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La notion d’expressivité apparaît à la fois comme pleine de promesses – avec Bally (1935 : 125) « la stylistique de l’expressivité étudie les signes par lesquels la langue produit de l’émotion », elle concerne « le langage tout entier observé sous un angle particulier » –, et particulièrement fuyante : comment définir « l’émotion » ? « Produire l’émotion » doit-il être compris comme émotion de l’émetteur ou du destinataire ? Les mêmes signes produisent-ils l’émotion quel que soit le contexte ...

1. Remarques introductives Les anaphoriques tak « ainsi, de cette façon » et takoj « tel, même » qui feront l’objet de notre analyse sont souvent décrits en termes d’expressivité et d’intensification. Grâce à leur sémantisme de variable et à leur fonction de focalisateur, tak et takoj entrent en effet dans de nombreuses constructions, telles que la mise en évidence, les structures exprimant le haut degré, etc., qui relèvent de la syntaxe dite « expressive » ou « affective » (cf. Bally 1935, B...

1. Remarques introductives Depuis la parution du roman Die Bechtrommel (BT) en 1959, on a souvent souligné la vigueur, l’expressivité de l’écriture de Günter Grass (GG) (à titre d’exemple Büscher 1968 : 458, 468-469). Un thème central dans ce roman est l’art d’écrire qui se trouve systématiquement mis en parallèle avec le jeu du tambour, toujours à la recherche d’effets rythmiques et sonores parfois « tonitruants ». De ce fait, il semble légitime de s’interroger sur le style de l’auteur en gé...

L’esprit aspire à un dieu Logos. Un dieu Expressivité a quelque chose d’opaque, d’inquiétant. Il paraît peu discernable d’une force naturelle déifiée. Il ne paraît pouvoir opérer aucun salut dans la pure lumière. R. Ruyer L’expressivité est un concept si naturellement linguistique que l’on aurait vite tendance, si l’on n’y prenait garde, à l’épuiser dans ses manifestations langagières sans songer que les phénomènes auxquels il est susceptible de s’appliquer forment un ensemble bien...

1. Introduction Le texte poétique est un énoncé entièrement construit autour de la fonction expressive du langage. La poésie utilise le langage comme un matériau afin de transformer un énoncé en un produit esthétique. L’expressivité poétique se base sur un détournement des fonctions utilitaire et descriptive du langage. Ainsi, comme l’écrit Jakobson (1973 : 33) : […] dans l’usage habituel le nom ne fait plus qu’un avec l’objet désigné, et nous sommes inversement obligés d’avoir recours à la m...

1. Introduction Une étude des manifestations linguistiques de l’expressivité se heurte à un certain flou définitoire du terme « expressivité ». Je citerai dans ce sens Martin (1987 : 94) qui écrit : « Inutile d’ajouter que les notions comme celles d’affectivité ou d’expressivité ont un contenu si vague qu’elles découragent d’avance toute tentative de définition ». Je tenterai, néanmoins, de démontrer que les expressions métaphoriques représentent un des moyens dont dispose le locuteur pour im...

1. Introduction Avant de m’engager dans l’exposition de la conception guillaumienne de l’expressivité, qui occupera le cœur de mon propos, je commencerai par quelques remarques introductives de caractère très général sur le concept d’expressivité. Dans le cadre de la linguistique théorique, celui que j’adopte ici, le concept d’expressivité présente les caractéristiques suivantes : quel que soit le contexte théorique de référence, il existe un consensus assez large pour considérer : ...

1. Introduction Le but de cette étude est, d’une part, d’interroger un phénomène relativement peu étudié pour l’anglais, en dehors de quelques articles et de mentions au détour d’un paragraphe : les formes rédupliquées ou de redoublement ; d’autre part, il s’agira d’étudier plus particulièrement ici, dans le cadre de ce volume, leur rapport à l’expressivité, dont elles sont certainement une des manifestations linguistiques pour une langue comme l’anglais – nous revenons sur le statut des form...

1. Introduction Selon la définition devenue célèbre de R. Jakobson (1963 : 214-215), la fonction expressive du langage est « centrée sur le destinateur, visant à une expression directe de l’attitude du sujet à l’égard de ce dont il parle, tendant à traduire une certaine émotion […] elle colore à quelque degré tous nos propos, aux niveaux phonique, grammatical et lexical. » La présente étude de l’argot militaire allemand et anglais constitue la cinquième d’une série de publications portant sur...

Qu’apprenons-nous sur le beau au sens platonicien de cette incursion dans l’imagerie de son temps, ou de celle plutôt qui la précéda immédiatement ? Le regard sur l’imagerie, disions-nous, devait apporter des éléments pour saisir la teneur « imaginaire » du discours sur le beau. Et que signifie « teneur imaginaire » dans ce contexte ? Chez Ficin, nous avons montré qu’il y avait quelque chose à voir dans l’expression la plus élevée de la beauté, sa circularité, et que Ficin lui-même se référai...

Dans ses conférences sur l’herméneutique, Schleiermacher distingue deux sortes d’interprétation, l’une « grammaticale », l’autre « technique ». L’interprétation grammaticale s’attache à la compréhension du discours comme un composé « aus der Sprache », c’est-à-dire à partir du langage, et selon ses règles générales. Mais l’interprétation technique s’attache à le comprendre « aus dem Menschen », à partir de l’homme, comme l’expression d’un individu ou, selon le mot de Schleiermacher, « comme u...

Le terme prépon (πρέπον) ne signifie pas seulement le convenable, mais encore la brillance - Homère l’emploie, par exemple, pour dire d’Hector qu’il « brillait » parmi les guerriers troyens (« o d’éprepe kai dia pantôn », Iliade, XII, 104). Prépein (Πρέπειν) se dit ici d’un héros qui parmi ses semblables se distingue, sans doute parce qu’il convient plus qu’eux à la fonction guerrière, mais surtout parce qu’il est plus éclatant. C’est la nuance métaphorique qu’il faut saisir ici. Leconte de l’Isle traduit : « Il les surpassait tous. » Mais la prééminence d’Hector n’est pas une question de taille : Hector est plus considérable que les autres, il est splendide. Selon la première définition de Socrate, le beau serait donc l’éclat d’une splendeur exubérante ; et cette traduction, voire cette interprétation, change le sens du Hippias majeur du tout au tout. La convenance concerne la bonne proportion, l’harmonie, comme Chauvet et Saisset le soulignent, en bons classicistes français du xixe siècle. Cette définition de la beauté peut éventuellement avoir un sens dans le contexte de l’art français du xviie siècle et de son académie où l’on apprenait les canons de proportion simplifiés des Italiens du xvie siècle, mais elle n’a aucun rapport avec les discussions de l’académie platonicienne.

« L’objet en quoi s’inscrit le pouvoir, de toute éternité, c’est le langage ».R. Barthes L’interférence de phénomènes politiques, sociologiques, psychologiques et linguistiques est devenue un sujet de réflexion intéressant aussi bien des philosophes que des sociologues, des linguistes et autres écrivains. A l’époque actuelle, R. Barthes, P. Bourdieu, E. Canetti, J.P. Faye, M. Foulcault, P. Handke et H. Weinrich, pour ne citer que quelques noms parmi les plus célèbres, se sont penchés sur la p...

La naissance des éditions « des femmes » en 1973 est liée à un projet militant dans l’esprit du mouvement de libération des femmes. Cependant l’identité symbolique de l’entreprise éditoriale telle qu’elle apparaît dans les catalogues et les livrets de présentation annuels évolue assez nettement pendant les décennies 1970-1990. La revendication anti-hiérarchique symbolisée par le partitif qui donne leur nom aux éditions « des femmes » laisse progressivement place à la reconnaissance de l’action inspiratrice d’Antoinette Fouque, à travers l’apparition du nom propre. Le changement du logo témoigne également du changement d’accent : plus que la revendication d’égalité, c’est l’aspiration identitaire qui est priviligiée. Der Verlag « des femmes » entstand im Jahre 1973 im Zusammenhang mit Aktivitäten im Geiste der Frauenbewegung. Jedoch kann man im Laufe der beiden letzten Jahrzehnte eine deutliche Entwicklung der symbolischen Identität des Verlagsunternehmens feststellen, die sich in den Katalogen und den jährlich erscheinenden Verlagsprogrammen widerspiegelt. Der Anspruch des Verlags auf anti-hierarchische Organisation, symbolisiert durch den Teilungsartikel in seinem Namen« des femmes », wird nicht mehr aufrechterhalten: der Name Antoinette Fouque erscheint gewissermassen als Anerkennung ihres kreativen Einflusses. Die Änderung des Firmenzeichens des Verlags ist symptomatisch für eine Schwerpunktverschiebung: statt des Gleichheitsanspruchs steht mehr und mehr die Suche nach Identität im Vordergrund.

Le 21 mars 1990, la Namibie – ancien Sud Ouest Africain allemand- occupée illégalement par l’Afrique du Sud depuis 1966, accède enfin à l’indépendance. Pour les « Allemands » de Namibie la langue allemande est un élément d’identification essentiel. Consciente de ce fait, la République Sud-Africaine mène une politique double pendant son occupation du territoire, visant d’une part à reconnaître des privilèges aux « Allemands », d’autre part à afrikaaniser progressivement la Namibie. La presse germanophone locale joue un rôle essentiel pour la définition identitaire des Südwester. Le journal conservateur créé en 1915, le Allgemeine Zeitung, se veut le gardien de l’identité « allemande » alors que l’hebdomadaire Namibia Nachrichten, fondé en 1984 et financé en partie par la R.F.A., entend encourager l’émergence d’une nouvelle identité « namibienne ». Au lendemain de l’indépendance la langue ne peut plus être l’élément nécessaire et suffisant à la définition de la nationalité (cas des orphelins ovambos germanophones). Une grande partie des « Allemands » semble vouloir adhérer à la nouvelle nation africaine ; le pari des Namibia Nachrichten, et donc de la R.F.A., semble gagné. A l’avenir la population « allemande » devra de plus en plus opter pour la seule langue officielle de la Namibie : l’anglais. Am 21. März 1990 erlangte Namibia, das ehemalige Deutsch-Südwestafrika, nach fast 25 Jahren illegaler Besetzung durch die Republik Südafrika endlich die Unabhängigkeit. Für weite Kreise der deutschsprachigen Bevölkerung ist die deutsche Sprache der bedeutendste Faktor für Bildung und Festigung ihrer Identität. Diese Tatsache bewirkte für die Dauer der Verwaltung Namibias durch Südafrika deren Verfolgung eines doppelten Ziels: offizielle Anerkennung der sprachlichen Privilegien (deutsch wird als nationale Sprache anerkannt) bei gleichzeitiger fortgesetzter Afrikaanisierung (deutsch ist keine offizielle Sprache). Die Rolle der deutschsprachigen Lokalpresse als Hüterin der Sprache zur Festigung der Identität (zur Verhinderung des « Verburens ») wird durch die seit 1915 bestehende stark konservative Allgemeine Zeitung wahrgenommen, während die 1984 gegründeten, von der Bundesrepublik unterstützten liberalen Namibia Nachrichten ihre Aufgabe darin sehen, die Demokratisierung und Bildung der Identität des« neuen Namibiers »zu fördern. Nach dem Ausscheiden des linguistischen Elements als nationalitätbestimmendem Faktor (Unabhängigkeit, Phänomen der deutschsprachigen Ovambo-Waisen) scheint kurz nach der Unabhängigkeit das vorläufige Ergebnis – massive Hinwendung zur neuen nationalen afrikanischen Regierung – die erfolgreiche Arbeit der Namibia Nachrichten und damit auch der Bundesrepublik zu bestätigen. In Zukunft soll sich diese Bevölkerung für Englisch, die einzige offizielle Sprache in Namibia entscheiden.

L’exemple des lectures publiques de poésie en R.D.A. au début des années 60 illustre les rapports de pouvoir entre les autorités et les poètes. Ces lectures témoignent de l’importance exagérée alors accordée par le pouvoir à la parole poétique. Dans les années 1960 à 1963, la « vague poétique » représente un espace de liberté d’expression sur lequel la FDJ met peu à peu la main par le biais de structures autoritaires ; dans la seconde moitié des années 60, les lectures ne sont plus qu’un espace d’autoreprésentation du pouvoir et accélèrent la rupture entre le régime et les intellectuels. Am Beispiel der öffentlichen Lyriklesungen in der DDR Anfang der 60er Jahre liest man die Machtverhältnisse der Obrigkeit zu den Dichtem. Ab Diese Lesungen zeugen von der übermässigen Bedeutung, die dem poetischen Wort zu dieser Zeit von der Macht beigemessen wird. In den Jahren 1960 bis 1963 stellt die « Lyrikwelle »eine Möglichkeit des freien Ausdruckes dar, den die FDJ nach und nach durch autoritäre Strukturen für sich beansprucht; in der zweiten Hälfte der 60er Jahre sind diese Lesungen nur noch ein Raum der Selbstdarstellung der Macht und beschleunigen die Trennung zwischen dem Regime und den Intellektuellen.

Pour créer une histoire digne de celle des « peuples fondateurs » (Anglais et Français), les Allemands du Canada effectuent, plus ou moins consciemment, un travail sur le langage, en recourant à des mots-clés pour évoquer les « valeurs » de la germanité ou construire des mythes fondateurs. Cette quête identitaire est toutefois compromise par l’impossibilité de trouver un langage adéquat pour « dire » le passé récent de l’Allemagne. Si cette attitude correspond à une volonté de s’affirmer, il existe une stratégie plus politique pour défendre le patrimoine culturel allemand : dans un pays où les questions linguistiques sont très présentes, les Germano-Canadiens revendiquent plus de pouvoir, en minimisant le bilinguisme officiel et la spécificité du Québec, puisque le multiculturalisme, également ancré dans la constitution, semble plus propice à leurs intérêts. Um sich eine Geschichte wie die der« Gründervölker » (Engländer und Franzosen) zu geben, verarbeiten die Kanada-Deutschen die Sprache, indem sie Schlüsselwörter verwenden, um die« Werte »des Deutschtums heraufzubeschwören oder « Urmythen »zu gründen. Allerdings wird diese Suche nach Identität durch die Unfähigkeit erschwert, eine richtige Sprache zu finden, um die jüngste deutsche Vergangenheit zu« sagen ». Wenn dieses Verhalten dem Willen, sich zu behaupte, entspricht, findet man auch eine viel politischere Strategie, die das deutsche Kulturerbe verteidigen soll : in einem Land, in dem sprachliche Fragen sehr präsent sind, beanspruchen die Deutsch-Kanadier mehr Macht, indem sie die offizielle Zweisprachigkeit und die Besonderheit Québecs herunterspielen, da der auch in der Verfassung verankerte Multikulturalismus ihren Interessen eher entgegenkommt.

Un cauchemar tragi-comique et euphorique « Un cauchemar, une réunion fantasmatique, une représentation surréaliste du pouvoir, comique et pathétique où la pathologie des dirigeants de notre société remplace progressivement la stratégie. La parole joue un rôle dominant, parole codée par le rôle social qui fonctionne dans une mise en abîme infinie et sporadiquement fracturée par des pulsions inconscientes, archaïques... Durant le déroulement de la pièce, l’idée de disparition progressive de l’h...

Le code juridique est un code linguistique spécifique qui, au moyen d’une parole performative, crée les bases juridiques et les normes d’une société. A travers l’exemple du Code civil bavarois (1756), notre étude se propose d’analyser les moyens linguistiques et stylistiques plus ou moins subtils par lesquels le législateur, détenteur légitime du pouvoir et régulateur de la société, fixe le rôle des sexes. On verra comment les hommes sont ainsi institués en tant que personnes juridiques à part entière tandis que les femmes sont réduites à une fonction biologique, et ce en dépit de l’affirmation initiale du principe de l’égalité des sexes. Der Rechtskodex ist eine spezifische Form von Sprachkodex, insofern als er durch das Mittel einer performativen Sprache die Rechtsgrundlagen und die Normen einer Gesellschaft schafft. Unsere Untersuchung soll am Beispiel des Bayerischen Landrechts (1756) aufzeigen, wie der Gesetzgeber als legitimer Machthaber und Regulator der Gesellschaft die Geschlechterrollen fixiert. Dabei stellt sich heraus, dass mehr oder weniger feine Sprach- und Stilmittel dazu dienen, Männer als Rechtspersonen zu legitimieren, Frauen aber auf eine biologische Funktion zu reduzieren, obwohl zunächst die Gleichheit der Geschlechter als Grundprinzip vorangestellt wird.

Spee oppose à la perversité d’un discours démonologique visant à justifier la question à laquelle sont immanquablement soumises les prétendues sorcières la puissance divine d’un langage fondé sur la raison et la charité afin d’inciter les autorités d’Allemagne à mettre fin aux pratiques iquisitoriales. In seiner Auseinandersetzung mit der Rechtfertigung der Torturen der Hexenprozesse setzt Spee in der Cautio Criminalis sein ganzes Vertrauen in die göttliche Macht der Sprache, um die Herrschenden Deutschlands von der Perversität der Dämonologie zu überzeugen, die mit den Praktiken der Inquisition verbunden sind.

Brosser un vaste tableau des liens entre langage et pouvoir, en proposer une vision kaléidoscopique, tel est l’objectif de ce recueil. Ainsi, des analyses d’exemples variés et précis, inscrits principalement dans l’espace germanophone, portent un éclairage original et contrasté sur une thématique unique : l’interaction entre langage et pouvoir, ses enjeux linguistiques, culturels et politiques. À travers la diversité des sujets abordés, le lecteur pressent la multitude des « langages de pouvoir » dont il est par ailleurs lui aussi l’objet et l’enjeu.

Heinrich Schütz (1585-1672), qui ne composa presque que de la musique vocale en langue allemande, fut pendant plus de cinquante ans maître de chapelle à la cour de l’Électeur de Saxe, le prince luthérien le plus puissant du Saint Empire, à une époque où la nation allemande cherchait à définir son identité. La langue allemande, moyen d’expression de la conscience identitaire nationale, devient un enjeu important, et ses rapports au pouvoir sont multiples. A côté du pouvoir émanant de la langue et subordonné au choix de celle-ci par les compositeurs qui peuvent en faire un usage direct et affirmatif (ainsi Schütz composant des madrigaux et des opéras en langue allemande), ou au contraire indirect et détourné, il existe un pouvoir (ou une absence de pouvoir) exercé sur la langue par les princes, qui peuvent imposer le choix de telle ou telle langue et s’engager – ou non – en faveur de la promotion de la musique nationale. L’exemple des tentatives réalisées par Schütz et de ses rapports avec l’Électeur montre que la naissance et le développement d’une culture musicale nationale dépendait, outre de la volonté et des efforts des musiciens, de la détermination du pouvoir politique, qui pouvait tout aussi bien les favoriser que les freiner. Heinrich Schütz (1585-1672), dessen Werk fast nur aus deutschtextierter Vokalmusik besteht, war über fünfzig Jahre Kursächsischer Kapellmeister und stand somit im Dienst des mächtigsten lutheranisehen Fürsten im Reich, zu einer Zeit, da die deutsche Nation gerade versuchte, ihre Identität zu bestimmen. Als Ausdrucksmittel des nationalen Bewußtseins gewann die deutsche Sprache an Wirkungskraft und geriet dadurch in ein vielschichtiges Verhältnis zur Macht. So läßt sich neben der eigentümlichen Macht, die der Sprache selbst entsprang und von der Wahl der Komponisten abhängig war welche sie entweder indirekt oder aber auch direkt und affirmativ gebrauchen können (so z. B. wenn Heinrich Schütz deutsche Madrigale oder deutsche Opern komponiert), eine andere Form von Macht auf der Seite der« weltlichen Obrigkeit »feststellen; die Fürsten konnten über die Wahl der Sprache in der Vokalmusik entscheiden, und sich für oder gegen die Förderung der nationalen Kunst einsetzen. Die von Schütz gemachten Versuche sowie seine Beziehung zum sächsischen Kurfürsten sollen zeigen, in welchem Maße die Entstehung und Entwicklung einer nationalen musikalischen Kultur nicht nur von dem Willen und den Bemühungen der Künstler, sondern auch von der Entschlossenheit der politisch Mächtigen abhing, in deren Hand es lag, sie zu fördern oder zu vernachlässigen.

Cet article se propose d’étudier les rapports entre les sexes sous l’angle du discours idéologique sur les femmes construit par les tenants du pouvoir pendant la période de gestation du socialisme est-allemand. Conjuguant une argumentation naturaliste – dont nous analyserons les présupposés et les conséquences sur une répartition traditionnelle des rôles homme/femme – et une théorie marxiste de l’émancipation féminine (qui passe par l’intégration dans la sphère de production), le discours du pouvoir est au service d’une instrumentalisation économique et politique du « nouveau » rôle que le socialisme d’Etat entend attribuer aux femmes. Celles-ci doivent se satisfaire d’une « émancipation » généreusement octroyée par l’Etat paternaliste, sans pouvoir prétendre à une réelle participation au pouvoir. Dieser Beitrag setzt sich zum Ziel, die Geschlechterverhältnisse unter dem Gesichtspunkt der ideologischen frauenbezogenen Diskurse zu studieren, die während der Gründungszeit des DDR-Sozialismus von den Machtträgern konstruiert werden. Indem sie eine naturalistische Argumentation – deren Voraussetzungen und Auswirkungen auf eine traditionnelle geschlechtsspezifische Rollenverteilung zu analysieren sind – mit einer marxistischen Frauenemanzipationstheorie (Gleichberechtigung durch Integration in die Produktion) kombinieren, dienen diese Diskurse einer wirtschaftlichen und politischen Instrumentalisierung der« neuen »Rolle, die der Staatssozialismus den Frauen zuzuweisen wünscht. Diese müssen sich mit einer von« Vater Staat »grosszügig gewährten « Emanzipation »zufriedengeben, ohne eine wirkliche Teilnahme an der Macht beanspruchen zu dürfen.

Une réflexion sur Langage et Pouvoir conduit à s’interroger sur le caractère public ou privé d’un langage. On en trouve l’illustration dans l’étude de la langue dans la correspondance de Madame Palatine. Celle-ci s’avère être une alchimie subtile de langue publique, ce qui est imposé à la duchesse (et qu’elle s’impose à elle-même) par la qualité de sa naissance, de son rang social et politique, et langue privée, où la duchesse veut trouver refuge, divertissement, liberté et sentiments intimes et sincères. La résultante se trouve être la langue allemande (et non française) du plus haut standard de l’époque Mit der Überlegung über Sprache und Macht verbindet sich jene über öffentliche und private Sprache. Diese läßt sich am Beispiel der in den deutschen Briefen der Liselotte von der Pfalz enthaltenen Sprache veranschaulichen. Sie enthält fein gemessene Anteile von Öffentlichkeit, wozu sie durch ihre Geburt sowie gesellschaftliche und politische Position verpflichtet ist (und sich selbst verpflichtet) und Privatheit, wo sie Zuflucht, Abwechslung, Freiheit und Ehrlichkeit zu finden hofft, Dies konnte nur durch den Gebrauch der deutschen (statt der französischen) Standardsprache erreicht werden.

This study is comparing causative verbal periphrases in French, faire Vinf, laisser Vinf, donner à Vinf, and mettre à VInf. (as in example 1. faire penser, laisser penser, donner à penser, *mettre à penser or in example 2. Faire chauffer, laisser chauffer, mettre à chauffer, *donner à chauffer). The French causative construction in these four near synonyms constructions has to be analyzed with several criteria:a.modal criteria: how strong is the causation involved ? A deontic or just a permissive value?b.aspectual criteria: the phasal aspect c.nature of the causation: direct, indirect, implicit, manipulative causationd.source of the causation: agentive or othere.constructional value in contextAmongst this paradigm, donner VInf construction is a causative extension of the full lexeme give observed in other languages from different families and is a very peculiar cross-linguistic phenomenon (Bouveret 2021, Gouggenheim 1929, Von Waldenfels 2012, Newman 1997, 1998). Faire VInf is the most well known causative expression by a foreign learner but what are the differences between these four expressions, is what we will study using contempory newspapers corpora from Europresse.

Never fear big words. Long words name little things. All big things have little names, such as life and death, peace and war, or day, dawn, night, love, home. Learn to use little words in a big way — it is hard to do. But they say what you mean. When you don’t know what you mean, use big words: they often fool little people. SSC Booknews, 1981, quoted in Day, 1989 The most important principle of the scientific style is simplicity and clarity. New information is not easy to understand. You als...

This section is hard to define, and it is also hard to write. Often, the Discussion section is the most verbose of the manuscript, and can pull down the whole paper. Most rejections happen due to a faulty discussion. Consequently, this section becomes the most important one for the aspiring author. Authors often follow the “squid technique” (Day, 1998): being unsure what their data mean, they try to hide in a protective cloud (of ink!), confusing the issues that are pertinent to the results. ...

A manuscript containing innumerable references is a mark of uncertainty rather than a mark of scholarship Day and Gastel, 2006 Known facts have to be mentioned in a primary paper, to help the readers to understand the new information. Known facts are marked by tense (present) and by a citation: indicating the discoverer by citing the work where the discovery was made public. Details of the cited works should be listed at the end of the paper, so that interested readers can find more informati...

Once you have published a paper, you can sit back and wait for recognition and world fame to arrive. It may be a long wait. Until that happens, there are a few things that are necessary or advisable to do. First, remember to provide the necessary depository copies, or to deposit the electronic file in the appropriate digital repository. Sending copies of your output to your funding organisations is often not just a courtesy, but an obligation, and is specified in the research contract. Do not...

An author, by definition, is a person who brought the work into existence. Given the importance of the first publication of new scientific results, authors of important papers (in other words, discoverers of notable new facts) gain respect in the eyes of their peers and indeed (although not always) the wider world. Scientific publications constitute what matters in science, and thus it is not surprising that scientists care a lot about authorship. We suggest that any aspiring author should ta...

The first question is: Do you need a table? Tables are useful if repetitive data must be presented, and the precise values have importance. However, it is not good science to publish data just because you measured them. Printing a table is costly, and editors and reviewers scrutinise tables closely. Tables that have lots of standard conditions, lots of 0s, 100 % or +/- s, or word lists, are usually not necessary. Tables, just as figures, must also be self-explanatory: collectively, the title,...

Once you believe the manuscript is ready to be sent, it is still worth being careful. Now, your natural desire is to see your work published as soon as possible; however, from this point, the manuscript will have to be handled by several people before publication and, therefore, extra care on your side will speed things up. Electronic Submission Many journals, and most of the journals published in developed countries, require that you submit your manuscript electronically. This takes time — s...

The Abstract (sometimes called the Summary) is always printed near the start of the paper, usually immediately after the title, authors and addresses. This is, one can argue, the most significant part of a paper, because: this is the part that is read by most people, even by those who will, ultimately, not read the whole paper. most readers, including the first reader of your manuscript submission — the editor — will also start reading here. First impressions are important. M...

Why Do We Publish? If a tree falls in a forest, and no one is there to hear it, does it make a sound? Day (1998) suggests this question as a starting point for students to understand the importance of publication in science. It is a good starting point, and most students’ first response is: “Yes, it does”. However, this immediate answer happens to be wrong. Few people notice first (although realise on reflection) that, by definition, sound is not equal to “pressure waves in the air”. When a t...

Things should be made as simple as necessary but not more so. Einstein Why Is the Title Important? The title is, arguably, one of the most important parts of a paper. The title is not only printed first (or very close to the top) in an article; it is the part that will be read by most people. These readers must then decide whether the paper contains information that is relevant or interesting for them. The main requirements of a good title can be formulated briefly and sharply: be precise, si...

Here, I begin with the first principle of communication: who is your expected readership? Writing is made easier when one knows the exact goal, so it is best to make some basic decisions before sitting down to write. The most important question is: what type of article do you want to write? There are obvious differences between a short communication, a full-length primary article, a review, a book chapter, or a thesis. All have their (rigidly enforced) rules about structure and format that mu...

Clear graphics aid, and show, clear thinking about what data mean.Valiela (2009) A good graph is a well-designed presentation of interesting data, communicating complex ideas with clarity, precision, and efficiency. It gives the viewer the greatest number of ideas in the shortest time, with the least ink in the smallest space. Statistical graphics can: show the data, and induce the viewer to think about the substance, and not about methodology, design, or technology (Tufte, 1994). They also a...

My reader, allow me to greet you with the words of the Latin writers: lectori salutem. You are holding a book that, while it cannot claim to be unique, distils many years of experience, spanning virtually my entire career as a scientist, publishing author, and editor. As a young scientist, eager to publish internationally, the book that first caught my attention in the field of scientific writing was Robert Day’s How to Write and Publish a Scientific Paper. I have used this book widely in its...

The Introduction is also an important part, because when a reader decides — after reading the title and the summary — that the paper is worth reading, most of them will start reading an introduction. It has to provide the necessary context in order to make the new information understandable. If you fail to evoke the reader’s interest, she will not read on. Firstly, you have to clearly formulate the problem, the central question of the paper. You also have to provide some information about thi...

Books have become very important tools of information and learning. In the view of many, a scientific book is an authoritative source of information, written mostly for those who know little about the subject. Writing a book is a very large and complex task. Traditionally, writing scientific books has been the realm of the “real expert”, usually near the peak of an illustrious and productive career. Today, however, fewer and fewer people write single-authored scientific books. The reasons for...

“When I have finished the experiment, and written the paper, the final formatting is not important, because if my work is good, solid science, it will be accepted for publication”. If you believe this statement is correct, you are very wrong. Why? This can be understood from the working practices of today’s scientific journals. Scientific editing in most journals is still done by volunteer scientists. They are not keen on spending a lot of time on formatting. Moreover, all journals have a spe...

Gábor Lövei’s scientific communication course for students and scientists explores the intricacies involved in publishing primary scientific papers, and has been taught in more than twenty countries. Scientific Writing for the Non-English Speaker is the distillation of Lövei’s lecture notes and experience gathered over two decades; it is the course book many have been waiting for. The book’s three main sections correspond with the three main stages of a paper’s journey from idea to print: planning, writing, and publishing. Within the book’s chapters, complex questions such as ‘How to write the introduction?’ or ‘How to submit a manuscript?’ are broken down into smaller, more manageable problems that are then discussed in a straightforward, conversational manner, providing an easy and enjoyable reading experience. This volume stands out from its field by targeting scientists whose first language is not English. While also touching on matters of style and grammar, the book’s main goal is to advise on first principles of communication. Scientific Writing for the Non-English Speaker is an excellent resource for any student or scientist wishing to learn more about the scientific publishing process and scientific communication. It will be especially useful to those coming from outside the English-speaking world and looking for a comprehensive guide for publishing their work in English.

A conference proceedings paper is a very common kind of publication. However, its usefulness requires scrutiny. Therefore, your first important question, on receiving an invitation to contribute to the proceedings of a conference you have attended, should not be “how to write a conference proceedings paper?” The real question is: should you write a conference proceedings paper at all? Often, a conflict exists: a conference proceedings paper is not usually a primary publication. Therefore, you...

A review is an evaluation of published knowledge. Hence, reviews are not primary publications, because they do not contain new, unpublished information. However, this does not make them of little value; on the contrary, a good review can be very influential. Reviews are also usually long and detailed — up to 50 printed pages. In general, reviews are the first ports of call for newcomers to a subject area, and are used broadly by many to keep themselves up to date with progress in their field....

While the quality of science is extremely difficult to measure, the field of scientometrics attempts to do so by studying how the impact of scientific publications can be measured. The task remains elusive, but one system, quite widely in use now, argues as follows. In a scientific paper, there are only two types of factual statements: already published, known information, which is necessary to enable people to understand how new information relates to earlier material, and the new informatio...

Most people can think, talk and write best in their mother tongue. However, writing your manuscript in your native language, and later translating it (or having it translated) is strongly discouraged (unless you want to publish it in that language). Believe the words of a onetime translator: translating a scientific manuscript is a very long and frustrating process. The article will have to be virtually re-written, because the idiomatic expressions are different from language to language. Mor...

At this point, let us think about editors. First, jokingly (I am paraphrasing Day’s (1999) joke here): “The editor dies and goes to heaven. After due scrutiny of his deeds and some questions concerning his profession from a puzzled St. Peter, he is allocated a small apartment with a balcony. Here he adopts the habit of enjoying the sun that always shines in Paradise. One afternoon, a pope walks nearby, and, spotting him, he asks who he is. More questions follow, as the puzzled pope obviously ...

When the content is finally found to be acceptable, the editor will send you the much-awaited message that your manuscript is now accepted for publication. She will ask you to submit the final version. I recommend that this is done before the celebration begins, and there are a few important things to remember: No Changes Firstly, now you have reached an agreement with the editor about the content of your paper, there is absolutely no freedom to change anything. Even if you discover a printin...