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Dans les domaines du droit du travail et de la politique sociale, le dernier semestre 2022 a connu deux modifications législatives majeures en Bulgarie, avec l’adoption de la Loi sur l’application des dispositions de la Loi sur le budget de l’État de la République de Bulgarie pour 2022 d’une part, et celle de l’Ordonnance n° 497/29.12.2022 qui prévoit une augmentation du salaire minimal national, d’autre part. Dans les domaines du droit du travail et de la politique sociale, la fin d’année 20...

Dans les domaines du droit du travail et de la politique sociale, le premier semestre 2022 a connu des modifications législatives importantes en Bulgarie, avec tout d’abord l’adoption de l’ordonnance n°37/2022 qui prévoit une augmentation du salaire minimal national (I), et la loi d’amendement du Code du travail qui permet notamment une plus grande flexibilité dans les modalités organisationnelles du congé parental (II). I - L’augmentation du salaire minimal Selon l’ordonnance n°37/2022, le s...

After independence, the southern African country of Zambia was governed by the United National Independence Party (UNIP), which, from 1972, ruled in a “one party participatory democracy.” Although Zambia initially hoped to remain non-aligned, after 1972, the country embraced a socialist path to development and began to rely heavily on aid from the Eastern Bloc. Women had been key participants in the struggle for national independence and continued to play a role in the UNIP party. This article examines the political economy of aid transfers from state women’s organizations in Eastern Europe (in particular from Bulgaria) to the nascent Zambian women’s movement, with a specific focus on the bilateral aid sent to develop and support the UNIP Women’s League. Through exchange visits, educational scholarships, travel grants and specific technical and logistical support, the Eastern Bloc countries built state feminist capacity within Zambia and helped Zambian women find their political voices on the international stage during the United Nations Decade for Women (1975-1985). Après l’indépendance, la Zambie est gouverné par l’UNIP (United National Independence Party) qui met en place à partir de 1972 « une démocratie à parti unique ». Bien que non aligné au début, le pays choisit alors un développement socialiste et compte de plus en plus sur l’aide du bloc de l’Est. Éléments-clés du combat pour l’indépendance nationale, les femmes continuent à jouer un rôle dans le Parti. Cet article examine l’économie politique de l’aide apportée par les organisations officielles de femmes d’Europe de l’Est au jeune mouvement de femmes zambien, notamment pour développer et soutenir la UNIP Women’s League. Visites respectives, bourses d’études, aide au voyage, soutien technique et logistique spécifique : par ces moyens, les pays de l’Est contribuent à la construction d’un féminisme d’État en Zambie et aident les femmes zambiennes à s’affirmer politiquement au niveau international durant la décennie des Nations unies pour les femmes (1975-1985).

This paper follows the lives of a photograph, which captured an unlikely gesture amidst a scene of injury during the 2013 mass protests in Bulgaria. It tracks the image’s impacts by focusing on six different registers: the ethnographer, the photographer, the girl in the photograph, a blogger and participant in the protests, global image-sharing sites, and a Hollywood production. The writing strives toward an attunement with the affective force of the image and toward making visible some of the ways it manages to disrupt and reconfigure existing worlds, brighten atmospheres and lives, and create desire and anticipation for a world-in-common., Cet article suit les vies d’une photographie qui a capturé un geste improbable au milieu d’une scène de blessures pendant les manifestations de masse de 2013, en Bulgarie. Il suit les impacts de l’image en se concentrant sur six registres différents : l’ethnographe, le photographe, la fille sur la photographie, un blogueur et un participant aux manifestations, les sites mondiaux de partage d’images et une production hollywoodienne. L’auteur s’efforce de s’accorder avec la force affective de l’image et de rendre visible certaines façons dont elle parvient à perturber et à reconfigurer les mondes existants, à égayer les atmosphères et les vies, et à susciter le désir et l’anticipation d’un monde en commun.

Entre 1885 et 1948, plus d’une soixantaine de Frères des écoles chrétiennes, appartenant à « une congrégation originale » fondée par Jean-Baptiste de La Salle en 1680, congrégation laïque masculine de droit pontifical, consacrent tout leur temps à leurs trois écoles lasalliennes en Bulgarie, dont deux à Sofia et une à Roussé (Roustchouk). Le collège Saints Cyrille et Méthode (1919-1948) est dénommé d’abord, selon un devis de 1926, « Collège Saint Jean-Baptiste de La Salle, à Sofia » du nom du fondateur des frères. L’excellente réputation de ces écoles attire les élèves qui forment « un ensemble très cosmopolite » et vivent en parfaite harmonie (Michel 2004 : 31). La langue française en est l’outil d’enseignement. La méthode simultanée contribue à la construction « d’une véritable communauté éducative », grâce au dévouement des frères. Between 1885 and 1948, more than sixty Brothers of the Christian schools, belonging to “an original congregation” founded by Jean-Baptiste de La Salle in 1680, a lay male congregation of pontifical right, devoted all their time to their three Lasallian schools in Bulgaria, including two in Sofia and one in Ruse (Roustchouk). The college Saints Cyril and Methodius (1919-1948) is first called, according to a 1926 estimate, “College Saint Jean-Baptiste de La Salle, in Sofia” after the name of the founder of the Brothers. The excellent reputation of these schools attracts students who form “a very cosmopolitan whole” and live in perfect harmony. The French language is the teaching tool. The simultaneous method contributes to the construction of “a true educational community”, thanks to the dedication of the brothers.

Afin de prévenir une crise médicale liée à la propagation du nouveau virus COVID-19, le Parlement bulgare a pris la décision de mettre le pays provisoirement en état d’urgence (procédure prévue par la Constitution) dès le 13 mars 2020, peu après le tout premier cas enregistré d’une personne infectée. En complément, une loi spéciale (« Loi sur les mesures et les actions durant l’état d’urgence, et sur les moyens de surmonter ses effets ») a introduit diverses mesures dans plusieurs domaines se...

Le tsar Samuel (987-1014) avait placé l’Église de Bulgarie sous l’autorité d’un patriarche qu’il avait lui-même désigné (probablement vers 996). Toutefois, après la défaite de la Bulgarie en 1018 et son annexion à l’Empire byzantin, Basile II réorganisa l’Église bulgare en un archevêché byzantin de Bulgarie, avec son centre à Ohrid. À partir de cette date et jusqu’en 1334, les archevêques successifs ont été nommés par les empereurs byzantins. Ce n’est qu’en 1767 que le siège d’Ohrid a été placé sous l’autorité directe du patriarche de Constantinople. Cependant, les privilèges de Basile II pour l’archidiocèse de Bulgarie n’évoquent qu’indirectement son autocéphalie, qui n’est mentionnée explicitement qu’au XIIe siècle dans les textes de Michel de Déabolis et de Nil Doxapatrès ainsi que dans la notice de Velbužd. Dans la correspondance des archevêques d’Ohrid ce statut n’est évoqué que dans les documents de Théophylacte Héphaistos et de Dèmètrios Chomatènos. Ce dernier et ses successeurs se sont appuyés sur la pseudo-théorie qui identifiait Ohrid avec Justiniana Prima. L’autocéphalie ne laissa une empreinte sur la pratique juridique que sous Chomatènos, renforçant son autorité qui reposait sur sa compétence d’expert reconnu. Cette estime lui permettait d’agir comme un patriarche, pratique qui fut reprise à l’époque de l’archevêque Grégoire Ier. Tsar Samuel (987-1014) placed the Church of Bulgaria under the authority of a patriarch whom he himself had designated (probably around 996). However, after the defeat of Bulgaria in 1018 and its annexation to the Byzantine Empire, Basil II reorganized the Bulgarian Church into a Byzantine Archbishopric of Bulgaria, with Ohrid as its center. From this date until 1334, the successive archbishops were appointed by the Byzantine emperors. It was not until 1767 that the see of Ohrid was placed under the direct authority of the Patriarch of Constantinople. However, the privileges of Basil II for the archdiocese of Bulgaria evoke only indirectly its autocephaly, which is mentioned explicitly only in the 12th century in the texts of Michael of Deabolis and Neilos Doxapatres and in the notice of Velbužd. In the correspondence of the archbishops of Ohrid this status appears only in the documents of Theophylactus Hephaistos and Demetrios Chomatenos. The latter and his successors relied on the pseudo-theory that identified Ohrid with Justiniana Prima. Autocephaly left an imprint on legal practice only under Chomatenos, reinforcing his authority, which was based on his status of recognized expertise. This esteem allowed him to act as a patriarch, a practice that was repeated at the time of Archbishop Gregory I.

Ce chapitre analyse les tendances à l’indépendance ecclésiastique en Bulgarie à partir de la fin du IXe siècle (arrivée des disciples de l’apôtre des Slaves Méthode) jusqu’à la reconnaissance de l’autocéphalie en 1235 sous le patriarche Germain II de Constantinople. Une attention spéciale est accordée au prétendu synode de Preslav de 893 et aux événements de l’année 927. This chapter analyzes the tendencies towards ecclesiastical independence in Bulgaria from the end of the 9th century (arrival of the disciples of Method, the Apostle of the Slavs) to the recognition of autocephaly in 1235 under Patriarch Germain II of Constantinople. Special attention is given to the so-called Preslav synod of 893 and the events of 927.

Alors que des élections législatives se profilent au printemps 2021, le sauvetage des Juifs, récit historique valorisé en Bulgarie, demeure une question complexe. Un miracle, une exception en Europe ? Depuis plusieurs décennies, le nom de la Bulgarie est associé à un récit enchanteur, celui du sauvetage de la quasi-intégralité de sa communauté juive, environ 48 000 Juifs, pendant la Seconde Guerre mondiale. En août 1944, alors que l'Armée rouge s'approche de la frontière bulgare, la philosophe Hannah Arendt écrit : « Pas un seul Juif n'avait été déporté, aucun n'était mort de cause autre que naturelle. »Et d'ajouter : « Personne, autant que je sache, n'a tenté d'expliquer le comportement du peuple bulgare qui est unique dans cette ceinture de populations mixtes. » Ces dernières années, pourtant, des voix de descendants de rescapés de la Shoah, de responsables de musée et d'historiens se sont élevées aux États-Unis, en Israël et en Europe pour inviter l'État bulgare à entreprendre une relecture critique de son histoire.

Le site de Petko Karavelovo, en Bulgarie, est le terrain d’une étude architecturale exhaustive depuis 2017. Cette étude applique une méthodologie déjà éprouvée sur d’autres sites du monde égéo-balkanique. L’objectif est d’éclairer les techniques de construction utilisées au cours du Chalcolithique (4900-4300 avant notre ère) par les bâtisseurs en étudiant le bois de construction et la terre à bâtir. Il devient ainsi possible de noter les éléments de continuité et les innovations dans l’architecture. À Petko Karavelovo, les matériaux employés ainsi que les techniques d’assemblage et de fondation sont restés les mêmes au cours du Chalcolithique, indices d’une transmission des savoir-faire et de l’existence d’une même tradition technique. En revanche, les modes d’agencement de la terre à bâtir et du bois de construction évoluent et reflètent les choix communautaires, voire personnels. Since 2017, the site of Petko Karavelovo in Bulgaria is the subject of an exhaustive architectural study. This study applies a well-proven methodology tested on other sites in the Aegean and Balkan world. The objective is to reconstruct the technics used by builders during the chalcolithic period (4900-4300 BCE) through the study of wood and earth constructions. It is thus possible to show elements of continuity as well as architectural innovation. At Petko Karavelovo, materials used in constructions as well as wood joining and foundation techniques have remained unchanged during the Chalcolithic period, suggesting the transmission of savoir-faire and technics. However, specific ways by which earth and wood are used in constructions evolve and may be a reflection of communities or individual choices.

International audience

Throughout the three decades following the demise of state-socialism in Bulgaria, the terms “communism” and “communist” have been used continuously by all kinds of actors to respond to a plethora of contemporary challenges. Based on ethnographic research in a village in the Rhodope Mountains among Bulgarian Muslims, this article examines how various meanings of “communism” and “communist” have been called upon constantly by members of all generations in order to negotiate Islamic practice and codes of conduct, those deemed local and usual, and those considered as imported from the outside. Au cours des trois décennies qui ont suivi le démantèlement du socialisme d’État en Bulgarie, les termes « communisme » et « communiste » ont continuellement été utilisés par toutes sortes d’acteurs afin des répondre à une pléthore de défis contemporains. Basé sur une recherche ethnographique dans un village des Rhodopes parmi des Bulgares musulmans, cet article examine les manières dont différentes significations de « communisme » et « communiste » ont constamment été usitées par des membres de différentes générations pour négocier la pratique islamique et les codes de conduite, ceux vus comme locaux et habituels, comme ceux considérés comme importés de l’extérieur.

The paper deals with the classification of urban settlements in Bulgaria in a historical-geographical aspect, focusing on ​​the genesis and the formation of today's urban network in the country. The current state of the capital city, the small and the large cities have been revealed through certain examples. Those three groups of urban settlements develop at a different place, under different conditions and face an ambiguous future. In urbanization aspect, the agglomeration areas in Bulgaria have also been analyzed as specific spatial formations. O artigo trata da classificação dos assentamentos urbanos na Bulgária num aspecto histórico-geográfico, centrando-se na génese e na formação da atual rede urbana do país. O estado atual da capital, das pequenas e das grandes cidades tem sido revelado através de certos exemplos. Estes três grupos de aglomerados urbanos desenvolvem-se a um ritmo diferente, em condições diferentes e enfrentam um futuro ambíguo. No aspecto da urbanização, as áreas de aglomeração na Bulgária foram também analisadas como formações espaciais específicas. El artículo trata de la clasificación de los asentamientos urbanos en Bulgaria en un aspecto histórico-geográfico, centrado en la génesis y en la formación de la actual red urbana del país. El estado actual de la capital, de las pequeñas y de las mayores ciudades ha sido revelado a partir de ciertos ejemplos. En estos tres tipos de aglomerados urbanos desarrollan-se en un ritmo diferente, en diferentes condiciones y enfrentan un futuro ambiguo. En el aspecto de la urbanización, las áreas de aglomeración en Bulgaria he sido analizadas como formaciones espaciales específicas. Cet article vise à montrer la classification des établissements urbains sous le point du vue historico-géographique, en soulignant la genèse et la formation de l’actuel réseau urbain en Bulgarie. La capitale, les petites et les grandes villes possèdent ses spécificités et ne se développent pas selon les mêmes rythmes. Le résultat, c’est que son avenir est ambigu.

Depuis l’émergence de la presse écrite bulgare en 1842 jusqu’au 9 septembre 1944 (le changement cardinal de pouvoir en Bulgarie) on compte 10 270 journaux et revues bulgares. Plus de 500 d’entre eux paraissent en langues étrangères en Bulgarie ou édités par des Bulgares à l’étranger et, parmi eux, les publications bulgares en français sont les plus nombreuses, plus de 100. La majorité de la presse en langue étrangère en Bulgarie au cours de cette période est publiée néanmoins en russe, plus de 100, en raison principalement de la vague d’émigration venue après la Révolution d’octobre 1917.Au cours de la première moitié du xxe siècle en Bulgarie paraît une presse écrite allophone rédigée dans les 16 langues suivantes : albanais, allemand, anglais, arménien, espéranto, français, grec, ido (forme d’espéranto), italien, ladino, latin, polonais, roumain, russe, turc et ukrainien. Au même moment, douze périodiques bulgares apparaissent en France, distincts esentiellement par leurs thèmes. The Bulgarian press from its appearance in 1842 to September 9, 1944 (the cardinal change of power in Bulgaria) had about 10 270 newspapers and magazines. More than 500 of them were published in foreign languages in Bulgaria or were issued by Bulgarians abroad. The bulk of them were Bulgarian newspapers and magazines in French—over one hundred. In the same period, most of the press in foreign languages in Bulgaria was in Russian—more than one hundred editions, due mainly to the wave of emigration through Bulgaria after the revolution of October 1917.In the first half of the 20th century, periodicals in 16 foreign languages were published in Bulgaria: Albanian, English, Armenian, Greek, Esperanto, Ido (form of Esperanto), Italian, Latino, Latin, German, Polish, Romanian, Russian, Turkish, French, Ukrainian. In the same period twelve periodicals in Bulgarian were issued in France. They are typologized primarily on a theme basis. Българската преса от появата си през 1842 г. до 9 септември 1944 г. (кардиналната промяна на властта в България) наброява около 10 270 вестници и списания. Повече от 500 излизат на чужди езици в България или са издавани от българи в чужбина. Между тях най-много са българските вестници и списания на френски език – над сто. В същия период най-могобройна от пресата на чужди езици в България е на руски – повече от сто издания. Едно от обясненията за това е вълната на емиграция през България след революцията в Русия през октомври 1917 г.През първата половина на XX век в България излизат периодични издания на 16 чужди езици: албански, английски, арменски, гръцки, есперанто, идо, италиански, ладино, латински, немски, полски, румънски, руски, турски, френски, украински. В същия период дванайсет периодични издания на български език излизат във Франция. Типологизацията им е извършена предимно през тематиката.

International audience; The late Miocene locality Hadjidimovo in Southwestern Bulgaria has yielded a huge collection of mammalian fossils, including a complete skull of Machairodus Kaup, 1833, first described (in Bul- garian) by Kovachev (2002). We re-describe it here, compare it with other Machairodus, and review the evolution of the genus. We conclude that the transition from M. aphanistus (Kaup, 1832) to M. giganteus (Wagner, 1848) is gradual and mosaic, that assigning these species to different genera fails to reflect this relationship, and that the Hadjidimovo skull represents a rather late evolutionary stage of this lineage.; Un crâne de Machairodus Kaup, 1833 (Felidae, Mammalia) du Miocène supérieur de Hadjidimovo (Bulgarie), et sa place dans l’évolution du genre.La localité de Hadjidimovo dans le Sud-Ouest de la Bulgarie a livré une énorme collection de mam- mifères fossiles, dont un crâne complet de Machairodus Kaup, 1833, décrit (en Bulgare) par Kovachev (2002). Il est ici re-décrit, et comparé avec les autres Machairodus, genre dont l’évolution est revue. Nous concluons que la transition entre M. aphanistus (Kaup, 1832) et M. giganteus (Wagner, 1848) est graduelle et mosaïque, que de rapporter ces espèces à des genres distincts ne reflète pas cette rela- tion, et que le crâne de Hadjidimovo illustre un stade avancé de cette lignée.

After the collapse of the centrally planned economies in Southeastern Europe, the new governments that came to power tried to create institutions capable of meeting the needs of new era and the imperatives of the neoliberal economy. They had to face the nationalist logic that penetrated the Balkan populations, similar to that of other parts of the world, such as Africa and Asia, or even in Europe such as Catalonia or the Basque struggle. A special study is required to understand the problems that have arisen in the Balkan region, such as population shifts, urban modernization after four decades of “existing socialism” with the particular characteristics of that era. It is also important to analyze the major socioeconomic developments that have taken place in the Balkan countries since 1989. Après l’effondrement des économies planifiées du Sud‑Est européen, les nouveaux gouvernements au pouvoir durent créer des institutions capables de répondre aux besoins de l’ère nouvelle et aux impératifs de l’économie libérale. Ils durent faire face au courant nationaliste qui pénétra les Balkans, comme d’autres parties du monde, Afrique ou Asie, ou même en Europe, au Pays basque ou en Catalogne. Une étude spécifique est nécessaire pour comprendre les problèmes qui ont surgi dans les Balkans, comme les déplacements de population, la modernisation urbaine après quatre décennies de « socialisme réel » avec les caractères de cette ère nouvelle. Il est aussi important d’analyser les développements socioéconomiques majeurs survenus dans les pays balkaniques depuis 1989. Μετά την κατάρρευση των προγραμματισμένων οικονομιών της Νοτιοανατολικής Ευρώπης, οι νέες κυβερνήσεις έπρεπε να δημιουργήσουν θεσμούς ικανούς να ικανοποιήσουν τις ανάγκες της νέας εποχής και τις επιταγές της φιλελεύθερης οικονομίας. Έπρεπε να αντιμετωπίσουν το εθνικιστικό ρεύμα που διείσδυσε τα Βαλκάνια, όπως και σε άλλα μέρη του κόσμου, την Αφρική ή την Ασία ή ακόμα και την Ευρώπη, τους Βάσκους ή την Καταλονία. Ωστόσο, απαιτείται μια ειδική μελέτη για να κατανοηθούν τα προβλήματα που έχουν προκύψει στα Βαλκάνια, όπως οι μετακινήσεις πληθυσμών, ο εκσυγχρονισμός των πόλεων μετά από τέσσερις δεκαετίες «πραγματικού σοσιαλισμού» με τους χαρακτήρες αυτής της νέας εποχής. Είναι επίσης σημαντικό να αναλυθούν οι σημαντικές κοινωνικο‑οικονομικές εξελίξεις που σημειώθηκαν στις Βαλκανικές χώρες από το 1989.

En prenant l’initiative de soutenir scientifiquement et materiellement l’organisation du colloque de Debrecen de 2015, dont ce numero de Belphegor recueille les Actes, l’equipe de Limoges, en cheville avec l’Association internationale LPCM, souhaitait, entre temerite programmatique et volontarisme opiniâtre, ouvrir un nouveau front des etudes pluridisciplinaires de grande ampleur qui explorent, depuis plus de 25 ans, les phenomenes multiples et complexes, de la production aux usages, qu’on ra...

Le présent article fait partie d’une recherche en cours sur la transition des sociétés de l’Europe du Sud-Est : celle-ci se traduit par l’institutionnalisation de la culture folklorique ou populaire de la fin du XIXe siècle aux années 1940 pour la formation d’une culture nationale. Dans les pays balkaniques, la notion de culture de masse correspond à la transformation des sociétés après la guerre et notamment après les années 1950 et 1960. Pendant cette période, l’évolution de la culture populaire et la consommation de ses produits n’étaient pas les mêmes pour les sociétés de la région. De fait, l’examen d’une petite partie des productions des Balkans montre que la région étudiée ne partage pas les caractéristiques de l’Occident ni avant ni après les années 1940. A l’exception peut-être de la Grèce, où la circulation du roman-feuilleton à partir des années 1840-1850 connait un succès remarquable auprès du public lettré, les sociétés balkaniques restent largement rurales jusqu’aux années 1940. Le passage de la culture populaire urbaine des années 1920-1940 à la culture de masse dans les années 1950-1960 n’est pas le même pour les pays du bloc soviétique et les pays du bloc occidental. L’évolution de l’industrie culturelle en Grèce et en Turquie nous offre une deuxième piste de recherche dans deux sociétés qui sont en train de se développer mais où les traditions en matière de mœurs restent très vives.

Depuis déjà quelques décennies, on s’intéresse en Europe de l’Ouest aux phénomènes de la littérature populaire et, parallèlement, à ceux de la culture de masse (remplacer cette notion, particulièrement lourde de connotations idéologiques, par celle de culture médiatique était la proposition des chercheurs qui ont travaillé sur les produits mass-médiatiques français/francophones [Lits 1999, Lits, 2006]). En ce qui concerne les études françaises/francophones, le rôle pionnier de l’Université de...

De l’independance en 1878 a la seconde guerre mondiale, la Bulgarie sent la pressante necessite de moderniser son economie, ses institutions et son systeme politique. Les idees liberales y ont connu des fortunes diverses, avec toutefois un role de premier plan dans le paysage intellectuel, et ont influence les elites et la formation de la politique economique. Ces idees viennent de France, d’Autriche-Hongrie, mais aussi de Russie et d’Allemagne. On distingue deux periodes ou les idees liberales ont joue un role determinant. La premiere, de l’independance aux guerres balkaniques (1878-1912), couvre le retablissement et la construction de l’Etat bulgare moderne. Les idees francaises sont l’outil majeur qui structure les idees economiques. Dans l’entre-deux-guerres (1919-1939) se manifeste l’influence forte de l’ecole autrichienne, qui acquiert une solide position dans les chaires d’economie des universites bulgares. Ce processus est amplifie par l’activite de Bulgares et d’emigres russes qui ont etudie aupres de Carl Menger et de Peter Struve, ou sous leur influence.

International audience; The history of Thessaloniki (or Salonica, Selânîk) is now well-documented: many aspects of urban life during the last decades of the Ottoman Empire and during the transition to Greek sovereignty have been explored and the image we have of the history of the city is now much more nuanced than a few decades ago. Historiography, however, often remains quite splintered between various sectors which are not always corresponding to a common sphere of questionings and of scholarly dialogue. From the history of the Jews in the city to the general history of the Ottoman Empire between reforms and Balkan Wars1, or to the history of national struggles in the region and to that of the city at the time of its integration into the Greek kingdom, Thessaloniki tends to be the object of separate historiographical traditions, questionings and methods. All have profoundly evolved during recent decades, but not necessarily converged. It is of course a matter of competences, for historians working on different periods and archival resources of different nature and languages. But it is also a question linked to the very sociological milieu of historians, with its divides, its schools of interpretation and its own diversity of points of view. The question of the historiography of Thessaloniki indeed remains a highly ideological one, with different traditions corresponding to different interpretations of history. Even if the era of national historiographies is now largely over, or at least the object of critical examinations, history writing about and on Thessaloniki is far from being the object of a consensus. Divergent views on the Ottoman period continue for example to characterize the narratives of the city. But the context is quite favourable for a new discussion: on the one side, the Greek nationalist narrative has now been nuanced, and on the other side, studies on cosmopolitan Salonica and on the context of the Ottoman reforms of the last third of the 19th c. have brought a new vision of the late Ottoman period. In this article, I try, with the example of urban governance and of municipal institutions, to build on the context of the present dynamism in historiography in order to propose a new reading of the municipality under its late Ottoman form and to propose alternative interpretations to the still widely accepted dichotomy about the transition between Empire and Nation State. The main argument is that there was between at least the 16th and the 19th century an old regime form of urban government in the city, more complex than often described, and that this system was reformed during the second half of the 19th century, when the municipality became one of the instruments of the promotion of an Ottoman modernity. I argue that this Ottoman municipal modernity was consistant and coherent, in spite of its limits, and that a re-evaluation of this feature in necessary in order to revise interpretations about the passage to Greek sovereignty. The imperative of a new perspective on the urban and local nature of the municipal Ottoman modernity invites indeed to pose new questions to the passage to the Greek period.

International audience

This research based on the contemporary spatial transformations of Bulgaria aims to interrogate the actual urban renewal programs by focusing on the concept of modern ordinary heritages. One generation after the fall of communism, Bulgaria must face several challenges in the XXIth century : a phenomenon of shrinking cities, a decaying dwelling sector, a paradoxal society of poor owners and a lack of knowledge and recognition regarding the different architectural and urban heritages and their potentials as ressources for today’s urban planning.Facing these challenges, on what basis can we renew the approach of urban renewal in Bulgaria ?We emitted the following hypothesis. We can renew the approach of urban renewal in Bulgaria by using the notion of modern ordinary heritage. They are defined by three processes : a process of cultural hybridation during the modernization of Bulgaria between the XIXth and the XXth century, a process of stratification coming from the constant recycling of urban and architectural spaces and a process of resilience emerging from the constant appropriation of inhabited spaces by the different cities’ actors. The use of this notion could possibly help us to renew the approach of urban renewal, today limited to an energetic and structural approach.In order to test this hypothesis, the research protocol focuses on the city of Varna, in the XIXth century to the XXIth century. A protocol of space delayering permits us to understand the different dynamics transforming the modern territories and to formulate several recommendations to improve the actual urban renewal programs in Bulgaria., Cette recherche sur les transformations spatiales de la Bulgarie contemporaine vise à interroger les cadres de la rénovation urbaine dans le pays au travers de la notion de patrimoines ordinaires modernes. Une génération après la fin du communisme, elle doit aujourd’hui faire face à plusieurs défis pour se projeter dans le XXIe siècle : une décroissance urbaine et démographique forte, la présence d’un parc de logements issus de la période moderne qu’il est nécessaire de rénover, une société de propriétaires précaire et l’absence de reconnaissance de ces héritages architecturaux et modernes comme des ressources pour concevoir la ville du XXIe siècle.Face à ces constats, sur quelles bases renouveler les cadres de la rénovation urbaine en Bulgarie ?Nous avons émis l’hypothèse qu’il est possible de renouveler l’approche de la rénovation urbaine en Bulgarie en nous intéressant à la notion de patrimoines ordinaires modernes. Ils sont définis comme l’articulation de trois dynamiques : un processus d’hybridations culturelles issu de la modernisation de la Bulgarie depuis le XIXe siècle, un processus de stratification spatiale issu du recyclage des espaces urbains au fil de la planification de la ville ; et d’un processus de résilience issu du marquage de l’espace par les acteurs de la fabrique de la ville. L’hypothèse d’un patrimoine ordinaire moderne, qui serait l’articulation de ces trois processus, permettrait alors de renouveler l’approche de la rénovation urbaine en Bulgarie, jusqu’à présent cantonnée à la rénovation énergétique des bâtiments et à la maintenance de structures.Afin de tester notre hypothèse, le protocole de recherche proposé se développe sur la ville de Varna, sur une période allant des débuts de la modernité en Bulgarie jusqu’à aujourd’hui (XIXe – XXIe siècle). La déstratification de l’espace nous amène à comprendre les dynamiques de transformation des territoires modernes et à formuler des propositions pour renouveler l’approche de la rénovation urbaine.

Le colloque de Debrecen s’est efforce de planter un jalon supplementaire dans une enquete de tres longue haleine, qui par certains cotes tient peut-etre d’une utopie intellectuelle – mais l’utopie nous est necessaire, en ce domaine comme dans beaucoup d’autres, pour agir et avancer –, sur la circulation transnationale et transmediatique des fictions de grande consommation aux XIXe et XXe siecles en Europe, et plus largement dans un monde en voie de globalisation. Cette investigation collectiv...

Le 13 décembre 2017, l’Assemblée nationale a adopté la loi pour l’amendement et le supplément au Code du travail, promulguée et publiée au Journal officiel, n°102 de 2017. La loi est entrée en vigueur le jour de sa promulgation, le 22 décembre 2017, à l’exception des dispositions octroyant un nouveau pouvoir de l’inspection du travail de déposer une demande d’ouverture d’une procédure d’insolvabilité de l’employeur entrant en vigueur le 31 mars 2018. Les dispositions finales de la loi apporte...

Par Décision n° 9 du 6 juillet 2017, la Cour Constitutionnelle a confirmé la constitutionnalité de l’article 4b, al. 1, de l’article 4c, alinéa 1 et de l’article 124a, al.1 du Code de la sécurité sociale. Il est nécessaire de rappeler ici que ces trois articles étaient très controversés du fait d’avoir introduit des aspects importants et radicalement novateurs aux termes de la réforme des pensions adoptée début de 2016. Il s’agissait, au fond, d’un détournement de la philosophie même du systè...

I - Le Code de la Sécurité sociale Durant le second semestre 2019, les modifications les plus substantielles du Code de la Sécurité sociale sont le fait de la Loi budgétaire de Sécurité sociale pour 2020, qui fixe la pension de vieillesse minimale à 219,43 Leva (environ 112 euros) et prévoit son augmentation à 250 Leva (environ 128 euros) dès le 1er juillet 2020. Cette loi précise également les obligations des assureurs concernant les documents du dossier des salariés assurés. Comme ces docum...