La seule édition imprimée à ce jour du chartrier du monastère des Saints-Côme-et-Damien à « MicaAurea » de Rome concerne les chartes du XIe siècle et date de la fin du XIXe siècle. Bien que cetteédition, faite par Pietro Fedele, ait une qualité qui lui est propre, elle répond à des normesdiplomatiques désormais obsolètes.Or, malgré l’intérêt d’une reprise de cette édition, vu la nécessité et l'urgence des éditionsdiplomatiques des sources jamais éditées, la présente étude illustre le projet d’édition papier etélectronique, menées, les deux à la fois, sur les chartes du XIIe siècle.Le travail est constitué de quatre chapitres, illustrant ce projet d’édition électronique, à partir del’édition papier réalisée dans le cadre du doctorat de recherche de l'autrice de ce mémoire.Dans le premier chapitre, un résumé montre la recherche menée pendant le doctorat. Étant donnéune différence entre les éditions françaises et italiennes, ce chapitre sert aussi à expliquer les règlesdiplomatiques utilisées dans l’un ou l’autre cas. En outre, il permet de prendre connaissance del'histoire du fonds du monastère romaine concerné, de l'histoire du monastère lui-même, del'histoire du notariat romain au cours du XIIe siècle, des contrats liés au patrimoine agricole dumonastère.Dans le chapitre deux, les étapes nécessaires pour concevoir une édition électronique à partir d’uneédition papier sont montrées. On y trouvera le témoignage de l’importance, de nos jours, d’uneédition électronique et la nouveauté représentée par le fait de concevoir une édition bilingue.Les deux derniers chapitres sont consacrés au travail informatique : encodage en XML/TEI et projetde la sortie Web en XSLT.Le présent mémoire, un chantier et un défi dans les cas des éditions électroniques, a aussi essayé derépondre à deux questions annexes :1) Dans l’avenir, encoder directement en XML, serait-il envisageable ?2) Les éditions électroniques, deviendront-elles la première étape d’une publication électronique ?C’est-à-dire, la diplomatique, est-elle prête à s’engager dans une démarche inverse à celle qui existede nos jours ?Ce travail montre que, si tous les diplomatistes apprenaient les langages informatiques nécessaires,il serait tout à fait possible d’entreprendre ces démarches.Encoder directement, publier électroniquement et, ensuite, en tirer des éditions papier, permettrait,alors, un effort et un coût inférieurs.L’apprentissage des nouvelles technologies engendre un effort considérable, mais le présentmémoire est la preuve qu’il est tout à fait possible d’entreprendre ce chemin.Finalement, pour ce qui est de l’édition bilingue, on a pu constater que, une fois une étude menéesur les différences des éditions diplomatiques dans les pays objet de la publication électronique, ilest tout à fait possible de concevoir en XML/TEI deux éditions distinctes, c'est-à-dire visualiséesdifféremment dans le Web.