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Cet article prend pour objet les haut.es fonctionnaires en fin de carrière. Il contribue à penser les dernières étapes de leur trajectoire professionnelle en déplaçant la focale depuis les conditions de promotion et de mobilité vers les modalités d’ajustement, désajustement et maintien dans les positions de fin de carrière. À partir du cas des inspectrices et inspecteurs du ministère de la Culture, anciens cadres administratifs, conservateurs et conservatrices des patrimoines et des musées mais également danseurs et danseuses, administrateurs et administratrices de théâtre ou encore architectes, l’étude met à profit l’analyse dispositionnelle des pratiques professionnelles, la sociologie de la vocation et celle du vieillissement professionnel, pour traiter de l’articulation entre l’action publique et les caractéristiques sociales des agents de l’État. La diversité des formes d’ajustement comme les résistances à l’institution qui vont parfois jusqu’à la sortie de rôle, apportent un éclairage original sur ces déplacements professionnels tardifs.

Conselho Nacional de Pesquisa e Desenvolvimento Científico e Tecnológico - CNPq This thesis aims at an analysis of labor relations that goes beyond the limits of only economic approaches, seeking to encompass also the subjective dimension of the subject that works. To this end, we take app drivers as an empirical model, considering that the precarization experienced by this sector of the service economy points to a form of self-control that drives them to increasingly act as if they were responsible agents for their own life situations. In this case, we show how neoliberalism and its heralds of self-entrepreneurship are the heuristic key to understanding contemporary subjectivity in the world of labor. We used as methodology the narrative of the lives of travel app workers, with the purpose of apprehending not only their experiences at work, but also their individual trajectories, which somehow led them to join the ranks of one of the most precarious service sectors, both economically, with the financial uncertainties caused by the lack of legal guarantees, such as the lack of right to a work card and the advantages arising from it; and emotionally, because it is a sector that requires a high degree of subjective engagement. We tried to establish a dialogue between Clinical Sociology and Sociology of Work that made it possible to enter the object in its structural forms, but without losing sight of the subject in its connections inside and outside work, exposing its existential anguishes and, consequently, evidencing the unequivocal character of the production of suffering through work. This conclusion was possible through the following path based on three chapters: in the first, entitled "Labor in Brazil, the emergence of new technologies and the "sharing economy": neoliberalism as a manager of workers' subjectivities," I present a brief historical contextualization of labor in Brazil, as well as also show the emergence of new technologies and their influences on the metamorphoses of the labor sphere, analyzing how these changes fed back into the new management model of capital - neoliberalism - and how it works in relation to ways of controlling labor and developing new ideological mechanisms of domination over workers; in the second, entitled "The dominant structural problematics in the Sociology of Work in Brazil: From criticism to dialogue with the perspectives of labor precarization also through subjectivity", the goal is to problematize the various themes addressed by the Sociology of Labor, pointing out the main theories that have contributed around the debates about the world of labor in Brazil. Thus, we intend to highlight the need for renewed research on labor in Brazil, which also takes into account the connection with social actors, especially the constructions of their subjectivities. In the last chapter entitled "The work of the drivers of travel apps from their life stories: psychological suffering as a sociological basis" we show the narrative of the lives of four drivers of apps in order to analyze their experiences and point out the consequences of this work in the construction of their subjectivities. Cette thèse vise une analyse des relations de travail qui dépasse les limites des seules approches économiques, en cherchant à couvrir également la dimension subjective du sujet qui travaille. Pour cela, nous prenons comme modèle empirique les conducteurs d'applications, considérant que la précarité vécue par ce secteur de l'économie des services renvoie à une forme d'autocontrôle qui les pousse à agir de plus en plus comme s'ils étaient des agents responsables de leur propre situation de vie. Dans ce cas, nous montrons comment le néolibéralisme et ses hérauts de l'auto-entrepreneuriat sont la clé heuristique pour comprendre la subjectivité contemporaine dans le monde du travail. Nous avons utilisé comme méthodologie le récit de la vie de travailleurs de l'application de voyage, afin d'appréhender non seulement leurs expériences au travail, mais aussi leurs trajectoires individuelles, qui les ont en quelque sorte amenés à rejoindre les rangs de l'un des secteurs de services les plus précaires, à la fois sur le plan économique, avec les incertitudes financières causées par le manque de garanties légales, comme l'absence de droit à une carte de travail et les avantages qui en découlent ; et sur le plan émotionnel, car c'est un secteur qui exige un haut degré d'engagement subjectif. Nous avons essayé d'établir un dialogue entre la sociologie clinique et la sociologie du travail qui nous a permis d'entrer dans l'objet dans ses formes structurelles, mais sans perdre de vue le sujet dans ses connexions à l'intérieur et à l'extérieur du travail, en exposant ses angoisses existentielles et, par conséquent, en mettant en évidence le caractère sans équivoque de la production de la souffrance par le travail. Cette conclusion a été possible grâce au parcours suivant, basé sur trois chapitres : dans le premier, intitulé "Le travail au Brésil, l'émergence des nouvelles technologies et l’ "économie du partage": le néolibéralisme comme gestionnaire des subjectivités des travailleurs", je présente une brève contextualisation historique du travail au Brésil, et je montre également l'émergence des nouvelles technologies et leurs influences sur les métamorphoses de la sphère du travail, en analysant comment ces changements alimentent le nouveau modèle de gestion du capital - le néolibéralisme - et comment il fonctionne en relation avec les manières de contrôler le travail et de développer de nouveaux mécanismes idéologiques de domination sur les travailleurs; dans le deuxième, intitulé "La problématique structurelle dominante dans la sociologie du travail au Brésil : De la critique au dialogue avec les perspectives de la précarisation du travail aussi à travers la subjectivité", l'objectif est de problématiser les différents thèmes abordés par la Sociologie du Travail, en signalant les principales théories qui ont contribué autour des débats sur le monde du travail au Brésil. Ainsi, nous entendons mettre en évidence la nécessité d'une recherche renouvelée sur le travail au Brésil, qui prenne également en compte le lien avec les acteurs sociaux, notamment les constructions de leurs subjectivités. Dans le dernier chapitre intitulé "Le travail des conducteurs d'apps de voyage à partir de leurs récits de vie : la souffrance psychologique comme base sociologique", nous montrons le récit de la vie de quatre conducteurs d'apps afin d'analyser leurs expériences et de souligner les conséquences de ce travail dans la construction de leurs subjectivités. Esta tese tem como objetivo uma análise das relações de trabalho que ultrapasse os limites das abordagens apenas econômicas, procurando abranger também a dimensão subjetiva do sujeito que trabalha. Para isso, tomamos como modelo empírico os (as) motoristas de aplicativos, tendo em vista que a precarização vivenciada por esse setor da economia de serviços aponta para uma forma de autocontrole que os impulsionam a cada vez mais atuarem como se fossem agentes responsáveis pelas suas próprias situações de vida. Neste caso, mostramos como o neoliberalismo e seus arautos do empreendedorismo de si mesmos são a chave heurística para a compreensão da subjetividade contemporânea do mundo do trabalho. Utilizamos como metodologia a narrativa de vida dos trabalhadores de aplicativos de viagens, com o intuito de apreender não só as suas vivências no trabalho, mas também as trajetórias individuais, que de alguma maneira os conduziram para ingressar nas fileiras de um dos setores de serviços mais precarizados, tanto economicamente, com as incertezas financeiras provocadas pela falta de garantias legais, como o não direito a carteira de trabalho e as vantagens dela decorrentes; quanto emocionalmente, por se tratar de um setor que requer um alto grau de engajamento subjetivo. Procuramos fazer um diálogo entre a Sociologia Clínica e a Sociologia do Trabalho que possibilitou adentrar no objeto em suas formas estruturais, mas sem perder de vista o sujeito em suas conexões dentro e fora do trabalho, expondo suas angústias existenciais e, consequentemente, evidenciando o caráter inequívoco da produção de sofrimento através do trabalho. Essa conclusão foi possível por meio do seguinte percurso alicerçado em três capítulos: no primeiro, denominado “Trabalho no Brasil, surgimento de novas tecnologias e a ‘economia do compartilhamento’: o neoliberalismo como gestor das subjetividades dos trabalhadores”, apresento uma breve contextualização histórica do trabalho no Brasil, bem como também mostro o surgimento de novas tecnologias e as suas influências nas metamorfoses da esfera laboral, analisando como essas mudanças se retroalimentaram com o novo modelo de gestão do capital – o neoliberalismo – e de que forma ele funciona em relação aos modos de controlar o trabalho e desenvolver novos mecanismo ideológicos de dominação sobre os trabalhadores; no segundo, intitulado “As problemáticas estruturais dominantes na Sociologia do Trabalho no Brasil: Da crítica ao diálogo com as perspectivas da precarização do trabalho também por meio da subjetividade”, o objetivo é problematizar as várias temáticas abordadas pela Sociologia do Trabalho, apontando as principais teorias que contribuíram em torno dos debates sobre o mundo do trabalho no Brasil. Assim, pretendemos ressaltar a necessidade de renovação nas pesquisas sobre o trabalho no Brasil, que se leve em conta também a conexão com os atores sociais, sobretudo as construções das suas subjetividades. No último capítulo intitulado “O trabalho dos motoristas de aplicativos de viagem a partir das suas histórias de vida: o sofrimento psíquico como fundamento sociológico” mostramos a narrativa de vida de quatro motoristas de aplicativos no intuito de analisarmos suas vivências e apontar as consequências desse trabalho na construção das suas subjetividades. São Cristóvão

Dans cet article, nous analysons les pratiques de travail collaboratif dans la communaute thrift de Monterrey au Mexique. L'identite de ce groupe se polarise autour de la consommation, la production et le commerce de vetements, au travers de marques locales et de boutiques. Quels sont les aspects du developpement professionnel ou de l’organisation du travail qui peuvent s’expliquer par une identite construite en amont du choix de la profession (mode et design graphique) et caracterisee par certains principes de consommation et de production ? D’un point de vue analytique, nous considerons la communaute thrift comme une communaute de type tribal et prosommateur (produisant des contenus de maniere collaborative).

International audience; Au Mexique, il est possible d’exercer le métier d’infirmière, muni d’une formation technique (de niveau Bac) ou bien d’une licence (Bac + 4). Il en résulte une grande indétermination entre le titre scolaire et le poste occupé. En 2005, la Secretaría de Salud y Asistencia (ministère de la Santé et de l’Assistance), en charge de la protection sociale des travailleurs informels, reconnaît le grade de licence dans la convention collective. Il s’agit là d’un fait nouveau, propre à ce seul organisme employeur. Cet article se propose de rendre compte des logiques sociales qui ont présidé à une telle décision et des effets induits sur les stratégies de mobilité des personnels.

La restructuration des industries siderurgique, electrique et petroliere (autrefois considerees comme strategiques), au Mexique, a engendre de profonds changements au sein des communes qui se sont developpees autour de l’entreprise, selon le modele de l’economie d’enclave. A partir de trois etudes de cas, nous abordons, au-dela de la question du chomage qui emerge en parallele des ajustements de la production, l’impact de la restructuration de la production sur la trajectoire des communautes et sur l’identite des travailleurs et de leurs syndicats.

Contemporary Bosnia and Herzegovina has been the site of many political, economic and social transformations after the end of Yugoslav socialism and the war of the 1990s. This crisis resulted in the division of the country along ethnic lines and the creation of a complex and unreadable state for its citizens. Today, the country is in a fixed, semi-peripheral position in relation to the European Union, and is still portrayed as politically and economically unstable. Much of the anthropological research on Bosnia and Herzegovina focuses on the repercussions of the war, the analysis of its complex state and the divisions of ethnic groups. My thesis aims to provide an additional view, focusing on economic issues in order to understand phenomena outside and beyond the state.This thesis is the result of ethnographic research, conducted from September 2018 to September 2019 in the city of Tuzla. In my thesis I analyse how a supermarket chain shapes the social and economic life of this city in eastern Bosnia and Herzegovina. As a former industrial town, it was a major economic centre during the Yugoslav period. Today, Bingo, the supermarket chain, has replaced many economic sectors. Founded in Tuzla in 1993 by a local entrepreneur, it has become the main economic player in the city of Tuzla and the largest retail company in the whole country. I analyse how this company positions itself in a post-industrial city and in a neoliberal context, within an unreadable state.The Bingo company dominates all sorts of aspects of everyday life in Tuzla. With its many shops in the city, its own production of consumer products and the purchase of bankrupt factories, Bingo is the largest employer, replacing the former Yugoslav conglomerates. It influences the flow of goods and working conditions. Moreover, Bingo shapes the imaginary of economic success in contemporary Bosnia and Herzegovina. The owner of Bingo, an emblematic figure in the city, presents himself both as a benefactor and as a “patron”, dictating the often arbitrary conditions of job security. Furthermore, Bingo management shapes its own definition of the domestic economy, limited to national borders and excluding the market of the Yugoslavian republics, formerly known for its interconnections. The working conditions in a supermarket, an important aspect of the thesis, as well as the solidarity and support networks, are also analysed. Finally, I discuss the perception of 'German' goods that arrive on different markets, which consolidates the impression of my interlocutors that they remain frozen in a semi-periphery, also through consumption.More broadly, my research addresses imaginaries of economic power, forms of dispossession and exploitation, and negotiations for stability in a corrupt political environment and a volatile economy. This work thus examines post-socialist transformations through the prism of the analysis of a local retail enterprise, from an anthropological perspective.; La Bosnie-Herzégovine contemporaine a été le lieu de nombreuses transformations politiques, économiques et sociales après la fin du socialisme yougoslave et la guerre des années 1990. Cette crise a eu comme conséquence une division du pays sur des lignes ethniques et la création d’un État complexe et illisible pour ses citoyens et citoyennes. Aujourd’hui, ce pays se trouve dans une position figée et semi-périphérique par rapport à l’Union européenne, et est toujours dépeint comme politiquement et économiquement instable. Une grande partie de la recherche anthropologique sur la Bosnie-Herzégovine se focalise sur les répercussions de la guerre, l’analyse de son État complexe et les divisions des groupes ethniques. Ma thèse vise à apporter une vue additionnelle, se focalisant sur les questions économiques afin de comprendre des phénomènes en dehors et au-delà l’État.Cette thèse est le résultat d’une recherche ethnographique, menée de septembre 2018 à septembre 2019 dans la ville de Tuzla. Dans ma thèse, j’analyse comment une chaîne de supermarchés façonne la vie sociale et économique de cette ville dans l’est de la Bosnie-Herzégovine. Ancienne ville industrielle, elle était pendant la période yougoslave un centre économique essentiel. Aujourd’hui, Bingo, la chaîne de supermarchés, a remplacé de nombreux secteurs économiques. Entreprise créée à Tuzla en 1993 par un entrepreneur local, elle est aujourd’hui l’acteur économique principal dans la ville de Tuzla et la plus grande entreprise de commerce de détail dans le pays entier. J’analyse comment cette entreprise se positionne dans une ville post-industrielle et dans un contexte néolibéral, au sein d’un État illisible.L’entreprise Bingo domine toutes sortes d’aspects de la vie quotidienne à Tuzla. Avec ces nombreux magasins dans la ville, sa propre production de produits de consommation et l’achat d’usines en faillite, Bingo est le plus important employeur, remplaçant ainsi les anciens conglomérats yougoslaves. Elle influence les flux des marchandises et les conditions de travail. De plus, Bingo façonne l’imaginaire sur le succès économique dans la Bosnie-Herzégovine contemporaine. Le propriétaire de la chaîne, une figure emblématique de la ville, se présente tant comme un bienfaiteur que comme patron, dictant les conditions de sécurité de l’’emploi, souvent arbitraires. Par ailleurs, le management de Bingo façonne sa propre définition de l’économie domestique, limitée aux frontières nationales et excluant le marché de la yougosphère, anciennement connu pour ses interconnexions entre les républiques yougoslaves. Les conditions de travail dans un supermarché, aspect important de la thèse, ainsi que les réseaux de solidarité et de soutien, y sont également analysés. Enfin, je discute la perception des biens « allemands » à travers différents marchés, qui consolide l’impression qu’ont mes interlocuteurs et interlocutrices de rester figés dans une semi-périphérie à travers la consommation.Plus largement ma recherche aborde les imaginaires du pouvoir économique, les formes de dépossession et d'exploitation, ainsi que les négociations pour la stabilité dans un environnement politique corrompu et une économie volatile. Ce travail examine ainsi les transformations post-socialistes à travers le prisme de l’analyse d'une entreprise locale de commerce de détail, dans une perspective anthropologique.

À l’occasion du lancement du no 19 de La Nouvelle Revue du Travail, le comité de rédaction a organisé une table ronde publique accueillie par la MSH Paris-Saclay qui rassemblait les auteur.es de ce numéro spécial consacré à sept sociologies dans le monde : Allemagne, Argentine, Chine, États-Unis, Espagne, Mexique et Royaume-Uni. Les questions traitées apparaissent comme des déclinaisons et des développements de ce que les auteur.es avaient abordé dans leurs articles précédents, ce qui donne un autre éclairage sur ces sept sociologies. Chacun.e revient sur les influences réciproques des sociologies du travail à l’échelle mondiale, en les inscrivant dans leurs espaces nationaux, en particulier sur le plan des modes de financement de la sous-discipline et de ses relations avec ses partenaires et utilisateurs. To celebrate La Nouvelle Revue du Travail issue number 19, the editorial board has organised a public round table hosted by MSH Paris-Saclay and involving all the authors of this special issue focusing on seven different types of world sociology originating from Germany, Argentina, China, United States, Spain, Mexico and Great Britain. The topics to be discussed build upon developments that the authors had formulated in earlier articles, thereby elucidating the foundations of these seven national varieties of sociology. Each will take a reciprocal view of the sociology of work on a planetary scale, embedding it each time in a national space, particularly with reference to the sub-discipline’s funding modes and relationships with partners and users. Con motivo del lanzamiento del número 19 de la Nouvelle Revue du Travail, el comité de redacción organizó una mesa redonda pública con el apoyo de la MSH Paris-Saclay, que estuvo integrada por los autores de este número especial dedicado a siete sociologías en el mundo: Alemania, Argentina, China, Estados Unidos, España, México y Reino Unido. Los temas tratados aparecen como variaciones y alcances de lo que los autores habían abordado en sus artículos anteriores, lo que aporta otro enfoque sobre estas siete sociologías. Cada uno(a) retoma las influencias recíprocas de las sociologías del trabajo a escala mundial, inscribiéndolas en sus espacios nacionales, en particular en el ámbito de las formas de financiamiento de la subdisciplina y de las relaciones con sus interlocutores y usuarios.

Qu’apporte de nouveau ou de différent une perspective de sociologie du travail des agents de la formation ? En quoi cette pratique de recherche émergente contribue-t-elle à mieux rendre compte de ce que former veut dire ? Dans une première partie, l’article montre que la sociologie des groupes professionnels, perspective largement dominante, fait clairement l’impasse sur la question du travail proprement dit des professionnels de la formation. Montrant, dans une seconde partie, la valeur ajoutée des quelques travaux conduits dans une perspective de sociologie du travail des agents de la formation, l’article insiste sur l’importance d’interroger les pratiques et de les replacer dans les configurations sociales qui leur donnent sens. Le texte se poursuit par l’établissement d’un programme de recherche où il est notamment notifié la nécessité de poursuivre et d’intensifier les travaux empiriques pour réellement donner corps à cette perspective de sociologie du travail appliquée aux métiers de la formation. La conclusion propose, sous forme de trois brèves notations, de synthétiser les principaux apports de cette orientation. What is new or different in a perspective of sociology of work applied to vocational training professions ? Can this emergency research practise provide a best account of what adult education signifies ? In a first part, the article points that the sociology of professional groups, a largely dominant perspective, clearly disregards the question of vocational training professions work. In the second part, the benefits of some researches (about vocational training professions) led in sociology of work are showed. It appears necessary to examine the practices and to replace them inside of their social configurations. After, the text purposes a research program about this sociological perspective applied to vocational training professions. In particular, empirical investigations are encouraged. The conclusion synthesizes the principal gains of this orientation.

International audience; Women have been present in the Japanese media industry for a long time, but their place in the mainstream press is far from being totally acquired. If things are moving, old reflexes remain and a distinction is still made between kisha, "male reporters", and josei kisha, "female reporters". This work has two objectives: 1 - to provide elements of understanding on how the increasing number of women among the workforce has taken place in the journalistic profession. 2 - to try to identify the forms of glass ceiling that limit women's access to prestigious positions and positions of power in the editorial offices.; Les femmes sont depuis longtemps présentes dans le monde des médias, mais leur place dans la grande presse institutionnelle est loin d’être totalement acquise. Si les choses bougent, de vieux réflexes subsistent et l’on continue de faire une distinction entre kisha « les hommes reporters », et josei kisha, « les femmes reporters ». Ce travail se fixe deux objectifs : 1 - apporter des éléments de compréhension sur la manière dont la féminisation des effectifs s’est mise en place dans la profession journalistique. 2 - Essayer d’identifier les formes de plafond de verre qui limitent l’accès des femmes aux postes prestigieux et aux positions de pouvoirs dans les rédactions.

National audience; Seconde partie de l'ouvrage de - et consacré à - Pierre Rolle, ce chapitre retrace le parcours social et intellectuel du sociologue, mis en forme à partir de deux de ses collègues et ami.e.s, à partir d'une série d'entretiens réalisés avec lui au cours de l'année 2019. Il aide à rattacher l’œuvre à son parcours biographique et intellectuel. La discrétion et l'humilité de l'auteur explique qu'il ne s'était guère confié publiquement, notamment sur son origine sociale ouvrière et sur le rôle de ses expériences personnelles dans sa connaissance du monde du travail.

La sociologie du travail est un champ de recherche bien établi dans la sociologie espagnole. Dès son institutionnalisation, leurs thématiques de recherche se diversifient et évoluent au fil des transformations de la société espagnole. La critique des approches traditionnelles a suscité aussi un renouvellement des perspectives (inégalités de genre, emploi...) et des cadres d’analyse. Bien qu'il y ait des continuitées, la sociologie du travail en Espagne se caractérise à présent par un certain déplacement vers une sociologie plus empirique, interdisciplinaire, méthodologiquement hétérogène, plus attentive aux comparaisons internationales et moins ancrée dans les problèmes « locaux ». C’est aussi une sociologie quelque peu désorientée et éphémère qui devrait aborder à nouveau certains des débats fondateurs, à commencer par la délimitation de son propre objet d'étude. The sociology of work is a well-established field of research within Spanish sociology. Having achieved a certain level of institutionalisation, the discipline’s main research topics have started to diverse and evolve in sync with the transformations witnessed in Spanish society. Criticism of traditional approaches has also led to a redefinition, with the analytical framework now incorporating debates such as gender and/or employment-based inequality. Even as certain continuities remain, in Spain the sociology of work has come to be characterised by an at least partial move towards a variant of sociology that is more empirical, interdisciplinary, methodologically heterogenous and focused on international comparisons – and less embedded in so-called local problems. In addition, it is a somewhat disoriented and even ephemeral kind of sociology, hence one that is apt to revive a number of seminal debates, starting with the apprehension of its own object of study. La sociología del trabajo es un campo de investigación consolidado en la sociología española. Desde su institucionalización, sus temas de investigación se han diversificado y evolucionado al hilo de las transformaciones de la sociedad española. La crítica de los enfoques tradicionales también ha llevado a una renovación de las perspectivas (desigualdades de género, empleo, etc.) y marcos analíticos. Aunque hay continuidades, la sociología del trabajo en España se caracteriza ahora por un cierto giro hacia una sociología más empírica, interdisciplinar, metodológicamente heterogénea, más atenta a las comparaciones internacionales y menos arraigada en problemas "locales". Se trata también de una sociología algo desorientada y efímera que debería volver a abordar algunos de los debates fundacionales, empezando por la delimitación de su propio objeto de estudio.

Le but principal de ce travail est de mettre l���accent sur les diff��rences li��es au genre qui existent entre les enseignantes et les enseignants quant �� leur rapport au travail et la promotion du bien- ��tre professionnel. La particularit�� de notre ��tude r��side dans la perspective th��orique choisie qui croise les deux disciplines : psychologie positive et sociologie du travail et des professions int��grant les th��ories des rapports sociaux de genre dans le travail, notamment dans le domaine de l���enseignement. Notre recherche se veut alors compr��hensive-interpr��tative se basant sur une m��thode qualitative touchant 24 enseignants et enseignantes du cycle secondaire coll��gial �� la ville de Casablanca au Maroc. Les r��sultats ont r��v��l�� que, contrairement �� la th��orie de (Seligman M. , 2011), pour qui l���individu peut choisir de d��velopper ind��pendamment les cinq dimensions du bien-��tre ; la dimension des ��motions positives et celle des relations positives sont interreli��es et soutiennent la dimension du sens que ces enseignants entretiennent avec leur travail. Pour la dimension genre, les femmes enseignantes de notre ��chantillon se d��clarent plus satisfaites de leur travail et y entretiennent un rapport positif plus que les hommes.

Le but principal de ce travail est de mettre l’accent sur les différences liées au genre qui existent entre les enseignantes et les enseignants quant à leur rapport au travail et la promotion du bien- être professionnel. La particularité de notre étude réside dans la perspective théorique choisie qui croise les deux disciplines : psychologie positive et sociologie du travail et des professions intégrant les théories des rapports sociaux de genre dans le travail, notamment dans le domaine de l’enseignement. Notre recherche se veut alors compréhensive-interprétative se basant sur une méthode qualitative touchant 24 enseignants et enseignantes du cycle secondaire collégial à la ville de Casablanca au Maroc. Les résultats ont révélé que, contrairement à la théorie de (Seligman M. , 2011), pour qui l’individu peut choisir de développer indépendamment les cinq dimensions du bien-être ; la dimension des émotions positives et celle des relations positives sont interreliées et soutiennent la dimension du sens que ces enseignants entretiennent avec leur travail. Pour la dimension genre, les femmes enseignantes de notre échantillon se déclarent plus satisfaites de leur travail et y entretiennent un rapport positif plus que les hommes.

Des sociologues du travail utilisant la caméra comme outil central d’investigation, le suivi filmé durant 25 ans des transformations du travail dans une même entreprise, la production à partir de cette base d’observation d’une dizaine de films de recherche et de 250 heures de rushes… Telle est l’histoire que tente de retracer cet article : celle de la constitution d’un corpus filmé de recherche et des aléas divers de sa conservation. Soit, durant 30 ans, une sorte de parcours du combattant à tous les niveaux pour utiliser l’image, la produire, la légitimer en tant que recherche, et la préserver pour mieux la conserver. Un aperçu du hors champ et du volet caché de la recherche filmée sur l’histoire de « la Saga des Papeteries Canson et Montgolfier », qui nous a servi, entre autres, de trame d’analyse et de réflexion pour nos travaux sur les mutations du monde du travail et de l’entreprise depuis la fin des Trente Glorieuses jusqu’en ce début de xxie siècle. Rescapées de tous ces combats, ces images ont été, fin 2018, numérisées et sauvegardées par l’Ina. Work’s sociologists using the camera as a central tool of investigation, the filmed follow-up during 25 years of the transformations of work in the same company, the production from this base of observation of ten research films and 250 hours of rushes… Such is the story that this article tries to retrace: that of the constitution of a filmed research corpus and the various hazards of its conservation. That is, for 30 years, a sort of obstacle course at all levels to use the image, produce it, legitimize it as research, and preserve it in order to conserve it better. A glimpse of the off-screen and the hidden part of the research filmed on the history of “the Saga of the Canson and Montgolfier Papeteries”, which served us, among other things, as a framework for analysis and reflection for our work on mutations of the world of work and business from the end of the “Trente Glorieuses” until the beginning of the 21st century. Survivors of all these struggles, these images were, at the end of 2018, digitized and saved by Ina (French national Institute for audiovisual).

La sociologie chinoise, si elle s’etait largement developpee avant 1949, sera ensuite interdite pendant trente ans pour retrouver ensuite un essor tres rapide. Cette page blanche de l'histoire a produit une double invisibilisation des savoirs : non seulement les connaissances produites pendant cette periode, mais aussi celles produites avant 1949. En 1979, lorsque les sociologues recreent la discipline, ils se familiarisent rapidement avec les sociologies d'Europe occidentale, d'Europe centra...

Pour comprendre le développement de la sociologie du travail en Argentine il faut mettre en lumière l'histoire des instabilités économiques et politiques qui caractérisent le pays depuis le coup d´Etat de 1976. Les fluctuations macroéconomiques, les crises sociales et la nécessité impérative de comprendre des scénarios volatiles ont donné naissance à une discipline vaste et diversifiée, tant sur le plan thématique que théorique. Dès leur début, les analyses du travail ont été configurées en un espace de dialogue et de production interdisciplinaire. À partir de la perspective fondatrice de la sociologie du travail française, élargie à l’anglophone, la sociologie du travail cherche aujourd’hui à renforcer une perspective latino-américaine qui place au centre du débat un monde du travail en conflit permanent, fortement précaire et informel, où les travailleurs organisés restent les acteurs-clés. The development of the sociology of work in Argentina must be understood in light of the history of economic and political instabilities in that country after military coup of 1976. The macroeconomic instabilities and the imperative need to understand volatile scenarios gave rise to a broad and diverse discipline, both thematically and theoretically. This was encouraged by a field of studies that from its beginnings was configured as a space for interdisciplinary dialogue and production. With an initial imprint that recovered the founding perspective of the French sociology of work, and later expanded to the Anglo-Saxon, it currently seeks to strengthen a Latin American perspective, in which the center of the debate, a world of work in permanent conflict, strongly precarious and informal and where organized workers are key actors. El desarrollo de la sociología del trabajo en Argentina debe ser comprendido a la luz de la historia de inestabilidades económicas y políticas que caracterizan al país desde el golpe militar de 1976. Los vaivenes macroeconómicos, las crisis sociales y la necesidad imperiosa de buscar comprender escenarios volátiles dieron lugar a una disciplina amplia y diversa, tanto temática como teóricamente. Ello incentivado por un campo de estudios que desde sus inicios se configuró como un espacio de diálogo y producción interdisciplinario. Con una impronta inicial que recuperó la perspectiva fundante de la sociología del trabajo francesa y luego se amplió a la anglosajona, actualmente busca fortalecer una mirada latinoamericana que tiene en el centro del debate un mundo del trabajo en permanente conflicto, fuertemente precarizado e informal y donde los trabajadores organizados son actores claves.

Le champ de la sociologie du travail au Mexique s’est construit historiquement à partir d’une pensée critique, dans la volonté d’articuler les processus de restructuration économique aux transformations des acteurs du travail. L'institutionnalisation de la discipline s'est faite dans le contexte de la mondialisation, de l'intégration économique régionale (Accord de libre-échange nord-américain) et de l'hégémonie de la pensée néolibérale, de sorte que l'agenda de recherche, à ses débuts, s'est concentré sur l'analyse des processus de réorganisation productive dans les secteurs stratégiques, sur l'étude de l'impact de la libéralisation du marché sur la négociation collective, y compris dans les entreprises publiques, et sur les spécificités des maquilaloras. Cependant, cette pertinence de la sociologie du travail mexicaine trouve ses limites dans l'interprétation de la pluralité des activités et des expériences de travail en dehors du cadre du travail salarié ; ce qui met à l'épreuve, d'une part, la rigidité d'une pensée dichotomique qui a interprété l'emploi et le travail avec le schéma formel/informel, classique/non classique, typique/atypique et, d'autre part, l'ouverture de la discipline afin d’aborder l'hétérogénéité du travail et les différentes économies qui traversent le pays. Afin d'identifier les forces et les limites de la discipline, cet article passe en revue les principaux thèmes qui ont jalonné l’analyse du travail depuis les années 1980 et fait prendre conscience de l’expansion prise par cette discipline tant au niveau des objets de recherche que des terrains d’investigation. Il expose également les défis conceptuels à relever face à une réalité du travail hétérogène qui exige une ouverture à d’autres approches disciplinaires. In Mexico, the sociology of work was born out of a demand for critical thinking and a desire to link economic and productive restructuring processes to the transformation of work. The institutionalisation of the discipline developed against a backdrop of globalisation. regional economic integration (North American Free Trade Agreement) and hegemonic neoliberal thinking. The end result was that the research agenda, in its early days, focused on analysis of the productive reorganisation processes typifying certain strategic sectors; the impact of market liberalisation on collective bargaining (including in state-owned enterprises); and maquiladora industry characteristics. It remains that the robustness attributed to the sociology of work in Mexico would run up against its limits in interpretations of the plurality of activities and working experiences that exist outside of the framework of salaried work. On one hand, this tests the rigidity of a dichotomous thinking where employment and work is interpreted according to a formal-informal, classic-non-classic, typical-atypical scheme. On the other, it tests the discipline’s willingness to address labour heterogeneity and all the different economies found within a national business environment. In an attempt to identify the discipline’s strengths and limits, the article reviews the main themes typifying work analyses since the 1980s, while accounting for the discipline’s geographic and thematic expansion and incorporation of new objects of research and areas of investigation. Lastly, it also speaks to the conceptual challenges that arise when dealing with the heterogeneous reality of work - something that requires, in turn, a certain openness to other disciplinary approaches. En México, la sociología del trabajo surge reivindicando el pensamiento crítico y la voluntad de articular los procesos de reestructuración económica y productiva con la transformación de los actores sociales. La institucionalización de la disciplina se desarrolló en el contexto de la globalización e integración económica regional (Tratado de Libre Comercio ) y de la hegemonía del pensamiento neoliberal, por lo que la agenda de investigación, en sus inicios, se enfocó en analizar los procesos de reorganización productiva en sectores estratégicos, en estudiar el impacto de la liberalización del mercado en la negociación colectiva. incluyendo la empresa pública y en caracterizar la industria de la maquila. Sin embargo, ésta solidez alcanzada por la sociología del trabajo, encuentra sus límites para interpretar la pluralidad de actividades y de experiencias laborales que están fuera de los marcos del trabajo asalariado, lo que pone a prueba, por un parte, la rigidez de un pensamiento dicotómico que ha interpretado el empleo y el trabajo con el esquema formal – informal, clásico – no clásico, típico- atípico y, por la otra parte, la apertura de la disciplina parar para abordar la heterogeneidad laboral y las diferentes economías que convergen en el país. Con el propósito de identificar las fortalezas y los límites de la disciplina, en el artículo hacemos un recorrido de las principales temáticas que inauguran los estudios del trabajo y damos cuenta de la expansión geográfica y temática del campo, pero también de los retos conceptuales que impone una realidad laboral heterogénea que reclama, entre otros, la apertura al trabajo interdisciplinario.

Le Corpus de ce numéro de la NRT présente sept sociologies nationales du travail au-delà des frontières de l'hexagone. Ce sont à la fois celles du « vieux » berceau européen des sciences sociales telles que l’Allemagne ou le Royaume Uni (l’Espagne est un cas de développement nettement plus tardif) et des États-Unis. Le Corpus traite aussi de pays souvent désignés comme « émergents » tels que le Mexique, l’Argentine et la Chine. Les articles sont tous, à leur manière, analytiques et critiques des transformations des objets de recherche, des problématiques naissantes ou disparues, des paradigmes dominants ou de ceux qui s’effacent. Ils montrent aussi des convergences – dans lesquelles se lisent les effets des transformations du capitalisme – des circulations intellectuelles et des différences entre toutes ces sociologies. This NRT Corpus offers a presentation of the sociology of work (SoW) in seven countries other than France. The list includes older European cradles of social sciences such as Germany or the United Kingdom (the Spanish sociology have started much later) along with the United States. Countries often referred to as possessing an “emerging” school - such as Mexico, Argentina and China – are also treated here. Each article has its own way of analysing and critiquing how research objects have been transformed ; how issues and paradigms have emerged or disappeared ; and how paradigms have dominated or faded. Each also reflects convergences between intellectual currents ­—a circulation of ideas within which the effects of capitalism’s transformations can be read — while also noting the differences between all these branches of sociology. El Corpus de este número de la NRT presenta siete sociologías nacionales del trabajo más allá de las fronteras de Francia. A la vez, son las de la “vieja” cuna europea de las ciencias sociales como Alemania o el Reino Unido (España es un caso de desarrollo claramente más tardío) y los Estados Unidos. El Corpus también trata de países fercuentemente llamados “emergentes”, como México, Argentina y China. Todos los artículos, a su manera, son analíticos y críticos de las transformaciones de los objetos de investigación, de las problemáticas emergentes o desaparecidas, de los paradigmas dominantes o de los que se eliminan. Asimismo, muestran las convergencias —en las cuales se leen los efectos de las transformaciones del capitalismo— de los movimientos intelectuales y las diferencias entre todas estas sociologías.

Through the study of the firefighter organisation, which is made up of 80 % voluntary firefighters and 20 % professional firefighters, this thesis look into the originality of republican hybridism as an alternative method of providing public service. This study is based on the method of action research and participant observation. It highlights the fact that, even though the hybrid organisation of firefighters provides a public service which gives satisfaction to the population, it suffers from its managerial complexity, its invisibility and the invisibility of its sustainable issues in society. In competition with the well-know, easier to manage, well-established, twentieth century capitalist system, the hybrid organization struggle to prevail as an organisational innovation and it existence is threatened by perverse politicar reform. Throughout my thesis, I support the hypothesis that the hybrid organisation is not just a provisional default solution to lack of financial means, but is rather an adapted organisational solution responding to both the contemporary issues of civil defence and a need of commitment and social recognition. I support the hypothesis that the hybrid organisation could be extended to many public services in distress : the police, the national gendarmerie, the hospitals, education … wherever wage employment limits are insufficient regarding the extent of ever-increasing social needs for which voluntary work alone will not suffice., A travers l’étude de l’organisation des sapeurs-pompiers en France, qui est constituée à 80 % de sapeurs-pompiers volontaires et à 20 % de sapeurs-pompiers salariés, cette thèse s’intéresse à l’originalité de l’hybridisme républicain comme modèle alternatif d’organisation d’un service public. Elle s’appuie sur la méthodologie de la recherche-action, de l’expérience-enquête et esquisse les contours d’une sociologie incarnée. Elle met en évidence que si l’organisation hybride des sapeurs-pompiers permet de produire un service public qui donne satisfaction à la population et aux élus, celle-ci souffre de son hyper-complexité, de son invisibilité et de l’invisibilité des enjeux de sa pérennisation pour la société. En concurrence avec le système capitaliste éprouvé tout au long du XXème siècle, connu de tous, d’abord plus simple à manager et diffusé internationalement, elle a du mal à s’imposer en tant qu’innovation organisationnelle et elle est menacée par ce que l’on peut nommer, à la suite de Jean Gustave Padioleau, un « réformisme pervers ». A travers cette thèse, nous étayons l’hypothèse que l’organisation hybride ne se résume pas à une solution provisoire par défaut, par manque de moyens financiers pour salarier tout le monde, mais comme une solution organisationnelle adaptée, qui répond à la fois aux enjeux contemporains de sécurité civile et à un besoin d’engagement et de reconnaissance sociale des citoyens. Nous défendons l’idée que l’organisation hybride pourrait être étendue à de nombreux services publics en difficulté … partout où le salariat atteint ses limites face à l’ampleur des besoins sociaux exprimés et où seul le bénévolat ne peut suffire.

Au printemps 2020, en France et ailleurs, des vidéos d’artistes autant que les applaudissements quotidiens de nombreux citoyens à leurs fenêtres ont manifesté une volonté de reconnaître celles et ceux qui risquaient d’être infectés par le virus Sars-CoV-2 du fait de leur activité professionnelle, qualifiés de travailleurs de « première et deuxième lignes ». Par cette expression, ce sont les soignants et tous les personnels en contact direct avec des patients atteints de Covid-19 qui étaient d’abord désignés mais aussi les « caissières, éboueurs, cadres, ouvriers, routiers, facteurs, paysans, PDG, […] les boulangers, les politiques, les équipages, les cheminots, les militaires, […] les ambulances, les taxis », et « tous ceux que j’oublie » pour reprendre une liste égrenée par Jean-Jacques Goldman dans une apparition vidéo chantée. Assurant en deux phrases la cohérence à leurs yeux nécessaire de cet impératif moral d’une reconnaissance et du débouché que doit lui offrir le droit, les avocats Jean-Paul Teissonnière et Sylvie Topaloff écrivent, à propos de la mort d’Aicha Issadounène, caissière et syndicaliste CGT à Saint-Denis décédée de la Covid-19 : « Un des effets de cette pandémie aura été que nous nous mettions à regarder avec reconnaissance et considération ces travailleurs autrefois invisibles. Au travers d’une juste indemnisation de ses enfants, nous dirons que nous ne les abandonnons pas sur le bord du chemin une fois la crise surmontée » (Teissonnière & Topaloff 2020)

International audience; La restructuration des industries sidérurgique, électrique et pétrolière (autrefois considérées comme stratégiques), au Mexique, a engendré de profonds changements au sein des communes qui se sont développées autour de l’entreprise, selon le modèle de l’économie d’enclave. À partir de trois études de cas, nous abordons, au-delà de la question du chômage qui émerge en parallèle des ajustements de la production, l’impact de la restructuration de la production sur la trajectoire des communautés et sur l’identité des travailleurs et de leurs syndicats.

International audience; Wir stellen drei Debatten zur Globalisierung der Arbeitsmärkte, der Beschäftigung und Qualifikation vor. Zunächst werden die Callcenter und ihre Entwicklung in Mexiko beschrieben ; diese Entwicklung wird in den Zyklus der technischen Transformationen eingeordnet. Dann konzentrieren wir uns auf die transnationalen Betreiber und das transnationale Management der Arbeitskräfte. Schließlich nehmen wir eine Queranalyse der transnationalen Arbeitsmärkte und des mexikanischen Falles vor, um seine Rolle als Versuchslabor nachzuvollziehen. Bei der grenzüberschreitenden Arbeit handelt es sich vor allem um entmaterialisierte Tätigkeiten, womit die räumliche Frage und die geografische Distanz zunehmend entkoppelt werden. Besonders typisch ist der Fall junger Menschen, die in grenznahen Callcentern oder auch in der Software-Produktion arbeiten sowie alle Tätigkeiten, die über Plattformen, Tools und Algorithmen auf jedem beliebigen Territorium ausgeübt werden können.; Here we present three debates on the transnationalisation of the labour, employment and qualification markets. First of all, we will present call centres and their development in Mexico, positioning this development in a cycle of technical transformations. Then, we will focus on transnational operators and this transnational management of labour. Finally, we will develop a cross analysis of transnational labour markets and the Mexican case to understand its role as a laboratory. Transnational work is above all dematerialised work and the key to spatialisation is detached from the question of geographical proximity. The most typical case is the work of young people in border companies in call centres but also in software production, in all organisations whose activity is embodied by platforms, tools, algorithms whose activity can be carried out on any territory.; Aquí presentamos tres debates sobre la transnacionalización de los mercados de trabajo, empleo y cualificación. En primer lugar, presentaremos los centros de llamadas y su desarrollo en México, situando este desarrollo en un ciclo de transformaciones técnicas. A continuación, nos centraremos en los operadores transnacionales y en esta gestión transnacional del trabajo. Por último, desarrollaremos un análisis cruzado de los mercados laborales transnacionales y el caso mexicano para entender su papel como laboratorio. El trabajo transnacional es ante todo un trabajo desmaterializado y la clave de la espacialización se desprende de la cuestión de la proximidad geográfica. El caso más típico es el trabajo de los jóvenes en las empresas fronterizas en los centros de llamadas, pero también en la producción de software, en todas las organizaciones cuya actividad se materializa en plataformas, herramientas, algoritmos cuya actividad puede desarrollarse en cualquier territorio.; Nous présentons ici trois débats autour de la transnationalisation des marchés du travail, de l’emploi et de la qualification. Tout d’abord, nous présenterons les centres d’appels et leur développement, au Mexique, en positionnant ce développement dans un cycle de transformations techniques. Ensuite, nous focaliserons notre regard sur les opérateurs transnationaux et cette gestion transnationale de la main-d’œuvre. Enfin, nous développerons une analyse croisée des marchés du travail transnational et du cas mexicain pour comprendre son rôle de laboratoire. Le travail transnational est surtout un travail dématérialisé et la clé de spatialisation est détachée de la question de la proximité géographique. L’exemple le plus typique est le travail des jeunes dans des entreprises frontalières dans les centres d’appels, mais aussi dans la production de logiciels, dans toutes les organisations dont l’activité est incarnée par des plateformes, des outils, des algorithmes dont l’activité peut se réaliser sur n’importe quel territoire.

International audience; Au Mexique, il est possible d’exercer le métier d’infirmière, muni d’une formation technique (de niveau Bac) ou bien d’une licence (Bac + 4). Il en résulte une grande indétermination entre le titre scolaire et le poste occupé. En 2005, la Secretaría de Salud y Asistencia (ministère de la Santé et de l’Assistance), en charge de la protection sociale des travailleurs informels, reconnaît le grade de licence dans la convention collective. Il s’agit là d’un fait nouveau, propre à ce seul organisme employeur. Cet article se propose de rendre compte des logiques sociales qui ont présidé à une telle décision et des effets induits sur les stratégies de mobilité des personnels.

International audience; L’article porte sur les travailleuses adultes, au Mexique, qui assument des responsabilités domestiques et s’occupent des enfants. La visibilité de ces femmes sur le marché du travail a été rendue possible grâce à leur participation accrue à la population active. Il s’agissait pour elles d’assumer la charge économique du foyer, en évitant d’envoyer leurs enfants sur le marché du travail. L’un des résultats de l’étude révèle que la caractéristique du travail féminin d’insertion-expulsion-insertion du marché du travail constitue un obstacle à la modification des rôles assignés aux hommes et aux femmes au sein du ménage, rendant difficile la construction d’identités professionnelles.

International audience; Au Mexique, la profession d’enseignant a traversé différentes étapes qui ont déterminé la manière dont s’est déroulée sa construction sociale et professionnelle. Ces changements ont été influencés par la volonté des différents gouvernements et par les forces internationales historiques. Par ailleurs, ses relations avec l’État et les organisations syndicales, deux acteurs prépondérants, ont profondément marqué la constitution du corps de métier enseignant, au point qu’il peut être défini comme semi-professionnel plutôt que comme professionnel.

International audience; Dans cet article, nous analysons les pratiques de travail collaboratif dans la communauté thrift de Monterrey au Mexique. L'identité de ce groupe se polarise autour de la consommation, la production et le commerce de vêtements, au travers de marques locales et de boutiques. Quels sont les aspects du développement professionnel ou de l’organisation du travail qui peuvent s’expliquer par une identité construite en amont du choix de la profession (mode et design graphique) et caractérisée par certains principes de consommation et de production ? D’un point de vue analytique, nous considérons la communauté thrift comme une communauté de type tribal et prosommateur (produisant des contenus de manière collaborative).

L’article porte sur les travailleuses adultes, au Mexique, qui assument des responsabilites domestiques et s’occupent des enfants. La visibilite de ces femmes sur le marche du travail a ete rendue possible grâce a leur participation accrue a la population active. Il s’agissait pour elles d’assumer la charge economique du foyer, en evitant d’envoyer leurs enfants sur le marche du travail. L’un des resultats de l’etude revele que la caracteristique du travail feminin d’insertion-expulsion-insertion du marche du travail constitue un obstacle a la modification des roles assignes aux hommes et aux femmes au sein du menage, rendant difficile la construction d’identites professionnelles.

International audience

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Self-employment has been experiencing a revival in recent years, thanks to public policies that are opposed to the wage model. The lack of social protection and the uncertainty of income immerse the self-employed in the order of work, entailing over-investment and self-discipline. The experience of self-employment also provokes a shift in the relationship to the state and therefore to politics., Le travail indépendant connaît un renouveau depuis plusieurs années, à la faveur de politiques publiques adverses au modèle salarial. Le manque de protection sociale et l’incertitude des revenus les immergent dans l’ordre du travail, fait de surinvestissement et d’auto-discipline. L’expérience du travail indépendant provoque également un déplacement du rapport à l’État et donc au politique.