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À l’Observatoire de Paris est installé en 1863 un grand cercle méridien, nouvel équipement commandé chez Secretan, complétant l’instrumentation méridienne déjà présente. Cet instrument réunit deux mesures (ascension droite et déclinaison) réalisées jusqu’alors séparément. Mais cet assemblage instrumental transforme aussi la relation des astronomes aux mesures méridiennes. En 1877, l’Observatoire se dote d’un second grand cercle méridien, construit par Wilhelm Eichens, et installé dans le jardin. Cet instrument apporte de nouvelles complexités et pousse les astronomes à interroger la qualité de leurs mesures et les causes possibles des imprécisions constatées. Au travers des rapports des directeurs de l’Observatoire se révèle la transformation de la mesure méridienne, assemblage progressif matériel et immatériel où la précision s’érige lentement. In 1863 a large meridian circle is installed at the Paris Observatory, a new equipment ordered from Secretan, completing the existing meridian instrumentation. This instrument joins two measurements (declination and right ascension) that had been performed separately until then. But this instrumental assemblage also transformed the relationship of astronomers to meridian measurements. In 1877, a second great meridian circle, built by Wilhelm Eichens, is installed in the garden of the Observatory, which brings new complexities and leads the astronomers to question the quality of their measurements and the possible causes of the noted inaccuracies. Through the reports of the directors of the Observatory, the transformation of the meridian measurement reveals itself, a progressive material and immaterial assemblage where precision is slowly built up.

Meridian circles were tools of science, state and empire. Besides being used for astronomical observations, the by-products of observations made also had more utilitarian purposes applicable to commerce, transportation, industry and the expansion of empires. While meridian circles were created with the aim of producing spatial and temporal uniformity, observatories adopted different assemblages and configurations for their instruments. This issue brings together for the first time a variety of contributions to explore the material and social history of meridian circles. It deploys the concept assemblage to connect the different historical approaches together and to re-assemble the long history of the instrument. Les cercles méridiens sont des outils de science, d’État et d’empire. En plus d’être utilisés pour les observations astronomiques, les sous-produits des observations effectuées avaient aussi des objectifs plus utilitaires applicables au commerce, au transport, à l’industrie et à l’expansion des empires. Si les cercles méridiens ont été créés dans le but de produire une uniformité spatiale et temporelle, les observatoires ont adopté différents assemblages et configurations pour leurs instruments. Ce numéro rassemble pour la première fois une variété de contributions pour explorer l’histoire matérielle et sociale des cercles méridiens. Il déploie le concept d’assemblage pour relier les différentes approches historiques et réassembler la longue histoire de l’instrument.

The nineteenth-century press devoted important attention to science, and to astronomy, for many different reasons.This paper surveys public representations of meridian circles and other core instruments such as transit instruments and equatorial refractors as they emerge from the analysis of the French daily news media between the beginning of the nineteenth century and that of the Third Republic. From this survey, we conclude that observatories’ core instruments came to stand for precision in the public sphere as a result of an assemblage of self-reinforcing representations concerning above all: design and construction; environment and setup; expert manipulation of instruments. Au xixe siècle, la presse porte une attention soutenue à la science, et à l’astronomie, pour plusieurs raisons. Cet article se propose d’esquisser la manière dont les quotidiens français produisent des représentations publiques des cercles méridiens, ainsi que d’autres instruments centraux des observatoires comme les instruments de transit ou les grands télescopes. À partir de cette enquête, nous concluons que les instruments centraux des observatoires en sont venus à symboliser la précision dans la sphère publique, en tant qu’elle est l’assemblage de plusieurs représentations de ces instruments se renforçant mutuellement les unes les autres et qui concernent : leur design et construction ; leurs environnements et montages ; et l’usage expert qu’on en fait.

This article examines major events in the 200-year history of the meridian circle of Tartu’s (Dorpat) Old Observatory based on archival sources and primary literature. It analyses why and how the Reichenbach & Ertel meridian circle was ordered in 1817/1822 and gives an overview about the three major works done with the help of it: the position measurements of 3220 stars in Friedrich Wilhelm Struve’s famous catalogue of binary stars (1827), the Struve Geodetic Arc (UNESCO Heritage site since 2005), and the so-called zone observations in the last quarter of the 19th century under the leadership of Ludwig Schwarz, when the meridian circle and the observatory were already somewhat deteriorated. Besides contributing to large projects, the Tartu meridian circle was used for everyday astronomical timekeeping and training of the younger generation of astronomers for at least 140 years (1822-1964). Cet article examine les événements majeurs de l’histoire du cercle méridien de l’ancien observatoire de Tartu (Dorpat) sur la base d’archives et de la littérature primaire. Il analyse pourquoi et comment le cercle méridien de Reichenbach & Ertel a été commandé en 1817/1822 et donne un aperçu des trois travaux majeurs réalisés à l’aide de celui-ci : les mesures de position de 3220 étoiles dans le célèbre catalogue d’étoiles binaires de Friedrich Wilhelm Struve (1827), l’Arc géodésique de Struve (patrimoine de l’UNESCO depuis 2005), et les observations dites de zone dans le dernier quart du xixe siècle sous l’impulsion de Ludwig Schwarz, alors que le cercle méridien et l’observatoire étaient déjà un peu détériorés. En plus de contribuer à de grands projets, le cercle méridien de Tartu a été utilisé pour le chronométrage astronomique quotidien et la formation de la jeune génération d’astronomes pendant au moins 140 ans (1822-1964).

Simon Newcomb argued that nineteenth century observatory practices were dominated by the German school of practical astronomy devised by Friedrich Wilhelm Bessel. A key tenet of this school was the mathematical correction of instrumental errors. This paper argues that this mathematical maintenance created an approach whereby instruments were seen as criminals always deviating from their ideal operations. The paper takes as its case study the Airy Transit Circle at the Royal Observatory, Greenwich to demonstrate how the mathematical maintenance worked in action. The paper further argues that such an approach numerically disassembles and reassembles transit circles, while at the same time extending its components to include even the air and the soil surrounding it. Simon Newcomb a affirmé que les pratiques des observatoires du xixe siècle étaient dominées par l’école allemande d’astronomie pratique conçue par Friedrich Wilhelm Bessel. L’un des principes clés de cette école était la correction mathématique des erreurs instrumentales. Cet article soutient que cette maintenance mathématique a créé une approche selon laquelle les instruments étaient considérés comme des criminels s’écartant toujours de leur fonctionnement idéal. L’article prend comme étude de cas le Airy Transit Circle au Royal Observatory de Greenwich pour démontrer comment la maintenance mathématique fonctionne en action. L’article soutient également qu’une telle approche désassemble et réassemble numériquement les cercles de transit, tout en étendant ses composants jusqu’à inclure l’air et le sol qui l’entourent.

Que peut apporter l’histoire des techniques à la compréhension de la police moderne ? Cet article vise à montrer comment la généralisation de l’éclairage public parisien au xviiie siècle participe à la matérialisation de l’action policière dans la cité, en même temps qu’elle alimente la métaphore de la « machine » policière. Les lanternes, en éclairant de façon homogène et synchrone tout le territoire parisien, prennent non seulement part au nouveau style policier mais donnent véritablement « corps » à la jeune lieutenance de police parisienne. How can the history of technology contribute to the understanding of the modern police? This article aims to show how the generalization of street lighting in 18th century Paris contributed to the materialization of police action in the city, while at the same time feeding the metaphor of the police “machine”. The lanterns, by illuminating in a homogeneous and synchronous way the entire Parisian territory, not only take part in the new police style but also embody the young lieutenance de police.

The first modern meridian circle after Rømer’s Rota Meridiana (1704) was constructed by Johann Georg Repsold (1770-1830) in 1802, used in the first Hamburg observatory, restored for Göttingen, 1818. A new meridian circle, made by A. & G. Repsold for the Hamburg-Millerntor Observatory (1825), was installed in 1836. The large 19-cm-meridian circle for the new Hamburg Observatory in Bergedorf, was made by Adolf Repsold & Sons (1909) with impersonal micrometers, levels, mires. In 1967 the Hamburg meridian circle was equipped with photoelectric reading and computerized, and used in Perth, Australia, for a catalogue of stars of the southern hemisphere (until 1987). The topic is discussed in the context of Repsold meridian circles all over the world — the Repsold company as a global player. Le premier cercle méridien moderne après la Rota Meridiana de Rømer (1704) a été construit par Johann Georg Repsold (1770-1830) en 1802, utilisé dans le premier observatoire de Hambourg, restauré pour Göttingen en 1818. Un nouveau cercle méridien, réalisé par A. & G. Repsold pour l’observatoire de Hambourg-Millerntor (1825), a été installé en 1836. Le grand cercle méridien de 19cm pour le nouvel observatoire de Hambourg à Bergedorf, a été réalisé par Adolf Repsold & Sons en 1909 avec des micromètres impersonnels, des niveaux, des mires. En 1967, le cercle méridien de Hambourg a été équipé d’un enregistrement photoélectrique, assisté par ordinateur, et utilisé à Perth en Australie pour un catalogue d’étoiles de l’hémisphère sud (jusqu’en 1987). Le sujet est discuté dans le contexte des cercles méridiens Repsold du monde entier — l’entreprise Repsold en tant qu’acteur mondial.

Au milieu du xixe siècle, la lunette méridienne portative émerge pour mesurer la position sur terre ou déterminer l’heure. Le caractère de mobilité de l’instrument ne remet-il pas en cause en permanence l’état de stabilité de fonctionnement lentement obtenu pour la précision de la mesure ? Nous examinons cette question à travers le parcours du cercle méridien n° 2 de Rigaud. Utilisé au service de la révision des longitudes de la Carte de France par l’astronome Antoine Yvon Villarceau (1813-1883), il est détruit lors des évènements de la Commune. Restauré car nimbé d’une aura de précision, il sert dès lors dans plusieurs expéditions astronomiques de la fin du xixe siècle, dont certaines à vocation impériale. Prêté à l’observatoire jésuite de Madagascar, il en devient l’instrument méridien fixe dans le premier quart du xxe siècle. In the middle of the 19th century, the portable meridian telescope emerges to measure the position on earth or to determine the time. Doesn’t the mobility of the instrument permanently challenge the state of operational stability slowly obtained for the accuracy of the measurement? We examine this question through the course of the meridian circle n° 2 of Rigaud. Used in the service of the revision of the longitudes of the Carte de France by the astronomer Antoine Yvon Villarceau (1813-1883), it is destroyed during the events of the Commune. Restored because of its aura of precision, it was used in several astronomical expeditions at the end of the 19th century, some of which had an imperial vocation. Loaned to the Jesuit observatory of Madagascar, it became the fixed meridian instrument in the first quarter of the 20th century.

Nouvellement créé par l’Empire allemand, l’observatoire astronomique de Strasbourg, capitale alsacienne récemment annexée, est doté en 1880 d’un cercle méridien Repsold. Son installation se distingue par deux caractéristiques. La première est liée à son implantation : les besoins fonctionnels de l’appareil influencent non seulement la conception des locaux mais aussi l’organisation d’une partie du campus universitaire et l’aménagement urbain environnant. La seconde correspond à la complémentarité d’usage entre le cercle Repsold, voué à la recherche, avec l’autre instrument méridien, une lunette française Cauchoix issue du précédent observatoire de la ville. Installée dans la salle communiquant avec celle du cercle Repsold, cette lunette est quant à elle utilisée pour la formation des astronomes. Newly created by the German Empire in the recently annexed Alsatian capital, the Strasbourg astronomical observatory was equipped in 1880 with a Repsold meridian circle. Two characteristics define its installation. The first is related to its location: the functional needs of the device influence not only the design of the premises but also the organization of part of the university campus and the surrounding urban development. The second specificity lies in the complementarity use between the Repsold circle, dedicated to research, with the other meridian instrument, supplied by the French manufacturer Cauchoix to the previous observatory of the city. Installed in the room communicating with that of the Repsold circle, this instrument is used for the training of astronomers.

Version française Angle horaire : pour un objet céleste, distance angulaire mesurée vers l'ouest sur l'équateur céleste depuis le plan méridien jusqu'à son cercle horaire. Hour angle (en) Appareil de retournement : chariot, le plus souvent installé sur des rails, permettant de soulever l’axe de rotation d’un cercle méridien, afin de pouvoir ainsi faire pivoter l’instrument de 180° autour de la verticale et de le redescendre sur ses supports. Ce processus est utilisé pour estimer les erreurs d...

This article collects all available information on the transit circles at the two oldest Australian observatories, Sydney and Melbourne. It is shown that, despite the distance from Europe and the main centres of astronomical research, useful and high standard work could be carried out with them. The first transit circle at Sydney Observatory came from its predecessor at Parramatta, just outside Sydney, but had serious faults. In 1877, Sydney Observatory received a Troughton and Simms transit circle of standard design. Williamstown Observatory, in Melbourne, had earlier, in 1861, obtained a similar, though slightly smaller transit circle, from the same maker. This was later used at Melbourne Observatory, where it was replaced in 1884 by a larger transit circle with a new design. Cet article rassemble toutes les informations disponibles sur les cercles de transit des deux plus anciens observatoires australiens, à Sydney et à Melbourne. Il démontre que, malgré l’éloignement de l’Europe et des principaux centres de recherche astronomique, des travaux utiles et de haut niveau ont pu être menés avec eux. Le premier cercle de transit à l’observatoire de Sydney est venu de son prédécesseur à Parramatta, aux alentours de Sydney, mais avait de graves défauts. En 1877, l’observatoire de Sydney a reçu un cercle de transit Troughton et Simms de style standard. L’observatoire de Williamstown, à Melbourne, avait auparavant, en 1861, obtenu un cercle de transit similaire, bien que légèrement plus petit, du même fabricant. Celui-ci a ensuite été utilisé à l’observatoire de Melbourne, où il a été remplacé en 1884 par un cercle de transit plus grand avec une nouvelle conception technique.

Lors de la fondation d’un observatoire, le choix de l’instrumentation est d’une grande importance pour réaliser des observations scientifiques reconnues et s’insérer ainsi dans le réseau international d’institutions astronomiques. Durant le xixe siècle, le cercle méridien est l’instrument central de l’astronomie de position. Son acquisition par le nouvel Observatoire de Neuchâtel est donc un moment crucial pour une institution qui entend être à la pointe de la mesure du temps. À partir d’une riche correspondance entre un astronome et un fabricant, les enjeux entourant l’élaboration d’un cercle méridien tirant le parti d’innovations électrotechniques se donnent à voir. En considérant l’instrument comme un maillon d’un assemblage spécifique, une chaîne opératoire de la détermination de l’heure, nous allons approfondir la constitution d’un instrument scientifique de haute précision : le cercle méridien Ertel & Sohn de l’Observatoire de Neuchâtel. When founding a new observatory, the choice of instrumentation is of great importance for its recognition in the international network of astronomical institutions. During the 19th century, the meridian circle played a key role of an observation apparatus, as we will demonstrate through the case of the Neuchâtel observatory, founded in 1858 mainly for the scientific time determination. The constitution of a high precision instrument, the Ertel & Sohn meridian circle, will be documented on the basis of the rich correspondence that allows us to see the expectations of the astronomer and the possibilities of the manufacturer by considering the instrument as a specific assemblage, an operating chain of time determination.

For 150 years meridian circles have played an essential part in the mission of the U. S. Naval Observatory (USNO) in its dual role as a naval observatory, in support of celestial navigation, and as a national observatory, improving the celestial reference frame of fundamental astronomy. Examining two 20th century USNO instruments, we depict meridian circles as multiple ensembles: of sets of supporting devices, of calibrations and reductions for precision, of collected observations forming catalogues of stars, and of multiple meridian circles cooperating to solve astronomical goals and to map the heavens from pole to pole. We end briefly summarizing the contributions of the USNO meridian circles in the satellite era, with some implications for astrophysics and cosmology. Depuis 150 ans, les cercles méridiens ont joué un rôle essentiel dans la mission de l’U. S. Naval Observatory (USNO) dans son double rôle d’observatoire naval, au service de la navigation céleste, et d’observatoire national, améliorant le référentiel céleste de l’astronomie fondamentale. En examinant deux instruments de l’USNO du xxe siècle, nous décrivons les cercles méridiens comme des ensembles multiples : ensemble de dispositifs de support, d’étalonnages et de réductions pour la précision, d’observations collectées formant des catalogues d’étoiles et de plusieurs cercles méridiens coopérant pour résoudre des objectifs astronomiques et cartographier les cieux d’un pôle à l’autre. Nous terminons brièvement en résumant les contributions des cercles méridiens de l’USNO à l’ère des satellites, avec quelques implications pour l’astrophysique et la cosmologie.

Au XIXe siècle, le cercle méridien est l’instrument majeur de l’astrométrie. Il mesure des positions d’étoiles, et contrôle la course des horloges. Une politique ambitieuse en équipe tous les observatoires institutionnels français au seuil du XXe siècle. La maison Eichens-Gautier produit l’instrument pour tous les observatoires ; celui de Toulouse est installé à l’observatoire de Jolimont en 1891.Mais le cercle méridien est instrument de mesure tout autant qu’objet mesuré. On adjoint à l’instrument mires et accessoires, qui permettent de connaître les déviations subies au moment de la mesure. Ces quotités mesurées permettent de corriger les résultats de l’instrument, soit par le calcul, soit par sa calibration. L’installation des accessoires se fait progressivement, ceux-ci sont même parfois améliorés, au gré des progrès techniques et scientifiques. L’instrument se comprend donc dans ce contexte, l’environnement technique, rendu indispensable au fonctionnement optimal de l’objet ; l’en sortir rompt l’usage et la compréhension de l’instrument.Les cercles méridiens deviennent, au fil de leurs modifications, une fausse-série d’instruments uniques. Impossible à rassembler physiquement, sans la décontextualiser, cette série ne témoigne cependant de toutes ses qualités que dans la comparaison entre instruments, traduisant une dynamique invisible à l’examen des seuls individus.Les possibilités nouvelles apportées par le numérique nous ont permis de modéliser les lunettes et ainsi de mieux comprendre la série. La construction d’un double virtuel de l’objet, par agrégation d’informations et de documentation offre une vision transversale et donne corps à cette série physiquement éclatée. Meridian circles are the main instrument for astrometry during the 19th century. With it, one can measure positions of stars, as well as clocks functioning. At the verge of the 20th century, an ambitious policy leads to a successive installation of meridian circles in every French institutional observatory, all of them made by the same builder, Eichens-Gautier. In Toulouse such an instrument is installed in 1891 in the observatory of Jolimont.Meridian circles perform measurements, but also need to be measured. They are fitted with scopes and accessories to measure the deviations affecting the measurements. Such indications could lead to post-processing corrections, or to the instrument calibration. The accessories are added gradually, and updated, according to technical and scientific progress. To understand the instrument, context is needed and the technical environment plays a key role in the proper functioning of the object. Looking at the telescope only, without its accessories, means ignoring vital components of its use, and eventually misunderstandings.With these incremental modifications, the meridian circles form a false-series of unique objects. The instrument’s need for context make their physical gathering impossible. Yet, the dynamics of the series, invisible through the life of an individual instrument, can only reveal itself through instruments comparisons.By the use of digital technologies, we were able to model the telescopes in their environment and to better understand the series. Digital twins, virtual models of the objects, built through aggregation of information and documents offer transverse vision, and embody this physically spread series.