Bretin, Philippe, Chanel, Olivier, Cheymol, Jacques, Cottrelle, Benoît, Declercq, Christophe, Delour, Marcelle, Dollfus, Catherine, El Mrini, Tarik, Friedrich, David, Ginot, Luc, Glorennec, Philippe, Kremp, Odile, Rousseau, Catherine, Saurel-Cubizolles, Marie-Josèphe, Institut de Veille Sanitaire (INVS), Groupement de Recherche en Économie Quantitative d'Aix-Marseille (GREQAM), École des hautes études en sciences sociales (EHESS)-Aix Marseille Université (AMU)-École Centrale de Marseille (ECM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Cellule Interrégionale d’épidémiologie de l’InVS, Institut de Veille Sanitaire (CIRE), Observatoire Régional de la Santé Nord Pas-de-Calais, ORS Pas-De-Calais, Direction des familles et de la petite enfance (DFPE), CHU Trousseau [APHP], Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) (AP-HP)-Sorbonne Université (SU), Direction régionale des affaires sanitaires et sociales (DRASS), Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS), Service communal d'hygiène et de santé, École des Hautes Études en Santé Publique [EHESP] (EHESP), Clinique de Pédiatrie, Hôpital Jeanne de Flandre [Lille]-Université de Lille, Recherches épidémiologiques en santé périnatale et santé des femmes, Université Pierre et Marie Curie - Paris 6 (UPMC)-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), Institut national de la santé et de la recherche médicale(INSERM), École Centrale de Marseille (ECM)-École des hautes études en sciences sociales (EHESS)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Aix Marseille Université (AMU), Service d'hématologie-immunologie-oncologie pédiatrique [CHU Trousseau], Université Pierre et Marie Curie - Paris 6 (UPMC)-Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) (AP-HP)-CHU Trousseau [APHP], Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) (AP-HP)-Sorbonne Université (SU)-Sorbonne Université (SU), Université Pierre et Marie Curie - Paris 6 (UPMC)-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), and ORANGE, Colette
À la fin des années 1980, l’intoxication saturnine a émergé en France non plusseulement sous forme de cas isolés d’intoxication aiguë, mais comme uneforme pernicieuse d’atteinte chronique, souvent cliniquement latente, quidevait faire l’objet d’une préoccupation spécifique de la part des autorités sanitaires.En effet, lié à un toxique largement répandu dans l’environnement, aux effetscliniques difficilement décelables et à un détriment sanitaire prolongé très audelàde la soustraction à l’exposition, le saturnisme infantile présente dessingularités à prendre en compte dans toute démarche visant à en réduire lafréquence et les effets.Les sources de plomb sont multiples (peintures anciennes, effluents industriels,eau…), et leur accessibilité variable, d’où une grande diversité des processusd’exposition et d’intoxication du jeune enfant et du très jeune enfant. Ceux-cisont particulièrement sensibles aux effets neurotoxiques du fait de leur organismeen développement.De plus, les ressources thérapeutiques disponibles ne prétendent pas à la guérisonmais à l’évitement des formes les plus aiguës.Enfin, et ce n’est pas la moindre caractéristique, le saturnisme infantile estapparu – en raison des facteurs de risque mis en évidence – comme une pathologieatteignant de manière quasi exclusive les groupes sociaux les plus pauvreset se cumulant aux autres facteurs d’inégalités sociales de santé, et plus généralementde logement, d’accès aux droits et d’éducation.L’ensemble de ces particularités fait que le dépistage de l’intoxication saturninedu jeune enfant relève d’une démarche active des acteurs médicosociaux,et qui doit nécessairement être associée à une action coordonnée sur les sourcestoxiques en cause et à la suppression de l’exposition des enfants(...)