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Lacs et étangs du littoral aquitain abritent des plantes aquatiques visibles à l’œil nu (macrophytes) inféodées aux hydrosystèmes oligotrophes sableux peu profonds, incluant des espèces rares, endémiques ou présentes habituellement dans les lacs d’Europe du Nord. Depuis une quarantaine d’années, ces plans d’eau sont également le lieu de développements plus ou moins importants de macrophytes exotiques à caractère envahissant. Ces plantes peuvent former des herbiers denses susceptibles de créer localement des envahissements importants dès que les conditions environnementales leurs sont favorables, menant parfois à la colonisation quasi totale de la superficie de certains petits étangs. L’obstacle que représentent les herbiers denses dans la pratique de certains usages récréatifs et les interrogations liées à leurs impacts potentiels sur les espèces indigènes et le fonctionnement écologique des limnosystèmes, ont mené gestionnaires et hydrobiologistes à établir une stratégie commune visant à acquérir des connaissances sur ces "nouvelles" espèces, et à mettre en œuvre des solutions de gestion. À partir de la fin des années 1980, le Syndicat Mixte Géolandes et l’Irstea-Cemagref (désormais l’INRAE) ont collaboré pour établir des diagnostics des espèces présentes et des sites colonisés, pour élaborer ensuite un plan de gestion dédié à la régulation adaptée de chaque espèce en fonction des enjeux identifiés, et à l’entretien régulier des zones traitées pour éviter toute recolonisation massive. Depuis, cette collaboration perdure, le dialogue s’opérant sur la politique de gestion adoptée par le Syndicat Mixte, s’appuyant sur un réseau de référents locaux coordonnant les opérations de surveillance et d’entretien confiées aux collectivités locales avec le soutien technique et financier du Syndicat. Elle s’appuie également sur l’analyse à long terme des dynamiques des plantes et sur le développement de techniques d’échantillonnage et de prédiction de leur distribution potentielle à fine échelle. Ainsi, les questions de gestion alimentent en continu les questions de recherche scientifique, pour tenter de répondre aux interrogations actuelles et émergentes liées à la présence des végétaux dans les plans d’eau. Natural lakes and ponds located along the Aquitaine coastline shelter large aquatic plants (macrophytes), inhabiting shallow sandy oligotrophic habitats and including rare and endemic species usually present in northern European lakes. Since forty years, these lakes are also the place of exotic plant growth. These plants are able to colonize a large part of the lake area (especially in small ponds) when local environmental conditions are favourable to them. Large and dense beds induce difficulties in the practice of traditional and recreational use of lakes. The questions related to their potential impact on native species and the ecological functioning of hydrosystems have led managers and hydrobiologists to establish a common strategy, in order to improve knowledge on these "new" species and to implement management solutions. Since the late 1980s, Géolandes (managers) and Irstea-Cemagref (researchers, from now INRAE) worked together to establish a diagnosis of invasive species distribution and abundance. This common work aims to draw up a management plan dedicated to the regulation of exotic species and the monitoring of potential recolonization following management actions. Since then, this collaboration between managers and researchers has continued. Now, discussions are focused on the management policy adopted by Géolandes based on a local referent network, who coordinate monitoring operations entrusted to the local authorities with the technical and financial support of Géolandes. This collaboration is also based on a long-term analysis of plant dynamics, the development of sampling techniques and the prediction of their potential distribution on a fine scale. In this way, management issues are continuously feeding scientific research questions related to the presence and the trajectory of plants in the lakes.

La biodiversité actuellement observée dans les milieux naturels est le résultat de processus passés (naturels ou anthropiques) qui ont contraint et sélectionné les espèces présentes sur ces milieux. L’histoire de ces contraintes est pourtant rarement considérée dans l’étude de la diversité des communautés biologiques, en particulier dans les écosystèmes aquatiques tels que les lacs et étangs. En utilisant l’histoire du paysage comme un indicateur de l’influence anthropique passée, nous avons cherché, dans cette étude, à mesurer l’importance relative de ces processus historiques sur la diversité des plantes aquatiques. Ainsi, nous avons reconstitué l’occupation du sol en 1945, 1965, 1985 et 2000 sur 17 bassins versants de lacs et étangs du littoral aquitain, afin d’examiner dans un premier temps la dynamique paysagère sur ces espaces, et dans un second temps, de tester son importance sur la structure et la composition de la diversité des macrophytes. L’influence relative du paysage passé et récent ainsi que des facteurs abiotiques liés à la qualité de l’eau et aux caractéristiques physiques des masses d’eau sur la richesse et la composition des macrophytes a ainsi été évaluée. Nos résultats montrent que les bassins versants étudiés témoignent d’une dynamique d’artificialisation croissante au dépens des zones semi-naturelles, et que la qualité physico-chimique de l’eau et l’occupation du sol passée jouent conjointement un rôle prépondérant dans l’organisation des communautés végétales. Ces résultats soulignent l’importance de l’histoire du paysage dans la structuration de la biodiversité actuelle et suggèrent des délais de réponse importants des communautés de macrophytes suite aux différentes pressions anthropiques. Intégrer les dynamiques temporelles dans l’étude des écosystèmes lacustres se révèle donc indispensable à une meilleure compréhension des mécanismes naturels qui gouvernent l’assemblage des espèces occupant ces milieux, et offre de nouvelles perspectives pour la gestion de sa biodiversité. Biological diversity currently observed in natural areas is the result of past environmental processes (natural or anthropogenic) which have constrained and selected local species occurrence. Environmental history is however rarely considered in biological studies focusing on community diversity, particularly in freshwater aquatic ecosystems such as lakes and ponds. In using landscape history as an indicator of past anthropogenic influence, we aimed to measure the relative importance of historic processes on aquatic plant diversity. Consequently, we determined land-use occupancies in 1945, 1965, 1985 and 2002 on 17 watershed’s lakes and ponds of South-Western France, in order to i) evaluated land-use changes during the last decades and ii) tested the effect of historical land-use on macrophyte diversity and composition. The relative influence of past land-use, recent land-use as well as abiotic factors related to water quality and lakes’ morphological features on macrophyte taxonomic richness and composition was tested. We found that lakes’ watershed landscapes evidenced an increase of anthropization at the expense of semi-natural areas and that water quality jointly with historical land-use strongly structured macrophytes taxonomic richness and composition. These results underlined the importance of past land-use on current diversity patterns and suggested delay responses of macrophytes communities to anthropogenic pressures. Including temporal dynamics in lacustrine ecosystems studies is thus essential for a better understanding of natural processes patterning aquatic species assemblages, and gives new insights for better management of their biodiversity.

International audience; The historical composition of landscapes is recognized as an important factor for explaining plant diversity patterns, because current species assemblages are not only patterned by current ecological conditions, but also represent legacies of the past. Indeed, historical landscapes can represent past anthropogenic impact on the environment whose effects could still be observed nowadays. However, the influence of history on diversity patterns has mostly been investigated for terrestrial ecosystems, but has rarely been considered for aquatic ones. Here, we examined the effect of historical landscapes and land-use changes on the taxonomic richness and composition of aquatic plant communities in French freshwater shallow lakes and ponds. We aimed to test the relative influence of environmental variables and landscapes legacy on macrophyte species assemblages. We surveyed the macrophytes communities in 100m sections of the shoreline of each lake (N=17) up to 1m depth. We used water chemistry and physical features of lakes as environmental variables, and reconstructed historical land-use of lakes' watershed with aerial pictures of 1945, 1965, 1985 and 2000 for examining historical variables. Landscape changes were examined with transition matrices and principal component analysis (PCA) and species composition with non-metrical multidimensional scaling (NMDS). The relative influence of physical, chemical and historical factors on species richness and composition were tested with variation partitioning methods. We found that the landscape of all lakes' watershed exhibit a trend toward an increase of urban and arable areas at the expense of semi-natural ones. Environmental variables and historical factors are strongly correlated with macrophyte diversity but current landscape composition seems to have only a weak influence. Especially, historical landscape factors appeared to be strongly associated with species macrophyte composition. These results underline the importance of historical factors in explaining aquatic plant diversity and suggest delayed responses of plant communities to anthropogenic pressures. Integrating historical factors in future analyses of aquatic ecosystems would thus greatly contribute to understand ecological processes governing their species assemblages, and would be crucial for their conservation and management.

Macrophytes may either stimulate or depress nitrogen-related microbial processes via radial oxygen loss (ROL), production of exudates or uptake of inorganic N. ROL can favor aerobic processes as nitrification, exudates may stimulate denitrification, whereas N assimilation and competition with microbes may depress both processes. We measured rates of potential nitrification (PN) and denitrification (PD) in oligotrophic lacustrine sediments colonized by submersed and emergent macrophytes. Potential rates were also analyzed in adjacent control sediments devoid of vegetation. Aim of the work was to verify if the presence of macrophytes alters the potential activity of nitrifying or denitrifying bacteria. Vertical profiles (0−10 cm depth) of PN and PD rates were measured via oxic (nitrification) and anoxic (denitrification) slurries, where we measured the accumulation of NOx− from added NH4+ and the production of 30N2 from added 15NO3−, respectively. Results suggest that under oligotrophic settings macrophytes produced small effects on potential nitrification and denitrification activities. Despite elevated oxygen release demonstrated for most of the tested macrophytes, nitrification was likely constrained by significant plant-bacteria competition. Potential denitrification was comparatively more stimulated by macrophytes, but we address this result to a general increase of heterotrophic microbial activity in organic-richer vegetated sediments, due to dead root biomass or exudates. The highest PN and PD rates were measured in sediments colonized by Littorella uniflora, likely due to its large underground biomass (root:shoot ratio ∼3.5), root porosity and oxygen leakage.

En 2013, une étude de l'ANSES sur la contamination par le mercure (Hg) de la chair des poissons des quatre plus grands lacs aquitains -Hourtin-Carcans (HC), Lacanau (L), Cazaux-Sanguinet (CS) et Parentis-Biscarrosse (PB)- a montré que des concentrations dépassant les recommandations de consommation (0,5 mg Hg.kg-1 poids frais) des poissons carnivores des lacs HC et L ont été observées chez le sandre (Sander Lucioperca). Cette contamination pouvant constituer un risque pour la santé humaine, un arrêté préfectoral a interdit la consommation de sandres péchés dans ces lacs. Par ailleurs, cette première étude a mis en évidence un gradient de contamination nord-sud, les poissons pêchés dans les lacs médocains (HC et L) étant plus contaminés que ceux pêchés dans les lacs landais (CS et PB). Les résultats du projet CLAQH ont confirmé ce gradient décroissant nord-sud dans la chair des poissons carnivores. Les concentrations en mercure atmosphérique mesurées ponctuellement ou accumulées dans les mousses végétales autour des lacs sont caractéristiques d’environnements dits « éloignés et vierges » de toutes sources significatives de contamination. D'autres facteurs pouvant expliquer ce gradient de contamination chez les poissons ont été étudiés, tels que la structure de la chaîne alimentaire et le rôle potentiel des plantes aquatiques dans la méthylation du Hg, la forme méthylée du mercure étant la forme la plus disponible pour les organismes biologiques et la plus toxique. Aucun des facteurs étudiés ne peut expliquer ces différences nord-sud. En revanche, un important gradient décroissant de concentrations en sulfate nord-sud a été mesuré dans les eaux et les sédiments des 4 lacs. L’enrichissement en sulfate des lacs médocains provient des zones agricoles du bassin versant du lac de Hourtin-Carcans. La présence de ces sulfates favorise le développement de bactéries sulfato-réductrices, localisées principalement au niveau du biofilm des plantes aquatiques et du sédiment, responsables de la production de méthylmercure. Cette production accrue de méthylmercure dans les lacs de Hourtin-Carcans et de Lacanau est responsable de la forte accumulation de ce métal dans les poissons carnivores de ces lacs. Cette étude préconise de ne pas consommer les poissons carnivores issus de ces deux lacs pour les personnes les plus vulnérables (femmes enceintes et enfants). Par ailleurs, douze autres éléments traces métalliques ont été analysés dans les muscles des poissons et aucun risque pour la santé et l'environnement n'a été décelé pour les métaux réglementés (Cd, Pb) et non réglementés (Cu, Zn, As, Ni, Co, V, Cr, Se, Ag, Al) par la Commission européenne.

International audience; Questions: Do natural and anthropogenic physical disturbances equally affect the distribution of aquatic plants communities? Can hydrodynamic and geomorphological features be used to predict the establishment of macrophyte communities at the shoreline scale?. Locations: The study was carried‐out in two large, shallow lakes in southwestern France, the southern hotspots of isoetid distribution in Europe. Methods: Based on field observations (vegetation occurrence and anthropogenic modifications of the shore) and data generated by a geographical information system (wave exposure, wave‐induced sediment resuspension, slope and land cover), we defined sites and community groups using cluster and indicator species analyses. The groups were then analyzed by means of a statistical classifier (Random Forest). These different steps in data treatment enabled us to characterize the importance of each physical factor in determining macrophytes occurrence and distribution. As a result, a predictive map to forecast aquatic plant distribution at the shoreline scale was obtained. Results: Anthropogenic disturbances were less important parameters thanl variable natural physicas in structuring the distribution of lakeshore macrophytes. Within natural factors, wave‐induced sediment resuspension and slope had the most impact; nevertheless, the presence of swimming areas seemed to have a strong impact on aquatic habitats, being correlated with the total absence of aquatic vegetation. The predictive map obtained through the model spatially defined the position and occurrence of suitable sites for the settlement of both invasive, and rare and endangered species. Conclusions: In this study, natural disturbances play a major role in structuring aquatic plant distribution over physical anthropogenic ones. The model contributes to improving knowledge on plant communities with respect to local hydrodynamic and morphological features of lakeshores. Furthermore, the model provides the production of a predictive map as a useful tool for the management of aquatic vegetation in temperate shallow lakes.

The spread of invasive aquatic plants (i.e., aquatic weeds) requires a broader knowledge of the factors determining their settlement at the lake scale, in order to improve management practices and biomonitoring. Among hydrodynamic pressures, wave action might influence submerged vegetation distribution in shallow lakes and potentially engender modifications of plant morphological traits. We here report a field survey conducted between 2014 and 2015 in French Atlantic Lakes to assess the spatial distribution and biomass production of two rooted aquatic weeds, Egeria densa Planch. and Lagarosiphon major (Ridl.) Moss, in relation to wind-induced sediment resuspension, water depth and sedimentary features. Moreover, we explored the relation between plant morphological traits and hydrodynamic disturbance under in situ conditions. At the lake scale, E. densa and L. major formed extensive monospecific stands, and occurred in the same areas only at low biomass. Both monospecific and mixed stands preferentially developed in shallow-sheltered or deep-exposed areas. Plant morphological traits showed different patterns in function of sediment resuspension according to the species and the lake. The influence of resuspension was however not systematic, with many cases where morphological traits were not affected at all. Maximum stem length appeared to be the most correlated trait towards sediment resuspension. Moreover, we found a significant correlation between the biomass and the sedimentary organic matter, indicating an interaction between the organic substrate preference of the plants and the effect of the canopy on fine particles sedimentation. On the whole, we highlighted the link between plant distribution, phenotypic plasticity and sediment resuspension, with calm-water zones favouring the settlement of dense vegetated stands. Our study could thus contribute to improve prediction models for identifying suitable areas for potential colonization by aquatic weeds. Further research is needed to better understand the role played by hydraulic forces in structuring the habitats in shallow lakes.

National audience; Présentation des activités de recherche de l'équipe CARMA d'Irstea (EABX) en écologie végétale appliquées aux lacs du littoral aquitain. L'écologie des végétaux aquatiques et le fonctionnement des lacs aquitains, les communautés algales, l'échantillonnage passif du phosphore et les communautés de macrophytes aquatiques seront présentés.

Submerged aquatic weeds may colonize freshwater shallow lakes by forming dense mats: when this occurs, their invasion interferes with human activities and generates several impacts on aquatic processes. In this paper, we present the preliminary results of an investigation concerning the dissolved gas and nutrient dynamics within a bed of Egeria densa Planch. in a bay of Lacanau Lake (southwestern France). Two 24-h cycles were carried out during summer and autumn 2013, for the measurement of dissolved oxygen (O2), carbon dioxide (CO2), methane (CH4) and dissolved inorganic nitrogen (DIN). Our results show that Egeria densa seasonal dynamics might strongly influence the colonized area: during summer, steady levels of O2 (O2 > 0.15 mm) were coupled to the macrophyte photosynthetic activity, while during autumn respiration processes were mostly pronounced (0.02 mm < O2 < 0.25 mm). High concentrations of CH4 (0.6–53.9 μm) and CO2 (0.03–0.83 mm) were measured within the bed during both sampling campaign...

Resume Les communautes de macrophytes des lacs medocains (lac de Carcans-Hourtin et lac de Lacanau) ont fait l’objet en 2011 d’observations et de prelevements sur la totalite de la peripherie des rives, ainsi que sur des profils perpendiculaires vers le large de ces plans d’eau. Les communautes vegetales aquatiques comportent diverses especes communes aux milieux lacustres, ainsi que des especes patrimoniales, telles que les especes des pelouses a littorelles, mais egalement des especes exotiques a caractere envahissant. Les Characees sont bien representees sur les lacs medocains. Chara fragifera colonise les deux tiers du lineaire des rives sur les deux lacs, jusqu’a une profondeur de 4,5 m sur le lac de Carcans-Hourtin. Nitella confervacea est moins abondante et moins frequente, elle semble cependant coloniser les secteurs plus profonds des lacs. La repartition de ces deux especes sur les rives des lacs est relativement homogene, les especes n’ont pas ete observees dans les secteurs d’anses protegees de...

International audience; L'une des questions essentielle en écologie est de comprendre les mécanismes responsables des patrons d'assemblages des espèces. Pour les milieux terrestres, l'histoire du milieu et de son environnement est reconnu comme ayant un impact majeur sur sa composition biologique (temps de réponse des espèces, caractéristiques physiques du milieu modifié sur le long terme, capacité de colonisation). Cependant, pour les milieux aquatiques, cette thématique n'a que rarement été étudié. A travers l'étude de photographie aériennes anciennes, nous nous sommes intéressés à l'histoire du bassin versant de 8 lacs et étangs du littoral Aquitain. Nous avons ainsi reconstitué l'occupation du sol depuis 1945 jusqu'à la période actuelle et mis en relation ces changements paysagers avec la structure et la composition de la diversité macrophytique actuelle. Sur l’ensemble des bassins versant, les principaux changements paysagers concernent les typologies liés à l'urbanisation et au couvert forestier, se faisant principalement au détriment des prairies. Ces deux principaux changements paysagers sont corrélés à la structure de la diversité (modèles linéaires) et sa composition. Ces résultats suggèrent une influence de l'occupation du sol du bassin versant, à la fois sur la qualité du milieu mais aussi sur les processus gouvernant le fonctionnement des métacommunautés. Ils apportent également de nouvelles perspectives en termes de gestion et de conservation de ces milieux humides.

International audience; Les travaux de l’équipe CARMA sont centrés sur la connaissance de la structure et du fonctionnement des communautés végétales aquatiques (macrophytes, phytoplancton et phytobenthos), et de leurs réponses aux perturbations en cours d’eau et plans d’eau. Objectifs : -Comprendre le fonctionnement écologique des communautés végétales aquatiques (plans d’eau, cours d’eau), et les déterminants des patrons observés de biodiversité ; -Mesurer la qualité chimique des milieux aquatiques (paramètres majeurs et micropolluants), et ainsi l’exposition in situ des organismes ; -Caractériser les réponses/la vulnérabilité des phytocénoses (état et fonctionnement) face aux différents forçages abiotiques et biotiques, notamment dans le cadre du changement global ; -Produire des outils opérationnels pour le diagnostic de l’état écologique et la gestion des écosystèmes aquatiques (évaluation de l’état initial, restauration).

National audience; Présentation de quelques éléments d'analyse de l'évolution des plans d'eau du littoral aquitain vis-à-vis du changement climatique

Les zones de rejet végétalisées (ZRV) sont des structures aménagées entre le rejet de la station de traitement des eaux usées et le milieu récepteur. Ces constructions s’inspirent du processus d’autoépuration naturel basé sur l’interaction des compartiments eau-sol-plante. Les ZRV sont des infrastructures proposées pour prodiguer un espace de protection supplémentaire avant l’arrivée des eaux traitées dans le milieu récepteur de surface. L’évolution de ces installations et l’efficacité des ZRV sont difficilement appréciables. Néanmoins, il convient d’étudier leur fonctionnement et d’évaluer scientifiquement leurs capacités réelles de traitement des polluants majeurs et des micropolluants sur le long terme. Dans ce cadre, il est important de déterminer le rôle du compartiment végétal et donc de définir au préalable une méthodologie de prélèvement adaptée aux ZRV. Ce document présente le protocole expérimental de prélèvement et de préparation des végétaux, développé et testé pour une application à la ZRV de type « bassin » de Marguerittes (30). Les objectifs de ce protocole sont d’effectuer des estimations quantitatives de la biomasse végétale totale à l’échelle de la ZRV et de la biomasse exportable lors des opérations d’entretien du site, et de réaliser des analyses de certains paramètres chimiques dans les tissus végétaux prélevés. Potentiellement applicable à d’autres ZRV du même type, sous réserve d’une validation, il consiste principalement en des prélèvements et traitements de macrophytes émergés, de macrophytes à feuilles flottantes et de macrophytes submergés, dans un milieu où la profondeur permet d’effectuer des récoltes à la main sur l’ensemble de la colonne d’eau. Ce document présente également, à titre d’exemple, les travaux réalisés sur la zone de rejet végétalisée de type « bassin » de Marguerittes (30) lors d’une campagne de prélèvements réalisée en octobre 2015.

Eleven countries participated in an intercalibration exercise to harmonise diatom-based methods used for status assessment in lakes. Participating countries extended from Sweden and Finland in the north to Italy and Slovenia in the south, and from Ireland in the west to Hungary in the east. Intercalibration followed standard procedures developed for the European Commission which ensures that outcomes of this exercise are compatible with those for other types of biota in both freshwater and marine water bodies throughout Europe. Lakes were divided into low, medium and high alkalinity types for this exercise. However, it was not possible to perform a full intercalibration on the low alkalinity lakes due to the short gradient length and confounding influences of pH and humic substances. Values of the Trophie Index of Rott et al. (1999) were computed for all samples in order that national datasets could all be expressed on a common scale. Not all participating countries had reference sites against which national methods could be standardised and, therefore, a Generalised Linear Modelling approach was used to control the effect of national differences in datasets. These steps enabled the position of high/good and good/moderate status boundaries for all participating countries to be expressed on a common scale and for deviations beyond  0.25 class widths ( 0.05 Ecological Quality Radio (EQR) units, assuming equal distances between all class boundaries) to be identified. Those countries which had relaxed boundaries were required to adjust these to within  0.25 class widths whilst the intercalibration rules allowed those countries with more stringent boundaries to retain these. Despite biogeographical and typological differences between participating countries, there was broad agreement on the characteristics of high, good and moderate status diatom assemblages, and the intercalibration exercise has ensured a consistent application of Water Framework Directive assessments around Europe., JRC.H.1-Water Resources

En complément des suivis mis en oeuvre pour la Directive Cadre sur l’Eau sur les plans d’eau de plus de 50 ha, le Syndicat Mixte Géolandes a décidé en 2009 et 2010 de lancer sur le littoral du département des Landes, un programme de suivi de type SEQ-plan d’eau allégé sur sept étangs littoraux d'une superficie inférieure à 50 ha (Etangs Noir, Hardy, Turc, Garros, Moliets, Laprade et Moïsan). Ce protocole comporte des analyses physicochimiques sur les eaux et les sédiments ainsi que des analyses des communautés de phytoplancton et de macrophytes. Ce rapport présente une synthèse des résultats de 2009 et 2010 ainsi qu’une analyse complémentaire des données antérieurement acquises lors des campagnes de suivi réalisées sur ces plans d'eau par l'équipe du Cemagref pour le compte de Géolandes, dont la dernière a eu lieu en 2001.

International audience; Uncertainty is an important factor in ecological assessment, and has important implications for the ecological classification and management of lakes. However, our knowledge of the effects of uncertainty in the assessment of different ecological indicators is limited. Here, we used data from a standardized campaign of aquatic plant surveys, in 28 lakes from 10 European countries, to assess variation in macrophyte metrics across a set of nested spatial scales: countries, lakes, sampling stations, replicate transects, and replicate samples at two depth-zones. Metrics investigated in each transect included taxa richness, maximum depth of colonisation and two indicators of trophic status: Ellenberg’s N and a metric based on phosphorus trophic status. Metrics were found to have a slightly stronger relationship to pressures when they were calculated on abundance data compared to presence/absence data. Eutrophication metrics based on helophytes were found not to be useful in assessing the effects of nutrient pressure. These metrics were also found to vary with the depth of sampling, with shallower taxa representing higher trophic status. This study demonstrates the complex spatial variability in macrophyte communities, the effect of this variability on the metrics, and the implications to water managers, especially in relation to survey design.

Le suivi pluriannuel du plan d'eau de Miribel-Jonage permet de contrôler la compatibilité de sa qualité physico-chimique et biologique avec les exigences des divers usages développés sur le site. Il permet aussi de comparer les évolutions des communautés de phytoplancton et de macrophytes avec la physico-chimie de la pleine eau et des sédiments. En 2010, les teneurs en nutriments, essentiellement les formes de l'azote et de phosphore de la colonne d'eau, sont généralement faibles voire inférieures à celles des années antérieures. Les sédiments échantillonnés en M2 et M4 semblent moins riches en nutriments azotés et phosphorés que l'année précédente mais présentent un léger enrichissement en formes minérales. D'une manière générale, les eaux de la partie amont du plan d'eau, sont plus minéralisées que celles de la partie aval. La qualité chimique des eaux reste relativement bonne, correspondant à un niveau trophique mésotrophe, peut-être en phase d'amélioration. Les valeurs des pigments chlorophylliens se maintiennent dans l'ensemble à un niveau faible, inférieur à 8 µg/l, mais subissent une légère augmentation en 2010 par rapport à 2009. Les transparences, en revanche, sont en légère baisse par rapport à l'année précédente ce qui est en accord avec cette légère augmentation de biomasse algale. Bien que les biomasses phytoplanctonique aient un peu augmenté par rapport à 2009, elles restent relativement faibles sur l'ensemble du plan d'eau. Les communautés algales présentent des compositions taxinomiques variables et sont fréquemment dominées par les diatomées et les algues vertes. Aux trois stations étudiées, le plan d'eau ne montre pas de prédominance des cyanobactéries dans la composition du phytoplancton. Leurs occurrences restent faibles et leurs proportions ne dépassent pas 31 % du peuplement. Microcystis aeruginosa, principal taxon susceptible de produire des toxines, n'apparait que très rarement dans les relevés et avec des biomasses très faibles. Ces dernières n'atteignent donc pas un niveau préoccupant vis-à-vis des risques sanitaires. Le suivi des concentrations des microcystines, effectué entre juin et fin octobre, indique que les eaux du lac présentent une qualité très éloignée de la valeur seuil de 1 µg/l recommandée par L'OMS pour les eaux destinées à la consommation humaine. Concernant ce paramètre les eaux du lac se maintiennent donc dans la catégorie des eaux de très bonne qualité. La composition des communautés de macrophytes du plan d'eau est très variable d'une zone à l'autre. La richesse spécifique des hydrophytes est relativement importante, associant des espèces indicatrices d'une bonne qualité d'eau comme certaines characées (Nitellopsis obtusa, Chara vulgaris, Chara globularis, etc.) à des espèces plus ubiquistes comme l'élodée de Nuttall ou le myriophylle en épis. Les communautés d'hélophytes parviennent à se développer malgré la relative inhospitalité des berges et les pressions induites par les nombreuses activités humaines. Certaines zones en amont du plan d'eau se révèlent être des sites potentiels d'accueil d'une diversité floristique importante et d'intérêt patrimonial particulièrement intéressant pour un plan d'eau d'origine anthropique. Cette année encore, le lac se range dans les milieux mésotrophe, sensibles aux perturbations écologiques, sur lequel les suivis de la dynamique du phytoplancton et des macrophytes s'avèrent essentiels pour assurer la compatibilité de sa qualité biologique avec les usages qui y sont développés.

Dans le cadre de la mise en oeuvre de la Directive Cadre européenne sur l'Eau (DCE) d’octobre 2000, un programme de surveillance a été établi à l'échelle nationale pour évaluer l'état écologique et l'état chimique des eaux douces de surfaces, et notamment les plans d'eau. Selon la DCE, tous les plans d'eau d'une superficie supérieure à 50 ha sont des "masses d'eau" susceptibles d'être suivies dans le cadre de ce programme dont la maîtrise d'ouvrage est assurée pour l'ensemble du bassin hydrographique Adour-Garonne par l'Agence de l'Eau. En complément de ces suivis, le Syndicat Mixte Géolandes a décidé de lancer sur le littoral du département des Landes un programme de suivi de type SEQ-plan d’eau allégé sur sept plans d'eau littoraux d'une superficie inférieure à 50 ha et d’en assurer la maîtrise d’ouvrage. Ce protocole allégé comporte des analyses physicochimiques sur les eaux et les sédiments et des analyses des communautés de phytoplancton et de macrophytes.

Dans le cadre de la mise en oeuvre de la Directive Cadre européenne sur l'Eau (DCE) d’octobre 2000, un programme de surveillance a été établi à l'échelle nationale pour évaluer l'état écologique et l'état chimique des eaux douces de surfaces, et notamment les plans d'eau. Selon la DCE, tous les plans d'eau d'une superficie supérieure à 50 ha sont des "masses d'eau" susceptibles d'être suivies dans le cadre de ce programme dont la maîtrise d'ouvrage est assurée pour l'ensemble du bassin hydrographique Adour-Garonne par l'Agence de l'Eau. En complément de ces suivis, le Syndicat Mixte Géolandes a décidé de lancer sur le littoral du département des Landes un programme de suivi de type SEQ-plan d’eau allégé sur sept plans d'eau littoraux d'une superficie inférieure à 50 ha et d’en assurer la maîtrise d’ouvrage. Ce protocole allégé comporte des analyses physicochimiques sur les eaux et les sédiments et des analyses des communautés de phytoplancton et de macrophytes.

Les mesures réalisées dans le cadre du suivi 2009 de la qualité des eaux du lac des Eaux Bleues confirment les résultats obtenus lors des études des années précédentes : la qualité physico-chimique de l'eau et la qualité biologique du lac apparaissent relativement bonnes et correspondent à un niveau de trophie assez faible. La minéralisation globale de l'eau est modérée et comparable à celles des années antérieures. Cependant les fortes valeurs de printemps en phosphore total sont préoccupantes et semblent être le fait de relargage des sédiments. En M4 le phosphore semble rester le facteur limitant la production primaire planctonique alors qu'en M1 et M2 l'azote joue ce rôle. Les teneurs en pigments chlorophylliens se maintiennent à un niveau faible et sont en légère baisse par rapport à 2008. La transparence est relativement stable par rapport à 2007 et 2008 et atteint jusqu'à 5 mètres dans la partie amont du plan d'eau. La communauté phytoplanctonique semble bien équilibrée et présente des biomasses faibles qui ne dépassent pas 3,2 mg/l sur l'ensemble du plan d'eau. Les compositions taxinomiques varient beaucoup d'un point à un autre et se répartissent majoritairement dans 5 grandes catégories d'algues pour les 3 stations étudiées : les algues vertes, les diatomées, les cyanobactéries, les péridiniens et les algues dorées. Comme en 2008, le plan d'eau ne montre pas de prédominance des cyanobactéries dans la composition du phytoplancton. Leur part est variable lors des différentes campagnes et ne dépasse pas 40 % du peuplement. Microcystis aeruginosa apparait dès le mois de juillet dans la partie centrale du plan d'eau et en juin dans la partie aval mais dans de très faibles proportions et n'exède pas 0,20 mg/l de biomasse. Les mesures de microcystines donnent des résultats inférieurs au seuil de quantification (0,1 µg/l) et n'atteignent donc pas un niveau préoccupant vis-à-vis des risques sanitaires. La composition des communautés de macrophytes du plan d'eau est très variable d'une zone à l'autre. La richesse spécifique des hydrophytes est relativement importante, associant des espèces indicatrices d'une bonne qualité d'eau comme certaines characées (Nitella flexilis, Chara connivens, etc.) à des espèces plus ubiquistes comme l'élodée de Nuttall ou le myriophylle en épis. Les communautés d'hélophytes parviennent à se développer malgré la relative inhospitalité des berges et les pressions induites par les nombreuses activités humaines. Certaines zones de la partie amont du plan d'eau se révèlent être des sites potentiels d'accueil d'une diversité floristique importante et d'intérêt patrimonial particulièrement intéressant pour un plan d'eau d'origine anthropique. Enfin, le moissonnage des plantes provoque encore l'arrivée de débris de végétaux dans les zones rivulaires du plan d'eau et ce malgré l'utilisation du nouveau moissonneur. La compétition de ces débris flottants avec les espèces de macrophytes installées dans ces zones présente des risques pour le fonctionnement de ces communautés et peut représenter une entrave à certains usages du plan d'eau. D'une manière générale, le lac de Miribel est un système sensible nécessitant le suivi de la dynamique des macrophytes et des macro-algues pour assurer la compatibilité de sa qualité biologique avec les usages qui y sont développés.

Pour aider les opérationnels à traiter l'ensemble des informations relatives à la définition de l'état des eaux au sens de la DCE, l'ONEMA développe un projet informatique de grande envergure applicable pour toutes les catégories de masses d'eau. Nous présentons ici les opérations effectuées en appui à l'Onema pour la mise en place de cet outil sur les plans d'eau.

Les systèmes d'évaluation des masses d'eau doivent être intercalibrés afin de s'assurer de leur harmonisation entre pays partageant les mêmes types de milieux. La France est impliquée dans 3 groupes régionaux d'inter-étalonnage (GIG Alpin, Méditerranéen et Central Baltique) et coordonne le groupe transversal travaillant sur l'ichtyofaune.

Dans le cadre de la mise en oeuvre de la Directive Cadre européenne sur l'Eau (DCE) d’octobre 2000, un programme de surveillance a été établi à l'échelle nationale pour évaluer l'état écologique et l'état chimique des eaux douces de surfaces, et notamment les plans d'eau. Selon la DCE, tous les plans d'eau d'une superficie supérieure à 50 ha sont des "masses d'eau" susceptibles d'être suivies dans le cadre de ce programme dont la maîtrise d'ouvrage est assurée pour l'ensemble du bassin hydrographique Adour-Garonne par l'Agence de l'Eau. En complément de ces suivis, le Syndicat Mixte Géolandes a décidé de lancer sur le littoral du département des Landes un programme de suivi de type SEQ-plan d’eau allégé sur sept plans d'eau littoraux d'une superficie inférieure à 50 ha et d’en assurer la maîtrise d’ouvrage. Ce protocole allégé comporte des analyses physicochimiques sur les eaux et les sédiments et des analyses des communautés de phytoplancton et de macrophytes.

Dans le cadre de la mise en oeuvre de la Directive Cadre européenne sur l'Eau (DCE) d’octobre 2000, un programme de surveillance a été établi à l'échelle nationale pour évaluer l'état écologique et l'état chimique des eaux douces de surfaces, et notamment les plans d'eau. Selon la DCE, tous les plans d'eau d'une superficie supérieure à 50 ha sont des "masses d'eau" susceptibles d'être suivies dans le cadre de ce programme dont la maîtrise d'ouvrage est assurée pour l'ensemble du bassin hydrographique Adour-Garonne par l'Agence de l'Eau. En complément de ces suivis, le Syndicat Mixte Géolandes a décidé de lancer sur le littoral du département des Landes un programme de suivi de type SEQ-plan d’eau allégé sur sept plans d'eau littoraux d'une superficie inférieure à 50 ha et d’en assurer la maîtrise d’ouvrage. Ce protocole allégé comporte des analyses physicochimiques sur les eaux et les sédiments et des analyses des communautés de phytoplancton et de macrophytes.

International audience; Regarded as a biological quality element by the WFD, macrophytes are currently used for the assessment and the classification of the ecological status of 172 lakes in France. Over the past decades, aquatic vegetation from French waterbodies has been studied in order to characterize the community structure and improve the management of invasive alien species. Various sampling protocols have been used, and the comparability between the data obtained at the national scale was quite difficult. In the context of the implementation of the WFD, we developed a standardized sampling method optimising the macrophyte communities assessment. Compliant with European standards, this protocol was tested on 8 lakes corresponding to 8 different national types distributed on the whole French territory and has been used to assess the ecological status of 46 others French lakes since then. After a critical analysis of this protocol compared to previous French protocols and other sampling methods used in other European countries, we propose a first analysis of results of the implementation of this protocol on several French lakes.

As part of a project of a National Nature Reserve, the ecological quality of the Palus de Molua, a vast wetland located in the North of Gironde (South-West of France), was assessed during 1 year. A specific study protocol was established. The physicochemical quality of water and sediments, and the phytoplankton and macrophytes communities were analysed. The different sites studied seem to be independent from each others. The physicochemical quality of water and sediments are typical of a good ecological status. This is also observed with the phytoplankton communities. The vegetation of this wetland is characterized by an important diversity of helophytes but a weak richness of hydrophytes. Finally, proposals are done with a view to improving the knowledge of these specific aquatic ecosystems and protecting them.; Cette étude a été réalisée dans le cadre du projet de Réserve Naturelle Nationale des dunes et marais d'Hourtin (Gironde). Le maître d'ouvrage, l'Office National des Forêts, a confié à l'équipe de Phytoécologie de l'Unité de Recherche Réseaux, Epuration et Qualité des Eaux du Cemagref, la réalisation du diagnostic des milieux aquatiques du Palus de Molua, la seule zone humide du site au Nord du lac de Carcans-Hourtin. Cette étude a duré du printemps 2008 à l'hiver 2008 - 2009. Un protocole d'étude spécifique à ce type de milieu a été établi. La qualité physico-chimique de l'eau et des sédiments, et les communautés phytoplanctoniques et macrophytiques ont été analysées. L'examen des résultats a permis de mettre en évidence le fonctionnement indépendant des différents hydrosystèmes composant cette zone humide. La qualité physico-chimique de l'eau et des sédiments est caractéristique d'un état écologique correct. Les communautés végétales planctoniques sont diversifiées, présentant des groupes algaux caractéristiques d'une eau de bonne qualité. La végétation macrophytique du Palus présente une diversité importante en hélophytes mais faible en hydrophytes. Enfin, des propositions sont faites dont l'objectif est de pallier le manque de connaissances qui subsiste sur ces hydrosystèmes particuliers et de protéger ce réservoir de biodiversité.

National audience; Le développement de plantes aquatiques exotiques envahissantes dans tous les types de milieux aquatiques y provoque des perturbations structurelles et fonctionnelles des communautés de plantes indigènes dont l'intensité est en relation directe avec les modes de colonisation et l'abondance de ces nouvelles espèces. Ces perturbations sont particulièrement élevées dans les milieux stagnants où la physique du système constitue rarement un facteur naturel de régulation de ces développements (absence de courant, en particulier). Elles sont généralement des conséquences des processus de compétition pour la lumière ou les nutriments qui se produisent au sein des biotopes colonisés par la végétation. L'arrivée et l'extension de taxons très compétitifs en terme de production de biomasse et d'occupation de ces biotopes réduit de manière quelquefois très importante et rapide l'abondance des taxons indigènes puis la richesse des communautés présentes. Les communautés végétales de la quinzaine de lacs et d'étangs du littoral landais étudiées depuis environ deux décennies ont subi des invasions successives parmi lesquelles figurent des amphiphytes tels que Ludwigia grandiflora (Mich.) Greuter & Burdet, subsp. hexapetala (Hook. & Arn) Nesom & Kartesz, Myriophyllum aquaticum (Vell.) Verdc., et des hydrophytes comme Lagarosiphon major (Ridley) Moss et Egeria densa Planch. Les investigations menées sur la structure et la dynamique des communautés ainsi modifiées, sur la qualité des eaux et des sédiments et sur les caractéristiques physiques des biotopes permettent de présenter une première évaluation des impacts écologiques de ces espèces envahissantes dans ce contexte particulier.

Le suivi pluriannuel du lac de Miribel-Jonage a pour but de contrôler la qualité chimique et biologique de ces eaux. Les mesures réalisées dans le cadre du suivi 2007 confirment les résultats obtenus lors des études des années précédentes : la qualité physico-chimique de l'eau et la qualité biologique du lac apparaissent relativement bonnes associables à un niveau de trophie assez faible. On observe cette année encore que la partie amont du plan d'eau, non soumise au faucardage et colonisée par des peuplements d'hydrophytes submergées, présente une qualité physico-chimique et biologique différente de la partie aval car elle est sans doute plus influencée par la nappe phréatique. Les transparences mesurées ont augmenté depuis l'an dernier et l'on peut remarquer d'ailleurs que c'est le seul paramètre qui augmente constamment depuis 2001. L'année 2007 présente une augmentation modérée des teneurs en chlorophylle-a et une plus grande fréquence de concentrations en microcystine-LR supérieures au seuil de détection, dénotant un léger enrichissement du plan d'eau en biomasse de cyanobactéries. Cependant cette année encore les valeurs en microcystine-LR restent très inférieures au seuil de 1 µg/l fixé sur ce paramètre par l'OMS pour les eaux potables, avec un maximum mesuré de 0,20 µg/l. La composition du phytoplancton montre dès le mois d'août sur la partie aval du plan d'eau une prédominance des cyanobactéries parmi lesquelles domine toujours largement Microcystis aeruginosa. Cette dernière, comme en 2006, apparaît dès le mois de juin dans cette partie du plan d'eau. La composition des communautés de macrophytes du plan d'eau est très variable d'une zone à l'autre. La diversité spécifique des hydrophytes est notable, comportant plus d'une dizaine de taxons, associant des espèces indicatrices d'une bonne qualité d'eau comme certaines characées (Chara vulgaris, Nitella flexilis) à des espèces plus ubiquistes comme l'élodée de Nuttall ou le myriophylle en épis. La diversité des hélophytes est plus réduite, vraisemblablement dû à la relative inhospitalité des berges et aux activités humaines, même si certaines zones en amont du plan d'eau se sont révélées être des sites potentiels d'accueil d'une diversité floristique importante et d'intérêt patrimonial. D'une manière générale, par sa profondeur et son temps de séjour réduits, le lac des Eaux Bleues se range dans les milieux à faible inertie, et donc très sensibles à toute perturbation écologique, sur lequel les suivis de la dynamique des cyanobactéries et des cyanotoxines s'avérent essentiels pour assurer la compatibilité de sa qualité biologique avec les usages qui y sont développés.

Le Cemagref accompagne le MEEDDAT et l'Onema dans la réalisation de l'intercalibration pour l'ensemble des éléments de qualité biologique pertinents (EQB) pour évaluer l'état des plans d'eau. Nous présentons ici les opérations menées en 2008 au sein des trois groupes régionaux d'inter-étalonnage (central-Baltique, alpin et méditerranéen) et dans les groupes transversaux travaillant sur le phytoplancton, les invertébrés et l'ichtyofaune. L'état d'avancement des travaux, les réflexions en cours et les perspectives 2009 sont présentés pour chacun des groupes et des EQB. » Les réalisations effectuées au sein du groupe transversal « ichtyofaune » dont nous avons la coordination sont plus particulièrement détaillées.

Les Jussies (Ludwigia grandiflora ssp. hexapetala et L. peploïdes ssp. montevidensis) sont parmi les 10 espèces introduites les plus envahissantes (« invasives ») de France. Elles font déjà l'objet d'interventions de régulation de leurs peuplements par arrachage mécanique dont une des étapes préliminaires est l'estimation des biomasses, ce qui permet d'améliorer la programmation des travaux et des traitements ultérieurs des masses végétales extraites des milieux. Dans le présent article, une synthèse des données récoltées dans le cadre du programme INVABIO est présentée : biomasses récoltées dans différentes situations et élaboration d'un schéma déterministe de production de ces biomasses, mais aussi de leur accessibilité en fonction des sites. Les chiffres obtenus sont le plus souvent compris entre 2 et 3 kg de matière sèche par m², avec des records de 7 kg MS/m² en zones peu profondes. En milieu terrestre, les chiffres sont beaucoup plus variables, même pour un taux de recouvrement maximal, et dépendent du régime hydrologique de submersion-assec. Les conséquences sur la gestion sont évaluées en terme d'accessibilité par rapport au cycle de développement de la plante, mais aussi des variations de niveau d'eau.

Les suivis de végétation réalisés depuis plus de 20 ans dans 9 lacs et étangs d'eau douce du littoral landais permettent de dresser un bilan de la répartition et de l'évolution de la colonisation des rives par certaines des espèces hélophytes les plus représentées ou emblématiques dans ces plans d'eau, dont Phragmites australis, Scirpus pungens, Scirpus lacustris ou Menyanthes trifoliata. Les analyses des données de fréquence et d'abondance globale à l'échelle du plan d'eau, et d'abondance locale à l'échelle des secteurs de rives, donnent des résultats variables selon les espèces et les plans d'eau mais la tendance générale est une régression progressive de la présence de ce type biologique de plantes dans ces milieux. Par exemple, le roseau commun (P. australis), présent dans 64 à 98 % des secteurs de rives des différents plans d'eau, montre des diminutions de fréquence de 6 à 20 % dans 6 des plans d'eau étudiés. La régression du trèfle d'eau (M. trifoliata), espèce relativement rare dans la région, est encore plus notable : présente dans 6 plans d'eau, sa fréquence a été divisée par 2 ou 3 durant la période. Les causes probables de cette évolution, dont la réduction des marnages annuels, les aménagements des rives et la fréquentation humaine, sont passées en revue et discutées.

Dans le cadre du programme pluriannuel de gestion des plantes aquatiques envahissantes du Conseil Général des Landes, 2003-2005, des investigations destinées à préciser les capacités de production de matières organiques des jussies (Ludwigia spp) ont été réalisées dans un site faisant l'objet de travaux relativement réguliers d'arrachages mécaniques et manuels, l'anse Sud Est de l'Etang de Léon.

Dans ce contexte, l'objectif de cette étude était de réaliser une estimation des masses de certains polluants majeurs et mineurs contenues au sein de la biomasse végétale potentiellement exportable de la ZRV de Marguerittes (30). Pour cela, une campagne de prélèvement de végétaux a été réalisée en octobre 2015. Les objectifs spécifiques étaient les suivants : Tester l'application du protocole de prélèvement et de préparation des végétaux établi en 2015 (Cf. Guerreiro et al., 2016)) ; Réaliser une estimation de la biomasse de végétaux potentiellement exportable par des actions d'entretien de la ZRV ; Mesurer les concentrations en certains éléments au sein des végétaux récoltés ; Effectuer une estimation de la masse de polluants associée à la biomasse végétale exportable sur la ZRV. Le présent rapport présente les résultats issus de la campagne d'octobre 2015 et analyse l'évolution observée par rapport aux résultats obtenus en 2014. A l'issu de cette introduction, le chapitre 2 présente l'organisation de la campagne de prélèvement. Les chapitres 3 à 5 détaillent les résultats relatifs à la biomasse végétale (masse récoltée lors des prélèvements, surfaces concernées et estimations de biomasse exportable sur la ZRV). Le chapitre 6 présente les résultats des analyses chimiques effectuées pour déterminer la concentration en éléments majeurs et métaux au sein des végétaux. Le chapitre 7 conclut en présentant les masses d'éléments retenus au sein de la biomasse végétale potentiellement exportable de la ZRV en octobre 2015.

Le projet de recherche AquaVIT vise à accompagner l’évolution des modalités de gestiondes grands lacs aquitains, confrontés à des enjeux environnementaux liés à lacolonisation par les plantes aquatiques invasives. Ces plantes exotiques à caractèreenvahissant peuvent occuper une place importante au sein des écosystèmes lacustres et,par la même occasion, entraver de nombreux usages des lacs, notamment la pratiqued’activités de loisirs. En Nouvelle-Aquitaine, ces macrophytes invasifs font l’objet d’uneattention de la part des gestionnaires, élus et scientifiques depuis maintenant plus detrente ans. Néanmoins, un certain nombre d’interrogations demeurent. Les plantesprésentent encore des dynamiques de colonisation importantes dans de nombreux plansd’eau et les opérations de gestion visant à les réguler sont menées localement. Le projetde recherche AquaVIT s’intéresse particulièrement aux questions suivantes :- Les plantes invasives constituent-elles un élément perturbateur du bon fonctionnement écologique lacustre ?- Comment "faire avec" les plantes au quotidien ?- Comment "faire ensemble" ?Le projet AquaVIT affiche une ambition pluridisciplinaire forte, qui associe, dès saconception, les sciences humaines et sociales d’une part, et les sciences biogéochimiqueset écologiques d’autre part. Ce projet propose une alternative à la vision quantitative etmesurable, strictement centrée sur la plante (i.e distribution et biomasse des plantes), versune approche plus qualitative, orientée sur les relations entre la plante et sonenvironnement, celui-ci étant considéré d’un point de vue écosystémique et social.Appropriée par chacune des disciplines, cette posture a donné lieu à des approchesempiriques diverses et spécifiques. Dans le projet AquaVIT ont été déployées, entreautres, des enquêtes (qualitatives et quantitatives) auprès des acteurs, des études sociohistoriques basées sur des analyses de documents, mais aussi des prélèvements etmesures biologiques et physico-chimiques in situ, ainsi que des expérimentations enlaboratoire. Le croisement de ces regards et de ces méthodes constitue une des richessesdu projet. Les résultats obtenus invitent à s’éloigner d’une représentation univoque desconséquences potentielles de la présence d’herbiers denses de plantes aquatiquesinvasives, tout comme à contextualiser la problématique socio-environnementale de leurgestion. Ceci peut être illustré par le fait que les processus écologiques etbiogéochimiques à l’œuvre dans les herbiers sont étroitement liés aux conditionshydrodynamiques locales, ou encore que les représentations et les attitudes à leur sujetdépendent pour partie des usages et des pratiques de terrain. Dans certaines conditions,une telle « contextualisation » de la problématique a favorisé l’émergence d’innovationsorganisationnelles, se traduisant, par exemple, par des dispositifs à caractère participatif.En dépit des motivations et des intentions à s’engager, dont témoignent les usagers desplans d’eau, les soutiens (humains, techniques et financiers) des pouvoirs publics, restentessentiels. Sur un plan spatial, ces innovations peinent toutefois à dépasser l’échelle dessites, de sorte que la mise en relation entre plusieurs secteurs, que l’on est parfois enmesure d’attendre compte tenu de la dynamique des plantes et des processus, reposeencore très largement sur les réseaux sociotechniques des gestionnaires traditionnels desmilieux, et peu sur les utilisateurs finaux.

Dans le cadre de la mise en oeuvre de la Directive Cadre européenne sur l'Eau (DCE) d’octobre 2000, un programme de surveillance a été établi à l'échelle nationale pour évaluer l'état écologique et l'état chimique des eaux douces de surfaces, et notamment les plans d'eau. Selon la DCE, tous les plans d'eau d'une superficie supérieure à 50 ha sont des "masses d'eau" susceptibles d'être suivies dans le cadre de ce programme dont la maîtrise d'ouvrage est assurée pour l'ensemble du bassin hydrographique Adour-Garonne par l'Agence de l'Eau. En complément de ces suivis, le Syndicat Mixte Géolandes a décidé de lancer sur le littoral du département des Landes un programme de suivi de type SEQ-plan d’eau allégé sur sept plans d'eau littoraux d'une superficie inférieure à 50 ha et d’en assurer la maîtrise d’ouvrage. Ce protocole allégé comporte des analyses physicochimiques sur les eaux et les sédiments et des analyses des communautés de phytoplancton et de macrophytes.

In 2006, the appearance of white foam on the surface of Aquitaine lakes was greatly concerned users and managers. These concerns have led to carry out analysis to identify the nature and causes of these phenomena. The original natural vegetation of these foams was shown by these analyses and their appearance is directly related to water turbulences caused by winds. This phenomenon is very random: he did not play significantly since 2007.; En 2006, l'apparition de mousses blanchâtres à la surface des lacs aquitains avait fortement inquiété usagers et gestionnaires. Ces inquiétudes ont conduit à réaliser des analyses destinées à identifier la nature et les causes de ces phénomènes. L'origine végétale naturelle de ces mousses a été montrée par ces analyses et leur formation est directement liée aux turbulences des eaux créées par les vents. Ce phénomène reste très aléatoire : il ne s'est pas reproduit de manière significative depuis début 2007.

International audience

Cette étude constitue la phase finale de l'échéancier fixé par la convention passée entre la Direction Régionale de l'Environnement de la région Rhône-Alpes et le Cemagref de Lyon, dont l'objet est la qualité du lac naturel de Montriond en Haute-Savoie. Cette étude s'inscrit dans le cadre général de l'application de la Directive Cadre sur l'Eau (DCE) et plus particulièrement dans la mise en place du suivi du réseau des plans d'eau de référence selon les prescriptions nationales définies par le Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable. La mission de l'équipe Phytoécologie du Cemagref de Bordeaux dans le cadre de cette étude est d'évaluer l'état des communautés de macrophytes sur le plan d'eau, mais également de tester le protocole d'échantillonnage, développé par cette même équipe, visant à la standardisation des données macrophytes sur le territoire national. Cette étude permet au final d'apporter des améliorations dans la rédaction et dans les modes d'application de la méthodologie.

In lake ecosystems, biological taxa are usually studied either through trophic relationships (without considering environmental factors) or distinctly for each taxonomical group. In the last case, studying the response of communities to environmental abiotic factors is usually the main objective and biotic interactions are therefore rarely considered. This is the objective of the present study which aims to investigate, synchronously, the response of different biological taxa in the Lacanau's lake (South-West of France) to abiotic and biotic factors. More precisely, the effect of season, spatial variation, physico-chemical parameters and physical factors (e.g. wind, slope) on macrophytes, phytoplankton, epiphytic diatoms and micro-meiofauna communities and biomass will be tested. The aim is also to construct global models of the ecosystem to determine the relative effect of environmental factors and biotic relationships. At the same time, another goal is to investigate, for the first time, epiphytic micro-meiofauna taxa living in Lacanau's lake. We thus studied 6 stations located around the littoral shoreline that were sampled during the four temperate seasons. Permanent plots (24 per station) were installed to study macrophyte composition and phytoplankton biomass. Water samples were taken (3 per station) and water composition was analyzed through more than 20 parameters. Five macrophytes species were also sampled in each station to measure the composition and biomass of the epiphytic flora and fauna. Results revealed a strong seasonal variation of water composition. Taxa did not exhibit a synchronic response through time and, within taxa group, we often evidenced different variation of diversity and biomass with time. Microscopic organisms appeared to be strongly dependent of seasonal variation but it was almost impossible to separate the influence of physico-chemical parameters from those of seasonal succession. Weak influence of physico-chemical parameters on macrophytes communities was found (except for biomass) but these communities strongly depends on hydrodynamical and hydromorphological conditions. Physical factors also appeared to strongly impact phytoplankton diversity and biomass. Nature and architecture of plant host was found to greatly influence the biomass and diversity of diatoms and micro-meiofauna epiphytic communities. Considering biotic relationships, competition processes with macrophytes species seems to structure phytoplankton communities and the micro-meiofauna biomass and diversity appeared to be controlled by epiphytic diatoms. All these processes were correctly modeled in final models which allowed to test the relative influence of chemical, physical and biological factors. This fundamental study bring better knowledge on processes patterning biological communities in the Lacanau's lake and also contribute to a better understanding of the whole functioning of this lacustrine ecosystem. Some scientific and management perspectives were drawn from these results, but supplementary studies are still needed to better understand mechanisms patterning these biological communities.; Dans les écosystèmes lacustres, les différents maillons biologiques sont souvent étudiés via le réseau trophique de l'écosystème ou alors de manière complètement indépendante. La réponse des communautés aux différents facteurs abiotiques est alors le principal objectif de ces études mais les interactions biotiques sont très rarement considérés dans l'analyse des assemblages d'espèces. C'est l'objectif de cette étude qui vise à étudier de manière synchrone différents taxons biologiques au sein du lac de Lacanau. Plus précisément, l'influence de la saison, de la variabilité spatiale, de la physico-chimie de l'eau et des facteurs physiques (e.g. vent, pente) sera testé sur les communautés de macrophytes, de phytoplancton, de diatomées épiphytes et sur la micro-méiofaune épiphyte. L'objectif est également de construire des modèles d'interaction entre ces différentes communautés biologiques et les paramètres environnementaux mesurés. Parallèlement, un autre objectif est aussi de dresser pour la première fois la liste des taxons de la micro-méiofaune présent dans le lac de Lacanau. Nous avons pour ceci étudié 6 stations réparties autour du lac de Lacanau que nous avons échantillonnées pendant les 4 saisons. Des quadrats fixes (24 par stations) ont été placés pour quantifier la composition en macrophytes et la biomasse phytoplanctonique. Des prélèvements d'eaux (3 par stations) ont également été prélevés sur chaque station pour mesurer la composition de plus de 20 paramètres physico-chimiques. Cinq espèces de macrophytes ont également été prélevées sur chaque station afin de quantifier la composition et la biomasse de la flore et de la faune épiphyte. Les résultats ont montré une forte variation saisonnière de la composition physico-chimique de l'eau. Les différents taxons ne montrent pas une réponse synchrone au cours du temps, et au sein de chaque groupe taxonomique, la réponse de la diversité et de la biomasse est elle aussi rarement similaire au cours du temps. Les organismes microscopiques se révèlent être fortement dépendant des variations saisonnières mais il est difficile déconvoluer la part lié aux paramètres physico-chimiques de celle lié à la successions saisonnière. Les macrophytes apparaissent en revanche être peu influencés par les paramètres physico-chimiques/saison (à l'exception de leur biomasse) mais dépendent surtout des conditions hydrodynamiques et hydromorphologiques. Les facteurs physiques se révèlent également être particulièrement structurants pour la diversité et la biomasse phytoplanctonique. La nature et l'architecture de la plante hôte semble aussi jouer un rôle majeur sur la diversité et la biomasse de la faune et de la flore épiphyte. Des processus de compétition avec les macrophytes semblent structurer la communauté phytoplanctonique et la micro-méiofaune apparait être particulièrement dépendante des fluctuations de la micro-flore épiphyte. L'ensemble de ces processus semblent correctement modélisés dans les modèles globaux qui permettent de synthétiser et de mieux tester l'influence relative des facteurs chimiques saisonniers, physiques et biologiques. Cette étude, essentiellement fondamentale, apporte des connaissances nouvelles sur le fonctionnement des communautés biologiques au sein du lac de Lacanau et permet de mieux comprendre son fonctionnement et son organisation. Elle offre cependant quelques perspectives de gestion mais nécessite aussi des études complémentaires pour mieux comprendre les principaux mécanismes structurant les communautés biologiques.

International audience; Shallow lakes provide multiple ecosystem services, and macrophytes are key elements of these systems. Understanding the processes behind their species assemblages is thus essential for lake management. In this study, we surveyed macrophyte communities of 14 lakes and ponds in South-Western France since 1984 and explored their structure and composition change with time. We used a set of physical, anthropogenic and landscape variables to understand processes driving local species assemblages. Abundance of invasive species was also included as explanatory variables. Species richness, rank-abundance curves and non-metrical multidimensional scaling were used to investigate macrophyte diversity, and the coefficients of these metrics were correlated with previous explanatory variables. We did not find a common temporal response of communities. However, some variables, such as residence time, watershed and lake areas were found to be important factors in explaining community changes across time and led to suggest either an important influence of physico-chemistral variation or regional-dispersion processes. Also, the presence of invasive species and their abundance explained some patterns of macrophyte diversity underlying the importance of biotic interactions. These results suggest that both biotic and abiotic processes influence local macrophyte assemblages and provide new insights in terms of lake management for biodiversity conservation.

International audience; Les macrophytes aquatiques font partie des éléments de qualité biologique sélectionnés pour l'évaluation de l'état écologique de 260 plans d'eau de la métropole dans le contexte de la DCE. Depuis plusieurs décennies, la végétation aquatique des plans d'eau a été principalement étudiée pour caractériser les structures des communautés et contribuer à améliorer la gestion de diverses plantes exotiques à caractère envahissant. Au cours de ces études et recherches, plusieurs protocoles d'échantillonnage différents ont été utilisés, rendant inexploitables les données obtenues pour un objectif de développement d'un indice national de bioindication s'appuyant nécessairement sur une base de données unique. Pour construire un tel indice, la première phase de la démarche engagée par l'équipe Phytoécologie du Cemagref a consisté au développement d'une méthode standardisée d'échantillonnage des communautés de macrophytes en plans d'eau. Ce protocole « DCE-compatible » a fait l'objet d'un test préliminaire sur 8 plans d'eau de types morphologiques différents, répartis dans plusieurs zones géographiques du territoire métropolitain. A ce jour, ce protocole, établissant un cadre commun d'échantillonnage pour les opérateurs de terrain, a été mis en ½uvre sur plus de 70 plans d'eau et a fourni des données standardisées indispensables au développement d'un outil de bioindication adapté au large contexte physique, trophique et biologique des plans d'eau de métropole. Après une analyse critique de ce protocole, comparé aux précédentes méthodes d'échantillonnage utilisées, une présentation des premiers résultats de son application sera faite en utilisant les données recueillies sur le plan d'eau de Miribel-Jonage (Rhône) de 2007 à 2010. L'analyse portera principalement sur les variations de composition et de structure des communautés de macrophytes identifiées dans les différentes unités d'observation du protocole. La variabilité induite par les deux modes d'investigations de terrain proposés dans ce protocole, c'est-à-dire relevés de rive et profils perpendiculaires, sera également présentée.

National audience; L'acquisition des données de terrain de 2009 a permis des avancées notables sur l'objectif d'évaluation de la qualité écologique des plans d'eau. A partir du protocole d'échantillonnage, un premier travail fut la définition de critères de qualité des données. Il a permis de sélectionner 78 campagnes-plans d'eau pour l'élaboration des métriques "pressions/impacts". Le dictionnaire d'attributs des taxons a été mis en place à partir de la bibliographie et de jugements d'experts. Après identification des métriques candidates et des paramètres pressions, l'analyse univariée a permis de définir les liens entre les métriques et les paramètres pressions identifiés. Rendu indispensable par le nombre encore trop réduit de données par types nationaux de plans d'eau, l'établissement de "macrotypes" définis à partir de l'altitude des plans d'eau et de l'alcalinité a permis de réaliser une analyse des réponses "pressions/impacts" en supprimant une part de la variance du aux conditions naturelles. Les résultats obtenus sont encourageants mais restent fortement liés au nombre de campagnes-plans d'eau disponibles. Sur l'ensemble des campagnes-plans d'eau utilisées, la note de trophie répond assez bien aux pressions anthropiques à l'échelle du bassin versant. Elle est considérée comme une "métrique globale". Actuellement, l'indice de bioindication Macrophytes Plans d'eau est donc principalement constitué par cette métrique. Toutefois, la mise au point de métriques additionnelles (IPert, IPatri, EEE et EspQualEco) permettrait d'élargir les réponses de l'indice à des pressions de dégradation de l'habitat physique.

Un dragage concernant une partie de l'étang d'Aureilhan (Landes) a débuté en 2005 sous la maîtrise d'ouvrage du Syndicat Mixte Géolandes. Il est destiné à redonner une profondeur plus importante dans la partie Nord Est du plan d'eau et à faciliter les écoulements vers l'exutoire vers le Sud Ouest. Un suivi destiné à évaluer les impacts de cette intervention sur ce milieu a été programmé à la demande du Maître d'Ouvrage. Une partie de ce suivi est consacrée aux peuplements de macrophytes de deux zones de rives situées à proximité des sites dragués, qui devrait permettre d'évaluer les éventuels impacts du dragage sur les plantes aquatiques. La deuxième campagne de terrain, réalisée en juillet 2006 durant le dragage, a permis de faire un point sur les plantes hydrophytes et hélophytes présentes dans ces deux zones. Aucune différence notable n'a été notée avec la campagne de référence réalisée en 2005. Les espèces dominantes sont le nénuphar jaune (Nuphar lutea) et la jussie (Ludwigia grandiflora), développées en herbiers denses pouvant dépasser un millier de mètres carré. Quelques disparitions ou régressions d'herbier de nénuphars soit directement dans les zones draguées soit très proches d'elles ont été notées, mais les relevés au GPS montrent que dans la quasi-totalité des cas, les herbiers de nénuphars éloignés de quelques dizaines de mètres des zones draguées présentent une légère augmentation de superficie, ce qui semblerait démontrer l'absence d'impacts à court terme du dragage sur les plantes dans cette situation.