117 results on '"grenier"'
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2. Where the Bros Are.
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Stein, Joel
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MOTION picture plots & themes ,MOTION picture industry ,FINANCE ,HISTORY - Abstract
The article discusses several aspects of the cable television series "Entourage" starring Jeremy Piven, Adrian Grenier, and Kevin Dillon which ended in 2011, and it mentions the filming of the motion picture "Entourage" which is being directed by Doug Ellin and is scheduled to be released on June 3, 2015. According to the article, the "Entourage" film is based on actor Mark Wahlberg's early career in Hollywood, California. The motion picture's budget is examined, along with the film's plot.
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- 2015
3. Transcriptions Cisterciens et Ressources #74
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Rouzeau, Benoît, http://www.wikidata.org/entity/Q113810746, http://www.idref.fr/134139208/id, Benoît Rouzeau, Benoit Rouzeau, Pierre Brochard, and Brochard, Pierre
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bois ,charpentes ,cuisine ,grenier ,terres ,voûte ,Abbaye de Morimond ,cintre ,cheminées ,moulin ,pierre ,tuiles ,batiment ,murs ,église ,refectoire ,LaMOP ,échafaudages ,canal ,terrasses ,architecte ,carrière ,Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris - Abstract
Jean Pierrot maçon de La Rivière et François Masley, Maçon de Bourbonne, associés ont fait marché avec l’abbé de Morimond pour la construction de son bâtiment dont les plans ont été fait par maître Chasnel architecte, les entrepreneurs livreront pour le chantier toute la pierre, tant de Chalvraine que de la pierrière de Morimond, pour le bâtiment qui ira depuis l’église jusqu’au moulin, et au canal en talus pavé qui passe sous le bâtiment neuf il faut d’abord démonter la charpente et les murs de l’ancien grand grenier, il faudra faire une voûte de dix pieds le roi pour le rouet du moulin, faire le four de la boulangerie, faire deux terrasses et les deux cuisines, avec leur cheminées à paver, les fondations du bâtiment auront 5 pieds le roi de large et l’élévation des murs quatre pied le roi au début pour finir à deux pieds au-dessus des voûtes. L’abbé a à sa charge de charroyer toutes les pierres et de fournir le bois pour faire les cintres des voûtes et les échafaudages pour 8075 livres, le chantier doit commencer le 15 janvier.
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- 2023
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4. Robert Grenier
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Montgomery, Will, author
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- 2020
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5. Un enclos de forme elliptique de La Tène ancienne : le site d’Évrecy « La Croix Boucher » (Calvados)
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Ghesquière, Emmanuel, Giazzon, David, and Marcigny, Cyril
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grenier ,General Engineering ,attic ,La Tène ancienne ,Early La Tène ,bâtiment ,livestock ,enclos cordiforme ,cellar ,building ,cave ,General Earth and Planetary Sciences ,cordiform enclosure ,bétail ,General Environmental Science - Abstract
La fouille a été réalisée en 2016 sur une surface de 9 416 m² et un ensemble de fossés curvilignes déterminent un enclos au plan tréflé ou cordiforme, au sein duquel des fossés de refend et des systèmes d’aménagements conduisent à un compartimentage de la surface. Deux fossés qui divergent de cet enclos et sortent des limites de l’emprise peuvent être interprétés comme des éléments de limite parcellaire de la même période. Quatre compartiments s’observent à partir du plan du site. Le premier, de 800 m², comprend un bâtiment subcirculaire et une « cave » profondément creusée, ainsi qu’un bâtiment sur sept poteaux porteurs interprété comme un grenier. Le compartiment 2, central dans l’enclos, mesure environ 550 m² et il est presque vide à l’exception de trois fours jumeaux et d’une grande fosse. Le compartiment 3, le plus oriental, également de 550 m², ne présente sur sa surface interne qu’un petit four. Le compartiment 4 enfin, au sud-est, de 500 m², montre un système de fossés en entonnoir qui ouvre largement vers l’est, avec en particulier un des fossés de limitation qui se termine par un puissant creusement, vraisemblablement destiné à soutenir un mégaxyle. Un petit compartiment 4bis a été déduit de l’entrelacs de fossés à la jonction des compartiments 2, 3 et 4, sans comprendre si sa position centrale lui attribuait une fonction particulière car sa surface est vraiment réduite. En dehors du système d’enclos et des fossés parcellaires associés, les structures relevées sont rares et le mobilier, sans être très abondant, renvoie incontestablement à la fin de La Tène ancienne (ive-iiie s. av. J.-C.). Le modèle d’enclos interpelle avec sa forme elliptique/cordiforme ; il pourrait renvoyer à un mode d’occupation agraire très spécialisé autour de la gestion du bétail. The 9,416 m² excavation carried out in 2016 brought to light a set of curvilinear ditches of a trefoil or cordiform enclosure with a plan, with cross-cutting ditches and other features dividing up its inner space into compartments. Two ditches that diverge from the enclosure cut beyond the limits of the excavation seem to belong to a field system dating to the same period. Four compartments can be seen from the site map. The first, of 800 m², includes a sub circular building and a deeply dug “cellar”, as well as a building on seven load-bearing posts interpreted as a grain store. Compartment 2, in a central position in the enclosure, measures approximately 550 m² and is almost empty except for three twin ovens and a large pit. Compartment 3, the easternmost, also measuring 550 m², has only a small oven. Finally, compartment 4, to the south-east, of 500 m², harbours several funnel-shaped ditches which open towards the east, with one of the outer ditches terminating by a deep pit for a probable megaxyle. A small compartment 4bis delimited by the interlacing of ditches at the junction of compartments 2, 3 and 4, maintains a central position perhaps with a particular function even though its surface area is small. Apart from the system of enclosures and the associated field system ditches, there are few features and the finds though rare, undoubtedly date to the end of the early La Tène (4th-3rd century BC). The elliptical / cordiform shaped enclosure raises questions; it could have been used for a specialized agrarian function such as the management of livestock.
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- 2022
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6. Chapitre 7. De 20 av. J.-C. à 15 ap. J.-C., la fin (phase 6)
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Aubin, Gérard, Besombes, Paul-André, Drost, Vincent, and Andringa, William Van
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bois ,HD ,rempart ,habitat ,stockage ,aristocratie ,enceinte ,outillage métallique ,enclos ,citerne ,puits ,porte ,céramique ,SOC003000 ,sculpture ,métallurgie ,textile ,grenier ,tour ,talus ,Bretagne ,grange ,souterrain ,Archaeology ,maison ,France ,nécropole ,outillage lithique ,lieu de culte ,amphore ,second âge du Fer - Abstract
La phase 6 débute par la démolition de la plupart des bâtiments et des clôtures et la récupération systématique des matériaux [fig. 151].Seule une construction semble encore occupée dans l’angle sud-est de l’ancienne avant-cour. Le fossé d’enceinte de la basse-cour se comble progressivement avec la pierraille de la fortification démantelée [fig. 152]. Les objets mis au jour dans le fossé de l’avant-cour, à proximité du bâtiment encore debout, permettent de dater ces travaux de la fin du ier s. av. J.-C. et du début du siècle suivant [fig. 153]. Une palissade nord-sud traverse l’ancienne avant-cour sans tenir compte de ses limites [fig. 154]. L’analyse de répartition confirme la présence très sélective du mobilier antique dans certaines parties de la résidence [fig. 155]. Dans l’ancienne cour d’habitation, les deux puits sont comblés.La typologie de la céramique [fig. 157] et la seule monnaie de la résidence [fig. 158] montrent que la démolition s’est poursuivie au moins jusqu’aux années 15 ap. J.-C. Au début de cette phase, les deux tumuli de l’âge du Bronze, au sud-ouest de la résidence, sont ceints d’une clôture [fig. 159]. Il a fallu pour cela dévier la voie gauloise, d’abord au nord puis au sud. Les fragments d’amphores qui ont servi à combler une partie d’un fossé bordier et d’un petit exutoire datent ces travaux du dernier quart ier s. av. J.-C. [fig. 160].La clôture de l’espace en forme de navette ainsi défini, composée dans un premier temps d’un fossé bordé d’une palissade [fig. 161], comporte deux accès dont l’un a été plusieurs fois refait [fig. 162]. Un espace rituel a été aménagé sur le flanc est du tumulus oriental. Des dizaines de monnaies y ont été retrouvées, enfouies dans une fosse qui pourrait avoir contenu un tronc à offrandes, ou fichées verticalement dans le tertre, à l’emplacement d’un petit bâtiment presque carré (3,50 × 3,70 m) sur poteaux de bois [fig. 163]. Sur le sommet du tertre, une vaste fosse servait à maintenir un poteau [fig. 164a], et au nord plusieurs chablis sont tout ce qu’il reste de cinq arbres [fig. 164b].Des fours et des foyers culinaires étaient éparpillés dans l’angle sud-est de l’enclos [fig. 165], près de deux bâtiments maçonnés, carrés eux aussi. Le premier (5,50 × 5,20 m) était adossé au muret installé sur l’ancien fossé de clôture [fig. 166]. Le second (4,60 × 4,60 m) comportait probablement une galerie ou une toiture débordante, d’après l’organisation au sol des restes de sa toiture. À côté, quatre dalles posées à plat et une fondation maçonnée ont pu supporter des autels. Ces édifices construits après le milieu du ier s. ap. J.-C. ont été démolis vers la fin du iiie s. ap. J.-C. [fig. 167].Des 51 monnaies retrouvées dans l’enclos [fig. 168], la plus ancienne est un statère gaulois en or allié (réf. inv. 24) [fig. 170]. Le reste de l’ensemble est constitué d’espèces en alliage cuivreux, à l’exception d’un denier (réf. inv. 55) et d’un antoninien (réf. inv. 51) qui sont fourrés et saucés d’argent [tabl. iii]. Les imitations représentent le quart du lot. Pour l’essentiel, ces frappes s’inspirent de types julio-claudiens. Elles témoignent de difficultés d’approvisionnement en numéraire dans la région au début de l’Empire, malgré l’activité des ateliers gaulois de Nîmes et de Lyon dont sont issues ou inspirées la quasi-totalité des monnaies frappées entre la fin du ier s. av. J.-C. et l’époque flavienne qui ont été recueillies. Leur caractère votif s’appuie sur trois constatations : leur nombre, bien supérieur à ce qu’il est habituellement en Bretagne dans les habitats, leur localisation, à la périphérie immédiate de la fosse, et leur position, qui montre qu’elles ne peuvent avoir été perdues. L’argument le plus net est la mutilation de certaines d’entre elles [fig. 169], un fait remarquable, constaté sur plusieurs lieux de culte dès le début de l’Empire. La seule hypothèse probante est qu’il s’agit de monnaies sacrifiées, donc soustraites à l’usage profane, dans un geste cultuel plutôt que politique qui consiste à les démonétiser pour s’assurer de la pérennité du don (Aubin, Meissonnier 1994 : 146). Les entailles affectent exclusivement des monnaies d’Auguste, de Tibère ou de Claude, le statère osisme ayant pu circuler durant les dernières décennies précédant notre ère. Aucune des monnaies plus tardives ne porte de traces de coups, ce qui inscrit le lot dans l’évolution des pratiques rituelles au ier s. ap. J.-C. (Popovitch 1995 : 363). Concernant les fragments de figurines, seul leur regroupement dans le bâtiment F2 conduit à les interpréter comme des offrandes. Objets à caractère rituel plutôt que votif, les quelques céramiques –notamment les pichets et les vases à bec verseur [fig. 171]– et les verreries signeraient la consommation d’aliments ou de boissons dans l’enclos, une pratique habituelle dans les sanctuaires ruraux antiques. La clochette découverte en 2016 [fig. 172] fait partie des objets fréquemment mis au jour dans les sanctuaires, comme Mauves-sur-Loire / Vieille Cour (Monteil et al. 2009 : fig. 24) ou Mandeure (Barral 2007).L’intégration des deux tombes de l’âge du Bronze dans une enceinte [fig. 173] indique bien un choix topographique spécifique, susceptible de favoriser le contact avec certains dieux et de participer à la définition d’un lieu sacré. La date de fondation du sanctuaire, fixée à la dernière décennie du ier s. av. J.-C., soit au moment de l’organisation en cités des territoires conquis par César, pourrait être liée à la volonté d’établir un culte funéraire faisant valoir l’ancestralité et donc le caractère vénérable d’une famille aristocratique, à un moment très sensible de profondes mutations politiques et sociales.La démolition de la résidence débute ainsi vers 20 av. J.-C. et se poursuit durant presque une génération, jusque vers la fin du règne d’Auguste ou le tout début de celui de Tibère. Mais loin de chercher à en effacer toute trace, des travaux importants ont été engagés pour en pérenniser la mémoire. Les occupations postérieures n’ont laissé que peu de traces. Les voies demeurent en usage. Un fragment de vase du ive s. ap. J.-C. est abandonné dans l’un des souterrains [fig. 156], celui-ci étant temporairement redevenu accessible à la suite d’un tassement des remblais et d’un éboulement. Pendant la période moderne, un parcellaire constitué de talus bordé de fossés sera implanté sur la ligne de crête, dans le cadre d’une mise en culture de cette zone pourtant difficile à exploiter, avec ses terres peu épaisses recouvrant à peine les schistes et les grès armoricains. Phase 6 begins with the demolition of most of the buildings and enclosures and the systematic reuse of the building materials [fig. 151].Only one construction seems to continue to occupy the south-east corner of the former forecourt. The enceinte ditch of the farmyard was gradually filled with the stones of the dismantled fortification [fig. 152]. The artifacts uncovered in the forecourt ditch, near the stillstanding building, date this work to the end of the 1st c. BC and beginning of the following century [fig. 153]. A north-south palisade traverses the former forecourt without respecting its limits [fig. 154]. A distribution analysis confirms the very selective presence of Antique artifacts in some parts of the residence [fig. 155]. In the former dwelling courtyard, the two wells have been filled in. The pottery typology [fig. 157] and the only coin found in the residence [fig. 158] show that the demolition continued until at least 15 AD.At the beginning of Phase 6, the two Bronze Age tumuli, in the south-western part of the residence, were surrounded by an enclosure [fig. 159]. To build this enclosure, it was necessary to deviate the Gallic road, first to the north and then to the south. The amphora fragments used to fill part of a bordering ditch and a small outlet date this work to the last quarter of the 1st c. BC [fig. 160]. The enclosure of the almond-shaped space, first composed of a ditch bordered by a palisade [fig. 161], has two entrances, one of which was rebuilt several times [fig. 162]. A ritual space was created on the eastern side of the eastern tumulus. Dozens of coins were found there, either buried in a pit that may have contained an offering trunk or vertically implanted in the mound, in the location of a small, nearly square (3.50 x 3.70 m) building on wooden posts [fig. 163]. On the top of the mound, a very large pit held a post [fig. 164a], and to the north, several removal pits are all that remains of five trees [fig. 164b]. Ovens and cooking fireplaces were scattered around the south-east corner of the enclosure [fig. 165], near two masoned buildings, also square. The first one (5.50 × 5.20 m) was adjoined to the small wall installed on the former enclosure ditch [fig. 166]. The second one (4.60 × 4.60 m) probably had a gallery or overhanging roof, as indicated by the organization of the remains of the roof on the ground. Next to this building, four slabs laid flat and a masoned foundation may have supported altars. These edifices, constructed after the middle of the 1st c. AD, were demolished toward the end of the 3rd c. AD [fig. 167].The oldest among the 51 coins found in the enclosure [fig. 168] is a gold alloy Gallic Stater (inv. #24) [fig. 170]. The rest of the assemblage is comprised of copper alloy coins, except for one denarius (inv. #55) and one antoninianus (inv. #51), which are plated (a fourrée) and dipped [tabl. iii]. Imitations comprise ne-quarter of the assemblage. Most of these stamped coins were inspired by the Julio-Claudian types. They attest to the difficulty of obtaining numeraire in the region at the beginning of the Empire despite the activity of the Gallic workshops in Nîmes and Lyon, which issued and inspired nearly all the stamped coins between the end of the 1st c. BC and the Flavian period that have been recovered. Their votive nature is established based on three observations: their number in the settlements, which is much higher than usual in Brittany, their location very near the pit, and their position, which shows that they could no have been lost. The clearest argument is the mutilation of some of them [fig. 169], which is remarkable and observed at several places of worship from the start of the Empire. The only probable hypothesis is that these coins were sacrificed, and thus removed from their secula function for use in ritual activities rather than political ones, which consists of demonetizing them to ensure the permanence of the donation (Aubin, Meissonnier 1994: 146). Only the coins of Augustus, Tiberius and Claudius were notched, the Osismii Stater being able to circulate during the last centuries proceeding our era. None of the later coins display strikes, and the assemblage thus corresponds to the evolution of ritual practices during the 1st c. AD (Popovitch 1995: 363). Concerning the figurine fragments, only their concentration in Building F2 favors their interpretation as offerings. Being more ritual than votive objects the few ceramic—such as the spouted pitchers and vases [fig. 171]—and glassware artifacts reflect the consumption of food and drink in the enclosure, a common practice in rural Antique sanctuaries. The bell discovered in 2016 [fig. 172] is one of the artifact types frequently found in sanctuaries, such as Mauves-sur-Loire / Vieille Cour (Monteil et al. 2009: fig. 24) and Mandeure (Barral 2007).The integration of the two Bronze Age tombs within the enceinte [fig. 173] indicates a specific topographic choice that could be seen to favor contacts with certain gods and participate in the definition of a sacred location. The date of the establishment of the sanctuary, determined as the last decade of the 1st c. AD, at the time of the organization into cities of the territories conquered by Caesar, could be linked to an intention to establish a funerary cult asserting the ancestral heritage, and thus the venerable status, of an aristocratic family at a very sensitive time of deep political and social mutations.The demolition of the residence began at around 20 BC and continued for nearly a generation until the end of the reign of Augustus or the very beginning of that of Tiberius. But far from aiming to erase all traces, the major reconstruction was undertaken to preserve their memory. The later occupations left very few remains. The roads continued to be used. A vase fragment from the 4th c. AD was abandoned in one of the souterrains [fig. 156], which was temporarily once again accessible following the collapse of an embankment. During the modern period, a parcel comprised of a talus bordered by ditches would be implanted on the crest line in the context of the cultivation of this zone, despite the difficultly such an activity in this location due to the very thin soil barely covering the underlying schist and Ordovician sandstone.
- Published
- 2022
7. Chapitre 11. L’aristocratie du second âge du Fer et ses résidences
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Menez, Yves
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bois ,HD ,rempart ,habitat ,stockage ,aristocratie ,enceinte ,outillage métallique ,enclos ,citerne ,puits ,porte ,céramique ,SOC003000 ,sculpture ,métallurgie ,textile ,grenier ,tour ,talus ,Bretagne ,grange ,souterrain ,Archaeology ,maison ,France ,nécropole ,outillage lithique ,lieu de culte ,amphore ,second âge du Fer - Abstract
Dans ce chapitre, le terme d’aristocratie désignera les deux classes d’hommes qui, selon César, comptent et sont considérées en Gaule : celles des druides et celle des chevaliers.Le terme de noblesse sera réservé à la haute aristocratie, aux personnes ayant exercé des magistratures ou le commandement dans la cité. Les rares textes évoquant les demeures de tels personnages fournissent quelques indices susceptibles de les caractériser. L’étude a porté principalement sur les habitats ruraux fouillés en Gaule celtique et belgique. Ont été pris en compte les vestiges immobiliers d’une part, les vestiges mobiliers d’autre part. Les critères retenus pour le classement des vestiges immobiliers [fig. 323] sont la superficie enclose, la taille des clôtures, la monumentalité des portes et celle des bâtiments, la présence de dépendances artisanales ou d’édifices de stockage nombreux ou vastes, de plans élaborés ou de sépultures remarquables. Pour le mobilier, la variété des objets ou les objets inhabituels, les objets en métal précieux, les armes, les pièces de harnachement, les témoins du banquet, ceux de la pratique de la chasse, les objets d’artisanat de qualité, la statuaire, les objets de toilette, les instruments d’écriture et les jeux seront considérés comme des éléments remarquables, susceptibles de différencier un site aristocratique d’un habitat du commun.Parmi les 546 habitats ruraux qui ont été décrits de façon normalisée et intégrés dans une base de données (Malrain, Blancquaert, Lorho 2013), rares sont ceux qui présentent de telles particularités pour la période comprise entre le vie et le ive s. av. J.-C. [fig. 324]. Ils se signalent principalement –et c’est le cas de Paule– par la taille inhabituelle des maisons et le grand nombre de leurs dépendances, notamment de celles qui sont dédiées au stockage.En revanche, les dix-sept critères de classification décrits ci-avant ont permis d’identifier, parmi les centaines d’habitats ruraux occupés entre le iiie et le ier s. av. J.-C., 49 sites susceptibles d’avoir servi de résidence à des membres de l’aristocratie gauloise. Le seuil retenu pour leur sélection a été le respect d’au moins deux de ces critères, car c’est plus l’accumulation de signes que le respect d’un seul qui semble pertinent en définitive.Trois groupes ont été définis. Le premier est celui des habitats d’une superficie inférieure à l’hectare et qui présentent de deux à cinq traits qui les distinguent du commun, notamment les armes. Il est proposé d’y voir les résidences de la petite aristocratie, encore assez semblables à des fermes pour les plus modestes [fig. 325] mais déjà plus remarquables pour les plus vastes, celles qui répondent à cinq critères d’excellence [fig. 326]. Le deuxième groupe est constitué d’habitats enclos dont la surface est comprise entre 1,1 et 4,6 ha et qui présentent de cinq à douze traits caractéristiques [fig. 327-328]. Des porches, parfois des tours portières et de grands bâtiments confirment la présence de l’aristocratie en ces lieux, tout comme la diversité ou la richesse des objets qu’ils recèlent. Dans le troisième groupe ont été placées des enceintes quadrangulaires dont les clôtures et les dispositifs d’accès sont d’une particulière monumentalité [fig. 329] –c’est dans ce groupe que s’inscrit le site de Paule. L’abondance des vestiges de banquets, notamment les amphores, la qualité architecturale des bâtiments et les fragments de sculptures ou autres objets remarquables qui y sont découverts montrent qu’il s’agit vraisemblablement des résidences de la noblesse gauloise, celles des personnages de la haute aristocratie [fig. 330]. Lorsque des décapages de grande ampleur sont engagés autour de ces enceintes, ils mettent au jour, comme à Paule, de vastes zones d’occupation comprenant des habitations, des greniers ou des entrepôts, des voies et des dépendances [fig. 332].À l’évidence, les habitats ainsi révélés s’intègrent difficilement dans la classification traditionnelle, fondée sur la terminologie de César, qui repose sur la distinction entre ædificia, vici et oppida. Plutôt que de leur accoler le terme de castella, mieux vaudrait utiliser l’appellation de « résidences aristocratiques » ou, pour les plus remarquables, de « résidences de la noblesse gauloise ». L’existence de tels sites dans d’autres régions d’Europe occidentale, en Angleterre [fig. 333], en Allemagne ou en République tchèque, est envisageable.In this chapter, the term aristocracy designates the two classes of men in Gallic society that Caesar considered to be high-ranking and important: the Druids and the Knights. The term “nobility” is reserved for the high-aristocracy, and those who performed judiciary duties or commanded the society. The rare texts addressing the residences of such people provide a few elements that shed light on their nature. This study mainly concerns the rural settlements excavated in Celtic and Belgian Gaul. Both built structures and portable artifacts were considered. The criteria used to classify the built structures [fig. 323] are the enclosed surface areas, the size of the enclosures, the monumentality of the doors and the buildings, the presence of artisanal annexes or numerous or large storage buildings, elaborate plans, and remarkable human graves. Among the portable artifacts, diverse or unusual objects, precious metal objects, weapons, tack pieces, banquet-related objects, hunting equipment, high-quality craft objects, statues, toiletries, writing instruments and toys are considered as remarkable elements that can differentiate an aristocratic site from a common settlement. Among the 546 rural settlements described in a standardized manner and integrated into a data base (Malrain, Blancquaert, Lorho 2013), very few display these criteria during the period between the 6th and 5th c. BC [fig. 324]. These are represented mainly –as is the case at Paule– by the unusual size of the house and the large number of annexes, especially those dedicated to storage.On the other hand, the seventeen classification criteria described above enable the identification, among the hundreds of rural settlements occupied between the 3rd and 1st c. BC, 49 sites that could have served as residences for members of the Gallic aristocracy. To be included in this category, they had to display at least two of these criteria because it is the accumulation of such signs that seems relevant and definitive.Three groups were identified. The first group is that of settlements with a surface area of less than one hectare, and which present two of the five features that would distinguish them from common sites, such as weapons. We propose to consider these as the residences of the minor aristocracy, the most modest of which are still similar to farms [fig. 325] while the larger ones, which display five criteria of excellence, are already more remarkable [fig. 326].The second group is comprised of enclosed settlements with a surface area of 1.1 to 4.6 ha, and which display five of the twelve features [fig. 327-328]. Porches, sometimes door towers, and large buildings confirm the presence of aristocracy, along with the diversity and abundance of the objects they contain. The third group is defined by the presence of quadrangular enclosures whose walls and access mechanisms are particularly monumental [fig. 329] –the site of Paule belongs to this group. The abundance of artifacts related to banquets, such as amphoras, the architectural quality of the buildings, and the sculpture fragments or other remarkable objects discovered at these sites show that these were probably the residences of the Gallic nobility and members of the high aristocracy [fig. 330]. Large excavations around the enceintes revealed, as at Paule, vast occupation zones including dwellings, lofts, storehouses, roads and annexes [fig. 332]. The settlements revealed are thus difficult to integrate into the traditional classification derived from the terminology of Caesar, which is based on the distinction between ædificia, vici and oppida. Rather than assimilating them as castella, it is preferable to designate them as “aristocratic residences” or, for the most remarkable one, as “residences of the Gallic nobility.” It is possible that such sites exist in other regions in Western Europe, such as England [fig. 333], Germany, or the Czech Republic.
- Published
- 2022
8. Une résidence de la noblesse gauloise
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Ambruster, Barbara, Andringa, William Van, Aubin, Gérard, Barbau, Clémentine, Baudry, Anna, Berranger, Marion, Besombes, Paul-André, Blet-Lemarquand, Maryse, Buchsenschutz, Olivier, Chanson, Karine, Coadic, Sophie, Dierstein, Émilie, Dietrich, Anne, Drost, Vincent, Forestier, Solenn Le, Gall, Joseph Le, Gratuze, Bernard, Hamon, Caroline, Laubenheimer, Fanette, Lorho, Thierry, Naas, Patrick, Nagard, Hélène Le, Nordez, Marilou, Pernot, Michel, Tiec, Anne Villard-Le, and Menez, Yves
- Subjects
bois ,HD ,rempart ,habitat ,stockage ,aristocratie ,enceinte ,outillage métallique ,enclos ,citerne ,puits ,porte ,céramique ,SOC003000 ,sculpture ,métallurgie ,textile ,grenier ,tour ,talus ,Bretagne ,grange ,souterrain ,Archaeology ,maison ,France ,nécropole ,outillage lithique ,lieu de culte ,amphore ,second âge du Fer - Abstract
Avant 1988 et les travaux routiers qui ont provoqué l’intervention archéologique exposée dans le présent ouvrage, le site de Paule n’était qu’une enceinte en terre parmi d’autres en Bretagne. Dès les premières fouilles, il a cependant montré sa singularité : sculptures, clôtures monumentales et tessons d’amphores en nombre ont rapidement permis d’y reconnaître une résidence aristocratique. À l’issue de vingt ans de recherche nous sont donnés à voir, sur près de 10 hectares, six siècles d’une occupation continue. Depuis la fondation de la ferme d’origine, vers 550 av. J.-C., jusqu’à l’abandon du site, vers 15 av. J.-C., peu après la Conquête, le lecteur est appelé à suivre, sous une forme vivante et simple, attachée aux faits humains, les adaptations aux variations de son environnement d’une famille d’aristocratie foncière. Les nécessités de l’agriculture, de la défense, du stockage, un embryon d’artisanat modèlent tour à tour les bâtiments et la distribution de l’espace. Le noyau central familial se détache peu à peu de ses dépendants, relégués dans un enclos périphérique, puis attire une population venue des environs et l’englobe dans une vaste fortification. Les méthodes employées pour l’analyse sont celles de l’archéologie classique, dont la qualité repose ici sur leur cohérence. Yves Menez, dont la recherche sur Paule a été sanctionnée par un doctorat en Sorbonne, ne se contente pas de livrer à la réflexion une documentation complète et objective. Il s’appuie sur sa double formation d’archéologue et d’ingénieur pour s’engager — intégrant les phénomènes observés dans les transformations d’un territoire plus large — dans une approche historique et anthropologique. À chacune des étapes, il pose la question du « pourquoi », qui renvoie à la structure de la société, à l’importance de la famille, du lignage et à la mise en place des institutions. La lecture des vestiges est soutenue par une abondante illustration en couleurs, incluant des restitutions fondées sur un modèle numérique de terrain. Enfin, des légendes en anglais et un résumé détaillé en tête de chaque chapitre garantissent au public international un accès aisé à la démonstration. Before 1988 and the road construction that led to the archaeological operation presented in this book, the site of Paule was considered as just one earthen enclosure among others in Brittany. Then, from the first excavations, its unique nature was revealed: sculptures, monumental enclosures, and numerous potsherds quickly enabled its identification as an aristocratic residence. Twenty years of research have since uncovered six centuries of continuous occupation across nearly 10 hectares. From the farm’s original founding, circa 550 BC, until the site was abandoned circa 15 BC (soon after the Conquest), the reader is invited to follow—in a simple and lively and manner at the scale of human lives—the adaptations of a landed aristocratic family to their environment. Agricultural, defensive and storage needs, along with budding artisanal activities, modeled the buildings and spatial distribution of the site through time. The central family unit gradually detached from its dependents, who were relegated to a peripheral enclosure, as it attracted a population from surrounding areas that it would encompass within a vast fortification. The research methods employed in this work are those of Classical Archaeology, whose quality here lies in their coherence. Yves Menez, whose research at Paul was corroborated by a Ph.D. from the Sorbonne University, chose to venture beyond an interrogation based on complete and objective documentation of the site. Drawing from his double education in archaeology and engineering, he chose to embark on a broader historical and anthropological endeavor, integrating the phenomena involved in the transformations of a broader region. At each stage, he asked “why,” thus delving into the social structure, significance of the family and lineage, and the development of institutions. Abundant color illustrations enhance the written presentation of the archaeological remains, including reconstructions based on a digital field model. Finally, the English translation of the figure legends and detailed summaries of each chapter enable international readers clear access to the descriptions, arguments, and interpretations.
- Published
- 2022
9. Chapitre 6. De 150 à 20 av. J.-C., la naissance d’une agglomération (phase 5)
- Author
-
Menez, Yves
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bois ,HD ,rempart ,habitat ,stockage ,aristocratie ,enceinte ,outillage métallique ,enclos ,citerne ,puits ,porte ,céramique ,SOC003000 ,sculpture ,métallurgie ,textile ,grenier ,tour ,talus ,Bretagne ,grange ,souterrain ,Archaeology ,maison ,France ,nécropole ,outillage lithique ,lieu de culte ,amphore ,second âge du Fer - Abstract
Durant la première moitié du iie s. av. J.-C., le fossé qui précèdait le rempart de séparation entre la cour et l’avant-cour de la résidence s’est progressivement comblé. Lorsque la phase 5 débute, vers 150 av. J.-C., on achève de le combler pour installer par dessus, près de la porte septentrionale de l’avant-cour, une forge de 67 m2 [fig. 104a]. L’atelier connaîtra trois états successifs [fig. 104b]. Durant le troisième quart du iie s. av. J.-C., il est démoli pour permettre la construction d’une nouvelle enceinte qui délimite la cour d’habitation, protégée comme durant la phase 3 par deux lignes de défense concentriques [fig. 105-106]. Le nouveau rempart qui englobe en partie le vieux talus de phase 1 est si puissant (8 m de large à la base, 3 m de hauteur estimée) qu’il est demeuré en élévation jusqu’à nos jours. Il est précédé d’un dispositif à double fossé [fig. 107] et coiffé d’un chemin de ronde couvert ou protégé par un parapet [fig. 108]. Un nouvel accès a été aménagé dans ce rempart. Constitué de deux portes reliées par un passage en chicane, il permet de traverser le dispositif remparé et d’accéder par le nord à la cour d’habitation [fig. 109]. Dans l’ancien fossé partiellement comblé qui ceint désormais le rempart intérieur, une palissade a été érigée. Une mise en protection de la tour portière que le mobilier date du milieu du ier s. av. J.-C. [fig. 110]. Côté sud, un second accès est constitué de deux portes dont la première est défendue par une tour portière et la seconde par une palissade [fig. 111-113]. Entre les deux enceintes, un four a été installé sur des remblais de la toute fin du iie s. av. J.-C. [fig. 114] apportés là pour combler un ancien fossé [fig. 115]. La palissade est elle aussi maintenue avec des remblais de l’extrême fin du iie s. av. J.-C. [fig. 116]. Dans la cour d’habitation, au débouché de cette porte, a été bâti un petit bâtiment de 7,50 m de côté [fig. 117]. À l’angle nord-ouest de l’enceinte, le rempart intérieur s’est effondré, du fait du tassement des remblais de l’ancienne carrière [fig. 118]. Cet accident a conduit à rectifier son tracé en le faisant s’adosser à la maison. Un dépotoir installé à cet endroit dans une partie de fossé devenue inutile, a livré de nombreux objets datés du dernier quart du ier s. av. J.-C. dont un buste [fig. 119-120]. Sous la maison, le vieux souterrain no 6, creusé à la phase 2 et abandonné à la phase 4 après l’incendie, est en partie comblé. Sa voûte s’est effondrée. La cavité ainsi créée a été comblée avec des terres et des objets de la première moitié du ier s. av. J.-C. dont deux bustes [fig. 121]. Toujours dans la cour, une vaste construction a été édifiée face à la maison [fig. 122-123]. Délimitée par une paroi de planches au sud et de poteaux au nord, elle s’ouvre à l’ouest par un portique. Sa surface (700 m2) et le positionnement de ses fondations interdisent d’imaginer qu’elle était couverte. La réfection de sa paroi rend également peu vraisemblable qu’il ait pu s’agir d’une construction éphémère. Le seul édifice comparable semble être celui de Corent (Puy-de-Dôme) qui se présente comme une esplanade dont la partie ouest forme un hémicycle (Poux, Demierre 2015 : 632, 636-639). Comme celle de Corent, cette construction pourrait avoir été un lieu de réunion, un espace construit pour accueillir un grand nombre de personnes. Deux puits ont été creusés dans la cour. Le premier s’inscrit dans un ensemble complexe dans lequel on a pu reconnaître un abri de 63 m2 et ce qui semble être une canalisation [fig. 124]. De section grossièrement carrée (1,10 m de côté), le puits a été taillé au pic et au burin dans un grès compact jusqu’à 18,33 m de profondeur [fig. 125a-c]. Une série régulière d’encoches taillées dans sa paroi nord a facilité la descente et la remontée des puisatiers [fig. 125d, f]. Son comblement a livré un ensemble de bois exceptionnel : des planches perforées, des pièces de charpente, des chevilles, un seau et les éléments d’une machine de puisage en chêne [fig. 125e]. Quelques branches [fig. 125g], des feuilles [fig. 125h] et des noisettes consommées [fig. 125i] reposaient sur le fond. Plusieurs meules et quelques objets y ont également été jetés [fig. 126]. La céramique fournit la fin du ier s. av. J.-C comme terminus ante quem pour l’utilisation de ce point d’eau, datation confirmée par l’analyse dendrochronologique qui situe l’abattage du chêne en 62 av. J.-C., et le façonnage du seau et des deux autres pièces entre 68 et 27 av. J.-C. [fig. 127]. L’abandon serait donc postérieur à 25 av. J.-C. La canalisation, sans doute accolée à une cuve protégée des intempéries par l’abri clayonné, devait recevoir l’eau remontée par la machine ; elle traverse la cour en direction de la maison. Le second puits, ouvert près de la porte nord et dont le creusement a été arrêté à 14,90 m sans que l’eau soit atteinte [fig. 128], a été remblayé avec la pierraille extraite lors du creusement et quelques objets [fig. 129]. Le comblement des deux puits semble être contemporain : il a dû se produire dans le dernier quart du ier s. av. J.-C. Les puits du second âge du Fer atteignant de telles profondeurs sont peu fréquents. On peut néanmoins citer ceux de Holzhausen et Fellbach / Schmiden, en Allemagne.La construction de la nouvelle enceinte a imposé de profonds remaniements de la porte nord de l’avant-cour. Un pont est désormais nécessaire pour y accéder. Dans un premier temps, la nouvelle douve est connectée au fossé qui ceint l’avant-cour depuis la phase 2 [fig. 130a]. Puis une palissade est dressée dans le fossé de l’avant-cour, en avant du rempart [fig. 130b-131]. Les nombreux objets mêlés aux remblais qui la maintiennent [fig. 132-133], dont un buste, datent ces travaux du milieu du ier s. av. J.-C. Des modifications interviennent également dans la basse-cour. Au nord-est de la résidence, un bâtiment de 56 m2 au sol possède sans doute un étage [fig. 134]. Au nord, sur l’esplanade qui précède le rempart, est construit un second ensemble au plan plus incertain ainsi qu’un four [fig. 135]. Au sud, le bâtiment à trois corps abritant l’écurie est contraint de modifier l’alignement de sa façade nord du fait de l’édification du nouveau rempart [fig. 89]. À l’est, l’enclos de stockage carré a fait l’objet d’importants travaux [fig. 136]. Sa clôture est constituée désormais d’une palissade. L’ancien grenier a été démoli et trois nouveaux bâtiments ont été construits : le premier, au nord, est un porche d’accès couvert de 8,10 × 7,80 m, dominant deux portes à double battant [fig. 137]. Trois de ses poteaux de soutènement sont installés dans le comblement de l’ancien fossé d’enceinte de l’enclos [fig. 138], daté de la seconde moitié du iie s. av. J.-C. Dans la cour, un bâtiment long de 18 m au tracé régulateur bien repérable [fig. 139] doit être interprété comme un entrepôt, similaire notamment à ceux de Vendresse dans les Ardennes (Laurelut et al. 2002) et de Borny, à Metz, en Lorraine (Thiérot, Feller 2005), tous deux datés de la fin de l’âge du Fer ou du début de l’Antiquité. Les fondations d’un bâtiment ovale ont livré quelques objets dont des disques de pierre (peut-être des poids) et une masselotte de plomb [fig. 140]. Un essai de restitution [fig. 141] permet de se rendre compte de la dimension et de la fonctionnalité de ces installations conçues pour traiter et stocker les récoltes. Elles s’apparentent aux horrea des camps militaires romains ou d’autres sites de contrôle des productions agricoles. Plus à l’est, une palissade est implantée dans le fossé de l’enclos rectangulaire [fig. 142]. La charpente du long bâtiment qui en occupe le centre est revue pour aménager un passage traversant. Dans le fossé, si l’on excepte deux fragments enfouis à la phase précédente, tout le mobilier a été retrouvé dans le remblai de calage de la palissade. La céramique est caractéristique de la fin du iie s. av. J.-C ou du début du siècle suivant. Sa répartition est révélatrice [fig. 143] : le fossé n’en livré qu’au voisinage des portes. L’ensemble mobilier le plus imposant, abandonné à proximité du bâtiment qui occupe l’angle nord-ouest de l’enclos, est caractéristique des rejets domestiques, ce qui conduit à interpréter l’édifice comme une habitation. La restitution [fig. 144] rend compte de la monumentalité et de la fonctionnalité du dispositif qui permettait, comme pour l’enclos carré, de mettre les réserves agricoles à l’abri au sein d’espaces bien protégés et gardiennés. Le reste de la basse-cour n’a été que très peu étudié, mais partout le semis des trous de poteau atteste de la présence de bâtiments [fig. 145]. La phase 5 est donc marquée par le renforcement des défenses de l’habitat, sans que cela n’affecte son organisation générale telle qu’elle a été définie à la phase 4 : celle d’une résidence remparée entourée d’une vaste basse-cour enclose [fig. 146-147]. L’enceinte quadrangulaire, toujours précédée d’une avant-cour [fig. 148-149], domine désormais un habitat groupé placé sous son contrôle [fig. 150]. La densité et l’organisation de cette basse-cour sont encore incertaines toutefois. Les restitutions proposées doivent donc être vues comme des évocations. During the first half of the 2nd c. BC, the ditch that preceded the rampart separating the courtyard and the forecourt of the residence was gradually filled in. When Phase 5 began, at around 150 BC, it was completely filled to install, near the northern door of the forecourt, a forge of 67 m2 [fig. 104a]. This workshop knew three successive stages [fig. 104b]. During the third quarter of the 2nd c. BC, it was demolished to enable the construction of a new enceinte that delimited the dwelling courtyard, whichh was protected, as during Phase 3, by two concentric defensive lines [fig. 105-106]. The new rampart that englobed part of the former talus of Phase 1 is so large (8 m wide at the bottom, an estimated 3 m high) that it has remained above ground until the present. It was preceded by a double ditch system [fig. 107] and topped with a rampart walk covered or protected by a parapet [fig. 108]. A new entrance was created in this rampart. Comprised of two doors linked by a chicane passage, it enabled one to traverse the ramparted system to reach the northern part of the dwelling courtyard [fig. 109]. In the former partially filled ditch that now surrounds the interior rampart, a palisade was constructed. The door tower dated by the artifacts to the middle of the 1st c. BC was protected [fig. 110]. On the other side, a second entrance is comprised of two doors, the first of which was protected by a door tower, and the second by a palisade [fig. 111-113]. Between these two enceintes, an oven was installed on the top of backfills from the end of the 2nd c. BC [fig. 114], brought to the courtyard to fill a former ditch [fig. 115]. The palisade was also maintained with rubble from the end of the 2nd c. BC [fig. 116]. In the dwelling courtyard, at the opening of this door, a small, 7.50 × 7.50 m building was erected [fig. 117]. At the north-west corner of the enceinte, the interior rampart collapsed due to the compression of the rubble of the former quarry [fig. 118]. This accident led to the modification of its location to run along the house. A dumping area installed here in part of a ditch that was no longer useful yielded numerous objects dated to the last quarter of the 1st c. BC, including a bust [fig. 119-120]. Under the house, the old Souterrain 6, dug during Phase 2 and abandoned in Phase 4 after the fire, was partially filled in. Its ceiling collapsed. The cavity this created was filled with dirt and artifacts from the first half of the 1st c. BC, including two busts [fig. 121]. Also in the courtyard, a very large building was erected opposite the house [fig. 122-123]. Delimited by a wall of boards to the south and posts to the north, it opened to the west through a portico. Its surface area (700 m2) and the position of its foundations show that it could not have been covered. The repair of its wall also strongly indicates that this was not a temporary construction. The only comparable edifice seems to be that of Corent (Puy-de-Dôme), which is an esplanade whose western part forms a hemicycle (Poux, Demierre 2015: 632, 636-639). Like that of Corent, this construction could have been a meeting place built to accommodate a large number of persons. Two wells were dug in the courtyard. The first one belongs to an ensemble in which we were able to identify a 63 m2 shelter and what seems to be a conduit [fig. 124]. The well, with a largely squared cross-section (1,10 m per side), was dug with a pick and burin into compact sandstone to a depth of 18.33 m [fig. 125a-c]. A regular series of notches carved into its northern wall facilitated the descent and ascent of the well-diggers [fig. 125d-f]. Its infill yielded an exceptional assemblage of wood artifacts: perforated boards, framing pieces, pegs, a bucket and elements of an oak drawing machine [fig. 125e]. A few branches [fig. 125g], leaves [fig. 125h] and consumed hazelnuts [fig. 125i] were found at the bottom of the well. Several grinding stones and a few other objects were also thrown into it [fig. 126]. Based on the ceramics, a terminus ante quem of the end of the 1st c. BC was determined for the use of this water source. This date was confirmed by a dendrochronological analysis that situates the oak felling at 62 BC, and the manufacturing of the bucket and two other pieces between 68 and 27 BC [fig. 127]. The well was thus abandoned after 25 BC. The conduit system, probably linked to a reservoir protected from the weather by a wattle-and-daub shelter, must have collected the water drawn by the machine; it traversed the courtyard in the direction of the house. The second well, located near the northern door, and whose digging stopped at 14.90 m without reaching the water [fig. 128], was filled with loose stones extracted during its digging, along a few other objects [fig. 129]. The two wells seem to have been filled in at approximately the same time, during the last quarter of the 1st c. BC. Very few wells of the Second Iron Age attained these depths. We can nonetheless cite those of Holzhausen and Fellbach / Schmiden in Germany.The construction of the new enceinte required significant changes to the northern door of the forecourt. A bridge was now necessary to reach it. First, the new moat was connected to the ditch that had surrounded the forecourt since Phase 2 [fig. 130a]. A palisade was then erected in the forecourt ditch in front of the rampart [fig. 130b-131]. The numerous objects mixed with the rubble that supports it [fig. 132-133], including a bust, date this work to the middle of the 1st c. BC. Modifications were also made to the farmyard. To the north-east of the residence, a 56 m2 building probably had a second floor [fig. 134]. To the north, on the esplanade preceding the rampart, a second group was constructed in a more uncertain plan, along with an oven [fig. 135]. To the south, the alignment of the northern facade of the building with three sections housing the stable had to be modified due to the construction of the new rampart [fig. 89]. To the east, the square storage enclosure underwent extensive modifications [fig. 136]. Its enclosure now consists of a palisade. The former granary was demolished and three new buildings were constructed: the first one, to the north, is a covered access porch (8,10 × 7,80 m) dominating two, double-doored entries [fig. 137]. Three of its support posts are implanted in the infill of the former ditch of the enclosure enceinte [fig. 138], dated to the second half of the 2nd c. BC. In the courtyard, an 18-meter-long building with a very visible geometric system of proportions [fig. 139] must be interpreted as a warehouse similar to those of Vendress in the Ardennes (Laurelut et al. 2002) and Borny in Metz, in the Lorraine (Thiérot, Feller 2005), both dated to the end of the Iron Age and the start of Antiquity. The foundations of an oval-shaped building yielded a few objects including stone disks (perhaps weights) and a lead balancing weight [fig. 140]. A reconstruction attempt [fig. 141] provides information on the dimensions and function of these installations designed to process and store the harvests. They are similar to the horrea of the Roman military camps and other agricultural production control sites. Further to the east, a palisade is implanted in the ditch of the rectangular enclosure [fig. 142]. The frame of the long building in the center was modified to create a traversing passage. In the ditch, except for two fragments buried during the preceding phase, all the artifacts were found in the wedging rubble of the palisade. The pottery is characteristic of the end of the 2nd c. BC or the start of the following century. The distribution of these objects is informative [fig. 143] as all the objects found in the ditch are near the doors. All of the largest artifacts, discarded near the building located in the north-west corner of the enclosure, are typical of domestic waste, enabling us to interpret this building as a dwelling. Our reconstruction [fig. 144] shows the monumentality and functionality of this building set, which enabled the residents, as did the square enclosure, to store to agricultural reserves in well sheltered and guarded spaces. The rest of the farmyard has not been studied in depth, but the traces of postholes all across it attests to the presence of buildings [fig. 145]. Phase 5 is thus marked by the reinforcement of the defense systems of the settlement, without affecting the general organization as it was defined in Phase 4: a ramparted residence surrounded by a large, enclosed farmyard [fig. 146-147]. The quadrangular enceinte, always preceded by a forecourt [fig. 148-149], now dominates a grouped settlement under its control [fig. 150]. The density and organization of this farmyard are nonetheless uncertain. The proposed reconstructions must thus be considered hypothetical.
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10. Chapitre 9. Quelques considérations sur l’architecture
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Menez, Yves
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bois ,HD ,rempart ,habitat ,stockage ,aristocratie ,enceinte ,outillage métallique ,enclos ,citerne ,puits ,porte ,céramique ,SOC003000 ,sculpture ,métallurgie ,textile ,grenier ,tour ,talus ,Bretagne ,grange ,souterrain ,Archaeology ,maison ,France ,nécropole ,outillage lithique ,lieu de culte ,amphore ,second âge du Fer - Abstract
La pierre est utilisée assez largement dans les constructions de Paule : le grès d’abord, sous la forme de moellons pour le parementage des talus (phase 1) et de la partie basse des remparts (phases suivantes), le schiste ensuite pour les dallages et couvertures de caniveaux. Mais le matériau de construction principal reste le bois. Dix-sept espèces végétales ont été identifiées [tabl. xiv], avec une nette prédominance de Quercus sp., suivi par Coryllus avellana, Alnus sp., Genista sp., Cytisus sp. et Ulex sp. À la phase 1 des troncs d’aulne ont été utilisés, issus de zones humides, et des troncs de chêne provenant d’un milieu largement déboisé. À l’inverse, aux phases 4 et 5 les chênes ont poussé dans un écosystème unique : la forêt dense [tabl. xv ; fig. 284].Ceci va à l’encontre des observations effectuées sur les autres habitats du second âge du Fer en Armorique, où l’on a pu conclure à l’utilisation presque exclusive d’arbres de haies, donc de milieu ouvert. Une évolution est perceptible aussi dans leur mise en œuvre : à la phase 1 les poteaux sont circulaires et sont refendus lorsque leur diamètre est supérieur à 20 cm. Aux phases suivantes, ils sont équarris et arrivent sans doute sur le site taillés aux dimensions souhaitées. En effet, les fondations d’une même construction ont désormais des niveaux d’implantation similaires. Les rares pièces de charpente retrouvées, toutes en chêne, sont parfois traversées par des mortaises rectangulaires. On note aussi la présence de planches et peut-être d’un bardeau. Sur les 145 kg d’argile rougie recueillis, 11 kg portent l’empreinte de clayonnages. Certains fragments présentaient encore, sur une face, un enduit blanc épais de 2 mm, sans doute du kaolin comme il en a été identifié sur les sites gaulois de Pluguffan / Keriner (Menez 1988 : 118), Quimper /Kergolvez, Prat / Pouilladou (Bardel 1986) ou St-Georges-les-Baillargeaux / Les Gains (Maguer 2015 : 28). D’autres fragments, retrouvés en grand nombre dans les décombres de l’incendie, sont sans équivalent dans la région : ce sont des blocs d’argile de 15 cm d’épaisseur lissés au moins sur une face, dans la masse desquels on voit des brins de paille presque parallèles [fig. 285]. Tomographie et imagerie 3D ont permis d’observer qu’ils étaient intimement combinés avec l’argile [fig. 286]. La terre était donc très liquide et a sans doute été appliquée sur une surface horizontale. Plus qu’à un faîtage (car cette technique n’est pas celle des couvreurs traditionnels de Bretagne), on pense à des plafonds légers, peut-être destinés à séparer deux étages. Pour ce qui est des clôtures, durant la phase 1 le site se présentait comme une vaste exploitation agricole ceinte de talus comme l’on en voit sur la plupart des fermes gauloises dans la région [fig. 287]. À la phase 2, un petit rempart, quatre tours portières et deux tours d’angle marquent la monumentalité du nouvel habitat [fig. 289]. La verticalité affirmée de ces ouvrages leur permet de dominer les territoires avoisinants. En revanche, leur utilisation à des fins défensives paraît malaisée : les portes, trop nombreuses pour une superficie si réduite, peuvent être défoncées au bélier, et les tours d’angle ne flanquent pas le rempart. Tout semble basculer durant la phase 3 : le cœur de l’habitat est protégé par deux lignes concentriques de remparts dont les fossés, au profil triangulaire parfait, atteignent 7,50 m à l’ouverture et 4,50 m de profondeur. Trois des quatre portes d’accès sont condamnées et l’avant-cour constitue désormais un réel ouvrage avancé. L’arasement du rempart intérieur de cette double enceinte à la phase 4 pourrait résulter d’une volonté d’améliorer la fonction résidentielle de l’habitat après l’incendie, au détriment de sa valeur défensive. La création d’une vaste basse-cour protégée par un fossé large de 6 m, lui-même doublé d’un rempart à poutres verticales large de près de 4 m, pondère cette hypothèse. D’autant que la seule porte fouillée est dominée par une tour encadrée de deux ailes rentrantes [fig. 290]. À la phase 5, une nouvelle enceinte redonne au cœur de l’habitat des capacités défensives supérieures à celles dont il disposait à la phase 3. Deux accès sont créés au nord et au sud. Leur tracé complexe, avec ponts et chicanes, montre la priorité donnée au contrôle des portes. Vers le milieu du ier s. av. J.-C., une seconde phase de travaux comprend l’implantation de palissades de part et d’autre des portes et le renforcement de celle du sud par la construction d’une tour. Le rempart de la basse-cour est repris, son front est légèrement incliné et il est armé par un réseau de poutres entrecroisées. En définitive, les clôtures de la phase 5 sont comparables, par leur morphologie et leur ampleur, à celles des rares oppida de la région [fig. 288].Basse-cour incluse et mis à part les greniers et entrepôts, vingt bâtiments ont été mis au jour [fig. 291]. Parmi eux, les maisons successives étonnent par leurs dimensions. La surface de la première est estimée à 410 m2, alors qu’elles font généralement entre 20 et 60 m2 (Menez et al. 1990), 160 m2 au maximum [fig. 292]. Elle est remplacée durant les phases 2 et 3 par une demeure de 13,75 × 8,50 m, elle-même reconstruite et agrandie après l’incendie. Fait remarquable : durant toute l’histoire du site, la maison se situe toujours le long de la clôture ouest, sa façade ouvrant à l’est, en direction de la cour. Deux autres édifices sont notables. Le premier a abrité une écurie dans son aile ouest. Sans doute s’agit-il d’un « ensemble sur cour » (Chartier-Le Floch 2010 ; Allen et al. 2012) [fig. 293]. Le second est un espace non couvert de 35 × 20 m fermé par une enfilade de quatre poteaux, comparable à celui de Corent (Puy-de-Dôme) [fig. 294]. Faut-il y voir un lieu d’assemblée comparable au bouleuterion grec de Glanum (Poux-Demierre 2015 : 632, 636-639) ? Au cours des trois premières phases de l’occupation, on trouve dans la résidence des constructions souterraines ou semi-enterrées, fait habituel dans la région entre le vie et le iiie s. av. J.-C. L’un des intérêts du site est d’avoir révélé la diversité de leur mode de construction [fig. 295-296] et la variabilité de leur implantation. La fonction de ces souterrains a suscité de multiples hypothèses depuis le xixe s. Les fouilles réalisées sur des sites d’habitat en ont fait apparaître le long des clôtures ou à proximité des bâtiments. Leur structure, très semblable à ce que l’on peut observer un peu partout des deux côtés de la Manche à l’âge du Fer [fig. 297] et jusqu’en Irlande au Moyen Âge [fig. 298], rappelle les systèmes de défense passive mis en œuvre par les populations paysannes ou les petites seigneuries médiévales et modernes pour lutter contre les pillards (Triolet, Triolet 2003 : 10). Leur grand nombre dans la péninsule Armoricaine entre le vie et le iie s. av. J.-C. montre que le phénomène a profondément marqué la société rurale (Bossard et al. 2018 : 356-358), à moins qu’il ne s’agisse d’un mode original de conservation, des laitages par exemple, que l’on suppose abondants dans ces régions traditionnelles d’élevage. La nécessité de disposer de tels lieux devait être suffisamment impérieuse et durable en tout cas pour justifier leur aménagement. À l’issue de l’incendie du début de la phase 4, le système est subitement modifié.On conserve non plus sous terre mais dans des bâtiments édifiés à l’abri de la longue enceinte qui protège désormais la résidence [fig. 299]. Ce passage, vers -175, du stockage souterrain au stockage aérien, participe d’un phénomène général qui peut traduire la diminution de l’élevage au profit de l’agriculture.Le site domine les sources pérennes de Saint-Symphorien, qui ont certainement contribué à son approvisionnement en eau par portage. Mais il existait aussi un système de récupération et de stockage dans des citernes, installées sous la maison à la phase 1 puis creusées dans la masse des remparts durant les phases 2 à 4, peut-être pour faciliter l’écoulement gravitaire de l’eau dans un tuyau [fig. 300]. Durant la phase 5, les citernes ont été abandonnées au profit d’un puits aménagé sur un point haut. Particulièrement profond, celui-ci permettait de disposer d’une provision journalière d’environ 3 m3 qu’il fallait remonter sur plus de 18 m. Une machine en chêne qui paraît avoir été équipée d’une bielle pourrait avoir facilité la remontée des seaux. Ce dispositif technique particulièrement remarquable a pû être inspiré par des techniques minières mises en œuvre à proximité (cf. infra, chap. 10).Si la résidence reste constante dans sa superficie durant les cinq siècles de son occupation, elle connaît d’importants changements dans son organisation. À l’enclos curviligne d’origine, qui réunissait en son sein la maison et ses annexes, succède un enclos bipartite qui organise la vie de la maisonnée en deux espaces séparés, avec une cour résidentielle où vit une famille assise sur ses biens, et une avant-cour abritant ceux qui sont chargés de l’entretien et de l’exploitation. Ce cloisonnement, traduction d’une verticalisation de la société, ne fera que s’accentuer jusqu’à l’abandon du site. Stone was widely used in the constructions at Paule: First, sandstone, in the form of rubble to face the embankment (Phase 1) and the lower part of the ramparts (following phases), followed by schist to pave and cover the gutters and drains. But the main construction material was wood. Seventeen wood species were identified [tabl. xiv], clearly dominated by Quercus sp., followed by Coryllus avellana, Alnus sp., Genista sp., Cytisus sp. and Ulex sp. In Phase 1, alder trunks from humid zones were used, along with oak trunks from scarcely wooded areas. Inversely, in phases 4 and 5, oaks grew in a unique ecosystem of dense forest [tabl. xv; fig. 284]. This contradicts observations made at other Second Iron Age settlements in Armorica, where researchers concluded that hedge trees, thus from an open environment, were almost exclusively used. A change is also perceptible in their manner of use: in Phase 1, the posts are circular and split when their diameter is greater than 20 cm, while in the following phases, they are square and probably arrived at the site already cut to the desired sizes. In effect, the foundations of a single construction now have similar installation levels. The rare frame elements found, all in oak, are sometimes traversed by rectangular grooves. Boards, and perhaps a shingle, are also present.Within the 145 kg of reddish clay collected, 11 kg bear imprints of wattle. Some fragments still bore, on one face, a white coating, 2 mm thick, which is likely kaolin, like that identified at the Gallic sites of Pluguffan / Keriner (Menez 1988: 118), Quimper /Kergolvez, Prat / Pouilladou (Bardel 1986) and Saint-Georges-les-Baillargeaux / Les Gains (Maguer 2015: 28).Other fragments, found in numerous quantities in the ruins of the fire, are unique in the region: these are 15 cm-thick clay blocks, smooth on at least one face and containing nearly parallel straw strands in the mass [fig. 285]. Tomography and 3D imagery revealed that they were closely combined with clay [fig. 286]. The earth was thus very liquid and was probably applied on a horizontal surface. More than a roof ridge (since this technique is not practiced by traditional roofers in Brittany), we imagine light ceilings, perhaps to separate two floors. Concerning the fences, during Phase 1, the site consisted of a vast agricultural exploitation enclosed with embankments, such as those observed at most of the Gallic farms in the region [fig. 287]. During Phase 2, a small rampart, four door towers and two corner towers affirmed the monumentality of the new settlement [fig. 289]. The pronounced verticality of these constructions enabled them to dominate over the neighboring territories. On the other hand, their use for defense purposes appears to have been inefficient: the doors, too numerous for such a small surface area, could be broken open with a battering ram, and the corner towers did not flank the rampart. Significant changes seem to have occurred in Phase 3: the heart of the settlement was protected by two concentric lines of ramparts whose ditches, with a precise triangular section, reached 7.50 m at the opening and 4.50 m in depth. Three of the four access doors were permanently closed and the forecourt then comprised a true advanced construction. The levelling of this double rampart in Phase 4 could reflect a desire to improve the residential function of the settlement after the fire, to the detriment of its defensive capability. The creation of a vast farmyard, protected by a 6 m wide ditch, itself coupled with a rampart with vertical beams and nearly 4 m wide, supports this hypothesis. In addition, the only door excavated is dominated by a tower framed by two receding wings [fig. 290]. During Phase 5, a new enceinte revived the defensive capacities of the heart of the settlement, making them superior to those of Phase 3. Two accesses were created to the north and south. Their complex placement, with bridges and chicanes, shows the priority given to the control of the doors. Toward the middle of the 1st c. BC, a second construction phase included the installation of palisades from one door to the other and the reinforcement of the southern door by the construction of a tower. The farmyard rampart was reconfigured, its eastern front being inclined, and it was armed with a network of crisscrossed beams. Ultimately, the morphology and amplitude of the enclosures of Phase 5 became comparable to those or the few oppida in the region [fig. 288].Including the farmyard, and excluding the lofts and storehouses, twenty buildings have been excavated [fig. 291]. Among them, the dimensions of the successive houses are astonishing. The surface area of the first one is estimated at 410 m2, while they generally equal between 20 and 60 m2 (Menez et al. 1990), and 160 m2 at most [fig. 292]. The 410 m2 house was replaced during phases 2 and 3 by a 13,75 × 8,50 m residence, itself reconstructed and enlarged after the fire. It is remarkable that throughout the history of the site, the house has always been located along the western fence with its façade facing east, in the direction of the courtyard. Two other edifices are notable. The first contained a stable in its western wing. It is like an “ensemble in a courtyard” (Chartier-Le Floch 2010; Allen et al. 2012) [fig. 293]. The second is a non-covered space measuring 35 × 20 m and closed by a row of four posts, comparable to that of Corent [fig. 294]. Could this be an assembly location similar to the Greek bouleuterion at Glanum (Poux-Demierre 2015: 632, 636-639)? During the first three occupation phases, the residence was accompanied by underground or semi-buried constructions, which is common in the region between the 6th and 3rd c. BC. One of the interests of this site is that it revealed the diversity of their construction modes [fig. 295-296] and the variability of their installation. Since the 19th c., many hypotheses have been proposed to explain the function of these souterrains.The excavations made at settlement sites have revealed their locations along fences or near buildings. Their structure, very similar to what has been observed in many places on both sides of the English Channel during the Iron Age [fig. 297] and up to Ireland during the Middle Ages [fig. 298], recalls the passive defense systems created by the rural populations and small medieval and modern lordships for protection from pillagers (Triolet, Triolet 2003: 10). Their large number on the Armorican peninsula between the 6th and 2nd c. BC shows that the phenomenon profoundly marked the rural society (Bossard et al. 2018: 356-358), unless they correspond to an original preservation method, such as for dairy products, which we assume were abundant in these traditional breeding regions. In any case, the need to have such locations must have been sufficiently imperative and longstanding to justify their construction. Following the fire at the beginning of Phase 4, the system was suddenly modified. Goods were no longer preserved underground, but in buildings constructed in the shelter of the long enceinte that then protected the residence [fig. 299]. This passage (circa -175), from underground storage to above-ground storage, was part of a general phenomenon that could represent the decrease in animal breeding and increase in agriculture.The site overlooks the permanent springs of Saint-Symphorien, which likely contributed to its water procurement via human transport. But there was also a system to collect and store water in cisterns installed under the house in Phase 1 and then dug into the mass of the ramparts during phases 2 to 4, perhaps to facilitate the gravitational flow of water in a pipe [fig. 300]. During Phase 5, the cisterns were abandoned for a well installed at a high point. This deep well provided a daily volume of approximately 3 m3 that had to be drawn up more than 18 m. An oak machine that appears to have been equipped with a connecting rod could have facilitated the raising of the buckets. This remarkable technical device may have been inspired by the mining techniques used nearby (cf. infra, chap. 10).Though the surface area of the residence remained the same during its five centuries of occupation, its organization significantly changed. The original curved enclosure, which contained the house and its annexes, was followed by a bipartite enclosure that organized life at the house into two separate spaces, with a residential courtyard occupied by a family on their own property, and a forecourt inhabited by those responsible for its maintenance and exploitation. This separation, reflecting the verticalization of the society, would be continually accentually accentuated until the abandonment of the site.
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- 2022
11. Chapitre 10. L’enceinte et le territoire
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Lorho, Thierry, Gall, Joseph Le, and Naas, Patrick
- Subjects
bois ,HD ,rempart ,habitat ,stockage ,aristocratie ,enceinte ,outillage métallique ,enclos ,citerne ,puits ,porte ,céramique ,SOC003000 ,sculpture ,métallurgie ,textile ,grenier ,tour ,talus ,Bretagne ,grange ,souterrain ,Archaeology ,maison ,France ,nécropole ,outillage lithique ,lieu de culte ,amphore ,second âge du Fer - Abstract
Pour comprendre les modalités de l’implantation de la résidence, l’étude a été élargie à son contexte local et régional. Un premier territoire de 10 km2 a fait l’objet d’un relevé lidar [fig. 301]. Celui-ci a fait apparaître une série de sites, complétant ceux qui étaient déjà connus aux alentours. De nombreux tumuli [fig. 302], répartis le long de la grande voie est-ouest [fig. 307] et de sa perpendiculaire nord-sud, sont attribués à l’âge du Bronze. Ils côtoient cinq enclos quadrangulaires de 70-80 m de côté [fig. 303] qui sont semblables à certains habitats du second âge du Fer étudiés dans la région [fig. 304]. Aucun habitat antique cependant, mais on note que c’est aux sources de St-Symphorien que le seul aqueduc romain de Bretagne vient capter son eau. Au viie s., une puissante résidence élitaire s’installe juste au nord, à Bressilien [fig. 305]. Elle est entourée de nombreux enclos curvilignes attribués au haut Moyen Âge d’après ceux qui ont été fouillés dans la région. L’un d’eux abritait un atelier de sidérurgie [fig. 301 : 15]. Une petite motte castrale s’implantera ensuite sur cet atelier, le long de la voie, et une autre plus imposante à quelques kilomètres plus à l’ouest [fig. 306]. Sont apparus également plusieurs sites d’exploitation minière [fig. 308]. L’étude archéologique a pu bénéficier des résultats obtenus par le BRGM dans sa propre recherche [fig. 309] : la présence d’or alluvionnaire est récurrente, et une vingtaine de gisements aurifères ont été repérés au nord du bassin de Châteaulin ; au sud, ils sont moins nombreux mais les tests géochimiques ont été positifs à quatre reprises autour de Saint-Symphorien. Dater ces mines est difficile en l’absence de fouilles ; une partie devait être active aux phases 4 et 5 de Paule, d’après les indices recueillis sur le site.Le rayonnement de la résidence devait excéder 10 km2. Un deuxième territoire a donc été défini et étudié en prospection aérienne et terrestre en parallèle des fouilles : le « Centre Bretagne ». Une cartographie des sites attribués à l’âge du Fer d’après leur morphologie ou les objets qui y ont été découverts en a été tirée [fig. 310]. Elle recense 150 habitats enclos comparables à ceux des phases 1 et 2 de Paule [fig. 311]. Certains, d’après leur forme ou la présence d’enclos funéraires, doivent être contemporains de la phase 1 [fig. 312]. Un travail est en cours sur les autres enclos, qui ont été édifiés en grand nombre entre le iiie et le ier s. av. J.-C. Ils sont plus difficiles à caractériser car leur typologie est variée. Le fait que les données de fouille soient peu nombreuses sur le Centre Bretagne oblige à étendre l’examen de ce point à toute la région [fig. 313]. On constate ainsi que durant les trois derniers siècles avant notre ère, le plan des habitats enclos est le plus souvent quadrangulaire, avec un superficie parfois voisine de celle de la phase 2 de Paule. Tout change à la phase 3, lorsque le site est protégé par une clôture monumentale : seules six enceintes quadrangulaires délimitées par des remparts d’une hauteur supérieure à 2,50 m [fig. 314] sont connues en Centre Bretagne. Les seules fouillées jusqu’ici, Paule et Trégueux, ont été édifiées aux iiie et iie s. av. J.-C. Celle de Paule n’est pas la plus vaste ni la plus imposante. Le rempart de Saint-Nicolas-du-Pélem mesure encore 4 m de haut, et deux remparts concentriques délimitaient Plonévez-du-Faou. L’enceinte de contour édifiée à Paule lors de sa phase 4 est encore plus rare. La seule identifiée est celle de Huelgoat / Le Camp d’Artus dans le Finistère [fig. 315]. Daté des iie et ier s. av. J.-C., trois fois plus vaste que Paule, le site est considéré comme l’agglomération majeure de la cité des Osismes. Par ailleurs, la répartition des enceintes quadrangulaires et de contour montre que, pour la plupart, elles sont positionnées près de voies antérieures à la fondation de Carhaix-Vorgium. On peut donc penser qu’elles avaient pour fonction le contrôle et l’entretien du réseau viaire [fig. 316].Deux cités occupaient autrefois la partie occidentale de la péninsule Armoricaine : celle des Osismes et celle des Vénètes. Sur ce vaste territoire, 72 enceintes sont datées de l’âge du Fer : 42 sont des barrages d’éperon de moins de 2 ha répartis le long des côtes, des rivières et des rias, et 25 des enceintes quadrangulaires assez semblables à celle de Paule [fig. 317], si l’on en juge par la fouille de Trégueux / La Porte Allain (Côtes-d’Armor) ou par les prospections effectuées sur d’autres sites [fig. 318]. Six enceintes de contour sont recensées : trois couvrent entre 2 et 6 ha et deux sortent du lot avec 30 ha : Guégon / Le Camp de Lescouët (Morbihan), peut-être capitale des Vénètes, et Huelgoat. Paule se situe à l’interface, avec 10 ha.Sa basse-cour, imperceptible avant la fouille, montre que seuls les sites dont les remparts périphériques ne sont pas arasés sont connus. Les recherches engagées sur les enceintes quadrangulaires les plus petites (
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- 2022
12. Remerciements
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Menez, Yves
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bois ,HD ,rempart ,habitat ,stockage ,aristocratie ,enceinte ,outillage métallique ,enclos ,citerne ,puits ,porte ,céramique ,SOC003000 ,sculpture ,métallurgie ,textile ,grenier ,tour ,talus ,Bretagne ,grange ,souterrain ,Archaeology ,maison ,France ,nécropole ,outillage lithique ,lieu de culte ,amphore ,second âge du Fer - Abstract
Ce travail est en grande partie fondé sur l’étude d’un site étudié de 1988 à 2006, puis en 2010, soit vingt campagnes de fouille. Le prélèvement des données ici présentées résulte donc de l’effort collectif de nombreux professionnels et de bénévoles dont l’investissement dans la bonne humeur, au sein d’une équipe paritaire, a été essentiel pour mener ce projet à bien. Certains, revenant chaque année et prenant peu à peu des responsabilités, ont largement contribué à la réussite de cette fouil...
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- 2022
13. Chapitre 12. Épilogue
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Menez, Yves
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bois ,HD ,rempart ,habitat ,stockage ,aristocratie ,enceinte ,outillage métallique ,enclos ,citerne ,puits ,porte ,céramique ,SOC003000 ,sculpture ,métallurgie ,textile ,grenier ,tour ,talus ,Bretagne ,grange ,souterrain ,Archaeology ,maison ,France ,nécropole ,outillage lithique ,lieu de culte ,amphore ,second âge du Fer - Abstract
Sur des bases tangibles, l’histoire de cet établissement a été restituée et replacée au sein de son territoire. On pourrait s’arrêter là. Certaines hypothèses, certes plus fragiles, méritent néanmoins d’être émises, au regard des abondantes données recueillies sur l’habitat gaulois.Les grandes phases identifiées à Paule s’inscrivent dans l’évolution générale observée dans l’Ouest. Sa fondation s’effectue lors d’un premier essor d’exploitations agricoles plus ou moins vastes, distantes de plus de 1 km les unes des autres qui prennent, de fait sinon de droit, possession de vastes terroirs pour les exploiter et les bonifier des siècles durant. Ce nouveau rapport à la terre apparaît à un moment de réchauffement du climat, aux vie et ve s. av. J.-C., mais aussi de développement de l’outillage en fer et de techniques culturales plus performantes qui permettent d’améliorer les finages par un travail constant, et d’abandonner la pratique antérieure qui consistait à déplacer les exploitations quand les terres étaient épuisées. En Bretagne, la production agricole est stockée dans des fermes où la part de l’élevage semble importante, avec un accès facile aux ruisseaux et des enclos dévolus au bétail. Le ive s. est marqué par la stagnation –comme à Paule– ou plus souvent l’abandon de ces exploitations. Le phénomène est moins marqué en Bretagne que dans d’autres régions, peut-être parce que le climat océanique a atténué le refroidissement.Les phases suivantes de Paule s’inscrivent dans un essor renouvelé de l’habitat dispersé, qui débute au iiie s. et s’accentue fortement durant le iie s., par « bourgeonnement » autour des exploitations les plus anciennes, peut-être du fait du morcellement des premiers terroirs au fil des héritages [fig. 334]. Durant cette période d’amélioration climatique, un nouveau système agraire se met en place, avec un réseau de plus en plus dense de fermes environnées de parcelles et reliées par des chemins et les solidarités familiales. La période est marquée, en Italie romaine, par d’importantes réformes agraires, qui traduisent un phénomène semblable d’appropriation de la terre, générateur de tensions sociales.Le réseau d’habitats dispersés observé dans l’Ouest semble polarisé autour de gués ou de carrefours où s’implantent, dès le iiie s. av. J.-C. des résidences majeures qui, la fouille de Paule l’a montré, ont abrité des familles aristocratiques. Durant le iie et ier s., des agglomérations dont la superficie va de quelques hectares à plusieurs dizaines d’hectares (135 pour la plus vaste actuellement connue) s’y développent ou sont créées ex nihilo. Certaines sont fortifiées, d’autres non. Si l’artisanat y est présent, on y trouve également de vastes entrepôts c’est le cas à Paule –ou des ensembles de greniers abritant les surplus agricoles. Les édifices composés de trois ou quatre corps de bâtiment récemment découverts en Gaule, près de résidences aristocratiques ou dans des villes fortifiées, s’apparentent par leur plan et leurs dimensions aux macella romains contemporains [fig. 335]. Il pourrait s’agir de marchés implantés le long des voies majeures et aux nœuds du réseau, à des distances compatibles avec l’acheminement des denrées ou du bétail, qui permettaient aux fermes des alentours d’écouler leurs surplus [fig. 336].Paule l’a montré : l’aristocratie contrôle ces dispositifs de stockage et d’échange, ainsi que la surveillance et l’entretien du réseau viaire. L’étude des habitats ruraux effectuée dans le chapitre précédent montre que ceux des groupes 2 et 3, soit 4,9 % du corpus, peuvent être attribués à une élite composée des druides et des chevaliers [fig. 338]. Les textes confirment cette proportion de l’aristocratie dans la société [fig. 339]. L’ordre des equites émerge dès le iiie s. av. J.-C. Il s’inscrit dans l’essor d’une aristocratie foncière qu’impose l’évolution des techniques de combat et la nécessité, pour les notables, de disposer de domaines suffisants afin de se doter des montures et de l’armement nécessaire [fig. 337]. La part de la noblesse, c’est-à-dire la haute aristocratie exerçant la magistrature et le commandement, est évaluée à 1 ou 2 % de la société : quelques centaines de chefs de famille dans chaque cité, qui prennent les décisions au sein d’assemblées [fig. 340]. Certaines caractéristiques du site de Paule permettent de l’interpréter comme une résidence noble : le caractère presque immémorial de cet habitat, occupé durant plus de cinq siècles ; les signes de l’importance attribuée au souvenir des défunts, qui se traduit par la construction de deux nécropoles familiales, par l’exposition de bustes des ancêtres les plus remarquables, notamment celui d’un barde ayant œuvré à la mémoire et au prestige du lignage, et par la construction d’un sanctuaire doté de monuments pérennisant, plusieurs siècles après l’abandon de l’habitat, la mémoire de ces ancêtres, comme à Saint-Herblain / Les Pellières, en Loire-Atlantique [fig. 341]. L’abondance des restes de banquets retrouvés à Paule est également caractéristique du mode de vie noble, tout comme l’importance des défenses qui traduit la contribution de cet habitat à la sécurité de la cité en temps de paix, et à sa défense en temps de guerre. Le lieu d’assemblée édifié durant la phase 5 atteste une fonction communautaire du site, bien au-delà de la famille qui y résidait. Cela n’en fait pas pour autant un chef-lieu de pagus, ces « pays » disposant d’un certaine autonomie politique et religieuse et réunis par synœcisme pour former la cité, à la manière des petites têtes (les pagi ?) qui, sur les monnaies armoricaines, sont reliées par des cordons à une tête plus imposante (la cité ?) [fig. 342]. Chez les Osismes, d’autres sites, plus vastes, apparaissent comme de meilleurs candidats. Le bandeau qui ceint le front des quatre statues de Paule rappelle celui que porte Dumnorix sur une monnaie éduenne [fig. 343]. Il pourrait constituer l’attribut d’une magistrature exercée par ces personnages au sein de leur cité. L’accumulation de ces signes, à Paule, permet donc d’interpréter avec certitude ce site comme la résidence d’un important lignage de la noblesse osisme.Quel a été le devenir de ces sites, une fois la Gaule conquise par César ? La plupart semblent abandonnés quelques décennies après le conflit, sans pour autant subir de destructions. Leur valeur stratégique était sans commune mesure avec celle des chefs-lieux de cité ou de pagus, plus vastes et dotés de défenses imposantes. Ce type de résidence, qui signait autrefois la réussite du notable, était devenu obsolète avec la réorganisation des territoires initiée par Auguste.Mieux valait désormais afficher son statut dans une demeure à l’architecture inspirée de l’Italie romaine au sein de l’agglomération désignée ou fondée comme capitale de la cité. Les plus anciennes monnaies enfouies dans le lieu de culte édifié à Paule traduisent peut-être, avec le double visage de Janus tourné à la fois vers le passé et l’avenir [fig. 344], cette ambivalence de la noblesse gauloise d’extraction, qui célèbre par des cérémonies, des rites et des monuments désormais inspirés par Rome la profondeur généalogique de son lignage. Based on tangible evidence, researchers have been able to replace the history of this establishment within the context of its region, and we could stop there. Some of the more fragile hypotheses merit discussion, nevertheless, considering the abundant data collected at this Gallic settlement.The main phases identified at Paule correspond to the general evolution observed in the West. The settlement was founded during an early development of large agricultural establishments situated more than 1 km from each other, thus taking, in fact if not by right, possession of vast lands to exploit and enhance them over centuries. This new relationship with the land emerged at a time of climatic warming during the 6th and 5th c. BC, as well as during the development of iron tools and more efficient cultivation techniques that improved the land quality through constant work, replacing the former practice of moving the exploitations when the land was exhausted. In Brittany, agricultural products were stored at farms where animal breeding appears to have been a major activity, and which had easy access to streams and enclosures devoted to the livestock. The 4th c. was marked by the stagnation—as at Paule—or often, the abandonment, of these farms.This phenomenon was less prevalent in Brittany than in other regions because the oceanic climate mitigated the cooling. The next phases at Paule took part in a renewed trend of dispersed settlements, beginning in the 3rd c. and strongly accentuated during the 2nd c. when these new establishments “bloomed” around the earlier ones, perhaps due to the fractioning of the first lands by successive inheritances [fig. 334]. During this period of climatic improvement, a new agrarian system was developed, with a dense network of farms surrounded by parcels and connected by roads and family solidarities. In Roman Italy, the period was marked by major agrarian reforms, reflecting a phenomenon similar to the appropriation of lands, and thus generating social tensions. The network of settlements observed in the West seemed to gravitate around fords or intersections at which, in the 3rd c. BC, major residences were built and housed, as shown by the excavation at Paule, aristocratic families. During the 2nd and 1st c., agglomerations whose surface area ranges from a few to a several dozen hectares (135 for the largest one currently known) grew or were created ex nihilo. Some were fortified, others not. While artisanal activities were present, we also find vast storehouses—as at Paule—or groups of lofts that held agricultural surpluses. The edifices composed of three or four buildings recently in Gaul, near aristocratic residences or in fortified villages, are similar in their plan and dimensions to the contemporary Roman macella [fig. 335]. These could be markets installed along the major roads and at the junctions of road networks, at distances compatible with the transportation of food and livestock, which would have enabled the nearby farms to sell their surplus [fig. 336].The site of Paule showed that the aristocracy controlled the storage and exchange mechanisms, as well as the supervision and maintenance of the road system. The study of rural settlements discussed in the preceding chapter shows that those of groups 2 and 3, equaling 4.9 % of the corpus, can be attributed to an elite composed of druids and knights [fig. 338]. Texts confirm this proportion of aristocracy in the society [fig. 339]. The order of the equites emerged in the 3rd c. BC. It was part of the development of a landowning aristocracy that imposed changes in combat techniques and the need, for the high-ranking citizens, to possess domains large enough to be equipped with the necessary mounts and weapons [fig. 337]. The proportion of nobles, meaning the high aristocracy that performed judiciary and commanding duties, is evaluated at 1 to 2 % of the society: a few hundred family heads in each city, who make decisions within the assemblies [fig. 340].Some features of the site of Paule permit its interpretation as a residence for nobles: the nearly immemorial nature of the settlement, occupied during more than five centuries; the importance attributed to the deceased, shown by the construction of two family necropolises, the display of busts of the most remarkable ancestors, notably that of a bard who contributed to the memory and prestige of the lineage, and by the construction of a sanctuary accompanied by monuments that preserved, several centuries after the settlement was abandoned, the memory of its ancestors, like at Saint-Herblain / Les Pellières in Loire-Atlantique [fig. 341]. The abundance of banquet remains fount at Paule is also typical of the noble way of life, as are the significant defense mechanisms reflecting the contribution of this settlement to the security of this city in peaceful times and to its defense during war times.The assembly site constructed during Phase 5 attests to the community function of the site, well beyond the family residing there. This, nonetheless, does not make it the capital of a pagus, these “countries” benefiting from a certain political and religious autonomy and united by synoecism to form the city, in the manner of the small heads (the pagi?) which, on the Armorican coins, are linked by cords to a larger head (the city?) [fig.342]. Among the Osismii, other larger sites seem to be better candidates. The band across the front of several statues at Paule recalls that worn by Dumnorix on an Aedui coin [fig. 343]. It could constitute the attribute of a magistracy exercised by these figures within their city. The accumulation of these signs at Paule thus permits a definitive interpretation of this site as the residence of an important lineage of the Osismii nobility. What was the future of these sites once they were conquered by Caesar? Most of them seem to have been abandoned a few decades after the battle, though they were not destroyed. Their strategic value was small compared to that of the city or pagus capitals, which were larger and equipped with more imposing defense mechanisms. This type of residence, which formerly represented the success of a noble, became obsolete after the reorganization of the territories initiated by Augustus. It then became more advantageous to display one’s status in a residence whose architecture was inspired by Roman Italy, and within an agglomeration designated or founded as the capital of the city. The oldest coins buried in the place of worship edified at Paule perhaps reflect, with the double face of Janus turned toward both the past and future [fig. 344], this ambivalence of the Gallic nobility, which celebrated, via ceremonies, rituals and monuments henceforth inspired by Rome, the genealogical depth of its lineage.
- Published
- 2022
14. Chapitre 2. De 550 à 300 av. J.-C.,le premier domaine familial (phase 1)
- Author
-
Tiec, Anne Villard-Le
- Subjects
bois ,HD ,rempart ,habitat ,stockage ,aristocratie ,enceinte ,outillage métallique ,enclos ,citerne ,puits ,porte ,céramique ,SOC003000 ,sculpture ,métallurgie ,textile ,grenier ,tour ,talus ,Bretagne ,grange ,souterrain ,Archaeology ,maison ,France ,nécropole ,outillage lithique ,lieu de culte ,amphore ,second âge du Fer - Abstract
Si les lieux portent la trace d’une occupation humaine dès l’âge du Bronze, et notamment d’une nécropole tumulaire [fig. 7-8] installée le long de la route départementale no 3 dont l’ancienneté a été reconnue, c’est durant la seconde moitié du vie s. av. J.-C., qu’il faut situer la fondation de l’habitat que nous allons étudier. Il comprend un enclos de 9 000 m2, auquel s’adosse un second enclos de 4 000 m2 sans trace de construction [fig. 9]. La clôture était constituée d’un fossé profond de 1,00 à 2,50 m, bordé d’un talus en terre haut de 1,10 à 1,20 m, parementé aux angles [fig. 10]. Les moellons de ces parements ont été extraits d’une carrière [fig. 11] retrouvée dans l’angle nord-ouest de l’enclos périphérique.Dans l’angle nord-ouest de l’enclos principal, un espace d’environ 30 × 23 m, délimité par un petit fossé, abrite une maison délimitée par une paroi de poteaux implantée dans une tranchée [fig. 12]. Avec une surface de 410 m2 [fig. 13] et une charpente haute de 11 m [fig. 14], elle est exceptionnellement vaste et monumentale. Son sol a disparu mais un foyer et un four demeurent, isolés du reste de l’espace intérieur par une cloison [fig. 15]. Un second bâtiment, de 11 m2, a été découvert à une vingtaine de mètres au nord, à la périphérie de la zone enclose [fig. 16]. La maison possède plusieurs annexes souterraines. Ce sont d’abord une vaste cave [fig. 17] et une citerne permettant le puisage directement depuis l’intérieur [fig. 18-19], en un système qui recueillait les eaux de pluies dégoulinant de la toiture, la filtrait et la stockait [fig. 20]. Ce sont quatre souterrains ensuite, dont trois possèdent un accès direct depuis l’intérieur. Ces dispositifs de stockage sont fréquemment retrouvés sur les sites du début du second âge du Fer dans la région. Le premier [fig. 21], installé sous la façade ouest, a été excavé depuis trois endroits : un puits profond de 2,46 m au nord, a été condamné dès la fin des travaux de construction, un second puits, au sud, doté d’une porte dissimulée sous la paroi de bois, servait d’accès, et un autre, à mi-chemin, était aménagé en soupirail. La structure s’étendait sur 27 m, à la fois sous la maison et sous son arrière-cour dont le dallage effondré a été retrouvé [fig. 22]. Un deuxième souterrain est installé sous la façade sud. On y accédait par un puits dissimulé derrière le foyer de la cuisine [fig. 23a]. Un autre puits, également dissimulé mais sous l’angle nord-ouest de la façade, permettait d’accéder à un troisième souterrain, constitué d’une unique salle [fig. 23b]. Le dernier souterrain était aménagé sous la cour [fig. 25a]. Découvert à une dizaine de mètres plus au nord, il était doté d’un soupirail ouvrant sur le fossé.Parmi les dépendances semi-enterrées qui s’égrènent le long du fossé nord de l’enclos, deux sont interprétées comme des ateliers textiles [fig. 25b-c] (Audouze, Buchsenschutz 1989 : 171 ; Puybaret 1989) abritant des métiers à tisser verticaux et couverts d’un toit de chaume en bâtière [fig. 24]. D’autres [fig. 25d-j], abritées sous des superstructures en pierre et terre, doivent être des celliers pour des produits frais –produits laitiers ou boissons– nécessitant une hygrométrie relativement élevée et des températures proches de 10° C, comme on en rencontre encore en Hongrie par exemple [fig. 26] (Kunz 1969). Elles sont effet équipées de drains permettant d’évacuer les eaux de condensation vers le fossé, l’intérieur étant habilement aménagé en petites salles séparées par des sas fermés. Les denrées devaient être stockées sur des étagères appuyées sur les poutrages de soutènement [fig. 27]. Dans la moitié sud de l’enclos, pas de constructions mais, dans l’angle sud-est, des sillons de labour signalent un jardin [fig. 28] (Gebhardt 1992a).Hors de la zone enclose, juste de l’autre côté de la voie majeure nord-sud, un enclos funéraire occupait un espace quadrangulaire de 27 m de côté [fig. 29] ceint d’une palissade. Deux inhumations et 18 incinérations y ont été retrouvées, auxquelles il faut ajouter une fosse contenant des ossements brûlés et des fragments de vases. Leur fouille a montré que les rituels qui ont présidé à leur déposition ne dérogent pas aux usages observés dans les autres nécropoles à incinération de même époque en Bretagne occidentale (Villard-Le Tiec et al. 2013). Des différences dans le niveau d’arasement des urnes laissent entrevoir la présence d’un tertre funéraire au centre du rectangle délimité par les fondations de deux stèles et le fossé sud de l’enclos. Une autre nécropole a été découverte à 80 m en contrebas [fig. 30]. Elle abritait 15 urnes et ce qui paraît être une inhumation, ainsi que trois petites fosses contenant des esquilles osseuses brûlées. Des alignements en face de trois emplacements probables de stèles peuvent être distingués. Les urnes, très semblables à celles de la première nécropole, sont caractéristiques du ve s. av. J.-C. Deux stèles basses en granite comme il en existe ailleurs en Bretagne [fig. 31] ont été mises au jour dans la partie sud de l’enclos d’habitat [fig. 32].La plus petite avait été jetée dans une carrière d’argile dont certaines fosses ont livré des fragments de vases ornés du ive s. av. J.-C. [fig. 33]. Leur excellente facture donne à penser qu’il s’agit d’urnes et permet de poser l’hypothèse du prélèvement des dernières sépultures lors de l’abandon de la nécropole. L’autre stèle, lourde de plus de 300 kg, a été basculée dans le fossé sud de l’enclos délimitant l’habitat. Le plan de la vaste aire qui entoure la maison, avec sa clôture courbe sur la majeure partie de leur tracé mais rectiligne sur ses façades est et sud, résulte de son implantation au carrefour des deux voies majeures est-ouest et nord-sud. Mais un réseau secondaire a été entrevu et deux chemins formellement reconnus, avec leurs ornières espacées de 1,10 m [fig. 34].Au final, l’image offerte par le premier habitat est celle d’une belle ferme enclose et entourée de ses annexes, petits bâtiments, ateliers de tissage, celliers et peut-être même un jardin [fig. 35]. Sur son côté ouest, derrière la monumentale maison au toit de chaume bien équipée d’une cuisine, d’un réservoir d’eau, d’une cave et de trois souterrains, un corral entouré d’un talus engazonné et remparé aux angles. À l’est, de l’autre côté de la route et face à l’entrée, une première nécropole. Plus loin au sud, une autre [fig. 36]. La fondation de cet établissement domanial est datée de la seconde moitié du vie s. av. J.-C. par le mobilier [fig. 37-41]. Au cours des ve et ive s. av. J.-C., la maison vit, ses annexes évoluent, apparaissent et disparaissent [fig. 42-43]. Et puis un jour, la décision est prise de démolir. Les terrassements préparatoires à la construction d’une nouvelle demeure ont laissé une trace bien visible dans le sol, celle du passage charretier que l’on a dû aménager pour le franchissement du fossé, juste en arrière de la maison à démonter [fig. 44]. Nous sommes au tout début du iiie s. av. J.-C. While the first remains of human occupation of this site date to the Bronze Age, such a barrow cemetery [fig. 7-8] of known age constructed along the Departmental Road 3, the foundation of the settlement that we studied was established during the second half of the 6th c. BC. It includes a 9,000 m2 enclosure, adjacent to a second one (4,000 m2) with no construction remains [fig. 9]. The enclosure was comprised of a 1.00 to 2.00-meter-deep ditch next to an embankment, which was 1.10 to 1.20 m high, with stone cladding at its corners [fig. 10]. The cladding stones were extracted from a quarry [fig. 11] located in the north-west corner of the peripheral enclosure. In the north-west corner of the main enclosure, a house delimited by a wall of posts implanted in a trench was located on a space of approximately 30 × 23 m, delimited by a small ditch [fig. 12]. With a surface area of 410 m2 [fig. 13] and a 11 m-high frame [fig. 14], this house is exceptionally large and monumental. Its floor has disappeared, but a fireplace and oven remain, isolated from the rest of the interior space by a partition [fig. 15]. A second building, 11 m2, was discovered around twenty meters to the north, at the periphery of the enclosed area [fig. 16]. The house is accompanied by several underground annexes. There is large cellar [fig. 17] and a cistern permitting water to be drawn directly from inside the house [fig. 18-19] via a system that collected, filtered and stored rainwater from the roof [fig. 20]. There are then four souterrains, three of which could be directly accessed from inside the house. Such storage facilities are frequently found at sites dated the start of the Late Iron Age La Tène culture in the region. The first souterrain [fig. 21], installed under the western façade, was excavated from three locations: a 2.46 m-deep shaft to the north was abandoned as soon as the construction was finished, a second shaft, to the south and equipped with a door hidden under the wooden wall, served as an entrance, and another, halfway between them, served as a light well. The structure extended across 27 m under both the house and its rear courtyard, whose collapsed paving was found [fig. 22]. A second souterrain is located under the southern facade. It is accessed by a shaft hidden behind the kitchen fireplace [fig. 23a]. Another shaft, also hidden but this time under the north-west corner of the façade, enabled entry into to a third souterrain comprised of a single room [fig. 23b]. The last souterrain was located under the courtyard [fig. 25a]. Discovered at around ten meters to the north, it was equipped with a light well opening onto the ditch.Among the semi-buried annex buildings located along the northern ditch of the enclosure, two have been interpreted as weaving workshops [fig. 25b-c] (Audouze, Buchsenschutz 1989: 171; Puybaret 1989: 23) equipped with vertical looms and covered with a thatched gable roof [fig. 24]. Others [fig. 25d-j], sheltered under the stone and earth superstructures, must have been cellars to store fresh goods—dairy products or drinks— requiring a relatively high hygrometry and temperatures close to 10° C, as we see in Hungary, for example [fig. 26] (Kunz 1969). These cellars were equipped with drains enabling the condensation water to be evacuated to the ditch. The interior was deftly partitioned into small rooms separated by closed chambers. The food products must have been stored on shelves placed against the support beams [fig. 27]. There were no constructions in the southern half of the enclosure but in the south-eastern corner, tillage grooves indicate the presence of a garden [fig. 28] (Gebhardt 1992a). Beyond the enclosed area, just on the other side of the major north-south road, a funerary enclosure occupied a quadrangular space of 27 m per side [fig. 29] and surrounded by a palisade. Two inhumations and 18 cremations were found there, along with a pit containing burned bones and vase fragments. Their excavation showed that the rituals associated with their deposition were the same as those observed in other cremation necropolises from the same period in western Brittanny (Villard-Le Tiec et al. 2013).Differences in the height of the leveling of the urns revealed the presence of a burial mound in the center of a rectangle delimited by the foundations of two stelae and the southern ditch of the enclosure. Another necropolis was discovered 80 m below [fig. 30]. It contained 15 urns and what appears to have been an inhumation, as well as three small pits containing burned bone fragments.Alignments facing three probable stelae locations are visible. The urns, very similar to those of the first necropolis, are characteristic of the 5th c. BC. Two low stelae in granite, like those found elsewhere in Brittany [fig. 31], were unearthed in the southern part of the settlement enclosure [fig. 32]. The smallest one was thrown into a clay quarry and some trenches yielded décorated vase fragments from the 4th c. BC made from this clay. [fig. 33]. Their excellent quality suggests that they were urns and supports the hypothesis that they were collected from the last graves as the necropolis was being abandoned. The other stele, weighing 300 kg, was toppled into the southern ditch of the enclosure delimiting the settlement.The plan of the large zone surrounding the house, with its enclosure that was mostly curved but straight on the eastern and southern façades, results from its location at the intersection of two major east-west and north-south roads. A secondary system was also observed, however, with two formally identified paths and ruts 1.10 m apart [fig. 34]. In conclusion, this first settlement provides an image of a beautiful farm, enclosed and surrounded by its annexes, small buildings, weaving workshops, storerooms, and perhaps even a garden [fig. 35]. On its western side, behind the monumental thatch-roofed house, well equipped with a kitchen, water reservoir, one cellar and three souterrains, there was a corral surrounded by a sodded talus and ramparts at the corners. To the east, on the other side of the road and opposite the entrance, there was one necropolis, and another one further to the south [fig. 36]. Based on its artifacts, the foundation of this estate has been dated to the second half of the 6th c. BC [fig. 37-41]. During the 5th and 4th c. BC, the house was lived-in and its annexes appeared, disappeared and evolved [fig. 42-43]. And then one day, the decision was made to demolish it. The ground leveling to prepare the construction of a new dwelling revealed a visible mark on the ground, that of a cart path, which was probably made to cross over the ditch just behind the house that was to be demolished [fig. 44]. Here we are at the very start of the 3rd c. BC.
- Published
- 2022
15. Chapitre 8. Quelques considérations sur le mobilier
- Author
-
Aubin, Gérard, Barbau, Clémentine, Baudry, Anna, Berranger, Marion, Blet-Lemarquand, Maryse, Chanson, Karine, Coadic, Sophie, Dierstein, Émilie, Dietrich, Anne, Gratuze, Bernard, Hamon, Caroline, Laubenheimer, Fanette, Forestier, Solenn Le, Nagard, Hélène Le, and Pernot, Michel
- Subjects
bois ,HD ,rempart ,habitat ,stockage ,aristocratie ,enceinte ,outillage métallique ,enclos ,citerne ,puits ,porte ,céramique ,SOC003000 ,sculpture ,métallurgie ,textile ,grenier ,tour ,talus ,Bretagne ,grange ,souterrain ,Archaeology ,maison ,France ,nécropole ,outillage lithique ,lieu de culte ,amphore ,second âge du Fer - Abstract
Dans ce chapitre seront présentées les études portant sur les ensembles de mobilier recueillis dans la résidence proprement dite et ses abords immédiats, à l’exclusion des deux entrepôts, de la petite nécropole sud-ouest, du sanctuaire et des deux voies majeures. La céramique, déjà décrite pour chaque phase, ne sera pas de nouveau évoquée. D’autant qu’elle présente peu de particularités, hormis le nombre des décors estampés pour les phases 1 à 4 et des décors peints pour les phases 4 à 5.La majeure partie des restes était en position secondaire dans le comblement des excavations. L’ensemble a été enregistré en nombre de restes et en poids dans une base de données couplée à un SIG, ce qui a permis à chaque chercheur d’orienter son analyse. La résidence a livré 476 kg de tessons d’amphores soit au moins 422 récipients [fig. 174]. La répartition et l’aspect des cassures indiquent que l’on se trouve sur un site de consommation. Hormis quelques Pascual 1 en phase 6, toutes les amphores sont de type gréco-italique. Les plus anciennes relèvent de la phase 4 [fig. 175]. Les Dr. 1B sont presque absentes, comme généralement dans cette région [fig. 176-177]. Si le cas de Paule est habituel par la typologie des amphores, leur quantité est exceptionnelle dans l’Ouest de la France [fig. 178] ; elle résulte sans doute de la capacité des occupants du site à acquérir un breuvage onéreux, dans une zone éloignée des lieux de production. En effet, le vin provenait d’Italie (de la côte tyrrhénienne et non d’Étrurie). Il transitait sans doute par la route commerciale Aude-Garonne et la côte atlantique (Olmer 2003 : 209-221).Dans l’ensemble, le mobilier métallique est celui d’une communauté domestique qui cherche à afficher son statut social. Les 446 objets étudiés sont répartis de façon inégale dans les différentes phases de l’occupation [fig. 179]. Ils ont été classés en neuf catégories, fonctionnelles et non typologiques [fig. 180], selon le modèle établi par Guillaumet (2003) et Orengo (2003) : la Quincaillerie qui compte des clés, des lève-loquet, un crampon, des pitons… [fig. 181], les Clous qui sont pour moitié destinés à la menuiserie [fig. 182-183], ce qui est inhabituel et souligne la spécificité des sites protégés par un système remparé, l’Outillage artisanal [fig. 184], l’Outillage agropastoral [fig. 185], les Objets domestiques avec notamment trois récipients de type italique tardo-républicain qui attestent l’utilisation sur le site d’une vaisselle de banquet importée [fig. 186], les Objets personnels avec les fibules, dont une de type Cenisola, les objets de toilette [fig. 187] et une rouelle, pendentif ou objet cultuel [fig. 188], l’Armement [fig. 189], et enfin les Inclassables ou a été placé tout ce qui ne pouvait être attribué ou dont l’usage pouvait être multiple [fig. 190] ainsi que les pièces informes [fig. 191].114 kg de déchets produits par le travail du fer ont été recueillis, épars pour les périodes 1 à 4, regroupés dans la forge pour la phase 5. Ils ont été classés en cinq types : les battitures, les scories en culot, les scories informes, les parois scorifiées et les fragments. Une estimation du nombre de pièces entières a pu être proposée [tabl. iv]. 2 kg sont des scories de réduction en position résiduelle, dont une plaque quasi-complète [fig. 192]. Les fragments de parois scorifiées représentent 35 % de la masse du corpus ; et les bords présents dans et autour de la forge permettent d’établir que les foyers étaient à bords rentrants [fig. 193]. Un morceau de bloc tuyère [fig. 194] et quelques moulages d’orifices attestent de la ventilation de ces foyers. Trois culots ont été analysés à l’échelle microscopique. Le premier [fig. 195] s’est formé pendant la fabrication d’objets, le travail pouvant s’achever par une phase de soudure. Le deuxième [fig. 196] atteste aussi de la fabrication d’objets, mais au moins partiellement en acier, avec un travail en deux étapes, une première mise en forme étant suivie d’une finalisation par ajout de sable.Le troisième [fig. 197] se rapporte probablement aux étapes finales de la mise en forme d’un ou plusieurs objets massifs. On peut donc établir qu’il se pratiquait dans la résidence, et ce depuis la phase 1 [fig. 198], une activité de forgeage centrée sur la fabrication d’objets volumineux. L’ajout de silice en fin de travail semble avoir été une pratique courante. Une vingtaine de petits creusets en terre blanche a été mise au jour sur le site, dont certains sont bien conservés [fig. 199]. L’analyse pétrographique a montré que leur pâte contenait un dégraissant qui n’était pas du sable mais du gravier siliceux concassé.Deux pièces céramiques presque entières sont sans équivalents pour la période en Bretagne [fig. 200 : 1-2 ; fig. 201]. Il s’agirait de fours portatifs destinés à accueillir des creusets pour fondre des bronzes (cuivre-étain ou cuivre-étain-plomb) ou des alliages d’or ou d’argent, dont la température de coulée est située entre 1 000 et 1 100 °C. Un objet original [fig. 200 : 3] qui n’est pas un moule de fonderie car c’est un positif, est sans doute un modèle, première étape d’une fabrication par moulage. Il était destiné à produire un objet très ornementé. Pour ce qui est de la répartition chronologique, l’activité de fonderie des alliages cuivreux paraît avoir été régulière et se développe dès la phase intiale [fig. 202].Le site de Paule se situe en zone aurifère. Il n’est donc pas étonnant d’y trouver les traces d’une métallurgie de l’or. Celle-ci n’apparaît cependant qu’à la phase 4 [fig. 203].Les creusets utilisés pour cette activité sont des morceaux d’écuelles ou de jattes pris tels quels [fig. 204] ou des coupelles à bords rentrants [fig. 205]. Des globules d’or sont encore incrustés dans la vitrification [fig. 206].Pour savoir si ces récipients avaient été utilisés pour obtenir l’or par agglomération de paillettes, trois fragments d’écuelles et un fragment de coupelle ont fait l’objet d’une micro-analyse X [tabl. v] qui a révélé la présence d’un or très pur, d’argent mêlé d’un peu de cuivre et d’oxydes de fer, ce qui évoque en effet l’or alluvionnaire. L’hypothèse de la ventilation par le haut a été validée [fig. 207b], ainsi que le rôle purificateur de la céramique pour le fer ou le titane. Un seul objet en or a été découvert dans la résidence : un pendant de collier ou de boucle d’oreille [fig. 208], sans équivalent en Gaule. Le bijou et quatre globules retrouvés dans deux des creusets d’orfèvre ont été analysés par spectrométrie. Leur signature chimique est différente [tabl. vi] : l’or chargé en platine de la pendeloque est une importation d’Asie mineure, à moins que ce ne soit l’objet fini qui ait été importé.Hormis un as d’Auguste du type 1 à l’autel de Lyon, aucune monnaie n’a été retrouvée dans la résidence. La rareté des monnaies gauloises sur les sites d’habitat de l’âge du Fer en Bretagne est une constatation récurrente. On peut légitimement invoquer, jusqu’à la Conquête, un usage particulier de la monnaie, qui aurait été peu utilisée pour les échanges du quotidien et réservée aux paiements importants. On peut, de ce fait, émettre l’hypothèse d’une monétarisation de la vie économique moindre ou plus tardive que dans le reste de la Celtique. Cette préférence pour l’accumulation votive ou pour la thésaurisation s’incarne dans les nombreux dépôts monétaires répertoriés dans la région. La résidence, malgré sa grande superficie, n’a livré qu’un bracelet en verre brun et trois fragments de verre incolore [fig. 209-210]. Deux de ces fragments et le bracelet sont des verres au natron, largement produits par l’Égypte et la zone syro-palestinienne, et importés sous forme de produits finis ou de lingots dans toute l’Europe occidentale dès le iiie s. av. J.-C.Les 19 objets en lignite, terme générique employé pour toutes les roches noires d’origine organique, constituent l’ensemble le plus important mis au jour en Bretagne sur un habitat du second âge du Fer [fig. 211]. Tous sont des bracelets [fig. 212], hormis une perle et un vase mouluré. Trente fusaïoles et un peson, objets communs sur les habitats, ont été retrouvés [fig. 213].Un outillage en pierre abondant a été identifié. Il a été classé en trois familles, au premier rang desquelles on trouve les outils de mouture, certains rotatifs [fig. 214, 218-221], d’autres à va-et-vient [fig. 215-216]. L’analyse tracéologique a montré que certaines meules à va-et-vient [fig. 217] et cinq des 13 meules rotatives [fig. 222] avaient servi au broyage de matières minérales dures. S’agit-il de minerai ? L’hypothèse trouve écho dans la fonte de l’or sur le site et la présence de mines à proximité. Parmi les outils pour le travail et l’entretien du métal on note : cinq rares enclumes en gabbro, roche dont un gisement est connu à Lamballe et qui possède d’excellentes qualités de résistance mécanique et thermique [fig. 223-225] ; un moule de métallurgiste [fig. 226] ; onze percuteurs ; des instruments d’affûtage [fig. 227] dont des aiguisoirs [fig. 228] à l’usure reconnaissable [fig. 229 ; fig. 230 : 1-2] ; des plaques à affûter [fig. 230 : 10-12] et La troisième famille d’objets en pierre est celle des palets de schiste, plus ou moins circulaires, au nombre de 100. Quarante-et-un sont perforés [fig. 231-232], avec des bords émoussés en différents points par le contact avec une matière souple [fig. 233]. Leur perforation centrale est réalisée par percussion lancée [fig. 234]. Parfois la perforation est lustrée par un frottement prolongé, visible aussi sur les faces [fig. 235c] ; parfois elle est en U, une déformation produite par un lien [fig. 236a] ; ou bien la déformation est polylobée, signe du changement d’orientation de la pièce suspendue [fig. 235b]. Chaque disque peut porter jusqu’à cinq encoches, opposées diamétralement ou sur le même côté [fig. 236b]. Il pourrait s’agir de pesons de métier à tisser [fig. 237]. On dénombre en outre 59 palets non perforés [fig. 238-239]. Certains portent des traces de piquetage ou des stries, et paraissent être des ébauches [fig. 240], d’autres portent des encoches d’utilisation sur leur pourtour. Pour ceux-là on peut imaginer un système de suspension [fig. 241]. S’agit-il de lests pour les filets ou les tentures ? On été trouvés également une tablette de tressage [fig. 242], des poids [fig. 243], des molettes de friction pour la préparation des peaux et fibres végétales [fig. 244], des lissoirs à céramique [fig. 245-246] et cinq galets qui pourraient être des balles de fronde [fig. 247]. Parmi les 27 pièces indéterminées, on signalera 13 blocs d’andalousite, une roche connue pour ses qualités réfractaires.Ainsi, outre l’activité de broyage pour la transformation du minerai, l’étude des objets en pierre a révélé –par le nombre des instruments servant à les affûter– l’abondance des outils métalliques utilisés sur le site et, si les palets de schiste sont bien des pesons, une belle activité de tissage [fig. 248].L’étude des quatre bustes retrouvés dans les comblements du ier s. av. J.-C. [fig. 249] a déjà été publiée (Menez 1999). Nous ne la représenterons pas mais nous en proposons l’actualisation. Les bustes sont fabriqués dans une seule et même roche, la métahornblendite, avec des techniques identiques [fig. 250]. Leurs proportions également, sont comparables [fig. 251-252]. Aucun ne se distingue des trois autres, à l’exception du premier qui porte un torque et un cordophone [fig. 253]. Leur unité stylistique et la roche rare dont ils sont faits incitent à y voir un ensemble. Neuf autres sculptures retrouvées en Bretagne présentent les mêmes caractéristiques [fig. 254]. En Gaule, le « buste sur socle enterré » apparaît comme un type statuaire des iie et ier s. av. J.-C. dont la répartition suit un axe sud-est-nord-ouest depuis le Midi jusqu’à la Bretagne [fig. 255]. Le parallèle avec les pratiques bien connues de l’Italie républicaine incitent à reconnaître dans les bustes de Paule les ancêtres héroïsés des propriétaires de la résidence. Notons que les quatre hommes ainsi représentés possèdent une coiffure en bandeau qui pourrait être la schématisation d’un diadème comme on en voit à Entremont [fig. 256] ou à Cabecico del Tesoro, en Espagne (Arcelin 2004 : 108). L’absence d’altérations dues au ruissellement suggère que cet ensemble statuaire était protégé. Il ne devait donc pas être placé à l’air libre mais plutôt dans un sanctuaire familial.Au fond du puits no 1, dans la cour de la résidence, gisaient 79 pièces de bois [fig. 257-258]. La première est un très inhabituel seau monoxyle à fond encastré [fig. 259, 261-262]. Ses oreillons jumelés [fig. 263] portent les traces d’une usure produite par une matière organique de faible diamètre (0,8 cm), corde ou lanière de cuir [fig. 260]. Les objets les plus ressemblants sont ceux de Glastonbury, en Angleterre [fig. 264]. Le déport du centre de gravité du seau de Paule, produit par le décentrage de ses oreilles, servait peut-être à garantir une légère inclinaison pour faciliter son remplissage [fig. 265]. Six chevilles ont également été mises au jour [tabl. vii ; fig. 266-267], dont l’une est encore assemblée avec l’une des 19 « baguettes » percées [fig. 268]. Ces « baguettes », toutes de taille différente [tabl. viii], sont soit appointées, soit percées aux deux extrémités [fig. 269-270]. Six barres et une planche perforées [fig. 271 ; tabl. ix], huit planches simples [fig. 272 ; tabl. x] dont deux sont mortaisées [fig. 273-274], des tasseaux, une poutres ou poteau [fig. 275 ; tabl. xi] et 12 petites pièces [fig. 276 ; tabl. xii] complètent cet inventaire.Pour ce qui est des baguettes, des planches perforées et des chevilles, l’unicité de leur morphologie, du bois (le chêne) dont elles sont faites et de leur usure donne à penser qu’elles se rattachent à un objet mécanique. Les autres pièces pourraient provenir d’une construction abritant la machine. Des éléments comparables ont été découverts dans le puits, profond de 20 m, de Fellbach / Schmiden en Allemagne [fig. 277]. L’hypothèse actuelle est qu’il s’agirait d’un treuil à tambour [fig. 278]. Les flancs du tambour seraient constitués de planches fixées sur des rayons par des chevilles, et les barres perforées serviraient à renforcer l’assemblage. Une roue beaucoup plus tardive dotée de tels renforts chevillés existe au château de Logne [fig. 279]. On note cependant que certaines « baguettes » présentent des traces d’usure en rotation [fig. 280] qui évoquent un assemblage articulé. Le plus vraisemblable est que le treuil était actionné par un mécanisme à bielle [fig. 281-282]. La poulie n’a pas été retrouvée mais on en connaît sur d’autres sites de la même période [fig. 283]. Si l’interprétation que nous proposons était confirmée, les bois de Paule constitueraient l’exemple exceptionnel d’une machine gauloise, qui pourrait avoir été inventée pour l’exploitation des mines toutes proches.La présentation du mobilier de Paule s’achève par celle de l’assemblage archéozoologique [tabl. xiii]. Du fait de l’acidité des terres bretonnes, les os calcinés sont quasiment les seuls conservés. Le bœuf y est nettement majoritaire (78 %). Suivent loin derrière les caprinés (19 %) et le porc (2,4 %). Cet écart ne peut pas être lié uniquement aux conditions de leur préservation et de leur conservation, puisque les os appartenant à ces deux taxons sont de même taille et de même résistance. Il semble traduire de réels choix d’élevage que l’on peut par ailleurs observer sur d’autres sites du second âge du Fer en Basse-Normandie et en Bretagne (Baudry 2018 : 145-146, 163).In this chapter, we present the studies of the artifact assemblages excavated in the residence itself and in its immediate vicinity, excluding the two storehouses, the small southwest necropolis, the sanctuary, and the two major roads. The pottery, already described for each phase, will not be presented again here, especially since it displays few distinct traits other than the quantity of stamped decorations in phases 1 to 4, and painted decorations in phases 4 to 5. Most of the artifacts were found in secondary position in the excavation backdirt. The number and weight of all the pieces were recorded in a database coupled with a GIS permitting each researcher to orient their analysis. The residence yielded 476 kg of amphoras sherds, representing at least 422 recipients [fig. 174]. The distribution and nature of the breaks indicate that this was a consumption site. Other than a few Pascual 1 amphoras in Phase 6, all are of the Greco-Italic type. The oldest ones are attributed to Phase 4 [fig. 175]. Dr. 1B amphoras are nearly absent, as is generally the case in this region [fig. 176-177]. While the amphora typology at Paule is typical, its quantity is exceptional in western France [fig. 178], probably due to the capacity of the site occupants to acquire high-priced beverages in a zone far from the production sites. The wine indeed came from Italy (the Tyrrhenian coast, not Etruria) and was probably transported via the Aude-Garonne commercial route and the Atlantic coast (Olmer 2003: 209-221).Most of the metal artifacts can be attributed to a domestic community seeking to display its social status. The 446 objects studied are unequally distributed among the occupation phases [fig. 179]. They were classed in nine functional (not typological) categories [fig. 180] following the model developed by Guillaumet (2003) and Orengo (2003). These categories are: Hardware, consisting of keys, latch-handles, a stud, bolts, etc. [fig. 181]; Nails, half of which were used for carpentry [fig. 182-183], which is unusual and highlights the specificity of sites protected by a rampart system; Craft tools [fig. 184]; Agropastoral tools [fig. 185], Domestic objects with, in particular, three Italic Tardo-Republican recipients showing the use of imported banquet ware at the site [fig. 186]; Personal objects, with the fibulas, including one Cenisola-type, toiletries [fig. 187] and a rouelle, which is a pendant or ritual object [fig. 188]; Weaponry [fig. 189]; and Non-classable items, consisting of all objects that could not be attributed or may have had multiple uses [fig. 190], as well as formless objects [fig. 191].114 kg of ironworking waste was recovered, scattered throughout periods 1 to 4 and concentrated in the Phase 5 forge. These objects were classed into five types: scale, tape slags, formless slags, slagged walls, and fragments. It was possible to estimate the number of whole pieces [tabl. iv]. 2 kg are reduction slag in residual position, including one nearly complete plaque [fig. 192].The fragments of slagged walls represent 35 % of the assemblage mass, and the edges present around the forge show that the hearths had interior leaning walls [fig. 193]. A piece of tuyere block [fig. 194] and a few orifice molds show that these hearths were ventilated. Three tape slags were microscopically analyzed. The first one [fig. 195] was formed during object manufacturing and possibly finished with a welding phase. The second one [fig. 196] also attests to object manufacturing, but at least partially in steel, with the work proceeding in two stages: an initial shaping followed by a finishing stage with the addition of sand. The third one [fig. 197] is probably linked to the final shaping stages of one or two massive objects. We can thus assert that in the residence, starting Phase 1 [fig. 198], forging activities were focused on the manufacturing of voluminous objects. It seems to have been common to add silica at the end of the work. Around twenty small crucibles in white clay were discovered at the site, some of which are well-preserved [fig. 199]. A petrographic analysis shows that their clay contained a temper that was not sand but crushed siliceous gravel. Two nearly whole ceramic pieces are unique in this period in Brittany [fig. 200: 1-2; fig. 201]. They could be portable kilns meant to contain crucibles to melt bronzes (copper-tin or copper-tin-lead) or gold or silver alloys, for which the casting temperature is between 1,000 and 1,100 °C. An original object [fig. 200: 3], which is not a mold because it is a positive, is probably a model, which is the first stage in manufacturing by molding. It was used to make a very ornamental object. In terms of chronological repartition, the copper alloy forging seems to have been regular and began in the initial phase [fig. 202].The site of Paule is located in an auriferous zone, and it is thus not surprising to find the remains of gold metallurgy. Nonetheless, we see this activity only in Phase 4 [fig. 203]. The crucibles used for this activity are fragments of deep or shallow bowls used as is [fig. 204] or cups with inward facing edges [fig. 205]. Gold globules are still incrusted in the vitrification [fig. 206]. To determine whether these recipients were used to obtain gold by agglomerating flakes, three bowl fragments and one cup fragment were subject to an X-ray microanalysis [tabl. v], which revealed the presence of a very pure gold, and silver mixed with a bit of copper and iron oxides, indeed pointing to alluvial gold. The hypothesis of ventilation from above was validated [fig. 207b], as well as the purifying role of the pottery for iron or titanium. Only one gold object was discovered in the residence: a pendant or earring [fig. 208], unique in Gaul. This pendant and four globules found in the two goldsmithing crucibles were analyzed by spectrometry. Their chemical signature is different [tabl. vi]: the gold with platinum of the pendant was imported from Asia Minor, unless it was only the finished object that was imported. Other than one Type 1 as (coin) of Augustus with the altar of Lyons, no coins were found in the residence. The rarity of Gallic coins at Iron Age settlement sites in Brittany is often observed. We can legitimately refer to, until the Conquest, a particular use of coins, which would have been seldom used for daily exchanges, and instead reserved for major payments. We can thus propose the hypothesis that the economic life was monetized less or later than in the rest of the Celtic world. This preference for votive accumulation, or even hoarding, is represented by the numerous monetary deposits recorded in the region.The residence, despite its large surface area, yielded only one brown glass bracelet and three fragments of colorless glass [fig. 209-210]. Two of these fragments and the bracelet are made of natron glass, widely produced in Egypt and the Syria-Palestine zone, and imported in the form of finished products or ingots across all of western Europe starting in the 3rd c. BC.The 19 objects in lignite, a generic term for all black rocks of organic origin, constitute the largest known assemblage in Brittany at a Second Iron Age settlement [fig. 211]. All of these objects are bracelets [fig. 212], except for one bead and a molded vase. Thirty terra-cotta spindle whorls and one weight, common objects at settlements, were found [fig. 213].Numerous stone tools were identified. The assemblage was classed in three families, starting with grinding tools, some rotating [fig. 214, 218-221], and some back-and-forth [fig. 215-216]. A use-wear analysis shows that some back-and-forth millstones [fig. 217] and five of the 13 rotating millstones [fig. 222] were used to grind hard materials. Were these ore? This hypothesis could be linked to the gold smelting at the site and the presence of mines nearby. Among the tools used to work and maintain metal, we note: five rare anvils in gabbro, a stone with a source known at Lamballe, and which has excellent mechanical and thermal resistance [fig. 223-225]; a metallurgical mold [fig. 226]; 11 hammers; sharpening instruments [fig. 227], including two sharpeners [fig. 228] with identifiable use wear [fig. 229-230: 1-2]; sharpening stones [fig. 230: 10-12] and Neolithic axes converted into sharpeners [fig. 230: 3-9]. The third family of stone objects is comprised of 100 more or less circular schist disks. Forty-one of these are perforated [fig. 231-232] and have edges smoothed at different points by contact with a soft material [fig. 233]. Their central perforation was made by striking percussion [fig. 234]. The perforation is sometimes polished by extensive rubbing that is also visible on the flat surfaces [fig. 235c].This polished area is sometimes U-shaped, corresponding to the deformation produced by a tie [fig. 236a]; or the deformation is polylobed, indicating a change in the orientation of the suspended piece [fig. 235b]. Each disk can have up to five notches, diametrically opposed or on the same side [fig. 236b]. These objects could be loom weights [fig. 237]. There are also 59 non-perforated disks [fig. 238-239]. Some of these disks display pecking marks or striations, and appear to be roughouts [fig. 240], while others have use-notches on their perimeter. For the latter, we can imagine a suspension system [fig. 241]. Were these weights used for nets or wall hangings?Other objects found include braiding tablets [fig. 242], weights [fig. 243], friction wheels for animal hide and vegetal fiber processing [fig. 244], ceramic smoothers [fig. 245-246] and five pebbles that could be slingshot balls [fig. 247]. Among the 27 indeterminate pieces, there are 13 blocks of andalusite, a rock known for its refractory qualities. Therefore, in addition to the grinding activity to transform ore, the study of stone artifacts revealed — by the number of instruments used to sharpen them—the abundance of metal tools used at the site, as well as, if the schist disks are indeed weights, a significant weaving activity [fig. 248].The study of the four busts found in the infill of the 1st c. BC [fig. 249] has already been published (Menez 1999). We will not present this work again here but can provide an update. These busts were made from a single rock type, metahornblendite, and with identical techniques [fig. 250]. Their proportions are also similar [fig. 251-252]. None of them are distinct from the three others, except for the first one, which is wearing a torque and holding a cordophone [fig. 253]. Their stylistic unity and the rare stone from which they are made indicates that they form a group. Nine other sculptures found in Brittany display the same features [fig. 254]. In Gaul, the “bust on a buried base” resembles a statuary type of the 2nd and 1st c. BC, whose distribution follows a south-east-north-west axis from southern France to Brittany [fig. 255].The parallel with the well-known practices in republican Italy suggest that the busts at Paule represent heroized ancestors of the residence owners. We should note that the four men thus represented have a banded hairstyle that could be a schematization of a diadem like those known at Entremont [fig. 256] or at Cabecico del Tesoro in Spain (Arcelin 2004: 108). The absence of alterations due flowing water suggest that this statuary group was protected. Therefore, it would not have been placed in the open air but more likely in a family sanctuary.At the bottom of Shaft 1, in the residence courtyard, 79 wood pieces were found [fig. 257-258]. The first is a very unusual monoxyle bucket with an encased bottom [fig. 259, 261-262]. Its twin side-holes [fig. 263] bear the marks of use produced by an organic material of a small diameter (0.8 cm), meaning a rope or leather strap [fig. 260]. The most similar objects are those of Glastonbury, in England [fig. 264]. The shift of the center of gravity of the Paule bucket, produced by the off-center position of its holes, perhaps served to create a slight inclination to facilitate its filling [fig. 265]. Six dowels were also discovered [tabl. vii; fig. 266-267], one of which is still assembled with one of the 19 perforated “rods” [fig. 268]. These “rods,” all of different sizes [tabl. viii], are either pointed or perforated at the two extremities [fig. 269-270]. Six bars and one perforated board [fig. 271; tabl. ix], eight plain boards [fig. 272; tabl. x], two of which are mortised [fig. 273-274], wooden strips, a beam or post [fig. 275; tabl. xi], and 12 small pieces [fig. 276; tabl. xii] complete this inventory.The unity of the morphology, wood (oak) from which they are made, and use wear of the rods, perforated boards and pegs suggest that they were part of a mechanical object. The other pieces could originate from a building that housed the machine. Similar elements were discovered in the 20 m deep well of Fellbach / Schmiden in Germany [fig. 277]. The current hypothesis is that this was a drum winch [fig. 278]. The sides of the drum would have been composed of boards attached to beams with pegs, and the perforated bars would have served to strengthen the assemblage. A much later wheel equipped with such pegged supports exists at the Logne castle [fig. 279]. We nonetheless observe that some “rods” display rotating use wear [fig. 280] suggesting an articulated assemblage. The most likely explanation is that the winch was operated by a connecting rod mechanism [fig. 281-282]. The pully was not found but others are known at other sites dated to the same period [fig. 283]. If our interpretation is confirmed, the wood at Paule would constitute and exceptional example of a Gallic machine, which could have been invented to exploit the nearby mines.This presentation of the artifacts at Paule ends with the zooarchaeological assemblage [tabl. xiii]. Due to the acidity of the soil in Brittany, charred bones are almost the only ones preserved. Cattle (75 %) clearly dominates the assemblage. Caprinae follow far behind (19 %), along with pigs (2.4 %). This discrepancy cannot be due solely to the preservation and conservation conditions since the bones belonging to these two taxa are the same size and have the same resistance. It instead seems to reveal the same breeding choices that are observed at other Second Iron Age sites in Basse-Normandie and Brittany (Baudry 2018: 145-146, 163).
- Published
- 2022
16. Chapitre 4. De 250 à 175 av. J.-C., la résidence fortifiée (phase 3)
- Author
-
Menez, Yves
- Subjects
bois ,HD ,rempart ,habitat ,stockage ,aristocratie ,enceinte ,outillage métallique ,enclos ,citerne ,puits ,porte ,céramique ,SOC003000 ,sculpture ,métallurgie ,textile ,grenier ,tour ,talus ,Bretagne ,grange ,souterrain ,Archaeology ,maison ,France ,nécropole ,outillage lithique ,lieu de culte ,amphore ,second âge du Fer - Abstract
L’aspect monumental acquis par la résidence à la phase 2 s’accentue à la phase 3 avec la construction d’une nouvelle enceinte quadrangulaire qui double la première [fig. 62]. La profondeur du nouveau fossé atteint par endroits 4,30 m [fig. 63]. Le rempart qui le borde a condamné la plupart des accès au cœur du site et seule la porte principale, en face de celle de l’avant-cour, a été maintenue [fig. 64]. Ses tours d’angle sont renforcées et rehaussées d’un étage [fig. 50-51]. La clôture de l’avant-cour connaît également une évolution remarquable avec un approfondissement de son fossé, qui atteint 4,50 m sous les sols de l’époque [fig. 65]. Les matériaux extraits à cette occasion ont dû servir à établir un rempart aux parois verticales maintenues par des poutrages. Au débouché de la voie qui longe l’avant-cour au sud, une nouvelle porte a été créée [fig. 66a]. On peut supposer qu’une porte similaire existait sur la façade opposée, à la jonction entre l’enceinte extérieure de la cour et le rempart nord de l’avant-cour. Bien que difficile à observer car très détruite, la porte orientale, qui est aussi la porte principale, pourrait avoir été renforcée [fig. 66b].Les modifications apportées durant la phase 3 portent donc uniquement sur les clôtures et les accès [fig. 67]. Le cœur du site est désormais entouré de deux lignes concentriques de remparts précédées chacune d’un fossé. Ces clôtures occupent une emprise supérieure à 5 000 m2. Les tours des angles sud-est et nord-est surplombent l’avant-cour qui est protégée par un rempart, et non plus un simple talus. Ces importants travaux, tout comme la condamnation des trois portes de la partie résidentielle, sont l’expression d’une mise en défense [fig. 68]. Les éléments recueillis dans les tronçons du fossé d’avant-cour qu’il a fallu remblayer pour édifier le nouveau système remparé [fig. 69] permettent de dater de la seconde moitié du iiie s. av. J.-C. cette phase remarquable de l’histoire du site. The monumental appearance of the residence during Phase 2 was accentuated in Phase 3 by the construction of a new quadrangular enceinte that doubles the first one [fig. 62]. In some locations, the depth of the new ditch reaches 4.30 m [fig. 63]. The rampart bordering it condemned most of the entries into the center of the site and only the main door, opposite that of the forecourt, was maintained [fig. 64]. Its corner towers were reinforced and raised by an additional story [fig. 50-51]. The enclosure of the forecourt also changed significantly; its ditch was deepened to 4.50 m under the ground level at that time [fig. 65]. The materials extracted during this work seem to have been used to construct a rampart with vertical walls supported by beams. At the start of the road running along the southern forecourt, a new door was built [fig. 66a]. We can suppose that a similar door existed on the opposite façade, at the junction of the exterior enceinte of the courtyard and the northern rampart of the forecourt. Though it is difficult to observe as it is destroyed, the eastern door, which is also the main door, could have been reinforced [fig. 66b].The modifications made during Phase 3 thus concern only the enclosures and entrances [fig. 67]. The center of the site is now surrounded by two concentric ramparts, each preceded by a ditch. These enclosures occupy a footprint of more than 5,000 m2. The south-east and north-east corner towers overlook the forecourt, which is protected by a rampart, rather than a simple talus. These major modifications, such as the condemnation of the three doors of the residential section, reflect a new defensive vocation [fig. 68]. The artifacts collected in the sections of the forecourt that had to be filled in to build the new rampart system [fig. 69] enable us to date this remarkable phase in the history of the site to the second half of the 3rd c. BC.
- Published
- 2022
17. Principes de notation
- Author
-
Menez, Yves
- Subjects
bois ,HD ,rempart ,habitat ,stockage ,aristocratie ,enceinte ,outillage métallique ,enclos ,citerne ,puits ,porte ,céramique ,SOC003000 ,sculpture ,métallurgie ,textile ,grenier ,tour ,talus ,Bretagne ,grange ,souterrain ,Archaeology ,maison ,France ,nécropole ,outillage lithique ,lieu de culte ,amphore ,second âge du Fer - Published
- 2022
18. Chapitre 5. De 175 à 150 av. J.-C., l’incendie, la reconstruction et l’extension (phase 4)
- Author
-
Menez, Yves
- Subjects
bois ,HD ,rempart ,habitat ,stockage ,aristocratie ,enceinte ,outillage métallique ,enclos ,citerne ,puits ,porte ,céramique ,SOC003000 ,sculpture ,métallurgie ,textile ,grenier ,tour ,talus ,Bretagne ,grange ,souterrain ,Archaeology ,maison ,France ,nécropole ,outillage lithique ,lieu de culte ,amphore ,second âge du Fer - Abstract
Cette phase de la vie de la résidence débute par un incendie qui l’a en grande partie détruite [fig. 70]. Les décombres du sinistre ont livré plus du quart du mobilier retrouvé sur le site, et particulièrement le fossé qui délimitait la cour d’habitation à la phase précédente [fig. 71]. Les résultats de l’étude céramologique [fig. 72-73] et ceux de l’analyse dendrochronologique s’accordent (Le Digoll 2007) pour dater cet incendie du deuxième quart du iie s. av. J.-C. La dispersion des fragments brûlés de parois et de plafonds d’argile et de bois [fig. 74], corrélée à celle de la céramique [fig. 75-76], fait apparaître une proximité entre ces vestiges et les bâtiments qui occupaient la cour depuis la phase 2, donnant à penser qu’ils ont été jetés dans les excavations les plus proches.C’est ainsi que les souterrains situés sous les deux bâtiments de la cour ont été comblés [fig. 77]. S’en est suivie une grande campagne de reconstruction. Le vieux rempart de la cour de phase 2, qui à la phase 3 avait été intégré à la double enceinte concentrique, a été arasé. Sans doute les matériaux qui le constituaient ont-ils été récupérés pour rehausser le rempart périphérique ou aplanir la cour. Une nouvelle maison de 22 × 8 m, probablement à étage, a été édifiée à l’emplacement de la précédente, et un second bâtiment a été construit dans son prolongement au sud [fig. 78]. Trois nouvelles citernes ont été aménagées dans le rempart ou au pied de sa façade arrière [fig. 79] pour remplacer l’ancienne.Une ligne de défense extérieure a été édifiée. Bien qu’elle n’ait été observée que ponctuellement [fig. 80-81], elle semble se poursuivre sur environ 1,5 km, délimitant une basse-cour dont la superficie est estimée à 10 ha au moins. Elle est constituée d’une douve de 3 m de profondeur creusée dans le schiste le long de la voie majeure et d’un rempart à poutrage [fig. 82] dans lequel on reconnaît un Pföstenschlitzmauer comme on en a trouvé au Camp de Kercaradec à Quimper dans le Finistère (Wheeler, Richardson 1957 : 54-59). Au sud-ouest de la résidence, le fossé s’interrompt brusquement. Là apparaît une construction trapézoïdale et désaxée de 6 × 3 m [fig. 83]. Il pourrait s’agir d’une tour portière surmontant une porte rentrante. Bien qu’elle n’ait pas été formellement vue, il est fort probable qu’une autre porte ait marqué le croisement entre la voie majeure est-ouest et la voie nord-sud, qui traverse à présent la basse-cour [fig. 84]. Le rempart lui-même a été observé sur quelques mètres en retrait et dans l’alignement de la voie gauloise. Il est constitué d’un fossé et d’un murus installé dans une zone décaissée jusqu’à la roche mère. De l’autre côté de la résidence, un aménagement équivalent pourrait signaler le retour nord de l’enceinte [fig. 85]. Les objets retrouvés dans une partie comblée de ce fossé d’enceinte extérieur et dans des fossés détruits pour le laisser passer permettent de caler sa construction dans le second quart du iie s. av. J.-C. [fig. 86].Immédiatement au sud de la résidence, dans l’ancien jardin devenu basse-cour, a été construit un grand bâtiment à trois corps disposés autour d’une cour de 24 × 16 m [fig. 87-88]. La cohérence du dispositif tend déjà à prouver sa contemporanéité avec la construction du rempart. Mais un autre argument confirme l’hypothèse : un fossé creusé lors de la phase suivante a tenté d’éviter le bâtiment, ce qui a conduit à une déviation de son tracé d’une part, à une réfection légère de l’angle nord-ouest du bâtiment d’autre part [fig. 89-90]. On distingue un passage à l’oblique dans chacune des aile est et ouest. Dans celle de l’ouest, les sédiments d’une rigole conduisant à une fosse présentent des concentrations anormales en phosphates [fig. 91a-b]. L’analyse géomorphologique fait ressortir leur structure spongieuse, l’aspect polyconcave de leur porosité, leur litage, la présence de fer et de manganèse qui sont autant de signes de l’humidité du milieu. Les jus organiques, les terriers de vers de terre et les déjections d’une microfaune acidiphile confirment que cette rigole servait bien à évacuer le purin dans un puisard. Elle pouvait être couverte avec des dalles de schiste bleu semblables à celles mises au jour dans la douve située juste au nord [fig. 91c]. L’aile ouest abritait donc sans doute de grands animaux, plus vraisemblablement des chevaux que des bovins. Les fondations retrouvées sont différentes, en effet, de celles des « fermes étables » du second âge du Fer du Nord de l’Europe (Audouze, Buchsenschutz 1989).Elles sont similaires à celles des écuries identifiées dans certains camps de cavalerie de l’armée romaine. Dans ces camps, les écuries, à un ou deux rangs de stalles disposées le long d’un couloir, sont en effet de longs bâtiments rectangulaires, parfois pourvus de drains à purin. Les stalles sont délimitées par des cloisons de bois ancrées dans le sol, aptes à résister aux poussées des chevaux. La localisation du bâtiment à l’arrière du rempart, à proximité immédiate des portes majeures de l’enceinte, est habituelle (Grönke 2007). Les caractéristiques de l’aile ouest du vaste édifice de Paule pourraient donc être celles d’une écurie. La distance de 2,80 m – portée à 3,60 m lors du remaniement ultérieur du bâtiment – entre les deux cloisons de planches profondément implantées, coïncide avec la longueur minimale exigée pour des chevaux. Toujours dans la basse-cour mais à l’est de la résidence, deux enclos ont été aménagés [fig. 92]. Le premier, de plan carré [fig. 93], abrite un grenier surélevé de plan rectangulaire (4,36 × 3,33 m), comme il en a été identifié sur de nombreux habitats du second âge du Fer (Gransar 2000). L’autre enclos, rectangulaire, est centré sur deux édifices implantés dans le prolongement l’un de l’autre [fig. 94, 96]. L’un est tout en longueur (31 × 9 m). L’autre, presque carré (7 × 6 m) et fondé sur neuf poteaux, est tout de suite identifiable comme un grenier comparable à celui du Petit Champ Morin à Bazoches-lès-Bray, en Seine-et-Marne (Gouge 2005 : 276). L’angle nord-ouest de l’enclos est occupé par un bâtiment ovalaire de 24 m2 [fig. 95]. Le bâtiment long présente avec les horrea romains (Reddé 2007 : 111-113) et les granges médiévales (Hamerow 2004 : 36-37) des similitudes qui encouragent à y reconnaître un entrepôt [fig. 97]. L’habitat s’inscrit à présent dans un réseau de voies empierrées et bordées d’un fossé [fig. 98-99]. Son plan restitué [fig. 100-101] témoigne de l’ampleur des remaniements qui ont suivi l’incendie : la résidence domine une vaste basse-cour remparée dans laquelle s’égrènent des dépendances dédiées aux chevaux ou au stockage des récoltes (Brunet 1982 : 115) [fig. 102-103]. This phase of the residence begins with the fire that largely destroyed it [fig. 70]. The ruins of this catastrophe yielded more than one-quarter of the artifacts found at the site, especially in the ditch that delimited the dwelling courtyard of the preceding phase [fig. 71]. The results of a ceramological study [fig. 72-73] and dendrochronological analysis (Le Digoll 2007) both date this fire to the second quarter of the 2nd c. BC. The dispersion of burned clay and wood fragments from the walls and ceilings [fig. 74], correlated with that of the ceramics [fig. 75-76], reveals a correspondence between these remains and the buildings that had occupied the courtyard since Phase 2, suggesting that they were thrown into the nearest excavations, thus explaining how the souterrains under the two courtyard buildings were filled in [fig. 77]. A major reconstruction period then followed. The old courtyard rampart of Phase 2, which in Phase 3 was integrated into the double concentric enceintes, was leveled. Its materials were probably reused to raise the peripheral rampart or to level the courtyard. A new house (22 × 8 m), probably with a second floor, was built in the location of the preceding one, and a second building was erected to extend it further south [fig. 78]. Three new cisterns installed in the rampart or at the foot of its back façade replaced the old one [fig. 79].An exterior line of defense was built. Though it has been only sparsely observed [fig. 80-81], it appears to extend along around 1.5 km, delimiting a farmyard whose surface area is estimated to be at least 10 ha. It is comprised of a 3 m deep moat, dug into the schist along the main road, and a beamed rampart [fig. 82] in which we have identified a Pföstenschlitzmauer like that found at Camp de Kercaradec in Quimper in the Finistère (Wheeler, Richardson 1957: 54-59). To the south-west of the residence, the ditch is abruptly interrupted at the location of a trapezoidal and off-centered construction measuring 6 × 3 m [fig. 83]. This could be a door tower on top of a receding door. Though it has not been formally observed, it is probable that another door marked the intersection between the major east-west and north-south roads, which now traverse the farmyard [fig. 84].The rampart itself was observed across a few meters behind and in alignment with the Gallic road. It is composed of a ditch and a murus installed in a zone cleared until the bedrock. On the other side of the residence, an equivalent construction could indicate the northern return of the enceinte [fig. 85]. The objects found in a filled part of the ditch of this exterior enceinte and the ditches destroyed to enable it to pass through, enable us to date this construction to the second quarter of the 2nd c. BC [fig. 86].Immediately south of the residence, in the former garden, now a farmyard, a large building comprised of three sections surrounding a 24 × 16 m2 courtyard was built [fig. 87-88]. The coherence of the residence configuration already indicates it is contemporary with the construction of the rampart. And another argument confirms this hypothesis: a ditch dug during the following phase attempted to avoid the building, resulting in a deviation of its trajectory and a slight modification to the north-west angle of the building [fig. 89-90]. We distinguish an oblique passage in each of its eastern and western wings. In the western wing, the sediments of a channel leading to a pit display abnormal phosphate concentrations [fig. 91a-b]. A geomorphological analysis revealed their spongy structure, the polyconcave appearance of their porosity, their bedding, and the presence of iron and manganese, all of which are indications of a humid environment. The organic liquids, earthworm burrows, and the excrements of acidophilic microfauna, confirm that this channel served to evacuate manure into a sump. The channel may have been covered with blueschist slabs similar to those found in the moat located just to the north [fig. 91c]. The western wing thus probably housed large animals, more likely horses than bovids. The foundations are indeed different from those of the “stable farms” of the Second Iron Age in northern Europe (Audouze, Buchsenschutz 1989), while they are similar to those of the stables identified in some Roman army cavalry camps. In these camps, the stables, with one or two rows of stalls along a corridor, are long rectangular buildings, sometimes equipped with manure drains. The stalls are delimited by wooden partitions firmly anchored in the ground and capable of resisting pushing horses. The location of the building behind the rampart, in immediate proximity to the major doors of the enceinte, is typical (Grönke 2007). The characteristics of the western wing of the vast Paule edifice could thus be those of a stable. The distance of 2.80 m – increased to 3.60 m during the later building restructuration – between deeply implanted partitions comprised of wooden boards, corresponds to the minimum length necessary for horses.Still in the farmyard but to the east of the residence, two enclosures were constructed [fig. 92]. The first, with a square plan [fig. 93], held a raised granary with a rectangular footprint (4.36 × 3.33 m), like those identified at many Second Iron Age settlements (Gransar 2000). The other enclosure, rectangular, is centered on two aligned buildings [fig. 94, 96]. One is very long (31 × 9 m). The other one, nearly square (7 × 6 m) and built on nine posts, is immediately identifiable as a granary similar to the one at Petit Champ Morin in Bazoches-lès-Bray, in Seine-et-Marne (Gouge 2005: 276).The north-west corner of the enclosure is occupied by an oval-shaped building of 24 m2 [fig. 95]. The long building displays similarities with the Roman horrea (Reddé 2007: 111-113) and medieval barns (Hamerow 2004: 36-37), which suggest it was a warehouse [fig. 97]. The settlement is currently integrated within a network of stone-paved roads bordered by a ditch [fig. 98-99]. Its reconstructed plan [fig. 100-101] shows the extensive modifications that followed the fire, resulting in a residence that dominates a vast ramparted farmyard containing annexes dedicated to horses and the storage of harvested goods (Brunet 1982: 115) [fig. 102-103].
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- 2022
19. Chapitre 3. De 300 à 250 av. J.-C., la résidence monumentale (phase 2)
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Menez, Yves
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bois ,HD ,rempart ,habitat ,stockage ,aristocratie ,enceinte ,outillage métallique ,enclos ,citerne ,puits ,porte ,céramique ,SOC003000 ,sculpture ,métallurgie ,textile ,grenier ,tour ,talus ,Bretagne ,grange ,souterrain ,Archaeology ,maison ,France ,nécropole ,outillage lithique ,lieu de culte ,amphore ,second âge du Fer - Abstract
La période suivante se caractérise par une restructuration totale du site qui imposait la démolition presque complète de l’ancien habitat. Seuls ont été conservés la carrière, le talus d’enceinte de l’enclos périphérique et son fossé, et une partie de la clôture délimitant l’enclos principal qui abrite désormais un espace non bâti, probablement un jardin [fig. 45]. Deux enclos quadrangulaires accolés ont été tracés au cordeau avant l’édification de nouvelles clôtures. Celle de l’enclos ouest, la partie résidentielle, est un petit rempart haut de 2,70 m, taluté à l’arrière et au front vertical parementé de moellons à la base. Il est précédé d’un fossé profond de 2,20 à 3,00 m [fig. 46-47] dont les flancs sont parementés à son point de croisement avec l’ancien fossé [fig. 48]. L’autre enclos, à l’est, est délimité par un fossé profond de 1,60 m bordé d’un simple talus. Une porte, au milieu de la façade est, permettait d’accéder à cette avant-cour depuis la route qui la longe. On atteignait le cœur du site par quatre tours portières qui assuraient la continuité du chemin de ronde, protégeaient les ponts et contrôlaient les entrées [fig. 49]. Les vestiges de deux tours d’angle ont été retrouvés [fig. 50-51]. Ces tours perdureront pendant la période suivante mais semblent, dans leur premier état, n’avoir comporté qu’un étage. La première, à l’angle nord-est de la cour résidentielle, mesure 3,20 m de côté ; l’autre, au sud-est, 3,70 × 3,00 m. Une voie, au sud, longe l’avant-cour avant d’atteindre l’une des tours portières [fig. 52]. Elle est bordée d’un fossé, à la différence des chemins plus anciens.Dans l’angle nord-ouest de la cour résidentielle, une maison de 103 m2 au sol (13,75 × 7,50 m) a été édifiée [fig. 53-54]. Sa position (sa façade ouest se confond avec la façade extérieure du rempart) et ses fondations comparables à celles des tours permettent d’envisager qu’elle était dotée d’un étage. La présence d’un second bâtiment est vraisemblable le long de la façade nord de l’enclos. Tout à fait au sud de la cour, une grande fosse quadrangulaire intégrée au rempart [fig. 55] est interprétée comme une citerne de 20 m3. Au pied de la façade sud de la maison, un nouveau souterrain, le cinquième identifié sur le site, a été en partie creusé en sape dans la roche [fig. 56a]. Le souterrain n06 se développe sur 18 m sous la maison elle-même [fig. 56b]. Il a été creusé à partir de deux puits dont l’un ouvre sur le fossé à l’arrière du bâtiment. Le souterrain no 7, au pied de la façade nord [fig. 56c], a également été creusé à partir de deux puits et débouche hors de l’enclos en passant sous le fossé. Le souterrain n0 8 [fig. 57] est long de 25 m. L’une de ses salles est elle aussi dotée d’une sortie vers le fossé. Ces grands souterrains se rapprochent de ceux de la phase 1 par leur localisation, sous les bâtiments ou à proximité immédiate, et la disposition en enfilade des salles, entre un puits et une ouverture sur le fossé ou au-delà, hors les murs de l’enclos. Assurément voués au stockage alimentaire, ils pouvaient donc également servir de passages dérobés pour sortir de la cour d’habitation.Contrairement au cœur de la résidence qui connaîtra ultérieurement des restructurations importantes et des variations considérables de son emprise, l’avant-cour adopte des limites et une organisation qu’elle conservera jusqu’à l’abandon du site [fig. 58]. Il est donc difficile de dater précisément les constructions qui s’y trouvent, dont certaines remontent sans doute à cette phase. Trois bâtiments plusieurs fois remaniés ont été localisés le long du talus de clôture sud, tandis que deux séries de constructions semblent avoir été disposées, plus au nord, le long des voies qui reliaient la porte d’entrée principale de l’habitat, ouverte sur la voie majeure nord-sud, aux deux tours portières qui contrôlaient l’accès à la cour d’habitation.Cette restructuration traduit une évolution importante du « mode d’habiter », avec la construction d’une partie résidentielle clairement dissociée de la partie dévolue aux dépendances qui sont à présent regroupées dans l’avant-cour [fig. 59-60]. Comme pour la maison originelle cependant, l’objectif affirmé est la mise en scène d’une hiérarchie entre les deux enclos, marquée par la monumentalité des clôtures et des portes comme par celle de la maison [fig. 61]. L’ensemble est daté de la première moitié du iiie s. av. J.-C. This period is characterized by a complete restructuration of the site, requiring a nearly total demolition of the previous settlement. Only the quarry, the enceinte talus of the peripheral enclosure and its ditch, and part of the enclosure delimiting the main enclosure that now contained a non-built space, probably a garden [fig. 45] are preserved. Two adjoined quadrangular enclosures were precisely marked before the new enclosures were built. The western enclosure, surrounding the residential part, is a small rampart, 2.70 m high, with a talus behind it and vertical stone facing on the base of the front side. It is preceded by a 2.20 to 3.00 m deep ditch [fig. 46-47] whose sides are faced at its intersection with the former ditch [fig. 48]. The other enclosure, to the east, is delimited by a 1.60 m deep ditch bordered by a simple talus. A door, in the middle of the eastern façade, permitted access to this forecourt from the road running beside it. To reach the heart of the site, there were four door towers that ensured the continuity of the rampart walk, protected the bridges and supervised the entries [fig. 49]. The remains of the two corner towers were also identified [fig. 50-51]. These towers continued to exist in the next period but seemed, in the first state, to have had only two floors. The first, at the north-east angle of the residential courtyard, measures 3.20 × 3.20 m; the other, to the south-east, measures 3.70 × 3.00 m. A road to the south runs along the forecourt before reaching one of the door towers [fig. 52]. Unlike the older roads, it is bordered by a ditch.In the north-east corner of the residential courtyard, a 103 m2 (13.75 × 7.50 m) house was built [fig. 53-54]. Its position (its western façade blends into the exterior façade of the rampart) and foundations, similar to those of the tours, suggest that it had a second floor. There was probably a second building along the northern façade of the enclosure. In the southernmost part of the courtyard, a large quadrangular pit integrated with the rampart [fig. 55] is interpreted as a 20 m3 cistern. At the foot of the southern façade of the house, a new souterrain, the fifth identified on the site, was partially dug into the rock by sapping [fig. 56a]. Souterrain 6 extends for 18 m under the house itself [fig. 56b]. It was dug starting from two wells, one of which opens onto the ditch behind the building. Souterrain 7, at the foot of the northern façade [fig. 56c], was also dug starting from two wells and passes under the ditch to open outside the enclosure. Souterrain 8 [fig. 57] is 25 m long. One of its rooms also has an exit toward the ditch. These large souterrains are similar to those in Phase 1 in their location (under or very near the buildings) and their arrangement as a row of successive rooms between a well and opening onto or beyond a ditch, outside of the enclosure walls. Very likely used to store food products, they may also have served as hidden passages to exit the settlement courtyard.Contrary to the center of the residence, which would later undergo major restructuring and considerable changes to its footprint, the limits and organization of the forecourt would remain the same until the abandonment of the site [fig. 58]. It is thus difficult to precisely date its constructions, some of which are probably associated with this phase. Three buildings that were revised several times were located along the talus of the southern wall, while only two series of constructions seem to have been located, further to the north, along the roads linking the main entrance to the settlemen —opening onto the major north-south road— to the two doors that controlled access to the center of the settlement.This restructuring reflects a significant evolution of the “manner of inhabiting,” with the construction of a residential section dissociated from the section dedicated to the annexes, which are now concentrated in the forecourt [fig. 59-60]. The aim for the original house, meanwhile, was to display a hierarchy between the two enclosures, represented by the monumentality of its walls and doors, like that of the house [fig. 61]. This settlement is dated to the first half of the 3rd c. BC.
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- 2022
20. Chapitre 1. Le cadre de l’intervention
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Menez, Yves
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bois ,HD ,rempart ,habitat ,stockage ,aristocratie ,enceinte ,outillage métallique ,enclos ,citerne ,puits ,porte ,céramique ,SOC003000 ,sculpture ,métallurgie ,textile ,grenier ,tour ,talus ,Bretagne ,grange ,souterrain ,Archaeology ,maison ,France ,nécropole ,outillage lithique ,lieu de culte ,amphore ,second âge du Fer - Abstract
Dans l’Ouest de la France, sur la commune de Paule (département des Côtes-d’Armor, Bretagne), un lieu connu jusqu’alors comme « le Camp de Saint-Symphorien » a livré les vestiges de ce qui s’est avéré être un puissant habitat gaulois [fig. 1]. Depuis la ligne de crête sur laquelle il est implanté, la vue porte loin au-delà des Montagnes Noires en direction du nord-ouest. Il domine par ailleurs deux sources au débit important, celle de Coat ar Scaon au nord-est, et celle de Saint-Symphorien au nord [fig. 2]. Monumentale, l’enceinte s’est durablement imprimée dans le paysage [fig. 3]. Elle est mentionnée pour la première fois au xviie s., mais son étude a débuté en 1988 à l’occasion de la déviation de la route départementale no 3 [fig. 4]. La fouille préventive qui s’est alors déroulée durant deux mois a fait resurgir des vestiges d’une telle ampleur que les recherches se sont poursuivies durant 17 ans, couvrant une superficie totale de 51 500 m2. Dès le début des recherches, il est apparu que le site de Saint-Symphorien ne s’apparentait aucunement aux fermes gauloises jusqu’alors étudiées et qu’il s’agissait d’un habitat d’un type jusque-là non répertorié en France. Ce caractère exceptionnel a conduit, selon une démarche analogue à celle suivie sur la ferme gauloise de Plouër-sur-Rance, dans les Côtes-d’Armor (Menez 1996), à mener une étude aussi complète que possible des vestiges. Près de 75 % des niveaux archéologiques ont ainsi été fouillés, ce qui représente 1 153 m de fossés ou de tranchées, 1 348 trous de poteau et 116 fosses (puits, carrières et souterrains). Les volumes a extraire étaient tels que la fouille a été partiellement mécanisée [fig. 6]. La distorsion des résultats induite par cette différence d’approche a été mesurée [tabl. i-ii]. La masse des données recueillies a rendu indispensable leur enregistrement dans une base de données informatisée reliée à un SIG. Un outil qui s’est avéré précieux pour confronter ces données et faciliter l’étude des fondations comme de la répartition des objets ou déchets retrouvés.L’espace occupé à l’âge du Fer s’étend au-delà des limites de l’enceinte centrale. Autour d’elle gravitent plusieurs zones construites [fig. 5]. C’est avant tout par l’analyse morphologique et stratigraphique des multiples trous de poteau, fosses et fossés, seuls vestiges des constructions, que l’on a pu restituer les principales phases de l’histoire du site. L’étude des objets rattachés à chaque phase est venue, dans un second temps, proposer des terminus ante quem ou post quem pour la mise en place de certains remblais et les principales étapes de son évolution.Bien sûr, plusieurs articles ont d’ores et déjà rendu publique la découverte de certains vestiges (Menez, Arramond 1997 ; Menez 1999 ; Menez et al. 2007), mais une présentation exhaustive de ce site exemplaire, phase par phase, suivie d’une réflexion sur l’habitat aristocratique en Gaule entre le iiie et le ier s. av. J.-C., était incontournable ; c’est chose faite avec cet ouvrage. Comme toute recherche archéologique d’une certaine ampleur, celle du site de Paule est le résultat d’un travail d’équipe, coordonné par l’auteur mais réalisé sur le terrain comme lors des études par de multiples fouilleurs et chercheurs impliqués dans l’étude des objets et prélèvements effectués : les céramiques (Le Goff 1994a ; Morzadec 1995 ; Le Gall 2007), les objets en pierre (Fossati, Pradourat 2003 ; Hamon 2004), en métal (Pernot 1995 ; Chanson 2005) ou en lignite (Le Nagard 2005), les monnaies (Drost 2003), les sculptures (Giot, Morzadec 1992 ; Menez 1999), les pièces en bois (Bernard 1998b ; Dietrich 1998 ; Vertongen 1998 ; Coadic 2007a) ou les sépultures (Menez, Villard-Le Tiec 2003 ; Menez, Le Goff 2004 ; Menez, Berranger 2006 ; Haldemann 2006). Des études ont été également effectuées sur les charbons de bois (Marguerie 1992a ; Hannoyer 2002 ; Le Digoll 2007) ou les sols (Gebhardt 1992a ; 1995 ; Marguerie 1992a). L’ensemble de ces études se répondent pour aboutir au tout cohérent de l’histoire du site. In western France, in the Paule municipality (Côtes-d’Armor department, Brittany), a place previously known as “the camp of Saint-Symphorien,” has yielded the remains of a large Gallic settlement [fig. 1]. From the hillcrest on which the camp is built, the view extends to the north-west, far beyond the Montagnes Noires (Black Mountains). It also overlooks two highly active springs, the Coat ar Scaon to the north-east, and the Saint-Symphorien to the north [fig. 2]. Its monumental enceinte is durably imprinted in the landscape [fig. 3]. Though it was first mentioned in the 17th century, it was not studied until 1988 in advance of construction of the Departmental Road 3 bypass [fig. 4]. Its two-month preventive excavation revealed an incredible number of remains, justifying the next 17 years of research there, covering a total surface area of 51,500 m2. From the start of this research, it was clear that the Saint-Symphorien site did not correspond in any way to the Gallic farms previously studied and was instead a hitherto unknown settlement type in France. Its exceptional nature merited the most thorough investigation possible of its remains, following a procedure analogous to that applied to the study of the Gallic farm of Plouër-sur-Rance in the Côtes-d’Armor (Menez 1996). Nearly 75 % of its archaeological layers were excavated, yielding 1,153 m of ditches and trenches, 1,348 postholes and 116 pits (wells, quarries and souterrains). Due to the enormous volumes to be extracted, the excavation was partially conducted using mechanical equipment [fig. 6]. The distortion of results caused by these differing excavation methods was measured [tabl. i-ii].The mass of data collected required that they be recorded in a SIG-linked database. This tool proved to be very useful to compare this data and to facilitate the study of the foundations and distribution of objects and refuse recovered.The space occupied during the Iron Age extends beyond the limits of the central enceinte. There are several constructed zones in proximity to this area [fig. 5]. It is mostly through morphological and stratigraphic analyses of many postholes, ditches and trenches (the only remains of these constructions) that we were able to reconstruct the main phases of the history of the site. Our study of the artifacts associated with each phase then enabled us to propose terminus ante quem or post quem ages for the constitution of some backfills and the main stages of their evolution.While several articles have, of course, already announced the discovery of some of the remains (Menez, Arramond 1997 ; Menez 1999 ; Menez et al. 2007), an exhaustive presentation of this exemplary site, phase by phase, followed by a discussion of the aristocratic settlement of Gaul between the 3rd and 1st c. BC, is essential, and has been achieved with the present publication. As with all large-scale archaeological research, that of the site of Paule was a collaborative project, coordinated by the author but conducted in the field and laboratory by numerous excavators and researchers participating in the study of the objects and samples collected : ceramics (Le Goff 1994a ; Morzadec 1995 ; Le Gall 2007), stone (Fossati, Pradourat 2003 ; Hamon 2004), metal (Pernot 1995 ; Chanson 2005) ; and lignite (Le Nagard 2005) artifacts, coins (Drost 2003), sculptures (Giot, Morzadec 1992 ; Menez 1999), wood artifacts (Bernard 1998b ; Dietrich 1998 ; Vertongen 1998 ; Coadic 2007a) ; and burials (Menez, Villard-Le Tiec 2003 ; Menez, Le Goff 2004 ; Menez, Berranger 2006; Haldemann 2006). Wood charcoal was also studied (Marguerie 1992a; Hannoyer 2002; Le Digoll 2007), as well as the sediments (Gebhardt 1992a; 1995; Marguerie 1992a). All of these studies are integrated to compile a coherent reconstruction of the history of the site.
- Published
- 2022
21. Fonctionnement administratif et économique
- Author
-
Corritore, Renzo P., Marin, Brigitte, and Virlouvet, Catherine
- Subjects
Méditerranée ,GTG ,grenier ,SOC000000 ,Social Sciences, Interdisciplinary - Abstract
L’étude des structures de propriétés et de l’administration des entrepôts sur la longue durée permet de nuancer une vision qui ferait des autorités politiques les protagonistes presque uniques de la gestion de grandes quantités de céréales conservées, et de mieux comprendre comment s’articulaient entre elles, en fonction de la conjoncture, selon les lieux et les époques, différentes formes d’emmagasinage, au service des approvisionnements publics. L’attention portée aux personnels qui en assuraient l’organisation éclaire les mécanismes délicats de gestion des stocks. Les entrepôts, sièges d’activités commerciales et financières, ont joué un rôle central dans le fonctionnement d’un marché économique d’une grande complexité. Les modalités de gestion des bâtiments et des réserves céréalières, les interventions sur le marché qui reposaient sur la possession de ces entrepôts et les acteurs impliqués dans ces systèmes varient en fonction des zones géographiques et des périodes.
- Published
- 2022
22. Gestion et administration des entrepôts de grain à Venise au XVIIIe siècle
- Author
-
Vertecchi, Giulia
- Subjects
Méditerranée ,GTG ,grenier ,SOC000000 ,Social Sciences, Interdisciplinary - Abstract
L’analyse de la documentation relative au système d’administration et de gestion des entrepôts de grain à Venise au XVIIIe siècle, permet d’identifier les protagonistes et les processus qui intervenaient de façon essentielle dans le fonctionnement annonaire. Au sein de la machine bureaucratique complexe de la République, se distingue en particulier la figure du « masser ai formenti in Terra Nova », c’est-à-dire l’administrateur général de tous les greniers publics. À cette fonction étaient liées des tâches de grande responsabilité qui supposaient une haute préparation technique. Celui qui assumait cette charge se portait garant de la conservation du grain : il devait s’assurer, par tous les moyens nécessaires, que les pertes liées au stockage seraient inférieures à une quantité préalablement établie par la magistrature. S’il assumait ainsi le risque de la conservation sur ses propres deniers, il avait aussi la liberté de vendre à son compte la différence, à savoir le surplus dégagé de pertes inférieures à celles qui étaient initialement prévues, et les profits qu’il en pouvait tirer n’étaient pas négligeables.
- Published
- 2022
23. Distribution géographique des entrepôts, localisations, réseaux : étude de cas
- Author
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Carre, Marie-Brigitte and Laudani, Simona
- Subjects
Méditerranée ,GTG ,grenier ,SOC000000 ,Social Sciences, Interdisciplinary - Abstract
Ce chapitre se propose d’examiner, sur la longue durée, la localisation géographique des entrepôts : au cœur des villes ou des ports, sur les nœuds routiers et aux ruptures de charge, leur position, leur hiérarchie et leur emprise spatiale reflètent les choix politiques de gestion des revenus agraires et les équilibres économiques et institutionnels des États dans lesquels ils s’inscrivent. Ces choix se retrouvent sur la très longue durée, mais dans une continuité non linéaire. Les particularités, sensibles selon les contextes et les époques historiques, ont ainsi conduit à des présentations séparées pour l’Antiquité et l’époque moderne, avant de tenter de mettre en évidence les parallèles dans la conclusion. Dans la mesure où les plus grandes villes (Rome, Byzance, Madrid, Naples) ont déjà fait l’objet d’enquêtes, cette synthèse envisage des zones périphériques et récemment étudiées de l’empire romain, en Cisalpine, Lycie et Afrique ; pour la période moderne sont évoqués les exemples de la Sicile, de Venise et de Madrid.
- Published
- 2022
24. Introduction
- Author
-
Marin, Brigitte and Virlouvet, Catherine
- Subjects
Méditerranée ,GTG ,grenier ,SOC000000 ,Social Sciences, Interdisciplinary - Abstract
Ce volume présente la synthèse des résultats issus d’une recherche collective sur « Entrepôts et trafics annonaires en Méditerranée. Antiquité – Temps modernes », initiée en 2006-2007 dans le cadre d’un programme du Réseau d’excellence euro-méditerranéen des centres de recherche en sciences humaines sur l’aire méditerranéenne (RAMSES, 6e PCRD), portant sur « Les échanges commerciaux en Méditerranée : places, pratiques et cultures marchandes »2. Il vient compléter, par sa perspective d’ensembl...
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- 2022
25. Les entrepôts de céréales en Espagne à l’époque moderne : contrôle public et marché préindustriel
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Ubaldo Bernardos Sanz, José and Antonio Mateos Royo, José
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Méditerranée ,GTG ,grenier ,SOC000000 ,Social Sciences, Interdisciplinary - Abstract
L’évolution des greniers publics en Espagne à l’époque moderne est étudiée en tant que réponse institutionnelle aux aléas de la production agricole, à l’inégale distribution des excédents, principalement contrôlés par les seigneurs et l’Église, et à la fragile intégration des marchés. Dès la fin du Moyen Âge, les municipalités ont bâti des magasins publics (alhóndigas, pósitos) pour éviter les pénuries lors des périodes de crise. La croissance urbaine et les crises agricoles ont favorisé l’expansion de ces pósitos, mais les oscillations des prix ont fait augmenter les dépenses liées aux achats et, par conséquent, l’endettement municipal entre fin du XVIe siècle et 1630. Des entrepôts de charité (pósitos píos), pour les réserves de grains destinées à soutenir les paysans, se multiplient avec la crise du XVIIe siècle. L’intervention des Bourbons au XVIIIe siècle a cherché à améliorer la gestion des pósitos. Mais les résultats demeurent limités à cause des difficultés financières et de la crise finale du système d’Ancien Régime.
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- 2022
26. Stockage et techniques de conservation des grains
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Geraci, Giovanni and Marin, Brigitte
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Méditerranée ,GTG ,grenier ,SOC000000 ,Social Sciences, Interdisciplinary - Abstract
La régulation par les stocks, et par conséquent les réserves publiques, qui caractérisent les annones dans les espaces de l’Europe méridionale et de la Méditerranée, nécessitait des opérations complexes et le plus souvent coûteuses, pour que les grains conservés restent consommables. Les modes de conservation des céréales sont étudiés en soulignant la continuité des problèmes qu’ils soulèvent de l’Antiquité à nos jours. De nombreux facteurs (biologiques, chimiques, physiques) entrent en jeu, depuis les conditions de la récolte et la nature de la denrée, jusqu’aux modalités de l’entreposage, à l’état des équipements et à la gestion des stocks. L’observation des conditions de conservation, des types de construction utilisés pour le stockage, des contraintes et des avantages des différents systèmes en usage est conduite depuis l’Antiquité, sur la base des données fournies par les auteurs anciens, jusqu’au XVIIIe siècle. À cette époque, de nouvelles expérimentations, destinées à améliorer les procédés traditionnels de conservation des grains (ventilation, étuvage, silos de surface), retiennent l’attention des économistes et des agronomes, comme en témoignent quelques études de cas en Italie du Sud.
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- 2022
27. Les Grandi Horrea d’Ostie
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Boetto, Giulia, Bukowiecki, Évelyne, Monteix, Nicolas, and Rousse, Corinne
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Méditerranée ,GTG ,grenier ,SOC000000 ,Social Sciences, Interdisciplinary - Abstract
Insérés au sein de l’espace public défini à l’est de la zone du castrum républicain, les Grandi Horrea d’Ostie constituent l’un des plus grands entrepôts connus jusqu’à présent dans la cité portuaire et occupent la majeure partie d’un îlot urbain, entre le decumanus maximus et le Tibre. Cette contribution, après avoir rappelé l’histoire du monument, de son insertion dans le tissu urbain à sa fouille systématique pendant la Première Guerre mondiale, propose de faire le point sur ce que nous connaissons des principales étapes de la vie du monument qui s’étale du premier quart du Ier siècle ap. J.-C. jusqu’au moins tout le IIIe siècle, et ce que nous pouvons restituer sur le fonctionnement technique de ces entrepôts. Dans ce cadre, une attention particulière a été portée sur le transport maritime des grains et le déchargement des bateaux, sur les manutentions à l’intérieur du bâtiment et les caractéristiques des aires de stockage, sur les techniques de conservation des grains et le calcul des capacités, et sur la gestion des entrepôts et la redistribution des denrées vers la ville.
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28. Un document inédit sur le calcul des capacités de stockage des entrepôts : comparaison entre Rome et Venise
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Da Gai, Enrico and Vertecchi, Giulia
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Méditerranée ,GTG ,grenier ,SOC000000 ,Social Sciences, Interdisciplinary - Abstract
Cette contribution illustre la méthode de calcul de la capacité de stockage de l’entrepôt de Terra Nova à Venise selon les données fournies par un document inédit du 1788. Cette méthode se fondant sur un principe de géométrie et sur la physiologie du blé montre toute sa validité appliquée aussi au calcul de la capacité de stockage d’autres entrepôts comme celui de Clément XI à Rome.
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29. Entrepôts et trafics annonaires en Méditerranée
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Antonio Mateos Royo, José, Arcifa, Lucia, Blando, Nino, Boetto, Giulia, Bouffier, Sophie, Bukowiecki, Évelyne, Carre, Marie-Brigitte, Corritore, Renzo P., Da Gai, Enrico, France, Jérôme, Geraci, Giovanni, Laudani, Simona, Marin, Brigitte, Monteix, Nicolas, Rousse, Corinne, Ubaldo Bernardos Sanz, José, Vertecchi, Giulia, Vigiano, Valentina, Virlouvet, Catherine, Marin, Brigitte, and Virlouvet, Catherine
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Méditerranée ,GTG ,grenier ,SOC000000 ,Social Sciences, Interdisciplinary - Abstract
Depuis une dizaine d’années les problèmes de pénurie alimentaire se sont de nouveau invités à la table des réunions au sommet entre États. En 2015, l’exposition universelle de Milan, en prenant pour thème « Nourrir la planète », choisissait de mettre l’accent sur ces questions. À l’heure où les ministres de l’agriculture des pays du G20 se préoccupent de nouveau de recenser les stocks mondiaux en denrées alimentaires de première nécessité que sont le riz et les céréales et de favoriser l’accroissement des capacités de stockage des pays producteurs pour en réguler le marché, on constate un regain d’intérêt pour l’étude de cette même question dans les sociétés anciennes. Cet ouvrage présente la synthèse d’un programme de recherche sur la place des entrepôts céréaliers dans les systèmes d’approvisionnement en Méditerranée, de l’Antiquité à la fin de la période moderne. À l’origine de ce projet, il y avait le constat d’une relative méconnaissance de ces bâtiments et de leur place centrale dans l’économie des sociétés préindustrielles. Cette lacune est aujourd’hui comblée. Le mouvement impulsé par cette recherche a suscité d’autres études publiées ou en cours de publication. Le livre présente un point des connaissances sur quatre questions transversales – le maillage géographique des bâtiments de stockage, leurs formes et leurs fonctions, les techniques de conservation des grains, enfin la place du dispositif de stockage dans les économies d’Ancien Régime – et quatre études de cas – un entrepôt d’Ostie antique, la situation de la Sicile sur la longue durée, celle de Venise au XVIIIe siècle, celle de l’Espagne à l’époque moderne. Il révèle le rôle central du stockage dans les économies d’Ancien Régime, la complexité de son organisation qui implique l’interaction de professionnels et d’intérêts privés, avec un pouvoir politique organisé et conscient des enjeux du stockage sur le plan politique et social. Saisis dans la longue durée de leur histoire, les entrepôts constituent un bon observatoire pour comprendre l’administration des approvisionnements urbains, de la production à la distribution, ses acteurs et ses transformations.
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- 2022
30. Entrepôts céréaliers en Sicile de l’Antiquité à l’époque moderne
- Author
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Laudani, Simona, Bouffier, Sophie, France, Jérôme, Arcifa, Lucia, Vigiano, Valentina, and Blando, Nino
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Méditerranée ,GTG ,grenier ,SOC000000 ,Social Sciences, Interdisciplinary - Abstract
Pour la Sicile, le grain a constitué l’un des produits fondamentaux de l’économie et des équilibres commerciaux, et par voie de conséquence, une des clefs des choix politiques de l’île. C’est peut-être la seule production dont l’hégémonie est restée indiscutable et indiscutée à travers le temps, et cela, malgré les diverses vicissitudes qu’elle a connues, et qui sont liées aux conjonctures politiques et commerciales plutôt qu’à des facteurs naturels. L’histoire du blé sicilien porte donc les signes de la longue durée : produit d’exportation dès l’antiquité grecque, il a constitué une source de revenus fiscaux non négligeable à partir de l’Empire romain et il a réussi à marquer le territoire avec ses réseaux, ses greniers et ses entrepôts ; il a inévitablement hiérarchisé les lieux de production, les centres de commercialisation et les ports d’exportation ; il a engendré assez tôt, au moins à partir des dispositions de Frédéric II et pendant toute l’époque moderne, l’organisation d’un système de gestion et de contrôle des flux. Nous avons donc choisi de consacrer au blé sicilien une réflexion diachronique, de l’époque grecque à l’époque moderne par l’étude des entrepôts de grain, des caricatori, comme on nommait en Sicile à l’époque moderne les lieux où les producteurs portaient leurs céréales en attente de commercialisation. Ces caricatori finirent par assumer, de manière différente et avec des modalités diverses selon les époques, des fonctions complexes du point de vue fiscal, financier et commercial, en marquant par leur présence le territoire et les choix politiques des gouvernements.
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- 2022
31. Formes et fonctions : essai de typologie
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Ubaldo Bernardos Sanz, José and Virlouvet, Catherine
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Méditerranée ,GTG ,grenier ,SOC000000 ,Social Sciences, Interdisciplinary - Abstract
Tenter une étude diachronique des formes et fonctions des entrepôts destinés tout ou partie à la conservation de denrées à destination des populations urbaines et militaires se justifie par la permanence des contraintes techniques dans les sociétés méditerranéennes d’Ancien Régime. Pour autant les facteurs de variation sont nombreux. Ils tiennent aux types de marchandises conservées, au climat, à l’insertion du bâtiment dans un réseau de communication et d’entrepôts, enfin à la conjoncture historique qui a pesé fortement sur l’utilisation de tous les types de structures. L’esquisse de typologie, présentée essentiellement pour l’époque antique, distingue les aménagements dont la fonction principale était la conservation de ceux qui répondaient à des usages mixtes, combinant entre autres le stockage et la distribution. Ces édifices complexes prirent de l’importance dans les moments où un pouvoir politique fort fut capable de jouer un rôle important, quoique non exclusif, dans les politiques d’approvisionnement des populations non rurales.
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- 2022
32. Ethnoarchéologie de l'architecture vernaculaire au Sénégal oriental : une histoire des techniques de construction en terre crue (XVIIIe-XXe siècles)
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Pelmoine, Thomas, Carpentier, Carine, Émilie Leal, Claire-Anne de Chazelles, and Philippe Devillers
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granary ,[SHS.ARCHEO] Humanities and Social Sciences/Archaeology and Prehistory ,Sub-Saharan Africa ,cuisine ,grenier ,cob ,architecture vernaculaire ,wattle and daub ,habitation ,bauge ,clayonnage ,Afrique subsaharienne ,Senegal ,vernacular architecture ,mud brick ,concession ,kitchen ,Sénégal ,dwelling ,brique moulée - Abstract
Architecture is often presented by archaeologists as one aspect of cultural identification, though it has only rarelybeen studied in sub-Saharan Africa. It is nonetheless important to make use of all technical and physical (“actualist”)markers in the interpretation of archaeological remains. Furthermore, certain cultural knowledge and practices aretoday at risk of disappearing and must be protected before they are gone for good. Our objective in this article isto present the technical variability observed in the walls and roofs of dwellings, granaries, and kitchens in easternSenegal, then to present the evolution of these architectural techniques through making use of archaeological andhistorical documents. Our methodology is founded on the description of chaînes opératoires as well as on an analysisof factors that influence the geographic distribution of architectural techniques. The results of this analysis allow us todiscuss the historical evolution of these techniques and the factors at the root of the observed variability., L’architecture est présentée par les archéologues comme un élément participant à l’identification culturelle des différentespopulations ou territoires, mais elle n’a été que rarement étudiée en Afrique subsaharienne. Or, il estimportant de s’appuyer sur des référentiels contemporains afin d’interpréter les vestiges archéologiques. Les savoirfaireconstructifs sont aujourd’hui en voie de disparition et il s’agit de répertorier et sauvegarder ces données techniquesavant qu’elles ne soient irrémédiablement perdues.Notre objectif dans cet article est de présenter la répartition et la variabilité des techniques de construction des murset toits des habitations, greniers et cuisines au Sénégal oriental, puis, grâce aux documents archéologiques et historiques,l’évolution de ces techniques architecturales. Notre étude est fondée sur la description des chaînes opératoireset l’analyse des différents facteurs qui influencent la répartition géographique de ces techniques architecturales. Lesrésultats de cette analyse permettent de proposer les premiers éléments d’une évolution historique de l’architecturevernaculaire sénégalaise orientale.
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- 2022
33. Architecture, functions and symbolism in medieval castles : La Bresse savoyarde from middle XIIIth to early XVth
- Author
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Adam, Nicolas, STAR, ABES, Histoire, Archéologie et Littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux (CIHAM), École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon)-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-École des hautes études en sciences sociales (EHESS)-Université Jean Moulin - Lyon 3 (UJML), Université de Lyon-Université de Lyon-Avignon Université (AU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université de Lyon, and Élisabeth Sirot
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Symbolism ,Residence ,Résidence ,Savoy ,Fonctions ,Moated-sites ,Symbolique ,Château ,Savoie ,Comptabilités ,Grenier ,Bresse ,Accounting ,[SHS.HIST] Humanities and Social Sciences/History ,Castles ,Granary ,Motte (castrale) ,Function ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History - Abstract
Durind the XIIIth century, Savoy’s county a thriving principality. It’s territorial development culminate in 1274, when la Bresse de l’Ain & la Dombes are definitvely annexed, by the marriage of county’s heir, Amédée, with Bâgé’s seigneury’s heir, whose dowry included most of castles of Bresse. The late XIIIth century was also a period of administrative strengthening, which took the form of a close control of detailed and justified chatelaine accounts. These documents of exceptional richness keep memory of all the expenses and revenues of the châtellenie on each accounting year, thus making it possible to reconstitute, at least partially, the architecture, the articulation and the function of the buildings, over a long time from the end of the thirteenth century to the beginning of the fifteenth. The information recorded in these accounts indicates both the nature of the work, the materials, the names of the craftsmen involved and the sums. It is therefore possible to measure not only the importance of the sums committed to this or that project, but also to reconstruct the layout of the rooms, the evolution of the architectural elements and, ultimately, the life inside these strongholds. The corpus studied is practically known only by these châtellenie accounts, which are often the only textual source to write their history, often in the absence of precise archaeological data. Within these fortified elitist habitats, built and fundamentally designed for residence, a few buildings are the subject of specific works and political choices that effectively show an additional dimension to their primary function. The accounts thus lend themselves, in an unprecedented way, to a study of the granary in a castral environment as well as to a new chronological and functional reflection on moated sites. These essential buildings, often present since a long time in the studied sites, retain over time a considerable influence on the architectural programs put in place during later centuries. And thos choices had sometimes a cost of endangering the site : in Saint-Trivier-de-Courtes a mote is isolated from the fortification and preserved at the end of the fourteenth century, even though an army threatens the place and the accounts mention the risk incurred in not destroying it ; the grains of wheat collected in taxes by the lords are sometimes kept in wooden structures, near or even directly inside the residential spaces, while fires are frequent as in Treffort at the very beginning of the fourteenth century. All these mentions naturally reflect the functional importance of these buildings, but the mere practical reading is not enough to fully explain the choices made by the châtelains in Bresse : it is necessary to deepen the analysis with the contribution of léments of political and cultural reflection, to truly restore the entirety of its symbol to the medieval castle., Durant le XIIIe siècle le comté de Savoie est une principauté en pleine expansion. Son développement territorial culmine en 1274, avec l’annexion définitive de la Bresse de l’Ain & de la Dombes, par le mariage du futur Amédée V avec l’héritière de la seigneurie de Bâgé, à la dot de laquelle sont attachés la quasi-totalité des châteaux de la plaine. La fin du XIIIe siècle est également une période de renforcement administratif, qui prend notamment la forme d’un contrôle étroit de comptabilités châtelaines détaillées et justifiées. Ces documents d’une richesse exceptionnelle gardent mémoire de toutes les dépenses et recettes de la châtellenie sur chaque exercice comptable, permettant ainsi de reconstituer, du moins partiellement, l’architecture, l’articulation et la fonction des bâtiments, sur un temps long de la fin du XIIIe siècle au début du XVe. Les mentions enregistrées dans ces comptes indiquent tout à la fois la nature des travaux, des matériaux, les noms des artisans impliqués ainsi que les sommes. Aussi peut-on mesurer non seulement l’importance des sommes engagées pour tel ou tel chantier, mais aussi reconstituer l’agencement des pièces, l’évolution des éléments architecturaux et, en définitive, la vie à l’intérieur de ces places-fortes. Le corpus étudié n’est pratiquement connu que par ces comptes de châtellenie, qui sont souvent la seule source textuelle permettant d’écrire leur histoire, en l’absence bien souvent de données archéologiques précises. Au sein de ces habitats élitaires fortifiés, construits et fondamentalement pensés pour la résidence, une poignée de bâtiments font l’objet de travaux spécifiques et de choix politiques qui montrent effectivement une dimension supplémentaire à leur fonction première. Les comptes se prêtent ainsi, de façon inédite, à une étude du grenier en milieu castral ainsi qu’à une nouvelle réflexion chronologique et fonctionnelle à propos des mottes castrales. Ces bâtiments essentiels, souvent présents de longue date dans les sites étudiés, à l’image des mottes, conservent dans le temps une influence considérable sur les programmes architecturaux mis en place au cours de siècles postérieurs. Et ce au prix parfois d’une mise en danger du site : à Saint-Trivier-de-Courtes une motte est isolée de la fortification et conservée à la fin du XIVe siècle, alors même qu’une armée menace la place et que les comptes mentionnent le risque encouru à ne pas la détruire ; les grains de blés perçus en redevance par les châtelains sont conservés parfois dans des structures de bois, à proximité voire directement à l’intérieur des espaces résidentiels, alors que les incendies sont fréquents comme à Treffort au tout début du XIVe siècle. Toutes ces mentions reflètent naturellement l’importance fonctionnelle de ces bâtiments, mais la seule lecture pratique ne suffit pas à expliquer totalement les choix opérés par les châtelains en Bresse : il faut approfondir l’analyse avec l’apport d’éléments de réflexion politiques et culturels, pour rendre véritablement l’entièreté de son symbole au château médiéval.
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- 2021
34. Annexe. Nouvelle étude du « pendentif » en or de Paule
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Nordez, Marilou, Armbruster, Barbara, Blet-Lemarquand, Maryse, Travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés (TRACES), Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-École des hautes études en sciences sociales (EHESS)-Université Toulouse - Jean Jaurès (UT2J)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), IRAMAT - Centre Ernest Babelon (IRAMAT-CEB), Institut de Recherches sur les Archéomatériaux (IRAMAT), Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM)-Université d'Orléans (UO)-Université Bordeaux Montaigne-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM)-Université d'Orléans (UO)-Université Bordeaux Montaigne-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Yves Menez, ANR-16-FRAL-0001,CELTIC GOLD,OR CELTE : l'orfèvrerie de la partie occidentale de la culture Latènienne(2016), Blet-Lemarquand, Maryse, and OR CELTE : l'orfèvrerie de la partie occidentale de la culture Latènienne - - CELTIC GOLD2016 - ANR-16-FRAL-0001 - FRAL - VALID
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bois ,HD ,rempart ,[SHS.ARCHEO]Humanities and Social Sciences/Archaeology and Prehistory ,Iron Age ,habitat ,stockage ,aristocratie ,enceinte ,outillage métallique ,enclos ,citerne ,puits ,porte ,céramique ,SOC003000 ,sculpture ,ComputingMilieux_MISCELLANEOUS ,métallurgie ,[SHS.ARCHEO] Humanities and Social Sciences/Archaeology and Prehistory ,textile ,Celtic Art ,grenier ,tour ,Gaul ,talus ,Bretagne ,[SHS.ART]Humanities and Social Sciences/Art and art history ,grange ,souterrain ,Archaeology ,[SHS.HIST] Humanities and Social Sciences/History ,[SHS.ART] Humanities and Social Sciences/Art and art history ,maison ,France ,Gold ,nécropole ,outillage lithique ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,lieu de culte ,amphore ,second âge du Fer - Abstract
Cadre et méthodes de cette nouvelle étude Le programme Celtic Gold (2017-2021) est un projet franco-allemand cofinancé par l’Agence nationale de la recherche (ANR) et la Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG), pleinement interdisciplinaire, international et interinstitutionnel, dirigé par B. Armbruster et R. Schwab. Il vise, par l’étude des productions et de la consommation des objets en or du second âge du Fer provenant de France, d’Allemagne, de Suisse et du Bénélux, à renouveler l’appréhens...
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- 2021
35. Un établissement agricole du second âge du Fer (Bretagne, Ille-et-Vilaine, Erbrée « La Huperie »)
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-
Durand, Jean-Claude, Brisotto, Vérane, delage, richard, Delnef, Hélène, Maguer, Patrick, Petit, Pauline, Seignac, Hélène, Zaour, Nolwenn, Bardeau, Sandrine, Bartholome, Sandrine, Bourne, Stéphane, Chantreuil, Laurent, Dupin, Claire, Edin, Fabrice, Ezanno, Olivier, Goussé, Emmanuelle, Grancha, Laurent, Kosseev, Serge, Letho-Duclos, Yann, Millier, Philippe, Morzadec, Hervé, Paranthoën, Anne-Sophie, Porcell, Fabrice, Royer, Jean-Francois, Sicard, sandra, Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), Centre de Recherche en Archéologie, Archéosciences, Histoire (CReAAH), Le Mans Université (UM)-Université de Rennes (UR)-Université de Rennes 2 (UR2)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Ministère de la Culture (MC)-Nantes Université - UFR Histoire, Histoire de l'Art et Archéologie (Nantes Univ - UFR HHAA), Nantes Université - pôle Humanités, Nantes Université (Nantes Univ)-Nantes Université (Nantes Univ)-Nantes Université - pôle Humanités, Nantes Université (Nantes Univ)-Nantes Université (Nantes Univ), Archéologie et Philologie d'Orient et d'Occident (AOROC), École Pratique des Hautes Études (EPHE), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Département des Sciences de l'Antiquité - ENS Paris (DSA ENS-PSL), École normale supérieure - Paris (ENS-PSL), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-École normale supérieure - Paris (ENS-PSL), Université Paris sciences et lettres (PSL), Hellénisation et romanisation dans le monde antique (HeRMA), Université de Poitiers, Centre Michel de Boüard - Centre de recherches archéologiques et historiques anciennes et médiévales (CRAHAM), Université de Caen Normandie (UNICAEN), Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Institut de Recherches sur les Archéomatériaux (IRAMAT), Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM)-Université d'Orléans (UO)-Université Bordeaux Montaigne (UBM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Inrap, Le Mans Université (UM)-Université de Rennes 1 (UR1), Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Rennes 2 (UR2), Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Nantes - UFR Histoire, Histoire de l'Art et Archéologie (UFR HHAA), Université de Nantes (UN)-Université de Nantes (UN)-Ministère de la Culture (MC), École normale supérieure - Paris (ENS Paris), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-École pratique des hautes études (EPHE), Université d'Orléans (UO)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Bordeaux Montaigne-Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM), Nantes Université (NU)-Ministère de la Culture (MC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Rennes 1 (UR1), Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Le Mans Université (UM), Université de Nantes (UN)-Le Mans Université (UM)-Université de Rennes 2 (UR2), Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Rennes 1 (UR1), Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Ministère de la Culture (MC), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-École pratique des hautes études (EPHE), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Caen Normandie (UNICAEN), Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU), and Université de Technologie de Belfort-Montbeliard (UTBM)-Université d'Orléans (UO)-Université Bordeaux Montaigne-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
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forge ,enclos ,[SHS.ARCHEO]Humanities and Social Sciences/Archaeology and Prehistory ,grenier ,ferme ,Ille-et-Vilaine ,Second âge du Fer ,Premier âge du Fer - Abstract
National audience; Le site d’Erbrée « La Huperie » en Ille-et-Vilaine, a fait l’objet d’une fouille durant l’hiver 2014-2015 à l’emplacement d’une future plate-forme logistique d’Inter-Marché. Elle fait suite à un diagnostic réalisé en 2014 (Aubry, 2014). Le projet initial portant sur 24 ha, ce sont 6,25 ha qui ont été décapés dans le cadre de cette fouille. L’ensemble est situé sur un plateau à une altitude moyenne de 133 m NGF, dominant un réseau hydrologique assez fourni et reposant sur des formations limoneuses éoliennes venant recouvrir des altérites du Briovérien. Il se présente sous la forme d’une ferme indigène isolée, dont l’occupation est attestée du Hallstatt final jusqu’à la fin de La Tène finale. Quelques rares indices laissent penser à une présence humaine à l’époque antique et médiévale, sans qu’il soit possible de parler de perduration et sans que le diagnostic ait permis de localiser leur emplacement.
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- 2020
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36. Reflexión sobre rehabilitaciones en la arquitectura vernácula del Valais, Suiza
- Author
-
Berthod Borcard, Anaïs Thaïs Alizée, Universitat Politècnica de Catalunya. Departament de Tecnologia de l'Arquitectura, Díaz Gómez, César, Cornadó Bardón, Còssima, Ravetllat Mira, Pere Joan, and Onecha Pérez, Ana Belén
- Subjects
Huts -- Switzerland ,Barns -- Switzerland ,Temporary structures (Building) -- Switzerland ,Wallis ,Grenier ,Vernaculaire ,Valais ,Cabanyes (Habitatges) -- Suïssa ,Barns -- Remodeling for other use -- Switzerland ,Suiza ,Graners -- Suïssa ,Mayen ,Edificació::Construcció sostenible [Àrees temàtiques de la UPC] ,Estructures desmuntables -- Suïssa ,Arquitectura::Tipologies d'edificis [Àrees temàtiques de la UPC] ,Raccard ,Vernacular architecture -- Switzerland ,Arquitectura vernacular -- Suïssa ,Granero estable ,Edificació::Materials de construcció::Fusta [Àrees temàtiques de la UPC] ,Rehabilitación ,Building, Wooden -- Switzerland ,Arquitectura vernácula ,Arquitectura::Restauració arquitectònica [Àrees temàtiques de la UPC] ,Graners -- Conversió -- Suïssa ,Granero ,Construcció en fusta -- Suïssa - Abstract
Aquest treball final de màster en arquitectura, renovació i rehabilitació tracta sobre com rehabilitar un tipus d’arquitectura vernacla a Valais, Suïssa, d’on sóc. Són petites construccions fetes de troncs de fusta, acoblades en sec, que es poden desmuntar. Aquestes construccions es consideraven com a béns mobles i no com a béns immobles i, de vegades, es movien segons les necessitats dels camperols. De fet, van adoptar ràpidament una forma de vida nòmada, movent-se en altitud per assolir diferents altiplans als Alps, depenent de la temporada. La tipologia constructiva bàsica varia en diferents tipus de construcció, depenent dels materials disponibles, les necessitats i l’altitud a la qual es troben. Poden tenir la forma d’un graner per emmagatzemar aliments, un Raccard on hi treballen les garbes de cereals, un graner-estable per a albergar el bestiar i el fenc; o fins i tot un Mayen, una construcció en altitud que es va utilitzar per albergar als camperols i al bestiar. A la primera part, el treball defineix aquestes diferents tipologies, buscant comprendre com i per què les coses s’han desenvolupat d’aquesta manera, definint els materials i les tècniques de construcció utilitzades al comparar construccions existents. A la segona part, es desenvolupa una anàlisi de rehabilitacions contemporànies duent a terme una valoració de les construccions, que permet presentar una mostra variada de casos reals, en els quals s’han aplicat diferents altituds. Com a resultat, vam descobrir que certes estratègies sovint es repeteixen, com aïllar les construccions des de l’interior, mentre es manté la pàtina exterior. També veiem que alguns edificis creixen, ja sigui per sota terra o amb annexos addicionals, el que ja s’ha fet històricament. Este trabajo final de máster en arquitectura, renovación y rehabilitación trata sobre cómo rehabilitar un tipo de arquitectura vernácula en Valais, Suiza, de donde soy. Son pequeñas construcciones hechas de troncos de madera, ensambladas en seco, que se pueden desmontar. Estas construcciones se consideraban como bienes muebles y no como bienes inmuebles y, a veces, se movían según las necesidades de los campesinos. De hecho, adoptaron rápidamente una forma de vida nómada, moviéndose en altitud para alcanzar diferentes mesetas en los Alpes, dependiendo de la temporada. La tipología constructiva básica varía en diferentes tipos de construcción, dependiendo de los materiales disponibles, las necesidades y la altitud a la que se encuentran. Pueden tener la forma de un granero para almacenar alimentos, un raccard en él que trabajan las gavillas de cereales, un granero-establo para albergar el ganado y el heno o incluso un mayen, una construcción en altitud que se utilizó para albergar a los campesinos y el ganado. En la primera parte, el trabajo define estas diferentes tipologías, buscando comprender cómo y por qué las cosas se han desarrollado de esta manera, definiendo los materiales y las técnicas de construcción utilizadas, comparando construcciones existentes. En la segunda parte del trabajo, se desarrolla un análisis de rehabilitaciones contemporáneas, llevando a cabo una valoración de las construcciones, que permite presentar una muestra variada de casos reales, en los que se han aplicado diferentes actitudes. Como resultado, descubrimos que ciertas estrategias a menudo se repiten, como aislar edificios desde el interior, mientras se mantiene la pátina exterior. También vemos que algunos edificios están creciendo, ya sea bajo tierra o por anexos adicionales, lo que ya se hizo históricamente. This final master’s thesis in architecture, renovation and rehabilitation deals with how to rehabilitate a type of vernacular architecture in Valais, Switzerland, where I am from. These are small constructions made of wooden logs, assembled dry, which can be dismantled. These constructions were considered as movable property and not real property and were sometimes transported according to the needs of the peasants. Indeed, they quickly adopted a nomadic lifestyle, moving in altitude to reach different plateaus in the Alps, depending on the season. The basic constructive typology varies in different types of construction, depending on the materials available, the needs and the altitude at which they are located. They can be in the form of an granary to store food, a raccard in which they work the sheaves of cereals, a barn-stable to house the cattle and hay or even a mayen, a construction in altitude which was used to shelter the peasants and the cattle. In the first part, the work defines these different typologies, seeking to understand how and why things have developed in this way, defining the materials and construction techniques used while comparing existing constructions. In the second part, an analysis of contemporary rehabilitations is developed, carrying out a valuation of the constructions, which makes it possible to present a varied sample of real cases, in which different attitudes have been applied. As a result, it is found that certain strategies are often repeated, such as isolating buildings from the inside, while maintaining the outside patina. We also see that some buildings are being enlarged, either underground or by complementary annexes, which was already done historically.
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- 2020
37. Introduction
- Author
-
Béal, J.-Cl., Bravard, J.-P., Coquidé, C., Lavocat, A., Schmitt, A., and Tenu, R.
- Subjects
HD ,forge ,nymphée ,terrassement ,entrepôt ,grenier ,four à chaux ,sanctuaire ,mansio ,mosaïque ,orge ,Ségusiave ,enceinte ,thermes ,Itinéraire d’Antonin ,horreum ,La Tène ,Archaeology ,établissement rural ,marne ,voie ,vin ,Table de Peutinger ,villa ,SOC003000 - Abstract
Le voyageur pressé qui, du nord, descend vers Lyon et le sud-est de la France par l’autoroute A6 (fig. coul. 1) fait parfois une halte sur l’aire de Patural à Saint-Georges-de-Reneins (Rhône). Il est à 420 km au sud-est de Paris, à 30 km au sud de Mâcon, et à une quarantaine de kilomètres au nord des faubourgs de Lyon ; il a aperçu la Saône sur sa gauche à quelques reprises, et ne cherche pas à apercevoir, à un kilomètre sur sa droite, la butte sableuse où le bourg de Ludna s’élevait au Ier s...
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- 2020
38. Conclusion générale
- Author
-
Béal, Jean-Claude
- Subjects
HD ,forge ,nymphée ,terrassement ,entrepôt ,grenier ,four à chaux ,sanctuaire ,mansio ,mosaïque ,orge ,Ségusiave ,enceinte ,thermes ,Itinéraire d’Antonin ,horreum ,La Tène ,Archaeology ,établissement rural ,marne ,voie ,vin ,Table de Peutinger ,villa ,SOC003000 - Abstract
De Ludna à Asa Paulini, une documentation considérable, amassée depuis dix ans, est venue enrichir des dossiers plus anciennement ouverts et en ouvrir d’autres, sans pour autant offrir toutes les réponses et épuiser le sujet. Des certitudes sont acquises. À Ludna, une occupation laténienne, dont la nature reste mal définie, est attestée sur la colline de Patural, et s’inscrit dans une trame, certes encore lâche, de sites laténiens sur les deux rives de la Saône jusqu’à Mâcon. À peine entrevu,...
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- 2020
39. Chapitre 1. Le dossier de Ludna
- Author
-
Béal, Jean-Claude, Coquidé, Catherine, and Tenu, Richard
- Subjects
HD ,forge ,nymphée ,terrassement ,entrepôt ,grenier ,four à chaux ,sanctuaire ,mansio ,mosaïque ,orge ,Ségusiave ,enceinte ,thermes ,Itinéraire d’Antonin ,horreum ,La Tène ,Archaeology ,établissement rural ,marne ,voie ,vin ,Table de Peutinger ,villa ,SOC003000 - Abstract
Fig. 10 - Carte des zones d’étude de Saint-Georges-de-Reneins (fond actuel). 1 : Gravin, les Vernayes (développement : fig. 19) ; 2 : Ludna (développement : fig. 13, 14 et 20 ; 3 : Boitrait (développement : fig. 138) [DAO : M. Lagrange]. 1.1. LUDNA À SAINT-GEORGES-DE-RENEINS : PRÉSENTATION DU SITE (J.-Cl. Béal) La bourgade antique de Ludna a été, pour les érudits, un nom sur le sens duquel on s’est interrogé, avant d’être un site, objet de travaux de terrain, et dont nous présenterons la topo...
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- 2020
40. Ludna et Asa Paulini
- Author
-
Arnaud, Pascal, Béal, J.-Cl., Béal, Jean-Claude, Bravard, J.-P., Coquidé, C., Frascone, D., Lavocat, A., Schmitt, A., Tenu, R., Vallet, C. Batigne, Béal, Jean-Claude, Coquidé, Catherine, and Tenu, Richard
- Subjects
HD ,forge ,nymphée ,terrassement ,entrepôt ,grenier ,four à chaux ,sanctuaire ,mansio ,mosaïque ,orge ,Ségusiave ,enceinte ,thermes ,Itinéraire d’Antonin ,horreum ,La Tène ,Archaeology ,établissement rural ,marne ,voie ,vin ,Table de Peutinger ,villa ,SOC003000 - Abstract
Au sortir du territoire héduen, les deux étapes routières de Ludna à Saint- Georges-de-Reneins et d'Asa Paulini à Anse (Rhône) sont nommées par les itinéraires routiers antiques sur la route de Lugdunum, dans un espace relativement restreint compris entre la Saône à l'est, les Monts du Beaujolais à l'ouest et les rivières de l'Ardière et de l'Azergues au nord et au sud. La première de ces étapes a principalement fait l'objet d'une fouille programmée entre 2003 et 2009. L'histoire archéologique de la seconde est plus complexe, puisque, face à l'urbanisation accélérée de la commune d'Anse, les fouilles d'archéologie préventive ont, au cours de la première décennie des années 2000, succédé à un rythme soutenu aux travaux des érudits des xixe et xxe siècles. Réuni à partir de 2008 dans un projet collectif de recherches dirigé par Jean-Claude Béal, le groupe de chercheurs, d'horizons divers, a eu pour objectif d'associer données anciennes réexaminées et données récentes dans une confrontation de ces deux étapes. Derrière l'apparente identité de leur statut, leur nature se révèle très différente. D'un côté, à Ludna, une bourgade s'est développée dès l'époque augustéenne, remarquable par l'ampleur des travaux d'aménagement public et la présence de structures de stockage. De l'autre, à Asa Paulini, on peut douter de l'existence même d'une agglomération avant la fin de l'Antiquité ; en revanche, une topographie favorable et la proximité de la capitale des Gaules explique sans doute que des habitats isolés de natures diverses et pour certains très prestigieux se juxtaposent dès le Haut-Empire, avant la construction d'une enceinte de taille restreinte qui, à un moment du Bas‑Empire, a pu jouer un rôle dans l'hébergement et la circulation des hommes et des marchandises, notamment sans doute en direction de Lyon.
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- 2020
41. Chapitre 3. Le faciès économique de Ludna et d’Anse : les données des céramiques et des monnaies
- Author
-
Vallet, C. Batigne and Frascone, D.
- Subjects
HD ,forge ,nymphée ,terrassement ,entrepôt ,grenier ,four à chaux ,sanctuaire ,mansio ,mosaïque ,orge ,Ségusiave ,enceinte ,thermes ,Itinéraire d’Antonin ,horreum ,La Tène ,Archaeology ,établissement rural ,marne ,voie ,vin ,Table de Peutinger ,villa ,SOC003000 - Abstract
Les fouilles menées à Ludna et à Anse ont mis au jour des structures et du mobilier qui permettent de mieux comprendre les modes de vie et les activités pratiquées sur les différents sites au fil du temps. En accordant ici une place privilégiée aux données des céramiques et des monnaies, nous chercherons à mieux comprendre l’insertion de ces sites dans des réseaux à plus longue distance. 3.1. CÉRAMIQUES ANTIQUES DE SAINT-GEORGES-DE-RENEINS ET D’ANSE (C. Batigne Vallet, Chr. Bonnet, E. Cellard...
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- 2020
42. Chapitre 2. Le dossier d’Asa Paulini
- Author
-
Béal, Jean-Claude, Coquidé, Catherine, and Tenu, Richard
- Subjects
HD ,forge ,nymphée ,terrassement ,entrepôt ,grenier ,four à chaux ,sanctuaire ,mansio ,mosaïque ,orge ,Ségusiave ,enceinte ,thermes ,Itinéraire d’Antonin ,horreum ,La Tène ,Archaeology ,établissement rural ,marne ,voie ,vin ,Table de Peutinger ,villa ,SOC003000 - Abstract
Fig. 142- Carte des zones de fouilles de la région d’Anse (fond actuel) : 1 : La Fontaine, la Citadelle, Bancillon (développement : fig. coul. 3) ; 2 : Château Vieux (développement : fig. 338) ; 3 : Les Carrières (développement : fig. 368) ; 4 : La Grange du Bief (développement : fig. 432) ; 5 : Saint-Romain (développement : fig. 439) ; 6 : les terres basses de Bourdelan d’Anse (développement : fig. 443) ; 7 : les terres basses du sud (développement : fig. 448) [DAO : M. Lagrange]. 2.1. ASA P...
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- 2020
43. Reflexión sobre rehabilitaciones en la arquitectura vernácula del Valais, Suiza
- Author
-
Universitat Politècnica de Catalunya. Departament de Tecnologia de l'Arquitectura, Díaz Gómez, César, Cornadó Bardón, Còssima, Ravetllat Mira, Pere Joan, Onecha Pérez, Ana Belén, Berthod Borcard, Anaïs Thaïs Alizée, Universitat Politècnica de Catalunya. Departament de Tecnologia de l'Arquitectura, Díaz Gómez, César, Cornadó Bardón, Còssima, Ravetllat Mira, Pere Joan, Onecha Pérez, Ana Belén, and Berthod Borcard, Anaïs Thaïs Alizée
- Abstract
Aquest treball final de màster en arquitectura, renovació i rehabilitació tracta sobre com rehabilitar un tipus d’arquitectura vernacla a Valais, Suïssa, d’on sóc. Són petites construccions fetes de troncs de fusta, acoblades en sec, que es poden desmuntar. Aquestes construccions es consideraven com a béns mobles i no com a béns immobles i, de vegades, es movien segons les necessitats dels camperols. De fet, van adoptar ràpidament una forma de vida nòmada, movent-se en altitud per assolir diferents altiplans als Alps, depenent de la temporada. La tipologia constructiva bàsica varia en diferents tipus de construcció, depenent dels materials disponibles, les necessitats i l’altitud a la qual es troben. Poden tenir la forma d’un graner per emmagatzemar aliments, un Raccard on hi treballen les garbes de cereals, un graner-estable per a albergar el bestiar i el fenc; o fins i tot un Mayen, una construcció en altitud que es va utilitzar per albergar als camperols i al bestiar. A la primera part, el treball defineix aquestes diferents tipologies, buscant comprendre com i per què les coses s’han desenvolupat d’aquesta manera, definint els materials i les tècniques de construcció utilitzades al comparar construccions existents. A la segona part, es desenvolupa una anàlisi de rehabilitacions contemporànies duent a terme una valoració de les construccions, que permet presentar una mostra variada de casos reals, en els quals s’han aplicat diferents altituds. Com a resultat, vam descobrir que certes estratègies sovint es repeteixen, com aïllar les construccions des de l’interior, mentre es manté la pàtina exterior. També veiem que alguns edificis creixen, ja sigui per sota terra o amb annexos addicionals, el que ja s’ha fet històricament., Este trabajo final de máster en arquitectura, renovación y rehabilitación trata sobre cómo rehabilitar un tipo de arquitectura vernácula en Valais, Suiza, de donde soy. Son pequeñas construcciones hechas de troncos de madera, ensambladas en seco, que se pueden desmontar. Estas construcciones se consideraban como bienes muebles y no como bienes inmuebles y, a veces, se movían según las necesidades de los campesinos. De hecho, adoptaron rápidamente una forma de vida nómada, moviéndose en altitud para alcanzar diferentes mesetas en los Alpes, dependiendo de la temporada. La tipología constructiva básica varía en diferentes tipos de construcción, dependiendo de los materiales disponibles, las necesidades y la altitud a la que se encuentran. Pueden tener la forma de un granero para almacenar alimentos, un raccard en él que trabajan las gavillas de cereales, un granero-establo para albergar el ganado y el heno o incluso un mayen, una construcción en altitud que se utilizó para albergar a los campesinos y el ganado. En la primera parte, el trabajo define estas diferentes tipologías, buscando comprender cómo y por qué las cosas se han desarrollado de esta manera, definiendo los materiales y las técnicas de construcción utilizadas, comparando construcciones existentes. En la segunda parte del trabajo, se desarrolla un análisis de rehabilitaciones contemporáneas, llevando a cabo una valoración de las construcciones, que permite presentar una muestra variada de casos reales, en los que se han aplicado diferentes actitudes. Como resultado, descubrimos que ciertas estrategias a menudo se repiten, como aislar edificios desde el interior, mientras se mantiene la pátina exterior. También vemos que algunos edificios están creciendo, ya sea bajo tierra o por anexos adicionales, lo que ya se hizo históricamente., This final master’s thesis in architecture, renovation and rehabilitation deals with how to rehabilitate a type of vernacular architecture in Valais, Switzerland, where I am from. These are small constructions made of wooden logs, assembled dry, which can be dismantled. These constructions were considered as movable property and not real property and were sometimes transported according to the needs of the peasants. Indeed, they quickly adopted a nomadic lifestyle, moving in altitude to reach different plateaus in the Alps, depending on the season. The basic constructive typology varies in different types of construction, depending on the materials available, the needs and the altitude at which they are located. They can be in the form of an granary to store food, a raccard in which they work the sheaves of cereals, a barn-stable to house the cattle and hay or even a mayen, a construction in altitude which was used to shelter the peasants and the cattle. In the first part, the work defines these different typologies, seeking to understand how and why things have developed in this way, defining the materials and construction techniques used while comparing existing constructions. In the second part, an analysis of contemporary rehabilitations is developed, carrying out a valuation of the constructions, which makes it possible to present a varied sample of real cases, in which different attitudes have been applied. As a result, it is found that certain strategies are often repeated, such as isolating buildings from the inside, while maintaining the outside patina. We also see that some buildings are being enlarged, either underground or by complementary annexes, which was already done historically.
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- 2020
44. Albert Camus: una educación por la imagen.
- Author
-
Fernandez, Carlos
- Abstract
Copyright of Historia, Antropologia y Fuentes Orales is the property of Asociacion de Revistas Culturales de Espana and its content may not be copied or emailed to multiple sites or posted to a listserv without the copyright holder's express written permission. However, users may print, download, or email articles for individual use. This abstract may be abridged. No warranty is given about the accuracy of the copy. Users should refer to the original published version of the material for the full abstract. (Copyright applies to all Abstracts.)
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- 2010
45. Rural Granaries in Northern Gaul (Sixth Century BCE – Fourth Century CE). From Archaeology to Economic History
- Author
-
Martin, Stéphane, Radboud university [Nijmegen], Hellénisation et romanisation dans le monde antique (HeRMA), Université de Poitiers, École pratique des hautes études (EPHE), Université Paris sciences et lettres (PSL), Radboud University, Nijmegen, Institute for Historical, Literary and Cultural Studies (HCLS), Anchoring Innovation, and European Project: 338680,EC:FP7:ERC,ERC-2013-ADG,RURLAND(2014)
- Subjects
Storage capacities ,[SHS.ARCHEO]Humanities and Social Sciences/Archaeology and Prehistory ,Iron Age ,Stockage ,Storage ,Gaul ,Horrea ,Céréales ,Grenier ,Gaule ,âge du Fer ,Roman Empire ,Horreum ,Empire romain ,Granary ,Grain ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,[SHS.CLASS]Humanities and Social Sciences/Classical studies ,Capacités de stockage - Abstract
International audience; In recent years, storage has come to the fore as a central aspect of ancient economies. However studies have hitherto focused on urban and military storage. Although archaeological excavations of rural granaries are numerous, their evidence has yet to be fully taken into account. Such is the ambition of "Rural Granaries in Northern Gaul (Sixth Century BCE – Fourth Century CE)". Focusing on northern Gaul, this volume starts by discussing at length the possibility of quantifying storage capacities and, through them, agrarian production. Building on this first part, the second half of the book sketches the evolution of rural storage in Gaul from the Iron Age to Late Antiquity, setting firmly archaeological evidence in the historical context of the Roman Empire.; Ces dernières années, les recherches sur l'économie antique ont mis en avant les problèmes liés au stockage. Toutefois, les études se sont concentrées sur le stockage urbain et militaire. Alors que les fouilles archéologiques de greniers ruraux sont nombreuses, les données qui en sont issues n'ont pas encore été réellement prises en compte : tel est l'objectif du livre "Rural Granaries in Northern Gaul (Sixth Century BCE – Fourth Century CE)".Centré sur la Gaule du nord, ce volume est composé de deux partie. Dans la première partie, les auteurs reviennent sur la possibilité de quantifier les capacités de stockage et, à travers elle, la production agraire. La seconde partie de l'ouvrage essaie de retracer l'évolution du stockage dans le monde rural gaulois de l'âge du Fer jusqu'à l'Antiquité tardive, en replaçant les données archéologiques dans le contexte historique de l'Empire romain.
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- 2019
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46. Evolution du stockage agricole dans la moitié septentrionale de la France à l'âge du Fer (VIe - Ier s. av. n. è.)
- Author
-
Bossard, Stanislas, Centre de Recherche en Archéologie, Archéosciences, Histoire (CReAAH), Le Mans Université (UM)-Université de Rennes (UR)-Université de Rennes 2 (UR2)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Nantes - UFR Histoire, Histoire de l'Art et Archéologie (UFR HHAA), and Université de Nantes (UN)-Université de Nantes (UN)-Ministère de la Culture (MC)
- Subjects
âge du Fer ,souterrain ,[SHS.ARCHEO]Humanities and Social Sciences/Archaeology and Prehistory ,silo ,grenier ,cave ,stockage alimentaire ,Gaule - Abstract
International audience
- Published
- 2019
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47. Rural Granaries in Northern Gaul (Sixth Century BCE – Fourth Century CE). From Archaeology to Economic History
- Author
-
Stéphane Martin, Radboud university [Nijmegen], Hellénisation et romanisation dans le monde antique (HeRMA), Université de Poitiers, École pratique des hautes études (EPHE), Université Paris sciences et lettres (PSL), Radboud University, Nijmegen, Institute for Historical, Literary and Cultural Studies (HCLS), Anchoring Innovation, European Project: 338680,EC:FP7:ERC,ERC-2013-ADG,RURLAND(2014), Radboud University [Nijmegen], and École Pratique des Hautes Études (EPHE)
- Subjects
010506 paleontology ,History ,[SHS.ARCHEO]Humanities and Social Sciences/Archaeology and Prehistory ,Iron Age ,Stockage ,Storage ,Context (language use) ,Horrea ,01 natural sciences ,Grenier ,Gaule ,âge du Fer ,Late Antiquity ,Sixth century ,0601 history and archaeology ,[SHS.CLASS]Humanities and Social Sciences/Classical studies ,Capacités de stockage ,0105 earth and related environmental sciences ,Storage capacities ,060102 archaeology ,Excavation ,Gaul ,06 humanities and the arts ,Céréales ,Archaeology ,Archaeological evidence ,Roman Empire ,Agrarian society ,Horreum ,Empire romain ,Granary ,Grain ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History - Abstract
International audience; In recent years, storage has come to the fore as a central aspect of ancient economies. However studies have hitherto focused on urban and military storage. Although archaeological excavations of rural granaries are numerous, their evidence has yet to be fully taken into account. Such is the ambition of "Rural Granaries in Northern Gaul (Sixth Century BCE – Fourth Century CE)". Focusing on northern Gaul, this volume starts by discussing at length the possibility of quantifying storage capacities and, through them, agrarian production. Building on this first part, the second half of the book sketches the evolution of rural storage in Gaul from the Iron Age to Late Antiquity, setting firmly archaeological evidence in the historical context of the Roman Empire.; Ces dernières années, les recherches sur l'économie antique ont mis en avant les problèmes liés au stockage. Toutefois, les études se sont concentrées sur le stockage urbain et militaire. Alors que les fouilles archéologiques de greniers ruraux sont nombreuses, les données qui en sont issues n'ont pas encore été réellement prises en compte : tel est l'objectif du livre "Rural Granaries in Northern Gaul (Sixth Century BCE – Fourth Century CE)".Centré sur la Gaule du nord, ce volume est composé de deux partie. Dans la première partie, les auteurs reviennent sur la possibilité de quantifier les capacités de stockage et, à travers elle, la production agraire. La seconde partie de l'ouvrage essaie de retracer l'évolution du stockage dans le monde rural gaulois de l'âge du Fer jusqu'à l'Antiquité tardive, en replaçant les données archéologiques dans le contexte historique de l'Empire romain.
- Published
- 2019
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48. Labourse et Noeux-les-Mines (62) : les occupations humaines de la Porte sud du Béthunois : du IIIe millénaire avant notre ère à la fin du IIIe siècle de notre ère : rapport de fouilles
- Author
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Leriche, Benoit, Favier, Dominique, Simon, Frédéric, Gourio, Léa, Canonne, Marc, Ledauphin, Anthony, Praud, Ivan, Fechner, Kaï, Yvinec, Jean- Hervé, Villena-i-Mota, Nuria, Devred, Véronique, Gryspeirt, Noémie, Oudry, Sophie, Sas, Kathy, Doyen, Jean-Marc, Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), Trajectoires - UMR 8215, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Archéozoologie, histoire des sociétés et des peuplements animaux (AHS), Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Anthropologie bio-culturelle, Droit, Ethique et Santé (ADES), Aix Marseille Université (AMU)-EFS ALPES MEDITERRANEE-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 (HALMA), Université de Lille-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Ministère de la Culture (MC), Inrap HdF, Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN), Histoire Archéologie Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 (HALMA), Université Panthéon-Sorbonne (UP1)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Archéozoologie et histoire des sociétés (AHS), Histoire Archéologie Littérature des Mondes Anciens (HALMA) - UMR 8164 (HALMA), and Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Lille
- Subjects
auget ,fibule ,intaille ,[SHS.ARCHEO]Humanities and Social Sciences/Archaeology and Prehistory ,Hallstatt ,voirie ,Néolithique ,enclos circulaire ,habitat ,stockage ,archéozoologie ,habitat ouvert ,enclos ,La Tène ,puits ,Haut-Empire ,incinération ,Bas-Empire ,inhumation ,nécropole à incinération ,bûcher ,silo ,grenier ,pédologie ,enclos funéraire ,enclos quadrangulaire ,édifice funéraire ,anthropologie ,grange ,monnaie romaine ,âge du Bronze ,four domestique - Abstract
L'opération de fouille du futur parc logistique s'inscrit dans un vaste projet d'aménagement de ZAC d'une surface de 66 hectares, située sur les communes de Noeux-les-Mines et de Labourse, le long de l'autoroute A26 entre Béthune et Lens. Le diagnostic archéologique de la tranche 2 a révélé en 2011 la présence de deux sites domestiques datés du second âge du Fer et de la période gallo-romaine. La fouille d'une emprise totale de 3,4 hectares s'est déroulée entre la fin août et début décembre 2015. La fouille a permis de reconna\ⁱtre une occupation humaine, domestique et funéraire, datée de la fin du IIIe millénaire jusqu'à la fin du IIIe siècle de notre ère. Cela correspond à près de 2500 ans d'occupation répartis sur les deux emprises qui étaient séparées par un vallon sec aujourd'hui colmaté. Les témoignages les plus anciens ont été découverts sur le site 2. Ils sont datés du Néolithique final et appartiennent au domaine funéraire. Il s'agit de deux inhumations datées par la chronologie absolue entre les années 2200 et 2100 avant notre ère. Le mobilier retrouvé dans l'une d'entre elles permet de rattacher ces tombes à la civilisation du Campaniforme. C'est probablement au cours de l'âge du Bronze ancien/moyen que s'implante un premier monument funéraire dont il ne reste plus qu'un fossé circulaire de 9 m de diamètre environ. Il s'implante en haut du versant du site 2 à une trentaine de mètres au nord ouest des tombes campaniformes. Un second monument funéraire a été découvert sur le site 1 également sur le haut du versant. Si la datation reste hypothétique, le monument funéraire semble se rattacher au Bronze final et domine un site d'habitat attribué également au Bronze final IIIb/Hallstatt ancien. Cette zone domestique constitue dès lors les plus anciennes traces d'habitat pour les deux emprises. On constate notamment que le site 1 a été occupé quasiment sans interruption par les activités humaines depuis cette période jusqu'au début du Ier siècle de notre ère. À l'inverse, les fouilles menées sur le site 2 démontrent que le site conservera un emplacement de choix pour enterrer les morts jusqu'au VIe siècle av. J.-C. Ce n'est qu'à partir de La Tène A2/B1 que l'on observe les premières traces d'une activité domestique sur le site 2. Elle sera effective et sans interruption jusqu'à la fin du IIIe siècle de notre ère avant l'abandon du site.
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- 2019
49. Calculating the storage capacities of granaries: a tentative model
- Author
-
Martin, Stéphane, Radboud university [Nijmegen], Hellénisation et romanisation dans le monde antique (HeRMA), Université de Poitiers, École pratique des hautes études (EPHE), Université Paris sciences et lettres (PSL), Radboud University, Nijmegen, Institute for Historical, Literary and Cultural Studies (HCLS), Anchoring Innovation, European Project: 338680,EC:FP7:ERC,ERC-2013-ADG,RURLAND(2014), Radboud University [Nijmegen], and École Pratique des Hautes Études (EPHE)
- Subjects
Storage capacities ,[SHS.ARCHEO]Humanities and Social Sciences/Archaeology and Prehistory ,Iron Age ,Stockage ,Storage ,Gaul ,Horrea ,Céréales ,Grenier ,Gaule ,âge du Fer ,Roman Empire ,Horreum ,Empire romain ,Granary ,Grain ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,[SHS.CLASS]Humanities and Social Sciences/Classical studies ,ComputingMilieux_MISCELLANEOUS ,Capacités de stockage - Abstract
International audience
- Published
- 2019
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50. Introduction
- Author
-
Martin, Stéphane, Radboud university [Nijmegen], Hellénisation et romanisation dans le monde antique (HeRMA), Université de Poitiers, École pratique des hautes études (EPHE), Université Paris sciences et lettres (PSL), Radboud University, Nijmegen, Institute for Historical, Literary and Cultural Studies (HCLS), Anchoring Innovation, European Project: 338680,EC:FP7:ERC,ERC-2013-ADG,RURLAND(2014), Radboud University [Nijmegen], and École Pratique des Hautes Études (EPHE)
- Subjects
Storage capacities ,[SHS.ARCHEO]Humanities and Social Sciences/Archaeology and Prehistory ,Iron Age ,Stockage ,Storage ,Gaul ,Horrea ,Céréales ,Grenier ,Gaule ,âge du Fer ,Roman Empire ,Horreum ,Empire romain ,Granary ,Grain ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,[SHS.CLASS]Humanities and Social Sciences/Classical studies ,ComputingMilieux_MISCELLANEOUS ,Capacités de stockage - Abstract
International audience
- Published
- 2019
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