En los inicios del siglo XXI, en América Latina se fueron consolidando una serie de experiencias gubernamentales que llegaron democráticamente al poder permitiendo el desarrollo de transformaciones socioeconómicas progresistas que han suscitado el interés por su proyección en el marco de un contexto internacional que vira hacia políticas neoliberales de ajuste. Si en la década de los ´90 el caso de Argentina fue referenciado como un ejemplo de aplicación de políticas neoliberales, resulta interesante analizar en qué medida a partir del 2003 -con la asunción del gobierno de Néstor Kirchner- el contenido de las políticas públicas adoptó otro contenido y sentido. En particular el artículo se centra en el estudio de los programas de empleo, las relaciones laborales y sindicales en Argentina. Además de caracterizar estas políticas se busca subrayar el alcance, límites y contradicciones de esa etapa a partir de evidencias empíricas obtenidas. Este ciclo que se extendió entre el 2003 y el 2015 llega a su fin a partir del ascenso de la nueva alianza gobernante Cambiemos de la mano de Mauricio Macri. Interesa también caracterizar las políticas laborales de este nuevo gobierno en busca de marcar su conexión con aquellas que caracterizaron la década neoliberal de los noventa y sus diferencias con la etapa anterior. A través de esta investigación, esperamos poder establecer desde una perspectiva de conjunto, pero anclada en evidencias empíricas específicas la lógica que ha direccionado los programas de empleo, la performance del mercado laboral como así también aquellas normativas orientadas a operar en las relaciones laborales. También interesó analizar la dinámica sindical enfatizando la que marcó la relación entre las organizaciones sindicales y el gobierno. El estudio se inscribe fundamentalmente en la perspectiva cualitativa, aunque se apela a datos cuantitativos para caracterizar algunas dimensiones de análisis ligadas al mercado laboral. In Latin America, at the beginning of the 21st century, a number of democratically elected governments successfully launched a series of progressive socio-economic transformations. They have aroused international interest as being counter-examples to the frequently prevailing neoliberal economic adjustment policies. This article analyzes the significance of Argentinian employment, labor relations and trade union programs under the 2003-2015 Kirchner Government. It includes an appraisal of the scope, limitations and contradictions of these developments, and a comparison with the results of previous empirical investigations. Finally, the article considers the impact on these policies of the changes proposed by the new coalition government at the end of 2015. Through this research, we hope to establish an overview, anchored in specific empirical evidence, of the logic that influenced labor policies between 2003-2015. This includes an examination of the employment programs and the performance of the labor market, as well as the regulations governing labor relations. It was also interesting to analyze the dynamics of trade union activity, with particular emphasis on the relationships between the union organizations and the government. The study is essentially qualitative, although quantitative data is also used, in order to explain certain dimensions of the labor market. The key objective is to analyze Argentinian labor policies, as they constituted the cornerstone of the economic program. This will make it possible to appraise the impact of the Kirchner government as regards its very important policies concerning the distribution of wealth and the expansion of workers’ rights. Au début du XXIe siècle, en Amérique latine, une série d'expériences gouvernementales démocratiquement parvenues au pouvoir, permettent le développement de transformations socio-économiques progressives ayant suscité l'intérêt par sa projection dans le contexte international qui se tourne vers des politiques néolibérales d’ajustement. D’abord, le texte traite le sens de ces politiques fondées sur l’étude des programmes d’emploi, des relations de travail et des syndicats en Argentine. Ensuite, à partir des résultats obtenus, il souligne la portée, les limites et les contradictions de cette étape sur la base des preuves empiriques obtenues lors d’investigations. Enfin, l'article propose également de réfléchir à ces politiques en fonction des changements proposés par la nouvelle alliance au pouvoir à la fin de 2015. Grâce à cette recherche, nous souhaitons établir, d’un point de vue global, mais en s’appuyant sur des preuves empiriques, la logique qui a conduit aux politiques du travail au cours du gouvernement Kirchner entre 2003 et 2015. À cette fin, les programmes d'emploi, les performances du marché du travail ainsi que les réglementations visant à opérer dans les relations de travail ont été examinés. Il était également intéressant d'analyser l’action syndicale en mettant l'accent sur la dynamique qui a caractérisé les relations entre les organisations syndicales et le gouvernement. L’étude s'inscrit ainsi essentiellement dans la perspective qualitative, bien que des données quantitatives soient utilisées pour caractériser certaines dimensions de l’analyse du marché du travail. En effet, l’objectif principal est d’analyser les politiques du travail mises en œuvre en Argentine parce qu’elles constituent la pierre angulaire du programme économique. Cela permettra de caractériser l'expérience du gouvernement Kirchner par rapport à l'une des politiques les plus importantes lors des discussions sur le champ d'application en termes de répartition de la richesse et d'élargissement des droits. Fil: Montes Cato, Juan Sebastian. Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas. Oficina de Coordinación Administrativa Saavedra 15. Centro de Estudios e Investigaciones Laborales; Argentina Fil: Neder, Pablo Eduardo. Centre National de la Recherche Scientifique; Francia