda of the deed”, plotting attacks that were often spectacular and aimed at making a clean break with the past, filling the world of exploiters with terror, and speeding up the advent of a revolutionary “Grand Soir ” which they thought was imminent. The destruction of a Third Republic which they loathed more every day of course pertained to this demolition initiative, and implied the de facto disappearance of the citizen without which this democracy could not work. Most of those anarchists’ contemporaries discovered anarchism through this campaign of terrorist attacks, and fear spread at different paces over the country— a fear, or fears (for one’s life, for one’s belongings, that the world might change) that may have been exploited by some of them for various reasons. But the danger that propagandists of the deed were to ordinary citizens’ lives or to the regime’s very existence and the fears (whether justified or not) aroused by their actions in fact carried the seeds of a new defence mechanism enabling citizens, within the Republic, to get the better of that danger and those fears.
- Published
- 2018
273. Péril social et société assaillie
- Author
-
Bogani, Lisa and Soulier, Sébastien
- Subjects
peurs ,History ,République ,histoire des représentations ,HIS013000 ,HBJD - Abstract
Dans la nuit du 15 août 1882, la commune de Montceau-les-Mines devient le théâtre d’un mouvement émeutier : on assiste à un rassemblement d’environ cent cinquante personnes qui se livrent à des actes incendiaires et de pillage. Ces agissements, renvoyant aux méthodes préconisées par les anarchistes au congrès de Londres un an plus tôt, vont concentrer l’attention de la classe politique et de la presse locale et nationale pendant près de quatre mois en raison notamment du rebondissement judiciaire que connaît cette affaire en octobre 1882. Dossier majeur de l’éphémère gouvernement Duclerc, cette affaire engendre une profusion de pratiques et de discours de peur divergeant selon les intérêts politiques de leurs auteurs. Cet article propose d’en analyser les tenants et les aboutissants afin de mettre en lumière les enjeux médiatiques, politiques et judiciaires qui se jouent à travers cet épisode peu connu de la IIIe République. On the night of August 15-16, 1882, the city of Montceau-les-Mines becomes the setting of mass riots: around one hundred and fifty people commit arson attacks and lootings. Those actions are related to the methods recommanded by the anarchists during the Congress of London one year earlier.For four months, both the political class and local press will focus on these events particularly because of the judicial rebound of October 1882. With this case, which is one of the most important of Duclerc’s short-lived government, there is a proliferation of practices and discourses playing on people’s fear which vary depending on the different political interests. This article provides an analysis of the ins and outs of this event to highlight both the media, political and judicial issues involved in this not well known episode of the Third Republic.
- Published
- 2018
274. Mieux vaut-il perdre la parole que perdre la tête ?
- Author
-
Biard, Michel
- Subjects
peurs ,History ,République ,histoire des représentations ,HIS013000 ,HBJD - Abstract
S’appuyant sur une étude des épurations successives de la Convention nationale, cette proposition de communication tente d’appréhender non « la politisation des peurs », mais les peurs des politiques, en l’occurrence de certains « hommes politiques » : les représentants du peuple membres de la Convention. Trois points successifs sont abordés : la manière dont l’inviolabilité des députés née en 1789 a pu être bafouée à partir de l’automne 1792 dans une République contrainte, dès sa naissance, à ne point respecter une liberté indéfinie des opinions ; les temps forts où peut se repérer la peur de prendre la parole au sein de cette Assemblée ou dans d’autres lieux où s’expriment les conventionnels ; l’utilisation a posteriori de la peur comme alibi politique par ceux qui ont préféré s’en tenir à une prudente réserve plutôt que de s’engager dans des luttes fratricides vite devenues inexpiables. Based on a study of successive purges of the Convention nationale, this communication aims to study political fears, in this case of some “politicians” representatives people members of the Convention. The evocation of three successive points is considered: how the inviolability of deputies born in 1789 could be harmed from autumn 1792 in a constraint Republic from birth to not enforce an indefinite liberty of opinion; highlights that can identify the fear of speaking in this Assembly or in other places where members of the Convention expressed; use post of fear as a political alibi by those who preferred to stick to a prudent reserve rather than engage in fratricidal struggles quickly became implacable.
- Published
- 2018
275. Conclusion
- Author
-
Bourdin, Philippe and Caron, Jean-Claude
- Subjects
peurs ,History ,République ,histoire des représentations ,HIS013000 ,HBJD - Abstract
Prenons le titre de ce colloque pour ce qu’il donne à entendre : en établissant un lien entre la « citoyenneté républicaine » et « l’épreuve des peurs », il ne fige pas la réflexion dans un sens unique, mais suggère, certes subtilement mais réellement, une interaction entre les deux notions. On peut bien sûr entendre dans ce titre l’idée d’une citadelle assiégée, ce que suggère au fond l’affiche du colloque : dès lors, Marianne se résout à utiliser sans faiblesse la hache vengeresse contre de...
- Published
- 2018
276. Mundus est fabula : l’imaginaire géographique dans la fiction utopique (XVIIe-XVIIIe siècles)
- Author
-
Bellemare, Alex, Dionne, Ugo, and Sermain, Jean-Paul
- Subjects
Fiction utopique des XVIIe et XVIIIe siècles ,Imaginary voyages ,Espace ,Imaginaire géographique ,Space ,History of representations ,Histoire des représentations ,Geographical imagination ,Récits de voyage imaginaire ,Utopian fictions in seventeenth and eighteenth centuries - Abstract
Pourquoi la fiction utopique française des XVIIe et XVIIIe siècles s’est-elle incarnée sous la forme d’un récit de voyage imaginaire à la première personne ? Pour la plupart des commentateurs du genre, l’utopie se pense d’abord et surtout sur le plan des idées, des mentalités et des idéologies ; la forme qu’elle adopte, les figures qu’elle déploie, les représentations dont elle est porteuse seraient, au mieux, des accidents de parcours. Notre hypothèse de lecture est tout autre : ces textes intéressent l’historien des représentations précisément parce qu’ils s’articulent sous la forme d’un récit, mettant en tension la subjectivité trouble du voyageur témoin. Par leur construction mêlant le factuel et le fictionnel, ils se situent dans la double perspective du « monde comme fable » et de la « fable comme monde ». Cette dualité définitoire, nous l’étudierons à partir de la notion d’imaginaire géographique : les textes sur lesquels nous nous penchons problématisent en effet les liens entre voyage et langage, territoire et société, mobilité et individu. L’imaginaire géographique que nous analyserons est un processus, une dynamique qui informe la perception du monde et la possibilité de sa représentation : la présente étude s’intéressera, en deux parties, aux figurations de l’espace et aux pratiques spatiales, qui sont autant de médiations entre le voyageur utopique et les lieux qu’il traverse. Cette thèse de doctorat, dont la démarche hybride histoire des représentations et poétique historique, se fixe l’objectif d’analyser l’imaginaire géographique en fonction de cinq modes de sémiotisation de l’espace, qui constituent autant de chapitres. D’abord, il s’agira d’interroger la fabrique des mondes imaginaires, à travers le pacte utopique du récit de voyage (nommer). Ensuite, nous sonderons les enjeux rhétoriques et poétiques au fondement de la pratique descriptive : comment dire l’ailleurs ? Les façons plurielles de mettre l’expérience viatique en forme définissent un rapport au monde à la fois décalé et critique (décrire). Puis, si les façons de nommer, de décrire et de percevoir l’espace imaginaire sont des défis d’ordre esthétique et culturel, les territoires utopiques sont également éprouvés de façon concrète. Nous démontrerons que le rôle du patrimoine bâti dans les civilisations controuvées est performatif et a valeur de contrat : la société parfaite s’érige et s’institue d’abord dans la pierre (construire). Par ailleurs, l’utopie déploie un certain nombre de lieux emblématiques, où se matérialisent la culture, la mémoire et le pouvoir (territorialiser). Enfin, le voyageur utopique appréhende l’espace en fonction d’une série de filtres : la représentation du corps discipliné, l’imaginaire de la mobilité et le ressassement de la bibliothèque sont autant de moyens de mettre une distance entre le monde et son expérience (imaginer). C’est ce moment « géographique » de l’histoire de la fiction utopique que cette thèse restitue et analyse., Why were utopian fictions in the seventeenth and eighteenth centuries written in the form of a first person imaginary travel ? Most commentators study utopian literature as being a concept ; the form it adopts and the representations it deploys are considered, at best, incidental. Our hypothesis is quite different : these texts should interest the historian of representations precisely because they present themselves in the form of a narrative in which the subjectivity of the narrator is problematic. By their construction mixing factual and fictional elements, these texts can be read in the double perspective of the “world as fable” and the “fable as world”. We will study this duality through the notion of geographical imagination : the texts we analyze address the links between travel and language, territory and society, mobility and subjectivity. The geographical imagination that we will interpret is a process that informs the perception of the world and the possibility of its representation. This doctoral thesis is divided in two parts : we will investigate depictions of space and spatial practices which are both mediations between the utopian traveler and the places he crosses. This dissertation studies the geographical imagination in utopian fiction through five modes of semiotization of space. Firstly, we will question the fabric of the imaginary worlds by theorizing what we call the “utopian pact” (naming). Secondly, we will explore the practice of description in a rhetorical and poetic point of view : how can we describe something that isn’t real (describing) ? Thirdly, we will focus on the performative role of space and place, and how power shapes practices, behaviours and social structures (constructing). Fourthly, we will take a critic look at a number of emblematic spaces, in which culture, memory and power are materialized (territorialize). Finally, we will discuss how the utopian traveler apprehends space : the representation of the body, the practice of mobility and the use of literary memory are all ways of putting a distance between the world and its experience (imagining). It is this “geographical” moment in the history of utopian fiction that this dissertation wants to explore., Cotutelle de thèse entre l'Université de Montréal et l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
- Published
- 2018
277. Cosmétique et hygiène du corps : théories, pratiques et représentations (XIIe-XVe siècle)
- Author
-
Monnier-Benoit, Gaëlle, Dumas, Geneviève, Monnier-Benoit, Gaëlle, and Dumas, Geneviève
- Abstract
À la lumière des études menées sur l'histoire de la médecine et les récents travaux sur la cosmétologie antique et médiévale, l'objectif de ce mémoire sera de mettre en évidence l'aspect routinier de la cosmétique et sa façon de témoigner de la bonne ou de la mauvaise santé des individus de la seconde moitié du Moyen Âge. Par le biais de traités de cosmétique et d'hygiène, cette recherche visera à mettre en évidence les caractéristiques médicales, religieuses et sociales qui définissent l'art de la parure entre le XIIe et le XVe siècle. L'accent sera davantage porté sur l'Occident latin, zone centrale du renouveau de la médecine médiévale, mais également de transmission des savoirs scientifiques. Enfin, ce mémoire cherche à montrer en quoi la parure du corps au Moyen Âge constitue un marqueur social ainsi que de bien être dans une dynamique quotidienne et ritualisée, notamment au moment de la toilette.
- Published
- 2018
278. Compte rendu de : Jean-Marie Roulin et Corinne Saminadayar-Perrin (dir.), Fictions de la Révolution 1789-1912, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2017, 357 p
- Author
-
Bouchet, Thomas, Université de Bourgogne, LIR3S (ancien CGC), Centre Georges Chevrier. Sociétés & Sensibilités [Dijon - UMR7366] (CGC), and Université de Bourgogne (UB)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
- Subjects
histoire des représentations ,[SHS.HIST] Humanities and Social Sciences/History ,histoire des émotions ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,histoire culturelle ,études littéraires - Published
- 2018
279. Maître d'hôtel vs cuisinier. Le cuisinier dans la France d'Ancien Régime (XVIIe-XVIIIe siècles)
- Author
-
Quellier, Florent, Univ Angers, Okina, Temps, Mondes, Sociétés (TEMOS), and Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université d'Angers (UA)-Université de Bretagne Sud (UBS)-Le Mans Université (UM)
- Subjects
controverse ,histoire des représentations ,Le cuisinier françois ,[SHS.HIST] Humanities and Social Sciences/History ,cuisinier ,XVIIe siècle ,XVIIIe siècle ,France ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,maître d'hôtel - Abstract
Dans une optique d’histoire des représentations, étudier le statut du cuisinier dans la France des deux derniers siècles de l’Ancien Régime revient à montrer comment son image s’articule par rapport, et très souvent contre, celle éminemment supérieure du maître d’hôtel. Hérité d’époques plus anciennes, un imaginaire négatif continue ainsi à être associé aux cuisinier(e)s dans les représentations des xviie et xviiie siècles; si nous raisonnons en termes de domestiques commensaux, lecuisinier y apparaît à bien des égards comme l’antonyme du maître d’hôtel. Au midi du xviie siècle, le Cuisinier françois (1651) de François Pierre dit La Varenne, écuyer de cuisine du marquis d’Uxelles, offre un moment crucial dans l’histoire de la culture culinaire française tant il crée à la fois de fortes controverses qui tiennent notamment à la profession de l’auteur – il n’est probablement pas innocent que son détracteur le plus violent ait été un maître d’hôtel –et en même temps, par son succès éditorial, une étape importante dans un lent processus de reconnaissance sociale d’une élite de cuisiniers. De La Varenne à Carême, par l’anoblissement de l’écrit, par l’élaboration d’un langage commun entre la cuisine et la salle, par un travail sur l’apparence enfin, l’élite de la profession récupère progressivement les attributs du maître d’hôtel de l’Ancien Régime et, en rompant avec les stéréotypes négatifs associés au cuisinier, annonce la figure contemporaine du grand chef étoilé.
- Published
- 2018
280. HISTARA - Histoire de l'art, des représentations et de l'administration dans l'Europe moderne et contemporaine
- Author
-
Hcéres, Rapport and HCERES, Administrateur
- Subjects
Histoire des administrations ,histoire des représentations ,SHS6_2 Histoire de l'art ,Histoire de l'Architecture - Published
- 2018
281. Compte rendu de : Simon Ward, Urban Memory and Visual Culture in Berlin. Framing the Asynchronous City 1957-2012, Amsterdam, Amsterdam University Press, 2016, 212 p
- Author
-
Assmann, Carla, Leibniz-Institut für Raumbezogene Sozialforschung (IRS), and Université de Bourgogne, LIR3S (ancien CGC)
- Subjects
histoire de la mémoire ,histoire des représentations ,[SHS.HIST] Humanities and Social Sciences/History ,histoire urbaine ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,mémoire urbaine ,ComputingMilieux_MISCELLANEOUS ,histoire culturelle - Abstract
National audience
- Published
- 2017
282. Compte rendu de : Bernd Hüppauf, Fotografie im Krieg, Paderborn, Wilhelm Fink Verlag, 2015, 372 p
- Author
-
KAUFHOLD, Enno, Chercheur indépendant, and Université de Bourgogne, LIR3S (ancien CGC)
- Subjects
histoire des représentations ,[SHS.HIST] Humanities and Social Sciences/History ,Visual Culture ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,ComputingMilieux_MISCELLANEOUS ,histoire de la photographie ,histoire culturelle - Abstract
National audience
- Published
- 2017
283. La représentation antirévolutionnaire du monde : le cas espagnol (1808-1833)
- Author
-
Jean-Philippe Luis
- Subjects
counter-revolution ,historia de las representaciones ,España ,19th century ,Ferdinand VII ,antiliberalismo ,Antiliberalism ,histoire des représentations ,Spain ,siglo XIX ,antilibéralisme ,contre-révolution ,contrarrevolución ,Fernando VII - Abstract
Le renversement de la monarchie espagnole par Napoléon en 1808 suscite une ouverture brutale de la sphère du politique à l’ensemble de la population espagnole. La révolution qui en est issue déclenche une réaction antirévolutionnaire massive dont la diversité est masquée par le sentiment d’appartenir au front commun des royalistes (realistas). L’opposition à toutes les formes de révolution repose sur une représentation du présent marquée par la dimension eschatologique de la tradition chrétienne. Le monde présent est malade et « corrompu » et le futur doit permettre le retour à la réalité d’un monde éternel voulu et organisé par Dieu. Elle conduit à la création d’une figure de l’ennemi fruit de l’amalgame entre Français, joséphins, libéraux, juifs et morisques. Si cet antilibéralisme défensif s’avère définitivement une impasse politique à la mort du roi en 1833, il n’en est pas de même pour la figure de l’ennemi qu’il a créée. Napolean’s defeat of the Spanish monarchy in 1808 opened the political sphere to the entire Spanish population. The consequent revolution set off a counter-revolutionary reaction whose diversity was masked by the common front of the royalists (realistas). Opposition to the revolution was based on a vision of the present as a time of disease and corruption, and the future as a hoped-for return of an eternal world organized by God. A new enemy was created out of the multiple confusions between the French followers of Joseph Bonaparte, liberals, Jews and Moriscos. This counter-revolution led to a dead-end with the death of Ferdinand VII in 1833, but it established a long-lasting image of the public enemy in Spanish political culture. La ocupación napoleónica de 1808 introdujo brutalmente al conjunto de la población española en la esfera de lo político. La revolución subsiguiente desató una reacción antirrevolucionaria cuya extrema diversidad se difuminaba tras el sentir común de pertenecer a un frente común realista. La oposición a cualquier variante de la revolución reposaba sobre una representación del tiempo presente modulado por la escatología cristiana. Según esta lectura, el mundo se encontraba infecto y corrompido tras el ciclo revolucionario. El horizonte de expectativa se situaba, en consecuencia, en el retorno a los términos existenciales de un mundo eterno e inmutable organizado por la divinidad. Esta cosmovisión comportaba a su vez la construcción de una figura altamente estereotipada del enemigo, condensación de todo mal, en la que se fundían las categorías de francés, afrancesado o josefino, liberal, judío y morisco. La muerte del rey en 1833 condujo a esta vía antiliberal a un punto muerto en lo político. No ocurriría lo mismo con la figura del enemigo creada por ella, que quedaría como un depósito discursivo susceptible de ser recuperado ulteriormente.
- Published
- 2017
284. Gide ou l’identité en question
- Subjects
Littérature du XXe siècle ,Littérature du XIXe siècle ,Histoire littéraire ,Autobiographie ,Histoire des représentations - Abstract
La question de l’identité traverse l’œuvre d’André Gide. Pour ce lecteur et ce voyageur infatigables, l’écriture ne constitue pas seulement le moyen de redéfinir sa propre identité : elle est aussi le lieu d’une incessante réflexion sur l’interaction entre la singularité individuelle et l’identité collective., The question of identity runs through the work of André Gide. For this tireless reader and traveler, writing was not only the means to redefine his own identity, but also the scene of a constant reflection on the interaction between individual singularity and collective identity.
- Published
- 2017
- Full Text
- View/download PDF
285. Histoires de mariage
- Author
-
Dion, Laetitia
- Subjects
Histoire du droit ,Histoire des idées ,Histoire des représentations ,Narratologie ,Littérature française du XVIe siècle - Abstract
Quels aspects du fait conjugal les histoires de mariage de la Renaissance mettent-elles en scène ? En associant histoire culturelle et analyse littéraire, l’ouvrage montre que le thème du mariage participe au renouvellement de la fiction narrative en France dans les deux premiers tiers du XVIe siècle., What aspects of the conjugal event are staged by stories of marriage in the Renaissance? By linking cultural history and literary analysis, this work shows that the marriage theme has a place in the renewal of narrative fiction in France in the first two thirds of the sixteenth century.
- Published
- 2017
- Full Text
- View/download PDF
286. Les Peurs de l’argent dans la France d’après 1945
- Author
-
Gueslin, André
- Subjects
Histoire ,Sociologie ,Histoire des mentalités ,Histoire de l’économie ,Histoire du cinéma ,Histoire culturelle ,Histoire des représentations ,Anthropologie historique ,Histoire de la pauvreté ,Histoire de la littérature - Abstract
Historiquement, l’argent présente un caractère dualiste de bon et de mauvais. Depuis 1945, s’impose le mauvais dans les représentations : démesure de la richesse suscitant jalousie et peur ; argent sans travail et argent sale hors normes., Historically, money has displayed a dualist character, partly good and partly bad. Since 1945, its bad side has played a dominant role in the realm of representation: excessive wealth eliciting jealousy and fear—money without work and strange, dirty money.
- Published
- 2017
- Full Text
- View/download PDF
287. Représentations mémorielles de la guerre civile grecque
- Author
-
Alexopoulos-De Girard, Christina
- Subjects
Psychologie sociale ,Psychanalyse ,Histoire des représentations ,Anthropologie ,Analyse de discours - Abstract
L’ouvrage étudie la polyphonie narrative de la mémoire divisée de la guerre civile grecque (1946-1949) dans son évolution, à partir d’un corpus diversifié. Il met en regard et en tension les représentations des vainqueurs et des vaincus, leurs dispositifs discursifs et leurs pratiques politiques., This work draws upon a diverse corpus to examine the narrative polyphony of divided memory of the Greek Civil War (1946-1949) as it developed. It highlights and compares the representations of conquerors and conquered, their discursive apparatus, and their political practices.
- Published
- 2017
- Full Text
- View/download PDF
288. Évoquer le « mythe médian ». Les imaginaires carolingien et lotharingien dans les revendications territoriales belges à l’égard de l’Allemagne après 1945
- Author
-
Christoph Brüll
- Subjects
Linguistics and Language ,History ,Literature and Literary Theory ,Euregio Meuse-Rhine ,History of representations ,Territorial settlements ,European integration ,Histoire des représentations ,Règlements territoriaux ,Construction européenne ,Euregio Meuse-Rhin ,Euregio Maas-Rijn ,Europese integratie ,territoriale schikkingen ,Mentaliteitsgeschiedenis ,Language and Linguistics - Abstract
Evoking the “ Myth of the Centre”. The Carolingian and Lotharingian Imaginaries in the Belgian Territorial Claims against Germany after 1945 The reference to historical imaginaries and legitimizations for territorial settlements after a military conflict can be considered “ classical”. This contribution aims to show how Carolingian and Lotharingian imaginaries influenced certain actors of expansionist movements in Belgium after 1945, the continued existence of which constituted an echo of 1918. Even if the Belgian territorial demands at the expense of Germany were, after all, hardly grounded in such discourses, this contribution highlights the fact that the discourse aiming to transform Aix-la-Chapelle and Cologne into “ Belgian” cities, insisting on the kinship between “ Belgians” and “ Rhinelanders”, would serve as a base for the rapprochement between old enemies in the 1950s. From then on, the historical landscape between Meuse and Rhine was integrated in the discourse on the “ Occident” (the West) the political organization of which was considered as of utmost necessity, given the impending Soviet menace., Le recours à un imaginaire ou à des légitimations historiques lors d’un règlement territorial après un conflit militaire est «classique » . Le présent article tente de montrer comment les imaginaires carolingien et lotharingien ont influencé certains acteurs des mouvements annexionnistes qui existaient dans la Belgique d’après 1945 et qui résonnent comme un écho de 1918. Si les revendications de la Belgique à l’égard de l’Allemagne vaincue se fondent finalement peu sur ce discours, l’article met en évidence que ce même discours qui voulait faire d’Aix-la-Chapelle voire de Cologne des villes «belges » , insistant sur la proximité entre «Belges » et «Rhénans » , servira à partir du milieu des années 1950 à sous-tendre le rapprochement des anciens ennemis. Le paysage d’histoire entre Meuse et Rhin est alors intégré dans le discours sur l’ «Occident » dont l’organisation politique est perçue comme nécessaire face à la menace soviétique., Het gebruik van de “ mythe van het midden” : Karolingische en Lotharingische sociale verbeelding in de Belgische territoriale eisen aan Duitsland na 1945 Het is een ‘ klassieke’ strategie om bij territoriale schikkingen na een militair conflict te verwijzen naar op de geschiedenis gebaseerde sociale verbeelding en legitimeringen. Deze bijdrage tracht te tonen hoe Karolingische en Lotharingische sociale verbeelding een invloed uitoefende op bepaalde actoren van op gebiedsuitbreiding gerichte bewegingen, een echo van 1918, in het België van na 1945. Zelfs indien de Belgische territoriale eisen aan Duitsland zich uiteindelijk nauwelijks op deze denkbeelden baseerden, wijst deze bijdrage erop dat het discours met als doel Aken en Keulen in “ Belgische” steden te veranderen – de nadruk werd hierbij gelegd op de nauwe banden tussen “ Belgen” en “ Rijnlanders” – de basis zou leggen voor toenadering tussen de twee oude vijanden in de jaren vijftig. Van toen af aan werd het historische landschap tussen Maas en Rijn in de politieke organisatie van “ het Westen” geïntegreerd, waarvan de politieke organisatie als van primair belang werd beschouwd in het licht van de voortschrijdende Sovjetdreiging., Brüll Christoph. Évoquer le « mythe médian ». Les imaginaires carolingien et lotharingien dans les revendications territoriales belges à l’égard de l’Allemagne après 1945. In: Revue belge de philologie et d'histoire, tome 91, fasc. 4, 2013. Histoire médiévale, moderne et contemporaine Middeleeuwse, moderne en hedendaagse geschiedenis. pp. 1285-1301.
- Published
- 2013
- Full Text
- View/download PDF
289. Ciné-Géographie hongkongaise. Le Hong Kong cinématographique, outil du soft power chinois
- Author
-
Rouiaï, Nashidil, Espaces, Nature et Culture (ENeC), Université Paris-Sorbonne (UP4)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université Paris-Sorbonne - Paris 4 - UFR Géographie et Aménagement (UP4 UFR GA), Université Paris-Sorbonne (UP4), Paris-Sorbonne, Louis Dupont (Paris-Sorbonne), and Rouiaï, Nashidil
- Subjects
China ,Verticality ,Geopolitics ,Production cinématographique ,[SHS.GEO] Humanities and Social Sciences/Geography ,Film aesthetics ,Film distribution ,Histoire des représentations ,Distribution ,Aménagement du territoire ,Ville ,Urban planning ,Hollywood ,Chinese cinema ,Landscape ,Buildings ,Industrie cinématographique ,Chine ,Géographie ,Film ,Soft Power ,Cinéma chinois ,[SHS.ARCHI]Humanities and Social Sciences/Architecture, space management ,Paysage ,Geography ,Esthétique cinématographique ,City ,Paysage urbain ,Géopolitique ,Film production ,[SHS.GEO]Humanities and Social Sciences/Geography ,[SHS.ART]Humanities and Social Sciences/Art and art history ,Esthétique ,Representation ,Cinéma hongkongais ,Verticalité ,Urban Landscape ,Hong Kong ,Représentations ,[SHS.ART] Humanities and Social Sciences/Art and art history ,Hong Kong cinema ,[SHS.ARCHI] Humanities and Social Sciences/Architecture, space management ,Film Industry ,Reception - Abstract
This thesis focuses on the role that cities occupy in films, on the urban traits they project, and on the geopolitical values of such representations to the governing State. Films not only provide structure for our imaginations, they also play a part in the perception of ‘realness’: how we perceive the real world in our daily lives, establishing a connection between our knowledge and our beliefs. As such, they construct the framework in which we view the world and also influence our representations and perceptions. As such, they become political tools, used as mass influencers by the State.Focusing on the analysis of how Hong Kong is represented in films and also on the impact these representations have on Chinese soft power, this thesis examines the metropolis of Hong Kong and its relationship with China, but also questions the People’s Republic of China’s newly placed importance on the idea of soft power, as well as the way its territories are represented in films. Taking into account Western approaches of cinematographic representations of Hong Kong, especially those originating from Hollywood, but also representations originating from Hong Kong, this thesis questions the way in which the West appropriates the notion of ‘otherness’. In summary, not only the spatial and symbolic relationship between here and there is examined, but also between them and us., Cette thèse s'intéresse à la place de la ville dans les films, aux qualités de l'urbain mises en avant par le cinéma, et à la portée géopolitique des représentations de la ville pour l'État qui l'abrite et qu'elle incarne. Les films structurent notre imaginaire, mais également notre réel, c'est à dire notre rapport à la réalité, notre lecture du monde au quotidien. Ils font le lien entre nos connaissances et nos croyances. En somme, ils construisent notre regard et orientent nos représentations. C'est à ce titre qu'ils deviennent des outils politiques et participent aux stratégies d'influence étatiques.En focalisant l'analyse sur la représentation ciné-géographique de Hong Kong et sur son impact pour le soft power chinois, ce travail de recherches interroge la métropole hongkongaise et son rapport à la Chine, mais également l'importance nouvelle que la République Populaire accorde au soft power, ainsi que la place que tiennent le cinéma et les représentations cinématographiques de son territoire, dans sa politique d'influence. En prenant en compte les représentations cinématographiques de la métropole hongkongaise produites par Hollywood, cette thèse questionne enfin la manière dont l'Occident se saisit d'un territoire de l' « ailleurs ». À ce titre, elle interroge non seulement la relation spatiale et symbolique entre ici et autre part, mais aussi entre nous et autrui.
- Published
- 2016
290. Âge d'or pour salles obscures. La représentation du Second Empire dans Nana de Renoir et Si Paris nous était conté... de Guitry
- Author
-
Geslot, Jean-Charles, Centre d'Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines ( CHCSC ), Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines ( UVSQ ), Centre d'Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines (CHCSC), and Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ)-Université Paris-Saclay
- Subjects
Histoire ,History ,[ SHS.HIST ] Humanities and Social Sciences/History ,History of cinema ,Représentations ,Histoire du cinéma ,Histoire des représentations ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,Second empire - Abstract
International audience; The French Second Empire has been subject of both Jean Renoir and Sacha Guitry movies. Despite their stylistic differences, these same generation born directors have the same look on this era. Through cinema technical facilities, they can tamper with time, mythologize this period, and make it appear as a golden age of sweetness and fun (the famous Fête impériale).; Sacha Guitry et Jean Renoir ont tous les deux abordé dans leur œuvre la période du second Empire. Au-delà de leurs différences stylistiques, on retrouve chez ces deux réalisateurs de la même génération un même regard sur cette période mythifiée, et une même façon d’utiliser pour cela le média cinématographique, lequel permet, notamment par la liberté qu’il laisse dans le traitement des temporalités, la transformation de cette époque un en véritable âge d’or de la fête et de la douceur de vivre.
- Published
- 2016
291. Divorcing Jack et An Everlasting Piece : les comédies à l’écran et le processus de paix en Irlande du Nord
- Author
-
Cécile Bazin
- Subjects
Northern Ireland - paramilitaries ,Northern Ireland - post-conflict ,history of representations ,Irlande du Nord - conflit ,Irlande du Nord - paramilitaires ,histoire des représentations ,Northern Ireland - peace process ,Irlande du Nord - post-conflit ,cinéma ,Northern Ireland - conflict ,Irlande du Nord - processus de paix - Abstract
Les films sur le conflit politique en Irlande du Nord, assez répandus depuis ces deux dernières décennies, reflètent les changements qui se sont produits en Irlande du Nord. Les comédies qui ont commencé à apparaître à l’écran à partir de l’Accord du Vendredi Saint ne font pas exception et observent ce changement, offrant un véhicule unique pour aborder les traumatismes du passé de l’Irlande du Nord. Cet article qui traite de deux comédies sur les Troubles et le processus de paix, Divorcing Jack (1998) et An Everlasting Piece (2000), analyse les façons dont elles explorent le changement historique, culturel et politique en Irlande du Nord, à travers l’ironie, et aussi, comment elles fournissent un espace pour de nouvelles interprétations des Troubles et du processus de paix. There has been a growing number of films about the political conflict in Northern Ireland in the last two decades, all of which have reflected changes in Northern Ireland. Similarly, the comedy films which started emerging around the time of the Good Friday Agreement have accounted for these changes and offered a unique medium to adress Northern Ireland’s traumatic past. This article, which deals with two comedy films about the Troubles and the Peace process, Divorcing Jack (1998) and An Everlasting Piece (2000), analyses the ways in which they explore historical, cultural and political change in Northern Ireland through irony, and also how they provide a space for new interpretations of the Troubles and the peace process.
- Published
- 2011
- Full Text
- View/download PDF
292. Translating National Identity into Music: Representations of 'Traditional Ireland' in A. J. Potter’s Television Opera Patrick
- Author
-
Patrick Zuk
- Subjects
Literature ,business.industry ,media_common.quotation_subject ,Opera ,Media studies ,Social environment ,Art ,language.human_language ,history of representations ,identité nationale ,télévision ,Irish ,MacDonagh Donagh ,histoire des représentations ,Potter AJ ,National identity ,national identity ,language ,music ,musique ,business ,Relation (history of concept) ,Period (music) ,media_common - Abstract
This article discusses the television opera Patrick by Donagh MacDonagh and A. J. Potter, which was commissioned for the opening of Telefís Éireann in 1961, in relation to the contemporary social context and constructs of Irish national identity prevalent at the period. Cet article est consacré à l’opéra Patrick (de Donagh MacDonagh et d’A.J. Potter), commandé pour l’ouverture de la chaîne de télévision nationale irlandaise, Telifís Éireann, en 1961. L’opéra est étudié par rapport au contexte social de l’époque et en lien aux conceptions de l’identité nationale qui prévalaient alors.
- Published
- 2010
- Full Text
- View/download PDF
293. La France et les propagandes nationalistes irlandaises durant la Première Guerre mondiale
- Author
-
Pierre Ranger
- Subjects
history of representations ,Irish nationalism ,First World War ,nationalisme irlandais ,histoire des représentations ,relations franco-irlandaises ,press ,presse ,Franco-Irish relations ,Première Guerre mondiale ,General Medicine - Abstract
Cet article explore la façon dont la presse nationaliste irlandaise a utilisé l’image de la France durant la première guerre mondiale. La radicalisation des politiques nationalistes, entre constitutionnalistes poussant au recrutement et radicaux s’y opposant, est forte dès 1914, encore plus accentuée après Pâques 1916. Combattant aux côtés de la Grande-Bretagne, la France, qui continue malgré tout à bénéficier d’une place à part au sein de l’identité nationale irlandaise, ajoute à la complexité de la situation jusqu’en 1916, car la situation évolue par la suite. C’est ce rôle unique que nous chercherons à comprendre. Entre utilisation des symboles du traditionnel lien franco-irlandais pour les uns, et rejet de cet héritage pour ceux qui l’avaient longtemps mis en valeur. This article explores how the Irish nationalist press used the image of France during the First World War to feed its own divisions. The radicalization of nationalist politics, between constitutionalists supporting recruitment, and radicals opposing it, is pronounced from 1914, and even more so after Easter 1916. France, which fought alongside great Britain, still enjoyed a special place in Irish nationalism. This relationship became more complex after 1916 and the representation of France changed as a result of the Easter Rising. The present article seeks to explore this representation, caught between the traditional symbols of Franco-Irish complicity and the rejection of this heritage by certain sectors of the community which had so long cherished it.
- Published
- 2009
- Full Text
- View/download PDF
294. The body in the libertartian education (1880-1914)
- Author
-
Valiere, Eric, STAR, ABES, Education, Cultures et Politiques (ECP), Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-Université Jean Monnet [Saint-Étienne] (UJM), Université de Lyon, and Marc Derycke
- Subjects
Histoire de l'éducation ,[SHS.EDU]Humanities and Social Sciences/Education ,Libertarian education ,[SHS.EDU] Humanities and Social Sciences/Education ,History of education ,Biopolitics ,Biopolitique ,Histoire des représentations - Abstract
We’ll study how the body can be promoted in the libertarian education both as an object and also as a means at the turn of the 19Th and 20Th centuries. After focusing on educational projects at the time of the International Workingmen's Association (IWA), we realized that it might be necessary to go back to the early 19th century to understand how and when this renewed interest for body education emerged again, mostly in France. In this regard, from our perspective, both Charles Fourier’s theory and positivism appear to be determining in the anarchist approach. Consequently, we’ll then present a number of relevant schools such as the Prevost Orphanage in Cempuis headed by Paul Robin between 1880 and 1894. We’ll then show the utmost importance of this educational institution, which inspired numbers of schools including The “École libertaire” project, the Dugardin Orphanage in Brussels, The Escuela Moderna in Barcelona, the Ferrer Colony of Stelton, the Ferrer School in Lausanne, “La Ruche” and the “Avenir social” in France. At last, we’ll examine the link between body and politics in pedagogy and the fact that this interest in the body shows that a politicized body is at stake. We then present anarchist propaganda’s media such as naturism, renewal of Malthusianism and freedom of movement in school. Finally it appears quite necessary to relocate these somewhat forgotten theoretical quarrels through Foucault’s theory of biopolitics, a most appropriate and ultimate tool to better understand these still contemporary issues., Il est ici question de la place du corps en tant qu’objet d’éducation, mais aussi en tant que moyen d’éducation dans le mouvement libertaire au tournant des XIXe et XXe siècles. Après avoir examiné les projets contemporains de la fondation de l’Association Internationale des Travailleurs, le cadrage du sujet et la compréhension des questions qu’il soulève nécessitent de reculer dans le temps pour saisir comment et quand cet intérêt renouvelé pour l’éducation du corps est apparu en France. Il nous apparait alors nécessaire de traiter de l’apport du fouriérisme et de la détermination positiviste du regard que les libertaires ont porté sur le corps. Aussi, dans un deuxième temps, nous nous attachons à présenter certaines de ces écoles ou milieux scolaires, notamment l’Orphelinat Prévost de Cempuis sous la direction de Paul Robin, entre 1880 et 1894. Nous mettons en évidence le rôle central de cette institution qui a eu valeur de modèle pour nombre de réalisations ultérieures, notamment l’École libertaire, l’Orphelinat Dugardin, la Escuela Moderna, la Ferrer Colony de Stelton, l’École Ferrer de Lausanne, La Ruche et l’Avenir social. Enfin, nous consacrons un troisième temps plus réflexif à l’examen du lien unissant le corps à la politique, et aux enjeux pédagogiques qui en découlent, mettant en évidence que toute politique du corps fait du corps un objet politique. Nous examinons de quelle manière se sont déployés les vecteurs de propagande libertaire liés à l’éducation du corps et par le corps que sont le néomalthusianisme, la liberté de mouvement, le naturisme, etc. Enfin, une analyse prenant en compte la biopolitique foucaldienne montre toute l’actualité de ces combats.
- Published
- 2016
295. La connivence pile et face : petit parcours historique du mot
- Author
-
Wionet, Chantal, Jin, Fenghua, Centre Norbert Elias (CNELIAS), École des hautes études en sciences sociales (EHESS)-Avignon Université (AU)-Aix Marseille Université (AMU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Textes, littératures, écritures et modèles (TELEM), Université Bordeaux Montaigne, Ariane Bayle, Mathilde Bombart, Isabelle Garnier, Fabienne Boissiéras, École des hautes études en sciences sociales (EHESS)-Avignon Université (AU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Aix Marseille Université (AMU), and Université Bordeaux Montaigne (UBM)
- Subjects
histoire de la langue française ,lexicologie ,[SHS.LITT]Humanities and Social Sciences/Literature ,histoire des représentations ,[SHS.LANGUE]Humanities and Social Sciences/Linguistics ,ComputingMilieux_MISCELLANEOUS - Abstract
International audience
- Published
- 2016
296. The Anti-Revolutionary Representation of the World: The Case of Spain, 1808-1833
- Author
-
Luis, Jean-Philippe, Centre d'Histoire 'Espaces et Cultures' (CHEC), Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand 2 (UBP), Programme de recherche AREC (Acteurs et Réseaux de la Révolution et de la contre-révolution en Europe 1789-1848), financé par le conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes., and Langlois, Isabelle
- Subjects
counter-revolution ,Espagne ,historia de las representaciones ,19th century ,España ,Ferdinand VII ,antiliberalismo ,Antiliberalism ,Spain ,siglo XIX ,histoire des représentations ,[SHS.HIST] Humanities and Social Sciences/History ,XIXe siècle ,antilibéralisme ,contre-révolution ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,contrarrevolución ,Fernando VII - Abstract
Napolean’s defeat of the Spanish monarchy in 1808 opened the political sphere to the entire Spanish population. The consequent revolution set off a counter-revolutionary reaction whose diversity was masked by the common front of the royalists (realistas). Opposition to the revolution was based on a vision of the present as a time of disease and corruption, and the future as a hoped-for return of an eternal world organized by God. A new enemy was created out of the multiple confusions between the French followers of Joseph Bonaparte, liberals, Jews and Moriscos. This counter-revolution led to a dead-end with the death of Ferdinand VII in 1833, but it established a long-lasting image of the public enemy in Spanish political culture., La ocupación napoleónica de 1808 introdujo brutalmente al conjunto de la población española en la esfera de lo político. La revolución subsiguiente desató una reacción antirrevolucionaria cuya extrema diversidad se difuminaba tras el sentir común de pertenecer a un frente común realista. La oposición a cualquier variante de la revolución reposaba sobre una representación del tiempo presente modulado por la escatología cristiana. Según esta lectura, el mundo se encontraba infecto y corrompido tras el ciclo revolucionario. El horizonte de expectativa se situaba, en consecuencia, en el retorno a los términos existenciales de un mundo eterno e inmutable organizado por la divinidad. Esta cosmovisión comportaba a su vez la construcción de una figura altamente estereotipada del enemigo, condensación de todo mal, en la que se fundían las categorías de francés, afrancesado o josefino, liberal, judío y morisco. La muerte del rey en 1833 condujo a esta vía antiliberal a un punto muerto en lo político. No ocurriría lo mismo con la figura del enemigo creada por ella, que quedaría como un depósito discursivo susceptible de ser recuperado ulteriormente., Le renversement de la monarchie espagnole par Napoléon en 1808 suscite une ouverture brutale de la sphère du politique à l’ensemble de la population espagnole. La révolution qui en est issue déclenche une réaction antirévolutionnaire massive dont la diversité est masquée par le sentiment d’appartenir au front commun des royalistes (realistas). L’opposition à toutes les formes de révolution repose sur une représentation du présent marquée par la dimension eschatologique de la tradition chrétienne. Le monde présent est malade et « corrompu » et le futur doit permettre le retour à la réalité d’un monde éternel voulu et organisé par Dieu. Elle conduit à la création d’une figure de l’ennemi fruit de l’amalgame entre Français, joséphins, libéraux, juifs et morisques. Si cet antilibéralisme défensif s’avère définitivement une impasse politique à la mort du roi en 1833, il n’en est pas de même pour la figure de l’ennemi qu’il a créée.
- Published
- 2016
297. Déchiffrer les corps, inscrire l’identité : les signes cutanés à l’époque moderne.
- Author
-
Barnicaud, Jeanne
- Published
- 2020
298. Distinguer et représenter les minorités nomades du Proche-Orient ottoman (1673-1831) : la représentation occidentale des peuples bédouins, kurdes, turcomans et yézidis, d’après les sources de langue française
- Author
-
Maden, Alexandre, Université Grenoble Alpes - UFR Arts & Sciences Humaines (UGA UFR ARSH), Université Grenoble Alpes [2016-2019] (UGA [2016-2019]), Centre de Recherche en Histoire et histoire de l'art. Italie, Pays Alpins, Interactions internationales (CRHIPA - EA 599), Université Pierre Mendès France - Grenoble 2 (UPMF), and Gilles Montègre
- Subjects
Ottomans ,Wahhabism ,Kurds ,Wahhabisme ,Histoire des représentations ,Kurdes ,Nomads ,[SHS]Humanities and Social Sciences ,History of mentalities ,Turks ,Yezdis ,Turkomans ,Yézidis ,Bedouins ,Nomades ,Turcomans ,Turcs ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History - Abstract
The traveller is shown as an immutable character in its natural setting. The nomad people remains a just a part of the representations of the Westerners. At the opposite of sedentarism, nomadism refers to a long release form of the human condition of any civilizational constraints. Accustomed to migrations and move from one place to another, the nomad is not so far detached from their identity and sense of belonging to a territory. This study extends from 1673 to 1831 and aims to highlight the performance of the nomadic Kurdish, Bedouin, Turkoman and Yezidi people in the Ottoman East, according to Western sources. Western writers often gave stereotyped pictures about the nomads, and their observation appeared before the reasoning. Often neglected by researchers, travel stories permits to show a complex reality about these people. Otherness appears in these stories as a subject of discourse in order to define men and groups. Travel books reveal anecdotes and descriptions from which emerges a representation of nomads. The authors take a position on the civilizational and cultural of the peoples which are always described on conflict with the Ottoman power. These attempts show a self-surpassing of the authors. Going beyond the particularities, beyond the intellectual framework of eighteenth and nineteenth century and the so called leader European civilization. How could authors like Carsten Niebuhr, Laurent d'Arvieux, Constantin-François Volney or Joseph Pitton de Tournefort perceived nomadic populations of the Ottoman East ? Which scholars looking did they have on these people ? What's the purpose of these descriptions ? The double experience of traveling and describe, in a time marked by the imprint of the philosophers of the Enlightenment, has generated a reductive and stereotypical representation. Within this framework, the imagination leads the knowledge.; Personnage immuable et représenté dans son cadre naturel, le nomade reste un personnage à part dans la représentation des voyageurs occidentaux. Antonyme du sédentarisme, le nomadisme à longtemps fait référence à une forme de libération de la condition humaine de toute contrainte civilisationnelle. Habitué à migrer, à passer d'un lieu à un autre, le nomade n'en est pas pour autant détaché de son identité et du sentiment d'appartenance à un territoire. Cette étude qui s'étend de 1673 à 1831, a pour objectif de mettre en évidence la représentation, d'après des sources occidentales, des peuples nomades kurde, bédouin, turcoman et yézidi dans l'Orient ottoman. Voyageurs ou simples chroniqueurs, les auteurs occidentaux restituèrent des portraits souvent stéréotypés des populations nomades, l'observation prenant alors le dessus sur le raisonnement. Souvent délaissé par les chercheurs, le contenu des récits de voyages permet néanmoins de faire apparaître une réalité bien plus complexe à propos de ces peuples. L'altérité apparaît dans ces récits comme un sujet de discours visant à définir des hommes et des groupes dont on ne sait pratiquement rien. Les relations de voyages révèlent toute une série d'anecdotes et de descriptions, à partir desquelles se dégage une représentation des populations nomades. Les auteurs prennent position sur les aspects de la civilisation et de la culture des peuples décrits, sur le rapport avec le pouvoir ottoman, puis érigent le résultat de leurs réflexions en un fait établi. Bien que souvent faussées, ces tentatives démontrent tout de même un surpassement du soi de la part des auteurs. Ceux-ci sont parfois allés au-delà des particularismes, au-delà du cadre intellectuel des XVIIIe et XIXe siècles qui consacraient la civilisation européenne comme maîtresse du monde. Il s'agit de se demander comment des auteurs comme Carsten Niebuhr, Laurent d'Arvieux, Constantin-François Volney ou Joseph Pitton de Tournefort percevaient les populations nomades de l'Orient ottoman ? Quels regards de lettrés avaient-ils sur ces populations ? Dans quel but les décrivait-ils ? Cette expérience double, voyager et décrire, dans une époque marquée par l'empreinte des Philosophes des Lumières, a engendré une représentation stéréotypée et réductrice. Dans cet univers lointain, c'est l'imaginaire qui dirige la connaissance.
- Published
- 2015
299. L'histoire culturelle
- Author
-
Poirrier , Philippe, Centre Georges Chevrier. Sociétés & Sensibilités [Dijon - UMR7366] (CGC), Université de Bourgogne (UB)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Claude Gauvard, Jean-François Sirinelli, Centre Georges Chevrier. Sociétés & Sensibilités [Dijon - UMR7366] ( CGC ), Université de Bourgogne ( UB ) -Centre National de la Recherche Scientifique ( CNRS ), and Université de Bourgogne, LIR3S (ancien CGC)
- Subjects
[ SHS.HIST ] Humanities and Social Sciences/History ,histoire des représentations ,[SHS.HIST] Humanities and Social Sciences/History ,cultural studies ,historiographie ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,histoire culturelle - Abstract
International audience; Depuis quelques décennies, l'histoire culturelle s'affiche en tant que telle au sein du paysage historiographique, à l'échelle française et internationale. Chapitre spécialisé au sein des bilans de la discipline historienne, publication d'ouvrages manifestes (Pour une histoire culturelle publié en 1997 par Jean-Pierre Rioux et Jean-François Sirinelli constitue un repère commode pour l'historiographie française), de revues spécialisées (Representations, 1983, French Cultural Studies, 1990 ; Sociétés et représentations, 1995 ; Cultural History, 2012), de numéros thématiques de revues, de dictionnaires (Christian Delporte, Jean-Yves Mollier et Jean-François Sirinelli, Dictionnaire d'histoire culturelle de la France contemporaine, 2010) et de synthèses également ; créations de postes spécialisés au sein des universités et d'associations de spécialistes (Association pour le développement de l'histoire culturelle en 1999, International Society for Cultural History en 2008) témoignent à la fois d'une réelle institutionnalisation et d'une meilleure visibilité. Cette incontestable montée en puissance s'est accompagnée, au cours des années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, de réticences certaines, plus ou moins explicitement formulées. L'histoire culturelle souffrirait d'un manque de cohérence ; d'une pluralité de pratiques qui rendraient caduques un projet intellectuel quelquefois vécu, plus ou moins explicitement, comme une dénégation de l'histoire sociale. Depuis le début des années deux-mille, les critiques semblent moins vives, les apports de l'histoire culturelle mieux reconnues, non sans que ne subsistent de légitimes et nécessaires débats sur son renouvellement (Evelyne Cohen, Pascale Goetschel, Laurent Martin et Pacal Ory (dir.), Dix ans d'histoire culturelle, 2011). En France, l'histoire culturelle est majoritairement une fille émancipée de l'histoire des mentalités. Cette pratique, plus ou moins revendiquée par les médiévistes (Georges Duby et Jacques Le Goff) et les modernistes (Philippe Ariès, Robert Mandroux, Roger Chartier, Daniel Roche, Michel Vovelle), au tournant des années soixante-soixante-dix, a été appropriée plus tardivement, essentiellement au début des années quatre-vingt par les contemporanéistes (Pascal Ory, Jean-Pierre Rioux, Jean-François Sirinelli), souvent issus du renouveau de l'histoire du politique. Quant aux antiquisants, quelques uns pratiquent l'histoire culturelle de longue date (Pierre Vidal-Naquet, Jean-Pierre Vernant et leurs élèves : François
- Published
- 2015
300. Chapitre I. Cahiers de doléances et opinion publique
- Author
-
Grateau, Philippe
- Subjects
culture politique ,HBLL ,paysannerie ,History ,États généraux (1789 ,Versailles) ,histoire des représentations ,conditions sociales ,historiographie ,cahiers de doléances ,histoire des mentalités ,Psychology, Social ,HIS037050 - Abstract
Les recherches récentes ont montré comment le concept d’opinion publique s’est affirmé dans la seconde moitié du xviiie siècle. Même si le concept de public reste une entité abstraite, mal définie et sans fondements sociologiques clairs, la pression de l’opinion publique est devenue telle qu’un véritable « transfert de l’autorité suprême, de la personne publique du monarque à la personne souveraine du public s’est opéré ». Ainsi le gouvernement renonce au secret et cherche au contraire, par b...
- Published
- 2015
Catalog
Discovery Service for Jio Institute Digital Library
For full access to our library's resources, please sign in.