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Resume Cette etude menee entre 1997 et 2003 en Bretagne sur les pneumocoques responsables d'infections invasives, evalue la sensibilite aux antibiotiques et les serogroupes des souches isolees de bacteriemies, de meningites et d'otites chez les enfants et les adultes. En 2003, 62 % des souches sont de sensibilite diminuee a la penicilline, 11 % sont resistantes. La prevalence des souches resistantes a l'erythromycine atteint 63 %. Ces taux de resistances sont les plus importants dans la population infantile. Les serogroupes 14 et 19 sont les plus frequents, surtout parmi les enfants. L'emergence notable du serogroupe 19 pourrait etre due a l'utilisation du vaccin conjugue heptavalent introduit en France en 2001. La surveillance des pneumocoques reste necessaire pour detecter les serogroupes emergents et les resistances.

Resume Treize laboratoires bretons ont collecte 832 souches de Streptococcus pneumoniae en 1999 chez 312 (37,5 %) femmes et 518 (62,2 %) hommes hospitalises ou consultants. Cette population comprenait 255 (30,6 %) enfants. Cent quatre-vingt-huit (22,6 %) souches ont ete isolees d’hemocultures, 16 (1,9 %) de LCR, 449 (54 %) de prelevements pulmonaires qu’ils soient proteges (8,1 %) ou non (45,9 %) et 88 (10,6 %) de pus d’otite moyenne aigue. La diminution de la sensibilite a la penicilline G (PSDP) a ete mesuree par un disque d’oxacilline 5 μg selon les recommandations du CA-SFM. Les CMI de la penicilline G, de l’amoxicilline et du cefotaxime ont ete mesurees sur une partie des PSDP par la methode de dilution en gelose. Soixante-cinq pour-cent (546/832) des pneumocoques sont des PSDP, 33,5 % des PSDP sont resistants a la penicilline G, 2,2 % sont resistants a l’amoxicilline et 0,2 % au cefotaxime. L’activite de l’erythromycine, de la tetracycline et du cotrimoxazole, determinee par diffusion en gelose, confirme l’association de la resistance a ces antibiotiques aux PSDP. Le serotypage des PSDP retrouve les types predominants 23 (23,7 %), 14 (23,5 %) et souligne l’augmentation de frequence du type 19 (19,1 %). Dans notre region, l’augmentation constante des PSDP (1993–1994 : 28,5 % ; 1997 : 56,4 % ; 1999 : 65,6 %) pourrait peut-etre etre expliquee par l’analyse des donnees sociologiques et demographiques specifiques.

Resume L'evolution de la diminution de sensibilite de Streptococcus pneumoniae aux β-lactamines est suivie, en France, par le Centre National de Reference du Pneumocoque (CNRP). Les resultats d'une enquete regionale retrospective, effectuee dans 13 Centres hospitaliers, ont ete compares aux donnees nationales du CNRP, puis analyses par centre. Le taux moyen de resistance a la penicilline du pneumocoque dans cette region est comparable aux donnees du CNRP (13 %). L'etude montre egalement une nette difference de sensibilite selon que les souches sont considerees invasives (5,5 % de PRP) provenant d'hemocultures, LCR, prelevement bronchique protege ou non-invasives (18,6 %). Une relation entre PRP et recrutement pediatrique est mise en evidence (33 % de PRP chez les enfants). Une heterogeneite de resultats est constatee dans les differents centres incitant a discuter des biais possibles tels que le type des prelevements recus, le recrutement de patients et les methodes d'etude de la sensibilite. Les resultats de cette etude devraient inciter a un suivi epidemiologique homogene local afin de guider les choix therapeutiques.

At this time, many antibiotics have decreased activity against Streptococcus pneumoniae, a major agent of infectious disease. In this study, we evaluated antibiotic susceptibility and serogroups of strains isolated from bacteraemia, meningitis and acute otitis media in adults and children over the 1997-2003 period in Brittany, France. In 2003, 62% of the isolates were not susceptible to penicillin and 11% were fully resistant. The prevalence of erythromycin resistance was 63%. Resistance rates were higher among isolates recovered from children than adults. Serogroups 19 and 14 were the most frequently isolated, especially the 19 one among children. The emergence of this serogroup might be a consequence of the use of heptavalent conjugate vaccine introduced in 2001 in France. Future surveillance after vaccination will be needed to detect emerging serogroups and resistance among S. pneumoniae.

Throughout 1999, clinical microbiology laboratories of 13 hospitals in Brittany have recovered Streptococcus pneumoniae isolates in 832 patients, 312 (37.5%) female and 518 (62.2%) male. Two hundred fifty five of them (30.6%) were children. One hundred eighty eight isolates were recovered from blood cultures (22.6%), 16 from CSF (1.9%), 449 from lungs (54%), and 88 from ear exsudates (10.6%).A 5 microgram oxacillin-disk test was used to detect isolates with reduced susceptibility to penicillin G. Determination of MICs of penicillin G, amoxicillin and cefotaxime were then performed by agar dilution method on 402 strains previously categorized resistant or intermediate. Five hundred forty six isolates were PSDP, 33.5% of them were resistant to penicillin G, 2.2% to amoxicillin and 0.2% to cefotaxime. As expected, a decreased susceptibility to beta-lactamins was frequently associated with resistance to macrolides, cotrimoxazole and tetracycline. Among PSDP, the most prevalent serotypes were 23 (23.7%), 14 (23.5%) and 19 (19.1%). In Brittany, the constant rise of PSDP (1993-1994: 28.5%; 1997: 56.4%; 1999: 65.6 %) could be perhaps explain by analysis of social and demographic data.