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International audience; https://techniqcak.hypotheses.org/4218

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International audience; Vastes et divers, les mondes britanniques ont constitué, entre les îles et l’empire, une expérience humaine unique dans l’histoire. Cet ouvrage illustre sur la longue durée l’histoire de ces mondes et de ces populations plus bigarrés qu’on a longtemps voulu le croire. Leur trait commun a peut-être été l’appartenance à un espace régi par des modes de circulation, de domination, de régulation et de contestation spécifiques. Il s’agit d’appréhender, derrière le récit de la geste impériale, les processus de l’élaboration, souvent contrariée, des identités et des cultures propres aux mondes britanniques.

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Écriture et forme de vie Mino Bergamo (1956-1991) interprète des textes mystiques En 1986, Mino Bergamo faisait suivre sa traduction en italien de l'autobiographie de Jeanne des Anges d'un travail d'une centaine de pages intitulé « Il punto di vista dell'indemoniata ». Dans l'introduction à l'ensemble, il écrivait : « Il devrait être évident que mon propos n'est pas seulement d'introduire à la lecture d'un texte, mais de poser à ce texte un ensemble de questions assez singulières-même

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Préface de Robert Frank; International audience; S’inscrivant dans le champ de l’histoire des relations culturelles internationales, cet ouvrage analyse de manière comparatiste et transnationale l’élaboration d’une diplomatie culturelle par l’Argentine, le Brésil et le Chili dans la période de l’entre-deux-guerres.Notre but est de montrer comment, à partir des toiles tissées par les différentes structures et dynamiques de la coopération intellectuelle, internationale, continentale ou latino-américaine, l’Argentine, le Brésil et le Chili ont forgé les instruments d’une diplomatie culturelle et ont bâti une certaine image d’eux-mêmes sur la scène internationale. Cet ouvrage vise à mettre en lumière que les initiatives argentine, brésilienne et chilienne sur le terrain de la diplomatie culturelle ne prennent corps et sens que dans la mesure où elles s’insèrent dans des dynamiques qui dépassent leurs frontières.Dans le cadre d’une étude sur la diplomatie culturelle, la question de l’identité nationale est au cœur de la réflexion. Nous nous inscrivons donc dans une perspective qui relève tout autant de l’histoire des relations internationales que de l’histoire culturelle, aux confins des débats sur l’identité nationale et sur la définition de la politique étrangère.

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International audience; Connaissez-vous Augustin Thierry ? Si le nom et la légende de cet historien aveugle, contraint dès 30 ans à écrire l’histoire de mémoire, sont un patronage encore recherché – avec trois prix éditoriaux éponymes – son œuvre est largement oubliée. À peine est-il considéré comme un styliste de l’âge romantique, en rivalité avec son cadet, Jules Michelet, tant sur le plan de l’érudition désirée que de la maîtrise du récit. Car Thierry est un de ces classiques de l’histoire du XIXe siècle que l’on évoque sans les avoir lus : il n’est « rien qu’un nom », « un de ces vieux noms que les manuels continuent à faire vivre d’une sorte de vie singulière et désincarnée » (Lucien Febvre). Condamné à une lecture anthologique – des extraits des Lettres sur l’histoire de France (1827) ou des Récits des temps mérovingiens (1840) figurent dans les recueils d’historiographie à l’usage des étudiants en histoire – Augustin Thierry occupe, avec son frère Amédée, la place de précurseur périmé du « roman national ».Entre politique de mémoire et fabrique de l’histoire, les travaux d’Augustin Thierry dessinent les revendications et les contradictions d’une discipline en pleine rénovation au lendemain de la Révolution et de l’Empire. C’est à la redécouverte du parcours et de l’œuvre de l’« Homère de l’Histoire » (Chateaubriand) que cet ouvrage collectif invite.

National audience; Depuis 350 ans l’avenir de Lorient s’est toujours joué autour de ses ports. Ville deux fois nouvelle à trois siècles d’intervalle, Lorient s’est bâtie, développée puis a été reconstruite par l’économie maritime. Ce livre se donne pour objet d’offrir une interprétation de cette trajectoire originale, de 1666 à 2016, à travers celle du développement portuaire qui permet de suivre les mutations économiques et sociales, le jeu des acteurs et les transformations de la cité.

Qu’est-ce qu’apprendre une langue quand on est enfant ou adulte ? Comment entre-t-on dans le langage ou dans une langue étrangère ? Cet ouvrage offre une perspective comparative qui permet de mieux cerner les ressemblances et les contrastes qui s’observent dans l’acquisition d’une langue entre différents types d’apprenants. La problématique s'articule autour de trois grands axes de réflexion : la comparaison inter-apprenants (enfants-adultes, L1-L2) et inter-langues, l'évolution de l'apprentissage de la langue cible en contexte monolingue ou plurilingue, la relation entre acquisition et didactique des langues.

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Over the past forty years, fruitful work has been carried out on the history of women, feminism and gender, thus enriching the innovative theories produced since the 1970s. This book offers a non-exhaustive cartography of feminisms of the present time based on an approach that mobilises multidisciplinary fields (history, sociology, philosophy, communication sciences, arts) and broad geographical and cultural areas (Western Europe, United States, Canada, India, Japan). The researchers who have collaborated on this volume have endeavoured to define the labile contours of the feminisms of the 2000s, without forsaking a retrospective view in order to consider their challenges and to grasp their modulations. The voices gathered here contribute to broadening our field of vision by bringing to light plural experiences that attest to the vitality of feminist thought and action at the beginning of the 21st century. They question the renewal of feminism in generational terms, the legitimacy of a hegemonic political subject and explore the theoretical frameworks and modalities of action of this feminist "third wave" in order to understand how the new generations of activists are dialoguing with their elders, while at the same time appropriating new tools to build transnational solidarities and confront the new challenges of our changing societies., Au cours des quarante dernières années, des travaux féconds ont été menés sur l’histoire des femmes, du féminisme et du genre, venant ainsi enrichir les théories novatrices produites depuis les années 1970. Cet ouvrage offre une cartographie, non exhaustive, des féminismes du temps présent à partir d’une approche mobilisant des champs pluridisciplinaires (histoire, sociologie, philosophie, sciences de la communication, arts) et des aires géographiques et culturelles larges (Europe de l’Ouest, États-Unis, Canada, Inde, Japon). Les chercheurs et chercheuses qui ont collaboré à ce volume s’emploient à définir les contours labiles des féminismes des années 2000, sans pour autant renoncer à adopter un regard rétrospectif afin d’en penser les défis et d’en saisir les modulations. Les voix ici rassemblées contribuent à élargir notre champ de vision en faisant émerger des expériences plurielles qui attestent de la vitalité de la pensée et de l’action féministes en ce début de XXIe siècle. Elles interrogent le renouveau du féminisme en termes générationnels, questionnent la légitimité d’un sujet politique hégémonique, explorent les cadres théoriques et les modalités d’action de cette « troisième vague » féministe afin de comprendre comment les nouvelles générations de militantes dialoguent avec leurs aînées, tout en s’appropriant de nouveaux outils, pour construire des solidarités transnationales et affronter les nouveaux enjeux de nos sociétés en mutation.

International audience; Longtemps restreint au seul champ cinématographique (et, dans une moindre mesure, photographique), le terme « documentaire » connaît depuis une quinzaine d’années au moins un usage multiple et proliférant, débordant de très loin le seul champ de l’image indicielle, et pouvant qualifier des œuvres relevant de médiums aussi divers que la littérature, la bande-dessinée, le théâtre, la danse ou même le cirque. Parallèlement, le documentaire cinématographique a vu ses formes d’écriture et ses stratégies de représentation profondément renouvelées, inventant des dispositifs souvent bien éloignés du modèle historique du cinéma direct et construisant un rapport au réel parfois proche de l’élaboration fictionnelle. Enfin, les arts visuels se sont emparés de l’objet et de la forme « document », y voyant l’un des lieux possibles de renégociation de leur rapport à l’Histoire, à la politique, et tout simplement au réel, au point que certains théoriciens ont émis à ce sujet l’hypothèse d’un tournant documentaire. Qu’est-ce qui de l’art – qu’il s’agisse de son identité et de ses frontières supposées, de son inscription historique et sociale, ou de ses modes d’élaboration poïétiques – se trouve transformé, déplacé et mis en tension par cette promotion neuve de la factualité et du souci documentaire ? En quoi l’art y demeure-t-il distinct du journalisme, du reportage ou de l’enquête historique et/ou sociologique ? Et, réciproquement, dans quelle mesure les procédures artistiques, selon la liberté et l’inquiétude qui les caractérisent, viennent-elles bouleverser notre rapport ordinaire à la référence, à l’information et à la construction de la vérité ?C’est ce champ de réflexions que cet ouvrage entend ouvrir à travers l’hypothèse d’un art documentaire, compris comme lieu où des problématiques communes, des stratégies et des manières de faire entrent en écho et s’éclairent réciproquement. Son ambition est de cerner ce qui aujourd’hui en art se trouve désigné sous l’appellation « documentaire », en portant, d’une part, un regard sur les usages artistiques actuels du documentaire, et d’autre part, en réfléchissant sur un plan philosophique et esthétique, sur les conditions et les critères d’un tel un « art documentaire». Dans un parcours croisé entre pratiques artistiques et théories esthétiques, cet ouvrage rassemble des contributions d’auteurs français et étrangers, universitaires comme artistes, et décloisonne la réflexion sur le documentaire en l’ouvrant à une multiplicité de champs disciplinaires.

International audience; On peut étudier la tératologie végétale dans l’œuvre de Zola en se concentrant sur trois romans : Le Ventre de Paris, La Curée et La Faute de l’abbé Mouret où apparaissent des plantes monstrueuses sous la forme de simples traces dont la présence est pourtant significative. Dans le premier, la tératologie végétale n’apparaît que lors de la fuite d’un bagnard à travers la forêt de Guyane qui renvoie aux représentations de la jungle indienne telle qu’on les trouvait chez les encyclopédistes grecs et latins. Dans les deux autres romans, la tératologie végétale sert ponctuellement à symboliser deux grands mythes antiques: ceux de Phèdre et du jardin d'Eden. Zola réinvestit ainsi des représentations issues d’une tradition littéraire ou scientifique, caractérisées par une extraordinaire hybris et une interférence entre les règnes animal et végétal. Mais le motif de cette tératologie végétale répond aussi aux problématiques de son temps sur les explorations de terrae incognitae, la tentation de l’Ordre moral ou encore les vices cachés de la société impériale. Il coïncide d’ailleurs avec le propre projet de Zola et l’on retrouve en lui un élément essentiel de son naturalisme : c’est le milieu qui détermine les êtres. De simples traces, on passe dès lors à une place centrale de la tératologie végétale dans la logique du roman.

National audience; En cassant l’image monobloc de Las Vegas, cet ouvrage propose de construire sa légitimité urbaine et d’en faire un élément de réflexion pour l’appréhension de la géographie urbaine américaine. L’analyse met en évidence une tension fondamentale entre la banalité de la ville et sa spécialisation touristique. En s’appuyant sur des données quantitatives et des entretiens qualitatifs, Pascale Nédélec identifie une citadinité marquée par la faiblesse des relations de voisinage et du sentiment de communauté.

International audience; Depuis le XIXe siècle, les romans, dans leur immense majorité, sont divisés en chapitres. Cette norme s’est imposée et diffusée au-delà de la littérature, au point qu’elle passe désormais inaperçue. Mais à quoi servent les chapitres ? Les réponses sont plus nombreuses qu’on ne peut croire : à provoquer le suspense bien sûr (encore que les choses ne soient pas si simples), mais aussi à construire le sens du roman, à orienter nos attentes, à modéliser notre perception du temps, à figurer l’histoire collective et l’existence individuelle… Scansion rythmique et élément structurel, le chapitre sert de fil d’Ariane à l’écriture comme à la lecture.Les études ici rassemblées proposent une poétique historique du chapitre depuis les romans-feuilletons du XIXe siècle jusqu’à ses usages contemporains en littérature et dans les autres médias.

International audience; Les vallées aluminières de la basse Romanche, de la moyenne Maurienne et de la haute Durance sont le théâtre à la fin du XIXe et au XXe siècle de l’industrialisation puis de la désindustrialisation de leurs territoires. Ces mutations liées aux transformations économiques de l’arc alpin bouleversent les sociétés locales. Leur étude permet d’appréhender les changements de regard portés depuis l’extérieur sur les fonds de vallée industrialisés. Elle permet également de saisir les injonctions à la « modernité industrielle » d’abord, puis à la « modernité touristique » que ces perceptions exogènes sous-tendent. La « modernité industrielle » est associé au cours de la première moitié du XXe siècle à la transformation de territoires considérés comme archaïques en pôles industriels qui porteraient en eux, de manière intrinsèque, des progrès techniques et sociaux. La « modernité touristique » à l’oeuvre depuis plusieurs décennies fait passer les territoires de fonds de vallées du statut de sites pollués et sinistrés à celui de « porte d’entrée » sur les massifs. Face à ces regards exogènes qui se renouvellent, les sociétés locales en mutation doivent savoir se réinventer et se mobiliser au fil des décennies.

National audience; Ce texte porte sur l’expérience de mise en œuvre d’un dispositif de « bouclier rural » en Ille-et-Vilaine lancée en 2013. Il permet de développer une triple réflexion sur un cas spécifique, la mise en œuvre de ce dispositif dans un contexte territorial et spatial particulier, sur une question générale, celle de l’accès aux services pour tous, et sur une action qui, malgré la connotation passéiste du terme « bouclier », est émergente et inscrite dans le quotidien des populations cibles. Cette réflexion propose une lecture-écriture, dans le feu de l’action, d’un objet composite à plusieurs égards (l’accès aux services dans les territoires ruraux) par deux matrices d’intelligibilité, celles de la géographie et de l’aménagement. Comment, sous l’impératif de la seconde, proposer une norme d’action en s’appuyant sur une lecture conventionnelle de l’espace (celle de l’Insee), et une analyse géographique de ce qu’attendent des individus destinataires des prestations de service ?

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Steve Murphy (dir.); International audience

International audience; Le paradigme de la « bonne cuisine » constitue-t-il le fondement de la qualité alimentaire dans une société où « toute nourriture est un symbole » ? Nous appelons souvent « bon » ce qui se conforme à ce que désire chacun d’entre nous. Et si le « bon goût » – terme à variantes – désignait autre chose ? Quand nous nous demandons « Qu'est-ce qui est bon ? », nous sommes presque inévitablement tentés de répondre : « Le bon, c'est le contraire de ce qui est mauvais ». Soit, mais alors, « Qu'est-ce qui est mauvais ? » pourrait-on rajouter. Ce qui n’est pas « bon », donc mauvais, c'est ce qui est contraire aux coutumes et rites alimentaires de la culture dans laquelle on vit. Il n’existe pas de réellement « bon » en termes d’alimentation, mais uniquement du potentiellement « bon » ; car contrairement à ce qu’affirment les étiquettes des produits, toute théorie du « bon scientifiquement prouvé » peut être réfutée épistémologiquement, philosophiquement, juridiquement ou commercialement. « Les mangeurs raisonnent selon ce que les anthropologues ont nommé la ‘’pensée magique’’, à savoir une tendance universelle à rechercher des relations symboliques et significatives entre les objets et les événements ». Quand on dit qu’un produit est bon, on ne dit pas assez que « cela nous plaît personnellement ». « L’objet du goût, ne se réduit jamais à sa valeur intrinsèque et immédiate, si grande fût-elle ; c’est donc bien un objet sacrifié ; et le véritable sens de ce sacrifice réside selon Kant dans la finalité plus haute, et proprement humaine, qu’est la sociabilité, et l’exercice commun de notre jugement ».

http://www.pur-editions.fr/; International audience; Le catholicisme états-unien est un exemple méconnu des modalités contemporaines de résolution, en matière de conflits d'autorité et de magistère dans l'institution de l'Église catholique, entre le centre romain et les « Églises nationales ». On a tendance à négliger la catholicité américaine dans l'avènement du décentrement relatif opéré par l'Église romaine du XX e siècle, vis-à-vis de sa propre praxis autoritaire et de son rapport au politique. Ce décentrement a bien sûr été contraint par les mutations culturelles des vieux pays de tradition chrétienne happés par leur propre modernité, mais il a été concomitamment pensé et accompagné de l'intérieur, par le «système » catholique, sous l'effet sans précédent d'une logique d'ingestion et d'interprétation synthétique, qui est devenue la logique majeure-à côté d'une sourdine autoritaire qui demeure-du catholicisme romain à partir de Léon XIII.

International audience; Issu d’une thèse en histoire de l’art et de l’architecture, ce récit interroge le parcours de l’architecte alsacien Charles-Gustave Stoskopf (1907-2004), deuxième second grand prix de Rome en 1933, en se fondant principalement sur le dépouillement de ses fonds d’archives d’agences. Cet acteur de la scène professionnelle des Trente Glorieuses entame sa carrière en 1945 dans le cadre de la Reconstruction, où il a la charge de rebâtir des villages détruits autour de Colmar, puis devient, dans les années 1950, le maître d’œuvre de plusieurs grands ensembles en Alsace et en région parisienne, dont le grand ensemble de l’Esplanade à Strasbourg et celui de Créteil. Afin d’éclairer cet itinéraire sont explorées tour à tour la biographie de l’architecte dans ses multiples aspects, les réalisations significatives et, enfin, des dimensions transversales caractérisant cette production considérable. Celle-ci révèle plusieurs registres d’expression, marqués par la permanence d’un vocabulaire académique et d’un héritage alsacien constamment revendiqué et réinventé. Elle agrège également des influences diverses lui permettant de répondre aux commandes inédites de cette période de modernisation et de forte croissance. L’ouvrage vient ainsi combler un vide historiographique en restituant la biographie de cette figure majeure de la période, à l’origine de la construction de plus de 45 000 logements en France dans des conditions de production inédites.

International audience; Le chapitre relate une table ronde ayant réuni en 2014 des géographes de différentes générations et différentes nationalités se revendiquant de la géographie sociale ou proches de ce courant. Il porte sur l’évolution de la géographie sociale, notamment dans son rapport au reste de la discipline et aux disciplines connexes. Les intervenants montrent d’abord qu’il y a différentes manières de rencontrer la géographie sociale : par les études et la fréquentation d’écoles géographiques étrangères où celle-ci est enracinée (dans le monde anglo, en Allemagne, au Québec ou au Brésil), par la thèse pour la majorité des intervenants, par le terrain ou les objets d’étude, mais aussi par une sensibilité aux inégalités et aux injustices socio-spatiales, ainsi que par une interrogation sur la fonction sociale du chercheur, sur sa responsabilité face aux rapports de domination et sur son engagement dans les luttes sociales (au point que le vécu personnel et la démarche scientifique constituent les deux faces d’un même engagement, aux dires de certains intervenants). Réaffirmant le positionnement historique de la géographie sociale française, les intervenants rappellent que ce sont les rapports et les groupes sociaux qui sont au fondement de l’organisation des sociétés et des espaces, et que l’économie et les différents mécanismes de reproduction sociale (l’école, le travail, le logement, etc.) sont les premières fonctions constitutives des processus de différenciation et de mise à distance des individus dans l’espace. Pour autant, une avancée notoire dans la géographie sociale française, en retard sur ce point sur les sciences sociales anglophones voire latino-américaines, est l’appropriation du concept d’intersectionnalité, avec la prise en compte d’autres facteurs que la hiérarchie sociale dans l’analyse des inégalités sociales et des rapports de domination : le sexe, l’âge, l’ethnicité, voire même l’écologie, dans la mesure où la crise écologique occupe désormais une place importance dans les rapports sociaux. Le texte montre également que l’espace joue, à différentes échelles, un rôle majeur dans la construction des inégalités : tout à la fois perçu, conçu et vécu, pour reprendre la distinction établie par H. Lefebvre, l’espace est en même temps le cadre physique où les inégalités se matérialisent et un enjeu pour leur reproduction, en participant notamment aux constructions identitaires des individus. Le texte relate également la montée en puissance du rôle de l’individu en géographie sociale, une évolution liée au changement de posture des chercheurs, qui prennent davantage en compte la capacité d’autonomie et d’action des individus.

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International audience; Expulsion, criminalisation, enfermement, revanchisme : les exemplesne manquent pas pour illustrer la généralisation de mesures punitivesempêchant les personnes sans-abri d’occuper les espaces publics. L’essord’une gouvernance néolibérale des villes visant à les inscrire dans la compétitionurbaine mondiale constitue l’une des explications principales de cette gestionpunitive. Pourtant, dès lors que l’on s’éloigne des espaces publics centraux,cette explication perd de sa pertinence sans pour autant que la mise à l’écartdes personnes marginalisées ne disparaisse. En s’appuyant sur l’observationde conflits d’appropriation au sein du Village Shaugnessy à Montréal et dela Goutte d’Or à Paris, cet ouvrage propose d’interroger les logiques quistructurent et organisent la régulation des espaces publics dans des quartierspéricentraux et à vocation résidentielle.À travers des réflexions mêlant géographie sociale, études urbaines etphilosophie, l’auteur propose d’analyser ces conflits au prisme de l’ « habiter ».En montrant que l’appropriation de ces espaces publics participe, sous desformes contradictoires, à « l’extension du chez-soi » pour les riverains et à la« constitution d’un chez-soi » pour les personnes marginalisées et sans-abri,cet ouvrage éclaire les rapports de pouvoir tels qu’ils se déploient à traversla normalisation résidentielle des espaces publics. Au-delà des injonctions auvivre-ensemble, cet ouvrage invite ainsi à repenser la cohabitation commel’élaboration d’un sentiment d’appartenance partagé.

International audience; À travers le prisme des structures de travail et des lieux d’exercice des architectes, ce livre met en évidence les vicissitudes de la profession, de la chute de l’Académie royale d’architecture à la Révolution française, jusqu’aux années 1940. Par l’analyse de documents originaux (archives de maîtres d’œuvre et d’ouvrage, publics et privés) et de la presse professionnelle, il interroge le choix unique de l’exercice libéral par un groupe professionnel aux pratiques déjà multiples. Ainsi s’éclaire de façon inédite l’histoire, riche en rebondissements et parfois en contradictions, d’une profession qui continue de s’interroger sur ses missions et ses cadres d’exercice.

International audience; Loin d’être un simple support des rapports sociaux, l’espace en constitue une dimension transversale majeure, à travers sa structuration matérielle et symbolique et les actions et interactions qui s’y rapportent et le reconfigurent constamment. À ce titre, il concerne l’ensemble des disciplines des sciences humaines et sociales, qu’elles l’aient de longue date constitué en objet scientifique privilégié, comme la géographie, ou qu’elles s’y intéressent aujourd’hui de façon plus soutenue que par le passé, comme la sociologie. Fruit d’un colloque qui s’est tenu en 2014, cet ouvrage vise à mettre en partage la thématique de l’espace entre ces disciplines, en confrontant, à la faveur d’objets d’étude, de catégories d’espaces et de terrains d’enquête variés, leurs questionnements épistémologiques, leurs cadres théoriques et conceptuels, leurs grilles d’analyse et d’interprétation, leurs démarches méthodologiques. Il espère constituer une étape dans le renforcement de ce dialogue interdisciplinaire, qui paraît indispensable pour appréhender cette dimension dans toute sa complexité.

International audience; Ce livre se situe au confluent de deux dynamiques de développement : celle, d’abord, de l’enquête comme mode d’apprentissage ; celle, ensuite, d’Internet, dont l’impressionnante croissance depuis le milieu des années 1990 n’est pas restée sans effet sur la pratique (et la théorie) de l’enquête dans le champ de l’éducation.Enquêter pour apprendre est un geste d’étude fondamental qui nourrit différentes formes de pédagogie de l’enquête. Cela suppose un changement radical du rapport à la connaissance et nécessite à son tour un véritable apprentissage. Dans cette perspective, la recherche d’information sur Internet apparaît tout à la fois comme une solution et comme un problème pour toute pédagogie de l’enquête.À partir d’une mise en perspective historique, sociale et scientifique, ce livre questionne dans un premier temps l’entrée dans le paradigme de l’enquête en éducation, afin d’étudier les conditions de sa mise en œuvre avec Internet pour infrastructure clé.Dans un deuxième temps, par l’étude des techniques de travail idoines, il esquisse, à partir de la théorie anthropologique du didactique, le projet d’une didactique de la recherche d’information sur Internet comme constitutive d’une didactique de l’enquête. L’étude a vocation à contribuer tant à la compréhension de l’enquête en éducation qu’à son opérationnalisation comme mode d’apprentissage.

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International audience; Les années 1930 marquent une période rupture dans l'histoire vitivinicole nationale, avec la disparition de nombreux vignobles. Petit territoire viticole, le vignoble de Buzet survit selon des modalités qui lui sont propres et s'inscrivent dans une dynamique remontant au dernier quart du XIXe s.

Actes de colloque; International audience