Grâce à l’utilisation d’un langage à la fois figuratif et symbolique, la carte est considérée comme une image qui permet une « lecture globale et instantanée » de l’information (Levy, 2002). La carte offre la possibilité de lire un ensemble de représentations de l’espace. Si son support de lecture répandu est le papier, les écrans (ordinateurs, tablettes et téléphones) deviennent actuellement des interfaces de visualisation privilégiées. Ceux-ci s’accompagnent de deux apports technologiques cruciaux : les logiciels SIG (Système d’information géographique) et les TIC (Technologies de l’information et de la communication), dont la technologie Web. Ces avènements ont permis à la carte de se développer et de devenir un véritable outil de travail, de communication et d’aide à la décision, en facilitant l’observation et l’analyse des phénomènes - interactions entre des processus de l’organisation humaine avec son milieu non humain - sur un espace et dans le temps. Cet ère du numérique associée aux appareils embarqués (portables) révolutionne à la fois la « fabrique de la carte » par/pour les scientifiques, mais également son accès au grand public et aux décideurs. Cependant, l’émergence de cette nouvelle cartographie ne doit pas faire oublier les règles et les méthodes essentielles de sa construction afin de représenter les bonnes dimensions de l’information en fonction de l’utilisateur final et de limiter/éliminer la subjectivité de son concepteur. En 2010, la tempête Xynthia qui a frappé l’ouest de la France marque le développement d’une large production cartographique très contestée (Mercier et al, 2012), imposant un requestionnement des processus de constructions de la carte. Xynthia montre également que la cartographie incarne une technique capable, comme toute autre technique, d’être transgressée pour servir, non pas des intérêts communs, mais particuliers. Afin de mieux comprendre ces phénomènes, nous souhaitons dans cet article expliquer les processus de construction d’une carte tout en analysant les limites qui s’immiscent dans chaque étape, et plus particulièrement dans les cartes appliquées aux risques littoraux. Ceux-ci présentent des enjeux importants - notamment liés à l’économie touristique et marine - et sont soumis à des aléas croissants (fréquence des tempêtes, élévation du niveau des océans, etc.). Par ailleurs, les communes littorales présentent le plus grand nombre d’arrêtés de catastrophe naturelle – Catnat (ONRS, 2011 et BD GASPAR). Fort de ce constat, nous dégageons quelques recommandations dans les domaines de l’adaptation de la carte aux utilisateurs finaux puisqu’elle présente un enjeu majeur dans l’aide à la décision auprès des acteurs locaux et la communication auprès du grand public (habitants comme touristes). Maps is considered as an image allowing a "global and instantaneous reading" of information (Levy, 2002) due to use figurative and symbolic language. Maps offers the ability to read plurality representations of space. If its widespread medium is paper, screens (computers, tablets and phones) are becoming preferred visualization interfaces. They are accompanied by two crucial technological contributions: GIS software (Geography Information System) and ICT (Information and Communication Technologies) whose web technology. These advents enabled map to grow and become a real communication and decision support tool, facilitating the observation and analysis of phenomena - interactions between processes of human organization with his non-human environment - on space and in time. This digital age associated embedded devices (cell) are transforming both "map factory" by / for scientists, but also its access to public and decision makers. However, the emergence of this new cartography should not forget the basic construction rules and methods to represent information correct dimensions depending on the end user and reduce / eliminate designer subjectivity. In 2010, Xynthia storm (western France) marks development of a large cartographic production highly contested (Mercier et al, 2012), imposing a re-questioning of process of construct maps. Xynthia also shows that mapping embodies technical able to be violated to serve individuals goal ant not common interests. To ameliorate the understanding of these phenomena, we explain construct map process applied to coastal risk. These are important issues - especially related to tourism and marine economy - are subjected to increasing hazards (frequency of storms, rising sea levels, etc.). Moreover, coastal communities have the highest number of natural disaster order - Catnat (ONRS, 2011 and BD GASPAR). With this in mind we emit some recommendations in the adaptation maps areas to end users. It has a major stake in the decision making to local actors and public communication (locals as tourists).