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espanolLa mayor corona, obra de Mira de Amescua escrita a principios del siglo XVII, pone en escena el martirio de san Hermenegildo. Sin embargo, en el primer acto compiten elementos de la comedia de intriga con las caracteristicas del drama hagiografico. En efecto, el personaje de Recaredo, hermano menor de Hermenegildo, encarna la imagen del hermano carcomido por los celos hacia su hermano mayor, alejandose de la ejemplaridad que le corresponderia por su estatus historico de primer rey visigodo catolico. Este estudio ofrece una lectura de las representaciones del interesante personaje de Recadero construido por Mira de Amescua a la luz de las implicaciones del contexto dinastico espanol de principios del siglo XVII: por primera vez desde hace un siglo, un principe de Espana accede al trono en presencia de sus hermanos menores casi adultos. Se trata entonces de elaborar una doctrina del estatus y de los derechos del hermano menor de la realeza espanola. EnglishLa mayor corona – a play written by Mira de Amescua at the beginning of the 17th Century – depicts the martyrdom of Saint Hermenegilde. Nevertheless, elements of the comedy of intrigue compete with the characteristics of the hagiographic drama in the first act. Indeed, the character of Recarede, Hermenegilde's younger brother, takes on the image of a brother devoured by jealousy towards his elder brother, far from the exemplary nature that would correspond to his historical status as the first Visigothic Catholic king. This study offers a reading of the representations of the intriguing character of Recarede built by Mira de Amescua in the mirror of the political stakes of the Spanish dynastic context of the early 17th Century – a period that saw, for the first time in a century, a prince of Spain accede to the throne in the presence of adult younger brothers. A doctrine of the status and rights of the youngest Spanish royal was developed at that time. francaisLa mayor corona, piece de Mira de Amescua ecrite au debut du XVIIe siecle, met en scene le martyre de saint Hermenegilde. Neanmoins, des elements de la comedie d’intrigue concurrencent les caracteristiques du drame hagiographique dans le premier acte. En effet, le personnage de Recarede, cadet d’Hermenegilde, revet l’image du frere devore de jalousie envers son aine, bien loin de l’exemplarite qui correspondrait a son statut historique de premier roi wisigoth catholique. Cette etude se propose de lire les representations de l’intrigant personnage de Recarede construit par Mira de Amescua au miroir des enjeux politiques du contexte dynastique espagnol du debut du XVIIe siecle ; epoque qui voit, pour la premiere fois depuis un siecle, un prince d’Espagne acceder au trone en presence de freres cadets presque adultes. Il s’agit alors d’elaborer une doctrine du statut et des droits du puine royal espagnol.

espanolEscrito para Felipe III al final del reinado de su padre, Felipe II, en la linea de la Historia de rebus Hispanae (1592), el De rege et regis institutione (1599) del jesuita Juan de Mariana es un tratado sobre educacion que exalta los beneficios linguisticos, culturales y politicos, para toda la comunidad, de una temprana familiarizacion del principe heredero con los vasallos de todos sus reinos y principados. El enriquecimiento reciproco fomenta conexion, pero el esfuerzo por familiarizarse con los grandes vasallos expone al joven principe al grave riesgo de la adulacion, un riesgo contra el cual debe ser muy intimamente advertido. Por lo tanto, ningun favoritismo deberia permitir que un halagador desvie al futuro monarca de los intereses comunes. Ante el riesgo perpetuo del surgimiento de un valido, reforzado por una excesiva intimidad, Juan de Mariana insta al joven principe, en un texto en latin presentado como fruto de intercambios benevolos con los mas honestos consejeros y viejos sabios de la monarquia, a incorporar unas recomendaciones convergentes con la experiencia de la historia universal e hispanica. EnglishWritten for Philip III at the end of his father's reign, Philip II, in line with the Historia de rebus Hispanae (1592), the De rege et regis institutione (1599) of the Jesuit John of Mariana is a treatise on education that exalts the linguistic, cultural and political benefits, for the whole community, of an early familiarization of the crown prince with the vassals of all his kingdoms and principalities. Reciprocal enrichment is a factor of social connection, but the effort to get acquainted with the great vassals exposes the young prince to the serious risk of adulation, a risk against which he must be very intimately warned. Therefore, no favoritism should allow a flatterer to divert the future monarch from common interests. Faced with the perpetual risk of the emergence of a valido, reinforced by excessive intimacy, Juan de Mariana urges the young prince, in a Latin text presented as the result of benevolent exchanges with the most honest advisors and old sages of the monarchy, to incorporate those recommendations convergent with the experience of universal and Hispanic history. francaisRedige a l’intention de Philippe III a la fin du regne de son pere, Philippe II, et a la suite de l’Historia de rebus Hispanae (1592), le De rege et regis institutione (1599) du jesuite Juan de Mariana est un traite d’education qui exalte les benefices linguistiques, culturels et politiques, pour toute la communaute, d’une familiarisation precoce du prince heritier avec des vassaux de tous ses royaumes et principautes. L’enrichissement reciproque est facteur de lien mais l’effort de familiarisation expose le jeune prince au grave risque de l’adulation, contre lequel il doit etre le plus intimement prevenu. Aucun favoritisme ne doit ainsi permette a un flatteur de detourner le futur monarque des interets communs. Face au risque perpetuel de l’emergence d’un favori exclusif, renforce par une excessive intimite, Juan de Mariana exhorte le jeune prince, dans un texte en latin presente comme le fruit d’echanges bienveillants avec les plus honnetes conseillers et vieux sages de la monarchie, a entendre des recommandations convergentes avec l’experience de l’histoire universelle et hispanique.

Il s’agit de parcourir les différentes implications et les variantes du concept de « peuple », entendu comme dialectique entre « gouvernés » qui se soumettent et collaborent – ou pas – et « gouvernants », dans un contexte théorique où prévalent les théories monarchiques absolutistes, depuis l’aristotélisme et la scolastique médiévale, en passant par l’humanisme et le baroque, jusqu’à l’Illustration : c’est-à-dire depuis les Partidas et les Cortès de Tolède de 1480, jusqu’aux Cortès de Cadix et à la Constitution de 1812. En effet, alors que la « tête » a toujours bénéficié d’une plus grande définition, il a fallu attendre longtemps pour qu’il en soit de même pour les membres, et ce, au terme d’évolutions complexes. En Espagne comme en Europe, le développement du concept de « citoyenneté » apparaît tout d’abord comme une affirmation socio-économique avant d’adopter un sens proprement politique, ce qui sera pleinement le cas lors des Cortès de Cadix. Se pretende realizar una ágil cabalgada por las diferentes implicaciones y variantes del concepto de « pueblo », entendiéndolo como una dialéctica entre « gobernados » que se someten y colaboran – o no – y « gobernantes », en un contexto teórico de predominio de las teorías monárquicas proabsolutistas, desde el Aristotelismo y Escolasticismo plenomedieval, llegando al Humanismo y al Barroco hasta la Ilustración; esto es, desde las Partidas y las Cortes de Toledo de 1480 a las Cortes de Cádiz y la Constitución de 1812. En efecto, mientras que la « cabeza » siempre disfrutó siempre de una mejor definición, para que los « miembros » lo estuvieran al mismo nivel, o incluso prevalecieran, tuvo que pasar mucho tiempo y enrevesadas evoluciones. Con todo, como en Europa también en España se da el desenvolvimiento de la « ciudadanía » como un aserto socioeconómico en su etapa primordial hasta una acepción fundamentalmente política, que alcanzará su verdadera carta de naturaleza en las innovadoras Cortes de Cádiz.

La librairie française de Frédéric Rosa, qui précéda la célèbre librairie de la Veuve Ch. Bouret installée à Mexico pendant le régime de Porfirio Diaz, était spécialisée à l’origine dans la production d’alntanachs et de calendriers. Elle proposa au public mexicain des ouvrages en espagnol, à une époque où le commerce du livre en France traversait une période difficile. Elle commença à établir des relations commerciales avec le Mexique dans la seconde décennie du XIXe siècle, moment stratégique pour le commerce international puisque la Nouvelle Espagne de jadis prit alors son indépendance et que l’Amérique espagnole tissa des liens nouveaux avec l’Europe. La crise du marché éditorial français dans les années 1820 fut un facteur supplémentaire qui encouragea les éditeurs à se tourner vers l’Amérique ibérique comme marché potentiel; elle les poussa à développer la publication d’œuvres en espagnol et le Mexique devint un lieu de première importance pour la vente de livres écrits dans cette langue et imprimés en France. Les liens qui s’étaient noués avec les libraires mexicains permirent au fils de Frédéric Rosa de s’installer à Mexico et c’est le petit-fils de Rosa qui réussit à ouvrir une librairie dans cette ville dans les années 1840, preuve de l’importance du marché mexicain et de l’intérêt de garder une implantation dans le pays. La dynastie des Rosa établit des relations nombreuses avec les libraires mexicains. Elle vendait des livres d’intérêt général – des ouvrages de littérature et de religion, des textes pédagogiques, des traités scientifiques, etc. –, écrits en général par des auteurs français mais également mexicains. Pour maintenir à flot son commerce, la librairie Rosa dut établir des contrats particuliers avec des Français associés au monde des livres.La librairie Rosa représente un maillon culturel entre la France et le Mexique. Les livres qu’elle proposa au long de plusieurs décennies correspondent à la fois aux intérêts commerciaux du libraire et aux attentes d’un nouveau lectorat en pleine évolution qui eut la possibilité de faire son choix dans l’offre éditoriale des libraires et des éditeurs nationaux et étrangers. Parmi ces libraires, se détachait le catalogue de publications de la librairie Rosa qui, avec le temps, établit des liens avec la famille Bouret, et donna lieu à la plus importante librairie mexicaine de la fin du XIXe siècle. Dans cette contribution, on analyse l’émergence et le développement de la librairie française de Frédéric Rosa, ainsi que la production et l’évolution du catalogue d’ouvrages en vue de s’adapter au public mexicain. L’accent est également mis sur les liens culturels qui se tissèrent entre la France et le Mexique au long de la première moitié du XIXe siècle

Dans leur désir de créer une identité nationale distincte de celle héritée d’Espagne, les penseurs latino-américains se servirent, de manière systématique et profonde, du précieux vivier des Lumières françaises et de tout ce qui leur succéda au XIXe siècle. Certains auteurs, comme par exemple Victor Hugo, apparaissent dans une multitude d’écrits ; à l’inverse il y en a d’autres qui exercèrent aussi une grande influence mais qui sont beaucoup moins cités. Tel est le cas d’Ernest Renan, le célèbre iconoclaste, l’auteur d’une Vie de Jésus (1863) et de beaucoup d’autres œuvres de grande envergure sur l’histoire antique et moderne. Le scandale provoqué par le discours inaugural du penseur breton au Collège de France, dans lequel il mit en doute la divinité de Jésus (Jésus-Christ diraient les cléricaux), trouva des échos dans le monde de l’imprimé au Mexique, juste au moment où commençait la Guerre d’Intervention française (1862-1867). Mais, curieusement, la parution de la Vie de Jésus rencontre un silence presque total, à l’exception d’une mention que fait au passage un auteur mexicain (et cela après que plusieurs années se sont écoulées). Vers 1880, date à laquelle le libéralisme mexicain occupe une position de pouvoir établie, la pensée de Renan commence à être diffusée dans les imprimés. Mais c’est, selon moi, plus le signe du jacobinisme de certains journaux, qu’une acceptation générale. La rareté des premières éditions de ses œuvres, particulièrement la Vie de Jésus, dans les bibliothèques du Mexique et même d’Espagne, permet de supposer que le clergé saisit et brûla ses œuvres, comme nous savons que ce fut le cas pour des œuvres beaucoup plus modérées. En conséquence je soutiens l’hypothèse que Renan est un auteur qui fut beaucoup lu et qui eut une grande influence, mais de manière furtive, car ses idées heurtaient frontalement la mentalité « catholique des temps de Pierre l’Ermite », partagée par la majeure partie de la société mexicaine de l’époque. La superbe qualité de son écriture contribua de façon décisive à ce que les libéraux l’apprécient

Dans cette contribution, nous prétendons mettre en lumière certaines facettes des processus culturels façonnés par la la sensibilité et l’intelligence des Français et des Mexicains de la fin du XIXe siècle, mais sans que ce fût de façon délibérée. Il s’agit d’une réflexion sur les traces et les formes des transferts de la culture française vers la culture mexicaine par l’intermédiaire de quelques représentations de Paris dans la littérature et la presse mexicaines du XIXe siècle.L’afrancesiamento (francisation) se traduisit par l’influence et l’adoption de modèles français dans les projets, les idées, les façons de vivre, les produits et les pratiques de consommation qui se développèrent au Mexique pendant le dernier quart du XIXe siècle. La France était devenue l’option qu’avait le Mexique pour construire une nouvelle morale sociale et elle offrait des voies pour se rapprocher d’une culture universelle, conformes à la fois avec la nouvelle organisation civile et avec les institutions mises sur pied dans le cadre du programme de modernisation du pays dont le gouvernement de Porfirio Diaz donnait l’impulsion. L’image de Paris servit d’emblème à la devise de paix, d’ordre et de progrès. Paris était le symbole même de l’aspiration à un nouvel ordre public et matériel. Paris, acceptée comme la ville-capitale du monde moderne, était devenue, comme le suggère Walter Benjamin, une référence obligée pour le développement des autres villes.Les revues et les publications littéraires prouvent que les lecteurs mexicains étaient à jour par rapport aux productions européennes. Dans les poèmes, les contes, les romans, les drames, les essais, les œuvres critiques, les chroniques et les traductions, on rencontre constamment des références aux auteurs et aux ouvrages français. Le critique José Luis Martínez observe que, dans le courant moderniste mexicain, la culture française, et surtout la poésie parnassienne et symboliste, furent des sources auxquelles s’abreuvèrent les écrivains du siècle finissant, à tel point que l’afrancesiamento en arriva à être un « gallicisme de l’esprit ». Les zenzontles, guacamayas, chirimoyas, guayabas et manglares de la langue indienne furent oubliés et, comme le remarquait avec ironie Vicente Riva Palacio, on trouvait pardonnable que certains écrivains se donnent comme surnoms le Duc Job, Raoul, ou simplement Moi ; et que des colonnes entières de journaux soient chargées de gallicismes ; il était recommandé de dire bouquet plutôt que ramillete, timbre plutôt que sello, chic plutôt que gracia (grâce), gusto (goût) ou garbo (allure), et rêverie était préférable à ensueno et delirio. La modernité de Paris incluait aussi le péché et les vices, associés à la poésie décadente de Baudelaire dont s’inspirèrent José Juan Tablada et Bernardo Couto.Amado Nervo énumère les différents visages de Paris en fonction des motifs qui poussèrent de nombreux voyageurs hispano-américains à accourir à l’Exposition universelle de 1900. Il met en avant la nouveauté comme la signification principale du voyage vers cette ville-monde. « Mais la caractéristique des uns et des autres, et de tous les voyageurs, est celle-ci : le désir ardent de nouveauté. On va spécialement d’Amérique à Paris parce qu’on nous prêche ici constamment qu’à Paris il y a pour nous beaucoup de choses nouvelles à découvrir. »Cette route fréquemment parcourue à la fin du XIXe siècle entre le Mexique et Paris a suscité toute une littérature de voyages et de villes qui constitue un vaste matériel méritant d’être exploré : il permet de retracer des itinéraires et des aventures individuelles qui nourrissent la culture et aident, me semble-t-il, à mieux comprendre l’histoire des peuples

Le travail se propose d’examiner la diffusion du livre français dans les bibliothèques privées de la Nouvelle-Espagne pendant la période 1750-1819, en prenant pour principale source les inventaires après décès d’individus aux origines sociales diverses qui vécurent dans différents lieux relevant de l’Audience de Mexico. Notre recherche définit par « livre français » une œuvre écrite par un auteur de cette nationalité, indépendamment de son heu d’impression et de la langue dans laquelle il a été écrit. Au XVIIIe siècle, comme on sait, beaucoup d’œuvres d’auteurs français furent imprimées en dehors du royaume de France et beaucoup d’autres furent traduites en espagnol. Prenant comme corpus de recherche 312 bibliothèques particulières, nous nous poserons les questions suivantes : combien d’entre elles possédaient au moins un livre français; à quels groupes sociaux appartenaient ces collections, et quel était le contenu thématique des livres. Ce dernier point est central, car il a l’intérêt de pondérer l’importance du livre moderne (celui qui transmet la pensée des Lumières) par la présence d’œuvres relevant de la tradition. La réponse à ces questions permettra d’avancer dans la connaissance de la diffusion de la culture française dans la société de la Nouvelle-Espagne, à un moment crucial de son histoire : la fin de la période coloniale et le début du Mexique indépendant. Bien sûr, les résultats obtenus montreront uniquement une tendance de cette diffusion.Pour mener à bien notre projet, nous commençons par exposer le panorama général des mécanismes employés pour introduire dans la Péninsule le livre français, légal ou autorisé, puis réexporté de là vers l’Amérique. Nous examinons aussi le commerce légal existant entre l’Espagne et la Nouvelle-Espagne. Ce dernier aspect est important car, à cause du faible nombre d’imprimeurs et du monopole existant entre l’Espagne et ses colonies, la majeure partie des lectures des habitants de la Nouvelle-Espagne leur étaient parvenues par l’intermédiaire de l’Espagne, ce qui n’empêchait cependant pas de nombreuses publications d’être produites à l’extérieur des frontières de la Péninsule. À partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, le commerce des livres entre l’Espagne et la Nouvelle-Espagne connut un essor considérable. Par ce chemin entrèrent dans le pays des milliers d’imprimés qui se retrouvèrent dans les bibliothèques privées. On observe également à cette époque le développement et la formation de nouveaux lecteurs. Dans ce contexte, il est d’un intérêt évident d’étudier la circulation du livre français dans le territoire de la Nouvelle-Espagne

Le développement de la lithographie au Mexique pendant la première partie du XIXe siècle date du moment où s’établirent des ateliers dirigés par des Français. Dans la décennie des années 1840, les établissements de Jean Charles Adrien Fournier, de Joseph Decaen et de Jules Michaud favorisèrent la publication d’un grand nombre d’œuvres illustrées, grâce auxquelles furent offerts au public mexicain des textes dont la qualité des gravures était la même qu’en Europe. Ces ateliers permirent également de faire connaître les œuvres récemment publiées à l’étranger. Chacun de ces ateliers se spécialisa dans un type déterminé de travail et ils trouvèrent rapidement une place dans le milieu éditorial mexicain de la première moitié du siècle.L’activité typographique dans le Mexique du XIXe siècle se vit renforcée par la possibilité de compter non seulement sur l’apparition de nouvelles techniques concernant la gravure, mais sur des ouvriers mexicains capables de les appliquer. L’installation et le développement des différents ateliers de lithographie furent l’occasion pour ceux qui s’étaient formés dans les ateliers français d’apprendre les secrets d’une nouvelle technique graphique. Munis des savoirs et de la maîtrise nécessaires, ils purent à leur tour s’aventurer à ouvrir leur propre commerce. Ce processus d’apprentissage et d’appropriation technique permit que, vers le milieu du siècle, furent publiées des œuvres emblématiques de l’histoire de la lithographie au Mexique, dont l’importance fut telle que quelques-unes passèrent les frontières et servirent à faire connaître le pays à l’étranger, en particulier en France.En ce qui concerne la question des transferts culturels, on peut dire que la reproduction au Mexique d’images publiées en France introduisit dans le pays une série de codes culturels et esthétiques qui furent employés dans la production d’œuvres illustrées à la facture nettement mexicaine. Leur succès fut tel qu’au niveau national aussi bien qu’international elles sont considérées comme représentatives du pays, au point qu’elles représentent à l’heure actuelle une référence graphique pour tous les travaux sur le Mexique du XIXe siècle

Le XIXe siècle est l’âge d’or de la caricature tant en France qu’au Mexique, pays qui présentent une vitalité journalistique comparable dans un contexte politique de luttes et de revirements spectaculaires. La caricature française est alors une référence internationale, où dominent le génie de Daumier et l’insolence du quotidien Le Charivari. Elle est reconnue comme telle par les pionniers mexicains, en particulier par l’équipe de rédaction du journal emblématique La Orquesta. Sans se limiter au recensement des nombreux emprunts graphiques effectués dans la presse mexicaine, la présente étude propose une comparaison de la genèse, de l’évolution et des perspectives journalistiques qui s’offrent dans les deux pays : paysages politiques, espaces éditoriaux, cadres juridiques, contenus, formules, défis et usages de la caricature sont ainsi évoqués dans le but de déchiffrer les complicités et d’identifier leurs limites, mais aussi de caractériser les originalités proprement mexicaines

Dans la tradition historiographique mexicaine concernant le XIXe siècle, la place des études sur le libéralisme a été prédominante, que le libéralisme soit étudié en tant que manifestation autochtone, ou que l’on mette l’accent sur l’influence que l’Europe a exercée sur le développement de cette idéologie au Mexique. Non seulement cette tendance politique fut présentée comme celle qui triompha et prit le pouvoir dans la seconde moitié du siècle, mais elle fut considérée de manière simpliste comme l’unique courant idéologique ayant inspiré le projet de construction de l’État-nation. Cela revenait à exclure les apports des autres courants politiques et idéologiques, quels qu’ils fussent. Ce fut le cas pour le conservatisme qui est resté, jusqu’à une période récente, déprécié comme objet d’étude et, pour cette raison, pratiquement effacé de l’historiographie mexicaine. Ce travail tente de faire ressurgir une petite partie de cette histoire dépréciée et oubliée au Mexique. Il s’agit de découvrir des traces montrant que le conservatisme français a été présent au Mexique pendant la première moitié du XIXe siècle, et de démontrer ainsi que ce courant idéologique fut présent dans la construction d’un conservatisme autochtone, de la même manière que dans le cas du libéralisme, constituant une expression de plus des transferts culturels entre les deux pays.Le texte est fondé sur la recension exhaustive, d’une part des ouvrages se trouvant dans les Bibliothèques nationales de France, d’Angleterre, d’Espagne et du Mexique, d’autre part des journaux au Mexique, de manière à mesurer la présence dans ce pays des penseurs européens qui écrivirent en réaction contre la Révolution française et à qui on prêta un rôle essentiel dans le développement du conservatisme européen à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle: Louis de Bonald, Joseph de Maistre, François de Chateaubriand et Robert de Lammenais. L’objectif est de faire un rapide bilan, d’abord des publications et de la circulation des œuvres de ces auteurs au Mexique, puis des mentions qui paraissent sur ces auteurs dans les journaux mexicains les plus importants au moment des années 1840, moment au cours duquel le conservatisme acquiert une position importante dans le pays.Reconnaître la diffusion des ces œuvres au Mexique nous permet de mettre en évidence l’existence d’une influence du conservatisme français sur la pensée conservatrice mexicaine pendant la première moitié du XIXe siècle, mais surtout elle nous permet de nous rendre compte d’une réalité : comme leurs opposants libéraux, les conservateurs mexicains tournèrent les yeux vers l’Europe en quête de réponses aux questions concernant le destin qui leur semblait souhaitable pour le Mexique. Et, bien sûr, il est possible qu’ils aient trouvé dans l’expérience du Vieux Monde des chemins à suivre en accord avec leurs projets

Durante la dominación española en América Latina, es decir, en el periodo que va del siglo XVI al XIX, España era, como metrópoli, la interlocutora natural de las demás naciones europeas. Todo lo vinculado con la ruta entre Europa y la América hispánica pasaba por la corona española, o eso era, por lo menos, lo que esta pretendía: las ideas, las artes, las instituciones, las mercancías, las noticias, los viajeros, etc. Sin embargo, después de las guerras de independencia que tuvieron lugar a ...

Ce article se propose d’interroger les flottements sémantiques des nouveaux mots de la politique, ou des mots par lesquels on désigne une nouvelle conception de la politique et qui s’imposent dans la « littérature politique » européenne au tournant des XVIe et XVIIe siècles. La réflexion portera ici sur la sémantique du mot estado dans l’œuvre du juriste valencien Tomás Cerdán de Tallada (1533-1614). Este artículo tiene la intención de sondear las vacilaciones semánticas de las nuevas palabras en el campo político o los términos gracias a los cuales se designa una nueva concepción de la política, imponiéndose éstos en la “literatura política” europea hacia fines del siglo XVI y comienzos del XVII. Se hará una reflexión sobre la semántica de la palabra “Estado” en la obra del jurista valenciano Tomás Cerdán de Tallada (1533-1614).

Los presupuestos públicos: un reflejo de las prioridades gubernamentales A raíz de las crisis económicas en las que se han visto inmersos diversos países en la última década, los arquitectos de las políticas públicas han comenzado a reconocer, al menos a nivel discursivo, la necesidad de integrar “políticas sociales” en la administración macroeconómica. A pesar de esta intención, se ha mantenido el diseño de políticas macro económicas con un enfoque de indicadores y criterios de eficiencia, p...

International audience

International audience

International audience; Juan de Mariana’s De rege and regis institutione, first published in 1599, is frequently described as a daring or scandalous treaty, and this opinion is generally connected with the treatment of tyrannicide in the first part of the book and especially in chapter VI, a famous chapter in which Mariana gives an account of French king Henry III’s death.This work aims to compare Mariana’s ideas on this subject with earlier treatises’ approach of resistance to the tyrant, in order to determine their degree of innovation. We shall endeavour to show that although De regeis in keeping with a tradition and belongs to a period when a certain number of treatises were written about tyranny and resistance, Mariana’s thought stands out against his contemporaries’ in Spain. Nevertheless his radical defense of tyrannicide does not seem to be as subversive as it has been said. Other subjects in De rege are more likely to give this treatise a special meaning in the new orientation of Spanish political literature.; El De rege et regis institutione publicado por el jesuita Juan de Mariana en 1599 es generalmente considerado como un texto audaz, cuando no escandaloso, y no es ajena a estos juicios la cuestión del tiranicidio, tratada de manera extensa por Mariana en el primer libro de su tratado, particularmente en el famoso capítulo VI donde narra la muerte del rey de Francia Enrique III.En este trabajo, pretendemos contrastar las ideas expresadas en el De rege con el pensamiento anterior sobre el tema de la resistencia al tirano para determinar en qué medida el tratamiento del tema por Mariana puede parecer novedoso. Demostramos que, si bien el De rege pertenece a una tradición y se inserta en una serie de tratados que valoran de manera particular la cuestión de la resistencia en los últimos años del reinado de Felipe II, el discurso de Mariana se distingue de todos los demás por su radicalidad. Sin embargo, su actitud, que se relaciona con un contexto muy preciso, no nos parece subversiva. Si el De rege representa una ruptura o una reorientación profunda en la literatura política española, esto se debe tal vez a otros aspectos menos visibles.; Le De rege et regis institutione publié par le jésuite Juan de Mariana en 1599 est généralement considéré comme un ouvrage audacieux, voire scandaleux, jugement lié au traitement de la question du tyrannicide dans le premier livre du traité et surtout dans le célèbre chapitre VI où Mariana narre la mort du roi de France Henri III.Cet article a pour but de comparer les idées exprimées sur ce sujet dans le De regeavec les écrits antérieurs qui traitent de la résistance au tyran, afin de déterminer dans quelle mesure Mariana se montre novateur. On démontrera que, s’il est vrai que le De rege s’inscrit dans une tradition et fait partie d’une série de textes qui, dans les dernières années du règne de Philippe II, développent particulièrement la question de la résistance, les positions soutenues par Mariana se distinguent bien de celles des autres auteurs par leur radicalité. Pourtant, son attitude, qui est liée à un contexte très précis, ne nous semble pas être subversive. En définitive, ce sont d’autres aspects moins visibles qui peuvent représenter dans le De rege une rupture ou une réorientation profonde de la littérature politique espagnole.

Osvaldo Álvarez nos entrega en este texto un perfil de quien fue Presidente de la Argentina y pensador político, Hipólito Yrigoyen. Aquí se rescatan los elementos fundamentales de su pensamiento filosófico, social y político. Fundador de la Unión Cívica Radical, Yrigoyen representa lo mejor de una generación que intentó reformar profundamente la sociedad argentina a partir de un fuerte compromiso con la nación, la democracia el cambio social y le ética en los asuntos públicos. Inspirado en el pensamiento krausista y el modelo democrático de la III república francesa, Yrigoyen surge como la figura del hombre político austero y comprometido con el desarrollo de su país en un contexto de cooperación internacional propio de los ideales del internacionalismo del siglo XIX. Olsvaldo Alvarez nous transmet dans ce texte un profil de celui qui fut Président d’Argentine et penseur politique, Hipolito Yrigoyen. Un intérêt particulier est porté sur les éléments fondamentaux de sa pensée philosophique, sociale et politique. Fondateur de l’Union Civique Radicale, Yirigoyen représente le meilleur de sa génération qui tenta de réformer en profondeur la société argentine à partir d’un fort engagement envers la nation, la démocratie, le changement social et l’éthique dans les sujets publics. Inspiré par la pensée krausiste et le modèle démocratique de la III république française, Yirgoyen surgit comme la figure de l’homme politique austère et engagé dans le développement de son pays dans un contexte de coopération internationale propre des idéaux de l’internationalisme du 19ème siècle. Osvaldo Álvarez gives us in this essay a profile of who was president of Argentina and a political thinker, Hipólito Yrigoyen. The central elements of his philosophical, social and political thougts are here rescued.Founder of the “Unión Cívica Radical”, Yrigoyen represents the best of a generation who tried to undertake a deep reform of argentinean society on the basis of a strong compromise with the nation, democracy, social change and ethics in all public issues. Inspired by the “krausista” way of thinking and the democratic model of the III French Republic, Yrigoyen rises as the figure of an austere politician, compromised with the developement of his country in a context of international cooperation, echoing the ideals of internationalism present in the XIX century.

La Filosofía Latinoamericana nació con el conflicto acerca de lo propio y lo ajeno, es decir una filosofía que hizo de su propio estatuto de posibilidad el contenido a desarrollar. Por tanto, un pensamiento que alejado de los cánones metafísicos y epistemológicos propios del occidente europeo, se ha jugado desde sus comienzos por contestar las dos preguntas fundamentales para nuestra región ¿Qué somos? y ¿Qué podemos ser en el orden mundial? Con toda la carga política e identitaria que estas preguntas llevan tras de sí. El presente artículo pretende dar cuenta de ese ideario desde los emancipadores y los positivistas de fines del siglo XIX hasta la filosofía revolucionarista de los años sesenta. La Philosophie Latino-américaine naît avec le conflit sur ce qui est propre et ce qui est étranger, c’est à dire une philosophie qui fit de son propre statut de possibilité le contenu à développer. C’est pourquoi, une pensée éloignée des canons métaphysiques et épistémologiques propres de l’occident européen, s’est engagée depuis ses origines à répondre aux deux questions fondamentales pour notre région : Que sommes-nous ? Et que pouvons-nous êtres au sein de l’ordre mondial ? Tenant compte de toute la charge politique et identitaire que ces questions impliquent. Cet article prétend rendre compte de cette pensée depuis les émancipateurs et les positivistes de la fin du 19ème siècle jusqu’à la philosophie révolutionnaire des années soixante. The Latin-American Philosophy was born with the conflict about what is own and what is alien, that is to say a philosophy that did of its own statute of possibility the content to develop. Therefore, a thought that far away from the metaphysical and epistemologic canons of west europe, has tried since its beginnings to answer the two fundamental questions for our region ¿What we are? and ¿What can we be in the world order? With all the political and identity load that these questions carry behind them. The present article intends to foresee that ideology since the emancipators and the positivists of the end of the 19th century up to the revolutionary philosophy of the sixties.

Étant donné sa situation géographique, entre l’Europe et le monde arable, la Castille a joué un rôle particulièrement important, au Moyen Âge, dans le cadre des activités de traduction - notamment avec la célèbre École de Tolède ou les ateliers d’Alphonse X. Cette étude est centrée sur l’une de ces traductions, réalisée sous le règne de Ferdinand III, qui a représenté un point de départ dans le passage des textes officiels du latin au romance. Il s’agit du Fuero Juzgo, un ensemble de lois octroyé, pour la première fois, par Ferdinand III en 1241 à la ville de Cordoue et présenté comme la simple traduction du Liber Judiciorum, élaboré cinq siècles plus tôt dans les Conciles wisigothiques. Nous n’aborderons pas ici cette traduction d’un point de vue linguistique, mais historique et politique. Par le biais d’une comparaison détaillée des prologues des deux textes - qui constituent de véritables traités politiques portant sur le rôle du roi et ses relations avec l’Eglise - nous tenterons de démontrer comment le texte a pu être adapté, au travers de changements minimes mais nombreux et systématiques. Nous essaierons également de montrer pourquoi, dans un contexte de réunion entre Castille et León et également de grande extension du territoire, due à la Reconquête, cette réélaboration subtile du contenu peut être imputée à une manipulation à des fins politiques. Une manipulation, qui plus est, dotée d’une orientation très claire, c’est-à-dire en faveur du roi et au détriment de l’Église - un phénomène qui pourrait constituer les prémices de ce que l’on a coutume d’appeler la genèse de l’État moderne.Dada su situación geográfica, entre Europa y el mundo árabe, Castilla tuvo un papel particularmente importante en el marco de las actividades de traducción durante la Edad Media - especialmente con la famosa Escuela de Toledo o los talleres de Alfonso X. Este trabajo se centra en una de estas traducciones, realizada bajo el reinado de Fernando III, y que representó un punto de partida para el traslado de los textos oficiales del latín al romance. Se trata del Fuero Juzgo, un conjunto de leyes otorgado por primera vez por Fernando III en 1241 a la ciudad de Córdoba y presentado como la mera traducción del Liber Judiciorum, elaborado cinco siglos antes en los Concilios visigodos. No abordaremos aquí esta traducción desde un punto de vista lingüístico, sino histórico y político. Gracias a una comparación detallada de los prólogos de los dos textos - que actúan como verdaderos tratados políticos sobre el papel del rey y sus relaciones con la Iglesia -, trataremos de demostrar cómo el texto fue adaptado, a través de cambios mínimos pero numerosos y sistemáticos. También trataremos de mostrar por qué, en un contexto de reunión entre Castilla y León y también de gran extensión del territorio, debido a la Reconquista, esta reelaboración discreta del contenido puede imputarse a una manipulación con fines políticos. Una manipulación además con una orientación muy clara, o sea a favor del rey y en detrimento de la Iglesia - un fenómeno que podría constituir las primicias de lo que se suele nombrar la génesis del Estado moderno.

International audience; Después de hacer un recorrido por la producción de libros políticos, históricos y jurídicos, lo que se denomina aquí la "tratadística", publicados en el Reino de Valencia o por autores valencianos en los siglos XVI y XVII, se centra la reflexión en la figura del jurista Tomás Cerdán de Tallada, autor de dos tratados dedicados al gobierno de la monarquía. El estudio comparativo de ambos tratados, cuya publicación está separada por veintitrés años de ejercicio del gobierno y de la justicia en la Audiencia de Valencia, permite valorar la evolución de la cultura política del estadista, principalmente a través de la organización general del discurso y de las fuentes citadas por el autor.

[Resumen] El artículo analiza la influencia de Séneca en la obra de Juan Ruiz de Alarcón y la coherencia con un programa político reformista. La figura del monarca se examina en el contexto del ars gubernandi y desde el drama de su existencia como hombre y no como ser divino; mientras que la figura del valido adquiere protagonismo en su teatro. Se concluye que la trama dramática que lleva al análisis de la condición humana en Ruiz de Alarcón persigue la reforma social o individual. [Sommaire] L’article analyse l’influence de Sénèque sur l’oeuvre de Juan Ruiz de Alarcón et la cohérence avec un programme politique réformiste. La figure du monarque s’examine dans le contexte de l’ars gubernandi et depuis le drame de son existence comme homme et non comme être divin; alors que la figure du valido acquiert le protagonisme dans son théâtre. La trame dramatique que porte à l’analyse de la condition humaine chez Ruiz de Alarcón poursuit la réforme sociale ou individuelle. [Abstract] The article analyzes the influence of Seneca in Juan Ruiz de Alarcón’s work and the coherence with a political reformist program. The figure of the monarch is examined in the context of the ars gubernandi and from the drama of existence as a man and not as a divinity, whereas the figure of the valido is more prominent in his theatre. As a conclusion, it is seen that the dramatic plot that leads to the analysis of the human condition in Ruiz de Alarcón aims at a social or individual reform.

[Resumen] Este artículo plantea una aproximación general a la poesía épica escrita en España a finales del siglo XVI y durante el XVII. Se analizan las deudas que el corpus exhibe con los modelos más prestigiosos del género, como Virgilio y Tasso, y se estudian los poemas que tienen como protagonista a don Pelayo y la fundación del Imperio español. [Sommaire] Cet article propose une approche générale de la poésie épique écrite en Espagne à la fin du XVIème siècle et durant le XVIIème. On analyse les dettes que le corpus exhibe avec les modèles les plus prestigieux du genre littéraire, comme Virgilio et Tasso, et sont étudiés les poèmes qui ont pour protagonistes don Pelayo et la fondation de l’Empire espagnol. [Abstract] This essay offers a general approach to the Epic Poetry written in Spain between the 16th and 17th Centuries. It analyzes its relation with the canonical models of the genre, such as Vergil and Tasso, and it focuses on the poems that deal with the history of Pelayo and the foundation of the Spanish Empire.

[Resumen] En la literatura de todas las épocas ha sido frecuente la utilización del motivo del sueño como estrategia narrativa que permite enmascarar contenidos especialmente controvertidos. Concretamente en la España del siglo XVII, son frecuentes los textos políticos, con críticas al sistema validista (como el Sueño político de Melchor Fonseca y Almeida) o que pretenden adoctrinar al gobernante (como El perfecto señor de Antonio López de Vega), que echan mano del recurso onírico. En virtud de dicha estrategia, parece atenuarse la responsabilidad del autor respecto a la crítica contenida dentro del sueño. Por otro lado, la utilización del marco del sueño, cuando este venía sufriendo desde el siglo XVI un proceso de desmitificación paródica, acentuado tras los populares Sueños y discursos de Francisco de Quevedo, pudiera revelar cierto escepticismo hacia las mismas utopías ideológicas y políticas que se expresan dentro de las obras. [Sommaire] De tout temps, la littérature a utilisé le rêve comme stratégie narrative pour masquer les contenus spécialement controversés. L’Espagne, au XVIIème siècle, regorge de textes politiques recourant au décor onirique, pour critiquer le système des «validos» (comme dans le Sueño Político de Melchor Fonseca y Almeida) ou prétendre endoctriner le gouvernant (dans le cas de El perfecto señor de Antonio López de Vega). Par cette technique, la responsabilité de l’auteur au sujet de la satire contenue dans le rêve semble atténuée. Par ailleurs, l’emploi du rêve qui souffrait, depuis le XVIème siècle, d’un processus de démythification parodique accentué après les populaires Sueños y discursos de Francisco de Quevedo, pourrait révéler un certain scepticisme vis-à-vis des mêmes utopies idéologiques y politiques exprimées dans les oeuvres. [Abstract] All along the history of literature the use of dreams as a narrative strategy to hide specially controversial contents has been frequent. In particular, in 17th century Spain, political texts using the resource to the dream are frequent. They may contain criticism to the system of the «validos» (like Melchor Fonseca y Almeida’s Sueño político) or try to indoctrinate the ruler (like Antonio López de Vega’s El perfecto señor). Due to of such a strategy, the author’s responsibility towards the criticism contained in the dreams seems to attenuate. On the other hand, the use of the dream’s framework could reveal some scepticism toward the ideological and political utopias expressed inside the works, since the resource was being parodied since the 16th century, mainly after the popular Sueños y discursos, by Francisco de Quevedo.