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Programme de recherche "L’architecture de la grande échelle" ; Lettre de commande n°F06.39 / N°06 00 448 du 24/10/2006; Contribuer par le biais des pratiques pédagogiques à renouveler la recherche architecturale fondamentale et conceptuelle constitue un des paris essentiel posé par la réponse « Jeux d’échelles dans l’urbanisme », tout en visant à éclairer les dynamiques actorielles et spatiales propres aux territoires émergents. Initialement adossé à deux unités d’enseignement pédagogique de projet situés dans deux contextes différents (suisse et français), le dispositif a dès lors constitué l’espace pédagogique en moment d’interactions et d’interférences entre trois mondes fonctionnant suivant des logiques spécifiques : professionnel, pédagogique et scientifique. Les objets et terrains retenus auraient pu constituer le principal noyau commun d’échange, de dialogue, de confrontation, de mise en regard respectif et ce faisant évoluer vers un modèle du « layers » : par couche successives et comparatives, les postures respectives seraient ainsi venues s’additionner de manière synchronique ou diachronique. Elles auraient ainsi produit un savoir d’ordre cumulatif se différenciant des savoirs et pratiques propres à chacun de ces mondes respectifs du fait de leur mise en commun par des lieux et temps pédagogique. Étrangement, c’est pourtant une toute autre orientation qu’a prise ce dispositif en se laissant déranger sur le terrain nantais par un objet commun ni aux unes ni aux autres, ni au premier contexte (français) ni au second (suisse) : la figure. La perturbation été considérable d’implications tant au niveau des problématiques initiales que sur l’organisation même du dispositif de recherche. Loin de s’éloigner des lignes programmatiques initialement définies, c’est au contraire une manière plus puissante d’en réarticuler l’ensemble des éléments constitutifs que la figure a pu constituer en jouant le rôle de trame exploratrice, expérimentale, de traceurs révélateurs de jeux d’échelles : tant ceux du petit écart à l’intérieur de configurations locales spécifiques (rapport entre une commune suburbaine, St Herblain, et son agglomération) que du grand écart à tous points de vue qui a pris pour forme l’exploration trans-contextuelle entre deux régimes d’agglomérations différenciés (suisse et français), deux mondes nettement différenciés de production du projet. D’où la structure finale du présent rapport visant dans un premier temps à établir un bilan croisé du dispositif expérimental, puis à s’attacher dans toute sa mesure aux apports et révélations des jeux d’échelles par leurs figures quant aux pratiques urbanistiques spécifiques aux contextes de ville émergente.

En 2005, une démarche partenariale a été engagée entre le Plan Urbanisme Construction (PUCA), la DRE des Pays de la Loire et la Maison de Sciences de l'Homme de Nantes pour promouvoir des recherches d'initiatives locales dans les domaines de l'aménagement et de l'habitat et développer les échanges entre les services du MEEDDAT et les établissements d'enseignement supérieur et de recherche. Dans le cadre de cette collaboration, une recherche a été initiée concernant la structuration de l'espace périurbain. Une première phase d'étude réalisée en 2007 a conduit à la rédaction d'une synthèse bibliographique portant sur le processus de périurbanisation et les dynamiques urbaines ; cette synthèse a été diffusée en mars 2008 à un ensemble de collectivités et services en charge des politiques d'aménagement et d'habitat. La seconde phase a été menée en 2008, portant sur les formes périurbaines, le gouvernement territorial et les logiques d'acteurs. La recherche a utilisé comme support les situations de communes périurbaines de l'agglomération nantaise, mais les enseignements qui en sont tirés ont une portée générale.Ce rapport présente les résultats de cette seconde phase de recherche. Trois principaux thèmes sont développés : les opérations d'extension périurbaine entre contextualisation et standardisation ; les logiques d'acteurs : convergences et divergences. et le pouvoir des élus locaux dans les projets.

Marc Dumont, Laurent Devisme The Ethologist and the tenure track Nantes : activist figures in urban thinking Researchers invited to observe local urban production processes, here in Nantes, discovered to their amazement that projects that have already reached the implementation stage are incredibly labile. They readily take on a variety of roles in order to monitor the day-to-day progress of the objects of their research in situ. They keep a journal of developments, thus building up a record, which is available to other actors. Researchers and practitioners are cooperating on the development of new forms of public action., Des chercheurs invités à observer les processus de production urbaine locaux, ici à Nantes, découvrent avec étonnement la grande labilité des projets parvenus au stade de la réalisation. Ils endossent avec plaisir une pluralité de rôle pour suivre en situation la vie quotidienne de leurs objets. Ils en tiennent le journal, et en constituent une mémoire, qu'ils tiennent à la disposition des acteurs. Chercheurs et acteurs coopèrent à la mise en place de nouvelles formes d'action publiques qui intègrent la dimension de l'intranquillité., Dumont Marc, Devisme Laurent. L'éthologue et le tenure track. Figures nantaises d'activistes de la pensée urbanistique. In: Les Annales de la recherche urbaine, N°104, 2008. L’expertise au miroir de la recherche. pp. 6-17.

Cette habilitation à diriger des recherches est composée de deux volumes. Le volume de synthèse, original, comporte deux volets. L’un fait retour sur une pratique d’enseignant, de chercheur et de directeur de laboratoire, exercice d’auto-analyse qui permet de dégager 10 propositions relatives au champ des études urbaines en France. Le second volet, composé de cinq chapitres, vise principalement à explorer la fabrique urbaine contemporaine. Cette exploration passe par le tracé des activités urbanistiques via une ethnographie de l’action spatiale. A partir de ce chapitre méthodologique, on peut identifier les traverses de l’action urbanistique entendues comme ce qui soutient son ordinaire. L’auteur en identifie trois principales : les interactions professionnelles qui construisent et orientent les projets ; le travail d’anticipation et de préfiguration qui inscrit des visions, modèles, chartes dans des contextes et pratiques de transformation ; les dissensus et controverses qui caractérisent la texture polémique de la ville contemporaine. Ces trois coupes dans les activités urbanistiques permettent de revenir à une réflexion, conclusive, sur la consistance du « local », domaine de plus en plus déterminant pour les politiques publiques. Le deuxième volume regroupe un CV complet et une sélection de publications organisée selon trois grandes thématiques : urbanisme et fabrique urbaine, expérience urbaine, théories des sciences de l’espace des sociétés. Inscrite dans le champ des théories de la pratique, cette HDR vise à mener des pourparlers avec les univers professionnels tout en proposant une réflexivité accrue dans le domaine des études urbaines

International audience

International audience; La référence à Bilbao et à ses transformations urbaines a circulé dans la culture des professionnels des projets urbains de nombreuses villes européennes. À Nantes, la réussite de Bilbao a alimenté les réflexions stratégiques et programmatiques du projet de l'île de Nantes, jusqu'à ce que l'évocation de critiques à l'encontre d'un « modèle Bilbao » finisse de justifier les spécificités d'un « urbanisme à la nantaise » prétendant, lui aussi, à l'exemplarité d'un modèle.

International audience; La construction des mosquées en France est un processus lent et difficile. S’appuyant sur les résultats d’une enquête en Pays de la Loire achevée en 2012, Anne Bossé et Élisabeth Pasquier soulignent le rôle central de la confiance dans les processus de négociation entre les fidèles, les élus et les architectes et urbanistes.

National audience; Devenir une destination touristique majeure en Europe, voilà ce à quoi nombre de métropoles européennes s'attachent. Nantes n'échappe à cette règle de la conquête d'une nouvelle économie touristique pour son territoire. Ces enjeux de promotion du territoire, initiant et diffusant des récits de la ville renouvelée, requestionnent fortement la qualification patrimoniale comme les processus de patrimonialisation. Cet article s'attache à mettre en rapport les exigences de l'expérience touristique, les ressorts de la qualification patrimoniale et les rapports de force institutionnels.

Cette habilitation à diriger des recherches est composée de deux volumes. Le volume de synthèse, original, comporte deux volets. L’un fait retour sur une pratique d’enseignant, de chercheur et de directeur de laboratoire, exercice d’auto-analyse qui permet de dégager 10 propositions relatives au champ des études urbaines en France. Le second volet, composé de cinq chapitres, vise principalement à explorer la fabrique urbaine contemporaine. Cette exploration passe par le tracé des activités urbanistiques via une ethnographie de l’action spatiale. A partir de ce chapitre méthodologique, on peut identifier les traverses de l’action urbanistique entendues comme ce qui soutient son ordinaire. L’auteur en identifie trois principales : les interactions professionnelles qui construisent et orientent les projets ; le travail d’anticipation et de préfiguration qui inscrit des visions, modèles, chartes dans des contextes et pratiques de transformation ; les dissensus et controverses qui caractérisent la texture polémique de la ville contemporaine. Ces trois coupes dans les activités urbanistiques permettent de revenir à une réflexion, conclusive, sur la consistance du « local », domaine de plus en plus déterminant pour les politiques publiques. Le deuxième volume regroupe un CV complet et une sélection de publications organisée selon trois grandes thématiques : urbanisme et fabrique urbaine, expérience urbaine, théories des sciences de l’espace des sociétés. Inscrite dans le champ des théories de la pratique, cette HDR vise à mener des pourparlers avec les univers professionnels tout en proposant une réflexivité accrue dans le domaine des études urbaines

Images of the urban fringes of French cities often tend either to condemn their ugliness or to revel in a strange fascination for these geometric spaces. Here, Laurent Devisme comments upon Jean-Christophe Bardot’s photographs, and shows how they give a visible form to the imagined perceptions of these urban spaces., Les images des périphéries urbaines oscillent souvent entre la dénonciation de la laideur et la fascination pour ces espaces géométriques. Commentant les photographies de Jean-Christophe Bardot, Laurent Devisme montre comment elles rendent visibles l’imaginaire des territoires urbains.

Elisabeth Pasquier In der Stadt gärtnern Auf dem Gelände der Gemeinde Chan-tenay am Stadtrand von Nantes befindet sich ein brachliegendes Grundstück, dessen ursprünglich geplante Nutzung aufgegeben worden ist. Anwohner, hauptsächlich Immigranten, haben es sich in Parzellen aufgeteilt. Als zur Gärtnerin gewordene Ethnologin erzählt die Autorin die Chronik ihrer Integration in den Verband dieser Gelegenheitsgärtner -ein Initiationsritual und zugleich ein Lehrgang in Sachen Migration, gegenseitige Hilfe und urbane Koexistenz., Elisabeth Pasquier Gardening in the city In the borough of Chantenay on the outskirts of Nantes, there is a natural derelict area tied up by a highway project that keeps getting delayed. Inhabitants from the surrounding area, mostly immigrant workers, have turned it into garden plots. The author of this chronicle, an ethnologist turned gardener, gives a day by day account of her integration into the precarious gardeners'local microcosm. Her account of this rite of passage also tells of migration, mutual aid and urban coexistence., En lisière de Nantes, sur la commune de Chantenay, se trouve une friche naturelle hypothéquée par une opération de voirie qui tarde à se réaliser. Habitants des alentours, travailleurs immigrés principalement, se la sont appropriée en parcelles de jardin. L'auteur de cette chronique, l'ethnologue devenue jardinière, raconte au jour le jour son intégration dans la petite société locale des jardiniers précaires. Récit d'un rite de passage qui parle aussi de la migration, de l'entraide et de la coexistence urbaine., Elizabeth Pasquier Trabajar en su jardín en la ciudad En las afueras de Nantes existe, en el municipio de Chantenay, un baldío natural hipotecado por una operación viaria que tarda a realizarse. Los habitantes de los alrededores, sobre todo trabajadores inmigrados, lo han recuperado para ellos, dividiéndolo en parcelas de jardín. La autora de esta crónica, una etnóloga convertida en jardinera, relata día a día su integración en la pequeña sociedad local de jardineros precarios. Relato de un rito de iniciación que habla también de la migración, la ayuda mutua y la coexistencia urbana., Pasquier Elisabeth. Jardiner en ville. In: Les Annales de la recherche urbaine, N°74, 1997. Natures en villes. pp. 103-112.

From the case of Nantes (France) which has recently developed a specific municipal officededicated to heritage and archeology concerns with a deputy mayor to this domain, this textdeals with the way how urban heritage problems transform public interventions. From the stakeof professional cultures informed by the actors, we show both conflicts and articulations ofvisions and skills between urban and architectural heritage municipal offices and metropolitanplanning offices. In relation to other participants such as associations and local historians butalso to other new public structures in the domain of tourism and according to differenttemporalities, these offices deal with spatial issues. We suggest through their analysis areflection on contemporary public action accounting. Assessment, rules and projects showtogether key moments of the relations between public services., A partir d'un cadrage large sur Nantes et la montée à l'agenda politique de la questionpatrimoniale (l'arrivée d'un adjoint, la configuration d'un service "patrimoine et archéologie" ausein de la Ville), l'article interroge la manière dont les questions patrimoniales sont qualifiéesdans le champ de l'action urbaine contemporaine. A partir de la fenêtre des culturesprofessionnelles renseignées au plus près des acteurs, il s’agit d’analyser les confrontations etarticulations entre visions et savoir-faire du côté d’un nouveau service patrimonial d’une part etdes services d’urbanisme d’autre part. Au contact d’autres intervenants (la société civile savante,des associations tantôt alliées tantôt défiées, une nouvelle structure de promotion touristique) eten fonction de temporalités tantôt longues (un projet urbain à moyen terme au programme nondéfini), tantôt raccourcies dans le cadre de délivrance des permis de construire, quelques «dossiers spatiaux », où se jouent des relations complexes entre patrimoine et urbanisme, nouspermettent d'instruire ces questions qui ouvrent à une réflexion sur les référentiels de l’actionspatiale contemporaine. Instructions (expertises), prescriptions (règles) et opérations (chantiers)témoignent ensemble de moments clé des rapports entre services d’action publique.

International audience; L’importance de la visite comme promotion, démonstration, ou acculturation aux futurs projets lancés par les villes n’est plus à démontrer, le visiteur est ainsi une figure devenue essentielle pour l’analyse du faire la ville aujourd’hui. Notre approche est une approche pragmatique de l’expérience de la visite et du voir la ville en commun issue d’une enquête ethnographique combinatoire de différentes situations de visites. Cette approche permet de discuter des modes de contrôle de la perception et de la réception publiques des projets, car elle s’attache avant tout aux énoncés sur les projets dans l’action de leur réception, permettant de détailler les liens entre voir et penser, d’envisager toute la dimension sensible de la situation de réception in situ. S'y révèle toutes les nuances entre faire voir et faire croire aux aménagements urbains futurs.

International audience; Dans le présent article ,il sera surtout question de la façon dont les pouvoirs publics s’engagent , par des aménagements ou des mesures de reconnaissance qui aboutissent à une inscription spatiale de cette reconnaissance , à valoriser des espaces hérités .La notion de “témoignage” ou d’espaces-témoins est ainsi interrogée à partir de ces trajectoires d’espaces et ce, sur les trente dernières années à Nantes :espaces de remémoration ,témoins d’un passé ouvrier vécu en commun ,espaces de commémoration, destinés à rendre hommage à un monde ouvrier perdu, ou espaces qui prennent la fonction, au cœur du projet urbain, de raconter la ville alors que le passé est bien devenu un enjeu de l’action publique, une ressource capable de faire valoir les choix de la transformation urbaine. En filigrane ,se pose la question de savoir comment élus et aménageurs s’emparent de la question patrimoniale dans la fabrique urbaine et au prix de quel aménagement de leur position par rapport aux tenants de la mémoire ouvrière et du patrimoine industriel local.

La recherche financée par la Région des Pays de la Loire intitulée L’espace public des Pays de la Loire au contact de l’islam s’est donnée comme objectif principal de dévoiler et d’analyser les processus de négociations engagés par les musulmans pour se faire une place dans les villes de Nantes, Angers et Saint-Nazaire et les manières d’y répondre chez ceux qui sont en charge de ces villes. Ces trois villes du fait de leur histoire migratoire voient émerger assez récemment la demande de constructions de lieux de culte musulmans par rapport à d’autres villes françaises, ce qui a permis une recherche sur le processus de construction en train de se faire.

International audience; Les articulations entre le savoir scientifique et l’art participent à la construction contemporaine de la connaissance de l’humain et ce numéro intitulé “la fiction et le réel”, en rassemblant des expériences qui travaillent avec les disjonctions entre imagination et réalisme, subjectivité et objectivité, factualité et fiction, participe de cette dynamique. Sociologues, géographe, artistes, historien de l’art, philosophe et étudiants en architecture se sont lancés dans le jeu. Les articles, et la proposition photographique de Valérie Jouve, témoignent de facettes révélatrices de la composante fondamentale des représentations mentales, des présupposés subjectifs et des élaborations discursives à l’œuvre dans les phénomènes urbains. Le croisement de la fiction et de la théorie, la réflexion sur les conditions de la représentation et de la référentialité, révèlent les impensés au-delà du fond commun des certitudes. Les spéculations imaginatives peuvent en effet renouveler les manières de penser et d’agir. Dans un contexte culturel où le réel et l’imaginé ne se scindent pas clairement et viennent quelquefois à s’articuler l’un sur l’autre, il est nécessaire de continuer à sonder les relations entre la représentation, l’interprétation et la référence, la nature du lien entre le réel, la réalité et la fiction, entre les espaces du monde et les espaces du texte. Ce vaste débat est loin d’être épuisé..

National audience; A la périphérie de Nantes, à Saint-Herblain, est inauguré en juin 1968 l'un des cinq Villagexpo construits en France à la suite d'une première expérience plus connue, en région parisienne, à Saint-Michel-sur-Orge. Portée par l'Etat, alors décidé à assumer le choix français pour l'individuel, Villagexpo prend la forme d'une exposition à échelle 1 de prototypes de maisons HLM, conçues par des architectes et se regroupant en une proposition urbanistique innovante, l'ensemble devant constituer l'offre d'un habiter autrement.

International audience; Knowledge of the urban experience, if it is primarily a microsociology, has interests that go well beyond, including the questioning tone of public spaces, the performances of urban facilities and devices. This paper is somehow its unearthing while on the one hand, the academic context has tended to segment the urban knowledge and that of other, contemporary metropolisation has jeopardize the figure (often imagined) of the city centered, bounded and diverse, expressive.The first part of the text discusses the characteristics of the sociology of the urban experience ; the second shows the challenge to understand the equipments that support this experience from the case of the public bench and belvedere ; the third questions the resources we can have to understand the contemporary context of the decentred city, without taking homogeneous and disparaging visions that experts often tend to build towards about it. Finally, is the question of the sociological perspective that is asked and of some methods that we can use for not to abandon an interpellation of urban research against management practices, from design to landscape. If the challenge of the text is firstly theoretical, it is not without questions in the field of production and of the intentional transformation of the built spaces.; La connaissance de l’expérience urbaine, si elle relève principalement d’une microsociologie, comporte des intérêts qui vont bien au-delà, interrogeant notamment la tonalité des espaces publics, les performances des équipements et des dispositifs urbains. Ce texte vise en quelque sorte son exhumation alors que d’une part le contexte académique a eu tendance à segmenter les savoirs urbains et que d’autre part la métropolisation contemporaine a mis à mal la figure (souvent fantasmée) de la ville centrée, délimitée, dense et diverse, expressive. La première partie du texte revient sur les caractéristiques de la sociologie de l’expérience urbaine ; la deuxième montre l’enjeu de comprendre les équipements qui soutiennent cette expérience à partir des cas du banc public et du belvédère ; la troisième interroge les ressources dont nous pouvons disposer pour comprendre le contexte contemporain de la ville décentrée, sans reprendre les visions homogènes et dépréciatives que les spécialistes tendent souvent à construire à son égard ; enfin, c’est la question du regard sociologique qui est posée et de certaines méthodes que nous pouvons activer pour ne pas délaisser une fonction d’interpellation de la recherche urbaine à l’égard des pratiques de l’aménagement, du design jusqu’au paysage. Si l’enjeu du texte est d’abord théorique, il n’est donc pas sans poser des questions au champ de la production et de la transformation intentionnelles des espaces construits.

International audience; Knowledge of the urban experience, if it is primarily a microsociology, has interests that go well beyond, including the questioning tone of public spaces, the performances of urban facilities and devices. This paper is somehow its unearthing while on the one hand, the academic context has tended to segment the urban knowledge and that of other, contemporary metropolisation has jeopardize the figure (often imagined) of the city centered, bounded and diverse, expressive.The first part of the text discusses the characteristics of the sociology of the urban experience ; the second shows the challenge to understand the equipments that support this experience from the case of the public bench and belvedere ; the third questions the resources we can have to understand the contemporary context of the decentred city, without taking homogeneous and disparaging visions that experts often tend to build towards about it. Finally, is the question of the sociological perspective that is asked and of some methods that we can use for not to abandon an interpellation of urban research against management practices, from design to landscape. If the challenge of the text is firstly theoretical, it is not without questions in the field of production and of the intentional transformation of the built spaces.; La connaissance de l’expérience urbaine, si elle relève principalement d’une microsociologie, comporte des intérêts qui vont bien au-delà, interrogeant notamment la tonalité des espaces publics, les performances des équipements et des dispositifs urbains. Ce texte vise en quelque sorte son exhumation alors que d’une part le contexte académique a eu tendance à segmenter les savoirs urbains et que d’autre part la métropolisation contemporaine a mis à mal la figure (souvent fantasmée) de la ville centrée, délimitée, dense et diverse, expressive. La première partie du texte revient sur les caractéristiques de la sociologie de l’expérience urbaine ; la deuxième montre l’enjeu de comprendre les équipements qui soutiennent cette expérience à partir des cas du banc public et du belvédère ; la troisième interroge les ressources dont nous pouvons disposer pour comprendre le contexte contemporain de la ville décentrée, sans reprendre les visions homogènes et dépréciatives que les spécialistes tendent souvent à construire à son égard ; enfin, c’est la question du regard sociologique qui est posée et de certaines méthodes que nous pouvons activer pour ne pas délaisser une fonction d’interpellation de la recherche urbaine à l’égard des pratiques de l’aménagement, du design jusqu’au paysage. Si l’enjeu du texte est d’abord théorique, il n’est donc pas sans poser des questions au champ de la production et de la transformation intentionnelles des espaces construits.

National audience; A la périphérie de Nantes, à Saint-Herblain, est inauguré en juin 1968 l'un des cinq Villagexpo construits en France à la suite d'une première expérience plus connue, en région parisienne, à Saint-Michel-sur-Orge. Portée par l'Etat, alors décidé à assumer le choix français pour l'individuel, Villagexpo prend la forme d'une exposition à échelle 1 de prototypes de maisons HLM, conçues par des architectes et se regroupant en une proposition urbanistique innovante, l'ensemble devant constituer l'offre d'un habiter autrement.

CNRS 4, HCERES C; International audience; Les notions de développement durable et de ville durable font l’objet d’un travail critique fragmentaire de la part de nombreux chercheurs. Leur éclatement et le caractère parfois marginal de l’objet « durable » masquent les transversalités critiques qui pourraient être mises en évidence. Le colloque international « Sociologie des approches critiques du développement et de la ville durables », qui s’est tenu les 1eret 2 février 2012, à l’École d’architecture Paris Val-de-Seine s’est donné l’objectif d’engager une approche réflexive sur ces approches cri-tiques5. Ce texte se concentre sur les points réellement nouveaux et/ou qui ont fait débat à cette occasion. [...]

Ce texte revient sur un travail de thèse sur l’expérience spatiale de la visite, cherchant à expliciter ce qui l’a fondé, la méthode employée ainsi que quelques-uns de ses résultats. Il éclaire et discute avant tout de la notion de « microspatiologie », un concept visant à qualifier la nature hybride de ces travaux. This text revisits a doctoral thesis on the spatial experience of the visit. It will present the founding ideas, methods and certain of the results that were obtained. Its principal focus is on what has been named “microspatiology” (“microspatiologie”), a notion reflecting the hybrid nature of the research.

International audience; L’origine de ce livre est suffisamment particulière pour qu’il vaille de la raconter un peu. L’animation scientifique transversale d’un programme de recherche en est le point de départ, animation dont Catherine Mougenot, auteure de l’ouvrage, a eu la charge. Ce programme s’intitule Diva, Diversité biologique et Agriculture. Il s’inscrit dans une chronologie des grands programmes ministériels depuis le début des années 1970 qui voit monter les préoccupations pour la gestion de l’espace agricole, pour la biodiversité et se constituer une communauté de chercheurs et de gestionnaires autour de ces problématiques. L’animation scientifique proposée par Catherine Mougenot est d’abord une question posée au collectif : « sommes-nous réflexifs ? ».

Emergence d’un champ, omnipresence d’individus La recherche architecturale, urbaine et paysagere est d’abord une confluence. Si on peut facilement trouver les traces de sa vivacite depuis les annees 1970 en France et souvent depuis plus longtemps ailleurs, elle semble aujourd’hui peiner a trouver une visibilite, pour des raisons principalement institutionnelles. L’architecture et le paysage sont en effet des champs de pratique relevant de tutelles ministerielles differentes de l’enseignement s...

National audience; Ce numéro explore les processus de production d'espaces dont la réalisation à l'échelle 1 a valeur démonstrative. Espaces échantillons, espaces exemplaires, espaces manifestes, espaces tests sont regroupés ici sous le terme de témoins, en vue de renouveler les approches des pratiques d'expérimentation et d'exemplification à l'oeuvre dans l'action urbaine. Comment des espaces sont-ils pris à témoins ? Par qui et pourquoi ? Pour qui ces espaces représentent-ils des témoignages considérables ? Comment évaluer l'expérience d'un lieu ou de sa fabrication ? Comment en relever les ratés et les réussites ?On s’attache ici à une analyse de ce qui se déroule à l'occasion de la constitution d'espaces témoins, remontant conflits et enjeux de témoignages... C'est tout autant la fabrique de ces espaces ayant valeur de preuve, ses acteurs et ses lieux clés, que les espaces produits eux-mêmes qui sont explorés.

National audience; Ce numéro explore les processus de production d'espaces dont la réalisation à l'échelle 1 a valeur démonstrative. Espaces échantillons, espaces exemplaires, espaces manifestes, espaces tests sont regroupés ici sous le terme de témoins, en vue de renouveler les approches des pratiques d'expérimentation et d'exemplification à l'oeuvre dans l'action urbaine. Comment des espaces sont-ils pris à témoins ? Par qui et pourquoi ? Pour qui ces espaces représentent-ils des témoignages considérables ? Comment évaluer l'expérience d'un lieu ou de sa fabrication ? Comment en relever les ratés et les réussites ?On s’attache ici à une analyse de ce qui se déroule à l'occasion de la constitution d'espaces témoins, remontant conflits et enjeux de témoignages... C'est tout autant la fabrique de ces espaces ayant valeur de preuve, ses acteurs et ses lieux clés, que les espaces produits eux-mêmes qui sont explorés.

International audience; Proposer une réflexion sur les conditions de production et de migration du savoir historique dans le champ architectural et urbain suppose ainsi de mobiliser des interrogations récurrentes des sciences humaines et sociales recourant d'ordinaire à l'histoire. En écho et dans le prolongement du numéro de la revue Espaces et sociétés qui abordait en 2007 l'histoire dans la recherche urbaine (coordonné par Viviane Claude et Danièle Voldman), notre intention a été de revenir à une réflexion sur la fabrique de la connaissance historienne dans un champ qui montre une réelle hétéronomie méthodologique. L'activité réflexive du chercheur a été particulièrement interpellée, pour ce dossier, dans trois directions : la question de la production du savoir historique en interrogeant les conditions et les méthodes de mise à jour de l'histoire ; la question de la migration du savoir historique, que ce soit dans des champs disciplinaires connexes ou que ce soit dans des pratiques professionnelles, au premier rang desquelles celles des aménageurs, urbanistes et architectes ; troisième direction, celle de l'interpellation du discours historique en revenant là sur la position sociale de l'historien. En somme, comment la recherche architecturale et urbaine pose-t-elle des questions spécifiques à l'histoire, à l'historien et aux utilisateurs de la méthode?

International audience; Il est des destinations si lointaines qu’elles nécessitent des escales. Sur la route de Melbourne s’est ainsi présentée Dubaï. Impossible de ne faire que passer. Si Miami pouvait se présenter comme paradigmatique, cela semble encore plus vrai pour cette “ville” des Émirats arabes unis qui incarne le stade le plus actuel du capitalisme pour un sociologue critique majeur.

International audience; This article relates, on the basis of a recent panel of European architectural press, the dissemination of urban mobility infrastructure implemented in the cities of Bogotá and Medellín in Colombia as models. The Bogotá’s Transmilenio allows to approach the updating of a well-known public transportation ever since its genesis in Curitiba, Brazil, to the expectations aroused by its Latin American metamorphosis today in the United States and Europe. The Medellín’s Metrocable offers the opportunity to capture how an industrial leisure transport operator enters the urban transportation market through diversification and concentration of capital. In both cases, their success in European media questions the conditions of choice of an infrastructural model and calls for a fine reading of their potential territorial articulation.; Cet article retrace à partir d’un panel récent de la presse architecturale européenne, la diffusion des infrastructures de mobilité urbaine mises en œuvre dans les villes de Bogota et Medellín en Colombie comme modèles. Le Transmilenio de Bogota permet d’aborder la mise à jour d’un mode de transport connu, de sa genèse à Curitiba au Brésil à l’attente suscitée aujourd’hui par ses avatars latino-américains aux Etats-Unis et en Europe. Le Métrocable de Medellín permet de saisir comment un opérateur industriel des transports de loisirs aborde par diversification et concentration capitalistique le transport urbain. Dans les deux cas, leur succès médiatique en Europe interroge les conditions des choix d’un modèle infrastructurel et appelle à une lecture fine de leur articulation territoriale potentielle.

International audience; L'Atelier Van Lieshout a crée l'Absence sur le parvis de l'Ecole nationale supérieure d'architecture. Prise de vue reconduite du chantier

International audience; L’appel à contributions à l’origine de ce dossier conviait la communauté scientifique à s’interroger radicalement sur l’activité de modélisation urbaine. Alors que s’affirme un regain des modèles urbains, en particulier par leur rencontre avec des modèles climatiques sous la bannière de questions posées par une société du risque saisie par le paradigme du développement durable, nous souhaitions prendre un peu de recul pour interroger ce que font vraiment les modèles et dont les profanes restent par définition à l’écart. A l’heure où l’on peut moins que jamais dire « les experts sont formels » , il nous semble en effet que certaines attentes à l’égard de la modélisation ainsi que plusieurs de ses effets en termes de codification des pratiques ne peuvent rester sans être questionnées.

Le premier volume de l'habilitation contient les chapitres suivants : L'auto socio analyse comme enjeu de connaissances; L'image et le temps; Terrains ou les matières du social; Cultures populaires spatialisées ou l'effet quartier à Nantes ; Le deuxième volume est le recueil de publications de l'auteur.

International audience; Le périurbain – les suburbs – a longtemps représenté le mythe du rêve américain : maison individuelle, clôture, garage, symboles d’intégration et de réussite sociale. Mais les séries télévision s’acharnent contre cette image idyllique. Les auteurs montrent comment Weeds participe de ce lent travail de sape, et aboutit par des voies inhabituelles aux sciences sociales à une critique féroce de la société américaine.

International audience; En 1913, était créé l’Office Public d’Habitations à Bon Marché de la Ville de Nantes. Comme d’autres grandes villes françaises suite à la loi Bonnevay du 31 décembre 1912, la municipalité se munissait d’un outil intermédiaire entre l’Etat et des sociétés privées, en charge du développement de l’habitat bon marché et en lien avec la dynamique urbaine. L’OPHBM se nomme aujourd’hui «Nantes Habitat » et s’apprête à fêter son centenaire. S’il n’est plus seul à Nantes, ce bailleur social est le plus important sur la place : 24.000 logements, concernant directement 42.000 Nantais (66.000 pour l’ensemble de la population en logement social). De quel patrimoine de logement social parlons-nous aujourd’hui à Nantes ? Des cités ouvrières, des grands ensembles, des lotissements pavillonnaires, des logements groupés, des logements intermédiaires, des anciennes casernes ou des nouvelles opérations ? Tout à la fois ? Ce patrimoine est-il seulement lisible dans le Nantes d’aujourd’hui ? Le rapport que celui-ci a entretenu avec l’image de la ville idéalisée a-t-il toujours été le même ? En somme, quelle lisibilité pour ce patrimoine, et qu’en est-t-il aujourd’hui ?

This doctoral thesis has exploited the opportunity to study the known fact that exploring the act of visiting in itself has been somewhat neglected. This act understood as a unique spatial experience is analysed as a register of the spatiality of individuals. This research piece is divided into two parts. The first part is a study built around a geographical approach of the act of visiting and the visitor. Pinned th the pragmatic vein, the second part brings toghether empirical data, prioritising the visitor in his/her process, the visit in its process and the activity of « seeing th town/city in construction ». During the visit, discussing and viewing are acts taken into account from their very contextual origins, forcing us to consider every demand revolving around this situation as a common driving force. The final chapter conceptualised urban space through the lens of the visit.; Cette thèse saisit comme une opportunité d'enquête, le constat de l'absence de questionnement global sur la visite. Posée comme expérience spatiale particulière, la visite est renseignée comme un registre de la spatialité des individus. Cette recherche est structurée en deux parties. La première est un travail de construction d'une approche géographique de la visite et du visiteur. Volontairement exploratoire, elle compile et collecte les exemples et les cas, et remet cette expérience dans le contexte du XIXe siècle. La deuxième partie restitue les données empiriques en privilégiant, arrimée aux courants pragmatistes, le visiteur en action, la visite dans son déroulement et l'activité de transmission du « voir la ville en train de se faire ». Les actes d'énoncer, de voir sont ainsi saisis depuis leur contexte de production obligeant à prendre en considération toute l'exigence de la situation comme la dynamique commune. Le dernier chapitre revient sur l'urbain à l'épreuve de la visite.

This doctoral thesis has exploited the opportunity to study the known fact that exploring the act of visiting in itself has been somewhat neglected. This act understood as a unique spatial experience is analysed as a register of the spatiality of individuals. This research piece is divided into two parts. The first part is a study built around a geographical approach of the act of visiting and the visitor. Pinned th the pragmatic vein, the second part brings toghether empirical data, prioritising the visitor in his/her process, the visit in its process and the activity of « seeing th town/city in construction ». During the visit, discussing and viewing are acts taken into account from their very contextual origins, forcing us to consider every demand revolving around this situation as a common driving force. The final chapter conceptualised urban space through the lens of the visit.; Cette thèse saisit comme une opportunité d'enquête, le constat de l'absence de questionnement global sur la visite. Posée comme expérience spatiale particulière, la visite est renseignée comme un registre de la spatialité des individus. Cette recherche est structurée en deux parties. La première est un travail de construction d'une approche géographique de la visite et du visiteur. Volontairement exploratoire, elle compile et collecte les exemples et les cas, et remet cette expérience dans le contexte du XIXe siècle. La deuxième partie restitue les données empiriques en privilégiant, arrimée aux courants pragmatistes, le visiteur en action, la visite dans son déroulement et l'activité de transmission du « voir la ville en train de se faire ». Les actes d'énoncer, de voir sont ainsi saisis depuis leur contexte de production obligeant à prendre en considération toute l'exigence de la situation comme la dynamique commune. Le dernier chapitre revient sur l'urbain à l'épreuve de la visite.

International audience; Le Hangar 32, ancien hangar industriel réhabilité en 2001 sur commande de la Communauté Urbaine, abrite un lieu d’exposition et de débat animé par la SAMOA (Société d’Aménagement Métropole Ouest Atlantique) afin d’informer le public de l’évolution du projet urbain de l’Ile de Nantes. Le lieu est ouvert aux visiteurs du vendredi au samedi de 14h à 18h et exceptionnellement en semaine afin d’accueillir des délégations françaises ou étrangères et des groupes de scolaires. Le Hangar 32, espace dit de discussion et de concertation, donne à voir, le temps du projet, la fabrication de l’Ile de Nantes. Cet espace témoin, lieu du faire en commun révèle des pratiques et usages (extra)ordinaires (habiter/inhabiter, mobilité/ancrage, campeur/passant). Actrice du lieu, médiatrice à raison de deux week-end par mois, j'y ai expérimenté la technique du relevé ethnographique .

International audience; To create diversity of housing in the public sphere is the key idea at the heart of the strategy adopted by the elected representative of Nantes, France. Programming thus becomes the control lever that generates diversity among tenants, first-time owners, and other owner-occupiers. Planners are required to include social housing linked to construction rights inherited by the public housing authorities as a consequence of demolition carried out in neighborhoods undergoing urban renovation. In addition, they must make available a new supply of affordable properties and experiment with market-priced but affordable social housing in the same locality. The implementation of this complex program allows us to follow the responses of social housing authorities and developers, the evolution of their practices and professional cultures, the persistence of segregationist reflexes, and the drive for differentiation argued for on both sides.; Fabriquer une diversité de produits de logements sur les opérations publiques d’aménagement est au cœur de la commande des élus nantais. La programmation est un levier pour établir une mixité d’occupation sociale (locataires, primo-accédants et autres propriétaires occupants). Les aménageurs, chargés par les collectivités des projets urbains, doivent intégrer des logements sociaux (liés aux droits à construire hérités par les bailleurs sociaux des démolitions faites dans les quartiers en rénovation urbaine), constituer une offre inédite de logements à prix encadrés (logements dits « abordables ») et expérimenter des opérations immobilières associant les logements « libres », « abordables » et sociaux. La mise en œuvre de cette programmation complexe montre les réponses faites par les bailleurs sociaux et les promoteurs, l’évolution de leurs pratiques et cultures professionnelles, mais aussi la persistance de réflexes ségrégatifs et une volonté de différenciation argumentée des deux côtés.

International audience; Les principaux protagonistes de cet ouvrage de la sociologue de l’art Nathalie Heinich, les chercheurs de l’Inventaire général, ne sont pas les plus connus de « la chaîne patrimoniale » comme la nomme l’auteur. Pourquoi s’y attache-t-elle ? L’auteur veut travailler sur les opérateurs et les opérations de la patrimonialisation en cherchant à expliquer les logiques « suivies plus ou moins consciemment par les acteurs dans la situation concrète de confrontation à un objet susceptible de patrimonialisation » (p. 33). Par cette approche qu’elle qualifie de compréhensive, doublée d’une dimension pragmatique, elle veut se détacher d’une sociologie critique qui tend à analyser les choix patrimoniaux par des paramètres extérieurs (position dans un champ, capital culturel…).

International audience; Le dernier ouvrage d’Hacène Belmessous nous livre les éléments d’un travail d’enquête portant sur le secteur IV du Val d’Europe, ce territoire de 1940 hectares, dont l’urbanisation s’effectue depuis 15 ans, sous la férule de la Disney world compagny qui y a implanté son parc d’attraction européen.

International audience; Ce numéro de Lieux Communs se concentre sur des formes ou des processus (sociaux, urbains, architecturaux) produits dans l’articulation des différences culturelles à l’intérieur des villes. En confortant les intérêts géopolitiques et économiques des pays les plus puissants, tout en diffusant leurs valeurs culturelles, d’une part, et en accélérant la métropolisation - c’est à dire la concentration des hommes, des richesses et de l’information dans un nombre restreint de grandes villes (global cities et gateway cities) intégrées dans des réseaux internationaux, d’autre part, la mondialisation a produit des espaces urbains de plus en plus complexes ou se côtoient des cultures, des modes et des niveaux de vie de plus en plus divers.

International audience; Cette contribution à l’ouvrage « Nantes, petite et grande fabrique urbaine » restitue la genèse d’un nouveau programme de régénération urbaine qui s’inscrit dans un quart Nord-Ouest de l’ile de Nantes, dans la deuxième mi-temps des années 2000. On découvre comment les autorités locales et la SPL en charge du grand projet urbain de l’Ile de Nantes tirent le fil d’une économie créative pour donner contenu et tournure au quartier de l’ancien site Alstom. D’abord campus des arts, puis cluster, cette offre urbaine complexe se compose à la croisée d’initiatives d’origines publiques mixtes et privées : on fait avec des projets de déplacement de deux écoles supérieures relevant du champ culturel, avec l’arrimage de l’ENSAN et de l’ERBAN ; en lien avec une offre culturelle directement portée par Nantes Métropole avec les Machines de l’Ile et la Fabrique ; et l’on investit, dans ce sillage, sur des pratiques artistiques et créatives d’initiatives privées diverses, ayant pris place, pour certaines d’entre elles, au sein du territoire malléable d’une Ile de Nantes en réinvention. On touche ici à la complexité d’un travail programmatique intervenant sur les espaces réels de la ville en train de se refaire, mais aussi sur ceux, économiques, des pôles de compétitivité et de leurs avatars.

Entretien avec Emmanuelle Chérel et Elisabeth Pasquier, respectivement historienne d’art et sociologue avec qui Gérard Hauray enseigne à l’ERBAN dans un séminaire croisant art et anthropologie.; International audience; Gérard Hauray, artiste essayiste, brosse les semelles des passants (comme on brosse un paysage). Avec les poussières collectées et mises en cultures, il donne vie à de nouveaux paysages, établissant un dialogue entre tradition picturale et matériaux naturels. En 2005, pour En être du paysage, en naître essaimé, Gérard Hauray a recueilli, auprès de voyageurs volontaires dans la salle des pas perdus des gares de Ville de Nantes et de Lyon, la poussière accrochée à leurs chaussures. Cette poussière est constituée de micro-matériaux et de micro-organismes. Mise en culture sur des plaques d'argile et de sable stérile, elle fournit au bout de quelques mois, une microflore faite de cyanobactéries, premiers éléments vivants et vitaux qui permettent à la flore de se développer. Des mousses, des plantules et des plantes diverses forment ainsi de micro paysages d'une grande diversité. Ce projet a fait suite à sa rencontre avec Claude Figureau-phytosociologue et botaniste-directeur émérite du Jardin des Plantes de Nantes, qui a étudié les voiles microbiens et montré leurs rôles dans la dynamique de la colonisation végétale.

International audience; Capaobang is a game on the net conceived by S.Pauvret, artist. It is made up of photographs taken in Casablanca, Sao Paulo and Bangkok, which were selected among his archives because they speak of the transformation of cultures and identities in the context of globalization. The rules are simple, similar to the game of cards called “memory”. Players can be distant. Each player returns 2 images between 16 and has to comment what is at stake between them. His comments are transmitted to another player who does the same with two other images, and so on. No end, no winner, no looser, this game is like a palimpsest and deals with our relation to images and our capacities to describe them.; CAPAOBANG est un jeu conçu par l'artiste Stéphane Pauvret à partir de ses archives photographiques. Des images qu'il a réalisées dans trois villes (Casablanca, Sao Paolo, Bangkok) au gré de ses déplacements et de ses projets. Pour ce jeu, il a sélectionné celles qui donnent à voir la transformation des identités et l'articulation des différences culturelles générées par la mondialisation contemporaine. Ces photographies documentaires fonctionnent sur le mode métonymique. Elles ont été choisies pour leurs valeurs descriptives ou métaphoriques. La règle est simple et évoque le Mémory. CAPOABANG, se joue, sur le net, à plusieurs, entre des partenaires qui peuvent donc être géographiquement éloignés les uns des autres. Seize images, formant un carré, sont cachées. Le nombre de joueurs est indéterminé. Un joueur retourne deux images et les commente en les reliant aux enjeux énoncés. Son jeu et ses commentaires sont transmis à ces compères, qui tirent deux images et les parlent chacun à leur tour. Le jeu n'a ni fin, ni perdant, ni gagnant. Il se déploie par dévoilements, recouvrements, recoupements, associations, disjonctions et met, entre autre, en évidence notre relation à l’image.

Qu'est-ce que la géographie ? Une science de l'espace et de la distance des sociétés, marquée par le foisonnement des démarches : géoéconomie, analyse spatiale, géographie humaine, géographie sociale, géographie politique, géopolitique, géographie urbaine, géophysique, biogéographie, modélisation, climatologie, cartographie.Cette richesse permet à la géographie de répondre aux questionnements contemporains : développement durable, enjeux environnementaux, ségrégation et pauvreté. D'où le recours permanent à ses apports, notamment dans les métiers de l'aménagement. Les étudiants géographes, comme ceux qui ont vécu l'évolution de leur discipline, trouveront ici un précieux outil de référence et d'orientation.

Qu'est-ce que la géographie ? Une science de l'espace et de la distance des sociétés, marquée par le foisonnement des démarches : géoéconomie, analyse spatiale, géographie humaine, géographie sociale, géographie politique, géopolitique, géographie urbaine, géophysique, biogéographie, modélisation, climatologie, cartographie.Cette richesse permet à la géographie de répondre aux questionnements contemporains : développement durable, enjeux environnementaux, ségrégation et pauvreté. D'où le recours permanent à ses apports, notamment dans les métiers de l'aménagement. Les étudiants géographes, comme ceux qui ont vécu l'évolution de leur discipline, trouveront ici un précieux outil de référence et d'orientation.

Qu'est-ce que la géographie ? Une science de l'espace et de la distance des sociétés, marquée par le foisonnement des démarches : géoéconomie, analyse spatiale, géographie humaine, géographie sociale, géographie politique, géopolitique, géographie urbaine, géophysique, biogéographie, modélisation, climatologie, cartographie.Cette richesse permet à la géographie de répondre aux questionnements contemporains : développement durable, enjeux environnementaux, ségrégation et pauvreté. D'où le recours permanent à ses apports, notamment dans les métiers de l'aménagement. Les étudiants géographes, comme ceux qui ont vécu l'évolution de leur discipline, trouveront ici un précieux outil de référence et d'orientation.

International audience; Researchers invited to observe local urban production processes, here in Nantes, discovered to their amazement that projects that have already reached the implementation stage are incredibly labile. They readily take on a variety of roles in order to monitor the day-to-day progress of the objects of their research in situ. They keep a journal of developments, thus building up a record, which is available to other actors. Researchers and practitioners are cooperating on the development of new forms of public action; A partir du récit d’un programme dit de « recherche-développement » sur les projets et stratégies urbaines dans lequel les chercheurs, auteurs du texte, sont impliqués, plusieurs questions sont posées au mouvement contemporain qui est autant celui d’une ingéniérisation des sciences sociales que celui d’une intellectualisation de la ville. L’analyse critique du dispositif est doublée du récit de manières de faire pour lesquelles les chercheurs ont opté : faire irruption, dérouter les hiérarchies d’organigrammes, observer et consigner. Alors que se déploie toute une rhétorique autour des bonnes pratiques amenant la recherche urbaine à se faire prescriptive, experte voire déférente, c’est un autre cadre qui est ici exploré, défendu et illustré comme devant être producteur de perplexités publiques.

International audience; Ceux qui ne connaissent pas les travaux du géographe peuvent trouver dans ce livre l’essentiel de ce qu’il a construit : quels sont les critères d’existence d’un paysage (pour telle ou telle culture) ? Quels sont les enjeux retrouvés de la mésologie comme science des milieux ? Comment dépasser le dualisme moderne en reconsidérant les trois niveaux de l’ontologie qui ne connaissent aucun déterminisme entre eux (le physique, le vivant et l’humain) ?