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International audience; Three families of documents make it possible to trace the protohistory and ancient history of this site: figures and inscriptions in tifinagh engraved on the rocks of the north-western part of the Adagh des Ifughas; inscriptions in Arabic incised on the granite cliffs dominating the Essouk valley and on the epitaph monoliths erected in five cemeteries of the city; and, the remains provided by three excavation units.The deep levels of Essouk-Tadmakkat, of undetermined age due to the lack of datable material, could be linked in whole or in part to the twenty or so centuries separating the adoption of the chariot at this latitude around the middle of the 2nd millennium BC from the beginning of the local use of Libyan-Berber writing around the 4th-5th centuries AD. Carbon-14 dating places the appearance of permanent rectangular architecture at the time of Islamisation around 950-1100 AD. Then, important commercial exchanges took place in the agglomeration where, among other precious products, gold from the West African Sahel refined on site was traded. Some epitaphs on tombstones mention the names of foreigners, attesting to the cosmopolitan nature of the town, which is also evident in the wide range of meal remains that have been discovered, revealing a variety of tastes and culinary practices. The finds of date seeds, cotton seeds, a watermelon seed and a Linum seed also attest to irrigated cultivation in the shade of the palm trees. The city was abandoned in the 15th century for reasons that remain unclear.; Trois familles de documents permettent de retracer la protohistoire et l’histoire ancienne de ce site : les figures et les inscriptions en tifinagh gravées sur les rochers du versant nord occidental de l’Adagh des Ifughas ; les inscriptions en écriture arabe incisées, d’une part sur les éperons granitiques dominant la vallée d’Essouk, d’autre part sur les monolithes à épitaphes dressés dans cinq nécropoles musulmanes de la cité ; et, les vestiges exhumés lors de trois sondages.Les niveaux profonds d’Essouk-Tadmakkat, d’âge indéterminé faute de matériel datable, pourraient se rattacher intégralement ou pour partie à la vingtaine de siècles séparant l’adoption du char à cette latitude vers le milieu du IIe millénaire av. J.-C. du début de l’usage local de l’écriture libyco-berbère aux alentours des IVe-Ve siècles apr. J.-C. Les datations par le carbone 14 situent l’apparition d’une architecture permanente de plan rectangulaire au moment de l’islamisation vers 950-1100 apr. J.-C. D’importants échanges commerciaux s’opèrent alors dans l’agglomération où se négocie, entre autres produits précieux, l’or du Sahel ouest-africain raffiné sur place. Quelques épitaphes sur pierres tombales mentionnent des noms d’étrangers attestant du cosmopolitisme de la ville que manifeste aussi le large éventail des restes de repas mis au jour, révélateurs de goûts et de pratiques culinaires variés. Les découvertes de noyaux de dattes, de graines de coton, d’une graine de pastèque et d’une de lin témoignent, en outre, de cultures irriguées à l’ombre des palmiers. La cité est abandonnée au XVe siècle pour des raisons qui restent à préciser.

L’opération d’archéologie préventive sur le site des « Marcioux » fait suite à un projet de lotissement. La prescription portait sur 3 ha situé au nord-ouest du bourg. Ce secteur avait livré au diagnostic des vestiges d’occupation de la fin du Néolithique et de l’âge du Bronze. La fouille a été menée de novembre 2019 à janvier 2020 avec une équipe de 9 personnes.Les vestiges sont apparus sous 0,20 à 0,50 m de terre végétale et les 1053 faits identifiés ont été fouillés et documentés. Ils témoignent d’occupations continues, depuis le Néolithique récent jusqu’au premier âge du Fer.Les plus anciennes traces d’occupation du gisement remontent à la fin du Néolithique moyen et consistent en un bâtiment quadrangulaire à deux nefs. Situé au sud-est de l’emprise, cet ensemble est antérieur au vaste habitat qui se développe à la fin du Néolithique. Ce dernier se caractérise par au moins 6 bâtiments et plusieurs fosses, principalement situés au centre et à l’est de l’emprise. Les constructions sur poteaux plantés prennent différentes formes. Les plus vastes (15 x 7 m en moyenne) sont de plan quadrangulaire à trapézoïdal, à deux nefs, tandis que les plus modestes, à une nef, sont de forme quadrangulaire et constitués de 6 ou 9 poteaux. Ces vestiges sont tous datés entre 3300 et 2900 cal BC, soit à la toute fin du Néolithique récent ou au début du Néolithique final. Sur le plan culturel, les productions céramique et lithique se rapprochent de l’Artenac, groupe culturel du Néolithique final régional. Cet habitat ouvert se développe sur près d’1,5 ha.L’occupation de l’âge du Bronze ancien est plus difficile à individualiser. Les datations par le radiocarbone sont larges et vont, pour beaucoup, jusqu’au début de l’âge du Bronze moyen. La culture matérielle est tout aussi ubiquiste avec un répertoire de formes céramiques peu varié et des motifs décoratifs connus jusqu’à l’âge du Bronze moyen (pastillage, cordon, etc.). Un ensemble de trous de poteau, à l’est de l’emprise, dessinant le plan d’une construction quadrangulaire à deux nefs (11 x 6,50 m), peut assurément se rapporter à l’âge du Bronze ancien. Il en va de même d’une construction trapézoïdale de 7,5 x 5,4 à 6,2 m situées légèrement au nord de la précédente. Deux édifices de forme rectangulaire pour l’un et trapézoïdal pour l’autre, plus largement attribués à la fin de l’âge du Bronze ancien ou au début de l’âge du Bronze moyen, ont été mis en évidence dans le quart sud-est de l’emprise. Il n’est pas impossible que cette occupation se poursuive vers l’est, au-delà de la zone de fouille. Quelques fosses plus isolées, au sud, livrent également du mobilier céramique du début de l’âge du Bronze. Enfin, un petit édifice (2 m²) à 4 poteaux découvert en limite sud de l’emprise est daté par le radiocarbone de l’âge du Bronze moyen (1609-1437 cal BC).L’âge du Bronze final est plus largement documenté. Plusieurs phases ont été décelées et laissent supposer des occupations successives. L’âge du Bronze final I-IIa est attesté au travers de rares structures en creux. Trois édifices à 4 poteaux de 6 à 8 m² situés au centre-est de l’emprise se rattachent quant à eux à l’âge du Bronze final IIb-IIIa. Une palissade sur poteaux plantés, au nord, témoigne d’une occupation des lieux durant l’âge du Bronze final IIIb. Plusieurs structures en creux et ensembles architecturaux (le plus souvent quadrangulaires, à une ou deux nefs) sont largement attribués à l’âge du Bronze final. Un ensemble à 4 poteaux se rattache à la transition âge du Bronze final IIIb/Hallstatt. Les vestiges datés du Premier âge du Fer sont, eux, inégalement répartis sur l’emprise. Au nord, un fossé curviligne enserre un regroupement de fosses polylobées. Le mobilier céramique recueilli dans leurs comblements est abondant et témoigne d’un espace dédié à des activités agricoles ou domestiques. Les structures en creux peu caractéristiques et les rares bâtiments (quadrangulaire à une nef) attribués à cette période se situent en dehors de l’espace enclos. La production céramique s’intègre pleinement dans la chronotypologie régionale et les datations par le radiocarbone viennent confirmer une attribution de ce petit établissement rural au Hallstatt C-D1.Enfin, deux datations par le radiocarbone laissent supposer une fréquentation des lieux durant la fin de l’Antiquité et le Moyen-âge.

Achevée au mois de mars 2021, la fouille préalable à la troisième phase d’aménagement de la ZAE Pont-Peyrin, à L’Isle-Jourdain, est intervenue à la suite d’un diagnostic réalisé par F. Sergent (Sergent 2020).Sur les 4000 m² ouverts, le site livre ses premiers vestiges sous la forme d’un mobilier attribuable assez largement à la Protohistoire ancienne, piégé dans des anomalies qu’il est difficile de caractériser comme d’origine anthropique. Le versant du coteau est en effet impacté par une alternance de séquences alluviales et colluviales plus ou moins anciennes qui ont déposé du mobilier au sein de cuvettes difficiles à distinguer de creusements. Bien que les éléments à valeur typologique soient rares au sein de ce corpus de 79 tessons de céramique, les attributions les plus précises renvoient au Bronze ancien, ce qui atteste la fréquentation du site à cette période sans que l’on puisse écarter qu’elle soit étalée entre le Néolithique final et la phase moyenne du Premier âge du Fer. Il est possible qu’une occupation structurée ait pris place sur le point haut du coteau et que le mobilier collecté sur l’emprise de fouille ne soit que le reflet de son démantèlement.La seconde occupation, plus caractéristique, correspond à un petit locus funéraire du Premier âge du Fer, composé de quatre tombes à crémation dont une ne subsiste plus qu’à travers un fond de fosse (deux des quatre sépultures ont été fouillées durant l’opération de diagnostic). Inégalement réparties sur une surface d’environ 130 m², ces quatre tombes étaient installées sur un petit replat, alors que le versant était probablement marqué par un relief en rideaux. Cette particularité du paysage a pu jouer un rôle dans le choix d’implantation. Les trois tombes les moins arasées conservaient chacune un vase ossuaire qui contenait les ossements brûlés d’un individu de taille adulte. Deux d’entre elles étaient encore fermées par un couvercle. Chaque sépulture recelait du mobilier d’accompagnement, céramique et/ou métallique. On recense ainsi deux gobelets en céramique, un petit bouton à bélière saillante en alliage cuivreux, un couteau en fer, deux couples d’anneaux en alliage cuivreux provenant de deux chaînettes de pendeloque probablement partiellement constituées de matériaux périssables, ainsi qu’une épée courte à antennes. Cette dernière fournit une datation précise, dans le tiers central du VIe s. a.C., pour l’une des tombes. Toutefois, les traits typologiques de l’assemblage de céramiques de deux autres sépultures orientent vers une datation légèrement antérieure, entre la fin du VIIe et le début du VIe s. a.C., ce qui suggère un développement à partir d’un couple de tombes durant la phase moyenne du Premier âge du Fer, en périphérie duquel se sont installées deux sépultures plus récentes. La fouille n’a en revanche pas apporté de données relatives à l’architecture des tombes et ne permet pas d’assurer que ce locus n’appartenait pas à une nécropole plus étendue.

National audience; Les typo-chronologies sont utilisées fréquemment pour la datation des sépultures par les ­professionnels qui officient en archéologie funéraire. Elles concernent les éléments constitutifs des tombes : positions des défunts, contenants, rituels, aménagements et architectures funéraires de surface ou interne à la fosse. D’autres approches et méthodes y sont associées (radiocarbone, assemblages de mobilier, stratigraphie…).Les référentiels typo-chronologiques utilisés aujourd’hui sont parfois anciens et les avancées récentes de la recherche ont considérablement renouvelé la documentation en archéologie funéraire. Il a donc semblé nécessaire au Groupe d’Anthropologie et d’Archéologie Funéraire (Gaaf) de proposer de nouveaux référentiels en ce domaine à travers cet outil à destination des archéologues et des anthropologues. Il concerne les structures funéraires à inhumation, pour des périodes s’inscrivant dans un large horizon chronologique depuis la Préhistoire jusqu’à la période contemporaine. Cet ouvrage présente 46 articles, classés par grandes aires géographiques et issus des communications données lors de la 11e Rencontre du Gaaf, tenue à Tours du 3 au 5 juin 2019.

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Le diagnostic a été réalisé du 21 au 28 mars 2022 sur une surface totale de 8 000 m dont 1411 m² ont été sondés (soit 17 % de la surface). L’intervention du Service départemental d’archéologie du Val d’Oise s’est déroulée en amont de la construction de logements collectifs et individuels projetés par European Homes Group.L’emprise se localise sur la terrasse basse autour de 29 m à 26 m NGF, en bordure de la plaine d’inondation actuelle de l’Oise au niveau de la confluence Sausseron-Oise.La séquence sédimentaire, révélée par les sondages profonds et logs effectués, documente le passage de dynamiques alluviales à des dynamiques de versant au cours de l’Holocène. La terrasse alluviale notamment ouvre des perspectives d’intérêt pour le Paléolithique moyen, bien qu’aucun mobilier n’ait été livré dans les fenêtres de sondage ouvertes. L’altimétrie de la terrasse et les caractéristiques des deux ensembles alluviaux observés pourraient en effet correspondre à des formations saaliennes pour les graves siliceuses et éemiennes pour les alluvions limono-sableuses litées. Les colluvions holocènes récentes ont livré 115 vestiges lithiques évoquant le Néolithique dans sa chronologie large et du mobilier céramique, très fragmentaire, se rattachant au Cerny, Néolithique moyen I. Concernant l’industrie lithique, aucun tri n’a été observé tant dans les dimensions des pièces que dans la représentation de la chaine opératoire. L’assemblage est également typo-technologiquement homogène. Ainsi, bien qu’en position secondaire au sein de sédiments colluvionnés, il s’agit d’un ensemble cohérent. L’ensemble du mobilier néolithique de ce diagnostic, associé aux collections lithiques collectées en prospection sur le lieu-dit du « Port-au-loup », atteste sans conteste de la présence d’un site d’ampleur ou de plusieurs occupations, durant le Néolithique moyen, à proximité immédiate de la petite parcelle diagnostiquée.Une occupation protohistorique, probablement de La Tène ancienne, a également été mise au jour, représentée par deux structures, un silo et une fosse, bien datées mais relativement isolées. Ce fait est assez classique pour la période, où les zones d’habitat s’organisent sur des aires ouvertes avec des espacements parfois importants. Les comblements riches en mobilier et rejets anthropisés du silo laissent présumer d’une proximité avec un ou plusieurs bâtiments d’habitats.Cette opération a ainsi permis de renseigner la séquence alluvio-colluviale du secteur et d’émettre des propositions de datation pour la constitution de la terrasse, pointant son potentiel archéologique pour les périodes paléolithiques. Elle documente également la présence pressentie d’un important site néolithique à proximité par l’abondant mobilier découvert dans des colluvions, et la présence de deux structures laténiennes indique une zone d’habitat proche.

Un diagnostic archéologique a été réalisé du 20 septembre au 22 octobre 2022 par le Service Départemental d’Archéologie de Val-d’Oise (SDAVO) à Cergy (95) « ZAC Plaine des Linandes, Secteur Sud-Est ». Dans la poursuite de l’aménagement de la Zone d’Activité Concertée amorcé il y a une dizaine d’année par la SPL Cergy-Pontoise Aménagement sur la Plaine des Linandes, le projet actuel porte sur une surface de 106 545 m².Les opérations archéologiques précédentes sur la Plaine des Linandes avaient mis au jour une occupation dense de ce plateau, situé entre les vallées de l’Oise et de la Viosne : indices d’occupations Néolithique, établissements ruraux laténiens et antiques relativement opulents, différents réseaux viaires médiévaux et modernes ainsi que des tranchées de la Première Guerre Mondiale.La présente intervention a livré peu de vestiges et structures. Les plus notables sont un bâtiment carré sur poteaux, interprété comme un probable grenier ou annexe agricole et un silo de taille exceptionnelle contenant un dépôt scénarisé d’une jument dans son fond daté par carbone 14 de La Tène. Ces deux structures protohistoriques pourraient être attribuées à La Tène ancienne. Une fosse en « Y » atteste une fois de plus la présence éparse des populations néolithiques sur le plateau.La faible densité des vestiges dans cette zone peut s’expliquer d’une part, par des érosions localisées à l’ouest et au sud n’offrant pas de bonnes conditions de préservation et d’autre part, par la situation topographique de l’emprise en bord du plateau et début de versant.Intégrés aux résultats obtenus lors des opérations archéologiques précédentes, ce diagnostic permet de préciser les modalités d’occupation du plateau avec des espaces en marge des zones d’habitat semblant être dédiés aux cultures et activités agricoles comme en témoignent le silo et le bâtiment sur poteaux (grenier ou annexe) laténiens mis au jour.

Le rapport présente les résultats de la campagne de fouille 2021 du système de fortification de l'éperon barré protohistorique sur le plateau de Blis à Eymet (Dordogne, France).

Le diagnostic a été réalisé du 21 au 28 mars 2022 sur une surface totale de 8 000 m dont 1411 m² ont été sondés (soit 17 % de la surface). L’intervention du Service départemental d’archéologie du Val d’Oise s’est déroulée en amont de la construction de logements collectifs et individuels projetés par European Homes Group.L’emprise se localise sur la terrasse basse autour de 29 m à 26 m NGF, en bordure de la plaine d’inondation actuelle de l’Oise au niveau de la confluence Sausseron-Oise.La séquence sédimentaire, révélée par les sondages profonds et logs effectués, documente le passage de dynamiques alluviales à des dynamiques de versant au cours de l’Holocène. La terrasse alluviale notamment ouvre des perspectives d’intérêt pour le Paléolithique moyen, bien qu’aucun mobilier n’ait été livré dans les fenêtres de sondage ouvertes. L’altimétrie de la terrasse et les caractéristiques des deux ensembles alluviaux observés pourraient en effet correspondre à des formations saaliennes pour les graves siliceuses et éemiennes pour les alluvions limono-sableuses litées. Les colluvions holocènes récentes ont livré 115 vestiges lithiques évoquant le Néolithique dans sa chronologie large et du mobilier céramique, très fragmentaire, se rattachant au Cerny, Néolithique moyen I. Concernant l’industrie lithique, aucun tri n’a été observé tant dans les dimensions des pièces que dans la représentation de la chaine opératoire. L’assemblage est également typo-technologiquement homogène. Ainsi, bien qu’en position secondaire au sein de sédiments colluvionnés, il s’agit d’un ensemble cohérent. L’ensemble du mobilier néolithique de ce diagnostic, associé aux collections lithiques collectées en prospection sur le lieu-dit du « Port-au-loup », atteste sans conteste de la présence d’un site d’ampleur ou de plusieurs occupations, durant le Néolithique moyen, à proximité immédiate de la petite parcelle diagnostiquée.Une occupation protohistorique, probablement de La Tène ancienne, a également été mise au jour, représentée par deux structures, un silo et une fosse, bien datées mais relativement isolées. Ce fait est assez classique pour la période, où les zones d’habitat s’organisent sur des aires ouvertes avec des espacements parfois importants. Les comblements riches en mobilier et rejets anthropisés du silo laissent présumer d’une proximité avec un ou plusieurs bâtiments d’habitats.Cette opération a ainsi permis de renseigner la séquence alluvio-colluviale du secteur et d’émettre des propositions de datation pour la constitution de la terrasse, pointant son potentiel archéologique pour les périodes paléolithiques. Elle documente également la présence pressentie d’un important site néolithique à proximité par l’abondant mobilier découvert dans des colluvions, et la présence de deux structures laténiennes indique une zone d’habitat proche.

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Cet ouvrage est un essai qui porte sur la Gaule conquise par César. Son objectif est de mettre l'accent sur le long terme, depuis La Tène finale (vers 150 av. J.-C.) jusqu'au moment où le pays achève son intégration effective dans le monde romain (vers 70 ap. J.-C.). Le livre insiste donc dans un premier temps sur les continuités, puis, dans un second temps, sur les étapes de la transition. Après un prologue qui embrasse le contexte idéologique hérité du XIXe siècle, sont déclinées quatre études thématiques : 1-le pays et les hommes (climat, démographie, peuples et territoires) ; 2-le monde rural ; 3-le phénomène urbain ; 4-les dieux et les hommes. Viennent ensuite quatre chapitres qui scandent les étapes de l'intégration dans l'Empire : 1- avant la conquête ; 2- après César ; 3-la réorganisation augustéenne ; 3-les soubresauts de la "Romanisation". Dans ces derniers chapitres on a surtout insisté sur la progressivité des changements au sein d'un pays qui conservait encore beaucoup d'aspects laténiens plus d'un siècle après Alésia. L'intégration s'est faite de manière inégale, incomplète, souvent brutale.Il n'existe pas, à l'heure actuelle, d'approche similaire, cherchant à rompre avec le découpage chronologique classique entre protohistoire et histoire afin de mettre en évidence aussi bien les phénomènes de continuité que les mutations apportées par l'insertion dans l'empire-monde de Rome. On a mobilisé pour ce faire les sources archéologiques les plus récentes, issues bien souvent des fouilles préventives, en essayant de les croiser avec l'analyse des documents historiques traditionnels (épigraphie, textes grecs et latins). C'est en ce sens qu'il propose une vision renouvelée de l'histoire de la Gaule.

Un diagnostic archéologique a été réalisé du 20 septembre au 22 octobre 2022 par le Service Départemental d’Archéologie de Val-d’Oise (SDAVO) à Cergy (95) « ZAC Plaine des Linandes, Secteur Sud-Est ». Dans la poursuite de l’aménagement de la Zone d’Activité Concertée amorcé il y a une dizaine d’année par la SPL Cergy-Pontoise Aménagement sur la Plaine des Linandes, le projet actuel porte sur une surface de 106 545 m².Les opérations archéologiques précédentes sur la Plaine des Linandes avaient mis au jour une occupation dense de ce plateau, situé entre les vallées de l’Oise et de la Viosne : indices d’occupations Néolithique, établissements ruraux laténiens et antiques relativement opulents, différents réseaux viaires médiévaux et modernes ainsi que des tranchées de la Première Guerre Mondiale.La présente intervention a livré peu de vestiges et structures. Les plus notables sont un bâtiment carré sur poteaux, interprété comme un probable grenier ou annexe agricole et un silo de taille exceptionnelle contenant un dépôt scénarisé d’une jument dans son fond daté par carbone 14 de La Tène. Ces deux structures protohistoriques pourraient être attribuées à La Tène ancienne. Une fosse en « Y » atteste une fois de plus la présence éparse des populations néolithiques sur le plateau.La faible densité des vestiges dans cette zone peut s’expliquer d’une part, par des érosions localisées à l’ouest et au sud n’offrant pas de bonnes conditions de préservation et d’autre part, par la situation topographique de l’emprise en bord du plateau et début de versant.Intégrés aux résultats obtenus lors des opérations archéologiques précédentes, ce diagnostic permet de préciser les modalités d’occupation du plateau avec des espaces en marge des zones d’habitat semblant être dédiés aux cultures et activités agricoles comme en témoignent le silo et le bâtiment sur poteaux (grenier ou annexe) laténiens mis au jour.

This ditch at the Kerouarn site at Prat (Côtes-d'Armor) delimits a semicircular space within which three contemporary deposits of bronze bracelets were discovered. During excavations by M. Nordez in September 2022, it yielded two vases deposited at the bottom at the entrance, huge quantities of ceramics in the fillings, lithic macro-tools, fragments of charred pieces of wood and a large granite block suggesting the presence of a possible stele., Ce fossé du site de Kerouarn à Prat (Côtes-d'Armor) délimite un espace semi-circulaire au sein duquel ont été découverts 3 dépôts de bracelets en bronze contemporains. Il a livré, lors des fouilles de M. Nordez en septembre 2022, deux vases déposés au fond au niveau de l'entrée, de grandes quantités de céramiques dans les comblements, du macro-outillage lithique, des pièces de bois carbonisées et des fragments d'un gros bloc de granite suggérant la présence d'une possible stèle.

International audience; Dank der Eröffnung neuer Steinbrüche im Tal der Aisne sind die frühgeschichtlichen Siedlungsstrukturen von Bucy-le-Long heute recht gut bekannt. Unser Verständnis der Rohstoffversorgung verdanken wir dem Einsammeln und der systematischen Untersuchung des Steinmaterials. In den verschiedenen Perioden scheinen Steine in unterschiedlichen Stadien der Getreideproduktion und -behandlung verwendet worden zu sein: in der Mittel- und Spätlatènezeit wurden sie als Kalkdünger für den Boden verarbeitet, in den vorausgehenden Perioden zum Dreschen der Ähren, und in der ganzen Frühgeschichte zum Mahlen der Getreidekörner. So offensichtlich die Produktionskette der beiden ersten Tätigkeiten auch zu sein scheint, so waren diese dennoch bisher unerforscht. Wir können zwar nur Hypothesen vorschlagen, doch es sind die glaubwürdigsten, um die vorliegenden Funde zu erklären. Was das die Mahlsteine angeht, die heute einen wichtigen Platz in den archäologischen Abhandlungen einnehmen, so bereichert sich deren Corpus um besonders gut dokumentierte Beispiele. Bis zur Mitte der jüngeren Eisenzeit zeugen die Mahlsteine von einem per Hand ausgeübten Mahlvorgang mit einer begrenzten Produktionskapazität. Die Entwicklung der Formen und der verwendeten Materialien informiert uns über die Verfahren, welche die Bewohner anwandten, doch auch über deren Verständnis ihrer Umgebung, denn die Mahlsteine stammen aus Lagerstätten, die nach sehr präzisen Kriterien ausgewählt wurden. Die Beobachtung von exogenen Gesteinen ab der späten Hallstatt- frühen Latènezeit weisen auf zunehmend spezialisierte Werkstätten, welche Handelsbeziehungen mit manchmal weit entfernt etablierten Bevölkerungen nach sich zogen. Ab der Mittellatènezeit (Mitte des 3. Jh. v. Chr.) verdrängt die Drehmühle den Mahlstein zunehmend, wobei der Rahmen der Lebensmitteltransformation auch weiterhin auf den häuslichen Bereich beschränkt bleibt. Abgesehen von der Produktionssteigerung bei weniger Anstrengung, ändert sich die Organisation des Mahlvorgangs kaum. Die Wahl der Rohstoffe für Mahlsteine entwickelt sich dagegen. Der in der ganzen Frühgeschichte benutzte Sandstein weicht nun dem Kalkstein aus dem Lutetium. Im Rahmen des Mikroterritoriums von Bucy und der von den Bewohnen genutzten Gesteinsarten, vermitteln die Untersuchungen einen Einblick in die Getreideproduktion- und Transformation.; Due to the opening of sand quarries at the bottom of the Aisne valley these last fourty years, the protohistoric occupations of Bucy-le-Long are now precisely perceived. Thanks to a systematic collection and study of the remains, our understanding of the economy of lithic raw materials benefits greatly from this dynamic. Stone appears to have been used at different stages in the production and processing of cereals: for liming the soil during Late Iron Age, for threshing the cereal ears in earlier times, and for grinding the grain all along the Protohistory. However simple the technical chain of the first two activities may be, they remained unpublished until now.The ideas formulated remain hypothetical, but are presented as the most credible hypotheses to explain the remains encountered. Concerning the milling equipment, now abundantly discussed in the archaeological literature, its consideration is enriched by a particularly well-documented case study. Until the middle of the Second Iron Age, the saddle querns were manually operated with a limited production capacity. The evolution of the forms and materials used informs us about the technical practices of the inhabitants, but also about their apprehension of the environment since the millstones are extracted from specific geological deposits selected according to precise criteria. The observation of exogenous rocks, from the Final Hallstatt - Early La Tène period, also highlights the activity of workshops that became specialized, leading to commercial relationships with sometimes distant populations.From the Middle La Tène period onwards (mid-third century BC), the mill underwent a major technological transformation with the adoption of rotary motion, but the framework of food processing remained domestic. Apart from the increase in yields and the decrease in effort, the organization of milling activities changed little. On the other hand, the choice of raw materials reveals an evolution in the stone cutting activities: from sandstone used throughout Protohistory, the choice of stonecutters turned exclusively towards Lutetian limestone.On the scale of the micro-terroir of Bucy and through the rocks acquired by its occupants, a whole part of an economy of production and transformation of cereals is revealed.; À la faveur de l’ouverture de sablières au fond de la vallée de l’Aisne ces quarante dernières années, les occupations protohistoriques de Bucy-le-Long sont désormais perçues de manière assez précise. Grâce à un ramassage et à une étude systématiques, notre compréhension de l’économie des matières premières lithiques bénéficie largement de cette dynamique. La pierre apparaît ainsi intervenir, en fonction des époques, à différents stades de la production et du traitement des céréales : pour le chaulage de la terre à La Tène moyenne/finale, pour le chaubage des épis aux époque antérieures, et pour la mouture du grain tout au long de la Protohistoire. Aussi simple soit la chaîne technique des deux premières activités, celles-ci demeuraient jusqu’à présent inédites.Les idées formulées demeurent hypothétiques, mais sont présentées comme les hypothèses les plus crédibles pour expliquer les vestiges rencontrés. Quant au matériel de mouture, désormais abondamment traité au sein des corpus archéologiques, son étude s’enrichit ici d’un jalon particulièrement bien documenté. Jusqu’au milieu du second âge du Fer, les moulins va-et-vient témoignent d’une mouture exercée manuellement avec une capacité de production limitée. L’évolution des formes et des matériaux employés nous renseigne sur les pratiques techniques des habitants, mais aussi sur leur appréhension de l’environnement puisque les meules sont extraites de gisements géologiques sélectionnés avec des critères bien précis. L’observation de roches exogènes, à partir du Hallstatt final - La Tène ancienne, met également en lumière l’activité d’ateliers qui se spécialisent, donnant lieu à des rapports commerciaux noués avec des populations parfois lointaines.À partir de La Tène moyenne (milieu du IIIe siècle avant J.-C.), le moulin connaît une transformation technologique majeure avec l’adoption du mouvement rotatif, mais le cadre de la transformation alimentaire reste domestique. Hormis par l’augmentation des rendements et la diminution de l’effort, l’organisation des activités de mouture change peu. En revanche, le choix des matières premières révèle une évolution de la prise en main des matériaux : des grès maîtrisés tout au long de la Protohistoire, le choix des tailleurs de pierre s’oriente exclusivement vers les calcaires lutétiens.À l’échelle du micro-terroir de Bucy et au travers des roches acquises par ses occupants, c’est tout un pan d’une économie de production et de transformation des céréales qui est révélé.

La campagne 2022 a pris la forme de sondages exploratoires. Les trois fenêtres investies, aux lieux-dits Petit Chauvort et En Semard, offrent des résultats essentiels à la compréhension des limites de l’habitat gaulois et à la perception des dynamiques d’occupation de la plaine alluviale sur la longue durée. La fenêtre principale (secteur 3) a permis l’exploration d’un ensemble d’enclos fossoyés imbriqués repérés au cours des prospections magnétiques extensives de 2021. Les éléments les plus marquants du secteur concernent une série d’aménagements vraisemblablement liés à la gestion de l’eau. Ils pourraient témoigner de l’existence d’un établissement rural. D’un point de vue chronologique, on distingue deux horizons principaux. Le premier est daté de LT C-D et le second de la fin du Ier, voire du début du IIe s. ap. notre ère. La découverte d’un cuvelage de puits, dont le TPQ à -170 fournit par dendrochronologie, interroge sur une possible occupation de la zone contemporaine des premiers temps de l’habitat groupé. Un autre sondage (secteur 4), d’une surface ne dépassant pas les 200 m², était destinée à la reconnaissance du quartier sud de l’habitat groupé laténien. Il a permis la découverte d’une zone assez densément structurée, présentant deux états distincts. Le secteur est principalement marqué par un ensemble de tranchées profondes, dont le comblement est chargé en microcharbons de bois et en éléments de terre à bâtir carbonisés. Si la surface réduite du sondage ne permet pas pour l’heure d’assurer la reconstitution des édifices mis aux jours, l’aménagement pourrait révéler l’existence d’un type de construction jusqu’alors inconnu sur le site, ancré au moyen d’imposantes tranchées de fondation. D’un point de vue chronologique et malgré le fait que les études définitives des ensembles de mobilier soient encore en cours, les premiers résultats témoignent d’un faciès typochronologique classique d’une occupation datée entre LT C2 et LT D1b.

Cet article vise à présenter “techniquement” ce portail : tout d’abord les outils collaboratifs proposés, puis les différentes possibilités de visualisation et de traitement des données à l’appui de plusieurs exemples et projets en cours tels que l’oppidum celtique de Boviolles dans la Meuse, le site de peuplement ibère d’Ullastret en Catalogne, et enfin une analyse statistique de la répartition de l’habitat des sites répertoriés dans la BaseFer. Cette dernière utilisation géostatistique de la BaseFer vise à montrer les possibilités de recherche offertes par l’application et des exemples de traitements de données (Buchsenschutz et al. 2015).

La présente opération s’inscrit dans la continuité d’une première campagne effectuée au mois de juillet 2021 et au cours de laquelle le récolement de l’ensemble du mobilier archéologique issu des fouilles conduites sur le site « Cathédrale-Nord » à Vaison-la-Romaine entre 1972 et 1982 a été réalisé. Cette opération a notamment permis de mettre en évidence l’importante quantité de matériel et la nécessité d’une équipe pluridisciplinaire pour mener à bien les différentes études mobilières. La deuxième campagne de prospection qui s’est déroulée au mois de septembre 2022 visait, quant à elle, à entreprendre ou à poursuivre l’analyse des différents types de mobiliers précédemment inventoriés : la céramique, le petit mobilier, les monnaies, les restes anthropologiques, les restes fauniques, le lapidaire architectural et les revêtements décoratifs. Les premiers résultats de ces différentes expertises démontrent tout l’intérêt d’une reprise d’étude d’un lot de mobilier anciennement mis au jour qui, outre l’apport de nouvelles données et de parallèles pour chaque discipline, précisent la chronologie du site et ses différentes occupations dont la nature reste globalement hypothétique et nourrissent, de manière plus générale, nos connaissances sur l’antique Vasio Vocontiorum à des périodes encore peu explorées telles que l’Antiquité tardive et le haut Moyen-âge.

Le présent rapport livre les résultats obtenus dans la cadre d’un projet collectif de recherche triennal dont l’objectif visait à relancer une dynamique de recherche sur un secteur géographique clé pour l’étude des mécanismes d'organisation territoriale durant l’âge du Fer : la confluence de la Saône et du Doubs.Combinant recherches documentaires sur l’ensemble des données produites depuis les années 70 à de nouvelles opérations de terrain, ce projet a pour objectif de renouveler nos connaissances sur un certain nombre de thématiques renseignant les processus d’urbanisation durant la protohistoire à travers l’étude des deux sites majeurs que sont Bragny-sur-Saône et Verdun-sur-le-Doubs. Une attention particulière est portée sur les interactions hommes/environnement dans la longue durée (VIe-Ier siècle). Il s’agit ici de mieux percevoir le rôle joué par la zone de confluence dans l’émergence d’un important pôle de peuplement à l’âge du fer, autant que de mesurer l’impact de la dynamique alluviale dans la taphonomie des vestiges. Les activités artisanales et en particulier la métallurgie font également l’objet d’une attention toute particulière. Plusieurs thématiques liées aux types de productions réalisées, à l’organisation spatiale des lieux de travail à l’intérieur des ateliers, mais aussi à l’échelle des sites dans leur ensemble sont abordées.En outre, par une situation géographique privilégiée et la diversité des produits importés durant tout l’âge du Fer (amphores, verres, parures…), la question des réseaux de circulation est également au cœur de nos préoccupations.Plusieurs opérations de terrain ont été menées entre 2019 et 2022 sous la forme de campagnes de prospections géophysiques extensives et de fouilles programmées à Verdun-sur-le-Doubs puis à Bragny-sur-Saône. Ce premier projet triennal a donc vu l’intensification progressive des recherches permettant aujourd’hui le renouvellement de la vision de l’organisation spatiale de ces sites complexes. Les premiers résultats obtenus après quatre années confirment le rôle majeur du pôle de peuplement de la confluence Saône/Doubs à l’âge du Fer et contribue à renforcer la position, tant des sites eux-mêmes que des collections étudiées au rang de référence pour l’Europe celtique.

International audience; For a long time limited to the study of Roman roads and their routes, archaeological research devoted to ancient road networks has entered a new era in recent decades, particularly in Brittany. Indeed, the scholarly emulation of past centuries has given way to adapted and mechanised field research, allowing the multiplication of transverse and longitudinal sections or large-scale excavations which have provided new and decisive information on the development or chronology of certain major road routes. The determination of the recurrent presence of traffic lanes built during the Protohistory, previously hidden by the ancient earthworks, is one such information. It is now possible to appreciate the mutations that may have affected, from one period to another, the choice of routes, the construction methods or the adaptation to the environments crossed, and to measure the transitional modes.; Longtemps limitée à l’étude des seules voies romaines et de leurs tracés, la recherche archéologique consacrée aux réseaux viaires anciens est entrée, depuis quelques décennies, dans une nouvelle ère, notamment en Bretagne. En effet, l’émulation érudite des siècles passés a laissé place à une recherche de terrain adaptée et mécanisée, permettant la multiplication des coupes transversales et longitudinales ou les fouilles de grandes surfaces qui ont apporté des informations inédites et déterminantes quant à l’élaboration ou à la chronologie de certains itinéraires routiers majeurs. La détermination d’une présence récurrente de bandes de circulation aménagées au cours de la Protohistoire, occultées jusqu’alors par les terrassements antiques, fait partie de ces informations. Il est désormais possible d’apprécier les mutations qui ont pu affecter, d’une période à l’autre, les choix des tracés, les modes de construction ou l’adaptation aux milieux traversés, et d’en mesurer les modes transitoires.

International audience; Spécialiste des âges des métaux, chercheur au CNRS, José Gomez de Soto fait partie de ces scientifiques qui savent partager. Le responsable de fouille et l’enseignant qu’il fut a entraîné derrière lui plusieurs générations d’archéologues qui ont tenu à le célébrer dans cet ouvrage. Par la qualité des contributions réunies, ce liber amicorum n’est pas seulement un hommage à l’œuvre scientifique de José, c’est aussi un témoignage d’amitié et de gratitude envers cet homme et ce chercheur d’exception.Le présent recueil de textes est à son image, et conforme à ce que sont des “mélanges”, homogénéisant des éléments plus ou moins différents pour en constituer un tout.La frange ouest de la France y a la part belle, mais le nord, l’est, le sud aussi un peu, et le plus lointain, sont également traversés. De mégalithes en grottes sépulcrales, d’enceintes néolithiques en tumulus, d’habitats en dépôts, la diversité des contextes présentés ici est à l’image de celle de ses centres d’intérêt.Toujours un peu à l’ouest, mais sans jamais perdre le nord !

This ditch at the Kerouarn site in Prat (Côtes-d'Armor) delimits a semicircular space within which three contemporary deposits of bracelets were discovered during excavations by M. Nordez in September 2022. It is divided into two sections, separated from each other by an entrance., Ce fossé du site de Kerouarn à Prat (Côtes-d'Armor) délimite un espace semi-circulaire au sein duquel ont été découverts 3 dépôts de bracelets contemporains lors des fouilles de M. Nordez en septembre 2022. Il est découpé en deux tronçons, séparés l'un de l'autre par une entrée.

Dans le cadre du projet de construction du Centre Technique Municipal de la ville de Valenton un diagnostic archéologique a été prescrit sur une surface de 2614 m2. Cette opération a permis de confirmer l’occupation moderne et médiévale, attestée jusqu’à présent par la présence d’une chapelle du XIIIe siècle détruite en 1944, mais également de mettre en évidence une installation humaine dans ce secteur bien plus ancienne. En effet, ce diagnostic a mis au jour des occupations diachroniques depuis le Néolithique ancien, à la Protohistoire, à l’Antiquité, au Moyen Âge et aux Époques modernes et contemporaines.

La mise en place du programme de recherche pluridisciplinaire d’intérêt régional VOLAILLES, à partir de 2018, a notamment permis de mener une collecte à visée exhaustive des données archéozoologiques produites en région Centre-Val de Loire depuis près de 60 ans. Les informations rassemblées concernent 282 sites archéologiques et couvrent une période allant de la Préhistoire à nos jours. Dans le cadre de ce projet, elles ont permis d’établir une cartographie détaillée de la répartition des différents oiseaux de basse-cour au cours du temps, mais surtout de définir les dynamiques précises d’introduction et de diffusion des poules, oies, canards, pigeons, dindes et paons au sein de l’espace régional et sur le long terme. Cette étude d’ampleur inédite a également permis de synthétiser les données morphologiques, tirées des mensurations osseuses de la poule domestique, et de faire le point sur les connaissances relatives à la volaille à l’échelle française et européenne. The multidisciplinary research programme of regional interest, VOLAILLES, from 2018, has in particular made it possible to carry out an exhaustive collection of archaeozoological data produced in the Centre-Val de Loire region for almost 60 years. The information gathered concerns 282 archaeological sites and covers a period from Prehistory to the present day. Within the framework of this project, it has made it possible to establish a detailed map of the distribution of the various farmyard birds over time, but above all to define the precise dynamics of the introduction and spread of domestic fowl, goose, duck, pigeon, turkey and peacock within the region and over the long term. This unprecedented study also made it possible to synthesise morphological data, drawn from bone measurements of the domestic fowl, and to take stock of knowledge on poultry on a French and European scale.

International audience; How may we study woodworking when the material is not preserved in the archaeological record ? During the Bronze Age in Crete (3000 – 1050 B.C.) there are hoarding practices of metal tools within the settlements. Thirteen of them have been referred to as “carpenter’s hoards”. From a first synthetic study we identified a larger panel of 26 “tool kits” potentially related to woodworking. These attributions, which are based on typology and associations within the assemblages, remain however uncertain. The difficulties are due to the versatility of the tools and the use of the same techniques (sawing, cutting) in wood, stone and bone working. This research therefore questions the functional attribution of metal tools deposits in Minoan Crete through a use-wear and an experimental approach.; Comment étudier le travail du bois quand les vestiges du matériau sont rares voire absents ? En Crète à l'âge du Bronze (3000 – 1050 av. J.-C.) on observe un phénomène de dépôt d’outils en alliages cuivreux dans les sites d’habitat. 13 d’entre eux ont été qualifiés de « dépôts de charpentier ». A partir d’une première étude bibliographique nous avons mis en évidence un panel plus large de 26 « trousses à outils » potentiellement liées au travail du bois. Ces attributions qui s’appuient sur la typologie et les associations au sein des ensembles restent toutefois incertaines. Les difficultés sont liées à la polyvalence des outils et l’emploi de mêmes actions techniques (sciage, débitage, etc...) aussi bien dans le travail du bois, de la pierre, que de l’os. Cette communication se propose donc de questionner l'attribution fonctionnelle des dépôts d'outils métalliques en Crète minoenne au travers d’une approche tracéologique et expérimentale. Les résultats de l’analyse d’un échantillon de 11 outils archéologiques issus du site de Malia seront présentés. Deux petites scies associées aux dépôts de charpentiers maliotes ont été reproduite pour être testées sur trois matériaux différents : bois (olivier), os (bovidé), pierre tendre (stéatite). Le but est de voir s’il est possible de distinguer les traces laissées sur les outils par les matériaux travaillés et ainsi d’associer avec plus d’assurance un outil à un matériau. Ces observations permettront d’établir un premier référentiel de traces archéologiques et expérimentales dans l’optique d’étendre l’investigation à l’ensemble des dépôts d’outils crétois.

International audience; Le site de Vigneux-sur-Seine « Le Clos de la Régale » (Essonne) a été fouillé en 2007/2008 sur une surface de 5,5 ha, préalablement à la réalisation d’un aménagement pavillonnaire. La parcelle occupe un rebord de plateau bordé par l’Oly, un ru affluent de la Seine, et présente une forte déclivité nord-est. Le site est fréquenté depuis le Bronze final, avec une sépulture à incinération, à priori isolée. Ces occupations pérennes ne concernent toutefois que La Tène C2 / D1, l’Antiquité et le Moyen-âge.

International audience; Le site de Vigneux-sur-Seine « Le Clos de la Régale » (Essonne) a été fouillé en 2007/2008 sur une surface de 5,5 ha, préalablement à la réalisation d’un aménagement pavillonnaire. La parcelle occupe un rebord de plateau bordé par l’Oly, un ru affluent de la Seine, et présente une forte déclivité nord-est. Le site est fréquenté depuis le Bronze final, avec une sépulture à incinération, à priori isolée. Ces occupations pérennes ne concernent toutefois que La Tène C2 / D1, l’Antiquité et le Moyen-âge.

International audience; Au IXe s. a.C. dans le domaine de Golasecca, comme ailleurs en Italie, la transition entre la fin de l’âge du Bronze et le dé- but de l’âge du Fer est marquée par l’accroissement du rôle des “élites“. Non seulement elles organisent et contrôlent les ressources du territoire, les voies commerciales et les activités artisanales, mais elles semblent également avoir une influence non négligeable sur les dynamiques de peuplement. Dès la deuxième moitié du IXe s. a.C., dans le faciès occidental de la culture de Golasecca, la formation du centre proto-urbain de Castelletto Ticino/Sesto Calende se fait par une concentration démographique progressive et une répartition fonctionnelle des espaces qui semble déjà répondre à une véritable volonté de planification urbanistique de l’habitat. Contrairement à ce qui se produira au nord des Alpes, cette première phase d’urbanisation ne s’accompagne pas de la mise en œuvre des grands systèmes défensifs, fortifications et/ou remparts. L’agglomération est en effet installée sur un petit promontoire morainique situé à la sortie du Tessin du lac Majeur, à proximité d’un point naturel de rupture de charge ; ce choix topographique lui garantit en outre le contrôle de l’une des voies fluviales de communication parmi les plus importantes d’Italie nord-occidentale à l’âge du Fer, reliant les centres étrusques de la plaine du Pô aux voies terrestres qui menaient aux cols, en direction du Rhône, par l’Ossola, et du Rhin, par l’actuel canton du Tessin. Cette forme d’organisation n’est pas sans rappeler celle des sites-portails de type Gateway bien connue dans la littérature. Dans ce contexte, les interactions avec les cités étrusques ont sans doute été facilitées, voire dynamisées, devenant l’un des principaux moteurs de transformation de l’habitat de Castelletto Ticino en une grande agglomération proto-urbaine. En effet, ces contacts ont donné lieu non seulement à des échanges, parfois interpersonnels, mais ils ont aussi largement contribué à la transformation progressive des communautés et des classes émergentes locales en un système gentilice plus complexe, fondé sur un réseau de clientes, repris du monde étrusco-italique. La sacralisation des espaces funéraires et cultuels ou l’acquisition et l’utilisation de l’écriture en sont deux témoignages flagrants. Cette modification à la fois politique et sociale de chefs-guerriers en seigneurs fondant leur statut sur la possession de terres et le commerce, se fait en part égale avec l’évolution du centre qui, entre la fin du VIIe s. et au cours du VIe s. a.C., devient l’agglomération proto-urbaine de référence du secteur occidental du domaine de Golasecca. Ici, symboles étrusco-italiques et indigènes se côtoient forgeant une nouvelle identité. Ce n’est qu’au cours du siècle suivant, que de nouvelles transformations à la fois climatiques et géo-politiques amèneront les élites locales à modifier progressivement leur organisation politique selon le modèle des magistratures étrusco-italiques, ouvrant ainsi un nouveau chapitre de l’histoire du peuplement en Cisalpine occidentale.

Le PCR : La confluence Saône-Doubs à l’âge du Fer (VIe s. av. J.-C. au Ier siècle de notre ère), coordonné par Matthieu Thivet et Émilie Dubreucq, vise à relancer une dynamique de recherche sur un secteur géographique clé : la confluence de la Saône et du Doubs, située en plein coeur de la Bourgogne, à une vingtaine de kilomètres au nord de Chalon-sur-Saône. Nous souhaitons travailler d’une part, sur les interactions hommes/environnement dans la longue durée (VIe-Ier siècle), afin de mieux percevoir le rôle joué par la zone de confluence dans l’émergence d’un important pôle de peuplement à l’âge du fer. D’autre part nous aborderons la question de la proto-urbanisation et des modalités de développement des agglomérations ouvertes à spécialisation artisanale et commerciale au cours de l'âge du Fer, dont le Verdunois peut s'enorgueillir de posséder deux cas emblématiques : Bragny-sur-Saône « Sous Moussière » et Verdun-sur-le-Doubs « Petit chauvort ». Pour répondre aux multiples problématiques soulevées, la force du programme repose sur son interdisciplinarité, en compilant des approches à la fois documentaires, archéologiques, géophysiques et spatiales.

The expansion of preventive archaeology during these two last decades have made the study of the Protohistoric landscapes possible throughout the country. The number of sites keep growing significantly every year. In addition, with these operations, there is a large development of research projects in Basse-Auvergne, especially on hillforts. To study a region on a long time approach, it is necessary to take all proxies of a site. It is important to start from the object, to the place of the settlements in the landscape. The landscape is like a book, each page contains the traces of successive settlements. In fact, the landscape is modified by economics, socio-political and religious activities, and it is important for archaeologist to understand its structure, and its history. The link between societies and their landscape is an essential component of their cultural identity.The Basse-Auvergne is a laboratory for landscape studies. In fact, this region contains a great number of data, for the Bronze Age and the Early Iron Age. In this research, there are 289 sites for 487 settlements recorded in a database. These data have been processed into statistical analyses thanks to GIS. Not all periods of Bronze Age or Early Iron Age are well documented. Few cases of study have been identified from which it is possible to do further investigation : Early Bronze Age habitats and necropolis ; Late Bronze Age hillforts ; Early Iron Age habitats and feasts settlements ; enclosures barrows landscape. This research shows the complex dynamics of the landscape use during the Bronze Age and the Early Iron Age. The history of Protohistoric societies, from simple to complex societies, is not a long evolution. It is a succession of models and social structures. There are specific to each culture of each period, with phases of expansion and contraction. Few interpreting models have been proposed about settlements function, especially to understand if come from economics or sociocultural needs. Palaeoenvironmental data from the area were used to identify the influence of the fluctuation of the environment on societies. The models built into Basse-Auvergne must be compared to other regions of France and in Europe. This way, it will be possible to understand if any types of sites, or landscape use, are a cultural adoption, or if they are an adaptation of a local context., L’étude des paysages protohistoriques est favorisée depuis ces deux dernières décennies par le nombre croissant de sites découverts chaque année. Ce développement est essentiellement lié au développement de l’archéologie préventive, mais aussi à la multiplication des projets de recherche, notamment sur les établissements de hauteur en Basse-Auvergne. L’approche d’un territoire sur le temps long, nécessite de mobiliser des données très hétérogènes. De l’étude du mobilier à l’intégration d’un site dans son environnement, toutes les caractéristiques sont nécessaires à sa compréhension. Le rapport entre les sociétés humaines et leur environnement est peu exploité. Le lien qui les unit est pourtant fort et pérenne. Plus qu’un support, le paysage est un élément constitutif de l’identité même de ces sociétés. De fait, son déchiffrement permet d’appréhender l’organisation économique, sociale, politique voire religieuse des groupes humains.La Basse-Auvergne est un véritable laboratoire pour l’étude des paysages protohistoriques, car cette région regroupe un grand nombre de sites et de données très variées de l’âge du Bronze et du 1er âge du Fer. Dans le cadre de cette recherche, un ensemble de 289 sites pour 487 occupations chronologiquement ou fonctionnellement distinctes qui ont été recensés. Ces données ont été traitées statistiquement et intégrées dans un SIG, afin de réaliser de multiples analyses, notamment spatiales. Néanmoins, toutes les phases de l’âge du Bronze ou du 1er âge du Fer ne sont pas documentées de façon homogène. Si une analyse générale a été proposée, notamment sur les rythmes d’occupation, une attention particulière a été portée sur l’étude des habitats et des nécropoles du Bronze ancien, des sites de hauteur du Bronze final, des habitats et des fosses de cuisson du 1er Fer 1, ainsi que sur les nécropoles à enclos circulaires et quadrangulaires. Il ressort de cette recherche une évolution complexe des rythmes d’occupation et de gestion des paysages durant toute la Protohistoire ancienne en Basse-Auvergne. Il ne s’agit pas d’une lente évolution du plus simple au plus complexe, mais d’une succession de schémas propres à chaque phase chronologique, chaque culture, avec des phases d’expansion et de repli. Des réflexions ont été menées sur la fonction de certaines occupations dans le paysage et leur interprétation du point de vue économique et/ou socioculturel. Les données paléoenvironnementales disponibles dans la région ont aussi été mobilisées, afin d’identifier les comportements qui relèvent d’adaptations au facteur environnemental. Les modèles proposés sont voués dans le futur à être confrontés à d’autres secteurs géographiques en France et en Europe, afin d’identifier ce qui peut relever de traits culturels communs et/ou d’adaptations locales.

International audience

The deposit in currently being excavated on the photograph, it was then removed as a block for tomography and then excavated for its contents in the laboratory. It was discovered at the Kerouarn site in Prat (Côtes-d'Armor), which has also yielded two other deposits of contemporary bracelets. All were buried in a semicircular space delimited by a deep ditch, discovered during the excavations of M. Nordez in October 2021., Le dépôt est en cours de fouille sur le cliché, il a ensuite été prélevé en bloc pour tomographie puis fouille de son contenu en laboratoire. Il a été découvert sur le site de Kerouarn à Prat (Côtes-d'Armor), qui a également livré 2 autres dépôts de bracelets contemporains. Tous ont été enfouis au sein d'un espace semi-circulaire délimité par un profond fossé, mis à jour lors des fouilles de M. Nordez en octobre 2021.

L’opération de diagnostic réalisée au lieu-dit Le Guindal, au sein des parcelles AM 742, 744, 751,752, 732p et 736p, sur une surface de 22 918 m², a révélé des vestiges s’échelonnant du Néolithique à nos jours. Notons qu’une partie du terrain était inaccessible, ce qui porte la superficie réelle pour l’intervention à 19 940 m². Dix tranchées ont été réalisées ainsi que deux fenêtres pour une superficie correspondant à 10,7 % de la surface prescrite. Les découvertes sont caractérisées par une dépression karstique ayant piégé du mobilier du Néolithique, un fossé circulaire protohistorique ainsi qu’une série de fosses et fossés datés de la période romaine. Le secteur a déjà fait l’objet de nombreuses interventions archéologiques préventives, tant de diagnostics que de fouilles. À proximité immédiate de la présente intervention, rappelons le diagnostic de la Plaine du Canet directement à l’est (Merkenbreack et al. 2014) et les fouilles menées le long de l’avenue Ferber sur le Mont de Cappe, juste à l’ouest (Maniez et al. 2012aet b ; Merkenbreack et al. 2019).

The reconstruction of the technical systems of ceramic production and of its ‘chaîneopératoire’ is a means of exploring certain social structures in time and space. For many years,methodological procedures based on multidisciplinarity have made it possible to analyseboth materials and methods of fabrication for this purpose. Session IV-3 organised at the18th Congress of the UISPP in 2018 aimed to highlight the contribution of technologicalapproaches to ceramics, both in archaeology and in ethnology, to the analysis of pre- andprotohistoric societies. The case studies focus on the Neolithic and the European BronzeAge, but also on the megalithism of our era in Senegal., La reconstitution des systèmes techniques en général et celle des chaînes opératoires de fabrication de la céramique en particulier est indispensable à l'analyse des relations des sociétés anciennes. C'est un outil puissant qui permet d'explorer certaines structures sociales de manière synchronique, mais aussi de manière diachronique. L'analyse des systèmes techniques peut permettre en effet de relier différentes époques du passé, mais aussi le passé et le présent. C'est une bonne interface temporelle, mais à condition d'être basée sur une plate-forme interdisciplinaire solide. Ainsi, dans le cas de l'Afrique, anthropologues, linguistes, archéologues, historiens et généticiens travaillent en collaboration, installant les chaînes opératoires céramiques dans un paysage culturel bien balisé, avant de remonter dans le passé. Le même type de démarche est développé dans le sous-continent indien avec le concours de géologues, de spécialistes des matériaux anciens et de potiers locaux. Lorsqu'il n'est pas possible de construire un tel fil d'investigations, ce qui est le cas en pré ou protohistoire Européenne ou Moyen-Orientale, l'analyse des chaînes opératoires céramiques permet d'appréhender contacts et filiations culturelles par l'analyse des processus d'emprunts techniques comme de mieux comprendre des variations et des anomalies typologiques.

International audience; Between the Mesozoic-Cenozoic Paris Basin rich in silicified rocks, limestones and sandstones, and the Eifel region providing volcanic rocks, the Paleozoic massif of the Ardennes has been exploited for quern and millstone manufacturing from the Neolithic through the Modern Era. For some years, a French-Belgian team of archaeologists and geologists is investigating the production, distribution and utilization of this underestimated group of archaeological objects.The recent development of preventive archaeology generates large volumes of data from qualitative archaeological contexts that can provide new insights in the socio-economic organization of past societies. From a petrographical point of view, the determination of the geomaterials allows to identify their geological origins and geographical provenances.Additionally, indices of abandoned quern and millstone quarry locations are provided by the collection and analysis of historical and archaeological observations. The mapping of the geological and geographical provenances and the multiple consumption sites on which the grinding implements occur, give us an idea of the ancient distribution networks and of the potential factors that govern it.; Entre le Bassin parisien méso-cénozoïque fournissant abondamment meulières, calcaires et grès, et l'Eifel riche en roches volcaniques vacuolaires, le Massif ardennais paléozoïque a été exploité pour la production de meules à grain depuis le Néolithique jusqu'à l'époque moderne, voire contemporaine. Accompagnant une dynamique européenne forte, une équipe franco-belge de géologues et d'archéologues étudie de manière pluridisciplinaire et diachronique la production, la diffusion et l'utilisation de ces objets archéologiques méconnus. Le développement récent de l'archéologie préventive permet de les analyser au sein des sites de consommation, fournissant de riches résultats en matière d'organisation socio-économique des sociétés. Sur le plan pétrographique, la discrimination des faciès de roches meulières par les géologues du groupe permet la reconnaissance de leur origine géologique et géographique. Le recensement d'observations historiques et archéologiques anciennes livre des indices pour retrouver les carrières d'extraction des meules. La cartographie de ces points d'origine d'une part et des sites de consommation d'autre part nous offre aujourd'hui une bonne compréhension de leurs circuits de diffusion et permet de rechercher les facteurs qui peuvent régir cette distribution au cours du temps.

International audience; Pour cette quatrième édition des Rencontres doctorales de l’École Européenne de Protohistoire de Bibracte, trente-trois doctorants et post-doctorants travaillant sur l’âge du Bronze et l’âge du Fer en Europe sont venus présenter leurs recherches autour du thème « Représenter la Protohistoire / se représenter à la Protohistoire », soit en abordant les représentations du monde telles que les concevaient les peuples de la Protohistoire, soit en débattant des représentations modernes de la Protohistoire dans une perspective d’histoire des mentalités et d’histoire des sciences.

Pour cette quatrième édition des Rencontres doctorales de l’École Européenne de Protohistoire de Bibracte, trente-trois doctorants et post-doctorants travaillant sur l’âge du Bronze et l’âge du Fer en Europe sont venus présenter leurs recherches autour du thème « Représenter la Protohistoire / se représenter à la Protohistoire », soit en abordant les représentations du monde telles que les concevaient les peuples de la Protohistoire, soit en débattant des représentations modernes de la Protohistoire dans une perspective d’histoire des mentalités et d’histoire des sciences.

From the coast to the islands, this thesis deals with the fortified sites attributed to the 1st millennium B.C.E. and recognized along the Channel-Atlantic coast of Europe. In this dynamic study area where people are connected to the sea, these fortified locations can question the socio-economic and strategic issues being attached to them, as well as the means deployed for their defense. In order to achieve this, the study is made up of 89 archaeological sites spread over the 11 selected departments (Seine-Maritime, Eure, Calvados, Manche, Ille-et-Vilaine, Côtes-d'Armor, Finistère, Morbihan, Loire- Atlantic, Vendée and Charente-Maritime).; Depuis le littoral jusqu’aux îles, cette thèse traite des sites fortifiés attribués au Ier millénaire av. n. è. et reconnus le long de la façade Manche-Atlantique de l’Europe. Dans cette zone d’étude dynamique où la mer relie les Hommes, ces emplacements dotés de fortifications permettent de questionner les enjeux socio-économiques et stratégiques leur étant rattachés, ainsi que les moyens déployés pour leur mise en défense. Pour ce faire, le corpus d’étude se compose de 89 sites archéologiques répartis dans les 11 départements retenus (Seine-Maritime, Eure, Calvados, Manche, Ille-et-Vilaine, Côtes-d’Armor, Finistère, Morbihan, Loire-Atlantique, Vendée et Charente-Maritime).

The societies living in the region of Empordà and Languedoc during the Iron Age have undergone a series of progressive transformations affecting their economic, social and political structure. Several archaeological evidences suggest the development of an increase of social differentiation, tensions between indigenous elites and an economy devoted to agricultural production. However, the impact of these phenomena over animal husbandry is not completely understood. In this work we propose the study of ‘classical’ zooarchaeology, the analysis of animal diet and the seasonality of pastoral practices on a corpus of five sites (Ullastret, Empúries, Cayla de Mailhac, la Ramasse and Lattara) from the end of the First Iron Age (550-450 BCE) to the beginning of the Second Iron Age (450-325 BCE). The results obtained through these approaches have provided new insights to better understand the impact of the historical context on animal husbandry. The combination of these techniques made possible to support the presence of a local breeding of livestock, probably self-sufficient, and livestock grazing in the environment close to the sites. In addition, probably due to the pressure of agriculture on livestock, shepherds have been forced to lead caprines (sheep and goats) to more marginal areas and less suitable for agriculture. In relation to the possible malnutrition of caprines, they would have benefited from additional supplies of fodder. As for the seasonality of pastoral practices, it was possible to observe slaughter rates according to the food needs of the community, but also according to environmental and/or climatic conditions. Overall, animal husbandry has had to adapt to a series of constraints imposed by the historical context. These findings testify a good biological knowledge, mastery of techniques and husbandry practices that have been adapted to the environmental and socio-economic conditions during the Iron Age.; Los sociétés de la région de l’Empordà et du Languedoc à l’âge du Fer subissent une série de transformations progressives affectant leur structure économique, sociale et politique. Plusieurs indices suggèrent le développement d’une hiérarchisation marquée, d’une société plus inégalitaire, de tensions entre les élites indigènes et d’une économie consacrée à la production agricole. Toutefois, l’impact de l’ensemble de ces phénomènes sur les pratiques d’élevages n’est pas encore complètement compris. Dans ce travail nous proposons l’étude archéozoologique dite classique, l’étude de l’alimentation animale et de la saisonnalité des pratiques pastorales d’un corpus de cinq sites (Ullastret, Empúries, Cayla de Mailhac, la Ramasse et Lattara) de la fin du premier âge du Fer (550-450 av. n. è.) et du début du second âge du Fer (450-325 av. n. è.). Les résultats obtenus par le biais de ces approches permettent d’apporter des éléments inédits de compréhension de l’impact du contexte historique sur l’élevage. Grâce à la combinaison de ces techniques, on a pu soutenir l’hypothèse de la présence d’un élevage local, probablement de type autarcique, et du pâturage dans le milieu proche des sites. En plus, probablement dû à la pression exercée par l’agriculture sur l’élevage, les bergers ont été contraints à conduire les caprinés (moutons et chèvres) dans des aires plus marginales et moins adaptées à l’agriculture. Face à la possible malnutrition des caprinés, ils auraient bénéficié de compléments nutritionnels. Quant à la saisonnalité des pratiques pastorales, il a été possible de constater des rythmes d’abattages selon les besoins alimentaires de la communauté, mais aussi selon les conditions environnementales et/ou climatiques. Globalement, les stratégies d’élevage ont dû s’adapter à une série de contraintes imposées par le contexte historique. Ces constatations témoignent de bonnes connaissances biologiques, d’une maîtrise des techniques et de pratiques d’élevage qui se sont adaptées aux conditions environnementales et à la situation socio-économique à l’âge du Fer.

International audience; De septembre à novembre 2019, l'équipe de la MAFTUR a fouillé le site d’Ulug Dépé, dans le sud-est du Turkménistan. Unique au monde par la durée de son occupation, 4 000 ans sans discontinuer, ce site a abritéla civilisation de l’Oxus, l’une des plus importantes d’Asie centrale. Après vingt ans de fouilles, il réserve encorede nombreuses surprises.La citadelle d’Ulug Dépé, vue du ciel. Cette construction de l’âge du fer moyen (1 000 à 600 avant notre ère) est ladécouverte phare de ces dernières années.

International audience; Entre le ve et le iiie siècle avant notre ère, des populations gauloises ont érigé sur un petit sommet du massif du Mercantour une construction monumentale. À l’intérieur des murs, hors du monde ordinaire, aristocrates et élites guerrières y ont tenu d’énigmatiquesbanquets rituels à l’occasion desquels le tissage des liens de hiérarchie et de pouvoir a pu être réaffirmé. Sous les décombres de cet édifice abandonné il y a plus de 2200 ans, archéologues et scientifiques ont retrouvé des sols jonchés d’armes, de bijoux, de restes humains et de reliefs de repas. Au travers de ces vestiges fragmentés, l’histoire de ces lointains ancêtres est revisitée à l’aune de ces nouvelles données qui renversent la perception que nous avions des Gaulois du Mercantour. Au-delà des gestes liés au cérémoniel de ces banquets qui renvoient aux pratiques hellénistiques bien connues, on y découvre une population, nombreuse, hiérarchisée, belliqueuse et intégrée dans un réseau commercial au long cours.

Demonstration of the unfounded nature of two reproaches made against me. For more information on the ins and outs of this case, please refer to https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-02307820Nota bene. I discovered Y. Gauthier’s answer to my right of reply after the publication of issue 21 of the AARS Cahiers in August 2020. Everyone will appreciate the content of this answer by referring to my publications. The editorial team of the Cahiers decreed that Y. Gauthier’s response was "the final point of an exchange". Whatever untruth cannot remain unanswered, it is important for me to add these five clarifications to the comments made:1- The fact that Y. and C. Gauthier omitted to quote my 2006 article, is in no way a "banal lack of reference". This omission allowed them to appropriate some of my ideas in their 2011 publication, as outlined on pages 38-39 of my 2016-2017 text available at https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01800699.2- I don’t attribute anywhere to Y. and C. Gauthier the thesis of a Saharan charriotry owned exclusively by Libyan-Berber groups. I note only that this thesis is very widespread in the literature.3- Neither in my publications, nor in my pre-publication available on halshs are mentioned (https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-02307820/document) the word "plagiarism" and the sentence in quotation marks that Y. Gauthier credits me in his note 1 (p. 304). Feeling defamed on the basis of an officially non-existent word and phrase is a first in the field that deserves to be highlighted.4- Y. Gauthier talks about the reading committee of the Cahiers de l’AARS. However, this journal has no reading committee. It is the members of the board of the Association of the Friends of Saharan Rock Art (AARS) who decide what to do with the texts they receive (I thank very much the team of the portal HAL SHS to have accepted, in October 2019, to diffuse my text and the photographic corpus of the chariots and parts of chariots currently known of the Adrar of Iforas, in the topic "pre-publication/working document", which text and corpus had been rejected a few weeks earlier by the aforementioned board).5- Contrary to what Y. Gauthier indicates, I have never called the double-punctuated oval engravings of northern Africa "idols". This word borrowed from European archaeology is noted in quotation marks in my writings on the rare occasions when I evoke the protohistoric anthropomorphic figures of southwestern Europe., Démonstration du caractère infondé de deux reproches portés à mon encontre. Pour en savoir plus sur les tenants et les aboutissants de cette affaire, se reporter à https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-02307820Nota bene. J’ai découvert la réponse d’Y. Gauthier à mon droit de réponse après la parution du numéro 21 des Cahiers de l’AARS en août 2020. Chacun appréciera la teneur de cette réponse en se reportant à mes publications. L’équipe de rédaction des Cahiers a décrété que la réponse d’Y. Gauthier constituait « le point final d’un échange ». Quelle contrevérité que ce soit ne pouvant rester sans réponse, il m’importe d’apporter ici ces cinq précisions aux propos formulés :1- Le fait qu’Y. et C. Gauthier aient omis de citer mon article de 2006, ne relève aucunement d’« un banal défaut de référence ». Cette omission leur a permis de s’approprier quelques unes de mes idées dans leur publication de 2011, comme il est précisé en pages 38-39 de mon texte de 2016-2017 consultable à l’adresse https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01800699.2- Je n’attribue nulle part à Y. et C. Gauthier la thèse d’une charrerie saharienne à l’exclusive de groupes libyco-berbères. Je constate seulement que cette thèse est très répandue dans la littérature.3- Ne se trouvent mentionnés, ni dans mes publications, ni dans ma prépublication consultable sur halshs (https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-02307820/document), le mot "plagiat" et la phrase entre guillemets que me prête Y. Gauthier dans sa note 1 (p. 304). Se sentir diffamé sur la base d’une phrase et d’un mot officiellement inexistants, constitue une première en la matière méritant d’être soulignée.4- Y. Gauthier parle du comité de lecture des Cahiers de l’AARS. Or cette revue n’a pas de comité de lecture. Ce sont les membres du bureau de l’association des Amis de l’Art Rupestre Saharien (AARS) qui décident des suites à donner aux textes qu’ils reçoivent (je remercie vivement l’équipe du portail HAL SHS d’avoir accepté, en octobre 2019, de diffuser mon texte et le corpus photographique des chars et parties de chars actuellement connus de l’Adrar des Iforas qui lui était associé, dans la rubrique « pré-publication/document de travail », lesquels texte et corpus avaient été rejetés quelques semaines plus tôt par le dit bureau).5- Contrairement à ce qu’indique Y. Gauthier, je n’ai jamais qualifié d’« idoles » les gravures d’ovales à double ponctuation de l’Afrique septentrionale. Ce mot emprunté à l’archéologie européenne est noté entre guillemets dans mes écrits, les rares fois où j’évoque les figures anthropomorphes protohistoriques du sud-ouest de l’Europe.

Dans le cadre d’un programme de recherche pluridisciplinaire, nos travaux visent à reconstituer l’évolution des paysages dans le massif du Cézallier durant la Protohistoire. Cet article présente les premiers résultats obtenus sur le plateau de la Pénide (Espalem, Haute-Loire) qui a la particularité d’accueillir d’anciens lacs, un site fortifié et une nécropole protohistorique. A partir de carottages dans la tourbière du « Lac Long » et de sondages archéologiques, nous avons mis en évidence les grandes lignes des changements de l’environnement local depuis 8500 av. J.-C. Il semble, d’après nos résultats, que le Lac Long se soit comblé en évoluant en tourbière au cours du Néolithique, avant de redevenir un lac de faible profondeur durant l’âge du Bronze final, soit vers 1200-1000 av. J.-C. Les populations de la Protohistoire ont choisi ce plateau pour habiter et construire leurs tertres funéraires (tumulus) au bord des lacs. Par la suite, les lacs et zones humides du plateau de la Pénide ont été fortement drainés à des fins agricoles, notamment au cours du XIXe siècle. Ces sites sont aujourd’hui protégés pour leur flore et leur faune spécifique (Natura 2000) et renferment un patrimoine historique hors du commun., In the course of an interdisciplinary research programme, we aim at reconstructing the landscape evolution of the Cézallier mountain range during the Protohistory. This paper presents the first results on the La Pénide Plateau (Espalem, Haute-Loire) where former lakes, a protohistoric fortified site and a necropolis are found. Based on a core extracted in the « Lac Long » fen and on archaeological surveys, we have highlighted the main local environmental changes since 8500 BC. According to our results, the « Lac Long » was a lake and evolved into a mire during the Neolithic period, before becoming again a shallow lake during the Final Bronze Age, circa 1200-1000 BC. Protohistoric people settled on this plateau and built burial mounts (tumulus) on the edge of the lakes. Then, the lakes and the wetlands of the La Pénide Plateau were extremely drained, especially during the XIXth century. These natural sites are protected nowadays due to their specific flora and fauna (Natura 2000) and record an outstanding historical heritage.

International audience; Site majeur d’Asie centrale, Ulug dépé fait l’objet depuis 2001 de fouilles conduites par la mission archéologique francoturkmène (MAFTUR) : elles ont révélé son importance politique et économique et mis au jour un abondant mobilier matériel, révélateur de la richesse et du raffinement des cultures qui se sont épanouies au Turkménistan méridional dès le début des âges des métaux