Search

Background Substance use disorders (SUD) might concern as many as 8–15% of physicians. Previous studies suggest that self-diagnosis and self-medication are common practices among physicians. The aim of this review was to identify if barriers to seeking help and medical care for impaired physicians exist. We also aimed at characterizing the nature of these barriers. Methods The review included scientific papers published on the MEDLINE and PsychINFO databases between January 2000 and September 2018. The inclusion criteria were: (i) articles that focused on SUD in physicians. The exclusion criteria were: (i) no mention of SUD; (ii) no mention of barriers to seeking help; (iii) articles focused on burn-out and work-related stress; (iv) articles focused on risk factors or treatments for SUD; (v) articles focused on psychiatric comorbidities and (vi) those focused on other professionals. Results Potential barriers to seeking help that were identified for impaired physicians with SUD included denial of the disease and of loss of performance, fear of stigma, psychiatric comorbidities, fear of familial/social/professional and economic consequences and a lack of knowledge. Conclusions Different barriers to seeking help could be identified. Priority should be given to educating medical students to ameliorate this. Increased awareness should reduce the stigma, which, even nowadays, still prevents some physicians from seeking help.

The SARS-CoV-2 virus has spread world-wide since December 2019, killing more than 2.9 million of people. We have adapted a statistical model from the SIR epidemiological models to predict the spread of SARS-CoV-2 in France. Our model is based on several parameters and assumed a 4.2% seroprevalence in Occitania after the first lockdown. The recent use of serological tests to measure the effective seroprevalence of SARS-CoV-2 in the population of Occitania has led to a seroprevalence around 2.4%. This implies to review the parameters of our model to conclude at a lower than expected virus transmission rate, which may be due to infectivity varying with the patient’s symptoms or to a constraint due to an uneven population geographical distribution.

International audience; Recent reports of SARS-CoV-2 reinfection have raised questions as to whether and to what degree a first infection protects against reinfection. This is particularly important for healthcare workers (HCW) as they are always in the front line combatting both the present epidemic and any new waves of SARS-CoV-2 infection. These workers can also transmit the virus to co-workers and hospitalized susceptible patients. In their recent study, Lumley et al presented 6 months of data from a longitudinal seroprevalence study of UK HCW and showed that SARS-CoV-2 anti-nucleocapsid antibodies wane within months.

La demande d’accompagnement faite au service de sante au travail (SST) emane d’un pole medical qui souhaitait agir sur les problematiques d’absenteisme et de turn-over identifiees comme impactant l’organisation et la qualite des soins. Le principe etait de donner la possibilite aux professionnels de s’exprimer librement et agir sur le contenu du travail pour restaurer durablement les liens entre sante, travail et performance. Une experimentation a ete portee par l’encadrement medical et paramedical de l’unite, la methodologie discutee et ajustee pour les positionner au cœur de l’action. La premiere phase a consiste a synchroniser les professionnels pour mettre en discussion le travail. Des observations du travail ont ete realisees (ciblant differents professionnels, horaires et phases de travail), suivi d’une analyse thematique et le questionnaire Siegrist a ete propose (taux de reponse : 75 %). Les resultats presentes en reunion d’equipe ont permis d’etablir les fondements d’un referentiel appropriable qui fasse sens sur la notion du travail « bien fait ». L’equipe a choisi d’approfondir 3 themes sur 11 : organisation des soins, articulation medicale/paramedicale, surcharge de travail. Dans la seconde, des espaces de discussions sur le travail (EDT) ont degage une representation commune de l’activite reelle. Un groupe de travail integrant chaque fonction (medecin, infirmier, aide-soignant, cadre de sante) a analyse dans une logique de cooperation, a partir des 3 themes, des situations de travail au travers des prismes « Existant et satisfait, Existant et insatisfait, Inexistant et souhaite, Inexistant et non souhaite ». La troisieme phase a permis de construire 14 categories d’actions d’ameliorations. Les porteurs du projet et l’equipe œuvrent ensemble a deployer, tester, evaluer et enteriner les actions sur le principe du droit a l’erreur. Dans cet exemple de conception participative, 3 elements structurent la construction d’une organisation bienveillante. Le SST se positionne comme un facteur de conversion et non comme un expert du travail, deployant une dynamique qui outille et encourage les professionnels a confronter et a mettre en debat leurs representations et en favorisant le potentiel capacitant du collectif essentiel a l’accroissement de son pouvoir d’agir sur le contenu du travail. Deuxiemement, les professionnels font le choix de devenir ces « agents sociaux » capables de definir leur activite collective future et jouer un role sur la decision des nouvelles organisations. Enfin le pole a garanti les conditions sociales de l’intervention donnant l’opportunite reelle a l’equipe de reinterroger les regles et leurs pratiques, exprimer et faire entendre leur point de vue.

Contexte Le GHT de la Haute-Garonne et du Tarn-Ouest (CHU de Toulouse, CHS Gerard Marchant, CH Muret, CH Comminges Pyrenees, Hopitaux de Luchon, CH Lavaur) est inscrit dans un projet de modernisation du systeme d’information (SI) en sante au travail a l’echelle du GHT, soutenu par l’ARS Occitanie. L’objectif est triple : contribuer a une veritable politique de sante au travail, par la production d’indicateurs de sante des populations de travailleurs exercant en fonction publique hospitaliere sur ce territoire ; favoriser l’attractivite et la fidelisation des professionnels des SST concernes ; doter le GHT d’un SI dematerialise performant permettant une communication entre les differents acteurs de prevention afin de fluidifier l’activite des professionnels des SST, faciliter la reponse aux besoins de sante des personnels en favorisant la cooperation des differents acteurs sur des themes de prevention communs et la communication sur la base d’un langage partage. Materiel et methodes Depuis 2015, un groupe de travail regional a construit les prerequis au deploiement d’un SI harmonise au sein du territoire. Un diagnostic des ressources et des SI a ete realise pour les SST et les autres acteurs de la prevention (DRH, evaluation des risques professionnels, psychologues du travail, assistantes sociales), en proposant la construction de fonctionnalites communes ou le partage de l’outil. Resultats Seul le CHU de Toulouse est equipe d’un SI, obsolete, les autres SST realisent le suivi de l’etat de sante des agents sur dossiers papiers et utilisent des outils informatiques divers (tableurs de donnees, documents textes, mails…). Un cahier des charges structure selon les besoins et les objectifs du GHT a ete elabore en equipe pluridisciplinaire, et les editeurs de SI en sante travail ont ete invites a candidater a un appel d’offres. Un editeur a ete retenu. Le CHU de Toulouse, etablissement porteur, repond a l’appel a projets lance par l’ARS, en coordination avec les SST, services RH et informatiques du GHT. La solution sera utilisee a l’echelle des SST par l’ensemble des membres de l’equipe pluridisciplinaire en sante au travail et les preventeurs pour l’evaluation des risques professionnels. La construction d’outils de partage de donnees integres a la solution est en cours pour fluidifier de facon ciblee et securisee les echanges avec les autres acteurs de la prevention. Perspectives Le deploiement de la solution aura lieu des 2020 au CHU de Toulouse, a partir de 2021 pour les autres etablissements. Il s’agit du projet de SI le plus avance actuellement a l’echelle de notre GHT. Ce projet est un veritable tremplin pour mener une reflexion sur la constitution d’un service de sante au travail a l’echelle du GHT.

Introduction L’utilisation du formol est soumise aux regles de prevention des risques d’exposition aux produits cancerogenes, mutagenes et reprotoxiques (CMR) categorie 1 et 2. L’analyse du document unique identifie l’utilisation du formol dans 30 % des scenarios comportant la manipulation ou l’exposition a des produits CMR sur le CHU. L’utilisation du formol est un risque prioritaire a l’institut medico-legal (IML). Materiel et methodes Une analyse des conditions d’utilisation du formaldehyde a l’IML a ete menee par l’equipe pluridisciplinaire en sante au travail. Des observations approfondies de terrain de toutes les activites exposantes au formol, ont ete realisees: dans les 2 salles d’autopsie, la salle de fœtopathologie et la salle de stockage. Des prelevements d’ambiance et des prelevements sur le personnel expose ainsi que des controles des ventilations et des sorbonnes ont ete realises par des societes exterieures. Resultats Les situations identifiees comme etant le plus a risque pour les soignants sont le transvasement de formol sur les organes a conserver pour analyse judiciaire et la destruction de contenants scelles, apres accord du magistrat. Le controle des ventilations a mis en evidence la non-conformite de 2 sorbonnes (salle de fœtopathologie et salle d’autopsie 2). Les prelevements de formol realises sur operateur n’ont pas depassees 10 % de la valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP). Les mesures d’ambiance dans le local de stockage ont montre des valeurs a 9 % de la VLEP. Pour l’activite de destruction aucune mesure de formol n’a ete realisee du fait qu’une alternative n’exposant plus l’operateur au formol a ete trouvee. Discussion Les Resultats des mesures doivent etre interpretes avec precaution; il s’agit de mesures ponctuelles et non annuelles (reglementation CMR). Une seance de sensibilisation au risque chimique et au risque lie a l’exposition au formol a ete dispensee au personnel. La solution trouvee pour eviter l’exposition au formol lors de la destruction comporte l’elimination directe des contenants par une entreprise specialisee. D’autres mesures mises en place incluent l’installation d’une table aspirante dans la salle d’autopsie 1, d’un systeme de robinet pour le formol, le remplacement de la sorbonne non conforme avec une hotte. Conclusion La demarche pluridisciplinaire de prevention a permis de diminuer l’exposition au formol (CMR). Lors du demenagement prevu dans quelques annees l’ensemble de ces mesures de prevention doivent etre pris en compte et le service de sante au travail associe des la conception de locaux afin d’eviter qu’une situation similaire, d’exposition du personnel aux produits CMR, se reproduise.

Objet Dans un contexte de reorganisation du secteur de bacteriologie, l’equipe pluridisciplinaire du service de sante au travail (SST) est sollicitee par l’encadrement medical et paramedical, pour un accompagnement au changement. Des difficultes de travail en equipe entre les differents professionnels sont rapportees dans les 2 secteurs du laboratoire, la morphobacteriologie et l’hygiene. Materiel et methode Le SST propose une methode participative, impliquant les equipes a chaque etape du processus. Des consultations du personnel avec le medecin du travail ou l’infirmiere en sante au travail (6 biologistes, 32 techniciens, 3 cadres, 1 qualiticienne) sont realisees en utilisant le questionnaire Evrest. Des observations du travail sont organisees dans les 2 secteurs. Des themes de travail sont proposes, en prenant en compte l’analyse des items du questionnaire Evrest, l’analyse de donnees qualitatives issues des consultations et les observations du travail. Le 1er theme choisi pour debattre dans les espaces de discussions sur le travail par les 2 secteurs est « la communication au sein du collectif de travail ». Quatre sessions de 1h30 sont organisees avec la participation de toutes les competences : techniciens, cadre de sante, cadre superieur de sante, biologistes et qualiticien. Resultats Au total 70 propositions sont verbalisees : 40 pour la morphobacteriologie et 30 pour l’hygiene. Leur classement en 9 thematiques permet de mieux identifier les problematiques : collaboration inter/intra professionnels, contenu/objectif de la communication, sens du travail, gestion des changements organisationnels, regles de travail, transfert de l’information, espaces de travail, dynamique d’equipe, forme de la communication. Le focus sur les regles de travail met en evidence des dysfonctionnements differents entre les 2 secteurs. La polyvalence, les fiches de poste, l’autonomie sont des centres d’interets pour le secteur d’hygiene ; en revanche, le temps d’echange et la repartition des tâches sont primordiaux pour le secteur de la morphobacteriologie. Discussion Le SST a realise un diagnostic base sur des elements factuels afin de proposer un plan d’actions traitant l’origine des dysfonctionnements et non leurs consequences. La clarification de roles et fonctions des managers nous semble essentielle afin de permettre dans un 2eme temps la construction des regles de travail de maniere participative. Un accompagnement sur le volet managerial (medical et paramedical) a ete propose en collaboration avec la direction de ressources humaines. La demarche participative du SST a permis de rouvrir le dialogue au sein du collectif et de donner la parole a tous les professionnels impactes par les difficultes du laboratoire.

Background The aim of this systematic review is to identify, in a comprehensive manner, the impact of lung cancer on the employment status of survivors. Methods The Preferred Reported Items for Systematic Reviews and Meta-analyses (PRISMA) statement was used as a formal guideline. The systematic review includes scientific papers published between January 2000 and October 2018. The search strategy queried the database MEDLINE. Inclusion criteria comprised: (1) inclusion of patients diagnosed with lung cancer (LC) (2); assessment of employment status or employment outcomes or work adjustments or return to work (3); inclusion of scientific papers published in peer-reviewed journals (4); inclusion of articles written either in English or in French. Literature reviews were not included. Results A total of 642 scientific papers were retrieved. Twenty-three articles were included in the systematic review: 5 longitudinal studies and 18 cross-sectional studies. LC survivors are 2–3 times more likely to be unemployed as compared with control groups. Previous studies highlight a median duration of sickness absence increased for LC survivors compared to control groups. The strongest decline in earnings was observed among LC survivors as compared to other cancer types. Conclusions LC is associated with a significant impact on employment of patients. The promising results of recent therapeutic strategies could lead to a better social and professional prognosis. A reduction of indirect costs is to be expected.

Contexte Des 2017, le medecin du travail alerte la direction d’un service technique sur l’impact des facteurs de penibilite physique, mentale et sociale qui se traduit par une explosion de la sinistralite (AT-MP, maladie) et des decisions d’inaptitude d’agents et de managers. La direction du service missionne un ingenieur pour realiser un audit et « redresser » l’organisation. A sa lecture (expertise exterieure et prescriptions top-down), le SST exprime la crainte d’exacerbation des problemes si les agents et managers ne sont pas invites a co-construire ensemble l’organisation future. Materiel et methodes Le SST etablit un diagnostic combinant un observatoire du vecu et de la sante des equipes (EVREST) et des analyses de situations de travail. Il propose d’accompagner le service dans une demarche de QVT en collaboration avec l’ARACT Occitanie. Fin 2018, la direction valide cette demarche. Les managers sont sensibilises a la QVT, a ses ecueils et a la puissance potentielle et durable de ses transformations. Debut 2019 le premier espace de discussion sur le travail (EDT) se tient. Afin de donner integralement le pouvoir d’agir aux membres de l’EDT, les premiers espaces ont ete concus a la fois pour soutenir la construction d’actions d’ameliorations et former les membres aux outils methodologiques afin qu’ils puissent devenir autonomes. Resultats Pari reussi : les conclusions de l’audit n’ont pas ete appliquees stricto sensu mais partagees pour alimenter le diagnostic. Son auteur joue un role important au sein de l’EDT alors que l’on craignait sa mise a l’ecart. Le transfert de la methodologie d’animation et de construction de l’EDT est un succes. 7 mois apres le passage de relais par le SST et l’ARACT, l’EDT perdure 1 h par semaine. Les membres produisent des propositions d’actions et les evaluent. Par exemple : l’acces au stockage des fournitures a recemment ete verrouille par l’encadrement pour controler la consommation. Cela genere des tâches interrompues par des questions derisoires, une gene dans la fluidite de l’activite, une perte de temps, un sentiment de controle et de manque de confiance, la montee de la defiance ! Les membres decident d’experimenter la confiance : verrouillage supprime pendant 4 mois, consommables laisses en libre-service. L’evaluation a 4 mois releve la disparition des interruptions de tâches, un gain de temps, l’apaisement des relations, une reduction du cout des consommables par rapport a celui habituellement observe sur la meme periode. Les agents expriment le sentiment d’avoir ete entendus, les managers d’etre soulages d’une tâche ingrate et fastidieuse !

Contexte En novembre 2016, des dysfonctionnements organisationnels majeurs dans un service administratif impactent la sante des agents et la qualite de service. Plusieurs DGI et CHSCT extraordinaires ciblent le secteur. Une experimentation de QVT portee par l’encadrement est initiee et outillee par un groupe de travail pluridisciplinaire (managers, representants du personnel, ergonome, psychologue, infirmier et medecin du travail, preventeurs). Materiel et methodes Le diagnostic (observatoire EVREST et analyses du travail reel) nourrit les espaces de discussion sur le travail auxquels participent agents et cadres volontaires. En avril 2018, le plan d’actions co-construit par les acteurs du travail reel est valide par l’encadrement. En decembre 2018, certaines actions sont mises en œuvre en totalite ou en partie, d’autres differees pour arbitrages. Depuis juin 2017, le dialogue social est apaise. Une dynamique qui n’existait pas auparavant s’est developpee au sein de l’equipe, de meme qu’un lien cooperatif fort entre managers, preventeurs et organisations syndicales permettant d’envisager de futures collaborations dynamiques centrees sur l’amelioration des conditions de travail, de la sante collective et de la performance des services. Resultats En mai 2018, le portage de la demarche est affaibli par un changement d’encadrants. Dans le meme temps, la QVT se heurte a la politique de maintien dans l’emploi du CHU. Des agents reconnus inaptes issus des filieres soignantes sont repositionnes d’autorite dans ce service. La duree de contrat des agents contractuels est reduite le temps de former les agents titulaires repositionnes, certains contractuels ne sont pas renouveles. Les agents engages au debut de l’experimentation QVT (70 % de CDD) quittent le CHU ou s’impliquent moins. Les nouveaux arrivants habitues a d’autres modes d’organisation du travail n’ont pas ete accultures a la QVT et ne peuvent donc s’engager a leur tour. Il en resulte un desequilibre dans les dynamiques d’equipe et les rapports sociaux entre agents qui genere une moindre performance collective (qualite d’accueil et de facturation), tensions et conflits entre agents et avec les cadres. Debut 2019, l’encadrement suspend la demarche devant ces difficultes. A ce jour, les actions du plan d’actions ne sont plus menees et aucune evaluation n’a ete entreprise. Perspectives La demarche ne sera sauvegardee que si la volonte, le portage et la communication sont reaffirmes par le CHU et l’encadrement avec la garantie de securiser le perimetre par l’assurance que la QVT prime sur les autres demarches et modes d’organisation historiques.

Introduction Chaque annee, en France, la grippe est responsable en moyenne de 9000 deces. Bien que non obligatoire pour les soignants, la vaccination antigrippale reste fortement recommandee pour diminuer le taux de grippe nosocomiale notamment chez les patients a risque de complications. Toutefois, malgre les campagnes de communication menees annuellement sur cette vaccination, la couverture vaccinale des soignants reste insuffisante en France ( Materiel et methodes La procedure de campagne de vaccination antigrippale 2019 a ete mise en place en reunions de concertation entre le SST, la direction de l’hopital, la coordination des soins, la pharmacie, la commission medicale d’etablissement (CME) et le CLIN. Un protocole de campagne vaccinale (etablissant les lieux de vaccination, un questionnaire pre-vaccinal, les contre-indications, la procedure d’urgence post-vaccinale et les modalites de tracabilite) a ete redige et signe par l’ensemble des intervenants. Le critere de jugement de l’amelioration de la couverture vaccinale etait la comparaison du nombre de vaccins administres entre 2018 et 2019. Resultats La campagne de vaccination a debute le 14/10/2019 au CHU de Toulouse. Le 08/12/2019 (avant le passage en phase pre-epidemique de la region Occitanie selon Sante publique France), 5696 vaccins antigrippaux INFLUVAC TETRA avaient ete commandes (dont 344 etaient encore en stock) contre 2635 en 2018 (pour un total cumule de 2793 vaccins commandes en 2018), soit une augmentation de 216 %. A cette date, 5352 vaccins avaient ete administres aupres des 16 000 personnes travaillant au CHU de Toulouse, soit un taux de couverture vaccinale de plus de 33 % contre environ 16 % en 2018 (p Conclusion La reflexion du SST sur la nouvelle campagne vaccinale antigrippale visait principalement a faciliter l’acces du personnel a la vaccination (vaccinateurs relais dans les services de soins, equipes mobiles de vaccination dans les lieux de restauration du personnel, permanence vaccinale dans le SST). Cette nouvelle organisation pluridisciplinaire impliquant les medecins du travail, les infirmiers du SST ainsi que les partenaires ayant travailles sur ce nouveau protocole de campagne vaccinale, a permis de doubler le taux de couverture antigrippale du personnel du CHU de Toulouse par rapport a l’annee precedente et de depasser le taux moyen de couverture vaccinale des soignants observe jusqu’a present en France.

Objectifs La prise en charge de la leucemie myeloide chronique (LMC) a connu un changement de paradigme depuis le developpement des inhibiteurs de proteines kinases (IPK). Notre objectif principal etait d’explorer le retentissement professionnel et ses determinants dans une population de patients atteints de leucemie myeloide chronique dans les deux ans suivant la primo prise en charge therapeutique par IPK. Methodes Cette etude observationnelle analytique etait de type cas temoin nichee dans une cohorte reconstituee a partir du systeme national des donnees de sante. Les patients de la cohorte etaient selectionnes selon les criteres suivants : âge entre 18 et 60 ans, couverture par le regime general de l’assurance maladie, cas incidents de LMC, non invalides au moment de l’initiation des IPK. Les cas correspondaient aux patients ayant eu au moins un arret de travail initie dans les deux ans suivant la premiere prescription d’IPK. Les temoins etaient apparies sur le sexe et l’annee d’initiation des IPK. L’analyse statistique multivariee etait realisee a l’aide d’une regression logistique conditionnelle. Resultats Entre le 01er janvier 2011 et le 31 decembre 2014, 646 patients ont ete inclus dans la cohorte. Parmi eux, 268 (41,49 %) ont necessite au moins une periode d’arret de travail dans les deux ans suivant l’initiation des IPK. Le nombre total median de jours d’arrets maladie prescrits durant la periode d’etude pour les patients concernes etait de 115 jours. En analyse multivariee, les facteurs associes a un risque superieur d’interruption du travail pour raisons medicales suivant l’initiation des IPK etaient un traitement par IPK de 2e generation par rapport au traitement de 1e generation (odds ratio (OR) = 2,842 [1,430–5,649], p = 0,0029) et le nombre de consultations medicales en medecine de ville denombrees durant les 12 mois precedant l’initiation des IPK (p Conclusions Le retentissement professionnel de la LMC dans les deux ans suivant la premiere prescription d’IPK semble limite lorsqu’il est evalue sur le plan quantitatif et est influence par des facteurs medico-sociaux. Notre etude constitue une premiere etape vers la caracterisation des consequences medico-professionnelles de la LMC chez les patients en âge de travailler.

The objective of our study was to assess the rate of work adjustments 1 year after the diagnosis in a population of female breast cancer (BC) survivors, in the context of the French system of social protection. We also characterised these adjustments and their influence on the reduction of professional exclusion of patients 1 year after the diagnosis. This observational, prospective study was conducted from February 2015 to April 2016 among female patients with BC. Inclusion criteria were women aged between 18 and 65 years, treated for BC and integrated into the labour market at the time of diagnosis (working or on sick leave). Exclusion criteria were metastatic BC, retired patients and refusal to participate. A 1-year follow-up was scheduled, and data collection was performed with questionnaires. In total, 213 patients were included between February 2015 and April 2016. One year after the diagnosis (T1), among 185 BC survivors, 78 (42.2%) patients were working. Among them, 13 patients did not interrupt their occupational activity and 65 returned to work after a period of sick leave. Sixty-four patients returned to work after the end of chemotherapy (after 6 months), and one returned to work before this therapeutic threshold. Sixty-six patients (35.7%) benefited from at least one adjustment of their work conditions to facilitate their return to work (RTW) or maintenance at work: working hours were decreased for 43 patients, and workstation changes were performed for 22 patients. An occupational health physician was involved for some patients; work adjustments were prescribed to 42 patients, 7 patients had medical restrictions for physical reasons and 4 patients had restrictions for psychological reasons. Forty-three patients benefited from part-time work prescribed for therapeutic reasons. Referral to occupational health physicians and work adjustments remain limited in the process of RTW or maintenance at work after BC in France, despite their positive impact.

Patients with chronic myeloid leukemia treated with breakpoint cluster region-Abelson tyrosine kinase inhibitors are likely to survive in excess of 20 years after diagnosis. New challenges appear as we consider life after the disease, including professional challenges and the social reintegration of patients. The purpose of this study was to determine the impact of chronic myeloid leukemia on employment within 2 years after diagnosis. This prospective, observational study included patients diagnosed with chronic myeloid leukemia and treated with a tyrosine kinase inhibitor. Two populations were defined as patients who reported modifications in their professional activity during the study (Acti-Pro+) and patients who did not report a modification (Acti-Pro−). Cancer survivors received a self-assessment questionnaire. The primary endpoint was to determine the professional status of patients. One hundred patients completed the questionnaire. Sixty-six patients out of 100 reported professional activity within 2 years after their diagnosis. During the 2 years after the diagnosis, 65.2% (95% confidence interval (CI), 53.7–76.7) of patients faced modifications in their professional activity due to chronic myeloid leukemia or adverse effects of drug treatments (group Acti-Pro+); in contrast, 34.8% of patients did not report any impact on their occupational activity (group Acti-Pro−). Among modifications to work organization, a change in the number of working hours was the most represented. Other modifications comprised changes in status or work pace. A majority of chronic myeloid leukemia patients face professional consequences of their disease and treatments. Our findings suggest that adverse drug reactions are a major factor affecting the occurrence of work modifications in this context.

Background Mycobacterium bovis (M. bovis) is the main causative agent of bovine zoonotic tuberculosis. The aim of this systematic review is to highlight the occupational exposure to bovine tuberculosis due to M. bovis. Methodology/principal findings A computer based literature search was carried out to identify papers published between January 2006 and March 2017. “PubMed, Cochrane Library and Science Direct” databases were searched systematically. Articles presenting the following properties were included: (i) focusing on M. bovis; (ii) concerning occupational exposure to bovine tuberculosis. A quality assessment was performed after selection of studies. Our search strategy identified a total of 3,264 papers of which 29 studies met the inclusion criteria. Of the 29 articles, 17 were cross-sectional studies (6 were of high quality and scored in the range of 6–7, 11 were of moderate quality and scored in the range 3–5), 10 were case reports, and 2 were reviews. Different occupational fields exposing to the disease were described: livestock sector, particularly in contact with dairy cattle (farmers, veterinaries and assistants, abattoir workers) and working in contact with wildlife (hunters, taxidermists). Conclusions A specific guideline for occupational practitioners taking care of employees exposed to bovine tuberculosis is warranted and should be tailored to level of exposure. This review was intended to be the first step of such a project. Articles were identified from various continents and countries with different socio-economic situations, broadening our understanding of the worldwide situation. Published data on occupational exposure in developed countries are scarce. We had to extrapolate findings from countries with higher prevalence of the disease., Author summary Mycobacterium tuberculosis complex causes tuberculosis, a widespread burden for humans, and other mammals. It includes Mycobacterium bovis which is responsible for zoonotic tuberculosis. Bovine tuberculosis infection in human historically occurs following consumption of unpasteurised dairy products. However, transmission via occupational exposure may also occur through inhalation of aerosols exhaled by infected animals or humans, and from direct contacts often associated with the presence of a wound. In this systematic review, we were able to gather data referring to occupational exposure, and precise different risk factors for transmission of the disease. We conclude that this knowledge can lead to the development of preventive measures at workstation to control the disease. A specific guideline for practitioners taking care of employees exposed to bovine tuberculosis is warranted and should be tailored to level of exposure.

Objet Dans la continuite des recommandations pour la manipulation des cytotoxiques debutees en 2013, la derniere etape est constituee par l’elimination des dechets de chimiotherapie et la mise en place de kit d’intervention en cas d’epanchement accidentel de produits cytotoxiques. En effet, l’absence de filiere specifique pour les dechets cytotoxiques dans les services utilisateurs avait ete identifiee lors des audits. Methode En appliquant la meme approche participative et pluridisciplinaire (services logistiques, pharmacie et services cliniques), il a ete recherche une filiere adaptee au tri et au transport de ce type de dechets (contenant rigide, etanche, fermeture temporaire ou definitive securisee). Une etude de faisabilite a ete realisee dans les differents services cliniques concernes pour identifier les lieux de stockage intermediaire et la frequence d’enlevement de ces contenants en fonction de la consommation des cytotoxiques dans les services de soins. Resultats Mise en place de 2 modes operatoires selon le nombre de chimiotherapies utilisees. Pour les services gros consommateurs, mise a disposition d’un fut et elimination mensuelle ou plus frequente si besoin. Pour les services generant exceptionnellement des dechets cytotoxiques, recuperation d’un fut a la demande et en cas de renversement ou autre situation exceptionnelle. Mise a disposition dans tous les services d’un kit et d’une procedure pour la conduite a tenir en cas de renversement accidentel de produits cytotoxiques. Des sensibilisations du personnel ont ete realisees dans les services gros consommateurs (9 services et 94 personnes formees au CHU et 10 services et 75 personnes formees a l’oncopole). Discussion et conclusion L’elaboration des conduites a tenir specifiques et la mise en place de la filiere d’elimination permettent d’ameliorer la prevention sur le long terme et de resensibiliser les personnels aux moyens de prevention par des seances d’information/formation qui seront deployees a l’ensemble des services utilisateurs de cytotoxiques. Des rappels reguliers sur cette nouvelle filiere de tri de dechets seront a prevoir et permettront d’informer les nouveaux arrivants.

Objectif La leucemie myeloide chronique (LMC) a connu des avancees therapeutiques majeures ces dernieres annees, modifiant le pronostic des patients concernes et permettant d’envisager une rehabilitation sociale et professionnelle a long terme. Cette etude explore l’impact professionnel de la LMC dans les deux ans suivant le diagnostic. Methode Cette etude retrospective, observationnelle, incluait des patients suivis au sein du centre universitaire hospitalier de Toulouse pour une LMC diagnostiquee entre le 01/01/2009 et le 31/12/2014 et traites par un inhibiteur de tyrosine kinase. Deux populations etaient definies : les patients rapportant une ou des modifications dans leur activite professionnelle au cours de l’etude (groupe Acti-Pro+) et les patients ne rapportant aucune modification (Acti-Pro−). Les patients inclus ont recu un auto-questionnaire en juin 2016. Le critere de jugement principal consistait a determiner le statut professionnel des patients, represente par le taux de d’individus ayant une activite professionnelle compares aux individus beneficiant d’une pension d’invalidite ou en arret maladie, au moment du diagnostic et un an apres celui-ci. L’absenteisme, les adaptations et amenagements des postes de travail associes au retour au travail ont egalement ete evalues. Resultats Cent patients ont complete et renvoye le questionnaire. Parmi eux, 66 patients pratiquaient une activite professionnelle dans les deux ans suivant le diagnostic. Deux ans apres le diagnostic, 43 patients avaient ete confrontes a des modifications de leur activite professionnelle, en lien avec leur maladie ou aux effets indesirables des traitements (Acti-Pro+), tandis que 23 patients ne rapportaient aucune alteration professionnelle (Acti-Pro−). Les changements professionnels comprenaient essentiellement la modification du nombre d’heures travaillees, les changements de statut, de lieu ou de rythme de travail. Dans les deux ans suivant le diagnostic de LMC, 14 patients rapportaient un changement de l’organisation du travail : reductions du nombre d’heures (n = 12), restrictions medicales (n = 5), reclassements professionnels (n = 2), licenciements pour inaptitude medicale (n = 2). La perception subjective par les patients d’une difficulte a effectuer le travail etait significativement associee a l’existence de modifications de l’organisation du travail. Conclusion Notre etude souligne l’existence de consequences professionnelles pour les patients atteints de LMC. La possibilite de s’inscrire dans une vie professionnelle apparaissant comme un determinant cle de la qualite de vie percue par les patients, une evaluation de l’impact professionnel au cours de la rehabilitation des patients devrait etre systematique.

Objectif Le role des aidants de patients atteints d’un cancer est aujourd’hui admis par la communaute medicale, tant durant la phase aigue de decouverte et de traitement de la maladie, que lorsque le patient est amene a retrouver un fonctionnement social et professionnel. L’objectif de notre etude etait d’evaluer les consequences sur la vie professionnelle des aidants de leur investissement actif aupres de malades atteints d’un cancer du sein. Methode Cette etude prospective, observationnelle, incluait des patients atteints d’un cancer du sein non metastatique qui realisaient leur premier cycle de chimiotherapie entre fevrier 2015 et avril 2016 au sein de l’Institut universitaire du cancer de Toulouse–Oncopole. Les patients etaient interroges sur la situation de leur aidant. Une evaluation basee sur des questionnaires standardises etait effectuee durant le premier jour de chimiotherapie (T1), puis a 3, 6 et 12 mois (T2, T3 et T4, respectivement) apres l’initiation du traitement. Resultats Au total, 259 patients ont ete inclus ; 227 patients ont declare avoir un aidant au moment du premier jour de leur premier cycle de chimiotherapie. D’apres l’interrogation des patients, 82 % des aidants (n = 160) travaillant au moment du premier cycle de chimiotherapie de la personne qu’ils accompagnaient etaient confrontes a un impact negatif de leur role d’aidant sur leur vie professionnelle. Les aidants participant aux activites quotidiennes des patients, evaluees par l’echelle des « Activities of Daily Living » (ADL) et « Instrumental Activities of Daily Living » (IADL), etaient significativement les plus affectes par des alterations du fonctionnement professionnel. Cette influence negative sur la vie professionnelle de l’aidant tendait a decroitre au cours du temps durant les 12 mois suivant l’initiation de la chimiotherapie du patient. La gravite du cancer du sein du patient, traduite par son grade, etait etroitement correlee a l’incidence qu’avait le role de l’aidant, aupres du patient, sur sa propre vie professionnelle apres 6 mois. Enfin, la diminution de la qualite de vie des patients evaluee 6 mois apres le premier cycle de chimiotherapie par le questionnaire SF-36 etait associee a un impact negatif professionnel chez l’aidant. Conclusion Notre etude revele l’existence de difficultes professionnelles chez les aidants de patients atteints d’un cancer du sein non metastatique durant la phase active de la maladie. Etant donne la participation cruciale des aidants dans la prise en charge des patients cancereux, et ce dans la duree, la comprehension des consequences multidimensionnelles auxquelles sont confrontees les personnes endossant ce role semble essentielle afin de permettre un accompagnement optimise et adapte.

Objet Une analyse pluridisciplinaire (SST, departement Risques professionnels, CLUD) des conditions d’utilisation du melange equimolaire d’oxygene et de protoxyde d’azote (MEOPA) a ete menee au CHU de Toulouse en 2016. Cela concerne 10 % des scenarii classes risque chimique dans le document unique (DU). Antalgique, analgesique et anxiolytique de choix, il est utilise pour des actes diversifies. Peu d’etudes s’interessent au potentiel risque pour les soignants. Materiel et methodes Des etudes de poste sur les conditions d’utilisation du gaz ont ete menees dans 11 services gros consommateurs : motifs, lieux et frequences d’utilisation, personnel expose et formation, mode d’administration, debit, duree des soins, equipements de protection individuelle, effets indesirables ressentis. Trois prelevements atmospheriques ont ete realises : 2 aux urgences pediatriques (systeme d’evacuation des gaz expires passif), 1 en chirurgie endovasculaire au laser (local aveugle non ventile). Resultats La moitie du personnel declare ressentir ponctuellement des effets indesirables. Les etudes de poste ont cible 2 services pour les prelevements : en pediatrie, un mode d’administration avec evacuation passive, chez les adultes, administration par masque a haute concentration sans evacuation. En l’absence de Valeurs Moyennes D’exposition (VME) et de Valeurs Limites Courte Duree (VLCT) pour le protoxyde d’azote en France, les resultats des prelevements ont ete compares aux VME et VLCT allemandes. En pediatrie, il n’y a aucun depassement en ambiance, versus 1,5 fois superieures sur operateur (VME et VLCT). Chez les adultes, la conception des locaux a fait considerer que l’exposition de l’operateur est similaire a la pollution du local. Aucun depassement n’est constate pour la VLCT, la VME etant 19 fois superieure. Discussion Il est difficile d’etablir des correlations entre effets indesirables declares et exposition unique au MEOPA. Facteurs individuels et autres expositions professionnelles doivent etre consideres. On ne peut pas noter de benefice a l’utilisation du systeme d’administration avec evacuation passive. Les differences constatees entre les locaux montrent un renouvellement d’air et une aeration insuffisants. Conclusion Selon les etudes, le remplacement de masques a haute concentration par des valves a la demande reduirait de 50 % la pollution des locaux, excluant une partie de la pediatrie. Pour le demontrer, des prelevements seront realises chez les adultes, ou l’utilisation de ce masque est en place depuis peu. Des mesures correctrices de renouvellement d’air et la mise en place d’une evacuation active ont ete etudiees avec les services competents. D’autres etudes sont envisagees pour les gros consommateurs.

Objectif Evaluer les consequences du demenagement d’un service d’urgences du CHU de Toulouse et construire de facon participative une demarche d’amelioration des conditions de travail. Contexte Demenagement d’un service d’urgences avec modification des organisations, evocation d’une majoration des risques psychosociaux et turn-over important des personnels. Methode Realisation d’entretiens infirmiers et medicaux aupres de l’ensemble des personnels du service avec trame de consultation pour evaluation des risques professionnels, restitution (pour les RPS, synthese selon facteurs de Gollac) aupres de l’encadrement medical et paramedical avec reflexion participative sur les propositions d’amelioration. Synthese faite aupres de la direction generale avec alerte sur les conditions de travail, preconisations et demande de l’aide d’un ergonome pour demarche participative de reflexion sur les organisations de travail. Resultats Mise en œuvre d’une mission d’appui par 3 consultants exterieurs dont un ergonome avec l’encadrement medical et paramedical du service et le service de sante au travail. Realisation d’entretiens individuels, d’observations de terrain et « debat sans reunion » pour que chaque personnel puisse exprimer ses propositions d’amelioration des conditions de travail. Mise en place de 3 groupes de travail avec des representants des differents professionnels exercant dans le service. Construction participative d’un projet de service avec modification des organisations medico-soignantes pour ameliorer la prise en charge des patients et les conditions d’exercice des professionnels, travail sur la synchronisation des temps de travail des medecins et des soignants, les transmissions d’informations et l’accueil des nouveaux arrivants. Discussion Interet de l’implication systematique du service de sante au travail en amont de tout projet de reorganisation. Conclusion Bien que n’ayant pu intervenir en amont du demenagement d’un service d’urgences au CHU de Toulouse, le service de sante au travail a joue un role d’alerte sur les conditions de travail des personnels mais a egalement contribue a la demarche de reorganisation participative qui a suivi.

Objet Dans le cadre d’une intervention pluridisciplinaire en milieu de travail, l’amelioration des conditions de travail a ete apprehendee comme un levier managerial permettant de repositionner le manager comme l’acteur principal de la mise en œuvre d’une demarche de prevention. La construction d’une demarche collaborative et participative, coordonnee et animee par le manager, a permis de creer les conditions favorables au developpement du pouvoir de debattre du contenu du travail, du pouvoir de penser ensemble la situation future du travail et ainsi du pouvoir d’agir du manager a la fois dans les niveaux managerial et operationnel. Methodes Cette intervention est menee aupres des equipes des bureaux des entrees d’un hopital sous la conduite du responsable des equipes. Un groupe pluridisciplinaire, rassemblant preventeurs, direction des ressources humaines, organisations syndicales et cadres de proximite, a ete constitue pour construire et suivre le projet. Un diagnostic sante et vecu au travail base sur des elements factuels a ete realise dans la perspective de construire un plan d’actions impactant favorablement et de maniere perenne les conditions de travail en traitant l’origine des causes des dysfonctionnements, et non plus leurs consequences. La mise en place d’une methode participative permet d’associer les acteurs de terrain a chaque etape du processus afin de les federer autour de la demarche et de repositionner le travail au cœur des debats. Resultats Acteurs de terrain, preventeurs, managers, agents et organisations syndicales manifestent par leur implication et leur assiduite la volonte d’entreprendre ce chantier par l’expertise inversee : rechercher dans le debat structure sur le travail, avec les collaborateurs de terrain, le moyen de reinterroger efficacement les organisations. L’avancee des travaux permet de constater des resultats visibles : une dynamique d’animation d’equipe autour du travail et de son organisation est a l’œuvre, la valorisation generee par l’ouverture et la forme des espaces de discussion participent a elargir le champ des possibles… Discussion La demarche repond au besoin de redonner le pouvoir d’agir a l’ensemble des acteurs de terrain et avant tout aux managers, acteurs a la conduite du changement. La pluridisciplinarite, au-dela de rassembler une somme de competences, devient une ressource extraordinaire lorsque la methode collaborative est declinee. Elle permet de changer l’angle de vue des organisations du travail, en incluant, en amont des constructions organisationnelles, la notion de prevention des risques, du sens au travail, du contenu du travail et par la meme donner au manager le pouvoir d’agir sur les conditions de travail.

La nouvelle Strategie nationale de sante (SNS) 2018–2022 marque un changement de paradigme dans la politique de Sante en France. La promotion de la sante n’a jamais autant ete mise en avant dans un texte politique. Serait-ce le debut d’une revolution en sante publique dans notre pays ? Une revolution non pas contre les maladies infectieuses ou contre les maladies chroniques mais, cette fois-ci, pour la sante (Breslow, 1999). Les services de medecine du travail sont nommes a plusieurs reprises comme des acteurs incontournables des defis de sante a relever. Si cette fois, la politique est en avance sur les pratiques, il est de mise pour tous les acteurs de comprendre leurs roles et leurs marges de manœuvre au sein de cette strategie ambitieuse. Cette allocution propose tout d’abord de revenir sur les fondamentaux de la promotion de la sante. Dans un premier temps, pour mieux comprendre ce concept, l’expose s’interessera a l’evolution historique des definitions de la sante, aux trois moyens et aux cinq actions de la Charte d’Ottawa, ainsi qu’aux notions de determinants de sante, d’inegalites de sante et de salutogenese. Les imbrications avec la prevention et l’education pour la sante seront aussi mises en evidence. Dans un second temps, pour mieux comprendre son fonctionnement, les mecanismes et des strategies d’actions de promotion de la sante seront abordees. En particulier, la notion d’empowerment et des strategies d’interventions a plusieurs echelles : dans les politiques, au sein des milieux de vie, aupres des communautes ou d’un individu. Tout au fil de l’expose, les liens entre Promotion de la sante et sante au travail permettront de trouver des cles pour promouvoir la sante au travail.

Objectif Mycobacterium bovis (M. bovis) est le principal agent responsable de la tuberculose zoonotique, induisant une pathologie dont la symptomatologie est similaire a la tuberculose a M. tuberculosis. L’objectif de cette revue repond a une des priorites identifiees par l’Organisation mondiale de la sante dans sa « Roadmap for zoonotic tuberculosis », publie en 2017, et consiste a caracteriser l’exposition professionnelle a la tuberculose zoonotique liee a M. bovis et a identifier les populations a risque. Methode Une revue systematique de la litterature a ete realisee en utilisant les bases de donnees « PubMed, Cochrane Library et Science Direct » afin d’identifier les articles publies entre janvier 2006 et mars 2017. Les articles presentant les criteres d’inclusion suivant etaient inclus : centres sur M. bovis ; concernant l’exposition professionnelle a la tuberculose bovine. La methodologie d’identification, de selection et d’evaluation des articles repondait au referentiel « Preferred Reported Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses » (PRISMA). Resultats La strategie de recherche a permis d’identifier un total de 3264 articles, parmi lesquels 29 etudes repondaient aux criteres d’inclusion. Parmi les 29 articles, 17 etaient des etudes transversales (6 etaient de haute qualite, 11 de qualite moderee), 10 etaient des etudes de cas, 2 etaient des revues de la litterature. Differentes categories professionnelles ont ete identifiees comme etant a risque. Le secteur du betail, particulierement pour les individus en contact avec les vaches laitieres (fermiers, veterinaires et assistants, travailleurs en abattoir), est concerne. La contamination par le lait est le mode de transmission historique de la maladie et demeure un risque majeur dans les pays en voie de developpement au sein desquels les mesures sanitaires de precaution associees a l’industrie agro-alimentaire ne sont pas systematiques. Les expositions sont possiblement respiratoires, cutanees et liees a l’ingestion de produits laitiers crus. Le secteur en contact avec la faune sauvage (chasseurs, techniciens des federations de chasse, taxidermistes) est egalement a risque, la prevalence de la maladie y etant superieure. Le mode de transmission semble y etre essentiellement cutane. Conclusion Cette revue a permis d’identifier des situations professionnelles a risque concernant la tuberculose zoonotique, en depit de l’existence de limites lies a l’heterogeneite des pays dont sont issues les etudes. Malgre une prevalence humaine faible de la tuberculose zoonotique en France aujourd’hui, le risque de maladie professionnelle demeure existant et justifie du maintien de conduites a tenir rigoureuses et standardisees en cas d’exposition.

Contexte Cas d’une femme de 27 ans, soigneuse en animalerie. Cette zoonose se transmet majoritairement par morsure de rat, d’apres la litterature ayant presente une streptobacillose. Resultats L’etude des elements d’interrogatoire et du poste de travail permet de suspecter une exposition non seulement professionnelle (personnel d’animalerie et de laboratoire, veterinaires, agriculteurs), mais egalement dans le cadre prive avec l’emergence des nouveaux animaux de compagnie (NAC). Discussion Au niveau reglementaire, la streptobacillose est classee dans le groupe de danger 2 des agents biologiques ; elle n’est pas inclue dans les maladies animales a declaration obligatoire, ni dans les maladies reputees contagieuses, et il n’existe pas de tableau de maladie professionnelle. La litterature fait mention d’une « maladie emergente » mais cette pathologie est connue depuis plus de 2000 ans. Elle reste rare mais egalement sous-diagnostiquee. La bacterie, appelee Streptobacillus , fait partie de la flore commensale chez 10 a 100 % des rats domestiques, et chez 50 a 100 % des rats sauvages. C’est un bacille a Gram negatif aero-anaerobie. Le diagnostic s’effectue actuellement par PCR de l’ARNr 16S et MALDI-TOF MS (culture excessivement difficile). Il n’existe pas de test serologique. L’expression clinique se traduit par une symptomatologie non specifique : fievre, syndrome cutane, et syndrome articulaire. Elle peut etre mortelle en l’absence d’un traitement par antibiotiques de premiere utilisation (penicilline). Il n’existe pas encore de vaccin a ce jour. La maladie evolue vers la guerison sans sequelle dans 80 % des cas traites. En revanche, le taux de mortalite constate est de 7 % a 10 % en l’absence de traitement. L’enquete professionnelle post-accident de travail que nous avons menee nous a fait decouvrir un manque de tracabilite concernant la vente des rongeurs en animalerie. D’autre part, la majorite des professionnels que nous avons interroges (veterinaires) ne connaissent pas la maladie. La prevention collective devrait s’axer sur la formation et l’information des salaries, l’hygiene generale (deratisation, desinfection des locaux), la mise en place de moyens appropries (savon, vestiaires distincts ville et travail, entretien des vetements de travail par l’entreprise). En complement, le port des equipements de protection individuelle lors de la manipulation des rongeurs ou nettoyage des cages (vetements de travail, gants a manchette, masques) sont a conseiller. Cette prevention aurait un impact direct chez les professionnels exposes, et indirect chez les particuliers (NAC) par le biais des animaleries et veterinaires.

Objet L’analyse du document unique (DU) au CHU de Toulouse met en evidence que 19,32 % des scenarii concernent le risque chimique. Le pole de biologie represente l’utilisateur le plus important de produits chimiques. Sur 368 scenarii du DU du pole, 104 situations concernent le risque chimique. Certains produits utilises, sont des produits cancerogenes, mutagenes et reprotoxiques (CMR). La population du pole de biologie est jeune et feminine, la protection des femmes enceintes represente un axe prioritaire de prevention du service de sante au travail (SST). Materiel et methodes Lors de l’annonce d’une grossesse d’un agent du pole de biologie, le SST est informe par l’encadrement, l’agent ou la fiche d’amenagement horaire. Des etudes de postes approfondies sont alors realisees par l’infirmier en sante au travail et le technicien preventeur. Ces analyses s’interessent a l’environnement, aux conditions de travail, au(x) poste(s) de travail occupe(s), aux produits chimiques utilises, a leurs modalites d’utilisation et de manipulation, aux equipements de protection collective et individuelle, au stockage et a l’elimination des produits en suivant une trame preetablie. La methode participative est favorisee, en investissant la personne auditee pour la rendre actrice de sa sante et de sa securite. Ainsi, les fiches de donnees de securite et les procedures de travail sont mises a disposition du SST par l’agent. Le compte-rendu de l’etude de poste est valide par le medecin du travail puis transmis a l’encadrement pour objectiver les amenagements eventuels mentionnes sur la fiche d’aptitude. Resultats La sensibilisation et la methode participative ont permis au SST de se saisir dans un delai bref et adapte de situations necessitant une action de prevention chez les femmes enceintes potentiellement exposees aux CMR. Actuellement, la majorite des femmes enceintes informent le SST de leur etat des le debut de la grossesse et avant meme que l’encadrement en soit informe. La trame utilisee est transposable a l’ensemble des agents exposes au risque chimique. Un referentiel de produits chimiques a ete cree, sa mise a jour est realisee grâce aux supports du service qualite du pole. Discussion et conclusion La necessite de certains amenagements de poste des femmes enceintes peut etre contraignante pour l’organisation des services (restriction(s) engendrant une distribution differente de la charge de travail dans les equipes). Neanmoins, cette demarche s’avere positive pour le collectif de travail. Une sensibilisation du personnel et de l’encadrement sur l’ensemble des services a permis d’ameliorer les pratiques professionnelles et donc d’agir en prevention primaire s’agissant notamment du risque reprotoxique.

Hypothese La conduite d’une demarche de qualite de vie au travail (QVT) est une opportunite de promotion collective de la sante au travail si elle est impulsee par les managers et outillee par une methodologie participative qui replace le travail au centre des debats et rend les agents acteurs des transformations de l’organisation du travail. Materiel et methodes Au regard de dysfonctionnements organisationnels majeurs au sein du bureau des entrees du CHU de Toulouse, un groupe de travail pluridisciplinaire (associant managers, representants du personnel, ergonome, preventeurs, psychologue du travail, infirmier et medecin du travail) experimente une demarche de QVT. Une enquete EVREST a ete proposee aux agents du bureau des entrees. Lors des restitutions des resultats EVREST, les agents ont choisi trois items caracteristiques des dysfonctionnements rencontres dans le travail quotidien. Un vote, regroupant les items en 9 themes, a ete organise pour degager trois axes collectifs de travail. Des observations du travail reel ont ete menees afin d’alimenter les espaces de discussion (EDD) sur le contenu du travail. La demarche sera evaluee par des indicateurs de mise en œuvre du plan d’actions, d’absenteisme, de qualite du service, de dysfonctionnements materiels et sur un nouvel observatoire EVREST. Resultats L’enquete EVREST (participation = 83 %, n = 123 agents sur 148) dresse un panorama du vecu et de la sante au travail des equipes. Les restitutions ont permis d’eclairer les questions soulevees par les resultats EVREST et de prioriser le champ des experimentations (moyens de faire un travail de qualite, pression temporelle, interruptions de tâches, environnement physique de travail). Les observations du travail reel ont apporte des elements necessaires a la comprehension des problematiques exprimees lors des restitutions, d’identifier des ressources a la fois collectives et individuelles et de creer des scenarii de situations a probleme pour alimenter les EDD prevus au premier trimestre 2018. A l’issue de ces EDD, des experimentations de transformations du travail seront engagees des le second trimestre 2018. Discussion L’implication des acteurs investis dans la demarche temoigne de la volonte de redonner du pouvoir d’agir aux agents pour transformer le travail. Alors meme que les transformations n’ont pas encore ete concues, une dynamique collective s’elabore, permettant la mise en œuvre d’un travail collectif, propice aux conditions et resultats du developpement de la sante et des competences au travail. Les prochaines phases de travail permettront d’apprecier le benefice que ces actions au regard de la sante des agents et de la performance collective du service.

Objectif L’immunotherapie utilisee en seconde ligne dans le traitement du cancer du poumon non a petites cellules (CPNPC) a revolutionne le pronostic de la maladie, permettant d’envisager une rehabilitation sociale et professionnelle des patients. L’objectif de cette revue est de colliger les donnees concernant l’impact de l’utilisation de l’immunotherapie en traitement du CPNPC sur la vie professionnelle des patients et leur qualite de vie. Methode Cette revue systematique de la litterature est basee sur l’utilisation des bases de donnees en ligne : PubMed, Cochrane Library et Science Direct. Les articles publies dans des journaux avec revue par les pairs entre janvier 2000 et aout 2017, et repondant a nos criteres d’inclusion, ont ete inclus. L’identification et la selection des articles repondent a la methodologie PRISMA. Resultats Parmi les 24 etudes selectionnees, 9 concernaient la qualite de vie et le retour a l’emploi chez les patients atteints de CPNPC et 15 articles decrivaient les couts associes a la prise en charge du cancer du poumon. Parmi les molecules utilisees, le nivolumab en traitement du CPNPC de stade avance semble montrer de meilleurs resultats que le docetaxel, en termes de qualite de vie et de controle des symptomes associes au cancer. Parmi les patients souffrant d’un cancer du poumon ou colorectal recemment diagnostique, 39 % (n = 936) etaient employes au moment du diagnostic et 29 % (n = 693) durant le suivi, 15 mois apres le diagnostic, ce taux important traduisant l’importance de l’evaluation et de l’accompagnement du patient dans sa vie professionnelle au cours de la maladie. Le cancer du poumon est associe a un risque superieur d’arret de l’activite professionnelle par rapport au cancer du colon [OR : 2,83, IC95 % : 1,54–5,19], de meme qu’un stade plus avance de la maladie [OR : 1,65, IC95 % : 1,01–2,69]. Le cout direct de l’immunotherapie dans le CPNPC a ete evalue pour le nivolumab et le pembrolizumab. Le cout par patient avec le nivolumab etait estime a $ 44 100. La depense totale sur une annee atteint $ 47,2 billion. Peu d’information concernant les couts indirects etaient retrouvees. Conclusion Il existe peu de donnees dans la litterature concernant l’evaluation d’un benefice, tant a l’echelle du patient que des systemes de soins, lie a l’utilisation de l’immunotherapie en traitement du CPNPC en termes de qualite de vie et de rehabilitation professionnelle des patients. Une etude menee a Creteil et a Toulouse depuis la fin de l’annee 2017 vise a recueillir les premieres donnees du retentissement professionnel des patients sous immunotherapie dans ces deux centres. Ces donnees seront disponibles en mai 2018.

Hypothese L’evaluation precoce et la prevention de l’alteration de toutes les composantes de la qualite de vie des personnes atteintes de maladies chroniques sont susceptibles d’apporter des benefices individuels, medico-economiques et de repondre aux besoins d’orientation des praticiens. Materiel et methodes A partir d’une revue de la litterature menee dans le domaine du handicap, de la maladie chronique et de la prevention de la desinsertion professionnelle, nous avons elabore le concept d’une offre de services visant a evaluer et a prevenir les retentissements des maladies chroniques sur la qualite de vie des sujets atteints. Nous avons propose ce modele aux praticiens et representants d’associations de patients. Resultats Les specialistes et associations que nous avons rencontres sont unanimes : l’offre proposee par la plateforme est en adequation avec les donnees issues de la litterature et repose sur des besoins de terrain reels, en particulier en ce qui concerne le domaine professionnel. Discussion Le projet est en accord avec les problematiques de sante publique, de sante au travail et le programme de prevention de la desinsertion professionnelle de la CNAM. L’ambition du projet repose sur la precocite de l’evaluation et de la mise en œuvre des parcours, grâce a la constitution d’une equipe pluridisciplinaire et a la volonte de renforcer la communication et la coordination entre les acteurs de sante et ceux du maintien en emploi. Ce projet s’inscrit dans le champ de la recherche interventionnelle et tous les aspects de la demarche seront constamment evalues. La concretisation du projet, prevue pour le second semestre 2016, est soumise a l’obtention de financements. Un des challenges principaux que la plateforme devra relever dans la cadre de la sante au travail sera de replacer le medecin du travail comme relais medical legitime dans le systeme global de prise en charge du patient.

The role of psychosocial and physical factors in the development of musculoskeletal pain (MSP) has now been clearly demonstrated. However, it is unclear whether these factors contribute to specific regional MSP or to multisite pain. The main goal of this study was to assess the impact of work-related factors according to gender on the development of regional and multisite MSP. A total of 12,591 subjects (65% men and 35% women) who were born in 1938, 1943, 1948, and 1953 and were participating in a French longitudinal prospective epidemiological survey (ESTEV) in 1990 to 1995 were eligible. Personal factors and work exposure were assessed by self-administered questionnaires. Statistical associations between chronic MSP (regional body site or multisite), personal factors, and occupational factors were analyzed using logistic regression modeling. The incidence of regional MSP and multisite pain in 1995 were, respectively, 17% and 25.6%. For women, highly repetitive movements predicted neck/shoulder pain; posture and vibrations predicted arm and low back pain; and effort with tools predicted arm pain. For men, forceful effort and vibrations predicted neck/shoulder pain; posture and forceful effort predicted lower limb and low back pain; and forceful effort and effort with tools predicted arm pain. Physical constraints (ie, forceful effort or vibrations) were associated with multisite pain in both genders. Only for women, psychological factors were risk factors predictive of upper limb pain and in 3 or 4 painful anatomical sites. These results support the hypothesis that some physical and psychological work-related factors are predictive of regional or multisite MSP but differ according to gender. Gender differences and risk factors for work-related musculoskeletal pain should be also taken into account to more effectively target preventive measures.

Background characterize To the effects of high asbestos exposure during annual periods of insulation. Method 170 ex-workers underwent clinical examination, spirometry, standard chest X-rays and high-resolution computed tomography (HRCT). Asbestos exposure was retrospectively assessed for latency, duration, and intensity. Results Sixty-six percent of these workers were annually exposed to high concentrations of asbestos dust. Respiratory symptoms were mild. One hundred and nineteen subjects had pleural or pulmonary changes on HRCT, compatible with asbestos exposure. Localized pleural thickening was found in 113 subjects (66.5%); pulmonary nodules or lines in 35 (20.6%). The presence of pleural plaques was linked to intensity of asbestos exposure (P

These experiments were designed to study signal transduction pathways in alveolar macrophages stimulated by condensed tannin or zymosan. Condensed tannins, present in cotton mill dust, alter the host-defense function of alveolar macrophages and may contribute to the pathogenesis of byssinosis. We tried to determine the early steps in signal transduction mechanisms of cell activation by tannin. With the quantification of 51Cr release, we determined that tannin was cytotoxic for the cells after 30 min activation with 130 micrograms for 2 x 10(6) cells. 51Cr release was similar for control cells and zymosan- or 30 micrograms tannin-activated cells. Using the luciferine luciferase reaction, we showed that tannin markedly depleted ATP cell content. In inositol-labeled cells, tannin increased inositolphosphate release in a dose-dependent manner. In lysoPAF-labeled cells, tannin induced synthesis of phosphatidic acid and diglycerides. In the presence of ethanol, the level of tannin-induced phosphatidic acid was slightly reduced, and phosphatidylethanol was synthesized. No phosphatidylethanol was found in alveolar macrophages stimulated by zymosan in the presence of ethanol. GF 109203X, a specific inhibitor of protein kinase C decreased only tannin-induced phosphatidylethanol synthesis. In conclusion, tannin (at 30 or 130 micrograms/ml) activated an inositol phospholipase C in alveolar membranes. Phosphatidylcholine phospholipases C and D were found only at the higher concentration of tannin.

Objectif Le cancer est un element fortement perturbateur de la fonction sociale, familiale et professionnelle. Le retentissement du cancer sur le travail a ete longtemps neglige parce que la problematique du travail restait quelque peu restreinte chez des patients souvent âges et greves d’un pronostic pejoratif a court terme. Le contexte a evolue avec les progres du depistage autorisant aujourd’hui une prise en charge de patients plus jeunes (50 % travaillent au diagnostic) et avec l’amelioration des resultats therapeutiques. La litterature sur le sujet est donc recente et encore pauvre en matiere d’hemopathies. Le taux de retour moyen au travail apres un diagnostic de cancer est de 60 % (24–94 %). Ce taux varie selon differents facteurs, entre autres, le type de cancer, le type de traitement mais egalement certains facteurs socioprofessionnels (statut, temps de travail, exigences physiques ou psychologiques…). Dans ce contexte, nous nous sommes interesses au retour au travail de patients atteints de lymphome B diffus a grandes cellules en fonction de criteres socioprofessionnels, de facteurs pronostics de la maladie et du type de chimiotherapie delivre. Methode Ce travail repose sur les donnees retrospectives de 227 patients âges de moins de 66 ans au diagnostic de LBDGC pose entre novembre 2006 a avril 2013. Ces personnes sont issues d’une cohorte de patients atteints de lymphome en Midi-Pyrenees (cohorte AMARE). Un auto-questionnaire a ete adresse au domicile de ces personnes en debut d’annee 2014. Ce questionnaire interrogeait le patient notamment au sujet de ses caracteristiques socioprofessionnelles (statut, temps de travail, facteurs de penibilite professionnels…) au diagnostic et a 2 ans du diagnostic. Resultats Sur les 227 patients interroges, 99 ont repondu au questionnaire et 79 etaient en activite professionnelle au diagnostic. Ces 79 personnes etaient âgees en moyenne de 47 ans et comptaient 48 hommes (61,2 %). Quatre-vingt pour cent presentaient un facteur pronostic eleve (Ann Arbor III/IV) et 49 % ont beneficie d’une chimiotherapie intensive (R-ACVBP). Le taux de retour au travail a 2 ans est de 72 %. Aucun determinant professionnel n’apparait associe de maniere statistiquement significative a ce retour au travail a 2 ans. Les determinants de retour au travail sont avant l’âge jeune (p Discussion et conclusion Cette etude a permis de constater un taux de retour au travail a 2 ans comparable aux donnees de la litterature internationale. Contrairement aux donnees du cancer du sein, aucun determinant professionnel ne semble associe au retour au travail (statut, contrat, horaires, facteurs anterieurs de penibilite…).

Les progres dans le depistage precoce et les traitements des cancers ont permis d’augmenter significativement la survie des patients. Neanmoins, les sequelles physiques et psychologiques de la maladie et des traitements sont frequentes. Elles peuvent notamment compromettre le maintien ou le retour a l’emploi, element essentiel de la qualite de vie des patients eu egard a la representation pour ces derniers d’une source de revenu et d’une victoire sur la maladie avec un retour a la vie « normale ». L’analyse de la litterature en la matiere fait etat de ce constat de difficultes au retour au travail dans l’apres-cancer (34 % des patients apres un cancer etaient sans emploi versus 15 % dans le groupe temoin selon une meta-analyse). De plus, il est reconnu des determinants du retour au travail dans l’apres-cancer, lies aux caracteristiques de la maladie, de la therapeutique, de l’individu mais egalement aux caracteristiques du travail anterieur et aux mesures developpees pour faciliter la reprise de l’activite professionnelle. Dans ce contexte, et afin de faciliter le maintien ou le retour a l’emploi dans l’apres-cancer, un partenariat public-prive a ete cree en 2015 a Toulouse pour le developpement d’une plateforme toulousaine comprenant 4 elements : un etablissement de soin specialise dans la prise en charge des cancers (Oncopole), un service de consultations de pathologies professionnelles du CHU, une structure privee specialiste de la formation et du conseil en entreprises et un grand groupe specialise dans l’assurance-prevoyance-retraite offrant notamment une pepiniere d’entreprises pour le recrutement futur. Les patients relevant de cette prise en charge auront termine la phase active de traitement d’un cancer du sein ou d’une leucemie a l’Oncopole. Lors d’une consultation dite d’apres cancer par un oncologue referent, il sera propose systematiquement au patient de beneficier s’il le souhaite d’un bilan social par une assistante sociale specialisee et d’une aide en matiere de maintien dans l’emploi suite a son cancer. Ensuite, il pourra beneficier d’une double evaluation par un medecin du travail et une psychologue du travail de sa capacite de travail restante post-cancer. En fonction de cette derniere et des caracteristiques personnelles du patient, une prise en charge de formation professionnelle (bilan de competences/formations diplomantes) adaptee sera proposee. A un an, une evaluation de l’efficience de cette plateforme, de la satisfaction des differents acteurs dont la qualite de vie des patients sera proposee.

La desertification medicale en sante au travail n’echappe pas a la fonction publique hospitaliere, cette situation correlee a la degradation de l’etat de sante de personnels rend le manque encore plus criant et amene a revoir l’organisation des services de sante au travail dans ce secteur. Ainsi l’Agence regionale de sante Midi-Pyrenees–Languedoc-Roussillon a souhaite mener une mission regionale aupres des etablissements publics de sante pour etablir un constat et proposer des preconisations. La publication du nouveau decret numero 2015-1588 en date du 4 decembre 2015 relatif a l’organisation et au fonctionnement des services de sante au travail des etablissements publics de santes ne suffira pas a ameliorer le fonctionnement. La quasi-inexistence d’equipes pluridisciplinaires constituees, l’absence de ressources medicales sur des territoires entiers, nous amenent a proposer un fonctionnement innovant. L’organisation serait basee sur un maillage geographique d’infirmiers. Chaque infirmier serait issu d’etablissements locaux, formes en sante au travail et couvrant un territoire comprenant au moins un centre hospitalier et des etablissements d’hebergement pour personnes âgees dependantes. Un medecin du travail serait situe dans un hopital pivot et pourrait communiquer pour partie avec les moyens de la telesante. Cette base permettrait de developper d’autres competences mutualisees, en particulier des conseillers en prevention avec des relais locaux d’un assistant de prevention par etablissement. L’objectif etant de renforcer la prevention primaire pour contribuer a la mise en place d’un environnement de travail favorable a la sante.

La reforme de la medecine du travail prevue par la loi du 20 juillet 2011 vise a mieux coller a la Directive CEE 89 – 391 du 12 juin 1989. L’employeur est responsable de la sante et de la securite au travail de ses salaries. Cette mission, par le biais des jurisprudences successives, a tendu progressivement vers une obligation de resultats pour le chef d’entreprise. Des lors, les services de sante au travail et les medecins du travail ont vu leur situation clarifiee : ils sont dans un role de conseil, meme si, au sein de l’entreprise, d’autres conseillers en prevention peuvent exister. Les articles L. 4622-2 definissant les missions des services de sante au travail (ou du medecin du travail dans un service autonome) et L. 4624-3 instaurant un devoir de preconisation au medecin du travail en cas de constat d’un risque professionnel ou si le chef d’entreprise le sollicite autour d’une question de prevention apparaissent centraux pour mettre en chantier la structuration des metiers de la sante au travail pour que ce role de conseil soit credible et reconnu. Depuis une date recente, de nombreux professionnels non medicaux ont ete integres dans les services de sante au travail interentreprises. Toutefois leurs missions et leurs rapports reciproques dans la conduite d’une action de prevention est loin d’etre harmonisee. Que ce soit pour le medecin du travail en tant que specialiste dans le cadre de la future reforme du troisieme cycle des etudes medicales, que pour les infirmiers vivant souvent mal un role considere comme devalorise vis-a-vis des prerogatives que leur laisse le Code de sante publique, que ce soit pour les technicien hygiene, securite, environnement par toujours specialises en sante au travail et souvent en concurrence avec les assistantes de service de sante au travail qui souhaitent, elles, valoriser leur carriere, tout converge vers la formalisation de referentiels metiers autour du triptyque « activite–competences–connaissances ». A cela s’ajoute les metiers specialises (ergonomes, ingenieurs, psychologues…) dont la plus-value est incontestable mais pour lesquels l’inscription dans les missions du service de sante au travail et l’articulation avec les professionnels de sante n’est pas toujours simple. L’auteur de la conference s’attachera a montrer pour 3 metiers, medecin du travail, infirmier en sante au travail et technicien HSE, ou en est la reflexion sur un referentiel de competences et en quoi ce referentiel peut permettre de valoriser le metier lui-meme et faciliter la cooperation interprofessionnelle, condition de reussite de la pluridisciplinarite.

Objectif Le terme « aidant principal » designe habituellement les proches (epoux, enfants, amis) susceptibles de participer aux soins du patient sans exercer une profession de sante. Les aidants jouent un role important dans l’aide directe au patient cancereux mais aussi dans la coordination des soins, la relation aux soignants, le transport et parfois le support financier. Il est decrit dans la litterature que les aidants consacreraient un minimum de 2000 heures sur une periode de 2 ans de l’apres cancer. Ainsi, le temps passe aupres des patients souleve une problematique medico-economique si l’on tient du compte du temps passe non remunere mais egalement pour les aidants en activite, le cout assume par l’employeur relatif a l’absenteisme ou a la chute de productivite. Dans ce contexte, nous nous sommes interesses aux retentissements professionnels des aidants de patientes presentant un cancer de sein. Methode Ce travail repose sur les donnees prospectives de 125 patientes issues de l’etude CaSAPPA (Cancer du sein et activite professionnelle du patient et de son aidant) et ayant presente un diagnostic de cancer du sein non metastatique au cours de l’annee 2015 et prises en charge a l’Oncopole toulousain. Les donnees concernant les aidants ont ete recueillies par une ARC aupres des patientes a differents temps (a l’inclusion, puis a 3, 6 et 12 mois). Resultats Sur les 125 patientes interrogees, 119 declarent a l’inclusion un aidant (95 %) dont 60 % de conjoints, âges en moyenne de 46 ans et 81 % sont actifs dont 10 % demandeurs d’emploi. Soixante-trois pour cent des patients decrivent un retentissement du role d’aidant sur sa vie professionnelle et ce des le diagnostic. Deux-tiers realisent un amenagement de leur temps de travail (modification horaires et diminution temps de travail), 22 % modifient leur organisation de travail et 7 % beneficient d’un arret de travail. Au cours de la phase active de traitement, 28 % des aidants manifestent un presenteisme lie au temps consacre sur son lieu de travail a sa fonction d’aidant. Discussion/conclusion Cette etude permet de mettre en evidence les consequences sur la vie professionnelle liees au role d’aidant de patientes atteintes de cancer du sein. Ces retentissements professionnels sont majeurs au debut de la prise en charge (des l’annonce de la maladie) et tout au long de la chimiotherapie (lies notamment a l’intensite des effets secondaires) avec un retour a une situation « quasi-normale » a un an apres le diagnostic. L’etude prospective CaSAPPA nous permettra d’evaluer l’impact de facteurs associes au retentissement professionnel de l’aidant (distance lieu de vie et lieu de soin, statut socioeconomique, statut educatif et professionnel…).

Objectif Ce travail a consiste a mener, par une approche pluridisciplinaire et participative, une demarche de prevention collective des risques lies aux cytotoxiques a toutes les etapes de l’exposition professionnelle. La finalite a ete d’elaborer un recueil de recommandations visant a harmoniser les pratiques professionnelles du CHU et du futur oncopole (incluant des services du CHU et du Centre de lutte contre le cancer). Le 2e objectif a ete de realiser une evaluation a distance des pratiques dans les secteurs identifies a risque. Methode La methode a consiste a realiser un diagnostic approfondi du circuit des cytotoxiques depuis l’entree a l’hopital jusqu’a l’elimination des dechets en passant par la reconstitution et l’administration. Elle a vise a evaluer les pratiques professionnelles, les mesures de prevention existantes et de les comparer aux observations de terrain, a partir d’une grille d’audit et d’etudes de poste. Un recueil de recommandations a ete redige et diffuse a l’ensemble des secteurs utilisateurs des cytotoxiques. Une 2e evaluation a ete realisee a distance, dans les services de soins en utilisant la grille initiale d’audit. Un questionnaire a ete elabore afin d’identifier les actions de prevention menees dans les services par l’encadrement, entre la diffusion des recommandations et la 2e evaluation. Resultats Les resultats de la 1re evaluation ont montre une maitrise differente selon l’etape de la manipulation. Certains cadres de sante ont mene des actions de sensibilisation entre les audits. Une amelioration des pratiques professionnelles semble etre observee lors de la 2e evaluation dans les services des soins lors de l’administration par voie injectable (la plus frequente) : 90 % vs 77 % port de gants, 32 % vs 26 % surblouse, 44 % vs 30 % masque observes chez les IDE ; lors de soins aux patients : 87 % vs 74 % port de gants, 12 % vs 12 % surblouse, 8 % vs 2 % masque, observes pour les AS et lors de la reconstitution 100 % de port de gants, surblouse et masque par les preparateurs. Discussion et conclusion La mise en place des recommandations communes sur les deux structures ont permis une promotion de la sante et de la securite du personnel expose. Des biometrologies pourront confirmer des niveaux d’exposition moindres dans les secteurs ou les recommandations sont respectees. Meme si le 2e audit tend vers une amelioration des conditions de manipulation des cytotoxiques, les actions de formation et de sensibilisation au risque sont a poursuivre. Des conduites specifiques a tenir seront elaborees afin d’assurer une prevention efficace sur le long terme et une meilleure maitrise du risque par l’ensemble du personnel concerne.

The role of psychosocial and physical factors in the development of shoulder pain has now been clearly demonstrated. However, only a few studies have analyzed these associations over time. The main goal of this study was to evaluate the predictive value of work-related psychological and mechanical factors on chronic shoulder pain. A total of 12,714 subjects (65% men) born in 1938, 1943, 1948, and 1953 participating in a French prospective longitudinal epidemiological investigation in 1990 to 1995 Enquete Sante Travail Et Vieillissement (ESTEV) were included. Clinical examination was performed by 400 trained occupational physicians. Personal factors and work exposure were assessed by self-administered questionnaires. Statistical associations between chronic shoulder pain and personal and occupational factors were analyzed using logistic regression modeling. A total of 1706 subjects experienced chronic shoulder pain in 1990, and 2089 experienced chronic shoulder pain in 1995. The incidence of chronic shoulder pain in 1995 was 11% (n=1355). Forceful effort (odds ratio [OR]=1.24 95% CI [1.05-1.44], awkward posture (OR=1.34 95% CI [1.19-1.52]), decision latitude (OR=1.19 [1.04 to 1.35]), and psychological demand (OR=1.19 95% CI [1.06-1.32]) in 1990 were significantly associated with chronic shoulder pain in 1995, even after adjustment for personal factors and previous shoulder pain status. Awkward posture (OR=1.43 [1.25 to 1.63]), psychological demand (OR=1.24 [1.09 to 1.40]), and decision latitude (OR=1.21 [1.04 to 1.41] work-related factors in 1990 were associated with the development of chronic shoulder pain between 1990 and 1995. These results suggest that awkward posture, forceful effort, job demand, and decision control are predictors of chronic shoulder pain at work. Interventions designed to reduce the incidence of chronic shoulder pain must include both mechanical and psychological factors.

Objective To investigate perceived health status and prevalence of drug use, tobacco smoking, consumption of alcohol and illicit substances in a student population. Methods Data were obtained from an anonymous questionnaire distributed to first-year students of the Toulouse University. Collected data concerned socio-demographic characteristics, perceived health status, and consumption of tobacco, alcohol, illicit substances and drugs. Results Fifty seven percent of the 3 561 responders declared to have taken at least one drug during the week preceding the questionnaire. Most commonly Anatomical, Therapeutic and Chemical (ATC) classes used were genito-urinary system and sex hormones (29.6%), nervous system (16.4%) and alimentary tract and metabolism (14.1%). Twenty three percent of students were smokers. Differences according to health perception were found for tobacco and cannabis consumption. Anxiety was significantly more prevalent among students reporting that they did not consume alcohol (p Conclusion More than half of students use drugs. Other consumptions (tobacco, alcohol and illicit substances) are related with perceived health status.

Fipronil represents a chemical class of insecticides acting at the γ-aminobutyric acid receptor in pests. [corrected] Fipronil has been associated with a significant increase in the incidence of thyroid gland tumors concomitant with prolonged exposure to thyroid-stimulating hormone (TSH) in rats. An association between human TSH concentration and thyroid cancer has been also reported. The primary objective of this study was to test the hypothesis that chronic occupational fipronil exposure may be associated with abnormal thyroid function tests.In 2008, 159 workers of a factory manufacturing fipronil-containing veterinary drugs were assessed. Serum concentrations of TSH, total thyroxine, free thyroxine, fipronil, and fipronil sulfone were measured.A positive and significant correlation was observed between serum fipronil or fipronil sulfone levels and duration of fipronil exposure. Serum fipronil sulfone concentration was negatively correlated with TSH concentration in fipronil-exposed workers, but with no significant increase in thyroid function test abnormalities.This study did not show that chronic fipronil exposure was associated with an increase of thyroid function test abnormalities. But, despite the fact that fipronil exposure in rats has been associated with increased serum TSH, fipronil sulfone concentrations were negatively correlated with serum TSH concentrations in fipronil-exposed workers, raising the possibility that fipronil has a central inhibitory effect on TSH secretion in humans. Close occupational medical surveillance, therefore, appears to be required in factory workers manufacturing fipronil-containing veterinary drugs. Larger epidemiological studies as well as investigations on possible thyroid-disrupting mechanisms of fipronil are also required.

SummaryBackgroundHealthcare workers often are unsatisfied with their working conditions despite declaring to like their jobs. Psychosocial constraints in the workplace have increased recently due to changes in work organization. These psychosocial constraints are linked to cardiovascular diseases.AimTo analyze the relationship between blood pressure levels and organizational occupational risk factors in female hospital workers, using a new questionnaire (the Nursing Work Index-Extended Organization [NWI-EO] questionnaire), which quantifies psychological and organizational work factors.MethodsThe ORSOSA study is a national, multicentre, cohort study conducted in seven voluntary French university hospitals, including 214 work units with a total of 2307 nurses and 1530 nursing assistants.ResultsSystolic and diastolic blood pressure appeared to be significantly associated with age (P

The role of psychosocial factors in the development of upper limb musculoskeletal disorders has now been clearly demonstrated. However, only a few studies have analysed the association between the organisational work environment and musculoskeletal disorders in health care workers. The main goal of this study was to test the hypothesis that some specific organisational constraints may be related to upper limb musculoskeletal symptoms experienced by registered nurses, independently of the effort/reward imbalance model and major confounding factors. In 2006, 2194 female registered nurses in 7 French teaching hospitals, recruited from the baseline screening of an epidemiological cohort study (the ORSOSA study), responded to valid self-report questionnaires (ERI [effort-reward imbalance], Nordic-style questionnaire). The organisational work environment was assessed by the self-rated Nursing Work Index-Extended Organisation scale. Multilevel models were used for analyses. We found that 2 organisational health care constraints: low level of shared values about work between members in the unit and lack of support from the administration were significantly associated with upper limb symptoms, independently of ERI perceptions. This study identified and quantified specific health care organisational factors that have an impact on nurses' upper limb symptoms, sometimes independently of ERI perception. A prospective study is needed to clarify the causal role of psychosocial and organisational work factors in upper limb injury in nurses. Organisational approaches may be more effective in improving health at work and may also have a longer-lasting impact than individual approaches.