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Objectif : comparer la vascularisation rétinienne péripapillaire en angiographie par tomographie à cohérence optique (OCTA) entre des enfants atteints de glaucome congénital primaire (GCP) et des contrôles sains. Matériel et méthodes : étude observationnelle, rétrospective, incluant 39 yeux sains et 18 yeux atteints de GCP. Un seul œil par patient a été inclus. Tous les patients inclus ont eu un examen ophtalmologique complet comprenant un OCTA centré sur le nerf optique. Nous avons analysé deux paramètres vasculaires : la densité vasculaire et l’indice de flux. Les données globales et les données des quadrants des paramètres vasculaires péripapillaires ont été comparées entre les groupes. Résultats : l’âge moyen des sujets atteints de GCP était de 11 ± 3 ans et de 10 ± 2 ans pour les sujets sains (p = 0,32). L’indice de flux et la densité vasculaire péripapillaire globales étaient réduites dans le groupe GCP par rapport aux contrôles sains (p < 0,05). Les mesures par quadrants ont montré une tendance à la diminution dans tous les quadrants hormis le quadrant supérieur. Conclusion : les paramètres vasculaires péripapillaires par OCTA sont diminués chez les patients atteints de GCP, montrant que l’OCTA peut fournir des informations quantifiables sur la microvascularisation péripapillaire chez les patients atteints de GCP.

Contexte : en France, l’incertitude diagnostique chez l’enfant conduit à la prescription d’examens complémentaires et d’antibiotiques. Ces prescriptions peuvent être inadaptées et conduire à un risque d’antibiorésistance. Depuis les années 90, le développement de la CRP capillaire permet d’obtenir un résultat en quelques minutes. L’absence de réglementation en France freine son utilisation en pratique courante. La CRP capillaire permettrait-elle au médecin de valider des diagnostics de viroses, ne nécessitant pas d’antibiotiques ?Objectif : l’objectif principal est d’évaluer l’utilisation de la CRP capillaire en consultation chez l’enfant. Les objectifs secondaires sont de mettre en évidence les principaux motifs de consultation motivant la mesure de la CRP capillaire chez l’enfant en consultation, et l’influence des résultats sur les prescriptions.Méthode : étude observationnelle multicentrique quantitative incluant les patients de 1 mois à 16 ans ayant bénéficié d’une mesure de la CRP capillaire en consultation de médecine générale et de médecine pédiatrique de mars 2022 à mars 2023.Résultats : il existe une différence significative de prescription de traitement symptomatique en fonction des valeurs de la CRP. Pour une CRP inférieure à 20 mg/L, les traitements symptomatiques prescrits sont de 72 %, contre 40 % pour une CRP supérieure à 20 mg/L (p = 0.05). Il existe une absence de prescription d’antibiotique dans 96 % des cas lorsque laCRP est inférieure à 20 mg/L (p = 0.11). 75 % des antibiotiques ont été initiés avec une CRP supérieure à 20 mg/L, la taille d’effet de Hedge est importante à 1.32 (p = 0.07).Conclusion : cette étude montre des différences de prescriptions selon la valeur de CRP capillaire : les médecins prescrivent moins d’antibiotiques lorsque la CRP est inférieure à 20 mg/L. Malgré une étude sur un an, l'échantillon est trop petit pour montrer des différences significatives, 44 patients. Son utilisation, en France, pourrait diminuer les prescriptions inadaptées d’antibiotiques. D’autres études sont en cours pour apporter plus de puissance aux résultats.

Introduction : le carnet de santé évolue au cours du temps et sa dernière version date de 2018. Le médecin généraliste est un acteur de premier plan pour le suivi de l’enfant. Une consultation de pédiatrie sur huit de médecine générale concerne la prévention. Les dernières modifications du carnet avaient pour but d’améliorer la prévention auprès des parents et des médecins. L’objectif de cette étude était de voir les intérêts que présentait ce carnet 2018 dans le domaine de la prévention en médecine générale du point de vue des médecins généralistes.Matériel et méthode : c’est une étude qualitative via des entretiens individuels semi-dirigés auprès de médecins généralistes installés en cabinet de ville dans le département du Var. C’est une analyse inductive inspirée de la théorisation ancrée, et un travail original qui étudiait pour la première fois l’utilisation par les médecins généralistes de la nouvelle version du carnet de santé 2018 dans sa totalité dans le domaine de la prévention.Résultats : 11 médecins ont été interrogés. Le carnet de santé est considéré par tous les médecins comme un outil indispensable à la consultation. C’est un véritable dossier médical, il leur sert de fil conducteur pour mener leur consultation et il fait le lien entre les différents professionnels de santé. Les changements de cette nouvelle version sont plutôt bien perçus, les messages de prévention pour les parents sont adaptés. Les pages de vaccinations sont très appréciées car adaptées aux nouvelles recommandations, plus faciles d’utilisation et pour en discuter avec les parents. Les médecins ont remarqué que les courbes de croissance avaient été adaptées aux nouvelles données anthropométriques, les courbes fille-garçons séparées pour la petite enfance, et les nouvelles mentions sur les courbes d’IMC les aident au quotidien, elles sont un outil visuel indispensable. Certains changements n’ont pas été remarqué notamment la prévention aux écrans, les stades de TANNER sur les courbes, les rappels de la mort inattendue du nourrisson, les pages de conseils aux adolescents. Les médecins expliquent qu’ils avaient déjà pour habitude d’évoquer ces sujets à l’oral et cela n’a pas impacté leur pratique de prévention.Conclusion : cette nouvelle version est adaptée à la pratique de la médecine générale, c’est pour eux un bon outil de prévention où les messages de prévention pour les parents ont été améliorés. Deux domaines de prévention ressortent : les courbes de croissance et les pages de vaccinations. Toutefois ce n’est pas le seul outil qu’ils utilisent et beaucoup d’informations de prévention sont données à l’oral sans l’intermédiaire du carnet de santé. Cette nouvelle version n’a pas grandement impacté leur pratique de prévention, parfois aussi par manque de connaissance des dernières modifications de celle-ci.

Ce travail de recherche s’intitule “Etude descriptive du niveau de connaissance et de compétences concernant la prise en charge de la gastro entérite du nourrisson et de l'enfant des internes de médecine générale en stage de médecine ambulatoire”Il évalue et compare les internes en premier stage de médecine ambulatoire de la maquette de formation “SN1” aux internes de derniers stages de médecine ambulatoire “SASPAS”. L’évaluation et la comparaison concerne les habitudes et pratiques de prise en charge de la gastro entérite du nourrisson et de l’enfant. Celle-ci est réalisée par le biais d’un questionnaire établi sur la base des recommandations de sociétés savantes. Après quelques questions permettant d’évaluer les affinités et expériences de chaque étudiant, 21 questions concernant différents aspects pratiques, épidémiologiques, thérapeutiques ou diagnostiques sont soumises à chaque participant. Ce questionnaire a ensuite été proposé à des internes de toute la France par le biais d’internet, et les données ont été collectées et traitées pour établir un score pour chaque étudiant. Une moyenne a finalement été établie pour chacun des groupes comparés. 89 participations ont été recueillies et analysées, dont 60 dans le groupe SASPAS et 29 dans le groupe SN1. Le groupe SASPAS a obtenu une moyenne supérieure au groupe SN1 statistiquement significative avec un score global de 15.025 contre 14.142 pour le groupe SN1 (pValue 0.020) Secondairement, la population SASPAS se sent significativement plus “apte” à la prise en charge de la GEA du nourrisson et de l’enfant avec une moyenne de 7,1 contre 6,2 pour le groupe SN1 (pValue 0,01) selon l’auto évaluation de chaque étudiant. Donc les étudiants de fin d’internat sont meilleurs et plus confiants concernant la prise en charge de la gastro entérite du nourrisson et de l’enfant.

INTRODUCTION Les traumatismes crâniens sont un problème majeur de santé publique. Ils représentent la première cause de mortalité et d’incapacité chez les enfants de plus d’un an. Un traumatisme crânien léger est défini par un score de Glasgow compris entre 13 et 15. Dans ces traumatismes légers, la grande majorité des patients ne présentent pas de symptômes au décours. Cependant, certains patients décrivent la persistance de symptômes invalidants à moyen ou long terme. L’objectif de cette étude est d’évaluer la prévalence des symptômes à J8 d’un traumatisme crânien léger chez l’enfant afin d’évaluer l’intérêt de mettre en place un suivi régulier pour ces enfants.MATÉRIELS ET MÉTHODESNous avons réalisé une étude multicentrique, rétrospective, sur une période de 4 mois (entre septembre 2021 et fin décembre 2021) incluant des patients de 1 à 16 ans, vus pour traumatisme crânien léger au CHU de Clermont-Ferrand (63) et aux CH de Montluçon (03), de Moulins (03) et d’Aurillac (15). Une non-opposition des familles à l’utilisation des données était requise. Les participants répondaient à un questionnaire de soins courants composé de 20 symptômes, sur la persistance de symptômes à J8 du traumatisme par e-mail. Ces données étaient analysées pour identifier leur prévalence, leur nature, par classe d’âge et par sexe.RÉSULTATSSur les 78 patients, à qui le questionnaire a été transmis en contexte post-commotionnel aux urgences sur la période donnée, nous avons récupéré 65 réponses. Parmi ces patients, 35 avaient entre 1 et 5 ans, 5 entre 6 et 11 ans et 5 avaient entre 12 et 16 ans. Le sexe ratio était de 2,25. 55,4 % des patients présentaient des symptômes à J8, les plus fréquents étant la céphalée (23 patients) l’asthénie (15 patients) et les difficultés d’endormissement (10 patients). Ces symptômes étaient présents dans toutes les classes d’âge, y compris chez les plus jeunes patients.CONCLUSIONDans notre étude, une prévalence importante des symptômes à J8, supérieure à 50 % des patients inclus, est retrouvée après un traumatisme crânien léger. Il apparaît indispensable de suivre à distance ces patients pour proposer une prise en charge ré-éducative précoce si nécessaire et éviter la survenue d’un syndrome post-commotionnel.

CONTEXTE Le traitement du diabète de type 1 de l’enfant est en constante évolution. La boucle semi-fermée est en plein développement depuis plusieurs années. Quelques études ont déjà permis de démontrer son efficacité dans l’amélioration de l’équilibre glycémique. Leur durée reste cependant limitée et l’étude de l’impact sur la qualité de vie reste peu exploré.OBJECTIF Évaluer l’équilibre glycémique et l’impact sur la qualité de vie d’enfants diabétiques de type 1 mis sous boucle semi-fermée.MÉTHODE Nous avons réalisé une étude prospective conduite entre le 22/02/2021 au 31/07/2022. Une pompe à insuline fonctionnant en mode semi-fermé a été mise en place chez des enfants diabétiques de type 1 suivis au CHU de Clermont-Ferrand. Nous avons recueilli à différents temps, les données concernant l’équilibre glycémique et la qualité de vie (questionnaires).RÉSULTATS Sept enfants ont été inclus dans le protocole. La moyenne d’âge était de 11.7 ans (SD 5.2) et la durée moyenne de diabète était de 6.9 ans (SD 4.5), avec une HbA1c moyenne à 8.9 % (SD 1). Nous retrouvons une amélioration de l’équilibre glycémique en un an de suivi avec une baisse de l’HbA1c de 8.9 % (SD 1) à 7.36 % (SD 0.15, p < 0.001), de la glycémie moyenne de 2 g/L (SD 0.2) à 1.67 g/L (SD 0.12, p < 0.001) et une augmentation du temps dans la cible de 37.4 % (SD 17) à 61 % (SD 3.8, p < 0.001). La qualité de vie augmente avec le temps avec un score moyen chez les enfants passé de 2078 (SD 435) à 2410 (SD 439, p < 0.001) pour le PedsQL 3.2 et de 1750 (SD 425) à 1960 (SD 329, p = 0.027) pour le PedsQL 4.0, en six mois de suivi. L’augmentation des scores de qualité de vie diminue entre le premier et le sixième mois de suivi avec pour le PedsQL 3.2 des enfants un score à 2374 (SD 372) à un mois contre 2410 (SD 439) à six mois et pour le PedsQL 4.0 des enfants un score à 2225 (SD 369) à un mois contre 1960 (SD 329) à six mois. La même tendance est retrouvée chez les parents.CONCLUSION Dans notre étude, le système de boucle semi-fermée permet une amélioration de l’équilibre glycémique chez les enfants diabétiques de type 1. La qualité de vie semble également s’améliorer après la mise sous ce système. Plus d’études sont nécessaires, notamment pour l’étude de l’impact sur la qualité de vie, afin de pouvoir généraliser ce système.

CONTEXTE L’asthme est une maladie chronique fréquemment rencontrée en cabinet de pédiatrie ou de médecine générale, importante du fait de sa prévalence et de sa morbi-mortalité.OBJECTIF Établir un état des lieux de la prise en charge de l’enfant asthmatique en libéral dans le Puy-de-Dôme. Évaluer le niveau de motivation des médecins généralistes et pédiatres pour participer à un réseau de prise en charge de l’asthme pédiatrique entre la ville et l’hôpital, et leurs attentes en matière d’outils de diagnostic, de traitement et de suivi.MÉTHODE Étude descriptive réalisée à partir des données issues d’un auto-questionnaire diffusé par mail auprès des pédiatres et médecins généralistes libéraux du Puy-de-Dôme.RÉSULTATS 55 participants ont répondu à l’enquête (35 médecins généralistes et 20 pédiatres). 55 % des participants réalisent tout type de consultations d’asthme. 98 % des participants réalisent des explorations complémentaires, 65 % une radiographie pulmonaire. 95 % proposent une éducation thérapeutique, 29 % remettent un plan d’action. 87 % des participants sont intéressés pour participer à un réseau. Les outils plébiscités par les participants sont le partage de documents de référence (85 %), la mise en place d’un mail d’avis urgent (83 %), le recours simplifié aux plateaux techniques allergologique (77 %) et d’explorations fonctionnelles respiratoires (71 %), et l’accès à une formation continue (73 %).CONCLUSION Cette étude met en évidence l’implication des pédiatres et médecins généralistes libéraux dans la prise en charge de l’asthme de l’enfant, et l’intérêt de la mise en place d’un réseau ville-hôpital pour faciliter et harmoniser le suivi médical de ces enfants.

La β-thalassémie est une maladie rare en France, dont les cas sont répertoriés dans un registre national depuis 2005. Le pronostic de la β-thalassémie est étroitement corrélé au contrôle de la surcharge en fer, consécutive aux transfusions de globules rouges et à l'inefficacité de l'érythropoïèse. L'objectif de ce travail était de décrire l'état de santé de la population pédiatrique française à l'ère de la chélation orale par le déférasirox, commercialisé depuis 2007. Tous les enfants inscrits dans le registre de la β-thalassémie intermédiaire (TI) ou majeure (TM), nés après le 01/01/2005 et suivis jusqu'au 31/12/2020, ont été inclus dans l'analyse. Les données de 237 patients (âge médian 7,1 ans), dont 162 (68,4%) enfants atteints de TM, ont été recueillies. Environ 2/3 des enfants sont nés en France (n=156, 65,8%), les autres ont immigré à un âge médian de 5,0 ans. Au total, 54 (22,8%) enfants ont reçu une greffe de cellules souches hématopoïétiques, avec un taux de réussite de 88,8%. La probabilité de survie des enfants TM non greffés nés en France était de 98,3% à 15 ans. Globalement, moins de 10% des enfants ont subi une splénectomie. La surcharge en fer était surveillée selon les recommandations dans la grande majorité des cas. L'imagerie hépatique et cardiaque a montré une surcharge modérée dans 15,7% et 7,1% des cas respectivement, avec un LIC moyen de 14 mg/g et un T2* moyen de 14,6 ms). Des complications cliniques de la β-thalassémie n'ont été trouvées que chez 4 patients TM et étaient hépatiques dans 3 cas. Lors de la dernière visite, la ferritine moyenne était de 1293 ng/ml (± 759), au-dessus de la limite supérieure visée selon les recommandations. Le déférasirox était le principal agent chélateur de première intention, avec des effets secondaires motivant un arrêt ou un changement de traitement dans 10% des cas. Aucun impact de la maladie sur la croissance n'a été observé par rapport à la population générale. Le retard scolaire était plus fréquent chez les enfants nés à l'étranger (27,0% contre 16,5%).En conclusion, l'état de santé des enfants de moins de 15 ans atteints de β-thalassémie en France montre une très faible morbi-mortalité par rapport aux cohortes historiques. Les complications de la surcharge en fer sont exceptionnelles mais le taux moyen de ferritine est supérieur à celui recommandé suggérant que la surcharge martiale pourrait retentir cliniquement chez le jeune adulte. Des études complémentaires sont nécessaires pour mesurer les conséquences ultérieures sur la puberté, la croissance et la fertilité.

Dans les établissements de santé, les pharmacies à usage intérieur (PUI) assurent la prise en charge médicamenteuse des patients et doivent répondre aux besoins des services. Cependant, l’absence de certaines spécialités pharmaceutiques adaptées ayant une autorisation de mise sur le marché (AMM), une autorisation d’accès précoce ou compassionnel (AAP ou AAC, anciennement appelées ATU : autorisation temporaire d’utilisation de cohorte ou nominative), ou une autorisation d’importation, oblige les PUI à mettre en place la fabrication de préparations magistrales et hospitalières. Les services de pédiatrie sont particulièrement concernés, du fait d’un nombre d’essais cliniques réduit chez l’enfant par les industries pharmaceutiques, pour des raisons économiques et éthiques. Pour cette thèse, nous avons choisi d’aborder la mise en place de la préparation hospitalière de gélule d’Érythromycine à 20 mg utilisées comme prokinétique en réanimation pédiatrique, de sa conception jusqu’aux différents contrôles à effectuer avant la libération des lots. De plus, un des objectifs de cette thèse a été de trouver une méthode pour effectuer les contrôles microbiologiques sur une préparation hospitalière chez qui les dénombrements par ensemencement direct sont impossibles. A terme, cette méthode de dénombrement par filtration va pouvoir être généralisée à d’autres préparations hospitalières dans ce cas-là. De même, une étude de stabilité a été réalisée pour la préparation hospitalière de gélule d’Érythromycine, car il s’agit d’un domaine scientifique où peu d’études sont publiées.

CONTEXTE : tout parent est invariablement amené à se demander « quand consulter ? » et « Que faire [en attendant] » lorsque surviennent des symptômes respiratoire ou ORL chez son enfant. L’outil informatique peut les aider : attention toutefois à trouver des sites fiables. Ceux qui existent actuellement fonctionnent sous forme de fiches symptômes (isolés) ou pathologies (nécessité de connaissances médicales préalables pour savoir laquelle consulter).OBJECTIF : savoir s’il est possible d’élaborer un outil informatique fiable proposant une conduite à tenir et des conseils adaptés d’après uniquement les symptômes observables par les parents. Il devrait permettre de répondre aux questions « Quand consulter ? » et « Que faire [en attendant] ? ». Le but est ainsi de participer à l’aide à la régulation en soin primaire, de participer à l’éducation thérapeutique parentale et d’aider au renfort des mesures hygiéno-diététiques.MÉTHODE : concernant le fond : La recherche bibliographique concernant une concordance « symptôme observable [sans examen clinique] » et diagnostic étant inexistante, il a fallu raisonner avec : les fiches issues de consensus de la Sécurité Sociale, de l’Agence Française de Pédiatrie Ambulatoire et surtout les consignes élaborées pour la régulation téléphonique du SAMU. En séparant les nourrissons des plus de deux ans et en se souvenant que le but est une conduite à tenir et non un diagnostic, l’arbre décisionnel a pu aboutir. Concernant la forme : L’outil informatique devait être libre d’accès, gratuit, confidentiel avec une volonté d’indépendance et de transparence.RÉSULTATS : naissance du site TicTacODoc consultable sur tictacodoc.fr sur l’hébergeur OVH. Une partie « cachée » permet une mise à jour de l’arbre sans faire appel au développeur. La partie visible comprend plusieurs sections : la principale section : « mon enfant est malade » qui déroule l’arbre décisionnel aboutissant à la conclusion qui reprend : vitesse de consultation, surveillance, conseils symptomatiques. La section « fiches conseils » avec d’une part les fiches élaborées avec bibliographie, d’autre part les liens vers ameli.fr si le questionnement des parents fait suite à un diagnostic élaboré par un médecin. D’autres rubriques permettent transparence et dialogue avec l’utilisateur.CONCLUSION : un travail complémentaire d’évaluation du site part des tiers médicaux pour le contenu et par des groupes de patients pour la forme serait idéal. Naissance toutefois d’un site original respectant la charte préétablie dont l’utilisation reste à pérenniser.

Les spécialités pharmaceutiques commercialisées destinées à la population pédiatrique sont peu nombreuses. Afin de pallier le manque de médicaments disponibles sous une présentation adaptée en termes de dosage et de forme galénique, les Pharmacies à Usage Intérieur des établissements de santé sont amenées à réaliser des Préparations magistrales (PM) et Préparations Hospitalières (PH). Ces préparations permettent d’obtenir un médicament approprié aux besoins spécifiques d’un patient. A l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (AP-HM), le recours aux PH est privilégié pour limiter la réalisation de PM et ainsi sécuriser les pratiques. La mise au point de Forme Orale Liquide (FOL) à une concentration unique permettant de s’adapter à une large population pédiatrique a été favorisée. La première partie de cette thèse reprend les généralités et la réglementation relatives aux préparations, les contrôles nécessaires pour satisfaire les exigences réglementaires et les critères de qualité des PH de FOL. La deuxième partie est consacrée à la présentation d’un thésaurus comportant une revue bibliographique des indications et posologies pédiatriques, les contrôles réalisés pour la libération des lots et les résultats obtenus à la suite des études de stabilité menées par le Laboratoire Contrôle de Qualité du Service Central de la Qualité et de l’Information Pharmaceutiques. Enfin, la troisième partie est consacrée à l’amélioration de la qualité et de la sécurité dans le but d’optimiser la prise en charge des patients au travers d’un état des lieux des modalités de poursuite en ville des préparations orales buvables pédiatriques instaurées à l’hôpital.

Le syndrome néphrotique idiopathique corticosensible (SNCS) de l’enfant est une pathologie dont les rechutes peuvent être traitées par les immunosuppresseurs suivants : mycophénolate mofétil, ciclosporine et tacrolimus. Ces traitements sont candidats au Suivi Thérapeutique Pharmacologique (STP) du fait de leur marge thérapeutique étroite et de leur variabilité pharmacocinétique inter-individuelle mais également intra-individuelle. Cependant, les recommandations du STP de ces molécules dans le cadre du SNCS ne sont pas clairement définies. En effet, il n’existe pas de consensus national ou international. Aussi, ce travail reprend tout d’abord la physiopathologie et la prise en charge thérapeutique du SNCS de l’enfant. Puis, il vise à préciser les particularités pharmacocinétiques en pédiatrie ainsi que les généralités du STP. Un état des lieux des recommandations actuelles à partir de la littérature est ensuite établi concernant le STP des immunosuppresseurs dans le cadre de cette pathologie. Enfin, une troisième partie présente une étude menée en collaboration avec le service de pédiatrie multidisciplinaire de l’Hôpital de la Timone afin d’évaluer les pratiques dans la prise en charge de cette pathologie. Ainsi, ce travail évalue la place des immunosuppresseurs dans la prise en charge mais également celle de l’utilisation du STP. Les recherches effectuées ont également permis d’améliorer les interprétations des dosages des immunosuppresseurs réalisés au sein du laboratoire de Pharmacocinétique et de Toxicologie de l’Hôpital de la Timone.

En prenant en compte à la fois les demandes des parents et des enfants, les ergothérapeutes laissent parfois de côté les activités de loisirs, pourtant signifiantes et pour les enfants. Pourtant, s’engager dans des activités choisies et signifiantes impacte positivement la santé. Cependant, les enfants choisissent souvent leurs occupations selon leur instinct, en dépit de l’impact sur leur santé. L’objet de cette étude est la perception des ergothérapeutes sur l’accompagnement de l’enfant à formuler des choix propres et raisonnés et s’engager dans la prise en soin. Trois entretiens non-directif ont été menés auprès d’ergothérapeutes travaillant en pédiatrie. Une analyse thématique des données, présentée selon une analyse verticale et horizontale, a fait émerger quatre thèmes : (1) construire des objectifs avec l’enfant et son entourage, (2) favoriser l’engagement de l’enfant compte-tenu de ses singularités, (3) respecter les choix et le cadre thérapeutique, (4) remise en question pour une meilleure adaptation. Les ergothérapeutes guident les enfants vers l’expression de choix raisonnés à l’aide de suggestions. Souvent, les choix de l’enfant sont écoutés à travers un compromis entre les remarques de tout son entourage, ou utilisés comme moyens pour atteindre d’autres objectifs. Une recherche supplémentaire est nécessaire pour obtenir la vision des enfants et de la famille.

CONTEXTE : la pédiatrie prend une place de plus en plus importante dans l’activité du médecin généraliste. Devant une baisse du nombre de pédiatres libéraux et un accès aux spécialistes de plus en plus difficile, le rôle du médecin généraliste concernant la santé de l’enfant se renforce. Les internes de médecine générale se doivent de recevoir une formation complète et adaptée aux besoins des futurs médecins généralistes. Un stage de 6 mois en pédiatrie et un de 6 mois en gynécologie sont prévus mais l’interne réalise le plus souvent un seul stage couplé de 6 mois. C’est le cas dans l’académie de Clermont-Ferrand.OBJECTIF : faire un état des lieux par auto-évaluation des acquisitions de l’interne de médecine générale concernant la santé de l’enfant après le stage couplé femme/enfant en Auvergne. Recherche d’une corrélation entre acquisition des connaissances et fréquence de confrontation, durée du stage, genre de l’interne et lieu de stage.MÉTHODE : étude déclarative descriptive, transversale, à l’aide d’un questionnaire informatique sur les promotions d’internes de médecine générale de Clermont-Ferrand ECN 2017 et ECN 2018.RÉSULTATS : plus de 90 % des internes interrogés considèrent avoir les capacités pour gérer en autonomie plus de la moitié des items des soins de l’enfant. Fréquence et acquisitions sont fortement corrélées. Il n’y a pas d’influence directe entre le genre de l’interne, le lieu de stage ou sa durée et les acquisitions de l’interne. 60 % des internes considèrent que leur formation est en adéquation avec leur pratique future. Les consultations de suivi de trouble du développement ou du comportement, les conseils sur l’allaitement, les violences sexuelles, la maltraitance sont moins maitrisés. La faible confrontation à ce genre de situation peut expliquer en partie les lacunes d’apprentissage de l’interne.CONCLUSION : cette étude a permis de mettre en avant les compétences acquises par l’interne concernant la santé de l’enfant après le stage en Auvergne. Quelques pistes d’amélioration permettent de proposer une formation plus complète aux internes de médecine générale, surtout pour des situations importantes moins fréquentes.

Objectifs : comparer les vitesses de lecture en fonction de l’âge des patients et de l’hypermétropie. Méthodes : étude réalisée sur une population d’enfants hypermétropes du CE1 (7ans) à la 5ème (12 ans), divisée en deux groupes : hypermétropie faible (0,25 dioptrie à 1,75 dioptries) et hypermétropie moyenne (2 dioptries à 4,50 dioptries). Lecture d’un texte normé avec correction optique et lecture d’un autre texte normé sans correction optique. Résultats : une augmentation de la vitesse de lecture a été retrouvé chez la quasi- totalité de nos sujets. La qualité de la lecture a été considérablement augmenté et le nombre d’erreurs quant a lui à diminuer, chez 100% des patients. En effet, il y a une amélioration chez 73% des enfants ayant une hypermétropie faible. De plus, on retrouve une augmentation de la vitesse de lecture chez 67% des hypermétropes moyens. Conclusion : nous avons indéniablement trouvé un impact sur la qualité de lecture et la correction de l’hypermétropie. En effet, un enfant non corrigé pourrait rencontrer des difficultés lors de la lecture qui seront moindre lors du port de la correction. De plus, la vitesse de lecture a été augmentée chez la plupart d’entre eux. En somme, l’hypermétropie non corrigé diminue la vitesse de lecture.

Introduction : l’hypotension artérielle chez les enfants est fréquente au bloc opératoire et potentiellement responsable de morbi-mortalité. Pour y faire face, l’utilisation de noradrénaline en perfusion continue (NADPC) a été proposée, notamment chez les adultes. Il n’existe pas de données sur son utilisation au bloc opératoire en chirurgie pédiatriqueObjectifs : l’objectif principal de notre étude était de décrire l’utilisation et les effets de la NADPC au cours de l’hypotension peropératoire chez l’enfant, en fonction de l’âge.Les objectifs secondaires étaient de décrire la typologie des patients recevant de la NADPC peropératoire, et d’identifier les facteurs de risque d’une hypotension artérielle prolongée.Méthodes : il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique réalisée dans un centre hospitalier universitaire de niveau III. Tous les patients de moins de 18 ans pris en charge au bloc pédiatrique et nécessitant de la NADPC pour une hypotension artérielle au cours d’une chirurgie non cardiaque étaient inclus. Les patients déjà sous NADPC à l’arrivée au bloc opératoire étaient exclus de l’analyse statistique. L’utilisation et les effets de la NADPC ont été étudiés selon trois classes d’âge : nouveau-nés de moins de 28 jours (NNE), nourrisson de moins de 2 ans (NOUR) et enfant de plus de 2 ans (ENF). Trois niveaux d’hypotension (légère, modérée et sévère) ont été définis. Les facteurs de risque et les conséquences d’une hypotension modérée ou sévère > 15 min ont été étudiés. Résultats : nous avons inclus 72 patients qui ont subi 82 interventions. La population était composée de 9 (12,5%) NNE, 12 (16,7%) NOUR et 61 (70,8%) ENF. Quatre-vingt pourcents avaient un score ASA >3. La NADPC était perfusée sur voie veineuse périphérique dans 55% des cas. La dose moyenne maximale de la NADPC était de 0,15 (+/- 0,2) µg/kg/min sans différence selon l'âge. La NAPDC entraînait une augmentation de la pression artérielle sans modification de la fréquence cardiaque quel que soit l’âge des patients. L’analyse multivariée retrouvait un seul facteur indépendant de survenue d’une hypotension artérielle modérée ou sévère supérieure à 15 minutes : l’utilisation d’éphédrine avant la prescription de NADPC (OR = 6,5 [2,3-18], p < 0,001). La prise en charge en urgence était un facteur indépendant protecteur (OR = 0,34 [0,1-0,9], p = 0,038). Aucune complication liée à la NADPC n’a été retrouvée.Conclusion : la noradrénaline en perfusion continue utilisée au bloc opératoire en chirurgie pédiatrique est sûre et efficace pour prévenir et traiter les épisodes hypotensifs quel que soit l'âge du patient de pédiatrie. Chez ces patients, l’utilisation d’éphédrine augmente le risque d’hypotension modérée ou sévère prolongée. L’anticipation de l’hypotension artérielle permet d’introduire plus rapidement la NADPC et de limiter une hypotension artérielle prolongée.

Introduction : le diabète de type I est une maladie auto-immune souvent découverte avant l’âge de 20 ans. Atteindre un équilibre glycémique satisfaisant tout en limitant l’impact de la maladie sur la vie quotidienne est l’enjeu essentiel de la prise en charge de cette pathologie chez l’enfant. Depuis 2017, le service de pédiatrie de l’hôpital de la Timone a développé une filière HAD pour les enfants lors de la découverte d’un diabète insulinodépendant, faisant suite à un court séjour en hospitalisation conventionnelle (HC) afin de réduire sa durée à moins de 7 jours, tout en favorisant une éducation initiale personnalisée. Notre étude a donc pour objectif de comparer le parcours de soins HAD au parcours de soins traditionnel en termes de durée d’hospitalisation conventionnelle, d’équilibre du diabète, de connaissances acquises et de qualité de vie dans les deux premières années avec une analyse de la précarité grâce à un score validé (ENVU).Matériel et méthodes : il s’agit d’une étude d’évaluation des pratiques, rétrospective, observationnelle, monocentrique se déroulant dans le service de pédiatrie de l’hôpital de la Timone. Les patients ont été inclus de novembre 2017 et juillet 2019 (période 1) puis de juillet 2019 à août 2020 (période 2). Les sujets inclus dans l’étude étaient des enfants de moins de 16 ans présentant une découverte de diabète insulinodépendant ayant mené à une hospitalisation. Deux groupes ont été constitués : un dont l’éducation thérapeutique était réalisée en HAD après un court séjour en service hospitalier et un suivant le parcours de soins conventionnel avec l’éducation thérapeutique réalisée lors de l’hospitalisation initiale. Le critère d’évaluation principal était la durée d’hospitalisation conventionnelle initiale. Les critères secondaires étudiés étaient l’équilibre du diabète, le niveau de connaissances acquis à l’aide d’un questionnaire, le retentissement du diabète sur la vie quotidienne et le retentissement du niveau socio-économique et de la précarité sur l’équilibre du diabète à l’aide du Score ENVU.Résultats : au total, 135 patients ont été admis aux urgences pédiatriques de l’APHM pour découverte d’un diabète en période 1 et 90 en période 2. Après exclusion des patients transférés hors APHM ou suivis en dehors de l’équipe endocrino-pédiatrique de la Timone, des diabètes non de type I, 150 patients ont été inclus dans l’étude : 80 en hospitalisation conventionnelle et 70 en HAD. Concernant la durée d’HC, elle était significativement plus courte dans le groupe HAD, comme attendu (6,3 ± 2,8 vs 9,6 ± 3,9 jours p < 0,001). Mais plus longue (p = 0,03) chez les patients précaires (8,75 vs 7,52 jours). Il n’existe pas de différence significative en termes d’équilibre glycémique entre les deux groupes 3, 6 et 12 mois. De même, le TIR moyen qui est semblable dans les deux groupes (52,89% groupe HAD vs 55,61% groupe HC). Il n’y a pas de différence significative concernant l’équilibre du DT1 chez les patients précaires et non précaires : l’HbA1c (7,48% vs 7,41%) et le TIR (52,48% vs 52,89%). Discussion/Conclusion : cette étude visant à évaluer la durée d’HC initiale des patients pris en charge lors du diagnostic de DT1 a montré une baisse significative de celle-ci chez les patients ensuite suivis en HAD vs en HC ; cette durée est par contre plus importante chez les patients précaires que les non précaires. Néanmoins, l’équilibre glycémique est comparable dans les deux types d’hospitalisation et la précarité n’a pas d’impact sur celui-ci. L’HAD atténuerait donc l’effet négatif de la précarité grâce à une prise en charge personnalisée.

Becoming a parent is a major life event that is often associated with feelings of happiness but can also cause psychological distress. The context in which parental adjustment takes place is defined by the characteristics of the parent, the child and the socio-cultural environment in which the parent lives and which influences his state of health and well-being. The context of the first year is particularly marked by the many challenges and adjustments related to the development and specific needs of young children. In addition, the birth of a chronically ill child complicates parental adjustment and can cause stress. To carry out this adjustment, it is necessary for the parent to have resources on which to rely, such as social support and parental self-efficacy (PSE). This thesis work consists of four studies. The first study validates a French adaptation of the Karitane Parental Confidence Scale (KPCS) which measures PSE among parents of children under one year of age. The second study presents a literature review on the relationship between PSE and parental psychological well-being. The third study highlights the mediating effect of PSE on the relationship between social support and parental psychological well-being. Finally, the fourth study proposes a grounded theory that accounts for early parental adjustment in the case of rare abdominal-thoracic disease in children.The results highlight the need to take into account the characteristics of the context in which parents must adjust in order to support them and promote their health and well-being.Keywords: parenthood, parental self-efficacy, social support, health, well-being, parental adjustment, pediatrics, grounded theory; Devenir parent est un évènement de vie majeur qui est souvent associé à des sentiments de bonheur mais qui peut aussi engendrer une détresse psychologique. Le contexte dans lequel s’effectue l’ajustement parental est défini par les caractéristiques du parent, de l’enfant et de l’environnement socio-culturel dans lequel le parent vit et qui influe sur son état de santé et son bien-être. Le contexte de la première année est particulièrement marqué par les nombreux défis et ajustements liés au développement et aux besoins spécifiques du jeune enfant. De plus, la naissance d’un enfant atteint d’une maladie chronique complexifie l’ajustement parental et peut générer du stress. Pour mener à bien cet ajustement, il est nécessaire que le parent dispose de ressources sur lesquelles il peut s’appuyer, telles que le soutien social et le sentiment d’efficacité parentale (SEP). Ce travail de thèse comporte quatre études. La première étude permet de valider une adaptation française de la Karitane parenting confidence scale (KPCS) qui mesure le SEP auprès de parents d’enfants âgés de moins d’un an. La deuxième étude présente une recension de la littérature portant sur le lien entre le SEP et le bien-être psychologique des parents. La troisième étude met en évidence l’effet de médiation du SEP sur la relation entre le soutien social et le bien-être psychologique des parents. Enfin, la quatrième étude propose une théorisation enracinée rendant compte de l’ajustement parental précoce dans le cas d’une maladie abdomino-thoracique rare chez l’enfant. Les résultats mettent évidence la nécessité de prendre en compte les caractéristiques du contexte dans lequel les parents doivent s’ajuster afin de les accompagner et promouvoir leur état de santé et leur bien-être.

En Afrique de l’Ouest, les cancers pédiatriques sont souvent pris en charge tardivement, et présentent de faibles chances de guérison. Notre travail repose sur des enquêtes ethnographiques réalisées à Bamako (Mali) et Nouakchott (Mauritanie). Il s’intéresse à la manière dont les soignants, les parents et leur enfant malade communiquent autour de cette maladie dont on évite souvent de prononcer le nom. Il s’agit d’analyser la façon dont ils la désignent, les informations qui sont communiquées, ainsi que les compréhensions et espaces de dialogue qui en découlent. Au fil des parcours de soins, la communication autour de la maladie est modulée par des enjeux paradoxaux – favoriser l’engagement dans les soins, informer, réconforter – et par des statuts liés au genre, à l’âge et aux milieux sociaux. Les oncopédiatres sont confrontés à des difficultés spécifiques : la faible connaissance des cancers en général et la diversité culturelle et linguistique de leurs interlocuteurs, qui entretiennent différents rapports à la mise en mots de la maladie et de leurs émotions. Bien qu’étant souvent exclus de l’annonce officielle de leur maladie, les enfants s’adaptent aux contextes communicationnels qui leur sont proposés, qu’il s’agisse de ne pas dire certaines choses ou de les évoquer de manière admissible. In West Africa, pediatric cancer is often treated late, with little chance of recovery. Our work is based on ethnographic surveys carried out in Bamako and Nouakchott. We are interested in how caregivers, parents and their sick child communicate about the disease, the name of which is often avoided. It is about analyzing how they refer to it, the information that is communicated, as well as the understandings and spaces for dialogue that result from it. Over the course of care, communication around the disease is modulated by paradoxical issues – promoting commitment to care, informing, comforting – and by statuses linked to gender, age and social backgrounds. Pediatric oncologists are confronted with specific difficulties: poor knowledge of cancer in general, and the cultural and linguistic diversity of their interlocutors, who have different relationships towards putting the disease and their emotions into words. Although often excluded from the official announcement of their illness, children adapt to the communicative contexts that are offered to them, whether not to say or to evoke in an admissible manner.

Objectives: Despite significant increase in the prevalence of vegetarianism and veganism in children in France, there is no official recommendation on their medical management. Data on the care pathway of these children are limited. The objective of this study is to describe the characteristics of their medical follow-up, to evaluate the practices of physicians and to analyze the perceptions of parents. Materials and methods : We distributed two online questionnaires: one for parents of vegetarian or vegan children, the other for attending physicians (pediatricians or general practitioners) in France. Results: Of the 241 vegetarian families who responded, more than a quarter (27.8%) said they were dissatisfied with the medical follow-up of their child. The child's diet is responsible for the renunciation of a medical consultation in 11.2% of cases. The vegetarianism of the child is not known by the attending physician in almost a third of the cases (29%). Although vitamin B12 supplementation was well respected (80.9%), biological monitoring was insufficient (29.9%).The majority of responding physicians (318/501) had already been confronted with a child's vegetarianism during a consultation. Systematic screening for meat and fish consumption was not performed by 13.9% of the physicians. Doctors who have seen a vegetarian or vegan child in consultation obtain only 26.7% of good answers concerning the practices currently recommended by the learned societies of nutrition. Referral to a fellow specialist remains an infrequent practice (36.8%). Conclusion: The medical follow-up of vegetarian and vegan children in France is not sufficiently standardized. Parents and physicians alike claim the need to develop reliable sources of information. Systematic screening for vegetarianism and referral to a specialist could be levers for improving the care of these children.; Objectifs : Malgré l’augmentation de la prévalence du végétarisme et du végétalisme chez l’enfant en France, il n’existe pas de recommandation officielle sur leur prise en charge médicale. Les données sur le parcours de soin de ces enfants sont limitées. L’objectif de ce travail est de décrire les caractéristiques de leur suivi médical, d’évaluer les pratiques des médecins et d’analyser les perceptions des parents. Matériels et méthodes : Nous avons diffusé deux questionnaires en ligne : l’un à destination des parents d’enfants végétariens ou végétaliens, l’autre à destination de médecins traitants (pédiatres ou médecins généralistes) en France. Résultats : Sur les 241 familles végétariennes qui ont répondu, plus d’un quart d’entre elles (27,8%) se disent insatisfaites du suivi médical de leur enfant. Le régime alimentaire de l’enfant est responsable de renoncement à une consultation médicale dans 11,2 % des cas. Le végétarisme de l’enfant n’est pas connu du médecin traitant dans près d’un tiers des cas (29 %). Si la supplémentation en vitamine B12 est bien respectée (80,9%), le suivi biologique est insuffisant (29,9%). La majorité des médecins répondeurs (318/501) a déjà été confrontée au végétarisme de l’enfant en consultation. Le dépistage systématique de la consommation de viande et poisson n’est pas réalisé chez 13,9% des médecins. Les médecins ayant reçu en consultation un enfant végétarien ou végétalien obtiennent seulement 26,7 % de bonnes réponses concernant les pratiques actuellement recommandées par les sociétés savantes de nutrition. L’orientation vers un spécialiste reste une pratique peu fréquente (36,8 %). Conclusion : Le suivi médical des enfants végétariens et végétaliens en France n’est pas suffisament standardisé. Parents comme médecins revendiquent la nécessité de développer des sources d’informations fiables. Le dépistage systématique du végétarisme et l’orientation vers un spécialiste pourraient être des leviers d’amélioration de la prise en charge de ces enfants.

Objectif : Déterminer si la mise en place d’un protocole d’antibiothérapie adaptée à l’écologie de notre service a permis de diminuer l’incidence des abcès secondaires.Type d’étude :Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective monocentrique réalisée dans le service de chirurgie pédiatrique du CHU de Rouen. Matériel et méthodes :De janvier à août 2021, nous avons inclus 32 patients âgés de moins de 18 ans qui ont présenté une péritonite appendiculaire avec un prélèvement per opératoire positif à un au moins une bactérie. Dans les formes non graves, l’association C3G + métronidazole avait été administrée, dans les formes graves c’était l’association pipéracilline/tazobactam + aminoside. Résultats :L’antibiothérapie probabiliste était adaptée dans 77,4% des cas versus 67,4% dans notre première étude (différence non significative). Le taux d’abcès secondaire était de 18,7% comparable à celui de 19% dans notre première cohorte. La durée moyenne totale (IV + PO) d’antibiothérapie était diminuée de manière significative de 9 à 7,5 jours dans notre nouvelle cohorte en l’absence d’abcès secondaire. Conclusion :La mise en place du protocole d’antibiothérapie adapté à l’écologie du service a permis de réduire la durée totale d’antibiothérapie mais pas l’incidence des abcès secondaires.

Rationnel : La paralysie cérébrale (PC) est la déficience motrice la plus courante chez l’enfant entrainant le plus fréquemment une diplégie ou une hémiplégie spastique. La marche est une priorité pour les familles en terme d’indépendance dans la vie quotidienne, ainsi l’amélioration des paramètres de marche est l’objectif principal des systèmes de réadaptation. Le système G-EO est un robot de ré-entrainement à la marche de dernière génération avec lequel le mouvement de marche est généré selon des données de capture de mouvements, avec des réglages de cadence, de longueur de pas et d'angles articulaires. L’objectif principal de cette étude est de montrer l’efficacité d’une rééducation robotisée intensive à l’aide du système GE-O® sur la vitesse de marche chez des enfants porteurs d’une PC hémiplégique. Les objectifs secondaires sont de montrer l’efficacité de cette rééducation intensive sur l’endurance, les paramètres osseux et musculo-adipeux du membre inférieur lésé et d’évaluer s’il existe une modification de l’activation des régions corticales d’intérêt au repos et de leur connectivité fonctionnelle et structurelle.Matériel et méthode : Étude pilote incluant des enfants avec hémiplégie infantile appariés par âge et score moteur dans un groupe Robot (n=19) ou un groupe Kiné (n=19). Pendant 2 semaines, le groupe Robot a bénéficié de 20 minutes de rééducation par le système G-EO, 5 jours par semaine et le groupe Kiné a bénéficié de 30 minutes de kinésithérapie classique, 3 jours par semaine. Nous avons réalisé 2 semaines avant (T0) et 1 mois après (T1) la rééducation une évaluation de la vitesse de la marche, une IRM cérébrale fonctionnelle au repos et une IRM par tenseur de diffusion (DTI) ainsi qu’une mesure des paramètres de micro-architecture osseuse et musculo-adipeuse du membre inférieur pathologique par Tomodensitométrie quantitative périphérique (pQCT).Résultats : Nous avons inclus 38 enfants âgés de 4 à 18 ans sur une période d’un an au CHU de Clermont-Ferrand. Dans le groupe Robot, une amélioration significative de la vitesse de la marche après rééducation était identifiée alors que le groupe Kiné voit sa vitesse de marche diminuer mais sans que cela ne soit significatif. De plus, l’analyse des différences d’évolution entre les deux groupes est apparue significative en faveur d’une amélioration dans le groupe Robot. Par ailleurs, la rééducation robotisée intensive à l’aide du système G-EO semble entraîner une augmentation de connectivité fonctionnelle au repos dans les hémisphères sain et lésé comparativement à la rééducation conventionnelle en kinésithérapie alors qu’il n’a pas été retrouvé d’amélioration des paramètres de DTI ni de pQCT. Enfin, une plus nette amélioration de la vitesse de marche a été constatée chez les patients âgés de 8 ans et plus.Conclusion : Une rééducation intensive avec le système G-EO® permet aux enfants porteurs de PC hémiplégique d'améliorer leur vitesse de marche. On constate également une augmentation de la connectivité fonctionnelle au repos dans les hémisphères sain et lésé comparativement à la rééducation conventionnelle en kinésithérapie. Les rééducations robotisées intensives dans la paralysie cérébrale, ont déjà démontré leur intérêt dans quelques études, mais les mécanismes de neuroplasticité sous-jacents restent largement méconnus. Cette étude innovante dans un large groupe de patients, couplant évaluation clinique de la rééducation intensive robotisée et imagerie cérébrale permet de mieux préciser les mécanismes physiologiques mis en jeu dans les programmes rééducatifs intensifs et argumenter leur intérêt thérapeutique dans la prise en charge globale des patients.

Background and Purpose: The aim of this study is to conduct a clinic-radiological exploration of a population referred in the context of pediatric Meniere's disease. Magnetic Resonance Imaging (MRI) scans were performed using a delayed acquisition to collect information about the presence of endolymphatic hydrops and vestibular aqueduct ossification. Added to a descriptive analysis of imaging findings, we proposed a correlation study of the clinical factors associated with imaging biomarkers. Material and method: We conducted a multicenter retrospective study on a pediatric population (

Contexte : des algorithmes de segmentation des tumeurs cérébrales et d'extraction cérébrale basés sur l'intelligence artificielle (IA) ont été développés chez les adultes et ont permis un diagnostic et un suivi plus standardisés des tumeurs cérébrales. Le développement de tels outils pour des populations pédiatriques présente des difficultés en raison de la disponibilité limitée de données d'entraînement pour le développement de l'IA. L'adaptation et le transfert d'algorithmes entrainés sur une population adulte à une population pédiatrique pourraient permettre de surmonter ces restrictions. L’objectif était d’évaluer deux algorithmes (extraction cérébrale HDBET et segmentation tumorale HD-GLIOMA) dans une cohorte représentative de tumeurs cérébrales pédiatriques. Méthodes : dans une cohorte rétrospective de mai 2015 à janvier 2020, nous avons comparé des masques experts de cerveau et de tumeurs avec des masques de segmentation automatisés générés par différents algorithmes d’intelligence artificielle. Nous avons utilisé le coefficient de Dice et une échelle de notation visuelle pour évaluer la qualité et la précision des algorithmes. Nous avons étudié la faisabilité pour la pratique clinique en utilisant les masques pour grader les tumeurs en fonction des données de la séquence de diffusion avec des analyses ROC. Résultats : nous avons inclus 43 patients (âge moyen 7 ans ±5 [écart-type], 26 garçons). Les résultats de la segmentation étaient excellents pour l'extraction du cerveau (coefficient de Dice moyen 0.99, intervalle entre 0.85 et 1), modérés pour la segmentation des tumeurs prenant le contraste (Dice moyen 0.67 intervalle entre 0 et 1), et faibles pour les anomalies du signal T2 non rehaussées (DICE moyen 0.41). Le grading automatisé des tumeurs montrait de bonnes performances (AUC = 0,863) mais tendait à être moins précis que les masques d'experts (AUC = 1, p = 0,22). Conclusion : HD-BET fournit une extraction cérébrale pédiatrique fiable. HD-GLIOMA fonctionne modérément pour la segmentation tumorale de la partie rehaussée. Certaines améliorations sont nécessaires pour adapter cet algorithme aux tumeurs cérébrales pédiatriques. Une adaptation minutieuse des algorithmes d'IA aux maladies rares, par exemple des patients adultes aux patients pédiatriques, pourrait être une approche appropriée pour surmonter les bases de données limitées dans certaines indications.

Introduction : l’inhalation d’un corps étranger chez l’enfant pré-scolaire est un évènement fréquent et potentiellement mortel. La confirmation diagnostique nécessite une endoscopie des voies aériennes.La filière actuelle de prise en charge en PACA Ouest repose sur un transfert inter-hospitalier via le SAMU afin de rejoindre le plus rapidement le centre de référence ORL pédiatrique sur Marseille. Cependant le SMUR pédiatrique dispose d’un seul véhicule et il est parfois difficile de se rendre disponible. La question du risque réel pour le patient suspect lorsqu’il est asymptomatique se pose donc, interrogeant la nécessité et la plus-value d’une médicalisation de ces transports. Objectif principal : évaluer la pertinence d’un transport médicalisé des enfants suspects d’inhalation de corps étrangers quelle que soit leur présentation clinique et/ou radiologique.Matériel et méthodes : étude rétrospective, monocentrique sur l’hôpital de la Timone Enfants, du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2017. Recueil des données cliniques et paracliniques à partir des dossiers des urgences pédiatriques et des comptes rendus d’endoscopie.Résultats : 178 enfants ont reçu le diagnostic de suspicion d’inhalation de corps étrangers à leur arrivée aux urgences pédiatriques de la Timone. 96 enfants ont été transférés depuis un centre hospitalier vers l’hôpital de la Timone Enfants pour avis ORL pédiatrique. Parmi ces 96 enfants transférés depuis un autre hôpital, 63 étaient asymptomatiques. Parmi ces enfants asymptomatiques transférés, 11 n’ont pas eu d’endoscopie et 4 enfants présentaient un corps étranger à l’endoscopie (6%). Pour les transports pour lesquels des données étaient accessibles, aucune dégradation de l’état clinique n’est décrite chez ces patients durant le transport.Conclusion : dans notre étude rétrospective de la filière de gestion des suspicions d’inhalation de corps étrangers chez l’enfant sur la région PACA Ouest, moins de 10% des enfants suspects mais asymptomatiques présentaient à l’endoscopie un corps étranger ce qui interroge la pertinence de la médicalisation de ces patients.

The maxillofacial complex follows a growth pattern guided by genetic characteristics while possessing an adaptive potential depending on the environment to which the individual is subjected. One of the main factors likely to modify the maxillofacial growth pattern seems to be mastication, which would have guided the evolution of the masticatory system in humans to fit the "masticatory-functionnal hypothesis" formulated in the 1970s. This trend has accelerated over the last century, with industrialization contributing to the development of ultra-processed food products, which are more easily assimilated by our organism, but on the other hand make them much softer. This hypothesis has been corroborated by a large number of experimental studies on animals, particularly rodents. In humans, some studies suggest that similar conclusions could be drawn during maxillofacial growth in children. Indeed, the masticatory kinematics will be affected by a modification of the food consistency, which will have an effect on the solicitation of the functional matrices and therefore on growth. Other studies have reported a change in the direction and quantity of growth in the case of exacerbated masticatory activity. In addition, some comparative studies have shown anatomical differences between populations that are genetically close but whose lifestyle and particularly diet will change. However, the relationship between chewing soft foods and maxillomandibular growth in children remains too poorly documented for preventive recommendations to be proposed, despite increasing exposure to soft foods in our post-industrial Western populations. This is why the establishment of a study protocol on the impact of food consistency on maxillary growth seems to be necessary.; Le complexe maxillo-mandibulaire suit un schéma de croissance guidé par les caractères génétiques tout en possédant un potentiel adaptatif en fonction de l'environnement auquel est soumis l'individu. Un des principaux facteurs susceptibles de modifier le schéma de croissance maxillo-facial semble être la mastication, celle-ci aurait guidé l'évolution du système masticatoire chez l'Homme selon la "masticatory-functionnal hypothesis" formulée dans les années 1970. Cette tendance s’est accélérée au cours du dernier siècle, avec l’industrialisation qui a contribué à l’essor de produits alimentaires ultra-transformés, plus facilement assimilables par notre organisme, mais les rendant en contrepartie, beaucoup plus tendres. Cette hypothèse a pu être corroborée par un grand nombre d'études expérimentales chez l'animal et notamment le rongeur. Chez l’Homme, quelques études laissent penser que des conclusions similaires pourraient être mises en évidence chez l’enfant. En effet, la cinématique masticatoire va être affectée par une modification de la consistance alimentaire or celle-ci va jouer sur la sollicitation des matrices fonctionnelles et donc sur la croissance. D’autres études ont fait état d’une modification de la direction et la quantité de croissance en cas d’activité masticatoire exacerbée. Par ailleurs, quelques études comparatives ont mis en évidence des différences anatomiques entre des populations proches génétiquement mais dont les habitudes de vie et particulièrement l’alimentation vont changer. La relation entre la mastication d'aliments tendres et la croissance maxillo-mandibulaire chez l'enfant reste cependant trop peu étayée pour que des recommandations préventives soient proposées, et ce malgré une exposition croissante aux aliments tendres dans nos populations occidentales post-industrielles. C’est pourquoi l’établissement d’un protocole d’étude sur l’impact de la consistance alimentaire sur la croissance des maxillaires semble s’imposer.

Objectif : proposer une formule logarithmique pour calculer la puissance de l’implant intra-oculaire chez l’enfant permettant de viser l’emmétropie à l’âge de 15 ans et de prévenir le développement d’une myopie forte à l’âge adulte.Lieu : service d’ophtalmologie, Centre Hospitalo-Universitaire de Marseille, France.Type d’étude : étude rétrospective.Méthodes : les enfants opérés de cataracte congénitale et implantés avant l’âge de 15 ans entre 2005 et 2020 ont été inclus. La réfraction et biométrie ont été recueillies avant implantation et au dernier contrôle. L’équivalent sphérique sous cycloplégie a été calculé en post-opératoire immédiat et au dernier contrôle. L’erreur réfractive avec la nouvelle méthode a été estimée grâce à la soustraction de l’équivalent sphérique final et de la différence entre les cibles réfractives de l’implant choisi avec l’ancienne méthode et celui choisi avec la nouvelle méthode dans la biométrie finale. L’erreur réfractive avec la méthode de Dahan, Enyedi et Trivedi a aussi été estimée et comparée à la nouvelle méthode.Résultats : l’analyse a été faite sur 35 yeux de 26 enfants. Au dernier contrôle, l’âge médian était 8 ans et l’équivalent sphérique médian était -1,75 D (EI -3,69 à -0,44). L’erreur réfractive médiane prédite était 1,09 D (EI -1,38 à 2,15) avec la nouvelle méthode, -1,37 D (EI -3,75 à 0,06) avec la méthode Dahan, -0,30 D (EI -1,85 à 1,17) avec la méthode Enyedi et 0,84 D (EI -2,22 à 1,81) avec la méthode Trivedi.Conclusion : la nouvelle méthode présente le résultat réfractif le plus hypermétrope lors du dernier contrôle, permettant donc de compenser la myopie induite par la croissance de l’œil entre 8 et 15 ans. Ainsi, cette nouvelle formule pourrait aider à minimiser la myopie chez les enfants implantés dans la cataracte congénitale.

Introduction : pédiatres, médecins généralistes et PMI sont parties prenantes du suivi pédiatrique des enfants de 0 à 6 ans. Plusieurs données plutôt anciennes et équivoques sur la place de ces différents acteurs nous ont conduit à réaliser notre étude. Matériel et méthode : étude observationnelle descriptive transversale, dont l’objectif principal est quantitatif. Les données sont issues d’une part de l’Assurance Maladie du Vaucluse, et d’autre part, d’un auto-questionnaire destiné aux parents d’enfants de CP de plusieurs écoles du Vaucluse.Objectif principal : comparer les données sur le suivi médical des 0-6 ans fournies par la CPAM du Vaucluse à celles de nos questionnaires. Objectifs secondaires : étudier les déterminants du choix du praticien, la connaissance des parents sur les consultations obligatoires, leurs attentes et sources d’informations, leur niveau de satisfaction du suivi médical de leur enfant.Résultats : les réponses des parents et les données CPAM coïncident. Les consultations aiguës sont réalisées à hauteur de 59 à 75 % par le médecin généraliste de 0 à 6 ans. Les consultations de suivi de 0 à 2 sont majoritairement effectuées par le pédiatre. 79 à 87 % des parents ont affirmé avoir réalisé la déclaration « médecin traitant » ; or, pour la CPAM la déclaration a été effectuée pour seulement 1/3 des enfants dans le Vaucluse. Les 3 principaux critères dans le choix du praticien sont la compétence, le relationnel et la disponibilité. D’autres critères intrinsèques aux parents déterminent ce choix, comme l’âge des parents, l’existence d’une pathologie chronique chez l’enfant ou chez son aîné ou chez un des parents, la notion de difficulté de conception ou d’antécédent de pathologie obstétricale pour l’enfant ou chez son aîné, la monoparentalité et le niveau de vie des parents. Globalement, les parents ne changent pas de praticien pour le suivi pédiatrique de leurs différents enfants ; cependant en cas de changement, il s’effectue à 80 % vers un médecin généraliste. Le niveau de satisfaction des parents est très bon. La moyenne pondérée obtenue pour le suivi effectué par le médecin généraliste est de 4,24 sur 5. Un tiers des parents avait estimé que le recours au médecin généraliste pour le suivi de leur enfant était un choix par défaut. 33% des parents estiment avoir effectué moins de la moitié des consultations obligatoires. D’après les parents la source principale d’information au sujet de la santé de leur enfant est le médecin mais évoquent en second choix les sites internet grand public.Discussion : cette étude sur la place du médecin généraliste, du pédiatre et de la PMI permet d’appréhender la complexité du système de soin pédiatrique ambulatoire. Certains sujets comme : la déclaration « médecin traitant », la formation des médecins généralistes, la planification des consultations obligatoires, mériteraient une meilleure information auprès des parents. Plus globalement, une réorganisation du système de soin pédiatrique semble nécessaire.

CONTEXTELa brûlure est une pathologie bien souvent accidentelle, fréquente, et bénigne dans la grande majorité des cas. La brûlure chez l’enfant recouvre des tableaux cliniques multiples et variés nécessitant une prise en charge pluridisciplinaire.OBJECTIFL’objectif principal de cette étude est de décrire la prise en charge des brûlures, de leurs impacts, de leurs complications et de leurs séquelles en pédiatrie au CHU de Clermont-Ferrand au cours des dix dernières.MÉTHODEIl s’agit d’une étude épidémiologique descriptive, rétrospective, monocentrique au sein des services d’accueil des urgences pédiatriques et de chirurgie maxillo-faciale du CHU de Clermont-Ferrand. La population incluse durant la période décrite comprenait tous les enfants d’âge strictement inférieur à 16 ans pour brûlure entre le 1er Janvier 2010 au 1er Juin 2020.RÉSULTATSNotre étude rétrospective a inclus 579 enfants brûlés, dont au moins 8 % gravement. Elle montre que l’âge et le grade de la brulure sont directement liés à la sévérité (p- Value < 0,001). Nous avons remarqué une association statistiquement significative (p-Value < 0,001) entre le grade des brûlures et leurs caractéristiques (thermiques, chimiques, muqueuses). Le suivi rapproché par les médecins spécialisés en chirurgie maxillo-faciale apparait comme l’élément central pour limiter les conséquences à long-terme.CONCLUSIONNotre étude confirme que l’âge et le grade de la brûlure sont directement liés à la gravité. L’efficience de la prise en charge initiale est un enjeu majeur, nécessitant une approche protocolaire et multidisciplinaire. Notre étude a permis de réactualiser les procédures aux urgences pédiatriques. Le protocole désormais utilisé permettra un meilleur recueil des données et pourra servir de support à des études prospectives.

Background : The Reunion Island is currently hosting the paediatric Onco-hematology reference centre in the Indian Ocean. It therefore welcomes patients from the Reunion Island but also patients from Mayotte and other children from neighbouring countries. Nevertheless, a quarter of this population will require a secondary medical transfer to Metropolitan France. Method : A retrospective, descriptive and mono-centric study achieved over 5 years (2015-2019), that include all children transferred to Metropolitan France.Results : 105 children were included in this study. Of those, 66 were from Reunion Island, 17 were from Mayotte and 22 were foreign nationals. Family difficulties are objectified for 25.71% of families. The language barrier remains important to integrate since 9.52% of these families do not speak French. Social difficulties are reported in 11.43% of the cases, in connection with the care for isolated minors mainly. Medical difficulties were found in 9.52% of medical records. Conclusion : Many difficulties arise in connection with a family and a societal breakdown caused by these transfer. Those differences and difficulties are important to describe to accompany the families and caregivers in this obligatory stage of the medical journey of those children from the Indian Ocean.; Introduction : L’île de La Réunion héberge le centre de référence d’Onco-hématologie pédiatrique de l’Océan Indien. Il accueille des patients réunionnais mais aussi des patients de Mayotte et d’autres enfants originaires des pays avoisinants. Néanmoins, un quart de cette population nécessitera un transfert médical secondaire vers la France métropolitaine. Méthode : Étude rétrospective, descriptive et mono centrique réalisée sur 5 ans (2015-2019) incluant tous les enfants transférés vers la France métropolitaine.Résultats : 105 enfants ont été inclus. Parmi eux, 66 étaient réunionnais, 17 étaient mahorais et 22 étaient de nationalité étrangère. Des difficultés familiales sont objectivées pour 25.71% des familles. La barrière linguistique reste importante à intégrer puisque 9.52% des familles ne parlent pas français. Des difficultés sociales sont rapportées dans 11.43% des cas, en lien avec la prise en charge de mineurs isolés principalement. Des difficultés médicales ont été retrouvées dans 9.52% des dossiers médicaux. Conclusion : De nombreuses difficultés surviennent en lien avec un éclatement familial et sociétal provoqué par ces transferts. Ces différences et difficultés sont importantes à décrire pour mieux accompagner les familles et les soignants dans cette étape obligatoire du parcours médical de ces enfants originaires de l’Océan Indien.

Introduction: tonsillectomy is a frequent surgery in paediatrics, known to be painful, in which morphine sparing is an important issue, because of the obstructive indication among the concerned children. Clonidine intravenous administration at induction reduces postoperative agitation, but an analgesic effect hasn’t been clearly demonstrated in paediatrics, unlike premedication with oral clonidine in children, or intravenous administration in adults. This paper aims to assess the effect of intravenous clonidine administered at induction on morphine consumption after tonsillectomy in paediatrics. Methods: this is a monocentric, retrospective study at the Pau Hospital between 2008 and 2011. An investigation on morphine consumption in the recovery room, among patients who had or not received intravenous clonidine before a scheduled tonsillectomy, has been carried out. Results: 483 patients were included in this study. 323 patients received clonidine at induction, 160 did not. In the group clonidine, morphine consumption was 0.041 mg/kg, compared to 0.052 mg/kg in the standard group, meaning a 21% decrease in morphine consumption (p = 0.039). Agitation was less frequent in the clonidine group (6.8% versus 15.1%; p = 0.006). There was no difference in the occurrence of intraoperative hypotension (0.4% versus 0.0%, p = 1.000). Conclusion: the intravenous administration of clonidine at the induction of scheduled tonsillectomy in paediatrics seems to reduce morphine consumption in the recovery room, without argument for poor tolerance. Clinical impact of this reduction in morphine consumption has not been evaluated here.; Introduction : l’amygdalectomie est une opération fréquente en pédiatrie, réputée douloureuse, où l’épargne morphinique est un enjeu au vu du terrain souvent obstructif des enfants opérés. L’administration de clonidine en intraveineux à l’induction permet une diminution de l’agitation postopératoire mais aucun effet antalgique n’a été clairement démontré en pédiatrie, contrairement à l’administration per os en prémédication chez l’enfant ou à l’administration intraveineuse chez l’adulte, L’objectif de cette étude est d’évaluer l’effet de l’administration de clonidine intraveineuse sur l’épargne morphinique après amygdalectomie en pédiatrie. Méthodes : il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique au Centre Hospitalier de Pau, ayant pour objectif d’évaluer les doses de morphine reçues en salle de réveil chez les enfants ayant reçu ou non de la clonidine avant une amygdalectomie programmée, entre 2008 et 2011. Résultats : 483 patients ont été inclus dans notre étude. 323 avaient reçu de la clonidine intraveineuse à l’induction, 160 n’en avaient pas reçu. Chez les enfants ayant reçu de la clonidine, les doses de morphine reçues en salle de réveil étaient en moyenne de 0,041 mg/kg, contre 0,052 mg/kg chez ceux qui n’avaient pas eu de clonidine, soit une diminution de 21% de la consommation de morphine (p = 0,039). L’agitation était moins fréquente dans le groupe clonidine (6,8% versus 15,1% ; p = 0,006). Il n’y avait pas de différence sur la survenue d’une hypotension peropératoire (0,4% versus 0,0%, p = 1,000). Conclusion : l’administration de clonidine intraveineuse à l’induction d’une amygdalectomie programmée en pédiatrie permet de diminuer les doses de morphine en salle de réveil, sans arguments pour une mauvaise tolérance. L’impact clinique de cette diminution n’a pas été évalué ici.

Objective: increased weight gain has been reported as a factor that could lead to greater HbA1c for children that suffer Type 1 Diabetes, thus higher risk of long-term complications. Paediatric studies are complicated by age and gender-dependency of BMI, and also by an increasing obesity amongst the general paediatric population. The aim of this study was to evaluate retrospectively the influence of weight gain on the diabetes control in a cohort of children followed in the CHU of Bordeaux, and to assess which factors could lead to overweight through the course of Type 1 Diabetes. Design: data was recorded within the DiaBEA database, a standardised and computer-based documentation follow-up of 126 children affected by Type 1 Diabetes, in the CHU of Bordeaux, over the course of 5 years. Anthropometric data, and HbA1C were recorded during the follow up. Association between weight gain, BMI and HbA1c were assessed. Results: participants had a weight gain and BMIz- gain during the 5 years follow-up, and overall greater BMI-z 5 years after the diabetes diagnostic and intensive care. After stratification by BMI-z gain or by BMI-z, no difference was found over the HbA1c.We found a relation between excessive weight gain and puberty status, and between weight gain and treatment by insulin pump. Conclusions: although there is evidence amongst the recent literature of a link between obesity and greater HbA1c, our study did not show any difference. Our study found out that overweight children were more often treated with pump administration, and that starting puberty was associated with a greater weight gain through the course of Diabetes. We suggest not to overlook the risk of excessive weight gain and increased BMI in children affected with diabetes, and that a larger cohort of french diabetic children should be scanned.; Objectif : le surpoids et l’obésité ont été décrits comme des facteurs pouvant influencer le mauvais équilibre du diabète de type 1 chez l’enfant. Le but de notre étude est d’étudier la relation qu’il peut exister entre surpoids, excès de prise de poids et équilibre du diabète. Nous nous attacherons également à déterminer quels facteurs ont pu être déterminants dans la constitution d’un excès de prise de poids au cours de l’évolution du diabète de type 1 chez l’enfant. Matériel et méthode : étude rétrospective observationnelle monocentrique sur une cohorte de 126 enfants atteints de diabète de type 1 et suivis au CHU de Bordeaux sur une durée de 5 ans. Les critères analysés sont des données recueillis annuellement : cliniques (âge, sexe, statut pubertaire, masse corporelle), biologiques (HbA1c), modalités de traitement (mode d’injection, posologie d’insuline), et le statut socio-économique analysé au moyen du score EPICES. Résultats : nous n’avons retrouvé dans notre cohorte aucune relation statistique significative entre l’excès de poids et l’équilibre glycémique. Les facteurs ayant pu favoriser un excès de prise de poids au cours du suivi des enfants de notre cohorte étaient : le mode d’injection par pompe et le démarrage de la puberté au cours du suivi. Conclusion : nous préconisons d’être attentifs aux enfants diabétiques de type 1 traités par pompe qui semblent plus à risque de présenter un excès de poids, en particulier au moment de l’acquisition de la puberté. Nous n’avons pas retrouvé, dans notre cohorte, d’association significative entre surpoids et équilibre glycémique chez les enfants atteints de diabète de type 1 au cours du suivi.

Le syndrome polyuro-polydipsique (SPUPD) est fréquent en pédiatrie. Après élimination d’un diabète sucré, la démarche diagnostique doit permettre de différencier diabète insipide central (DIC), néphrogénique (DIN), ou polydipsie primaire (PP). L’hormone anti-diurétique (ADH) est trop instable in vitro pour être dosée de façon fiable dans les valeurs basses (DIC et PP). Le dosage de la copeptine, peptide issu du clivage de la pré-pro-ADH, secrété de façon équimolaire à l’ADH, et stable in vitro est un nouvel outil utilisé chez l’adulte dans ce contexte. Chez l’enfant, peu de données concernant l’utilisation de ce dosage sont rapportées. Le test de restriction hydrique est alors nécessaire au diagnostic, nécessitant une hospitalisation car potentiellement dangereux.L’objectif principal était de déterminer le seuil basal de copeptine pour discriminer DIC et PP devant un SPUPD de l’enfant. L’objectif secondaire était de décrire les valeurs d’une population pédiatrique témoin.Ont été inclus rétrospectivement les patients âgés de 2 mois à 18 ans ayant bénéficié d’un dosage de copeptine entre 2015 et 2020 à l’Hôpital Timone enfants. Ce dosage avait été réalisé de manière concomitante à la réalisation d’un ionogramme le matin à jeun lors d’une programmation d’explorations en hôpital de jour. Après exclusion des facteurs confondants, 278 dosages de copeptine ont été étudiés, 238 témoins et 40 patients avec SPUPD. Ce groupe comprenait 21 DIC, 3 DIN et 16 PP avec un taux moyen de de 1,72 pmol/l, 55,2 pmol/l et 15,7pmol/l respectivement. Chez les témoins, les valeurs de copeptine 5e-95e p étaient comprises entre 2,53 et 21,03 pmol/l, elles étaient significativement plus hautes chez les garçons, mais sans corrélation avec l’âge, le stade pubertaire ou l’IMC. Un seuil de copeptine basale supérieur à 3,53 pmol/l permettait d’éliminer un DIC (sensibilité 100%, spécificité de 87,4%, p< 0,001). En pédiatrie, la copeptine, paramètre biochimique facilement dosable, est un nouvel outil utile au diagnostic étiologique d’un SPUPD. Il devrait contribuer à réduire le nombre de restriction hydrique à visée diagnostique.

Background : The immunisation information system (CVE) MesVaccins.net created in 2011 seems to be known only by a few in Reunion island. The aims of this study were to evaluate its rate of use by general practitioners and paediatricians and to note the usefulness of its features, the barriers to its use and the views on its promotion.Method : Observational, descriptive and cross-sectional study as a questionnaire whose link was sent by electronic mailing list. A randomised sample of 50 general practitioners among those who did not answer online was directly asked. Data were analysed according to socio-demographic variables and by bivariate analysis.Results : On 111 answers, 0 paediatrician and only 2 general practitioner (1,8%) used the CVE. The CVE features were considered useful by more than two thirds except the feature « automatic recalls to patient » which was at 63,1%. The major barriers were the charged subscription, the time and the ignorance of the CVE. About 4 participants over 5 were in favour of information campaigns and less than 5% were opposed to campaigns of CVE creation.Conclusion : The CVE was used only by a few physicians in Reunion Island but this tool appeared attractive to a majority. To develop communication, to render the subscription free and the launch of CVE creation campaigns could improve its use to promote vaccination.; Introduction : Le carnet de vaccination électronique (CVE) MesVaccins.net lancé en 2011 semble peu connu à La Réunion. Les objectifs de cette étude étaient d’évaluer son taux d’utilisation par les généralistes et pédiatres libéraux de l’île et de relever l’utilité de ses fonctionnalités, les freins à son usage ainsi que l’opinion vis-à-vis de sa promotion.Méthode : Enquête observationnelle, descriptive et transversale sous la forme d’un questionnaire dont le lien a été diffusé par liste mél à ces médecins. Un échantillon randomisé de 50 généralistes n’ayant pas répondu en ligne a été interrogé directement. Les données collectées ont été traitées selon les caractéristiques socio-démographiques et par analyses bivariées.Résultats : Sur les 111 médecins interrogés, aucun pédiatre et seuls 2 généralistes (1,8 %) l’utilisaient. Les fonctionnalités étaient estimées utiles par plus des deux tiers des participants sauf pour celle « rappels automatiques au patient » retrouvée à 63,1 %. Les principaux freins étaient l’adhésion payante, le temps et la méconnaissance de l’outil. Environ 4 participants sur 5 étaient favorables à des campagnes d’information et moins de 5 % s’opposaient à d’éventuelles campagnes d’ouverture de CVE.Conclusion : Le CVE est très faiblement utilisé à La Réunion mais un intérêt pour cet outil existe. Le développement de la communication, le financement de son adhésion et la mise en œuvre de campagnes d’ouverture pourraient favoriser son essor dans le but de promouvoir la vaccination.

CONTEXTE :Une bonne communication est le pilier d’une relation de soin efficace et sereine. Son enseignement est peu intégré au cursus médical. Il est souvent à la charge tacite du compagnonnage au cours du 3ème cycle et reste donc hétérogène et subjectif. En pédiatrie, les spécificités de l’enfant au cours de son développement nécessitent des compétences relationnelles adaptées.OBJECTIFS :1) Réaliser des enquêtes préliminaires afin d’étudier le point de vue des acteurs de la relation de soin en pédiatrie : l’enfant, le parent et le médecin.2) Élaborer un support pédagogique ciblé.MÉTHODE :1) Des questionnaires identiques ciblant les principaux éléments entrant en jeu dans la communication ont été remplis par l’interne et le(les) accompagnateur(s) de l’enfant à l’issue d’une consultation afin de confronter leurs points de vue. Des entretiens intégrés à des animations par une association de clowns a permis d’obtenir des témoignages d’enfants.2) Des vidéos pédagogiques ont été conçues sous deux modalités. Un contenu théorique pur d’une part. Des mises en situation de moments clefs d’une consultation incluant des séquences filmées du point de vue de l’enfant d’autre part. Les aspects techniques de la réalisation ont été menés par deux étudiants en Art du Spectacle.RÉSULTATS :11 vidéos ont été réalisées avec la participation d’une kinésithérapeute spécialisée en pédiatrie, d’une comédienne et de volontaires adultes et enfants.CONCLUSION :Réalisation de vidéos pédagogiques offrant un point de vue original pour apporter des éléments de réflexion et d’information afin de développer une approche de l’enfant plus respectueuse et ajustée. La diffusion de ces vidéos sur la plateforme YouTube permettra d’élargir la population cible aux internes d’autres UFR.

Objectives: To evaluate the theoretical obstetrical and neonatal knowledge of the Volunteer Fire Fighters of the Isère Departmental Fire and Rescue Service (SDIS38) and to determine whether specific training allows an increase in the skills of the Volunteer Fire Fighters, on the subject of the care of pregnant women and newborns versus standard training. Materials and methods: Cross-sectional, descriptive, metacentric declarative study in 111 fire stations of the Isère Departmental Fire and Rescue Service. All volunteer firefighters in Isère who had completed their initial training were eligible. They were assessed using a multiple choice questionnaire in digital form for which knowledge was deemed satisfactory if more than 75% of the personnel had chosen the correct item. Results: We observed that the knowledge of the Isère Volunteer Fire Fighters was insufficient for the installation of a pregnant patient during transport, the delay of prematurity, the actions around the delivery of the cephalic presentation and the breech, the prevention of hypothermia at birth, the normal heart rate of the newborn at birth, the signs of the hemorrhage of the delivery. Our study found no significant difference in obstetric and neonatal knowledge between Volunteer Firefighters with standard training and those with specific training. Conclusion: This study showed that some knowledge was acquired but that there were still gaps in some aspects of obstetric and neonatal care. On the other hand, additional training to the initial training did not show any benefit on the knowledge of the Volunteer Firemen. Interventions remain rare in this field, and more frequent training would allow a better maintenance of skills.; Objectifs : Évaluer les connaissances théoriques obstétricales et néonatales des Sapeurs-Pompiers Volontaires du Service Départemental d’Incendie et de Secours de l’Isère et déterminer si une formation spécifique permet une montée en compétences des Sapeurs-Pompiers Volontaires, sur le sujet de la prise en charge des femmes enceintes et des nouveaux nés versus la formation standard. Matériels et méthodes : Étude transversale, descriptive, multicentrique déclarative au sein de 111 casernes du Service Départementale d’Incendie et de Secours de l’Isère. Étaient éligibles l’ensemble des Sapeurs-Pompiers volontaires de l’Isère ayant fini leur formation. Ils étaient évalués à l’aide d’un questionnaire à choix multiples en version numérique pour lequel les connaissances étaient jugées comme satisfaisantes si plus de 75% des effectifs avaient choisi le bon item. Résultats : Nous avons observé que les connaissances des Sapeurs-Pompiers Volontaires de l’Isère étaient insuffisantes pour l’installation d’une patiente enceinte pendant le transport, le délai de prématurité, les actions autour de l’accouchement de la présentation céphalique et du siège, la prévention de l’hypothermie à la naissance, la fréquence cardiaque normale du nouveau-né à la naissance, les signes de l’hémorragie de la délivrance. Notre étude n’a pas mis en évidence de différence significative concernant les connaissances obstétricales et néonatales entre les SPV ayant une formation standard et ceux ayant une formation spécifique. Conclusion : Cette étude a montré que certaines connaissances étaient acquises mais qu’ils restaient des lacunes sur certains points de la prise en charge obstétricale et néonatale. En revanche une formation supplémentaire à la formation initiale n’a pas montré de bénéfice sur les connaissances des Sapeurs-Pompiers Volontaires. Les interventions restant rares dans ce domaine, des formations plus fréquentes permettraient un meilleur maintien de compétences.

Introduction : les équipes de soins palliatifs pédiatriques (SPP) répondent à un besoin de prise en charge globale, et améliorent la qualité de vie des patients atteints de maladies limitant l'espérance de vie, dans toutes les spécialités pédiatriques. Cependant, peu d’éléments sont connus à ce jour concernant les motifs de recours aux équipes de SPP et la nature de leurs interventions, pour les patients pédiatriques atteints de cardiopathies sévères.Objectifs : nous décrivons dans cette étude les interactions entre les équipes référentes des patients atteints de cardiopathie sévère et les équipes régionales ressources de soins palliatifs pédiatriques (ERRSPP), à travers les caractéristiques des patients, la demande des équipes de cardiologie, et la nature des interventions des ERRSPP.Méthodes : nous avons mené une enquête rétrospective à l'échelle nationale auprès des ERRSPP en France. Tous les patients pédiatriques atteints d’une maladie cardiaque, orientés vers les ERRSPP participantes en 2019, ont été étudiés.Résultats : 6 ERRSPP ont répondu. 18 patients atteints de cardiopathie sévère ont été orientés vers une de ces équipes en 2019. 12 avaient une cardiopathie congénitale et 6 une cardiomyopathie. L'âge médian au moment du début de la prise en charge était de 0,9 mois pour les cardiopathies congénitales et de 72 mois pour les cardiomyopathies. Un diagnostic prénatal de cardiopathie congénitale a été établi chez 6 familles, et 2 d'entre elles ont été orientées vers les SPP avant la naissance, ce qui a permis la mise en place d'un projet de soins palliatifs anticipé avant la naissance. Le motif principal de recours à une ERRSPP était la participation aux questionnements éthiques (50 %). Le second motif était la demande de mise en place de soins palliatifs à domicile (28 %). Les ERRSPP ont participé aux discussions éthiques lorsqu'on le leur a demandé, mais ont également fourni un soutien aux familles (12/18), organisé des soins palliatifs à domicile (9/18), permis une coordination des soins (5/18), proposé un soutien à l'équipe de référence (4/18) et une aide à la prise en charge des symptômes (3/18). Conclusion : le motif principal de recours à une ERRSPP était la demande de participation aux questionnements éthiques, mais les ERRSPP proposaient une prise en charge globale du patient. D'autre études sont nécessaires pour préciser la place des SPP en cardiologie pédiatrique.

Background: Burns are a frequent trauma of daily life but severe burns are uncommon and can be life threatening. A quarter of hospitalizations in France concerns children under 4 years old. The pain produced can slow down the child's evolution and impact his health care. Virtual reality appears as a non-pharmacological therapy aimed at reducing this pain through distraction.Objective: The aim of this review is to evaluate the effectiveness of virtual reality in the management of pain decrease in burned children and adolescents.Method: Four databases (PubMed, PEDro, Cochrane Library, Science Direct) and one search engine (Google Scholar) were investigated to maximize the number of articles to be included in this review. Five studies were selected, each of which was randomized controlled trial matching with the previously defined inclusion criteria. The patients included were minors who had suffered burns no matter the degree and the body surface. The primary outcome was pain.Results: Among the five included studies, four show that virtual reality has a significant efficacy in decreasing pain in burned children and adolescents for at least one pain component and/or at least one time of the treatment.Discussion: The heterogeneity of the results obtained and the small sample sizes of the included studies limit the interpretation of these results and their generalization.Conclusion: Virtual reality seems to be effective in the management of pain in pediatric burns, however further studies are needed to confirm this hypothesis.; Introduction : la brûlure est un traumatisme fréquent de la vie quotidienne mais la brûlure grave est rare et peut engager le pronostic vital, un quart des hospitalisations en France est représenté par les enfants de moins de 4 ans. La douleur engendrée peut freiner l’évolution de l’enfant et impacter ses soins. La réalité virtuelle apparaît comme une thérapie non pharmacologique visant à réduire cette douleur par le biais de la distraction.Objectif : le but de cette revue est d’évaluer l’efficacité de la réalité virtuelle dans la prise en charge de la réduction de la douleur chez l’enfant et l’adolescent brûlé.Méthode : Quatre bases de données (PubMed, PEDro, Cochrane Library, Science Direct) et un moteur de recherche (Google Scholar) ont été investigués afin d’élargir au maximum le nombre d’articles à inclure dans cette revue. Cinq études ont été retenues, il s’agissait pour chacune d’essais contrôlés randomisés qui correspondaient aux critères d’inclusion définis au préalable. Les patients inclus sont des mineurs ayant été victimes de brûlures, tout degré et toute surface corporelle confondus. Le critère de jugement principal est la douleur. Résultats : parmi les cinq études incluses, quatre montrent que la réalité virtuelle possède une efficacité significative dans la réduction de la douleur des enfants et adolescents brûlés pour au moins une composante de la douleur et/ou à au moins un moment du traitement. Discussion : l’hétérogénéité des résultats obtenus et les faibles tailles d’échantillon des études retenues limite l’interprétation de ces résultats et leur généralisation. Conclusion : la réalité virtuelle semble être efficace dans la prise en charge de la douleur des brûlures pédiatriques, cependant d’autres études sont nécessaires pour confirmer cette hypothèse.

Le syndrome du strabisme précoce touche aujourd’hui 2 à 5% de la population générale. La qualité et la précocité du dépistage sont la clé d’une prise en charge adaptée, limitant les conséquences à la fois sur le plan visuel, moteur et esthétique. Le pédiatre est généralement le professionnel de santé en première ligne pouvant effectuer un dépistage visuel chez l’enfant. La qualité de l’interrogatoire, le choix des examens réalisés et la décision d’orientation vers un professionnel de santé spécialisé peuvent s’avérer déterminants dans la prise en charge du strabisme. C’est pourquoi il est intéressant de s’interroger sur le lien entre les résultats d’études portées sur les facteurs de risque, les recommandations de santé en termes de dépistage visuel et les pratiques pédiatriques courantes.

Introduction : le SGB est une polyradiculonévrite aigue inflammatoire dont l’incidence (0.34-1.34/100000) est un peu plus rare chez l’enfant que chez l’adulte. On retrouve fréquemment des troubles dysautonomiques lors de la phase aigüe du SGB. La variabilité de la fréquence cardiaque est un outil non invasif d’évaluation de la dysautonomie et permet une mesure plus fine de l’activité du système nerveux autonome et de sa part sympathique ou parasympathique L’étude spectrale de la fréquence cardiaque permet d’extraire les différentes fréquences de variation de la fréquence cardiaque. Une augmentation du rapport LF/HF, semble être un bon indicateur de morbimortalité dans les pathologies ayant une atteinte connue du système nerveux autonome (SNA) comme le diabète, ou dans les pathologies cardiovasculaires. L’objectif principal de cette étude est de rechercher une association entre la persistance de symptômes du SGB et les modifications des paramètres de variation de la fréquence cardiaque, à distance d’un SGB pédiatriqueMatériel et méthode : les patients inclus après une consultation ou un entretien téléphonique, avaient été traités pour un SGB dans l’enfance, dans les CHU de Toulouse et Montpellier entre janvier 2000 et juin2016. Les patients ayant eu une maladie intercurrente neurologique ou orthopédique étaient exclus. Dans ce travail nous nous concentrerons sur l’étude de la dysautonomie cardiaque à distance du SGB. Les patients qui avaient été revus en consultation au CHU de Toulouse ont pu bénéficier d’une mesure de l’activité du SNA grâce à une Nova Finapress permettant de recueillir des données liées à la variabilité de la fréquence cardiaque (HRV) dérivées du signal ECG et des données liées à la sensibilité du baroréflexe (BRS) grâce à une mesure non invasive de la pression artérielle associée.Résultats : 111 familles ont été contactée, 4 patients ont été exclus à cause d’un événement intercurrent, 59 patients ont été revus en consultation de suivi pour évaluer les séquelles du SGB, dont 37 patients qui ont été revus au CHU de Toulouse. 21 d’entre eux ont pu bénéficier d’une mesure fiable. Dans notre échantillon le GBSDS était positif chez 61,9% des patients mais n’était jamais supérieur à 1 ; les patients présentaient donc des symptômes mineurs mais étaient capable de courir. Nous avons donc comparé les valeurs mesurées du LF/HF à la positivité du GBSDS, donc à la persistance de séquelles mineures. Il existait une hausse significative (p=0.03) du rapport LF/HF chez les patients présentant encore des symptômes au moins trois ans après un SGB. Les résultats secondaires montrent une tendance à la hausse sans significativité du rapport LF/HF chez les patients présentant un score de fatigue FSS ≥ 4. Nous notons une hausse du rapport LF/HF en lien avec la présence de symptômes dépressifs détectés grâce aux deux scores : CDI et BDI.Conclusion : il existe un lien significatif entre la modification de la variabilité cardiaque et la persistance de symptômes à distance d’un SGB en particulier avec une augmentation de la part sympathique de cette régulation. Il existe une hausse significative (p=0.03) du rapport LF/HF chez les patients présentant toujours des symptômes ressentis au moins trois ans après un SGB, marquant une hyperactivité sympathique responsable d’une morbimortalité accru. Ces mesures peuvent permettre d’identifier les patients séquellaires ayant un risque augmenté de morbimortalité et leur proposer une prise en charge simple, les technologies permettant ces mesures s’étant fortement démocratisées.

La mucoviscidose est la maladie autosomique récessive létale la plus fréquente dans la population occidentale. Elle est due à un dysfonctionnement ou une absence de protéine CFTR. Cela a pour conséquence une anomalie de la clairance mucociliaire, entrainant une morbi-mortalité respiratoire importante. Les traitements de la mucoviscidose, il y a encore quelques années, étaient principalement symptomatiques, avec pour but principal de retarder les complications. Depuis 2012, de nouvelles thérapeutiques ont fait leur apparition. Il s'agit de thérapies protéiniques avec un effet modulateur (correcteur ou potentialisateur) de la protéine CFTR. Le dernier traitement modulateur mis sur le marché est le lumacaftor-ivacaftor (ORKAMBI ®), commercialisé en 2015. Ce nouveau médicament a permis une amélioration de la fonction respiratoire, une réduction des exacerbations respiratoires et une augmentation de l'IMC. Cependant, les effets cliniques restes modestes et son coût n'est pas négligeable. Il est donc important de poursuivre les études à ce sujet. A notre connaissance, aucune étude n'a utilisé la TDM thoracique pour évaluer ce traitement à ce jour. Notre objectif a donc été d'évaluer l'effet du traitement par lumacaftor-ivacaftor à un an, chez les adolescents atteints de mucoviscidose F508de1 homozygote grâce à la TDM thoracique. MATERIEL & METHODE : Notre étude comprend une cohorte de 19 patients, monocentrique, rétrospective réalisée entre le ler janvier 2016 et le ter décembre 2020. Les TDM thoraciques avant l'initiation du traitement par lumacaftor-ivacaftor et les TDM thoraciques un an après ont été comparées oae deux radiologues, grâce au score de Bhalla modifié. Les données cliniques, fonctionnelles -nicrobiologiques ont également été recueillies. RESULTATS : Il a été retrouvé une amélioration significative du score total de Bhalla modifié, ainsi q;_, une tendance à la diminution des impactions mucoïdes un an après l'instauration du traitement par lumacaftor-ivacaftor. Le VEMS, la CVF, le DEM 25-75 augmentaient de manière significative, ainsi que le poids et l'IMC. Il a également été constaté une diminution significative des antibiothérapies et des antifongiques per os, ainsi qu'une diminution de l'A. fumigatus. En revanche, il n'a pas été retrouvé de corrélation significative entre score de Bhalla modifié et les autres paramètres étudiés. CONCLUSION : Le lumacaftor-ivacaftor permet une diminution significative des lésions pulmonaires visualisées à la TDM thoracique à court terme chez les adolescents atteints de mucoviscidose homozygote F508de1.

Background: Dengue infection is the fastest spreading mosquito-borne viral disease in tropical and subtropical countries. Millions are infected with dengue yearly. Reunion Island had large dengue outbreaks in recent years.Objectives: To describe the clinical and biological characteristics of pediatric patients infected with dengue fever in Réunion. To identify possible risk factors, warning signs or protective factors for the occurrence of severe dengue fever in order to promote optimal management.Methods: Monocentric retrospective cohort study including dengue fever cases retrieved from databases at the University Hospital of Reunion Island between January and June 2019.Results: 1594 patients were included in our retrospective cohort study. Fifty-two children and 795 adults were laboratory confirmed. A dengue-related rash was the only sign (p = 0.015) that was more common in children than in adults OR=2.41 95% CI (1.53-3.82). Compared to adults, children had less arthralgia (p < 0.001) and myalgia (p = 0.016). Very few severe dengue cases were detected in children, no death was recordedConclusion: Reunion Island is still an epidemic zone. Very few severe cases and no death was reported in children compared to studies conducted in endemic zones.; Contexte : La dengue est la maladie virale transmise par les moustiques qui se propage le plus rapidement dans les pays tropicaux et subtropicaux. Des millions de personnes sont infectées par la dengue chaque année. L'île de La Réunion a connu d'importantes épidémies de dengue ces dernières années.Objectifs : Décrire les caractéristiques cliniques et biologiques des patients pédiatriques infectés par la dengue à La Réunion. Identifier les éventuels facteurs de risque, signes d'alerte ou facteurs de protection de la survenue d'une dengue sévère afin de favoriser une prise en charge optimale.Méthodes : Étude de cohorte rétrospective monocentrique incluant les cas de dengue récupérés dans les bases de données du CHU de La Réunion entre janvier et juin 2019.Résultats : 1594 patients ont été inclus dans notre étude de cohorte rétrospective. Cinquante-deux enfants et 795 adultes ont été confirmés en laboratoire. Une éruption cutanée liée à la dengue était le seul signe (p = 0,015) qui était plus fréquent chez les enfants que chez les adultes OR=2,41 IC 95 % (1,53-3,82). Par rapport aux adultes, les enfants présentaient moins d'arthralgies (p < 0,001) et de myalgies (p = 0,016). Très peu de cas graves de dengue ont été détectés chez les enfants, aucun décès n'a été enregistré.Conclusion : L'île de La Réunion est toujours une zone épidémique. Très peu de cas sévères et aucun décès n'ont été rapportés chez les enfants par rapport aux études menées en zone endémique.

Introduction : les enfants opérés de craniosténose non syndromique peuvent souffrir d’une qualité de vie réduite consécutive à une limitation de leurs activités, à des difficultés relationnelles familiales et/ou sociales, ainsi qu’à des difficultés émotionnelles. L’appréciation de la qualité de vie comme indicateur épidémiologique pour la prise en charge de ces enfants paraît pertinent.Méthode : une étude prospective a été réalisée sur 37 patients (âgés de 1 à 14 ans) opérés d’une craniosténose non syndromique. Le questionnaire de qualité de vie globale Pediatric Quality of Life Inventory Version 4.0 (PedsQL TM 4.0) a été transmis aux parents via le logiciel RedCap. Les scores de qualité de vie ont été comparés à une série d’enfants en population normale précédemment publiée.Résultats : les enfants opérés d’une craniosténose non syndromique ainsi que leur famille ont dans notre étude des scores de qualité de vie significativement supérieurs à la population normale dans les dimensions physique (p = 0.0206) et scolaire (p = 0.0052) du questionnaire enfant, et la dimension physique (0.0340) du questionnaire parent. Globalement, on remarque que les enfants opérés estiment leur qualité de vie supérieure à la population normale, et leurs parents, eux, l’estiment similaire.Conclusion : la qualité de vie liée à la santé chez les enfants opérés d’une craniosténose non syndromique ne semble pas être modifiée par la pathologie. Leurs scores sont globalement similaires, voire supérieurs à ceux de la population normale.

Introduction: pain is "an unpleasant sensory and emotional experience associated with, or resembling, actual or potential tissue damage". Hypnosis is being used more and more to manage it. It has shown its clinical effectiveness in pediatrics, particularly in acute pain related to care. It remains insufficiently used in pediatric emergency departments. Objective: the objective of this study was to evaluate the value of two new materials designed to facilitate and increase the use of medical hypnosis in pediatric emergencies. Methods: this was a prospective study, evaluating practices, concerning children over 6 years of age, consulting in the pediatric emergency department of the Bordeaux University Hospital, and requiring care (suture, wound, burn, immobilization or fracture reduction). A playful booklet was proposed to the child in order to facilitate the pre-hypnotic interview. An e-learning containing general notions on conversational and formal hypnosis was made available to the nursing staff. The 1st phase allowed an inventory of the practices. The 2nd phase took place after the two supports were made available. Results : Hypnosis was used in 51.6% of care in the 1st phase and in 54.3% in the 2nd phase (p=0.8). Hypnosis, adjusted to the use of MEOPA and analgesics, resulted in lower VAS scores compared to care without hypnosis (p=0.005). Conclusion: hypnosis has again proven its effectiveness as a non-drug analgesic technique. The tools we proposed did not significantly increase the percentage of treatments performed with hypnosis. However, the booklet has been well received by patients, their families and caregivers, and it would certainly prove even more useful during care that systematically includes a paramedical caregiver, or within teams that are better trained in hypnosis.; Introduction : la douleur est “une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à, ou ressemblant à celle associée à, une lésion tissulaire réelle ou potentielle”. Afin de mieux la prendre en charge, l’hypnose est de plus en plus utilisée. Elle a montré son efficacité clinique en pédiatrie notamment lors des douleurs aiguës liées aux soins. Elle reste insuffisamment utilisée dans les services d’urgences pédiatriques. Objectif : l’objectif de cette étude était d’évaluer l'intérêt de deux nouveaux supports, conçus afin de faciliter et d’augmenter l’utilisation de l’hypnose médicale aux urgences pédiatriques. Méthodes : il s’agissait d’une étude prospective, d’évaluation des pratiques, concernant les enfants de plus de 6 ans, consultant aux urgences pédiatriques du CHU de Bordeaux, et nécessitant un soin (suture, plaie, brûlure, confection d’immobilisation ou réduction de fracture). Un livret ludique était proposé à l’enfant afin de faciliter l’entretien pré-hypnotique. Un e-learning contenant des notions générales sur l’hypnose conversationnelle et formelle était mis à disposition du personnel soignant. La 1ère phase permettait un état des lieux des pratiques. La 2nde phase se déroulait après mise à disposition des deux supports. Résultats : L’hypnose était utilisée dans 51,6 % des soins lors de la 1ère phase et dans 54,3 % lors de la 2nde phase (p=0,8). L’hypnose, ajustée à l’utilisation du MEOPA et des antalgiques, permettait une diminution des scores d’EVA, en comparaison aux soins sans hypnose (p=0,005). Conclusion : l’hypnose a encore prouvé son efficacité en tant que technique antalgique non médicamenteuse. Les outils que nous avons proposés n’ont pas permis d’augmenter significativement le pourcentage de soins réalisés avec hypnose. Cependant, le livret a reçu un bon accueil de la part des patients, de leur famille et des soignants, et il s'avérerait certainement encore plus utile lors de soins incluant systématiquement un soignant paramédical, ou encore au sein d’équipes mieux formées à l’hypnose.

Objectifs : l’utilisation des capteurs de glucose en continue (FGM ou GGM) est actuellement en plein essor en pédiatrie. Ils permettent de s’affranchir de la surveillance des glycémies capillaires et d’analyser précisément les variabilités glycémiques. Les CGM ont aussi la possibilité d’être couplés à la pompe à insuline ce qui est particulièrement intéressant chez les plus jeunes enfants. Très peu d’études s’intéressent à leurs évaluations en vie réelle. L’objectif de cette étude est, par le biais d’un questionnaire, de connaître au quotidien les avantages et les inconvénients des différents capteurs de glucose interstitiel chez les enfants de moins de 6 ans traités par pompe à insuline.Méthode : une enquête multicentrique indépendante a été réalisée dans 13 centres de diabétologie pédiatrique. Le questionnaire était rempli par les parents. Les enfants traités par multi injections étaient exclus. Résultats : sur 114 enfants, 95.6% avaient un capteur de glucose en continu, dont 52.3% un CGM et 45.9% un FGM. 50.5% des enfants avaient un capteur couplé à la pompe à insuline. L’HbA1c moyenne était de 7.6%, significativement inférieur avec l’utilisation des FGM (p=0,02). 95.4% des parents étaient satisfaits ou très satisfaits de la surveillance de la glycémie et 98.2% pensaient que le capteur améliorait la vie avec le diabète. Pour 80% des parents, le capteur améliorait leur sommeil, de manière plus importante avec les CGM qu’avec les FGM. 52.3% des parents contrôlaient la glycémie plus de 10 fois par jour. Concernant les difficultés rencontrées : 82.6% des parents rapportaient des difficultés d’adhésion cutanée, 76.6% des réactions cutanées, 28% de patients avec un CGM rapportaient des capteurs défaillants. 25% des parents avec un FGM rapportaient vouloir des alarmes pour les alerter lors des hypoglycémies.Conclusion : la satisfaction est excellente et les aspects positifs de l’utilisation des capteurs au quotidien semblent nombreux : meilleure intégration en collectivité, effet bénéfique sur le sommeil des parents, bonne fiabilité ressenti... Cependant des difficultés sont rencontrées et doivent être prises en compte dans la prise en charge de ces enfants : réactions cutanées, difficultés techniques, problème d’adhésion cutanée. Ces analyses après une utilisation au domicile semblent donc importantes pour préciser les difficultés liées à l’utilisation de ces nouvelles technologies et mettre en place des accompagnements adaptés.

Introduction : la pneumopathie acquise sous ventilation mécanique (PAVM) est une des infections associées aux soins les plus fréquentes en réanimation pédiatrique après chirurgie cardiaque. L’objectif de cette étude est de décrire les conséquences des PAVM dans la population de réanimation pédiatrique post chirurgie cardiaque et d’en rechercher les facteurs de risque.Matériel et méthodes : nous avons réalisé une étude observationnelle rétrospective monocentrique de type cas témoins appariés, dans le service de réanimation pédiatrique de l’hôpital de la Timone à Marseille entre janvier 2015 et mai 2020. Le diagnostic de PAVM était basé sur la présence de critères cliniques, biologiques et radiologiques élaborés par le Center for Disease Control and Prevention. Les cas étaient les patients ayant un diagnostic de PAVM au cours de leur séjour en réanimation après une chirurgie cardiaque. Chaque cas était apparié à un témoin, qui n’avait pas de PAVM, sur la cardiopathie, la chirurgie cardiaque réalisée, l’âge et sur la présence d’un éventuel syndrome génétique. Pour chaque patient, les données démographiques, les variables relatives aux facteurs de risque périopératoires potentiels et les données du séjour étaient collectées.Résultats : 32 cas sur les 83 patients avec une PAVM postopératoire ont pu être appariés à un témoin. Nous avons donc inclus 64 patients. Les facteurs de risque retrouvés en analyse univariée étaient en préopératoire, la présence d’une infection et le recours aux amines et en postopératoire, les durées de ventilation, de sédation, de curarisation, de thorax ouvert et de jeûne, la réintubation, la transfusion, le transport hors de la réanimation, la reprise chirurgicale et le recours à une circulation extra corporelle en réanimation. En analyse multivariée, le seul facteur de risque indépendant retrouvé était la durée de curarisation (OR=2.07, p=0.037, IC95% [1.04-5.35]). La PAVM avait pour conséquence un allongement de la durée de ventilation (15.5 (±16.1) jours pour les cas vs 4.4 (±1.9) jours pour les témoins (p

This thesis will focus on the treatment of children as patients at the Reichsuniversität Straßburg Hospital. It will include case studies and data from the paediatric clinic, the psychiatric clinic, student research, the department of pathology, and will also examine other specimens of this research on children. The training of doctors and nurses was a central part of the children's clinic, and these trainees often treat patients, so this thesis will examine what they were taught. This thesis will examine the evacuation process and the medical treatment of children. There has not yet been a study on "everyday research" in which the Reichsuniversität Straßburg has participated. This study will identify new samples that have been discovered by comparing the available information attached to the samples to recreate a more complete picture of the hospital's paediatric patients.; Cette thèse portera sur le traitement des enfants en tant que patients à l'hôpital de la Reichsuniversität Straßburg. Elle comprendra des études de cas et des données provenant de la clinique pédiatrique, de la clinique psychiatrique, de la recherche des étudiants, du département de pathologie, et examinera également les autres spécimens de cette recherche sur les enfants. La formation des médecins et des infirmières était un élément central de la clinique pour enfants, et ces stagiaires traitent souvent des patients, aussi cette thèse examinera-t-elle ce qui leur a été enseigné. Cette thèse examinera le processus d'évacuation et le traitement médical des enfants. Il n'y a pas encore eu d'étude sur la "recherche quotidienne" à laquelle a participé la Reichsuniversität Straßburg. Cette étude permettra d'identifier de nouveaux échantillons qui ont été découverts en comparant les informations disponibles attachées aux échantillons de recréer une vue plus complète des patients pédiatriques de l'hôpital.

Le scanner corps entier ou « bodyscanner » (BS) est de plus en plus utilisé dans les traumatismes pédiatriques sévères, mais il existe peu de données étudiant les relations entre mécanisme traumatique, types de lésions et éventuelles lésions manquées.Objectif : décrire les lésions traumatiques chez les enfants polytraumatisés. Évaluer la fréquence et les facteurs prédictifs des lésions initialement manquées sur le BS. Matériels et méthodes : tous les BS consécutifs effectués entre février 2011 et février 2020 dans les services d'urgence de 63 hôpitaux partenaires pendant les heures de garde ont été inclus dans cette étude rétrospective. Les critères d'inclusion étaient l’âge < 18 ans et le contexte de polytraumatisme. Les examens ont été effectués sur des scanners multi-détecteurs à 16 ou 64 barrettes selon des protocoles standardisés adaptés à l'âge et au poids des enfants. Une deuxième lecture a été effectuée de manière prospective 12 à 48 heures après la première. Toutes les discordances ont été décrites dans un nouveau rapport. Les données recueillies étaient l'âge, le sexe, le mécanisme, le score de gravité (Injury Severity Score), l'expérience des radiologues, l'heure et la durée de la première lecture, la conclusion des deux lectures et la dosimétrie. Une régression logistique multivariée par étapes a été utilisée pour identifier les facteurs conduisant à des lésions non détectées.Résultats : 1114 patients ont été inclus (358 [32,1%] filles, âge médian : 14 ans) et 1982 lésions décrites. Le temps moyen d'interprétation a été de 32,4 ± 13 min. Les trois lésions les plus fréquentes étaient : les contusions pulmonaires (8,3%), les fractures costales (6,2%) et les fractures vertébrales Magerl A1 (4,9%). Les régions les plus fréquemment touchées étaient les os pour les chutes et les AVP (respectivement 23,5 % et 23 % des lésions), le cerveau pour les traumatismes non motorisés (26 % des lésions) et le massif facial pour les agressions (51,5 % des lésions). Au total, 151 lésions manquées ont été identifiées chez 92/1114 (8,3 %) patients, dont les prédicteurs indépendants étaient l'âge ≤ 4 ans (p = 0,03), le nombre d’étages lésionnels ≥ 2 (p = 0,01) et le nombre total de lésions ≥ 3 (p < 0,001). Conclusion : trois critères peuvent aider à orienter l'analyse du BS : des traumatismes multiples avec plus de deux régions du corps lésées, un âge inférieur à 4 ans, ou un total de plus de 3 lésions ont été associées à des lésions initialement manquées.

Objectif : le déficit visuel de l'enfant demeure un problème de santé publique : 15% des enfants présentent un trouble visuel et 3 à 5% sont amblyopes avant l'âge de 6 ans. Bien que le dépistage visuel fasse partie intégrante des missions du médecin généraliste, le manque de connaissances, de formation et de temps constitue de véritables freins à l'applicabilité des recommandations. Le smartphone, outil ergonomique en plein essor, peut être un bon support pédagogique d'aide pour le dépistage. L'objectif de ce travail est de définir le contenu d'une application d'aide au dépistage des troubles visuels de l'enfant (TVE) de moins de 6 ans, utilisable en consultation et basé sur des données scientifiques.Matériel & méthode : une recherche de sites internet et d'applications smartphone concernant le dépistage visuel a d'abord permis de s'assurer qu'aucun travail de ce type n'avait jusqu'alors été réalisé. Puis une revue de la littérature des recommandations françaises (Haute Autorité de Santé, Société Française d'Ophtalmologie, Société Française de Pédiatrie, l'Association de Strabologie Française et d'Ophtalmologie Pédiatrique) et américaines concernant le dépistage visuel chez les enfants de moins de 6 ans a été menée. Les données utiles à l'application ont été sélectionnées et organisées.Résultats : des rappels sur les pathologies les plus fréquentes conditionnant le pronostic visuel de l'enfant ont été faits, à l'aide des Encyclopédie Médico-chirurgicales. Le dépistage visuel a ensuite été détaillé, selon l'âge de l'enfant, en respectant trois axes : l'interrogatoire, l'examen clinique et les tests ophtalmologiques. Des exemples de présentation ont été créés afin de donner une idée au lecteur de la future application. L'application sera simple, pratique et ergonomique.Conclusion : ce travail permettra de créer une application smartphone, outil innovateur et utile au médecin généraliste, afin de faciliter le dépistage des TVE de moins de 6 ans, dans une perspective d'amélioration des pratiques. Une évaluation de l'impact de ce type d'application sur le dépistage des TVE par les médecins généralistes sera nécessaire.

This thesis investigates the configuration of care relationships within the hospital and the family, based on the cases of children aged 6 to 14 living with Type 1 diabetes. This works aims to study, through a qualitative approach – based on ethnographic observation and interviews – the form that these relationships take as co-constructed with children, their diversity, and their possibility of evolution over time. Care relationships reveal broader and sometimes unequal social relationships, especially of ages and generations. By investigating the role and action of the various actors invested in these two arenas of action, the study aims to gain a more detailed understanding of the ways in which these asymmetries are reproduced, “put into practice” in care practices, or modified. By placing children’s agency at the center of the analysis, it studies the ways in which children grasp, interpret, participate in or subvert these asymmetries by reappropriating their own bodies and their illness, by negotiating in situ and with a diversity of actors their place in care relationships and the links they maintain with others., La thèse interroge la configuration des relations de soin au sein de l’hôpital et de la famille, à partir du cas d’enfants de 6 à 14 ans atteints d’un diabète de type 1. Ce travail s’attache à étudier, par une approche qualitative – fondée sur des entretiens semi-directifs et sur l’observation ethnographique –, la forme que prennent ces relations telles que co-construites avec les enfants, leur diversité et leur possibilité d’évolution dans le temps. Les relations de soin donnent à voir des rapports sociaux plus larges et parfois inégaux, notamment d’âges et de générations. En investiguant le rôle et l’action des divers acteurs impliqués dans ces deux arènes d’action, l’enquête vise à saisir plus finement les manières dont ces asymétries sont reproduites, « mises en pratique » dans les soins ou modifiées. En plaçant au centre de l’analyse l’agentivité des enfants, elle étudie les manières dont ceux-ci se saisissent de ces asymétries, les interprètent, y participent ou les subvertissent en se réappropriant leur corps et la maladie, en négociant en situation et avec une pluralité d’acteurs leur place dans les soins et les liens qu’ils entretiennent aux autres.